Syndicat des travailleurs et artistes de l’animation/Animation workers and artist union–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 23 février 2024, le Syndicat des travailleurs et artistes de l’animation/Animation workers ans artist union–CSN a été accrédité pour représenter :

Toutes et tous les animateurs, animatrices et les salarié-es travaillant dans les départements du Rigging (steulettage), du scene planning (planification de scène), du Storyboard (scénarimage), du Compositing (composition), du Layout (marquettisme) et des Colors (couleurs).

Ce syndicat est né de la volonté de nos membres travaillant dans les studios d’animation d’Oasis Animation, Singing Frog et Le Pinceau. Anciennement dans le Syndicat d’oasis animation–CSN, devenu régional avec les nouvelles accréditations, ils ont décidé de fonder un syndicat régional et ainsi accueillir de nouveaux studios.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération national des communications et de la culture (FNCC–CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Soutien des médias : reconduction d’une mesure qui fait la différence

La Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN) salue la reconduction de l’Initiative de journalisme local (IJL) pour trois ans à hauteur de 58,8 M$, mais s’inquiète encore énormément pour l’avenir de l’information de qualité.

« La reconduction de l’IJL est très importante pour beaucoup de médias. Mais elle ne suffira pas. Nous devons trouver d’autres moyens pour soutenir une plus grande variété de médias et stopper la dégringolade », lance Annick Charette, présidente de la FNCC–CSN, qui se trouve justement aujourd’hui à Saguenay, au Sommet sur l’avenir de l’information régionale, tout comme la ministre St-Onge.

Rappelons que les revenus publicitaires ont littéralement fondu de 800 M$ en 10 ans et que cela touche toutes les plateformes (radio, télé, quotidiens, magazines et hebdos). Dans les derniers mois, la diminution constante des revenus a provoqué la fermeture de Métro Média, le licenciement de 547 employé-es du Groupe TVA, le départ volontaire de 125 salarié-es de CN2I et l’abolition de 800 postes à Radio-Canada. « Il faut cesser de placer un simple pansement sur une hémorragie », ajoute la présidente, qui demande des solutions pérennes. Pour en savoir plus : www.csn.qc.ca/information

La CSN et la FNCC–CSN ont justement proposé des mesures structurantes la semaine dernière. Il faut notamment étendre le crédit d’impôt à tous les médias d’information, y compris la télévision et la radio. La Fédération propose également la création d’un fonds pour soutenir l’information à partir d’une redevance applicable lors de la vente d’appareils munis d’un écran, ainsi que sur le service Internet et mobiles.

À propos

La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

La FNCC et la CSN mettent de l’avant cinq mesures pour contrer la crise de l’information

Devant l’ampleur de la crise qui secoue le secteur des médias d’information, les différents paliers de gouvernement doivent sans délai prendre les mesures appropriées afin de préserver l’accès à l’information des citoyennes et des citoyens et de contrer les reculs démocratiques entraînés par les fermetures et les pertes d’emploi au sein des salles de rédaction, estiment la CSN et la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN).

Alors que son programme de crédit d’impôt à la masse salariale de la main-d’œuvre journalistique vient à échéance, Québec doit sans délai annoncer son intention de le reconduire. Compte tenu du fait que les secteurs de la télé et de la radio sont à leur tour lourdement frappés par l’exode des revenus publicitaires, le gouvernement doit, par ailleurs, étendre la portée du programme aux salles de rédaction radio et télé, en fonction des emplois liés à l’information actuellement visés par le programme. Pour le secteur de la presse écrite, le crédit d’impôt doit dorénavant couvrir l’ensemble des emplois nécessaires au fonctionnement de ces médias.

Un fonds réservé pour soutenir l’information

Au cours des 10 dernières années, rappellent les organisations syndicales, les médias d’information québécois ont perdu 75 % de leurs revenus publicitaires. Une perte nette de 800 millions de dollars.

Afin de préserver l’accès à l’information et contrer les risques de reculs démocratiques, le gouvernement Legault doit mettre sur pied un fonds réservé et récurrent pour contrer les réductions d’effectif au sein des salles de rédaction des régions du Québec. À cet effet, la CSN et la FNCC–CSN lui demandent d’instaurer un « infofrais » de 2 % sur les achats d’appareils munis d’un écran (téléphones, tablettes, ordinateurs) ainsi que sur les services Internet et mobiles. En générant des revenus de l’ordre de 200 millions à l’échelle du Québec, cette contribution-redevance établit un mécanisme direct entre le consommateur de contenu d’information et le producteur du contenu en question.

La centrale syndicale demande également à Québec et à Ottawa de se doter d’une réelle politique gouvernementale d’achat publicitaire en appui aux médias d’information. La CSN et la FNCC–CSN demandent expressément aux gouvernements québécois et canadien, ainsi qu’à leurs ministères et organismes publics de cesser de faire affaire avec les géants du numérique qui ne se conforment pas à l’esprit des règles fiscales en vigueur.

