Déclenchement d’une grève de 24 heures à l’usine d’Héroux-Devtek de Laval

Les 100 travailleurs et travailleuses de l’usine d’Héroux-Devtek à Laval ont déclenché une grève de 24 heures ce matin pour obtenir un rattrapage salarial et convenir de leur première convention collective CSN.

Une des demandes principales de ces salarié-es spécialisés qui œuvrent à la confection de trains d’atterrissage pour les avions est d’obtenir un rattrapage salarial. Les entreprises concurrentes ont accordé des augmentations salariales importantes à leurs salarié-es, ce qui ne fait qu’accentuer l’écart chez Héroux-Devtek. Dans les derniers mois, le syndicat constate un roulement de personnel important, d’où l’urgence d’obtenir de bonnes augmentations salariales.

Ayant joint la CSN récemment, la négociation de ces travailleurs et de ces travailleuses visait aussi à convenir d’une refonte de la convention collective. Ce volet de la négociation est maintenant réglé, c’est donc sur le salaire que les discussions portent actuellement. Sur ce plan, l’employeur et le syndicat sont très éloignés. Rappelons que ces salarié-es ont adopté à 100 % le 31 mai dernier un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

« Héroux-Devtek est en forte croissance économique et a les moyens de faire mieux pour ces travailleurs et ces travailleuses. Nous accusons un retard salarial par rapport aux entreprises concurrentes et il faut travailler là-dessus dans cette négociation, d’autant plus qu’on a du mal à retenir le personnel », lance Larry Pugh, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Héroux-Devtek–CSN.

« Héroux-Devtek va devoir accepter d’en mettre plus sur la table et de partager les profits avec ceux et celles qui font rouler son usine à Laval. Dans le secteur de l’aérospatiale, la concurrence est forte pour avoir du personnel qualifié. Héroux-Devtek doit faire plus d’efforts pour garder son monde », ajoute Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« La détermination des travailleurs et des travailleuses est la clé pour convaincre des employeurs comme Héroux-Devtek de reconnaitre leurs efforts. Ils peuvent compter sur notre appui dans cette grève jusqu’à ce qu’ils obtiennent le résultat souhaité », poursuit Chantal Morin, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

« Quand des salarié-es comme ceux d’Héroux-Devtek déclenchent la grève, c’est parce qu’ils sentent qu’ils en ont besoin pour faire débloquer la négociation. Aucun cadeau n’est donné aux travailleurs et aux travailleuses. C’est quand on se tient et qu’on se fait entendre qu’on réussit à obtenir des gains », de conclure François Enault, 1er vice-président de la CSN.

Les 100 salarié-es d’Héroux-Devtek de Laval mis en lock-out le 9 juillet

Les 100 travailleurs et travailleuses de l’usine d’Héroux-Devtek à Laval devaient rentrer au travail ce matin après une grève de 24 heures. Leur employeur a décidé de les mettre en lock-out.

« Jeter ses salarié-es à la rue après une seule journée de grève pour refuser de partager les profits avec ceux et celles qui font le travail, c’est la stratégie déplorable adoptée par Héroux-Devtek à Laval. Plutôt que de venir à la table pour discuter des augmentations salariales à accorder pour freiner le retard avec les entreprises concurrentes du secteur aéronautique, l’employeur veut garder tous ses profits pour lui. L’employeur a beau essayer d’avoir le beau jeu en demandant la conciliation, ce qu’on retient, c’est qu’il met ses salarié-es en lock-out. Avec le taux de roulement qu’il subit, il va falloir tôt ou tard qu’il reconnaisse les efforts de ses travailleurs et de ses travailleuses », Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Syndicat des enseignantes et enseignants du pensionnat du Saint-Nom-de-Marie–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 22 mai 2025 le Syndicat des enseignantes et enseignants du pensionnat du Saint-Nom-de-Marie–CSN a été accrédité pour représenter :

Toutes les enseignantes et tous les enseignants.

C’est afin de remettre les enseignant-es au coeur du projet éducatif de leurs écoles et afin de s’assurer de pouvoir exercer leurs autonomies pédagogiques que ces enseignant-es d’exception se sont syndiqués. Avec la syndicalisation de cette école, la FNEEQ consolide sa présence dans les écoles privées majeurs de Montréal.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT des industries manufacturières–CSN | Section ARD Canada Inc. (FIM–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 12 mai 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN, section ARD Canada Inc. a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exception du personnel de bureau et du personnel de direction. »

Ces travailleuses et travailleurs, qui fabriquent des boulons pour les fuselages d’avions (secteur de l’aérospatial), ont choisi de se syndiquer avec la CSN pour obtenir le respect de leur employeur et pour que leur environnement de travail soit plus sécuritaire. Elles et ils joindront les rangs du STTIM–CSN.

