Une raison de plus de maintenir la vocation hospitalière de l’Hôtel-Dieu de Montréal

Dans la foulée de l’étude rendue publique par le Commissaire à la santé et au bien-être sur l’attente aux urgences, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) rappelle l’importance de maintenir la vocation hospitalière de l’Hôtel-Dieu de Montréal. Le maintien des services hospitaliers de cet établissement permettrait de réduire les temps d’attente aux urgences dans la région métropolitaine et ainsi de mieux répondre aux besoins de la population.

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L’attente aux urgences risque d’augmenter avec la fermeture de l’Hôtel-Dieu

Il est actuellement prévu que les activités hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal cessent avec le déménagement dans le futur CHUM en PPP. Ce déménagement occasionnera la perte de plusieurs places aux urgences pour la population de la région métropolitaine, ce qui risque d’augmenter davantage les temps d’attente dans les urgences. C’est près de 65 000 patient-es par année qui ne pourront recevoir les soins aux urgences avec le déménagement vers le futur CHUM si le gouvernement Couillard procède à la fermeture de l’Hôtel-Dieu.

« Si la situation des urgences au Québec est désastreuse actuellement, imaginez ce que ce sera si on ferme un autre hôpital! L’urgence de l’Hôtel-Dieu est rénovée et très performante. Maintenir la vocation hospitalière de l’Hôtel-Dieu permettrait d’améliorer les temps d’attente aux urgences. C’est la seule solution sensée. Le ministre Barrette doit annoncer que les services seront maintenus à l’Hôtel-Dieu », lance Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Rappelons que la Coalition Sauvons l’Hôtel-Dieu demande à la fois le maintien de la vocation hospitalière et la création de logements sociaux sur le site de l’établissement. Le projet d’acquisition du site des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph par la Ville de Montréal inclut d’ailleurs la création de logements sociaux.

« La fermeture de l’Hôtel-Dieu s’inscrit dans le plan de privatisation tranquille du ministre Barrette. Plutôt que de préserver nos établissements publics, il travaille à mettre en place des cliniques privées. Les supercliniques du ministre seront possédées par des médecins et rien n’indique qu’ils permettront d’améliorer l’accès aux services. Faut-il rappeler à monsieur Barrette qu’il n’est pas le ministre des médecins, mais le ministre de la Santé et des Services sociaux? La meilleure manière d’améliorer les soins à la population, c’est de miser sur nos services publics! », de conclure Jean Lacharité.

La CSN lançait dernièrement la campagne Ma place en santé, j’y tiens. Cette campagne vise à dénoncer la privatisation tranquille du système public de santé et de services sociaux.

La CSN-Construction revendique un suivi sérieux du comité de vigie

À titre d’organisation participante au Comité de vigie sur la référence de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction, la CSN-Construction revendique un suivi sérieux des recommandations soumises par les membres de ce comité.

« Le 30 septembre 2014, le comité de vigie publiait un rapport d’évaluation du système de référence après les deux premières années de fonctionnement. Nous nous attendions donc à ce qu’un suivi rigoureux soit fait afin d’améliorer les lacunes que nous avions observées durant cette période. Or, de l’avis même du sous-ministre du Travail, aucun suivi formel n’a été fait sur les neuf recommandations formulées dans le rapport de la Commission de la construction du Québec (CCQ) », de déplorer Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.

« Une de ces recommandations prévoyait la mise en place d’une liste unique de référence sans mention de l’allégeance syndicale. L’application d’une telle règle aurait définitivement brisé la dynamique de favoritisme que le système de référence visait à combattre. Une autre recommandation, plus pratique celle-ci, visait à retirer des listes les travailleuses et les travailleurs déjà en emploi afin de faciliter l’utilisation des listes publiées par la CCQ pour les employeurs. Du fait que ce sont les travailleuses et les travailleurs qui procèdent à leur mise en disponibilité, cette procédure assurerait un accès direct à celles et ceux qui veulent et peuvent travailler », de souligner monsieur Brassard.

Un changement de mentalité

« Les organisations syndicales qui ont largement bénéficié du favoritisme lié au placement syndical sont les premières à revendiquer la mise à mort du système de référence. Si nous désirons sérieusement mettre un terme à la discrimination sur les chantiers, il faut impérativement mettre en place des règles et des procédures qui vont assurer un bon fonctionnement du système », de conclure le président de la fédération.

À propos
Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Il faut que cesse le saccage !

Photos : Cédric Martin

Le syndicat des travailleuses en CPE de Montréal-Laval (STCPEM-L), la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) ont tenu à dénoncer l’annonce de la fermeture, le 31 août prochain, de l’installation Minime du CPE Mini-fée situé à Montréal-Nord. Réunis au cours d’un point de presse, les représentantes et les représentants syndicaux ont été rejoints par des travailleuses directement touchées par la nouvelle, par d’autres travailleuses et travailleurs solidaires du réseau et par des parents dont les enfants fréquentent le CPE.