Les annonceurs du secteur privé ayant déserté les médias d’information devraient pouvoir bénéficier d’incitatifs pour y revenir. Ainsi, les organisations syndicales demandent que les entreprises puissent déduire de leurs impôts le double de leurs dépenses effectuées auprès de médias d’information locaux. À portée de main des gouvernements du Québec et du Canada, une telle mesure favoriserait la canalisation des budgets publicitaires vers nos médias d’information.

Enfin, les membres des syndicats du secteur de l’information de la FNCC–CSN interpelleront, au cours des prochains mois, les villes du Québec et leurs communautés quant au rôle qu’elles peuvent jouer pour soutenir les médias d’information de leur région.

Toute l’information relative aux demandes de la CSN et de la FNCC–CSN pour contrer la crise du secteur de l’information se retrouve ici : www.csn.qc.ca/information

Déclarations 

« Seuls les gouvernements du Québec et du Canada ont la capacité structurante pour soutenir un secteur qui a perdu les trois quarts de ses revenus. Les enjeux sont immenses : il en va de notre accès à l’information, de nos droits démocratiques et du rayonnement social, économique et culturel de nos communautés. Le Québec a son histoire, sa langue, sa culture : une identité collective qui ne demeure possible qu’en conservant notre capacité à produire de l’information à propos de nos différentes réalités. » – Caroline Senneville, présidente de la CSN

« Les impacts sont terribles présentement, particulièrement en régions : les fermetures et les pertes d’emplois se multiplient, tout comme les vides médiatiques ainsi entraînés. Le crédit d’impôt à la main-d’œuvre journalistique ne peut plus se limiter à la presse écrite. Les récentes annonces à TVA, à Radio-Canada et à Bell Média démontrent que les secteurs de la télé et de la radio sont tout aussi affectés par la perte de revenus publicitaires. Québec et Ottawa doivent élargir leur programme afin de tenir compte de cette réalité. Et il faut s’assurer de mettre en place des mesures qui garantissent le réinvestissement des sommes publiques directement dans la production de l’information. » – Annick Charette, présidente de la FNCC–CSN

« Ce n’est pas seulement nos emplois qu’on veut protéger : on se bat pour défendre le droit du public à l’information. Leur droit d’être informés et de s’exprimer sur les enjeux qui les concernent directement. Or, on le voit partout, à Sherbrooke comme ailleurs au Québec : les salles de rédaction fondent à vue d’œil. On est de moins en moins de journalistes à couvrir les enjeux, que ce soit la vie municipale, la scène culturelle, le secteur des affaires… C’est autant de voix citoyennes qu’on entend moins, parce que nous sommes moins de journalistes pour rapporter ces nouvelles. Pour l’essor et le rayonnement de nos communautés, c’est un grave recul. » –Karine Tremblay, journaliste, vice-présidente de la FNCC–CSN

La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Signature d’une nouvelle convention pour le SEBJ–CSN

Merci de votre solidarité à vous qui avez bravé le froid mordant le 17 janvier 2024 à Montréal en soutien aux cinq travailleuses et travailleurs du Syndicat des employés de bureau et de journaux (SEBJ–CSN) de La Presse !

Cette démonstration de solidarité de camarades venus de tout le Québec, dont les chauffeuses et les chauffeurs du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN, a sans conteste pesé dans la balance : après une entente de principe adoptée le 26 janvier et suivie d’un retour au travail le 29, la convention a été signée le mercredi 7 février par les parties !

Coupes chez Bell Média : l’hécatombe, encore une fois

C’est avec désolation que la CSN et la Fédération nationale des communications et de la culture–CSN (FNCC–CSN) prennent acte de la décision de Bell de sabrer 4800 emplois à travers le Canada.

« Les gens sont tristes, les gens sont en colère, les gens sont inquiets », a réagi la présidente de la FNCC–CSN, Annick Charette. « Depuis ce matin, nos syndicats sont rencontrés tour à tour par leur direction respective. Nous sommes encore à évaluer l’ensemble des effets de cette annonce sur chaque média, chaque salle de rédaction, chaque équipe de travail, et les échos sont loin d’être rassurants » déplore la dirigeante syndicale.

« On ne peut rester inactifs devant autant de mauvaises nouvelles. Après la fermeture de Métro Média, les 547 postes supprimés chez TVA, la centaine de départ volontaire à la CN2i et les 800 postes abolis à Radio-Canada, voilà que Bell supprime 4800 emplois. Personne ne peut nier la crise qui affecte actuellement les médias d’information. Ce n’est pas des blagues : Bell Média vient de couper le seul journaliste de son réseau pour toute la région du Saguenay ! », déplore Annick Charette.

Pour la présidente de la CSN, Caroline Senneville, tant Québec qu’Ottawa doivent répondre à la crise qui sévit en ce moment.

