La pression monte à l’hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe

Les employé-es (CSN) de l’hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe se sont prononcés à l’unanimité à scrutin secret en faveur de l’exercice de moyens de pression, à l’exclusion de la grève générale illimitée.

La convention collective est échue depuis le 31 décembre dernier, les syndiqué-es souhaitent améliorer leurs conditions de travail localement. Ils veulent aussi obtenir les mêmes avantages que ceux négociés jusqu’ici par la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) dans le cadre des négociations coordonnées de l’hôtellerie entreprises l’été dernier.

Demandes locales

En plus des augmentations de salaire totalisant 13 % que sont allés chercher les travailleuses et les travailleurs de 30 autres hôtels, ceux de l’hôtel des Seigneurs demandent un ajustement salarial. Il revendique un raccord de 1,50 $ l’heure pour chacun des titres d’emploi.

Toujours au chapitre des enjeux locaux, ils exigent, pour l’essentiel, le maintien du statut d’employé à temps plein, l’encadrement de l’ajout du nombre d’heures travaillées, et l’amélioration de la confection des horaires de travail

Demandes communes

Les travailleuses et les travailleurs de l’hôtel de Seigneurs aimeraient bien décrocher les mêmes avantages que ceux négociés jusqu’ici par FC–CSN dans le cadre des négociations coordonnées de l’hôtellerie :

  • une réduction de la charge de travail des préposées aux chambres ;
  • des mesures favorisant la conciliation entre la famille et le travail ;
  • des dispositions limitant les recours aux agences de personnel ;
  • des augmentations de salaire totalisant 13 % ;
  • l’amélioration du régime de retraite ;
  • la bonification des assurances collectives ;
  • des jours de maladie ;
  • l’amélioration des procédures de griefs et d’arbitrage ;
  • un contrat de travail de trois ans et demi se terminant le 30 juin 2012.

L’employeur et le syndicat doivent se rencontrer en négociation à cinq reprises d’ici le 26 mars. Le syndicat représente 290 employé-es

10 syndicats – 2 conflits

Des 40 syndicats participant à cette ronde de négociations de l’hôtellerie, dix sont toujours à la recherche d’un accord : le Holiday Inn Longueuil, en lock-out depuis le 17 juillet ; le Sheraton Four Points, en grève générale depuis le 25 août ; le Holiday Inn Centre-ville ; le Mahi ; le Day’s Inn ; le Ritz-Carlton ; le Comfort Inn de Pointe-Claire ; le Comfort Inn de Dorval ; le Château-Cartier de Gatineau et l’hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe.

Au total, la FC–CSN compte 37 500 membres, dont 6500 dans les hôtels du Québec. De ce nombre, environ 5500 font partie de la ronde de négociations coordonnées 2008, soit les membres des syndicats de 40 hôtels totalisant 11 500 chambres. La CSN compte aujourd’hui 300 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Les professeurs de l’UQAM en grève reçoivent de nombreux appuis !

Les représentants de syndicats et associations de professeur-es de nombreuses universités ont parlé d’une seule et même voix ce midi : ils ont donné leur appui aux membres du Syndicat des professeurs et professeures de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ–CSN), en grève aujourd’hui.

À l’occasion de brèves allocutions prononcées à la Grande Place du pavillon Judith- Jasmin dans le cadre de cette journée de grève, les professeur-es et maîtres de langue de l’UQAM ont en effet reçu des messages de solidarité provenant de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université, ainsi que des syndicats de professeur-es de Concordia, de l’Université du Québec à Trois-Rivières, de l’Université du Québec à Chicoutimi, de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, de l’Université du Québec en Outatouais, de l’Univesité du Québec à Rimouski-Lévis, de TÉLUQ et de l’Université de Sherbrooke. Le président du syndicat des étudiants empoyé-es a aussi donné son appui, ce midi.

Le SPUQ–CSN a déjà reçu l’appui des professeur-es de l’Université McGill et du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Montréal (SCCUQ-CSN).