De gauche à droite, Carole Leroux, Véronique De Sève, Luc Bastien et Dominique Daigneault

De gauche à droite, Carole Leroux, Véronique De Sève, Luc Bastien et Dominique Daigneault

Un quartier déjà précarisé

L’installation Minime est située dans la Maison de la Culture de Montréal-Nord, où d’autres ressources communautaires sont également présentes. L’antenne du CPE Mini-fée offre 18 places pour les jeunes du quartier, dont 10 places en pouponnière. Bien que les jeunes seront tous relocalisés soit dans l’établissement principal soit dans un CPE voisin pour les poupons, il s’agit de 18 places en moins dans un quartier où les programmes sociaux sont plus que nécessaires. Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN, insiste : « 18 places dans un quartier défavorisé, dont 10 places en pouponnière, c’est un tissu social qu’on effrite encore davantage. Alors que Montréal-Nord aurait besoin de réinvestissement dans les programmes sociaux, voilà qu’on nous annonce plutôt la fermeture d’un service nécessaire pour soutenir les familles du quartier. »

Des travailleuses sacrifiées pour des arguments comptables

Ne profitant pas de la sécurité d’emploi, ni de la possibilité d’être relocalisées ailleurs dans le réseau en conservant leurs acquis, les travailleuses seront tout simplement reléguées sur la liste de rappel. Pour plusieurs d’entre elles, cela revient plus ou moins à une mise à pied. Carole Leroux, trésorière du STCPEM-L, explique que « bien qu’elles pourront appliquer ailleurs dans d’autres CPE, leur ancienneté ne sera pas reconnue. Bien sûr, elles conserveront leur échelon salarial, mais cela constitue plus souvent un obstacle qu’un avantage, les employeurs préfèrent une nouvelle salariée située au bas de l’échelle, ça coûte moins cher ! » Pour le STCPEM-L, il est évident qu’une fois de plus ce sont les travailleuses qui feront les frais des arguments comptables des dirigeants et du gouvernement.

Certaines des travailleuses qui seront affectées par la décision de la fermeture de l’installation Minime, Houria Nedjar, Maggy Eugene, Melidane Joseph, Dorothy Lebel, Marie-Fénale Delance, Cathy L’Heureux et Elisabeta Kasco.

Certaines des travailleuses qui seront affectées par la décision de la fermeture de l’installation Minime, Houria Nedjar, Maggy Eugene, Melidane Joseph, Dorothy Lebel, Marie-Fénale Delance, Cathy L’Heureux et Elisabeta Kasco.

Le gouvernement met la hache dans Un réseau qui fait grandir

Toutes les personnes présentes en avaient contre les récentes compressions imposées par le gouvernement, qui s’ajoutent à une série de coupes ayant affecté le réseau des services de garde éducatifs, que ce soit en CPE, en milieu familial ou en milieu scolaire. Aux yeux de Luc Bastien, vice-président de la FSSS-CSN, ces coupes ne font que consolider l’orientation du gouvernement vers les garderies commerciales privées : « C’est comme une gifle, au même moment où l’on impose des coupes draconiennes au réseau, les garderies commerciales privées se développent à un rythme soutenu. Les CPE, c’est un choix de société juste, équitable et universel qui offre un soutien aux familles tout en permettant le développement des tout-petits » lance-t-il.

Les jeunes de l’installation Minime font une petite pause au piano en libre-service sur le parquet de la Maison de la Culture de Montréal-Nord

Les jeunes de l’installation Minime font une petite pause au piano en libre-service sur le parquet de la Maison de la Culture de Montréal-Nord

Le réseau des CPE devrait être vu comme une avancée significative, pour la société en général et pour les femmes en particulier. Nombreuses sont les familles qui ont pu profiter des CPE et des autres services de garde pour l’éducation de leurs enfants, pendant que les parents pouvaient se consacrer à leur emploi. Malheureusement, si rien n’est fait, cela risque de devenir chose du passé. « Nous avions un système efficace et admiré partout dans le monde. En coupant de la sorte, le gouvernement menace réellement l’intégrité du réseau. Aujourd’hui, c’est une installation de 18 places et ses sept travailleuses, demain, ça sera quoi ? » se questionne Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

Des parents du quartier solidaires

Certains parents dont les enfants fréquentent, ou ont fréquenté, l’installation Minime se sont joints aux travailleuses et aux travailleurs afin de leur livrer un message de solidarité. C’est le cas de Daliana Jean Baptiste, mère de Taylor Bois, 9 mois, qui sera relocalisé au CPE l’Oasis et de Hind Djermouni, mère de Nadjim Bouadjil, 4 ans, qui sera relocalisé à l’installation principale du CPE Mini-fée. Toutes deux ont tenu à se déplacer afin de montrer leur solidarité et leur opposition à cette décision.

Alors que le rassemblement prenait fin, Yvette, qui a préféré taire son identité complète, une travailleuse du quartier qui a profité des services de l’installation Minime pour ses deux enfants, a tenu à livrer un message de solidarité. « Pourquoi ne va-t-on pas chercher l’argent dans les paradis fiscaux plutôt que de laisser les enfants à la rue ? Ces enfants ne comprennent pas pourquoi ils doivent quitter, ils ont créé un réseau, pas seulement entre eux, mais aussi avec les adultes du centre et maintenant on va les envoyer ailleurs alors que l’argent existe », déplore-t-elle.