« L’arrivée des géants de l’Internet, dont certains n’hésitent pas à bafouer nos propres lois, a complètement chamboulé le modèle économique sur lequel les médias reposaient et par l’entremise duquel l’accès à une information locale, régionale et nationale était assuré pour la population. Cet accès, essentiel à notre système démocratique, est aujourd’hui menacé : les salles de rédaction ferment les unes après les autres, le nombre d’emplois dans le secteur ne cesse de diminuer. Nos gouvernements ont l’obligation de soutenir nos médias d’information à travers cette crise », de déclarer Caroline Senneville.

La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Manifestation-surprise devant La Presse : la solidarité en action

Hier, le mercredi 17 janvier 2024, devant le siège social de La Presse, environ 400 manifestantes et manifestants solidaires avaient répondu à l’appel du Syndicat des employés de bureau et de journaux (SEBJ–CSN), en grève depuis décembre.

« Pour la moitié des employé-es de La Presse en grève, la valorisation salariale s’est élevée à 1 % d’augmentation sur presque une décennie ! Et quatre employé-es sur six ont plus de 20 ans d’ancienneté ! Il y a un manque de respect qui dure depuis bien trop longtemps de la part de l’employeur, mais nous n’allons pas accepter une fois de plus ce mépris », explique Marie-Ève Phaneuf, présidente intérimaire du SEBJ–CSN.

Yvan Duceppe, trésorier de la CSN, souligne le refus d’avancer sur des propositions raisonnables : « On parle de 4500 dollars pour 3 employé-es. Trop souvent, nous constatons lors des négociations que la crispation idéologique de l’employeur lui coûte plus cher qu’une conciliation salariale. »

« Le matin, l’employeur est un professionnel de l’information reconnu qui traite de l’inflation et de ses effets. Mais l’après-midi, il devient un patron qui feint de ne pas voir les effets de cette inflation sur ses salarié-es. Aujourd’hui, nous sommes venus rappeler que l’inflation existe bel et bien pour toutes et tous, comme la solidarité syndicale », résume Annick Charette, présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture–CSN.

Malgré le froid mordant, ils étaient en effet nombreux à venir manifester leur solidarité dans la bonne humeur et tout en musique, selon Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN : « On est ici avec des conductrices et des conducteurs d’autobus scolaire de chez Transco à Montréal, qui en sont à près de trois mois de grève et qui, comme le SEBJ–CSN, sont confrontés au manque de respect de l’employeur ; on est aussi avec des salarié-es, des élu-es et des militantes et militants de la CSN de toutes les régions, pour affirmer notre solidarité avec ces travailleuses et travailleurs qui méritent respect et dignité ! ».

Coupes à Radio-Canada : la CSN exige clarté et transparence de la part du diffuseur public

Un jour sombre pour Radio-Canada et pour l’accès à l’information au pays : c’est avec désolation que le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Radio-Canada (STTRC–CSN) a pris connaissance aujourd’hui des compressions budgétaires de 125 M$ et des 800 abolitions de postes envisagées par la haute direction de CBC/Radio-Canada.

« Les employé-es sont atterrés et inquiets », a réagi le président du STTRC–CSN, Pierre Tousignant, au sortir de la rencontre prévue par la direction pour annoncer son plan de compressions.

« Encore une fois, CBC/Radio-Canada est incapable de répondre aux questions élémentaires concernant les postes visés, les services qui seront affectés et, plus globalement, la capacité à remplir notre mandat comme diffuseur public malgré l’ampleur des compressions appréhendées. Si la haute direction veut faire la démonstration que l’ébauche de plan présentée aujourd’hui constitue la meilleure des options, elle devra faire preuve de clarté et de transparence au cours des prochaines semaines pour nous permettre de traverser cette période difficile. »

Pour le STTRC–CSN, la multiplication des plateformes et la concurrence déloyale des géants du Web ont entraîné une très grande diversification des activités de CBC/Radio-Canada et une chute des revenus. Or, à la lumière du bilan financier présenté par la direction, celle-ci devra faire des choix.

« À vouloir être partout, CBC/Radio-Canada prend le risque de ne se retrouver nulle part, s’inquiète Pierre Tousignant. Radio-Canada ne peut pas tout faire, encore moins tenter de calquer chacun de ses compétiteurs du secteur privé, sans mettre à mal sa mission fondamentale, à savoir celle d’assurer l’accès à l’information dans l’ensemble des régions du pays. Malheureusement, si le bilan financier de la haute direction est à ce point négatif, des choix devront être faits. Des priorités devront être dégagées. Et nous voulons faire partie de cette discussion. »

Les médias d’information en crise

Alors que les effets de la crise des médias d’information ne s’estompent pas, la présidente de la CSN, Caroline Senneville, rappelle au diffuseur public le rôle essentiel joué par Radio-Canada au sein de notre système démocratique. « Il n’y a aucune entreprise médiatique qui peut assurer une couverture de l’ensemble des régions ainsi que le développement des communautés francophones, partout au pays. Voilà pourquoi nous voulons être rassurés quant à la place de l’information et du réseau français dans les priorités de CBC/Radio-Canada. »

La présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), Annick Charette, invite la direction à poursuivre la discussion avec le syndicat pour diminuer les impacts des compressions annoncées. « On ne peut pas se permettre de supprimer des postes sans avoir de vision à long terme. Nous voulons être rassurés quant aux objectifs qui seront poursuivis, particulièrement dans le contexte de la crise actuelle, où des régions risquent de se retrouver dans des déserts médiatiques. »

À propos

Le STTRC–CSN représente les 2800 travailleuses et travailleurs de l’information, techniciennes et techniciens et membres du personnel administratif des services français du diffuseur public, soit l’ensemble des stations du Québec et celle de Moncton. La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des 8 fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

La ministre Freeland doit répondre à la crise des médias d’information

Devant la multiplication des mauvaises nouvelles qui accablent le secteur des médias d’information, la ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, doit agir rapidement. La CSN et la FNCC–CSN demandent à la ministre de profiter de sa mise à jour économique, prévue la semaine prochaine, pour annoncer trois mesures d’aide aux médias d’information.

La ministre doit d’abord égaler le Québec en élevant à 35 % (plutôt que 25) le crédit d’impôt pour la main-d’œuvre journalistique et en augmentant de 55 000 à 75 000 $ le seuil salarial maximal prévu par ce dernier. Les critères d’admissibilité doivent également être élargis afin d’inclure les médias électroniques (radio et télé) dans ce programme jusqu’à maintenant réservé à la presse écrite.

« Le crédit d’impôt à la masse salariale a été mis en place pour répondre à deux objectifs : pallier l’exode des revenus publicitaires vers les géants du numérique, tout en assurant le maintien des emplois pour ceux et celles qui produisent de la véritable information, à savoir les journalistes et les travailleuses et travailleurs de l’information. Il est temps de renforcer ce programme, alors que la chute des revenus est pire que jamais avec le retrait des nouvelles d’actualité des plateformes de Meta », rappelle la présidente de la FNCC–CSN, Annick Charette.

La ministre Freeland doit également mettre en place un fonds d’urgence pour les médias en difficulté, demande la FNCC–CSN. « Nous avons perdu Métro Média, les quotidiens de la CN2i doivent abolir des postes dans toutes les salles de rédaction, TVA coupe le tiers de ses effectifs : nous avons besoin d’un fonds spécial qui soit en mesure de pallier les urgences pour que cesse l’hécatombe », souligne Annick Charette.

Enfin, le gouvernement doit exiger de l’ensemble de ses ministères, sociétés d’État et organismes publics une politique intégrée d’achats publicitaires en soutien aux médias d’information.

Pour la présidente de la CSN, Caroline Senneville, l’heure n’est plus au simple boycottage de Meta. « Le gouvernement et l’ensemble de l’appareil public doivent se donner comme objectif d’axer leurs campagnes de publicité pour maintenir les médias d’information au cœur de l’équilibre démocratique québécois et canadien. Que ce soit en matière d’accessibilité aux services publics, d’éducation citoyenne ou de santé publique, le gouvernement fédéral dépense des sommes astronomiques en campagnes publicitaires. Qu’on cesse d’éparpiller nos fonds publics sur des plateformes étrangères et qu’on soutienne nos médias d’information », réclame la présidente de la CSN.

La FNCC–CSN regroupe 6 000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Nouvelle convention collective pour les travailleuses et les travailleurs de l’information de La Presse

Le Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (STIP-FNCC–CSN) a signé son nouveau contrat de travail lundi. Le 3 novembre dernier, les membres avaient adopté, dans une proportion de 98,5 %, l’entente de principe survenue entre leur comité de négociation et la direction du quotidien montréalais.

« Nous sommes très heureux de la conclusion de la négociation et de l’appui des membres », a affirmé Janie Gosselin, présidente du STIP–CSN.

Des hausses salariales de 7 % s’appliquent aux employé-es dès la signature de la convention. Les salaires seront bonifiés de 2 % chaque année à partir de 2025, jusqu’à l’échéance de la convention, en 2027.

La majorité des employé-es aura aussi droit à une reclassification salariale variant entre 2,5 et 3,5 %, en fonction d’écarts constatés avec le secteur journalistique. Depuis 2016, les syndiqué-es n’avaient eu droit qu’à une seule augmentation de salaire, de l’ordre de 1 % en 2020.

La question de l’équité s’était retrouvée au cœur des négociations. Le STIP–CSN et La Presse ont conclu une lettre d’entente prévoyant la possibilité pour l’employeur de verser de la rémunération additionnelle en raison de l’expertise ou de la notoriété, selon des critères bien précis. La direction de La Presse s’est engagée à atteindre la zone paritaire dans le versement de ces bonus d’ici le 1er janvier 2024.

« Pour nous, c’était important que l’octroi de rémunération additionnelle soit balisé, transparent, et qu’il prévienne toute forme de discrimination », a souligné Janie Gosselin.

 

À propos

Le Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse–CSN représente environ 200 journalistes, chroniqueuses et chroniqueurs, caricaturiste, photographes-vidéastes, pupitreurs et pupitreuses, réviseurs et réviseuses, recherchistes, chefs de division et graphistes. Le syndicat est affilié à la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), qui regroupe 6 000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN.