Cette nouvelle section demeurera affiliée à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central du Montréal Métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

La CSN dénonce une autre fermeture de succursale

Réunis aujourd’hui devant la succursale de la SAQ Monk à Montréal, la CSN s’est jointe au groupe Solidarité SAQ Sud-Ouest afin de dénoncer la fermeture prochaine d’une autre succursale de la Société des alcools du Québec (SAQ).

Nicolas Doucet, secrétaire général du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ–CSN, a témoigné des impacts majeurs de la fermeture d’une succursale dans un quartier : « J’ai déjà vécu une fermeture sauvage de succursale, celle de Pointe-Saint-Charles en 2012. J’ai travaillé sept ans dans cette succursale très rentable que la SAQ a décidé de fermer pour forcer les gens à fréquenter les plus gros points de vente. Le résultat a été désastreux : la rue Centre s’est dévitalisée, la plupart des commerces ont fermé et les locaux commerciaux se sont vidés. La rue vivante que nous connaissions à l’époque est devenue un désert de locaux à louer ».

Pour Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, l’élan de privatisation actuelle de la SAQ par le gouvernement de la CAQ est une très mauvaise idée : « Les récentes décisions du gouvernement visant à fermer huit succursales de la SAQ tout en ouvrant 34 nouvelles agences et une centaine de micro-agences ne passent pas du tout. Ces décisions imposent des conséquences économiques et sociales qui ne peuvent être ignorées par les pouvoirs publics en plus de déplacer le réseau des succursales de la SAQ et sa clientèle vers le secteur privé. Nous allons poursuivre notre mobilisation afin de contrer ces décisions qui, à plusieurs égards, vont carrément à l’encontre des intérêts de la population ».

Pour sa part, Ramatoulaye Diallo, trésorière du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, s’inquiète de la santé publique du territoire qu’il représente : « Rappelons que la mission principale de la SAQ est d’offrir des services de vente des produits de l’alcool de qualité, en respect des normes éthiques responsables et des lois encadrant ces activités. Nous voyons donc d’un mauvais œil la mise en opération de micro-agences dans les dépanneurs en milieu densément peuplé comme Montréal et Laval, qui pourraient commercialiser des petits formats de spiritueux, sans le même engagement législatif quant à la vente de ces produits. Avec la multiplicité des micro-agences dont certaines sont déjà en place, la vérification de l’âge et de la sobriété de la clientèle par des tiers non formés sur ces enjeux nous inquiètent ».

À propos

Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 69 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le personnel de soutien de l’aide juridique vote en faveur de la recommandation du conciliateur

Les membres du Regroupement du personnel de l’aide juridique – qui réunit huit syndicats affiliés à la CSN – ont accepté à 78 % la recommandation du conciliateur hier en assemblée générale. Cette recommandation vient mettre fin à la grève de neuf jours. Les syndicats étaient sans contrat de travail depuis deux ans.

Le Regroupement a réussi à réaliser des avancées significatives et à bloquer les reculs demandés par l’employeur. Avec une même convention collective, les salarié-es ont maintenant toutes et tous le même droit à un horaire variable, au télétravail et à la semaine de quatre jours. Ils obtiennent également une augmentation salariale de 17,4 % sur 5 ans avec une clause d’IPC et les mêmes gains que le secteur public.

« Après deux ans de négociation et neuf jours de grève, nous nous réjouissons de mettre fin ainsi au conflit. La mobilisation et la détermination des membres ont permis d’améliorer nos conditions de travail et forcer l’employeur à retirer ses demandes de recul », affirme la présidente du Regroupement du personnel de soutien de l’aide juridique, Josée Désilets.

« Faire la grève est toujours un choix difficile à prendre, mais c’est ce qui a permis de débloquer la négociation. Au premier jour de la grève, l’employeur s’est réveillé et s’est assis avec le comité de négociation », explique la vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics–CSN, Stéphanie Gratton.

