Les travailleurs de Velan Montréal s’affichent publiquement pour dénoncer la délocalisation de 195 emplois vers l’Asie

Les travailleurs de l’usine montréalaise Velan, fleuron de l’économie québécoise et chef de file international en matière de robinetterie industrielle, ont tenu une action symbolique cet avant-midi pour dénoncer la délocalisation des opérations de l’entreprise vers l’Asie, qui entraînera l’abolition de 195 emplois d’ici 2021. Lors de cette activité, les employés ont tapissé la pelouse entourant les lieux de travail de pancartes intitulées « Le vrai visage de la délocalisation » illustrant une mosaïque des visages des quelque 200 employés qui perdront leur emploi d’ici 18 mois.

« Le geste symbolique que nous posons ce matin a pour objectif d’envoyer un message clair à notre employeur : le vrai visage de la délocalisation, c’est la mise à pied de 195 travailleurs, pères de famille pour plusieurs, cumulant en moyenne près de 15 ans d’ancienneté chez Velan. Nous lançons aujourd’hui un cri du cœur pour tenter de sauver ces emplois et les maintenir au Québec », a affirmé Dyan Dhanesar, le président du syndicat national des employés de Velan.

Pour le 1er vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), André Miousse, il faut que le gouvernement de François Legault se saisisse du dossier pour tenter de contrer cette délocalisation. « À l’heure où la vente ou le départ de sièges sociaux du Québec semblent se faire de plus en plus nombreux, il est temps que les élu-es de la CAQ prennent leurs responsabilités en faisant pression sur l’employeur afin de préserver les emplois de qualité comme ceux de Velan au Québec. Nous rappelons au gouvernement actuel que le secteur de l’industrie manufacturière demeure un secteur névralgique et surtout, stratégique de l’économie du Québec, pour reprendre les mots du premier ministre. En ce sens, il est impératif que les député-es tiennent leur promesse électorale et passent de la parole aux actes », a-t-il soutenu.

L’activité tenue en matinée fait suite aux derniers échanges à l’Assemblée nationale entre l’opposition officielle et le gouvernement caquiste sur la question du maintien des emplois de qualité au Québec et le départ de sièges sociaux d’importance vers l’étranger. Une rencontre entre les représentants du syndicat et la députée libérale Marwah Rizqy s’est d’ailleurs tenue samedi dernier, 1er juin, dans ses bureaux de Ville Saint-Laurent où se situe l’usine.

Rappelons que l’entreprise Velan avait annoncé en janvier la fermeture d’une de ses deux usines montréalaises.

Non-reconnaissance de l’expérience – Les établissements doivent agir

Des centaines de salarié-es de la santé et des services sociaux, notamment de l’Institut de cardiologie de Montréal et du CHU Saint-Justine, se rassemblent aujourd’hui autour de ce dernier établissement pour exiger la pleine reconnaissance de leur expérience acquise. La non-reconnaissance de toute leur expérience est vécue par les salarié-es comme une injustice et un manque de respect que doivent corriger les établissements.

« Partout au Québec, les établissements du réseau sont aux prises avec des difficultés majeures pour attirer la relève et retenir le personnel plus expérimenté, explique le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jeff Begley. Dans ce contexte, il est extrêmement contre-productif pour les établissements d’adopter une posture rigide qui a pour effet de nier l’expérience acquise par les salarié-es. C’est extrêmement irrespectueux à leur égard. Ils ont donné toute leur carrière à ce réseau! J’invite le CHU Sainte-Justine, l’Institut de cardiologie de Montréal et tous les établissements du Québec à trouver des solutions ».

« Le personnel du réseau s’engage chaque jour, corps et âme, afin d’accomplir sa mission, poursuit-il. Chacun de ces jours compte pour les personnes dont nous nous occupons. Chacun de ces jours travaillé compte dans l’état de santé physique et psychologique des salarié-es. Il n’est pas normal que chacun de ces jours ne compte pas dans le calcul de notre expérience ».

Rappelons que, le 2 avril dernier, tous les salarié-es ont été intégrés dans une nouvelle structure salariale. Or, plusieurs travailleuses et travailleurs se retrouvent plus bas dans leur nouvelle échelle salariale que l’échelon qu’ils occupaient au 1er avril, car toutes les années d’expérience accumulées n’ont pas été prises en compte pour l’intégration des salariés aux nouvelles échelles. Cette non-reconnaissance de la pleine expérience est d’autant plus frustrante pour les salarié-es que l’expérience acquise à l’extérieur de l’établissement est pleinement reconnue aux travailleuses et aux travailleurs qui y obtiennent un nouvel emploi. Par conséquent, on se retrouve avec des situations incohérentes : par exemple, une préposée aux bénéficiaires qui a travaillé 20 ans dans le même établissement est intégrée au 4e échelon et reçoit 21,87 $ l’heure, alors qu’une personne embauchée depuis le 2 avril par l’établissement peut faire reconnaître son expérience acquise dans un autre établissement et intégrer son poste directement au 5e  échelon, recevant 22,35 $ l’heure. Pour certains titres d’emploi, la dévalorisation est encore plus marquée. S’ensuit une démotivation certaine du personnel devant la non-reconnaissance de toutes ces années d’engagement auprès de leur employeur.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 110 000  membres dans les secteurs de la santé et des services sociaux et des services de garde. Elle est l’organisation syndicale regroupant le plus grand nombre de membres en santé et services sociaux et la seule organisation à regrouper des salarié-es de toutes les catégories de personnel. Elle est une des huit fédérations composant la Confédération des syndicats nationaux, forte de 300 000 adhérents dans tous les secteurs d’activités.