Quand les jeunes se syndiquent

En quoi les syndicats composés de jeunes travailleuses et travailleurs se démarquent-ils ? Sans tomber dans les généralités, le Point syndical a tenté de comprendre leur réalité. Un constat se dessine : l’importance de transmettre les valeurs de solidarité et de bien commun à la nouvelle génération qui intègre le marché du travail.

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses d’Oasis Animation–CSN constitue un bel exemple de cette nouvelle dynamique syndicale avec un grand nombre d’employé-es dans la vingtaine et la trentaine. Chez Oasis Animation, un studio d’animation numérique qui compte dans son carnet de commandes des géants comme Netflix, la démarche de syndicalisation remonte à 2018. À l’époque, les employé-es n’étaient pas payés selon un taux horaire, mais plutôt sur la quantité d’images produites. « Bonne chance si tu tombais sur une image compliquée, illustre Jessica Dalpé, animatrice depuis sept ans au studio. Tu devais faire beaucoup d’heures supplémentaires et tu te ramassais avec une petite paye ! »

Devant ce rythme de travail effréné, les cas d’épuisement professionnel se succèdent et le taux de roulement du personnel s’accélère. De plus, chaque production étant dotée d’un budget différent, le tarif à l’image varie d’un projet à l’autre. « Il n’y avait pas de sécurité financière », souligne Jessica. Les travailleuses et les travailleurs couraient aussi le risque de ne pas être rappelés après un contrat, sans aucune explication, sinon celle de ne pas être dans les bonnes grâces de l’employeur. Épuisé par cette iniquité, ce favoritisme et autres « coups de cochon », un groupe d’animatrices et d’animateurs entame des démarches de syndicalisation avec la CSN. La requête en accréditation est déposée en novembre 2019, signant ainsi une première dans l’industrie de l’animation numérique au Canada !

Jessica Dalpé, animatrice depuis sept ans au studio Oasis Animation // Photo : Anne-Marie Gareau

Le groupe entame alors la négociation de sa première convention collective. En cours de route, un changement de porte-
parole patronal mène à un recul important à la table de négociation. L’équipe se serre les coudes et sort dans la rue pour manifester son mécontentement. Le lendemain, le vent tourne à la table et une entente de principe est conclue. Celle-ci prévoit des salaires basés sur un taux horaire, la reconnaissance de l’ancienneté, de même qu’un meilleur encadrement de la sous-traitance. « Un syndicat, c’est une réponse à une mauvaise gestion », résume Jessica Dalpé. « Notre syndicat nous a apporté une échelle salariale basée sur l’expérience ainsi que des augmentations annuelles pour s’ajuster à l’inflation », ajoute-t-elle. Les employé-es mis à pied temporairement sont désormais placés sur une liste de rappel prioritaire. Chez Oasis Animation, le mélange des générations fut une recette gagnante. « Peu importe la génération, tout le monde s’est vraiment impliqué », précise l’animatrice de 35 ans qui est considérée comme une senior.

Les animateurs d’Oasis Animation ont pavé la voie à la syndicalisation dans l’industrie du multimédia, reconnue pour presser le citron de ses artisanes et artisans. Toutefois, Jessica a pu constater que la dynamique s’avère différente selon les studios. Dans une autre boîte syndiquée qui compte beaucoup de « juniors », elle remarque que les employé-es y sont plus craintifs. « Chez Oasis, nous avons de la chance. Nos juniors comprennent bien que le syndicat ne les met pas en danger, bien au contraire ». Néanmoins, l’animatrice comprend la réalité différente des jeunes qui arrivent pour la première fois sur le marché du travail. « Quand tu commences en tant que junior, c’est la grosse affaire. Tu as travaillé tellement fort pour enfin avoir un poste et c’est tellement mieux que de travailler chez McDonald ! Tu vas baisser les yeux et faire ce que l’employeur te demande. En te battant avec le syndicat, tu as peur que l’employeur te mette sur une liste noire », se souvient Jessica. D’où l’importance de démystifier chez les jeunes leurs droits en matière de travail.

Des défis générationnels ?

La nouvelle réalité des syndicats composés majoritairement de jeunes travailleuses et travailleurs touche surtout les emplois considérés traditionnellement comme des « jobs d’étudiantes et d’étudiants ». Prenons l’exemple du Syndicat des employé-es des piscines et plans d’eau de Cowansville. Ce dernier compte près d’une vingtaine de membres majoritairement dans la vingtaine, mais aussi quelques jeunes d’âge mineur. « Même si nous sommes syndiqués, ce n’est pas toujours évident. Les patrons nous considèrent comme des étudiants. C’est très difficile de diminuer l’écart entre nos conditions et celles des cols bleus et des cols blancs », témoigne Jade Galipeau, qui occupe la présidence du syndicat depuis trois ans. La jeune femme a aussi constaté qu’il était difficile de garder les troupes motivées lors de la dernière négociation, au printemps dernier. Jade a également remarqué davantage de « je-m’en-foutisme » et un manque d’implication chez les jeunes. Est-ce une question de génération ou plutôt un autre signe de la montée de l’individualisme dans la société ? Peu importe la raison, l’actuelle présidente songe déjà à l’avenir du syndicat et espère une relève à sa tête afin de maintenir les acquis durement gagnés.