Le conciliateur a été appelé en renfort au moment de négocier la rémunération. « Les lois québécoises détiennent des outils efficaces pour débloquer les négociations difficiles. Le ministre n’a pas besoin de diminuer notre droit de grève pour régler des conflits. Les travailleurs et travailleuses de l’aide juridique ont une fois de plus démontré l’utilité d’un droit de grève entier », conclut la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos
Le Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique rassemble huit syndicats affiliés à la CSN, qui représentent environ 300 travailleuses et travailleurs dans différentes régions du Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Ce qui se cache derrière la grève de la STM

La grève des 2400 employé-es d’entretien de la STM a fait couler bien de l’encre. Cette grève, qui a chamboulé le quotidien des Montréalaises et des Montréalais pendant neuf jours, était pourtant évitable. Si ces salarié-es ont fait la grève, c’est d’abord et avant tout pour défendre le caractère public du transport en commun.

Un gouvernement qui affame le transport collectif

La STM se trouve dans une situation financière précaire en raison d’un abandon gouvernemental. Obnubilé par un troisième lien qui verra le jour dans la semaine des quatre jeudis, le gouvernement caquiste sous-finance les transports collectifs. Nous apprenions récemment que près de la moitié des stations du métro de Montréal sont dans un état critique. À l’heure où l’urgence climatique frappe à nos portes, les gouvernements doivent saisir l’occasion d’investir dans le transport collectif, aussi bien pour atteindre les cibles de réduction des gaz à effet de serre que pour créer de bons emplois.

La sous-traitance est le problème, pas la solution

Mais là où la STM fait fausse route, c’est en laissant croire que la sous-traitance est la solution pour répondre à son contexte budgétaire difficile. Qui peut vraiment prétendre que la privatisation et la sous-traitance sont des solutions ? Les exemples du contraire sont trop nombreux. La sous-traitance rime avec dépassements de coûts et perte d’expertise publique. Faut-il se rappeler à quel point les agences privées coûtent cher dans le réseau de la santé ? Ou encore, comment un projet comme SAAQclic nous coûte-t-il une fortune en raison du recours au privé ? À la STM, confier des tâches au privé, comme des travaux de transmission par exemple, revient trois fois le prix. Si la STM veut faire des économies, qu’elle cherche ailleurs.

Une administration municipale sur une pente glissante

Si l’on peut critiquer le manque de vision du provincial, les réactions de l’administration municipale, quant à elles, ont de quoi faire sourciller. On a beaucoup entendu la mairesse et le président du conseil d’administration de la STM s’en prendre au droit de grève des salarié-es. Après plus d’un an de négociation et devant un employeur qui ne bouge pas, les travailleurs et les travailleuses devraient trouver d’autres moyens que la grève pour faire bouger la négociation, selon eux. Que propose l’administration montréalaise et que fait-elle pour trouver une solution au conflit ?

Pendant ce temps, on les a peu entendus parler de leur attachement au transport collectif public. Est-ce qu’ils pensent vraiment qu’ouvrir la porte à la sous-traitance et donner tous les droits aux gestionnaires pour changer comme bon leur semble les conditions de travail sont la solution pour aider la STM à relever les défis de demain ? Venant d’une administration progressiste, nous nous serions attendus à mieux. Dans les circonstances, un devoir de réserve serait la moindre des choses.

Il n’est pas trop tard pour faire mieux. Si nous voulons développer des transports collectifs fluides et efficaces, nous devons miser sur celles et ceux qui y travaillent au quotidien. Et pour cela, on aura besoin de financement et de bonnes conditions d’emploi. Le gouvernement du Québec et l’administration municipale ont encore l’occasion de changer de cap.

Spectre de rue en grève

En négociation depuis plus d’un an, la cinquantaine de travailleuses et de travailleurs de l’organisme Spectre de rue sont en grève les 18 et 19 juin. Directement affectés par la crise des surdoses, les salarié-es demandent notamment une meilleure rémunération.

« Tous les jours, on gère des situations de vie ou de mort, auprès d’une clientèle souvent en crise. Ça nous prend une juste reconnaissance de notre travail qui est essentiel pour la communauté Montréalaise », explique Sandrine Bailey, intervenante chez Spectre de rue.

Les travailleuses et les travailleurs de l’organisme gèrent plus d’une centaine d’interventions supervisée, un chiffre en croissance depuis quelques années. Ils font notamment face à l’apparition de nouvelles drogues et doivent procéder à de plus d’interventions en cas de surdoses.

« On fait face à un employeur qui, plutôt que d’améliorer les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs, choisit de couper les primes pour la diplomation sur les échelons salariaux. Avec le taux de roulement, son attitude n’a pas de sens », explique Lucie Longchamp, vice-présidente de la Fédération de la Santé et des services sociaux de la CSN.