Les représentants syndicaux rencontrent la députée Marwah Rizqy

Après avoir appris, le 16 mai dernier, que l’entreprise québécoise Velan Inc. allait abolir 65 postes supplémentaires dans son usine de Montréal, portant le nombre de coupures annoncées à près de 200 emplois en moins de 18 mois, le président du syndicat national des employés de Velan, Dyan Dhanesar, a rencontré ce matin la députée Marwah Rizqy dans son bureau de circonscription à Ville Saint-Laurent, où se situe l’usine. Il était accompagné pour l’occasion d’André Miousse, vice-président à la vie syndicale de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), et de Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

Cette rencontre, qualifiée de « positive » par le président du syndicat, a permis d’exposer à Mme Rizqy la situation inquiétante qui prévaut à l’heure actuelle chez Velan et d’intensifier la pression politique pour préserver les emplois au Québec actuellement menacés par une délocalisation des effectifs de l’entreprise vers l’Asie.

« Nous sortons très satisfaits de notre rencontre avec Mme Rizqy qui a fait preuve de beaucoup d’écoute et d’empathie envers nos travailleurs. Nous sommes confiants qu’elle pourra nous aider à porter notre message jusqu’aux oreilles du gouvernement afin d’accentuer la pression pour garder nos emplois au Québec et contrer la délocalisation opérée par l’employeur », a affirmé M. Dhanesar.

Pour Louis Bégin, président de la FIM-CSN, il est impératif d’interpeller tous les acteurs politiques pour faire bouger les choses : « Dans de telles situations, il n’y a pas que le gouvernement qui doit être sensibilisé, mais bien l’ensemble de la classe politique. Il s’agit d’une responsabilité collective que nous avons envers les travailleuses et les travailleurs du Québec. Plus notre message circule, plus la pression sera grande sur nos élu-es pour empêcher des fleurons de l’économie québécoise de quitter le territoire et licencier des travailleurs de qualité comme ceux de Velan ».

« Nous avons toujours été aux côtés des travailleurs de Velan pour les soutenir dans leur lutte. C’est une question de respect. Quand on entend M. Legault nous parler de nationalisme économique et de création d’emplois de qualité au Québec, on lui rappelle qu’avant d’en créer de nouveaux, il faudrait peut-être commencer par garder ceux qui existent déjà ! », a ajouté Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN.

Rappelons que l’entreprise Velan, chef de file international en robinetterie industrielle, avait annoncé en janvier la fermeture d’une de ses deux usines montréalaises. Depuis, des démarches ont été entreprises auprès de différents ministères pour tenter de sauver les emplois actuellement menacés au Québec.

Près de 200 pertes d’emploi à l’usine Velan à Montréal

La CSN déplore fortement la nouvelle vague d’abolition de postes et la délocalisation vers l’Inde et les États-Unis des opérations de l’usine montréalaise de l’entreprise Velan, chef de file international en matière de valves industrielles. Après la perte nette de 130 emplois annoncée par la compagnie québécoise en janvier dernier, la direction vient d’annoncer à ses travailleuses et ses travailleurs qu’elle procédera à la suppression de 65 postes supplémentaires.  

Alors que Velan employait plus de 400 personnes dans ses usines montréalaises en 2015, il ne restera plus que 80 salariés dans 18 mois. La CSN est également consternée d’apprendre que 66 % des machineries seront déménagées vers l’Inde à compter de juin prochain, selon les projets de la direction.

« Troublant. C’est extrêmement troublant, affirme Jacques Létourneau, président de la CSN. Velan, un fleuron québécois, jette 200 familles à la rue afin de satisfaire l’appétit vorace de ses actionnaires, alors que la compagnie annonçait en janvier dernier une amélioration sur le plan de la productivité. » 

C’était la consternation lors de l’assemblée générale du Syndicat national des employés de Velan. « Alors que nos membres n’étaient pas encore remis des annonces de janvier dernier, voilà que la direction annonce une nouvelle vague de compressions. Même les employés qui ne sont pas touchés présentement sont excessivement inquiets pour les mois à venir », souligne le président du syndicat, Dyan Dhanesar.

 « Si le premier ministre veut créer des emplois à 25 $ ou 30 $ l’heure, encore faut-il trouver le moyen de conserver ceux que nous avons, comme c’est le cas à Velan, de poursuivre Jacques Létourneau. Encore une fois, nous demandons à François Legault de convoquer les organisations patronales et syndicales afin que nous puissions soulever correctement la nécessité de responsabiliser les entreprises installées au Québec sur les enjeux de l’emploi, du développement économique et de l’essor du Québec. »

Pour le président de la CSN, il est totalement aberrant de constater qu’une compagnie qui a grandi au Québec puisse tout simplement, du jour au lendemain, plier bagage et aller s’installer en Inde. « Les compagnies établies au Québec jouissent de subventions gouvernementales et de crédits d’impôt très avantageux. Nous ne pouvons accepter de voir des fleurons de l’économie québécoise quitter notre territoire. Nous ne pouvons nous résoudre à cautionner la fuite de nos emplois au gré des marchés boursiers », de conclure le président de la CSN.

L’acharnement patronal doit impérativement cesser   

Des travailleuses du Syndicat des CPE de Montréal-Laval–CSN ont mené une action surprise afin d’afficher à nouveau leur mécontentement face à une offensive patronale qui brime leurs droits.