Festivals montréalais : portrait d’une syndicalisation contagieuse

Une petite révolution se trame dans le milieu des festivals de Montréal. Si la métropole est connue pour sa scène événementielle foisonnante, les mauvaises conditions de travail des artisanes et artisans du milieu passent souvent sous le radar. Depuis quelques années, des travailleurs et des travailleuses s’organisent pour que ça change.

En mars 2022, Giulio Évangelista est coordonnateur de production au Gala Québec Cinéma, les anciens prix Jutra. Pour la première fois, il s’implique dans les négociations de sa convention collective et découvre le syndicalisme. Il attrape la piqûre et décide de parler de la CSN à ses collègues du festival Fantasia.

Comme plusieurs personnes du milieu, Giulio est un véritable travailleur saisonnier de la culture. Il est embauché contractuellement par une série de festivals, année après année. Il connaît donc bien la réalité des festivals de cinéma et la précarité qui y est associée.

« La passion ne paie pas le loyer », résume-t-il en faisant référence aux conditions salariales, mais également à la désorganisation dont il a été témoin à plusieurs endroits.

Du côté de Fantasia, l’appétit est grand pour du changement. Le plus gros défi auquel les militantes et militants font face est le sentiment répandu que les mauvaises conditions de travail sont le prix à payer pour travailler dans l’industrie.

«Avec un petit groupe, on a dû se demander sérieusement si on quittait le milieu ou si on tentait de le transformer. Je suis heureuse qu’on ait choisi la deuxième option», explique une travailleuse qui a préféré garder l’anonymat.

Après plusieurs mois de travail, les travailleuses et travailleurs de Fantasia se joignent au syndicat de l’Événementiel–CSN et à la Fédération nationale de la culture et des communications (FNCC–CSN).

« La syndicalisation a été une expérience forte en émotion, mais très positive. Ça m’a rapprochée de mon équipe, j’ai découvert une réelle camaraderie. J’ai hâte de voir ce que l’avenir nous réserve », a conclu la même travailleuse.

Syndicat des employé-es de l’événementiel–CSN | Festival Fantasia

À la suite de la requête en accréditation déposée le 23 juillet 2023, le Syndicat des employé-es de l’événementiel – CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes les personnes salariées au sens du Code du travail du Québec à l’exception de la directrice adjointe, du directeur artistique, du directeur des partenariats et du directeur de la programmation internationale. »

Les salarié-es de l’événementiel sont traiter comme des travailleurs autonomes, même si ce n’est pas le cas. Après avoir travaillé dans les différents festivals déjà syndiqués, des travailleurs ont décidés que le temps était venu de se syndiquer et de se faire reconnaitre comme de véritables salarié-es.

Cette nouvelle section rejoint le syndicat régional qui est affilié à la Fédération nationale des communications et de la culture, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs du Cosmodôme–CSN

À la suite de la requête en accréditation déposée le 23 juillet 2023, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Cosmodôme – CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es travaillant à la sécurité. »

Les agents de sécurité du Cosmodôme ont majoritairement choisi de se syndiquer et se sont ainsi dotés d’une convention collective et de meilleures conditions de travail.

Cette nouvelle section rejoint le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Cosmodôme – CSN qui est déjà affilié à la Fédération nationale des communications et de la culture, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des salariées et salariés de l’UNEQ–CSN

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 3 mai 2023, le Syndicat des salariées et salariés de l’UNEQ–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »

Plusieurs bouleversements ont amené la démission en bloc du conseil d’administration de l’UNEQ et ont apportés beaucoup d’incertitude auprès des salarié-es. Pour garantir leurs conditions de travail, ils ont décidé de se doter d’un syndicat.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération nationale des communications et de la culture, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Demain, on boycotte Facebook et Instagram

Caroline Senneville
Présidente de la CSN

Déjà qu’il est difficile de convaincre nos parlementaires d’adopter des lois pour protéger nos emplois, s’il fallait qu’on laisse des compagnies se placer au-dessus de celles-ci, on n’aurait pas fini de reculer.

Le projet de loi C-18 adopté par Ottawa au printemps dernier — celui-là même que voudraient contourner Meta et Google — est le résultat d’une longue bataille menée par des syndicats CSN du secteur de l’information, souvent en étroite collaboration (oui oui !) avec leurs employeurs.

Le secteur des médias est en crise, la démonstration a été faite à maintes reprises. Au cours des 15 dernières années, les revenus médias d’information ont chuté de moitié. Alors que les géants du numérique s’attribuaient une part de plus en plus grande des revenus publicitaires, plus de 450 entreprises médiatiques ont cessé leurs activités au Canada. Aujourd’hui, plus de 80 % de l’argent dépensé en publicités numériques est accaparé par deux seules entités, soit Meta (propriétaire de Facebook et d’Instagram) et Google.

