La production pourrait être compromise au cours des prochains jours chez Aliments BCI, important fabricant de soupes qui emploie 165 personnes à Saint-Hyacinthe, en Montérégie. Réunis en assemblée générale dimanche, les travailleuses et les travailleurs ont voté à 97 % en faveur d’un mandat de grève.
Après 15 rencontres de négociation, les parties ne sont toujours pas parvenues à s’entendre sur les façons de prémunir les employé-es des nombreux changements de postes entrainés par les problèmes de recrutement que rencontre l’employeur. La stabilité des horaires de travail est également en jeu : la direction d’Aliments BCI souhaiterait pouvoir avoir encore plus de flexibilité pour modifier les horaires de travail de ses employé-es.
« Notre monde est déjà tanné d’avoir à remplacer régulièrement des postes que l’employeur n’arrive pas à pourvoir; l’employeur voudrait aujourd’hui qu’on lui donne toute la latitude de changer les horaires comme il veut, quand il veut – ça n’a juste pas d’allure ! », déplore le président du Syndicat des salarié-es d’Aliments BCI (CSN), Sylvain Provençal.
« La direction d’Aliments BCI voudrait jeter aux poubelles des pans entiers de la convention collective, alors qu’elle est déjà aux prises avec des problèmes de recrutement de main-d’œuvre et de formation à l’interne qui affectent ses opérations », regrette pour sa part le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette.
La présidente du Conseil central de la Montérégie, Audrey Benoit, souhaite que le mandat de grève adopté hier envoie un message clair à l’employeur. « Ça fait six mois que la convention est échue, 18 mois que les employé-es n’ont pas eu d’augmentation. Maintenant, c’est le temps de négocier sérieusement. »
À propos
Le Syndicat des salarié-es d’Aliments BCI (CSN) regroupe 165 travailleuses et travailleurs. Il est affilié au Conseil central de la Montérégie–CSN, qui regroupe 31 000 travailleurs de la région, ainsi qu’à la Fédération du commerce–CSN, présente dans le secteur agroalimentaire partout au Québec. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.