« Le travailleuses et travailleurs de Spectre de rue se mobilisent pour une deuxième séquence de grève afin de faire reconnaître leur travail qui sauve des vies et vient en aide aux personnes les plus démunies de la société. Leur rôle social fondamental exige des conditions de travail à la hauteur de son importance », ajoute Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.

La STM doit en faire plus pour l’avenir du transport collectif public

Alors que débute la dernière journée de grève des 2400 employé-es d’entretien de la STM, le Syndicat du transport de Montréal–CSN appelle la STM à poser des gestes forts pour assurer l’avenir du transport collectif public. Le syndicat et deux organisations écologistes appellent le gouvernement à mettre fin au sous-financement du transport en commun.

Pour que la médiation fonctionne, il faut que la STM bouge

Le 16 juin, le syndicat tenait une première rencontre avec le médiateur dans l’objectif d’accélérer la négociation. Si le syndicat est prêt à se concentrer sur les enjeux majeurs de la négociation, il faut aussi que la STM accepte enfin de tasser ses demandes de reculs. À l’heure actuelle, la STM demande toujours d’augmenter le recours à la sous-traitance, en plus de vouloir s’en prendre aux conditions de travail comme les horaires. Rappelons que le syndicat multiplie les interventions pour que la STM montre de l’ouverture pour parvenir à une entente.

La grève de neuf jours des 2400 employé-es d’entretien de la STM a affecté les services aux usagères et aux usagers. Dans les prochaines semaines, le syndicat poursuit les travaux de négociation. Si les avancées ne sont pas satisfaisantes d’ici là, une prochaine séquence de grève est possible au cours des prochaines semaines. Après plus d’un an de négociation, le syndicat déplore que la négociation stagne en raison de la volonté de la STM de miser sur la sous-traitance.

« Les employé-es d’entretien de la STM continuent de se mobiliser pour des services de qualité. Chaque jour, on voit à quel point nos infrastructures ont besoin d’amour. Alors que la grève se termine aujourd’hui, on s’attend à ce que la STM arrive à la table de négociation avec ouverture pour enfin changer de cap. Ce n’est pas en sabrant dans nos conditions de travail qu’on va réussir à recruter du personnel. Ce n’est pas en augmentant la sous-traitance qu’on va parvenir à bien entretenir les métros et les autobus. Nous nous attendons à ce que la négociation évolue durant l’été, mais si ça n’avance pas, la STM se magasine un automne chaud », lance Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal–CSN.

Miser sur le transport collectif pour enclencher la transition juste

Deux menaces touchent actuellement le transport collectif à Montréal. D’un côté, l’ouverture à la sous-traitance de la STM ne ferait qu’augmenter les coûts tout en nuisant à l’expertise publique. De l’autre, le manque de financement gouvernemental nuit à l’entretien et au développement de nouveaux projets de transport collectif. Au moment où la lutte aux changements climatiques est plus urgente que jamais, les gouvernements doivent investir davantage dans le transport en commun.

« Nos transports collectifs jouent un rôle clé dans la transition écologique, aussi bien pour réduire nos émissions que pour offrir des alternatives de transport à l’automobile. Pour avoir des services publics de qualité dans le transport en commun, ça prend de bonnes conditions de travail pour les salarié-es et un financement à la hauteur des besoins », de conclure Zélie Victor, chargée de campagne au Front commun pour la transition énergétique, et François Geoffroy, coordonnateur général de Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

« Le Conseil du trésor doit nous entendre »

Des centaines de travailleuses et travailleurs du Regroupement du personnel de soutien de l’aide juridique ont manifesté ce midi devant les bureaux du Conseil du trésor à Québec pour faire débloquer la négociation sur les enjeux de rémunération. Ils entament leur 5e journée de grève.

« Le Conseil du trésor doit nous entendre ce midi. C’est lui qui donne les mandats à la partie patronale. Cette dernière est fermée à nos demandes monétaires. Nous sommes donc venus à Québec pour exprimer nos demandes directement au donneur de mandats », affirme Josée Désilets, présidente du Regroupement du personnel de soutien de l’aide juridique.

« Le Conseil du trésor détient la clé pour mettre fin à cette grève. Il ne manque que quelques éléments financiers à régler. Ils sont ici aujourd’hui parce qu’ils sont déterminés à obtenir de meilleures conditions de travail », explique Jimmy Ducharme, président du secteur des organismes gouvernementaux de la Fédération des employées et employés de services publics – CSN.