Sous l’action de la CSN et de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), le gouvernement canadien a adopté deux mesures-phares : le crédit d’impôt de 35 % de la masse salariale des salles de presse (imité depuis par Québec) et le projet de loi C-18, devenu la Loi sur les nouvelles en ligne.

C’est cette loi que Google et Meta ont juré de torpiller. Les deux entités ont annoncé qu’elles n’hésiteraient pas à se retirer du marché canadien plutôt que d’avoir à négocier des ententes auprès des médias d’information qui produisent les contenus journalistiques dont leurs plateformes s’abreuvent allègrement.

Le Directeur parlementaire du budget à Ottawa, Yves Giroux, estime que la Loi sur les nouvelles en lignes permettrait aux médias canadiens d’aller tirer 330 millions de revenus auprès des géants du numérique.

Pourquoi viser Facebook et Instagram en particulier demain ?

Bien que les menaces de Google soient tout aussi déplorables, elles n’ont pas été mises à exécution. Facebook, de son côté, a choisi d’écraser la pédale du bullying à fond : plus aucun contenu journalistique ne peut y être publié ou consulté, laissant le champ libre à un trop-plein d’informations qui ne riment en rien avec le réel droit à une information juste et aux responsabilités qui en découlent au sein de notre système démocratique.

Car il faut reconnaître que, bien malgré nous, les géants du numérique ont complètement chamboulé nos habitudes de « consommation » de l’information. Grands titres et courts résumés, sur les nombreux fils que survolent aujourd’hui nos cellulaires, semblent malheureusement suffire à plusieurs.

La bataille actuellement menée par les plateformes numériques de La Presse, du Devoir, du Journal de Montréal, des six quotidiens des coopératives de l’information (créées à l’initiative des syndicats CSN alors que le Groupe Capitales Médias était justement… acculé à la faillite), de nombreuses radios parlées et de Radio-Canada pour rapatrier leurs auditoires, démontre à quel point les Facebook de ce monde ont profondément transformé la façon dont nous nous informons.

Ces transformations surviennent alors que nous assistons à une politisation malsaine de certains enjeux, fortement alimentée par la droite et certaines franges de nos voisins américains. Immigration, réchauffement climatique, droits des femmes, causes LGBTQ+, lutte contre la pauvreté : autant de sujets sensibles qui méritent d’être éclairés par un travail journalistique rigoureux, chose aujourd’hui prescrite.

Au nom de ses profits et de son modèle d’affaires, la multinationale Meta annonce sans vergogne son désir d’ignorer la législation d’un État souverain.

Il y a quand même bien des limites.
C’est pourquoi demain, on boycotte Facebook et Instagram.

La CSN invite ses membres à boycotter Facebook et Instagram le 15 septembre

Devant le comportement outrancier de la multinationale américaine Meta dans sa lutte contre l’adoption de la Loi sur les nouvelles en ligne, la CSN invite les membres de ses syndicats affiliés à boycotter les plateformes Facebook et Instagram vendredi prochain, à l’occasion de la Journée internationale de la démocratie.

La CSN rejoint ainsi une vaste coalition d’organismes qui, à l’appel de sa Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN) et de la Fédération des journalistes du Québec, déplorent vivement l’attitude du groupe Meta depuis l’adoption du projet de loi C-18 qui vise à contraindre les plateformes numériques à rétribuer les entreprises de presse pour les contenus journalistiques qui sont partagés sur leurs plateformes.

« Au cours des 15 dernières années, ce sont des centaines d’emplois qui ont été perdus en raison de l’exode des revenus publicitaires vers des multinationales comme Meta, rappelle la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Ce sont des dizaines de salles de presse qui ont été contraintes de fermer au Québec seulement. Et lorsqu’un État de droit comme le Canada décide de réglementer afin de soutenir le droit à l’information pour les citoyennes et les citoyens et de mettre en place un environnement économique viable pour les véritables producteurs de contenus d’information, il faudrait accepter que Facebook se place au-dessus des lois ? »

Pour la présidente de la CSN, « la vitalité des médias d’information est à la base de notre système démocratique. On ne peut tolérer qu’une multinationale draine une large part des revenus publicitaires, chamboule l’ensemble de l’écosystème journalistique pour ensuite bannir de ses plateformes leur contenu et refuser de se conformer aux lois adoptées par nos parlementaires. Il est impératif que la multinationale Meta réintègre sans tarder les contenus journalistiques sur ses plateformes et amorce les négociations avec les entreprises de presse comme prévu par la loi. »

La FNCC–CSN regroupe 6 000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 325 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Lettre ouverte aux lectrices et lecteurs de Métro

Chères lectrices et chers lecteurs de Métro, et vous tous qui avez à cœur l’information locale,

Les journalistes n’aiment pas beaucoup parler d’elles et d’eux. Nous ne sommes pas que des observatrices et observateurs de l’actualité, nous sommes aussi des citoyennes et des citoyens, et des travailleuses et travailleurs de l’information.