Alors qu’une pénurie de personnel sévit, 27 directions de CPE de l’Association patronale des CPE (APCPE) de Montréal et de Laval ont coupé les banques de congés de maladie et de vacances annuelles de leurs employées, en contravention avec la nouvelle convention collective de leur secteur. En appui aux travailleuses, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) revendique que les directions de ces CPE reviennent sur cette décision insensée.

Depuis le début de 2019, ces représailles envers les travailleuses visent à faire payer le prix de la grève légale menée par le syndicat dans le cadre de la dernière négociation. Même si l’APCPE a signé un protocole de retour au travail dans lequel elle s’entend avec le syndicat sur la fin de la grève, elle persiste à attaquer ses travailleuses, ce qui mine les relations de travail. D’autres tactiques patronales s’ajoutent à ce stratagème de représailles, ce qui force les travailleuses à prendre des mesures appropriées pour défendre leurs droits.

« Nous manifestons à nouveau notre colère contre cet acharnement patronal incompréhensible qui vise les travailleuses de CPE. La dernière négociation est terminée et il est temps de passer à autre chose. Lorsque des parties s’entendent pour mettre un terme à un conflit de travail, il n’y a plus de place pour ce genre de rancune inutile manifestée par les directions de CPE. Les menaces actuelles du projet de maternelles pour les 4 ans du gouvernement Legault devraient inciter les directions de CPE à déployer leur énergie afin de défendre le réseau des services de garde éducatifs plutôt que de s’en prendre aux travailleuses », lance Carolina Cerpa, présidente par intérim du Syndicat des CPE de Montréal-Laval–CSN.

À propos de la FSSSCSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

 

 

Un acharnement patronal qui ne passe pas

Des travailleuses de CPE affiliées à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) ont manifesté leur mécontentement face à une offensive patronale qui vient brimer leurs droits. En pleine période de pénurie de personnel et en contradiction avec la nouvelle convention collective du secteur, des employeurs de plusieurs CPE de Montréal et Laval ont coupé dans la banque de congés de maladie et de vacances annuelles de leurs employées. La FSSS-CSN réclame que les CPE fautifs reviennent sur leur décision insensée.

Au début 2019, 26 CPE de l’Association patronale des CPE (APCPE) à Montréal et Laval ont coupé dans la banque de congés de maladie et de vacances annuelles en guise de représailles envers le syndicat. Cette tactique patronale vise à s’en prendre à la grève légale menée par les travailleuses de CPE dans le cadre de la dernière négociation. L’APCPE a pourtant signé un protocole de retour au travail dans lequel elle s’engageait sur la fin de la grève. D’autres tactiques patronales s’ajoutent à ce stratagème de représailles, ce qui force les travailleuses à se mobiliser pour faire reconnaître leurs droits.

« Cet acharnement patronal contre les travailleuses de CPE ne fait aucun sens. La dernière négociation est terminée, il est temps d’aller de l’avant. Il va falloir que ces directions de CPE pilent sur leur orgueil et respectent nos droits. Avec les menaces qui pendent au-dessus de nous avec le projet de maternelles 4 ans mur-à-mur du gouvernement Legault, les directions de CPE devraient mettre leurs énergies à valoriser le réseau des services de garde éducatifs plutôt qu’à s’en prendre aux travailleuses », lance Carole Leroux, présidente du syndicat des CPE de Montréal-Laval – CSN.

    Pour le Québec qu’on veut

    Des travailleuses et des travailleurs répondant à l’appel de la Coalition montréalaise du 1er mai marchent aujourd’hui dans les rues de Montréal pour souligner la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs sous le thème Pour le Québec qu’on veut. Les membres de la Coalition se rassembleront au métro Parc pour commencer la marche vers 18 h 30 dans les rues du quartier Parc-Extension.

    La thématique retenue cette année fait écho aux luttes menées sur différents fronts par les organisations membres de la coalition pour un Québec plus juste, plus solidaire et plus vert. « Cette marche populaire et familiale est l’occasion de rappeler à nos élus le Québec que nous voulons. Une société dans laquelle les travailleurs et travailleuses peuvent vivre dignement où les personnes plus démunies ne sont pas laissées pour compte et qui se préoccupe de l’avenir de ses enfants », explique la porte-parole des groupes communautaires, Mélanie Gauvin.

    Les revendications visent également à rappeler l’urgence de la lutte contre les changements climatiques qui doit devenir prioritaire pour nos gouvernements et qui doit se faire de façon équitable pour les travailleurs et travailleuses, ainsi que pour les communautés.

    « Nous marchons pour rappeler à nos élus que la société dans laquelle nous vivons est le reflet de nos choix collectifs. Ainsi, nous les invitons à choisir le réinvestissement dans nos services publics, à lutter contre les paradis fiscaux qui nous privent collectivement de sommes astronomiques, à assurer des retraites décentes pour nos aînés, des soins de santé accessibles pour tous et toutes, des traitements jusqu’aux médicaments. Et nous les invitons surtout à engager un dialogue social avec la société civile afin que les choix faits soient le reflet des aspirations de la population », conclut le porte-parole des groupes syndicaux, Marc-Édouard Joubert.

    Rappel historique

    La Fête internationale des travailleuses et des travailleurs est née à la suite d’un mouvement de grève, lancé à Chicago le 1er mai 1886 par 300 000 travailleurs qui voulaient obtenir la journée de travail de 8 heures. Une répression policière sanglante est alors survenue : des militantes et des militants syndicaux furent arrêtés et condamnés à mort. Quatre d’entre eux ont été pendus. Six ans plus tard, ils furent innocentés…

    À propos

    Les groupes organisateurs sont : CSD, CSN, CSQ, FTQ, APTS, FAE, FIQ, SFPQ, SPGQ, Au bas de l’échelle, ASSÉ, CIAFT, CTI, FECQ, FFQ, Jeunesse ouvrière chrétienne, MASSE, MEPACQ, Mouvement des travailleuses et travailleurs chrétiens, UEQ.