Hind Djermouni et Daliana Jean Baptiste, deux parents dont les enfants fréquentent l’installation Minime

Hind Djermouni et Daliana Jean Baptiste, deux parents dont les enfants fréquentent l’installation Minime

Nadjim Bouadjil, 4 ans, fils de Hind Djermouni sera relocalisé à l’installation principale

Nadjim Bouadjil, 4 ans, fils de Hind Djermouni sera relocalisé à l’installation principale

Taylor Bois, 9 mois, fils de Daliana Jean Baptiste sera relocalisé au CPE l’Oasis puisque le CPE Mini-fée ferme sa seule pouponnière

Taylor Bois, 9 mois, fils de Daliana Jean Baptiste sera relocalisé au CPE l’Oasis puisque le CPE Mini-fée ferme sa seule pouponnière

Le 4 juin, on se rassemble à Québec pour soutenir notre réseau

Les travailleuses et les travailleurs présents rappellent qu’il ne faut pas baisser les bras pour la défense de nos services de garde en CPE, en milieu familial et en milieu scolaire. Nous devons nous mobiliser massivement, que ce soit en signant les cartes postales destinées à Philippe Couillard ou encore le 4 juin prochain.

« Nous allons continuer à maintenir la pression, nous serons présents vendredi et samedi pour une vigile de 24 heures devant l’Assemblée nationale, qui se terminera par une manifestation dans les rues de Québec. Nous invitons les travailleuses, les parents et l’ensemble de la population à se joindre à nous. La CSN n’abandonnera pas nos tout-petits, la CSN n’abandonnera pas les travailleuses et les travailleurs du réseau », conclut Véronique De Sève.

La CSN réclame un temps d’arrêt

Alors que plusieurs établissements montréalais semblent maintenir le cap vers de premiers transferts de ressources psychosociales des CLSC vers des groupes de médecine de famille, des entités à but lucratif, la CSN appelle les directions des centres intégrés de santé du Grand Montréal à la prudence et à reporter l’opération le temps d’en évaluer les conséquences. Aujourd’hui, les professionnel-les de plusieurs CLSC de la région ont tenu des activités de visibilité à l’extérieur des établissements afin de sensibiliser la population aux enjeux posés par ces transferts.

Photo : Michel Giroux

Photo : Michel Giroux

 La CSN réclame du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, qu’il instaure un moratoire sur ces transferts pour l’ensemble du territoire québécois. En effet, celui-ci impose, sans aucune consultation, des transferts de professionnel-les, dont de nombreux travailleurs sociaux, des CLSC vers les GMF. Toutefois, la CSN se réjouit de voir que plusieurs établissements ont pris la sage décision de ne pas précipiter ces transferts et de les reporter à plus tard.

« Il s’avère que nos craintes à l’égard de l’accessibilité aux services pour les clientèles les plus vulnérables, qui ne sont pas inscrites en GMF, sont partagées par de nombreux intervenants du réseau, souligne la vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain – CSN, Suzanne Audette Or, à Montréal, nous avons une concentration beaucoup plus élevée qu’ailleurs de personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale, de dépendance, de pauvreté. Ce serait un non-sens de se lancer tête baissée dans une opération aussi risquée dont on ne connaît pas toutes les conséquences. Pour nous, il va de soi que les établissements montréalais doivent emboiter le pas et rassurer la population ainsi que les travailleuses et les travailleurs en annonçant que les transferts ne débuteront pas le 15 juin, tel que visé initialement ».

Photo : Michel Giroux

Photo : Michel Giroux

Renforcer les CLSC

Pour la CSN, un moratoire sur ces transferts doit permettre de discuter franchement des moyens à mettre en œuvre pour renforcer nos CLSC, pierre angulaire des services de proximité. Présents dans toutes les communautés, les CLSC permettent à toutes les Québécoises et tous les Québécois d’avoir accès à des services sociaux assurés par des équipes de professionnel-les travaillant en interdisciplinarité. Le transfert des professionnel-les de divers horizons hors des CLSC constitue un drainage de ressources humaines et financières du secteur public vers le secteur privé et affaiblira les CLSC.

Rappelons qu’ avec le soutien de l’Institut du nouveau monde – et en collaboration avec l’AQESSS – la CSN a tenu, l’an dernier, deux grands Rendez-vous sur l’avenir du système public de santé et de services sociaux où une grande diversité d’intervenants se sont penchés sur des solutions d’avenir pour notre réseau. Plusieurs pistes de solutions rassembleuses ont été envisagées pour renforcer les CLSC. Pour la CSN, les directions des établissements, tout comme le Dr Barrette devraient écouter davantage les solutions promues par les professionnel-les qui assurent les services au quotidien plutôt que d’imposer, du haut vers le bas, des réformes de structures qui remettent en cause l’accessibilité à des services de qualité pour la population.

La CSN a lancé la semaine dernière une vaste campagne de visibilité et de mobilisation sous le thème Ma place en santé, j’y tiens visant notamment à défendre les CLSC.

Les travailleuses dénoncent la fermeture d’un premier CPE

Alors que le gouvernement semble banaliser les effets de ses compressions budgétaires dans le réseau des services de garde, la direction du CPE Mini-fée à Montréal-Nord invoque ces coupes pour justifier la fermeture de son installation Minime, le 31 août prochain. La CSN dénonce vivement la fermeture de cette installation qui compte 18 places, dont 10 places en pouponnière pour les 0-18 mois, et qui emploie sept salariées. Cette annonce de fermeture est d’autant plus malheureuse qu’elle survient en plein cœur de la Semaine québécoise des services éducatifs en CPE et en milieu familial.