Vous nous pardonnerez donc de sortir un peu de notre devoir de réserve pour vous parler de nous, de vous, et du journalisme qui nous lie.

Comme vous, nous avons appris avec effarement, tristesse et surprise, la suspension des activités de Métro ainsi que des 16 publications locales à Montréal et dans la Capitale-Nationale. Notre syndicat rassemble 21 employé-es qui depuis des mois avaient accepté, parfois à contrecœur, des compromis et des restructurations affectant notre travail et nous plongeant dans l’incertitude. Malgré ces sacrifices, nous et l’ensemble des employé-es de Métro Média subissons aujourd’hui une mise à pied temporaire sans aucune perspective claire.

La mission de couvrir l’actualité locale et supralocale nous tient à cœur, un objectif qui nous rend fier-ères de notre travail. Métro, c’est le journal qui fait connaître des artistes et des entrepreneur-es d’ici, donne la parole aux organismes communautaires, ou attire l’attention sur des enjeux de quartier qui vous touchent directement. Nous en profitons pour vous remercier de votre fidélité, et nous espérons vous retrouver dans les plus brefs délais.

Les causes de la crise que nous vivons sont multiples, mais la décision de la Ville de Montréal concernant le Publisac a été déterminante. Sans remettre en question les bonnes intentions derrière celles-ci, nous ne croyons pas que les mesures nécessaires ont été prises afin de réduire les impacts de ce changement sur le mode de distribution des hebdos de Métro Média et des revenus publicitaires y étant rattachés.

En tant qu’actrices et acteurs essentiels de l’écosystème démocratique, nous craignons désormais que ce vide laisse le champ libre à la désinformation, à l’impunité politique et au déclassement de la parole publique.

Des réflexions sont en cours pour trouver des solutions pour la pérennité de Métro Média, puisque sa survie est essentielle pour préserver nos emplois, mais également pour maintenir une pluralité de voix dans le monde des médias montréalais.

Pour que survive la mission citoyenne, libre et d’utilité publique de Métro.

Le Syndicat montréalais de l’information–CSN (SMI–CSN)

Dépôt d’une demande d’accréditation syndicale des employé-es du Festival international de films Fantasia

Le 23 juillet, le Syndicat des employé-es de l’événementiel-CSN a déposé une requête en accréditation pour représenter une cinquantaine de travailleuses et travailleurs du Festival international de films Fantasia de Montréal. Ils rejoignent ainsi les salarié-es d’autres festivals au Québec déjà syndiqués à la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-CSN).

Le syndicat entend défendre sans relâche les salarié-es du plus grand festival de films de genres en Amérique du Nord, en négociant de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires.

« Les employé-es de l’événementiel acceptent depuis longtemps de piètres conditions de travail par pure passion. Mais la passion ne paie pas un loyer ni un panier d’épicerie. Et les concessions d’hier sont aujourd’hui des sacrifices. Il faut donc s’assurer que ces événements, largement subventionnés par l’État, ne le soient pas aussi par leurs employé-es sous-payés », constate Annick Charette, présidente de la FNCC-CSN. « Nous invitons les travailleuses et les travailleurs de festivals à se mobiliser et arrêter de “simplement survivre de leur passion”. Ensemble, on peut changer les choses. ».

 

C-18 dévoile le vrai visage de Meta et Google, selon la FNCC-CSN

La Fédération nationale de la culture et des communications-CSN (FNCC-CSN) dénonce avec vigueur les représailles que Meta et Google mettent en place depuis quelques jours contre la loi C-18 sur les nouvelles en ligne.

Alors que la loi vient tout juste d’être adoptée par le Sénat, les deux géants du web viennent d’annoncer qu’ils cesseront de relayer les nouvelles canadiennes sur leurs plateformes et que Meta mettra fin à son entente de redevance avec la Coopérative nationale de l’information indépendante (CN2i).

« L’intention de C-18 est de rééquilibrer le rapport de force entre les gros joueurs des médias et les plus petits. En mettant fin à son entente de redevance avec la CN2i, Meta prouve justement la nécessité d’une telle loi et montre son vrai visage », s’exclame Annick Charette, présidente de la FNCC-CSN.

Dans les dernières années, les plateformes comme Facebook se sont engagées dans la lutte contre la désinformation induite en bonne partie par les chambres d’échos que créent les algorithmes, mais la nouvelle réglementation souligne les limites de leur engagement social, relève la présidente de la Fédération. « Meta ne va pas hésiter à faire passer son bénéfice corporatif devant sa façade philanthropique », ajoute-t-elle.

La loi C-18, qui devrait entrer en vigueur dans environ six mois, prévoit que les géants du web concluent des ententes de rétribution avec les médias dont ils publient le contenu. Toujours en pleine crise de l’information, cette loi représente potentiellement une source de revenus nécessaire et équitable pour les professionnel-les qui produisent de l’information de qualité.

La FNCC-CSN regroupe 6 000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 325 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.