«  Le personnel de soutien de l’aide juridique a le droit, au même titre que d’autres organisations du secteur public, d’avoir une clause d’IPC, afin de s’assurer que leur augmentation salariale suive celle du coût de la vie », poursuit Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.
Les salarié-es réclament, entre autres, une prime pour les formatrices et formateurs et une prime pour l’usage d’une langue seconde. Des demandes sectorielles sont également sur la table afin de répondre aux enjeux de rétention des différentes régions.

« Ces travailleuses et travailleurs sont un pilier de l’aide juridique, un service important pour les plus démunis de notre société. Leur travail dans l’ombre est indispensable et il mérite d’être reconnu avec une rémunération en ce sens », de conclure François Proulx Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

À propos
Le Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique rassemble huit syndicats affiliés à la CSN, qui représentent environ 300 travailleuses et travailleurs dans différentes régions du Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres. Son territoire s’étend sur les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’homme d’affaires André Bélanger de Béton Provincial dénoncé à Rivière-du-Loup

Plus de 250 manifestantes et manifestants se sont rassemblés au centre-ville de Rivière-du-Loup, ce midi, pour dénoncer les méthodes fortes employées par le PDG de Béton Provincial, André Bélanger, dans le conflit qui l’oppose à la cinquantaine de travailleurs de ses usines de LaSalle et Longueuil.

Mis en lock-out par Béton Provincial à quelques jours de Noël, les privant ainsi des prestations de chômage durant la période creuse de l’hiver, plusieurs de ces travailleurs en lock-out ont fait le déplacement jusqu’à Rivière-du-Loup aujourd’hui pour prendre part à la manifestation. Ils étaient accompagnés des représentantes et des représentants des syndicats de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et du Conseil central du Bas-Saint-Laurent.

« Voilà maintenant six mois que Béton Provincial nous a jetés à la rue, privant de revenus les familles de 50 travailleurs », a déploré le président du syndicat, Gilles Marleau. « À la table de négociation, c’est toujours la même fermeture de l’employeur : gel de nos salaires pendant quatre ans, abolition de notre régime de retraite et diminution draconienne de sa contribution à notre régime d’assurance. Ne pas bouger de position en six mois, on ne peut pas dire que ça s’appelle de la négociation. »

Pour le président de la FIM–CSN, Kevin Gagnon, il est temps pour André Bélanger d’envoyer de véritables mandats à ses négociateurs afin d’en arriver à un règlement satisfaisant pour les deux parties. « Le syndicat a fait énormément d’ouvertures lors des dernières rencontres de négociation. Il est temps pour Béton Provincial de faire le bout de chemin qui lui revient. »

Nouvellement élue à la présidence du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Liette Ross a tenu à témoigner de la solidarité des syndicats de la région envers les lock-outés de Béton Provincial. « Ce n’est pas vrai que nous allons laisser André Bélanger niveler vers le bas les conditions de travail de tout le secteur du béton au Québec. Nombreux sont les syndicats CSN de la région qui ont été solidaires en contribuant au fonds de grève des lock-outés de Béton Provincial afin qu’ils puissent tenir la minute de plus et obtenir un règlement satisfaisant. »


À propos

Autrefois propriétés de Demix Béton, les usines de Longueuil et de LaSalle ont été rachetées en avril 2024 par Béton Provincial, acteur de premier plan de l’industrie au Québec. Le Syndicat des travailleurs de Demix (LaSalle–Longueuil)–CSN représente les 50 chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour de ces deux sites.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

La sous-traitance est la dernière chose dont la STM a besoin

Les 2400 employé-es d’entretien entament la quatrième de neuf jours de grève en continuant de réclamer que la STM retire ses demandes de reculs majeurs dans les conditions de travail. Le Syndicat du transport de Montréal–CSN a répondu favorablement à la demande de médiation, dans l’objectif d’accélérer la négociation.

Alors que la grève continue d’affecter les services aux usagères et aux usagers, la STM refuse d’agir pour dénouer l’impasse. Depuis des semaines, le syndicat réclame qu’elle retire ses demandes pour ouvrir la porte à la sous-traitance et pour créer des horaires atypiques et déplacer les salarié-es dans toutes ses installations comme bon lui semble. Si la rencontre de négociation du 11 juin a permis de confirmer la volonté des parties de faire intervenir un médiateur, elle n’a pas mené à des avancées significatives. Le syndicat reste disponible pour accélérer la cadence de la négociation. Après plus d’un an de négociation, la grève devenait nécessaire face à l’ampleur des reculs exigés par la STM.