Depuis plusieurs mois déjà, la CSN se mobilise contre l’ensemble des compressions auxquelles le réseau des services de garde, que ce soit en CPE, en milieu familial ou en milieu scolaire, a été soumis au cours des dernières années. « Nous avions un système efficace et admiré partout dans le monde. En coupant de la sorte, le gouvernement menace réellement l’intégrité du réseau. Aujourd’hui, c’est une installation de 18 places et ses sept travailleuses, demain, ça sera quoi ? » se questionne Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

Cédric Martin

Cédric Martin

Au Conseil central du Montréal métropolitain (CCCM-CSN), on déplore la perte d’une telle installation en plein cœur d’un quartier défavorisé. Pour Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN, « 18 places dans un quartier défavorisé, dont 10 places en pouponnière, c’est un tissu social qu’on effrite encore davantage. Alors que Montréal-Nord aurait besoin de réinvestissement dans les programmes sociaux, voilà qu’on nous annonce plutôt la fermeture d’un service nécessaire pour soutenir les familles du quartier. »

La fermeture de l’antenne Minime du CPE Mini-fée intervient dans un contexte où le gouvernement libéral semble de plus en plus engagé dans la voie des services de garde privés. « C’est comme une gifle, au même moment où l’on impose des coupes drastiques au réseau, les garderies privées se développent à un rythme soutenu. Les CPE, c’est un choix de société juste, équitable et universel qui offre un soutien aux familles tout en permettant le développement des tout-petits », lance Luc Bastien, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Pour sa part, le Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval (FSSS-CSN déplore le sort qui est réservé aux travailleuses, dont certaines y travaillent depuis de nombreuses années. « Il faut savoir que les travailleuses de CPE n’ont pas de sécurité d’emploi, elles ne pourront donc pas être relocalisées ailleurs dans le réseau. Elles se retrouveront donc sans emploi ou placées sur des listes de rappels », affirme Carole Leroux, trésorière du STCPEM-L.

Engagée dans la campagne Un réseau qui fait grandir depuis février dernier, la CSN entend continuer à maintenir la pression. « Nous continuons à faire signer nos cartes postales qui seront remises à Philippe Couillard dans les prochains mois et nous serons présents vendredi prochain devant l’Assemblée nationale, dans le cadre d’une vigile de 24 heures qui se terminera samedi le 4 juin par une manifestation en soutien aux services de garde éducatifs. Nous invitons toute la population à se joindre à nous », conclut Véronique De Sève.

STT de Sucre Lantic (FC-CSN)

Les employé-es conservent leur régime à prestation déterminée et ont réussi à maintenir à 4 % leur taux de cotisation. Ils ont également obtenu une augmentation de salaire de 11,3 % sur cinq ans qui se détaille à 2,2 % pour chacune des quatre premières années et à 2,5 % pour la dernière.

Les employés de Sucre Lantic déclenchent la grève générale illimitée

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sucre Lantic (FC-CSN), qui compte près de 170 membres, a déclenché une grève générale illimitée hier à minuit afin de protester contre les reculs importants que la partie patronale veut leur faire subir.

Photo : Raynald Leblanc

Photo : Raynald Leblanc

« Sucre Lantic veut s’attaquer aux régimes de retraite à prestations déterminées des employé-es et mettre en place pour les nouvelles personnes embauchées un régime à cotisation déterminée. Non seulement une telle mesure est odieuse puisqu’elle crée deux classes de travailleuses et de travailleurs, mais il est hors de question que nous acceptions de mettre notre sécurité de retraite en jeu : les régimes à cotisation déterminée comportent des risques plus élevés pour la stabilité des prestations puisqu’ils suivent les fluctuations du marché. L’employeur peut tout de suite oublier son idée, elle ne passera pas », souligne d’entrée de jeu le président du syndicat, Marc L’Heureux.

La volonté de Sucre Lantic de créer deux classes de travailleuses et de travailleurs se reflète aussi dans l’obligation pour les nouvelles personnes embauchées d’attendre huit ans avant d’atteindre le dernier échelon, alors que ceux qui sont en poste en ce moment bénéficient d’un échelon unique. « L’employeur doit cesser de s’acharner sur les nouveaux : nous ne le laisserons pas piller nos acquis qui ont été dûment négociés au fil des conventions », explique aussi Marc l’Heureux.

Photo : Raynald Leblanc

Photo : Raynald Leblanc

La protection des emplois figure également dans les enjeux de négociation. « En 2014, l’employeur avait coupé brutalement 59 postes à l’usine. Aujourd’hui, il refuse d’accéder à notre demande de mieux encadrer le recours à la sous-traitance. Après les pertes d’emplois drastiques de 2014, nous en sommes venus à la conclusion que nous devons mieux protéger notre travail contre la sous-traitance, d’autant plus que celle-ci n’est absolument pas un gage d’économie de coûts ni de production de meilleure qualité », conclut le président du syndicat.

Photo : Raynald Leblanc

Photo : Raynald Leblanc

Les salarié-es votent la grève

Réunis en assemblée générale, hier, les salarié-es de SSQ-Vie de Montréal et de Québec ont voté dans une proportion de 72 %, par scrutin secret, en faveur d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à exercer au moment opportun.

La convention collective des quelque 600 salarié-es de SSQ-Vie est échue depuis le 31 décembre 2014 et les négociations n’ont pas permis de conclure une entente satisfaisante jusqu’à maintenant. Au cœur du litige : des demandes patronales de reculs importants au régime de retraite ainsi qu’aux assurances collectives.