    Le salaire minimum à 12,50 $ : encore trop loin de la cible

    À l’occasion de l’entrée en vigueur du nouveau taux horaire du salaire minimum à 12,50 $ l’heure et de la Journée internationale des travailleuses et travailleurs, les porte-paroles des sept organisations membres de la campagne 5-10-15 tiennent à exprimer leur déception. En campagne électorale, le parti de François Legault, la Coalition avenir Québec, disait vouloir créer des « jobs payants ». Il aurait pu commencer par améliorer le salaire de près de 900 000 personnes qui travaillent sous les 15 $ l’heure, mais il a raté l’occasion. « Il ne faut pas oublier que 15 $ l’heure, c’est ce qui est nécessaire, quand on travaille à temps plein, pour sortir de la pauvreté au Québec et pour cesser de vivre dans la crainte constante d’une dépense imprévue », a déclaré Virginie Larivière, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté.

    L’augmentation de 50 cents l’heure arrive dans un contexte économique extrêmement favorable qui aurait dû éliminer toutes les craintes, souvent non fondées, liées à un salaire minimum plus élevé. Le taux de chômage est à un plancher historique (5,4 %), la pénurie de main-d’œuvre affecte plusieurs secteurs et régions et l’inflation demeure faible malgré une croissance forte. « Le gouvernement aurait dû faire preuve de courage et avancer vers les 15 $ l’heure. Cela aurait été une action en faveur d’une plus grande égalité homme-femme, car les femmes occupent environ 58 % des emplois à moins de 15 $ l’heure au Québec », comme le rappelle Mélanie Gauvin, porte-parole du Front de défense des non-syndiquéEs.

    Pour une obligation de donner l’horaire de travail au moins cinq jours à l’avance
    Outre l’augmentation du salaire minimum, la campagne 5-10-15 porte deux autres revendications qui visent à permettre de mieux concilier le travail et la vie personnelle et familiale. D’abord, les organisations membres demandent à ce que les personnes salariées aient le droit de connaître leur horaire au moins cinq jours à l’avance. Dans un monde où les emplois atypiques sont la réalité pour une part de plus en plus importante des travailleuses et travailleurs, l’instabilité des heures de travail entraîne des défis de taille pour la planification de la vie personnelle et familiale et la gestion du budget. « Le gouvernement doit continuer sur la lancée de la récente réforme de la Loi sur les normes du travail (LNT). Celle-ci permet désormais à une personne de refuser de travailler si elle n’est pas avisée à l’intérieur d’un délai de cinq jours. Ce premier gain doit être bonifié. La responsabilité doit être mise du côté de l’employeur avec une règle qui oblige la divulgation de l’horaire à l’avance », d’expliquer Sonia Ethier, présidente de la CSQ.

    Dix jours de congé payé en cas de maladie ou de responsabilités familiales
    Actuellement, la Loi sur les normes du travail prévoit seulement deux jours de congé payé lorsque les travailleuses ou travailleurs s’absentent pour raisons familiales ou de santé. Au-delà de deux jours, les personnes salariées doivent choisir : soit s’appauvrir pour se soigner ou s’occuper d’un proche, soit travailler malgré la maladie ou une responsabilité familiale.

    « Les chiffres démontrent que ce sont encore aujourd’hui les femmes qui souffrent davantage de cette situation, a expliqué Jacques Létourneau, président de la CSN. En 2016, les femmes se sont absentées en moyenne 74 heures pour des obligations personnelles ou familiales alors que chez les hommes, la moyenne était de moins de 20 heures. L’équité homme-femme s’en trouve lourdement affectée », précise-t-il. Pour contribuer à établir l’équité homme-femme, le gouvernement doit rendre accessibles dix jours de congé payé à toutes et à tous.

    La théorie démentie par la réalité
    Plusieurs exemples démontrent que l’augmentation du salaire minimum n’a pas les impacts défavorables sur l’emploi que présument certaines théories économiques. Le seuil théorique de 50 % du salaire moyen qui avait été établi, bien que ce dernier était hautement discutable, ne peut certainement plus apparaître comme un critère valable et encore moins représentatif de la réalité du marché du travail. « Surtout, les données choisies par le ministère pour établir le salaire moyen excluent toutes les personnes employées à salaire fixe, ce qui fait baisser lourdement la moyenne, a clarifié Luc Vachon, président de la CSD. S’il y a eu corrélation dans les années 1970 ou 1980 entre le dépassement du ratio de 50 % et la hausse du chômage des jeunes, d’autres facteurs sont aussi à prendre en compte tels que l’arrivée des baby-boomers sur le marché du travail ou les crises économiques. Le contexte actuel est totalement différent et doit appeler à une autre approche », a-t-il dit.

    Richard Perron, président du SPGQ, renchérit : « D’ailleurs, les prévisions de pertes d’emploi lancées par certains opposants de la hausse ne se sont pas concrétisées ailleurs. En Ontario, la hausse du salaire minimum à 14 $ l’heure en janvier 2018 devait, selon eux, provoquer la perte de centaines de milliers d’emplois. Or, on constate en Ontario une croissance de 2 % de l’emploi entre l’année 2017 et le premier trimestre de 2019 alors que la moyenne canadienne est de seulement 1,2 % », a-t-il poursuivi.