« La grève chamboule le quotidien des gens et nous en sommes bien conscients. Si on avait pu l’éviter, on l’aurait fait. Ça fait plus d’un an que l’on négocie. Ça fait des semaines que la STM sait que la meilleure façon d’éviter la grève, c’est qu’elle lâche ses demandes de reculs. Si elle refuse de bouger, elle doit en assumer la responsabilité dans ce conflit. Nous sommes prêts à négocier pour trouver des voies de passage, mais ouvrir toute grande la porte à la sous-traitance, ça n’a pas de sens. Chaque fois que l’on a recours au privé dans nos services publics, on voit la facture gonfler et la qualité des services diminuer. Ce n’est pas la solution pour l’avenir de la STM », lance Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal–CSN.

Il est à noter que la première phase la plus impactante de la grève est terminée. À partir de maintenant, le service sera au ralenti, sans être arrêté, d’ici la fin de la grève. Rappelons que la grève est le moyen de pression ultime pour augmenter la pression sur la STM qui veut sabrer dans les conditions de travail. Dans cette négociation, les employé-es d’entretien proposent des solutions pour améliorer le recrutement à la STM, notamment en freinant le recours à la sous-traitance et à la privatisation, en améliorant la conciliation famille-travail et en implantant des mesures pour attirer et retenir le personnel.

« On dirait que le gouvernement se préoccupe seulement du transport collectif et de celles et ceux qui l’utilisent lors d’une grève. Le reste du temps, il sous-finance le transport en commun et ne pense qu’à des projets polluants et inutiles comme le troisième lien. Si le gouvernement veut faire partie de la solution et aider les parties à s’entendre, il doit bonifier le financement et laisser les travailleuses et les travailleurs exercer leur droit de grève, d’autant plus que le niveau de services essentiels a été entériné par le tribunal », de conclure Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Des gains majeurs pour les employé-es de la production de Keurig

Les quelque 400 travailleuses et travailleurs de la production de Keurig à Montréal ont voté à 80 % en faveur de l’entente de principe, qui leur permettra de bonifier leurs conditions de travail et leurs salaires.

C’est après avoir mené une grève du 15 au 17 mai que les salarié-es ont réussi à faire avancer la négociation, ce qui a conduit à une entente de principe, le 25 mai dernier. Cette négociation visait la signature de leur première convention collective CSN. Le nouveau contrat de travail inclut des gains majeurs, notamment :

  • Une augmentation salariale de 21 % sur quatre ans, dont 15,5 % pour les deux premières années, ce qui équivaut à une hausse de plus de 4 $ l’heure à la signature de la convention collective ;
  • Une réécriture complète de la convention incluant de nombreuses améliorations dans les conditions de travail, notamment :
    • Une banque d’heures pour le temps supplémentaire ;
    • Une bonification de la formation ;
    • L’ajout d’un congé mobile pour les salarié-es de 10 ans et plus d’ancienneté ;
    • Des améliorations sur la santé-sécurité au travail ;
    • Une bonification des mesures de libération syndicale.

« C’est grâce à la mobilisation des 400 travailleurs et travailleuses de la production de Keurig que nous avons réussi à obtenir notre première convention collective CSN. Notre détermination nous a permis d’améliorer nos conditions d’emploi et de forcer Keurig à partager ses profits avec nous », explique Abdeslam Ait Brahim, secrétaire – trésorier du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Keurig–CSN.

« Les syndiqué-es ont fait face à un géant comme Keurig et ils ont réussi à arracher de nombreux gains. C’est une belle leçon de solidarité. Quand on se tient debout, on réussit à rendre meilleur son quotidien au travail », poursuit Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce–CSN.

« Les salarié-es ont de quoi être fiers ! Leur mobilisation a fait la différence et ils n’ont pas hésité à faire la grève pour que l’employeur reconnaisse enfin leurs efforts. Cela nous rappelle à quel point la grève reste un moyen nécessaire pour obtenir de meilleures conditions », ajoute Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Keurig a rencontré des employé-es qui ont fait le choix de joindre la CSN pour se battre vers de meilleures conditions de travail. Leur nouvelle convention prouve que c’est lorsque les salarié-es s’organisent qu’ils peuvent convaincre les employeurs de les écouter », de conclure Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le personnel de l’aide juridique retourne en grève ce matin

Le Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique affilié à la CSN a décidé de déclencher la grève une seconde fois pour faire comprendre à l’employeur qu’il tient à ses demandes sectorielles et de rémunération.