Aucune rencontre n’a eu lieu depuis décembre 2015. Un conciliateur a été nommé en octobre 2015.

Le syndicat entend mettre toutes ses énergies à la conclusion d’une entente satisfaisante dans les prochains jours. Le comité de négociation syndical est prêt à négocier jour et nuit s’il le faut.

 

Une catastrophe annoncée, selon la FEESP

L’ensemble des employé-es de soutien de la Commission scolaire de Montréal, affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), demandent aux élu-es de la CSDM de refuser toute forme d’ingérence du privé dans la construction et la gestion des écoles publiques de Montréal.

Un texte paru dans La Presse cette semaine faisait état de discussions entre la CSDM et le promoteur Christian Yaccarini pour la construction d’une école primaire dans le quartier Rosemont. Citant M. Yaccarini, le journaliste évoquait la possibilité que, à la suite de la construction de l’école par le promoteur, la CSDM s’engage à louer le bâtiment sur une période de 40 ou 50 ans. « Ce que nous avons lu cette semaine soulève beaucoup de questions. Qui assurera l’entretien de ces bâtiments qui seront loués par la CSDM ? Est-ce qu’on souhaite vraiment laisser l’entretien de nos écoles à des propriétaires privés ? » demande Gilbert Ducharme, président par intérim de l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM).

Avec de nombreuses expériences catastrophiques dans les dernières années, la démonstration n’est plus à faire quant à l’échec des PPP. L’explosion des coûts et les dépassements de délais des chantiers du CHUM et du CUSM en sont les exemples les plus frappants. « Nous avons déjà, à l’intérieur de nos établissements, une infiltration sournoise du privé par la sous-traitance et ce que nous constatons, c’est que ça coûte plus cher et que le travail est donné au plus bas soumissionnaire, qui souvent néglige la qualité du travail. Nous devons absolument maintenir l’expertise dans le réseau public », affirme Rémi Desrosiers, président du Syndicat national des employées et employés de la Commission scolaire de Montréal (SNEE).

« La présidente de la CSDM, Mme Harel-Bourdon, dit défendre l’investissement public en éducation. D’ailleurs, pas plus tard que le 21 mars dernier, dans une entrevue à La Presse, elle disait vouloir passer par le budget fédéral des infrastructures pour obtenir du financement. Nous lui demandons aujourd’hui de ne pas céder à l’appel dangereux du partenariat public-privé, car des exemples récents de ce type d’alliance prouvent hors de tout doute que le public en sort toujours perdant. Nous sommes d’avis qu’il y a d’autres solutions, plus porteuses pour l’avenir des écoles montréalaises », affirme à son tour Michel Picard, président de l’Association professionnelle du personnel administratif (APPA).

Ces discussions en vue d’un premier PPP entre la CSDM et un promoteur privé surviennent après des années de compressions en éducation. « Nous sommes en plein dans la logique de l’austérité néolibérale du gouvernement de Philippe Couillard : affamer les institutions publiques pour permettre au privé de se positionner comme la seule alternative et ainsi favoriser le désengagement de l’État dans ses missions fondamentales. La CSDM ne doit pas tomber dans le piège », conclut Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.

À propos

L’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN), l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN) et le Syndicat national des employées et des employés de la Commission scolaire de Montréal (SNEE-CSN) représentent près de 7000 travailleuses et travailleurs pour les catégories d’emplois administratifs, techniques, paratechniques, d’adaptation scolaire, des services de garde, de même que les concierges ainsi que toutes les personnes salariées des services d’entretien de la CSDM. Ces syndicats sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Les agents de sécurité votent pour l’entente de principe

Les agents de sécurité d’Aéroport de Montréal (ADM) à Dorval ont voté dans une proportion de 81 % pour l’entente de principe intervenue la semaine dernière entre les négociateurs syndicaux et patronaux.

Cinquante-neuf agents affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) ont voté pour l’entente de principe alors que 14 d’entre eux ont voté contre.

« Cette entente permet d’éviter un conflit de travail qui aurait pu être long et pénible pour tout le monde. La direction d’ADM s’assure de conserver l’expertise des agentes et des agents et les gains que nous sommes allés chercher pour eux sont plus qu’appréciables », souligne Denis Marcoux, président de la FEESP.

Réparer une injustice

Les membres du Syndicat des agents de sécurité d’ADM (SAS-ADM) ont voté pour la grève en avril parce qu’ils s’étaient vu imposer des diminutions salariales de plusieurs milliers de dollars annuellement.

Il y a plus d’un an, ADM a changé de sous-traitant afin d’assurer la sécurité de l’aéroport à l’extérieur de la zone douanière. Les 140 agentes et agents qui détiennent une expertise très pointue ont donc été cédés au nouveau sous-traitant (Garda) qui avait diminué les salaires.

L’entente prévoit des majorations de plus de 5 % pour les salariés avec plus de quatre ans d’ancienneté, le paiement complet du stationnement par l’employeur et diverses bonifications dans les échelles salariales et les primes.

« Les salariés pourront rattraper une grande partie des pertes financières imposées depuis plus d’un an par le nouvel employeur. Le syndicat va poursuivre sa lutte pour une reconnaissance accrue de son rôle et de son professionnalisme dans la sécurité de l’aéroport », affirme Jean-Philippe Dionne, conseiller syndical à la FEESP-CSN.

