Les représentantes et représentants des organisations syndicales de l’Outaouais participaient ce matin à un point de presse devant le bureau du ministre de la Culture et de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, pour dénoncer une nouvelle attaque gouvernementale contre les droits des travailleuses et des travailleurs. Les organisations syndicales s’unissent sous le thème Dans la rue pour le Québec qui vise à mobiliser la population contre le bilan désastreux du gouvernement. L’ensemble des organisations syndicales ainsi que le milieu communautaire prendront part à un grand rassemblement qui se tiendra à Montréal, le 29 novembre prochain. Ce sont six autobus qui partiront de Gatineau vers Montréal pour dénoncer la CAQ.
Attaques aux femmes
La CAQ accélère sa marche vers l’austérité, en refusant d’assumer le mot, tout en imposant des lois qui sapent nos droits, menacent notre environnement et démolissent le filet social québécois. Ses coupes, déjà appliquées ou annoncées dans le réseau de la santé, des services sociaux et l’éducation, frappent des secteurs où les femmes sont majoritaires. « Ce sont encore les femmes qui subissent le plus l’impact des mauvaises décisions du gouvernement », affirme la vice-présidente aux dossiers spéciaux Syndicat du soutien scolaire de l’Outaouais (CSQ), Mélanie Déziel-Proulx.
Les femmes ne se laisseront pas faire et prendront la rue le 29 novembre prochain pour dénoncer le gouvernement caquiste. « Les droits des femmes ne se bâillonnent pas et nous ne laisserons pas un gouvernement, dont les mesures sont empreintes de misogynie, nous réduire au silence », poursuit la présidente du Syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais (FIQ), Karine D’Auteuil.
Services à la population
Ce que les gens veulent savoir, c’est quand ils auront accès à un médecin de famille, à une école en bon état et avec le personnel qualifié suffisant, et à une place en service de garde à but non lucratif. Le gouvernement a décidé qu’il va passer à l’histoire comme celui qui s’attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que comme celui qui améliore le quotidien des Québécois et Québécoises.
« Il est temps pour le gouvernement de cesser de faire des choix budgétaires qui nuisent aux services à la population. Il est plutôt temps de mettre en place un bouclier budgétaire pour protéger les soins et les services publics des compressions, et exiger des investissements à la hauteur des besoins », indique la représentante nationale Outaouais de l’APTS, Stéphanie Léger-Roussel.
« Les travailleuses et les travailleurs sont inquiets pour leur avenir, mais aussi inquiets de ne plus être en mesure d’offrir des services de qualité à la population », de dire le président régional SFPQ en Outaouais, Nicolas Leduc-Lafantaisie.
Attaquer les travailleuses et travailleurs pour masquer l’échec d’un gouvernement périmé
S’il y a bien quelqu’un qui ne peut pas faire de leçons de transparence et de bonne gestion, c’est le gouvernement de la CAQ. Après les scandales comme SAAQclic et Northvolt, il tente de nous faire croire que ce qui est urgent, c’est de venir jouer dans la gestion des affaires syndicales. « Nous ne tolèrerons pas que le gouvernement s’attaque à notre droit de grève et s’ingère dans nos organisations syndicales. Nous n’avons aucune leçon à recevoir de la CAQ et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour bloquer ces reculs historiques ! » affirme le directeur du Conseil régional de la FTQ en Outaouais, David Clément.
« La dérive autoritaire du gouvernement se traduit par un affaiblissement des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs. Les services qu’ils offrent dans un réseau qu’ils tiennent à bout de bras sont constamment fragilisés par des décisions imposées sans véritable dialogue », déplore la présidente du Syndicat des enseignants de l’Outaouais (SEO-FAE), Nathalie Gauthier.
« Pendant que, dans nos quartiers, de plus en plus de familles coupent dans l’essentiel pour arriver au bout du mois, le gouvernement choisit encore de se ranger du côté des grands patrons. Avec son projet de loi 3, il veut s’immiscer dans l’organisation syndicale pour nous empêcher de mieux défendre les conditions de travail de celles et ceux qui font tourner nos écoles, nos hôpitaux, nos industries, nos commerces, bref l’ensemble de la société. Cette ingérence n’a qu’un but : détourner l’attention de son inaction devant l’accès à un médecin (où les solutions ne font qu’empirer le problème), la crise du logement, la privatisation de nos sociétés d’État, la dégradation de nos services publics. Quand un gouvernement en est rendu à s’attaquer à celles et ceux qui défendent la population, c’est qu’il n’a plus rien à offrir. Il faut se mettre debout ! », affirme le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN, Alfonso Ibarra-Ramirez.
Dans la rue pour le Québec
Les organisations syndicales invitent la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. Elles seront dans la rue pour un Québec qui agit pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics qui permettent de s’occuper de la population et pour enclencher la transition juste.