    Et si l’effet de la hausse sur l’emploi était positif? C’est ce que démontre une étude récente de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS). « On ne peut pas garantir qu’il n’y aura pas quelques pertes d’emploi, mais ça n’a rien à voir avec les prédictions catastrophistes, de mentionner Christian Daigle, président général du SFPQ. En contrepartie, la hausse du salaire minimum à 15 $ l’heure stimulera l’économie locale en ajoutant de 2,2 à 3,4 milliards de masses salariales. Celles et ceux qui en bénéficieront dépenseront leurs revenus supplémentaires pour mieux combler leurs besoins essentiels, plutôt que de les placer dans un paradis fiscal! »

    Secteur public : cinq organisations syndicales conviennent d’un protocole de solidarité

    Les cinq plus grandes organisations syndicales présentes dans le secteur public ont convenu, cette semaine, d’un protocole de solidarité. Afin de concentrer toutes leurs énergies à la prochaine négociation du secteur public qui s’amorcera cet automne, la CSN, la CSQ, la FTQ, la FIQ (FIQP) et l’APTS se sont entendues sur un protocole de non-maraudage en prévision de la période de changement d’allégeance prévue en juillet prochain.

    Ce protocole de non-maraudage s’appliquera pour tous les syndicats du réseau de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des collèges et des organismes gouvernementaux affiliés aux organisations signataires. Celles-ci ont convenu de ne pas solliciter les membres d’une autre organisation et de n’appuyer aucune initiative locale allant en ce sens.

    Les organisations syndicales rappellent que, pour ce qui est du secteur de la santé et des services sociaux, des votes d’allégeances syndicales ont été tenus il y a moins de deux ans. Bien que ces votes aient été imposés par le gouvernement libéral dans la foulée du projet de loi 10 fusionnant les établissements du réseau de la santé, la quasi-totalité des travailleuses et travailleurs de ce secteur a pu se prononcer sur l’organisation qui les représenterait.

    Ensemble, les cinq organisations syndicales représentent plus de 425 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2020.

    Le vrai visage de l’employeur

    Mai 2018 : Le Réseau de transport métropolitain, qui dessert les couronnes nord et sud de Montréal, devient Exo. Après plusieurs mois tumultueux, et quelques centaines de milliers de dollars plus tard, cette vaste opération de changement d’image n’aura pas réussi à couvrir les problèmes majeurs au sein de l’organisme. Pour les inspecteurs responsables de la sécurité et du service sur le réseau, membres du Syndicat des inspecteurs du Réseau de transport métropolitain Exo (SIRTM–CSN), autant la population que les travailleuses et travailleurs du réseau écopent du manque d’écoute et de transparence de la direction.

    Manque de transparence
    À plusieurs reprises, le syndicat a demandé d’avoir accès à des documents d’intérêt public pour la sécurité des usagères et usagers du réseau, demande qui lui a été refusée par la direction d’Exo. Même son de cloche du côté des médias, alors que le quotidien 24 heures a effectué plusieurs demandes d’accès à l’information. Quelques mois plus tard, le contrat de distribution du journal sur les quais d’Exo, en vigueur depuis dix ans, n’a pas été renouvelé. Aux dires du directeur général d’Exo, Sylvain Yelle, la raison de cette décision est que « l’autoflagellation est terminée ». Une situation qui témoigne de l’ambiance à la table de négociation, où l’on se bute à un employeur qui ne fait preuve d’aucune ouverture.

    Servir la population
    Malgré les besoins qui augmentent constamment, les effectifs continuent d’être réduits. Selon David Igor Gaillard, président du SIRTM–CSN, c’est maintenant impossible d’effectuer le travail de façon adéquate. En plus des trains de banlieue, les inspecteurs ont désormais le mandat d’assurer le service des réseaux d’autobus des couronnes nord et sud. « Ils essaient de combler les besoins en embauchant du personnel de sous-traitance, ce qui donne à la clientèle une fausse impression de sécurité », précise le président du syndicat. « Nous avons la formation et la certification requise pour faire face aux imprévus en cas de perturbations de service, comme des retards, des accidents ou lors d’interventions des services d’urgence. Il est primordial pour nous que l’on reconnaisse nos qualifications et notre expertise, et c’est l’enjeu principal de notre négociation », conclut David Igor Gaillard.

    Une professionnelle essentielle en réadaptation

    Tatiana Kitsikis travaille au Programme des amputés et des lésions musculosquelettiques du Centre de réadaptation Marie Enfant (CRME) du CHU Sainte-Justine depuis 2001. Elle œuvre au sein d’une équipe interdisciplinaire dans laquelle le caractère psychosocial est inhérent au processus de réadaptation. Son apport dans cette équipe est immense.

    L’ennui, connais pas
    La réadaptation est un milieu stimulant par la diversité de la clientèle et des besoins. La vie avec un enfant aux besoins particuliers est une épreuve difficile et la travailleuse sociale est une personne-clé dans l’accompagnement des familles. Au CHUSJ, le médical côtoie la réadaptation. Deux visions différentes apprennent donc à s’écouter et à collaborer entre elles, ce qui rejoint les valeurs de Tatiana et la passionne.

    Le rôle de la travailleuse sociale dans l’équipe interdisciplinaire est complémentaire à celui des autres professionnel-les. Elle s’assure d’offrir le support nécessaire à la famille souffrante afin que celle-ci soit prête et disponible à accueillir la réadaptation. Son évaluation psychosociale nous piste vers une meilleure compréhension du contexte familial, un élément crucial au développement du jeune.