« Notre vis-à-vis doit comprendre que dans une négociation, nous sommes deux. Il ne peut pas simplement dire non à nos demandes sectorielles. Ce n’est pas négocier, ça ! Nous lui avons clairement démontré notre volonté de régler, c’est à son tour de nous offrir les améliorations souhaitées à nos conditions de travail », affirme la présidente du Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique, Josée Désilets.

Les salarié-es réclament, entre autres, une clause d’IPC dans leur convention collective comme elle a été offerte au secteur public, une prime pour les formatrices et formateurs et une prime pour l’usage d’une langue seconde. Des demandes sectorielles sont également sur la table : stationnement gratuit dans toutes les régions et une prime d’éloignement pour la Côte-Nord.

« L’employeur ne peut continuer ainsi et tenir pour acquis ses employé-es qui souhaitent juste améliorer leur sort. Il doit prendre acte de leurs besoins et y répondre positivement », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Ce retour à la grève ce matin devrait faire comprendre à la partie patronale que les salarié-es sont déterminés comme jamais à obtenir des améliorations à leurs conditions de travail. L’employeur devrait être sensible aux demandes légitimes du personnel qui fait fonctionner l’aide juridique au quotidien », conclut la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos
Le Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique rassemble huit syndicats affiliés à la CSN, qui représentent environ 300 travailleurs et travailleurs dans différentes régions du Québec. Il est affilié à la FEESP–CSN, laquelle regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Première journée de grève pour les 2400 employé-es d’entretien de la STM

Les 2400 employé-es d’entretien ont déclenché une grève qui pourrait durer jusqu’au 17 juin, à moins que la STM retire enfin ses demandes de reculs dans les conditions de travail. Après plus d’un an de négociation, les travailleuses et les travailleurs doivent exercer la grève pour de meilleures conditions de travail et pour améliorer le transport collectif.

Malgré les nombreuses interventions du Syndicat du transport de Montréal–CSN réclamant à la STM de retirer ses demandes de reculs, celle-ci a refusé de bouger à la table de négociation. Devant l’impasse, les employé-es d’entretien ont pris la décision de déclencher la grève. Le débrayage d’une durée de neuf jours aura pour effet de ralentir et de causer des arrêts de service pour les usagères et les usagers. Ce moyen de pression ultime vise à augmenter la pression sur l’employeur pour qu’il cesse de s’en prendre aux conditions de travail de ses salarié-es. Rappelons que la STM veut créer des horaires atypiques et déplacer les salarié-es dans toutes ses installations. De leur côté, les employé-es d’entretien proposent des solutions pour améliorer le recrutement à la STM, notamment en freinant le recours à la sous-traitance et à la privatisation, en améliorant la conciliation famille-travail et en implantant des mesures pour attirer et retenir le personnel.

« Ce matin, on déclenche la plus longue grève des employé-es d’entretien de la STM depuis plus de 20 ans. Nous le faisons après plus d’un an de négociation. Nous le faisons pour défendre nos conditions de travail et lutter contre la sous-traitance. Nous le faisons parce que nous tenons au transport collectif. Nous sommes bien conscients que la grève a des impacts sur les usagères et les usagers. Nous aurions bien voulu pouvoir l’éviter, mais face au manque d’ouverture de la STM, les 2400 employé-es d’entretien sont contraints d’utiliser les moyens nécessaires pour se faire entendre », lance Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal–CSN.

« La STM sait très bien qu’elle pouvait éviter cette grève. Si les employé-es d’entretien sont rendus là, c’est pour défendre leurs conditions de travail. Comment la STM pense-t-elle réussir à attirer et retenir le personnel dont elle a tant besoin si elle coupe dans les conditions de travail ? D’un côté, la STM fait une campagne de recrutement et de l’autre, elle veut couper dans les conditions de ses employé-es, c’est un non-sens », explique Stéphanie Gratton, première vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Les 2400 employé-es d’entretien de la STM nous montrent aujourd’hui à quel point ils sont déterminés à défendre leurs conditions de travail. Ils savent que ça prend de bonnes conditions de travail pour améliorer le transport collectif. Nous serons à leur côté pour que cette mobilisation leur permette d’obtenir une bonne convention collective et pour assurer la qualité du service », poursuit Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

« Le transport collectif est sous-financé au Québec, tout ça parce que notre gouvernement est obnubilé par le transport individuel privé. Là-dessus, on est d’accord avec la STM et les sociétés de transport. Il faut rehausser le financement rapidement pour entretenir nos infrastructures de transport collectif, mais aussi pour développer de nouveaux projets. L’été et les canicules qui s’en viennent vont nous rappeler encore une fois l’urgence de faire la transition juste pour faire face aux changements climatiques. Le transport collectif est une des solutions en la matière et il est temps que le gouvernement embarque », de conclure François Enault, premier vice-président de la CSN.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