STT des centres de la petite enfance de Montréal et Laval (FSSS-CSN) | Centre de la petite enfance du Parc

Le 15 mars 2016, le Syndicat des travailleuses (eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval (FSSS-CSN) a été accrédité pour représenter « Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail » du Centre de la petite enfance du Parc.

Ces travailleuses et travailleurs ont majoritairement choisi de joindre les rangs de la CSN pour combattre les injustices et la violence de la part de leur employeur.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Syndicat des employées et employés du service des opérations commerciales de RDS (FNC-CSN)

Le 6 mai 2016, le Conseil canadien des relations industrielles a reconnu le Syndicat des employées et employés du service des opérations commerciales de RDS – CSN pour représenter « Tous les employés du service des opérations de routage travaillant pour le Réseau des sports (RDS), une division de Bell Média inc., situé au 1755, boulevard Renée-Lévesque Est, Montréal (Québec), à l’exclusion du chef des opérations commerciales et de ceux de niveau supérieur ainsi que tous les employés visés par un autre certificat d’accréditation ».

Ces travailleuses et travailleurs affectés au routage des publicités, ont majoritairement choisi de grossir les rangs de la CSN, afin de se garantir une protection collective face à la volonté du groupe Bell Médias de « rationaliser » les différents services de routage parmi ses différentes divisions. Par ailleurs, ce groupe de travailleuses et travailleurs veut faire reconnaitre par Bell Médias sa culture de travail et ses particularités. Enfin, ces travailleuses et travailleurs souhaitent que leur travail spécialisé soit rémunéré à la hauteur de ce qui se fait ailleurs dans l’industrie.

Le Syndicat des employées et employés du service des opérations commerciales de RDS (FNC-CSN) est affilié à la Fédération nationale des communications (FNC-CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention sociale de Montréal-Laval (FSSS-CSN)

Le 15 avril 2016, le Tribunal administratif du travail a accrédité le Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention sociale de Montréal-Laval – CSN pour représenter « Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exception des coordonnatrices et coordonnateurs. » à l’emploi de : Hébergement Jeunesse Le Tournant.

L’adhésion à un syndicat CSN devenait, pour ces travailleuses et travailleurs, un moyen de solidarité pour se faire respecter.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Le gouvernement Couillard doit maintenir l’Hôtel-Dieu de Montréal dans le réseau public de santé

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) réagit à l’annonce de l’achat par la Ville de Montréal du site des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph. Pour l’organisation syndicale, il est important que l’Hôtel-Dieu de Montréal conserve une vocation santé à l’intérieur du réseau public et que le projet piloté par la Ville de Montréal entraîne aussi  la création de logements sociaux.

La Ville de Montréal annonçait ce matin son intention d’acquérir le site patrimonial des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph, sur le Plateau Mont-Royal. Pour la CSN, ce site doit demeurer dans le giron public et servir à l’ensemble de la communauté montréalaise. La CSN appuie de plus le projet défendu par la Coalition Sauvons l’Hôtel-Dieu, qui demande le maintien de la vocation hospitalière de l’Hôtel-Dieu et le  développement de logements sociaux.

« Un débat public doit avoir lieu sur l’utilisation d’un site patrimonial aussi important pour notre histoire que l’Hôtel-Dieu de Montréal. Nous sommes heureux de voir que nos propositions font du chemin. Une partie du site pourra accueillir des logements sociaux. Il faut maintenant que le gouvernement Couillard rassure la population et annonce le maintien de la vocation santé au sein du système public de santé de l’Hôtel-Dieu », explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

À propos de la CSN
La CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. Elle regroupe, en outre, plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Ultime demande des syndicats de la CSDM d’éviter les coupes de postes et de services pour 2016-2017

Les présidences des cinq syndicats représentant le personnel de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) formulent une ultime demande aux commissaires de la CSDM de rejeter la proposition de plan d’effectifs pour l’année 2016-2017 qui comporte une suppression de près d’une centaine de postes. L’octroi d’une somme de 15 000 000 de dollars par le ministre de l’Éducation a permis d’éviter que les compressions soient encore plus importantes, mais ne suffira pas à maintenir tous les postes et tous les services pour l’an prochain.

« Le personnel de soutien, administratif, technique et paratechnique est durement affecté par ce plan d’effectifs où une soixantaine de postes seront abolis. Ces dizaines de postes s’ajoutent à près de 220 déjà supprimés depuis 2010. Les services tant aux élèves qu’aux membres du personnel seront certainement affectés, car les mises à pied des dernières années ont déjà des effets néfastes, tels que l’augmentation des congés de maladie et des délais avant que les services requis soient rendus. Non seulement les coupes doivent cesser, mais un réinvestissement massif est nécessaire compte tenu de la situation particulière à Montréal, notamment en ce qui concerne les écoles vétustes, la francisation des néo-Québécois, le nombre et la forte proportion d’élèves aux besoins particuliers ainsi que l’iniquité dans l’offre de services aux élèves d’un milieu à l’autre », de dire monsieur Michel Picard, président de l’Association professionnelle du personnel administratif.