    « Les déterminants sociaux ont des impacts sur les dynamiques familiale et sociale. Mon rôle est de les prendre en considération et de vulgariser l’information médicale (diagnostics, chirurgies, etc.) ainsi que le processus de réadaptation aux parents », explique-t-elle. Tatiana se voit ainsi comme la spécialiste du lien et de la communication entre la famille, les intervenantes et intervenants, et l’équipe médicale.

    L’humanité, une valeur incontournable
    La présence de la travailleuse sociale dans l’équipe rappelle le côté « humain » de la réadaptation, comme quoi il ne s’agit pas seulement d’un bras ou d’une jambe sur lesquels il faut faire des exercices. La santé psychosociale des familles est souvent le facteur déterminant pour une réadaptation réussie.

    Pour Tatiana, une approche interdisciplinaire incluant une travailleuse sociale promeut l’humanité et transparait dans nos interventions auprès des familles. La travailleuse sociale ne le répétera jamais assez : nous travaillons avec des humains.

    Le travail social en réadaptation est une discipline peu reconnue, mais ô combien importante pour les équipes et les familles ! Cette contribution au travail interdisciplinaire est inestimable et il est bien temps que le gouvernement et les institutions le reconnaissent.

    La délocalisation d’emplois fait mal

    Alors que les deux unités d’accréditation syndicale de l’entreprise québécoise Velan s’apprêtent à renouveler leur convention collective, l’employeur, de son côté, poursuit son plan de « consolidation et de restructuration de ses opérations » en Amérique du Nord, qui s’est traduit par l’annonce, en janvier dernier, de la fermeture d’une de ses deux usines à Montréal, affectant près de 130 emplois.

    Pour les travailleurs de ce chef de file international en matière de robinetterie industrielle, c’est un autre coup dur à encaisser, après avoir subi un lock-out et de nombreuses mises à pied en 2015-2016. « Jusqu’en 2015, Velan avait toujours préconisé une gestion familiale et humaine de l’entreprise, mais depuis que la famille n’est plus aux commandes, on sent que la seule préoccupation de l’employeur demeure l’intérêt de ses actionnaires », explique Dyan Dhanesar, président du Syndicat national des employés de Velan–CSN.

    En effet, avant 2015, les deux unités d’accréditation regroupaient plus de 800 salarié-es ; avec l’annonce de la fermeture du plan 2 situé dans l’arrondissement Saint-Laurent, à Montréal, elles n’en compteront plus que 230, répartis entre Montréal et Granby. « Le recours de plus en plus fréquent à la sous-traitance et, principalement, à la délocalisation d’emplois vers l’Inde rappelle toute la nécessité d’une représentation syndicale forte et efficace afin de protéger au maximum les intérêts des travailleurs de Velan. C’est d’ailleurs ce à quoi nous travaillons depuis l’annonce de la fermeture, en collaboration avec le ministère du Travail et celui de l’Économie et de l’Innovation, à Québec », a affirmé Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

    Le syndicat de Velan a entamé ses premières démarches auprès du gouvernement. « Jusqu’à présent, nous avons eu une bonne écoute. Nous espérons maintenant que les élu-es de la CAQ tiennent leur promesse électorale et passent de la parole aux actes en faisant pression sur l’employeur afin de préserver des emplois de qualité comme les nôtres », a ajouté Dyan Dhanesar.

    Les organisations syndicales invitent la population à manifester le 27 avril pour l’avenir de la planète

    Dans le cadre de la Semaine de la Terre, les organisations syndicales FTQ, CSN, CSQ, CSD et SFPQ sont réunies pour dénoncer l’immobilisme de nos gouvernements face aux changements climatiques et pour inviter la population, les travailleurs et les travailleuses à faire connaître leur mécontentement en participant activement à la grande marche du samedi 27 avril à Montréal.

    Pour le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux, le président de la CSN, Jacques Létourneau, la présidente de la CSQ, Sonia Éthier, le président de la CSD, Luc Vachon, et le président général du SFPQ, Christian Daigle, il est temps que nos gouvernements agissent et fassent de l’environnement leur priorité. « Il n’y a plus de place pour la politique de la tête dans le sable que pratiquent nos élus. Nos gouvernements doivent prendre de façon claire et sans équivoque le virage environnemental. Tous les signaux sont au rouge, les scientifiques ne cessent de le répéter que la planète est en grand danger, et ceux qui, encore aujourd’hui, s’obstinent à nier l’impact des changements climatiques sont franchement des ignorants », déclarent les leaders syndicaux.

    « Nous le savons et les différentes organisations conscientes du défi environnemental l’on dit et répété : il n’y a pas d’avenir ni d’économie sur une planète morte comme il n’y a pas d’emplois sur une planète morte. Pour nos organisations, la transition énergétique est inévitable, mais elle doit être planifiée et inclure tous les acteurs de la société civile. Il faut réaliser une transition qui est juste pour tous et toutes, et cela inclut les travailleurs et travailleuses, c’est pourquoi il est urgent de bien la planifier. Nous avons collectivement un rendez-vous avec l’histoire, ne manquons pas ce moment historique. C’est pourquoi nous invitons la population, ainsi que les travailleurs et travailleuses à venir marcher avec nous le 27 avril pour l’avenir de la planète », concluent les leaders syndicaux.

    Le départ de la marche se fera à compter de 14 heures de trois lieux différents : parc Laurier, parc Lafontaine et place des Festivals pour converger vers le parc Jeanne-Mance au pied du mont Royal.

    Un point de presse à 13 h 45 à la place des Festivals précédera le départ de la marche. Vous pouvez consulter les détails de la Semaine de la Terre sur la page suivante : https://www.facebook.com/events/557804044740067/. Les différents porte-parole syndicaux sont disponibles pour des entrevues tout au long de la Semaine de la Terre.

