Après plusieurs mois de négociation marqués par un manque flagrant d’avancées à la table, les personnes salariées de la Résidence Duplessis de Trois-Rivières ont décidé d’entamer une séquence de grève de cinq jours afin de forcer l’employeur à déposer de véritables offres. Ces dernières doivent permettre de rattraper les importants retards salariaux accumulés au fil des dernières années.
Un employeur méprisant
Malgré de nombreux mois de négociation et la présence d’une conciliatrice du ministère du Travail, l’employeur refuse de démontrer une réelle volonté de parvenir à une entente satisfaisante pour les deux parties. Il s’est contenté de déposer des offres salariales anémiques et inéquitables, variant entre 8,99 % et 11 % sur quatre ans.
Pour Marlène Ross, représentante du secteur des résidences privées pour aîné-es (RPA), il s’agit d’une tentative de manipulation évidente :
« On cherche clairement à forcer les travailleuses et travailleurs syndiqués à plier le genou et à accepter des miettes. Quel message l’employeur envoie-t-il lorsqu’il choisit de rompre les négociations ? Il dit essentiellement aux membres de prendre ou de laisser l’offre, sans droit de revendiquer davantage » affirme Mme Ross.
Un ras-le-bol généralisé chez les membres
Face à l’attitude fermée et méprisante de la partie patronale, les membres de la Résidence Duplessis ont déclenché une grève de cinq jours, débutée le 19 décembre à minuit.
« Quand un employeur refuse de démontrer le respect dû à ses salarié-es à la table de négociation, il est temps de passer aux moyens de pression », affirme Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec (CCCQ–CSN).
« Les travailleuses et travailleurs de la Résidence Duplessis ont choisi de faire entendre leur voix collective et de dire clairement que trop, c’est trop. Nous sommes pleinement solidaires de leur lutte et nous les appuierons jusqu’à l’obtention d’une entente juste et satisfaisante » conclut le président du CCCQ.
Rappelons que le syndicat de la Résidence Duplessis est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et qu’il adhère à la plateforme de négociation coordonnée regroupant plusieurs dizaines de RPA partout au Québec.