« En supprimant des postes d’ouvriers spécialisés, d’aide-concierge ou d’employé-es de cafétéria, la CSDM ouvre aussi la porte à la sous-traitance, même si l’histoire nous démontre que les économies de budget anticipées en faisant affaire avec le secteur privé ne sont qu’une chimère. Pour économiser, la CSDM doit embaucher et compter sur ses employés. Le coût des travaux réalisés est de 33 % moins cher que ceux assumés par l’entreprise privée. L’objectif n’est-il pas d’offrir des services de qualité tout en maintenant l’expertise à la CSDM? L’état lamentable du parc immobilier impose de nombreux travaux urgents et coûteux. La CSDM sortira gagnante si elle confie la majorité de ces travaux à ses employés qualifiés et dévoués. Pour cela, l’embauche est une meilleure solution que la suppression de postes », de poursuivre Rémi Desrosiers, président du Syndicat national des employées et employés.

« Le gouvernement doit cesser d’affirmer à tout vent que les compressions demandées n’affectent pas les services directs aux élèves. L’an dernier entre autres, des postes de psychologues et de psychoéducateurs ont été supprimés. Cette année, malgré l’ajout de 15 millions de dollars qui permettra d’embaucher un plus grand nombre d’orthophonistes et de réduire le nombre de postes supprimés, les postes de près de cinq animateurs de vie spirituelle et communautaire ainsi que plus de cinq conseillers en orientation seront supprimés. Ces abolitions touchent des services directs aux élèves », d’expliquer Michel Mayrand, président du Syndicat des professionnelles et professionnels du milieu de l’éducation de Montréal.

« Dans le plan d’effectifs 2016 de la CSDM, on prévoit l’embauche de deux concierges de plus pour l’entretien de quelque 225 édifices. Ces embauches, alors que les autres catégories de personnel subissent des pertes, devraient être une bonne nouvelle sauf que la réduction des heures de travail aura pour effet de transférer des tâches, jusque-là effectuées le soir, aux concierges travaillant le jour. Les concierges offrent des services aux élèves. Leur travail leur permet d’apprendre dans un environnement sain et dans des conditions de vie adéquates. Quand on sait à quel point nos écoles sont vétustes et que le manque d’entretien ménager peut avoir des conséquences importantes sur la qualité de l’air dans nos établissements, la solution de supprimer ou de comprimer les postes en soirée fera en sorte que le remède fera plus de mal que de bien », d’ajouter Gilbert Ducharme, président par intérim de l’Association des concierges des écoles du district de Montréal.

« Les compressions budgétaires des cinq dernières années s’inscrivent dans une approche de marchandisation de l’éducation. Loin d’être un luxe, les services éducatifs publics sont essentiels, tant pour la jeunesse que pour la société québécoise. Ce n’est plus possible de fonctionner avec ce manque cruel de financement. Pour sauver l’école publique, l’école montréalaise et l’éducation publique à la CSDM, les commissaires doivent résister à appliquer les mesures d’austérité imposées par le gouvernement libéral et rejeter la proposition de supprimer une autre centaine de postes dans le plan d’effectifs. Nous, les syndicats, tendons la main aux commissaires pour amorcer une réflexion collective avec le personnel et les parents de la CSDM dans une perspective d’assurer la pérennité des services d’éducation publique grâce à un financement permettant de répondre aux besoins particuliers de l’école montréalaise, et de l’école publique en général. Le gouvernement doit cesser cette tactique de combler les besoins au compte-gouttes en saupoudrant quelques millions par-ci et par-là année après année. Assurons le financement adéquat de l’école publique une fois pour toutes », de conclure Catherine Renaud, présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal.

Profil de la CSDM

La CSDM compte un peu plus de 15 000 employés au service de 110 000 élèves fréquentant les écoles et les centres de la CSDM. On compte un nombre et une proportion plus élevés que dans toute autre commission scolaire d’élèves en difficulté, issus de milieux défavorisés et n’ayant pas le français comme langue maternelle.

 

Les agents de sécurité d’Aéroport de Montréal maintiennent la pression

 

La veille de la poursuite de la négociation, prévue pour demain soir (mercredi), les membres du Syndicat des agent-es de sécurité d’Aéroport de Montréal (SAS-ADM) ont poursuivi leur mobilisation pour obtenir de leur employeur qu’il présente de meilleures offres salariales. Ils ont manifesté ce midi pour dénoncer les diminutions salariales sauvages dont ils sont victimes. Vendredi dernier, en assemblée générale, ils ont rejeté à 69 % les dernières offres patronales jugées insuffisantes.

Photo : Raynald Leblanc

Photo : Raynald Leblanc

Avant d’intégrer la CSN, les syndiqué-es affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) se sont vu imposer des diminutions salariales de plusieurs milliers de dollars annuellement.

ADM a changé de sous-traitant afin d’assurer la sécurité de l’aéroport à l’extérieur de la zone douanière. « Les 140 agents et agentes de sécurité qui détiennent une expertise très pointue ont été cédés au nouveau sous-traitant (Garda) qui a décidé de diminuer de façon draconienne le salaire des employé-es dès leur entrée en fonction, une décision inacceptable et immorale. Nous avons des familles à nourrir et des obligations financières, nous avons besoin de la totalité de notre salaire », lance Koufache Arezki président du SAS-ADM.

Photo : Raynald Leblanc

Photo : Raynald Leblanc

Le syndicat craint une perte d’expertise causée par un roulement excessif du personnel. D’ailleurs, depuis que la baisse salariale est effective, pas moins de 20 agents ont quitté leur emploi et le recrutement est difficile.