    La CSDM met en demeure un transporteur de Montréal

    Nouvel élément dans la crise qui menace le transport scolaire au Québec : à la suite de plusieurs problèmes directement liés à la rareté de main-d’œuvre rencontrés par le transporteur Autobus Transco (1988) Inc., la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a envoyé le 4 avril dernier une mise en demeure au transporteur afin de lui signifier une possible rupture de contrat.

    « Le 5 avril, nous avons reçu un mémo interne pour nous aviser que notre taux d’absentéisme mettait en péril les contrats que notre employeur détient avec la CSDM. Or, le réel problème, ce n’est pas qu’il y ait des absences, ce qui est normal dans toutes les entreprises, mais plutôt le fait que notre employeur, bien malgré lui, ne dispose pas de remplaçantes ou remplaçants pour faire face à ces absences. Nous nous retrouvons donc à recevoir cette menace de perdre notre emploi si la CSDM décide de retirer des circuits à notre employeur. En plus de ne pas recevoir une rémunération adéquate, qui tient compte du travail que nous accomplissons à chaque jour d’école, nous devons porter le fardeau de cette rémunération trop faible pour attirer et retenir la main-d’œuvre dans notre secteur. C’est carrément insultant d’être pris au piège de la sorte », de dénoncer Carole Laplante, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco (STTT–CSN).

    « Dans le secteur du transport scolaire, nous sommes témoins à chaque semaine de problèmes en lien avec la rareté de main-d’œuvre qui sévit dans notre domaine. Les employeurs, et ce n’est pas de leur faute, n’ont tout simplement pas de remplaçantes ou remplaçants pour faire face aux divers congés normaux, qu’ils soient pour maladie ou pour d’autres raisons fondées. Ce faisant, des salarié-es se présentent au travail malades, des cadres doivent prendre le volant, des parcours doivent être doublés ou peuvent ne pas être faits, ce qui occasionne des problèmes de transport, de sécurité, des retards et des erreurs dans les trajets, de préciser Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Pour nous, il est clair que tous ces problèmes sont liés au manque de main-d’œuvre, et, plus précisément, au sous-financement du transport scolaire et aux salaires insuffisants qui en découlent. »

    « Les salarié-es du transport scolaire touchent un taux horaire moyen de 17,86 $ l’heure — pour un revenu annuel moyen de 19 288 $ —, alors que d’autres reçoivent 12,07 $ l’heure, un taux avoisinant le salaire minimum, sans autres avantages sociaux. Or, dans le cadre d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conductrice et de conducteur de véhicule scolaire, un comité de travail formé par des organisations syndicales, le gouvernement et les associations de transporteurs a fixé un taux horaire minimal de référence à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 20,02 $ l’heure à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté. Les graves problèmes de recrutement, de rétention et de pénurie de conductrices et conducteurs de véhicule scolaire que nous connaissons actuellement sont directement liés à ces mauvaises conditions de travail », de renchérir Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

    Au Québec, plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

    Le STTT–CSN compte près de 330 membres responsables d’environ 300 parcours de transport scolaire. Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la FEESP-CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services public et parapublic.

    Deux nouveaux concessionnaires automobiles syndiqués à la CSN

    La Confédération des syndicats nationaux vient tout juste de déposer deux nouvelles requêtes en accréditation syndicale au Tribunal administratif du travail (TAT), dans le secteur des concessionnaires automobiles.

    Les deux nouvelles accréditations visent les vendeuses et les vendeurs de Jaguar/Land Rover Brossard, membre du Groupe Park Avenue, et de Audi Prestige Saint-Laurent, membre du Groupe Gabriel.

    « Ces deux nouveaux groupes de travailleuses et travailleurs s’ajoutent aux deux autres qui ont récemment joint les rangs de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). Nous nous réjouissons d’accueillir ces salarié-es à commission œuvrant dans un milieu non traditionnellement syndiqué, de déclarer André Miousse, vice-président de la FIM. Pour nous, il est clair que ces travailleuses et travailleurs ont compris qu’en se regroupant, ils se donnaient un rapport de force pour faire face à leur employeur. »

    Syndiqués depuis près de deux ans, les vendeuses et vendeurs de Mercedes-Benz West Island détiennent désormais la meilleure convention collective du secteur. La quinzaine de membres couverts par ce contrat de travail sont très satisfaits des conditions qu’ils ont négociées avec leur employeur. De leur côté, les salarié-es à commission de Subaru Des Sources sont syndiqués depuis un peu plus d’un an et ont déjà conclu leur négociation, également à leur entière satisfaction.

    « Nous savons qu’actuellement, les propriétaires des concessions du secteur de l’automobile procèdent à une restructuration majeure de leur mode de rémunération, ce qui attaque directement les conditions de travail et, surtout, les salaires et autres avantages versés aux vendeuses et vendeurs, de souligner monsieur Miousse. Or, nous savons que cette rémunération tient compte des longues heures, des horaires de soir et des fins de semaine, de la très grande compétition liée à ce secteur, et, de ce fait, de la grande pression que vivent ces représentantes et représentants aux ventes. Voilà pourquoi nous invitons toutes les travailleuses et tous les travailleurs de ce secteur à joindre nos rangs. »

    Pour obtenir confidentiellement de l’information à ce sujet, nous vous invitons à communiquer avec la CSN au 1 800 947-6177.