8 syndicats du regroupement de l’aide-juridique (FEESP–CSN)

STT de bureau de l’aide juridique de la Côte-Nord–CSN
SE de soutien du C. C. juridique de l’Outaouais–CSN
SE de la Commission des Services juridique–CSN
SE de l’aide juridique de Québec–CSN
SE de soutien de l’Aide juridique de l’Estrie–CSN
S du personnel de soutien du centre communautaire juridique Bas-Saint-Laurent/Gaspésie–CSN
SE du centre communautaire juridique de la Rive-Sud–CSN
S du personnel de soutien de l’aide juridique de la Mauricie Bois-Francs–CSN

IKEA : entente de principe adoptée

Dimanche soir, les salarié-es d’IKEA Montréal ont accepté à 80 % une nouvelle convention collective de quatre ans qui prévoie une augmentation salariale au-dessus de l’inflation pour toutes et tous, rétroactive au 1er janvier 2025.

« L’employeur a fini par comprendre que son offre salariale précédente était insatisfaisante. Toutes et tous ont droit de maintenir leur pouvoir d’achat. IKEA Montréal est le magasin le plus performant en matière de ventes au Canada et c’est en partie grâce à nous », croit Élie Zetrenne, président du Syndicat d’IKEA Montréal–CSN.

En plus d’obtenir des augmentations supérieures au taux d’inflation, le syndicat a réussi à faire reconnaître l’ancienneté en décrochant une augmentation salariale aux plus anciens, ce qui équivaut aux rémunérations des autres magasins-entrepôts de la région. Les travailleuses et travailleurs verront leur couverture d’assurance collective s’élargir et les horaires seront améliorés, notamment en ce qui concerne les congés de fin de semaine.

« Avec ce débrayage de trois jours, les salarié-es d’IKEA ont démontré qu’une grève peut faire toute la différence. Grâce à la mobilisation, ils ont réussi à obtenir justice pour tous. C’est un bel exemple de l’importance de notre droit de grève », affirme Serge Monette, président de la Fédération du commerce–CSN.

« Le magasin d’IKEA Montréal réalise d’énormes profits, c’est la moindre des choses qu’il accorde un salaire compétitif à son personnel. Il y a des employé-es qui ont fait le choix de faire carrière chez IKEA parce qu’elles et ils aiment leur travail. Ils ont droit de vivre dignement », soutient Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat d’IKEA Montréal–CSN dénombre plus de 400 membres. Il regroupe l’ensemble des salarié-es du magasin.

La Fédération du commerce–CSN compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé.

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN) rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités.

Mandat de grève adopté à 100 % à l’usine d’Héroux Devtek de Laval

Les travailleurs et les travailleuses de l’usine d’Héroux Devtek à Laval se sont dotés d’un mandat de grève pour convaincre leur employeur de leur accorder un rattrapage salarial et de convenir le plus rapidement de leur première convention collective CSN.

Rassemblés en assemblée générale le 31 mai, ils ont adopté à 100 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée pour que la négociation prenne un nouvel élan. Ce sont plus de 100 salarié-es spécialisés qui œuvrent à la confection de trains d’atterrissage pour les avions pour l’entreprise en forte croissance économique. À la CSN depuis quelques mois, ils souhaitent obtenir une première convention collective avec la centrale. La négociation vise à la fois à obtenir des gains sur les conditions de travail et à arracher un rattrapage salarial pour freiner le roulement de personnel qui touche l’usine d’Héroux Devtek.

« La négociation avance, mais le rythme doit accélérer. L’employeur résiste aux changements. Il faut réécrire une nouvelle convention collective pour mieux défendre les travailleurs et les travailleuses. Le vote de grève démontre que les salarié-es sont prêts à se mobiliser pour obtenir des gains », lance Larry Pugh, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Héroux-Devtek–CSN.

« Héroux Devtek doit accepter de partager les profits. L’entreprise en a amplement les moyens. Le taux de roulement est important et c’est principalement en raison des salaires inférieurs par rapport aux entreprises comparables. L’employeur a une occasion en or de changer de cap et il doit la saisir dès maintenant », ajoute Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Les travailleurs et les travailleuses de l’usine d’Héroux Devtek à Laval envoient un message clair à leur employeur : c’est le temps qu’il en mette plus sur la table. Ils sont prêts à exercer la grève pour obtenir une bonne convention collective », poursuit Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.