Bien que le Syndicat du transport de Montréal–CSN lui ait donné deux semaines pour éviter la grève, la STM reste inflexible à la table de négociation. Elle s’entête à maintenir des demandes de reculs inacceptables, particulièrement en ce qui concerne l’augmentation du recours à la sous-traitance.
La négociation s’est poursuivie au courant de la semaine et le syndicat reste engagé à poursuivre les échanges en tout temps. La STM ne peut véritablement s’étonner que l’offre normative qu’elle a proposée ait été rejetée alors qu’elle refuse de bouger sur les enjeux majeurs de la négociation que sont la sous-traitance et les augmentations salariales. Dans les dernières semaines, le syndicat a fait plusieurs gestes en direction de la STM à la table de négociation. Tous ont été rejetés du revers de la main sans considération pour l’ampleur des changements exigés de la part des salarié-es. L’amélioration de l’état des infrastructures de la STM relève directement des employé-es d’entretien et la société de transport doit en faire davantage pour convenir avec eux d’une entente satisfaisante.
« La STM fait un point de presse pour mettre l’odieux de la grève sur nous. C’est de bonne guerre, mais elle n’a pas de quoi fanfaronner. Ça fait plus d’un an qu’on négocie et elle refuse de bouger sur les enjeux majeurs de la négociation comme la sous-traitance. On le répète depuis le début, il ne peut y avoir d’entente qui permette un bar ouvert à la sous-traitance. La STM veut le beurre et l’argent du beurre. Elle veut nous imposer des reculs sans mettre d’argent sur la table. L’argent, il y en a quand vient le temps d’en donner plus à la haute direction, mais pas pour ceux et celles qui entretiennent les infrastructures ? En plus, la STM veut confier des tâches au privé, ce qui, non seulement, va coûter plus cher, mais effritera aussi la qualité du service. C’est à n’y rien comprendre ! Face à la fermeture de la STM devant leurs demandes, les 2400 employé-es d’entretien n’ont d’autre choix que de se faire entendre par la grève, qui débutera le 22 septembre », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.
À propos
Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.