Alors que la médiation reprend aujourd’hui pour trouver une entente à la STM, l’annonce du devancement de la Loi 14 jette une douche froide. Le gouvernement préfère attaquer, une fois de plus, les droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que de financer adéquatement le transport collectif. De son côté, le Syndicat du transport de Montréal–CSN qui représente les 2400 employé-es d’entretien en grève, continue de mettre tous ses efforts à obtenir une entente négociée.
Du mouvement en médiation
Les rencontres de médiation des derniers jours ont permis de faire des avancées et les parties se rapprochent de plus en plus. Les discussions se poursuivent mardi dans l’objectif de convenir d’une entente. Le syndicat continue d’agir pour maintenir de bonnes conditions de travail pour les employé-es d’entretien, ce qui sera nécessaire pour bien entretenir les infrastructures vieillissantes de la STM.
« On a une fenêtre de règlement devant nous. Il faut juste que la STM bouge encore un peu. Ça a tout pris pour que la société de transport crée un peu de mouvement. La grève dérange beaucoup de monde et nous en sommes conscients. Mais sans ce moyen de pression, nous n’aurions pas réussi à faire progresser la STM après plus de 120 rencontres de négociation au neutre. Il faut maintenant qu’elle fasse les compromis nécessaires pour qu’on ait une entente rapidement », mentionne le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.
Si le gouvernement tenait vraiment au transport collectif, il le financerait adéquatement
Le gouvernement confirme son intention de devancer l’entrée en vigueur de la Loi 14 qui brime le droit de grève des travailleuses et des travailleurs. L’arrivée de cette loi ne fera que déséquilibrer davantage les relations de travail en faveur des employeurs.
« Avec la Loi 14, les employeurs n’ont aucun intérêt à négocier de bonne foi. Ils ont seulement à attendre patiemment que le ministre du Travail fasse le sale boulot et impose les conditions de travail. Tout ça venant d’un gouvernement qui se découvre un grand amour pour le transport collectif, alors qu’il le sous-finance sans arrêt. Depuis le début du conflit, le gouvernement a entre les mains la possibilité d’éviter une grève qui affecte la population en finançant correctement le transport collectif. Il préfère, encore une fois, taper sur les travailleuses et les travailleurs », de conclure la présidente de la CSN, Caroline Senneville.
À propos
Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.







