Les employé-es de Kruger à LaSalle ont déclenché ce matin une grève de sept jours pour faire aboutir leur négociation. Les travailleuses et les travailleurs ont rejeté à 92,5 % les dernières offres sur la table, à la suite d’un compromis proposé par le conciliateur. Ce vote s’est tenu samedi dernier.
Cette usine de Kruger est responsable de l’emballage carton de plusieurs produits connus dont certains sont fabriqués par Kruger même : Cashmere, Scotties et Sponge Towels. D’autres entreprises connues traitent avec l’usine de LaSalle, notamment dans les secteurs agroalimentaires et pharmaceutiques.
« On le répète, les offres de l’employeur doivent permettre d’éviter l’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs, si l’on considère l’inflation élevée pendant la durée de la dernière convention collective. Il n’y a aucune raison que notre pouvoir d’achat ne profite pas des succès de Kruger. Nous sommes un maillon important de la chaîne, essentiel à l’expédition des produits d’autres divisions de Kruger », affirme le président du syndicat de Kruger à LaSalle, Benoit St-Cyr. Rappelons qu’une première grève de 36 heures a eu lieu les 21 et 22 novembre dernier.
Kruger, le milliardaire
« Le grand patron milliardaire, Joseph Kruger II, devrait être en mesure de bien payer ses employé-es. Aujourd’hui, c’est une demande de négociation, mais c’est aussi une question de justice quant à la redistribution de la richesse. C’est d’autant plus pertinent que l’entreprise Kruger bénéficie d’importantes subventions de l’État québécois depuis plusieurs années. Ces subventions proviennent des impôts payés par toute la population, y compris par ses travailleurs et travailleuses. M. Kruger peut mettre fin à cette grève rapidement s’il le décide », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.
« Kruger procède à l’expansion de sa production à Sherbrooke et construira une nouvelle usine aux États-Unis. Les affaires vont bien, il est possible de régler ce conflit rapidement si la volonté est là, » ajoute le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Kevin Gagnon.
Une semaine de grève
« Je tiens à saluer le courage des travailleuses et des travailleurs qui ont décidé de se tenir debout, de ne pas plier et de continuer la bataille jusqu’à l’obtention d’une convention satisfaisante », conclut le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.
À propos
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec.
Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs, principalement sur le territoire du Québec.