Les syndiqué-es ont en main un mandat de grève de 36 heures à exercer au moment jugé opportun

Un nouveau chapitre s’ouvre pour les professeurs du Collège Marianopolis

Réunis hier soir en assemblée générale, les enseignantes et enseignants du Collège Marianopolis ont approuvé leur première convention collective, et ce, à l’unanimité. À peine deux ans après la création du syndicat en avril 2014, ce nouveau contrat représente des gains historiques pour le personnel enseignant de ce collège anglophone plus que centenaire, situé dans l’arrondissement de Westmount à Montréal.

Les membres du Syndicat des professeurs du Collège Marianopolis ont adopté leur première convention collective à l'unanimité.

Les membres du Syndicat des professeurs du Collège Marianopolis ont adopté leur première convention collective à l’unanimité (photo : Michel Giroux).

Parmi les gains entérinés par les membres du syndicat :

  • la mise en place de règles non arbitraires d’évaluation des enseignants et enseignantes ;
  • une amélioration du processus d’acquisition du statut de professeur-e régulier ;
  • une réduction de la charge de travail des enseignants de mathématiques et sciences, qui devient équivalente à celle de professeurs de cégep ;
  • l’élection par les membres du syndicat des professeurs membres du Conseil d’administration du collège ;
  • le maintien et l’augmentation dans certains cas des libérations pour les coordonnateurs de départements et de programmes ;
  • des règles encadrant les mesures disciplinaires et une procédure de griefs et d’arbitrage qui s’inscrivent dans le droit fil des autres conventions signées au secteur privé de la FNEEQ ;
  • des clauses assurant parité avec le secteur public en matière de salaire, de l’évaluation de la scolarité, et des congés parentaux ; et
  • la reconnaissance des droits du syndicat et un plein exercice de la représentation syndicale.
Elizabeth Arnot, présidente du syndicat, répond à la question d'un membre.

Elizabeth Arnot, présidente du syndicat, répond à la question d’un membre (photo : Michel Giroux).

Pour Elizabeth Arnot, présidente du Syndicat des professeurs du Collège Marianopolis, l’entente se traduit par des retombées pour la communauté tout entière du Collège. « Il s’agit vraiment d’un nouveau chapitre qui s’ouvre pour nous. Grâce aux efforts de nos membres et de notre équipe de négociation, nous allons commencer la prochaine année scolaire avec des conditions de travail bien améliorées. Force est de constater que de meilleures conditions de travail pour nous signifient de meilleures conditions d’enseignement pour nos étudiants. ».

« Il y a un avantage clair à regrouper nos forces, souligne Caroline Quesnel, vice-présidente, responsable du regroupement privé de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). Nous comptons plus d’une dizaine de nouveaux syndicats dans ce regroupement de la FNEEQ depuis quatre ans. C’est parce que les enseignants réalisent qu’on peut négocier de meilleures conditions de travail quand nous sommes toutes et tous ensemble. Cette entente au Collège Marianopolis est un exemple emblématique de notre capacité de faire avancer la profession. »

Le syndicat et la direction du collège ont eu 33 rencontres de négociation, dont 12 devant un conciliateur nommé par le ministère du Travail. La convention sera d’une durée de trois ans.

Le Syndicat des professeurs du Collège Marianopolis est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

À propos de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé compte 39 syndicats rassemblant plus de 2300 membres. La FNEEQ-CSN est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

À propos du CCMM-CSN 

Organisme régional affilié à la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

À propos la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Non au travail qui tue !

Des membres de la CSN-Construction ont distribué des tracts au chantier du CHUM dans le cadre des activités du 28 avril.

L’élimination des dangers à la source est un droit de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs. Le travail s’intensifie et les pressions sont de plus en plus importantes sur la main-d’œuvre pour augmenter la productivité, aggravant ainsi les risques d’accidents et d’épuisement.

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La CSN-Construction milite activement afin d’améliorer les conditions de travail et veut rappeler aux employeurs et aux gouvernements que les risques auxquels sont exposés les travailleurs sont trop importants pour que nous baissions les bras.

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« Le 28 avril, c’est la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. 196 personnes sont mortes au travail au Québec en 2015, mais il y a également des milliers de travailleurs qui se sont blessés dans l’exercice de leurs fonctions.

Dans l’industrie de la construction, ce sont les chutes qui nuisent à notre santé. Les blessures s’aggravent et perdurent.  Il faut actualiser nos pratiques en matière de santé et sécurité. »

Benoit Desmarais, menuisier, CSN-Construction

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La CSN-Construction revendique la mise en place d’une structure permanente qui s’appliquerait à tous les chantiers au lieu d’avoir à négocier la présence des représentants syndicaux à la prévention sur chaque chantier.

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Syndicat des travailleuses et travailleurs Les Brasseurs RJ (FC-CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 4 février 2016, le Syndicat des travailleuses et travailleurs Les Brasseurs RJ – CSN a été accrédité pour représenter : « Tous les salariés au sens du Code du travail, à l’exception des employés de bureau, des vendeurs, des acheteurs, des représentants des ventes, des chauffeurs, des livreurs, des aidechauffeurs, des préposés à l’entretien ménager, ainsi que tous ceux normalement exclus par la loi. »

Ce groupe de travailleurs, oeuvrant dans le domaine de l’industrie de la bière, a décidé très majoritairement de se joindre à la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.