    La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

    Radio-Canada ampute son secteur de la scénographie

    La Société Radio-Canada a annoncé aujourd’hui l’abolition de 16 postes en scénographie et d’un autre aux communications internes. Il s’agit donc maintenant de 59 postes supprimés depuis décembre 2018, à la SRC.

    « Depuis 2005, nous avons dénoncé la fermeture du costumier, du département des arts graphiques et des ateliers. C’est aujourd’hui le point final, puisqu’il ne restera plus que 14 personnes du côté scénique et de la scénographie, là où il y en avait 150 par le passé », déplore Johanne Hémond, présidente du Syndicat des Communications de Radio-Canada (SCRC), elle-même issue de ce département. Parmi les postes supprimés aujourd’hui, on compte des machinistes, une habilleuse, un designer prothésiste et deux ensembliers. Certaines des personnes visées pourront se replacer ailleurs dans la SRC, mais cela entraîne néanmoins une grande période d’incertitude et une perte d’emploi pour certains qui ne pourront pas trouver de poste équivalent ailleurs à la SRC.

    « Toute cette restructuration qui se poursuit, morceau par morceau, nous inquiète au plus haut point. L’installation dans la nouvelle maison de la SRC ne peut pas être le prétexte pour laisser de côté les artisans de Radio-Canada, qui ont contribué à produire des émissions de qualité depuis des décennies », soutient Johanne Hémond. 

    Cette dernière déplore également la disparition de l’émission Second regard. « Je doute que la majorité des auditeurs de cette émission se retrouve maintenant sur les plateformes numériques comme semble le croire la direction », affirme la présidente du SCRC. Rappelons que la direction a également annoncé, en décembre dernier, la fin des émissions Marina et Entrée principale, et la fermeture du département accessoires-meubles. Plusieurs postes ont aussi été coupés à Moncton, il y a quelques semaines.

    « Il est étonnant que deux des principaux dirigeants de la SRC, Catherine Tait et Michel Bissonnette, choisissent de délaisser la production à l’interne, alors qu’ils ont œuvré dans le secteur de la production au privé », conclut Johanne Hémond, qui souligne qu’il n’y aura bientôt plus que les émissions d’information qui seront produites entièrement à la SRC.

    À propos

    Le Syndicat des Communications de Radio-Canada (SCRC) compte près de 3000 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et à la Fédération nationale des communications (FNC).

     

    Renseignements : Thierry Larivière, Service des communications de la CSN

    Cellulaire : 514 966-4380 ; bureau : 514 598-2139 ; thierry.lariviere@csn.q

     

    Nouvelle convention collective au Collège Villa Maria

    À la suite de l’entente de principe intervenue la semaine dernière, le personnel non enseignant du Collège Villa Maria a entériné en assemblée générale à 88 % la recommandation de leur comité de négociation.

    Une meilleure protection contre la sous-traitance et l’ajout de postes étaient au cœur des discussions à la table de négociation.

    « Les nouveaux postes vont permettre d’atténuer la surcharge de travail ce qui aura un impact direct sur la qualité du service aux élèves. Sans répondre complètement à l’ensemble des besoins, la création de ces emplois est un pas vers la bonne direction », de mentionner Léandre Lapointe, vice-président du regroupement privé de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

    Durant les dernières années, le collège avait choisi de transférer graduellement les tâches des ouvriers d’entretien à un sous-traitant. Les arguments du comité de négociation ont convaincu l’employeur d’y mettre fin et de maintenir les postes actuels. D’une durée de cinq ans, la nouvelle convention collective prévoit par ailleurs une bonification des droits syndicaux et un pouvoir décisionnel sur la formation et le perfectionnement du personnel.

    La CSN représente désormais une majorité des succursales syndiquées de la SQDC

    À l’issue d’un vote qui s’est tenu sur deux jours, la CSN est fière d’accueillir une quatrième succursale de la Société québécoise du cannabis (SQDC), celle du boulevard Acadie, à Montréal. « Les travailleuses et les travailleurs de la succursale Acadie ont fait le choix de se doter d’un syndicat autonome au sein de la CSN, qui pourra compter sur notre expérience de négociation et sur toute notre solidarité », a déclaré la présidente du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ–CSN, Katia Lelièvre.

    Avec Mascouche, Trois-Rivières et deux succursales à Montréal (Sainte-Catherine Ouest et Acadie), la CSN représente désormais une majorité des succursales syndiquées de la SQDC. La CSN et le SEMB–SAQ poursuivront leurs efforts sur le terrain dans les succursales qui ouvriront dans les prochains mois et donneront tout leur appui aux syndicats dans la négociation de la première convention collective afin d’obtenir les meilleures conditions de travail pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs.

    La FNEEQ aux côtés des étudiantes et des étudiants en grève pour le climat

    La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) manifestera aux côtés des étudiantes et des étudiants en grève pour le climat vendredi. Elle invite tous ses syndicats affiliés à appuyer ce vaste mouvement international.

    Pour Léandre Lapointe, vice-président et responsable du dossier de l’environnement à la FNEEQ, la mobilisation des étudiantes et des étudiants doit être encouragée. « En éducation, il est de notre rôle de former des citoyennes et des citoyens responsables. Constater leur détermination et leur engagement à se mobiliser pour l’environnement est porteur et nourrit un grand espoir pour notre avenir. Nous serons à leur côté! », souligne-t-il.

    Pour la FNEEQ–CSN, cette manifestation est l’occasion de réitérer la nécessité de faire pression sur les gouvernements afin de faire adopter une loi climatique forçant l’atteinte des cibles environnementales. Il est maintenant temps d’opérer des changements radicaux. Nous sommes toutes et tous concernés par la situation et il est grand temps d’agir.