Politique culturelle canadienne : de la poudre aux yeux

La ronde de négociation 2023 du secteur public est lancée. Pour cette ronde, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS unissent leur force et travaillent en Front commun pour défendre les travailleuses et les travailleurs. Apprenez-en plus.

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Gouvernement fédéral

2017-09-28_culture_CSN

Politique culturelle canadienne : de la poudre aux yeux

Les annonces de la ministre du Patrimoine, Mélanie Joly, au sujet de la nouvelle politique culturelle, mettent à risque l’ensemble de l’industrie culturelle et médiatique au pays. La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) tient à exprimer sa profonde déception, en particulier au sujet de la non-taxation des géants du Web (Facebook, Google, etc.) et du soutien aux médias.

Il est impossible pour la FNC de se réjouir de l’entente bilatérale de 500 millions de dollars avec Netflix. « Dans la réalité, celle-ci démontre une abdication d’imposer une fiscalité équitable. Le Canada renonce à appliquer les mêmes règles aux entreprises étrangères que celles imposées aux nôtres et brise une promesse électorale importante : lutter contre l’évasion fiscale », affirme la présidente de la FNC, Pascale St-Onge.

Si le refus de notre gouvernement d’asseoir son autorité fiscale et règlementaire dans l’univers numérique est annonciateur de son approche face aux défis qui se présentent pour toutes les industries avec la 4e révolution industrielle, il y a énormément à craindre pour nos emplois, ainsi que pour notre avenir économique, social et politique.

De plus, comme cet argent ne sera pas versé dans le Fonds canadien des médias (FCM), les productions télévisuelles et cinématographiques financées par ces sommes échapperont à nos règles et seront dictées par Netflix, en fonction de leurs propres ambitions commerciales. « Il est encore temps d’ajuster le tir », note toutefois Pascale St-Onge.

L’information, la grande oubliée
L’information journalistique, qui n’est pas soutenue par des fonds publics, est un des secteurs les plus dévastés par la concurrence inéquitable des Google, Amazon, Facebook et Apple de ce monde. Le gouvernement aurait dû annoncer des mesures beaucoup plus musclées qu’un réinvestissement évasif dans le Fonds du Canada pour les périodiques, qui, de toute façon, ne soutient pas nos grands quotidiens.

« Comment expliquer la timidité des mesures pour soutenir cet élément essentiel au bon fonctionnement de notre société alors que les pertes d’emplois se comptent par dizaines de milliers depuis dix ans et que la production d’informations journalistiques est en déclin ? » s’interroge la présidente de la FNC-CSN. Pendant que les fausses nouvelles, les opinions polarisantes, les théories de complots et la propagande pullulent sur les réseaux sociaux, le gouvernement Trudeau doit en faire plus pour garantir la pérennité des sources d’information qui sont connues et reconnues chez nous.

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