En rencontre avec la presse, la présidente du SPUQ–CSN, Michèle Nevert, a rappelé que « cette journée de grève a pour objectif d’amener l’administration de l’UQAM à effectuer un dépôt complet de ses offres en réponse aux demandes syndicales pour discussions par la suite. » Elle a aussi ajouté : « nous avons fait la démonstration que nous avons été très patients et très raisonnables ».

En effet, la convention collective est échue depuis le 31 mai 2007. Le projet syndical avait été déposé avant son échéance. La demande principale des professeur-es porte sur l’embauche, sur quelques années, de 300 nouveaux professeur-es. Les professeur-es de l’UQAM souhaitent également obtenir des conditions salariales équivalentes à celles de leurs collègues des autres universités québécoises. Le comité exécutif du SPUQ–CSN possède le mandat de déclencher trois autres journées de grève s’il n’y a pas de progrès à la table de négociation.

Le SPUQ–CSN représente quelque 1000 professeur-es et maîtres de langue.

Les syndiqués en lock-out du Roi du Coq Rôti resserrent les rangs

Convoqué à une séance de conciliation le 13 février dernier, c’est avec consternation que le Syndicat des travailleurs et travailleuses du Roi du Coq Rôti – CSN a appris la dernière décision de l’employeur quant à la vocation future de sa rôtisserie. À cette occasion, les propriétaires ont avisé le syndicat que dorénavant la rôtisserie opérerait sans ses livreurs, mettant à la rue du même coup des travailleurs qui ont plus de 25 ans de loyaux services. La réouverture serait donc possible mais uniquement avec un service au comptoir.

« Les frères Perreault n’ont pas fini de nous surprendre par leur décision. Cette décision ne s’expliquant nullement par des raisons financières, les conclusions ne sont pas trop difficiles à tirer. Par ailleurs, cette décision manque carrément de respect envers une clientèle qui n’a d’autre choix que d’utiliser le service de la livraison », déclare Jean Lacharité, président du Conseil central de l’Estrie.

« Ces propriétaires n’ont jamais accepté de négocier, ils ont toujours voulu le pouvoir et à n’importe quel prix, force est de le constater encore une fois. Je ne peux m’empêcher d’imaginer ce que leur père penserait de tout cela. Ils ont reçu un précieux héritage et ils sont en train de le dilapider petit à petit. Monsieur Perreault, père, a bâti cette entreprise, l’a fait prospérer et regardez ce qu’ils en font, c’est tellement triste », a-t-il conclu.

Réunis en assemblée générale vendredi soir dernier, les travailleuses et travailleurs ont pris la décision d’appuyer les livreurs dans une proportion de 97%. « Nous entrerons au travail tous ensemble ou pas du tout, » a déclaré Robert Labrecque, rôtisseur et vice-président du syndicat. «Nous sommes une famille, nous n’accepterons pas d’entrer au travail sans eux, c’est impensable», a ajouté Christelle Lemieux, caissière-réceptionniste.

« Les livreurs sont émus et touchés par la solidarité du groupe » a mentionné Serge Lemay, président du syndicat et livreur.

Jean Lacharité conclut en répétant aux frères Perreault que le syndicat est prêt à négocier, aucune demande n’étant exagérée dans cette négociation, il faut juste un peu d’humilité et surtout un peu d’humanité.

Une ordonnance oblige Multi-Marques à cesser de faire appel à des briseurs de grève

Une ordonnance oblige Multi-Marques à cesser de faire appel à des briseurs de grève

La Commission des relations du travail a émis une ordonnance afin de forcer Multi-Marques Distribution, le plus important producteur de pains au Québec, à ne plus utiliser les services de briseurs de grève. Rappelons que le 18 mai dernier, l’entreprise a mis en lock-out 162 employé-es à son centre de Laval, le plus important complexe de ses huit établissements de boulangerie et distribution.

Dans sa décision émise le 22 juillet, la commissaire Andrée St-Georges a en effet ordonner à Multi-Marques de cesser d’utiliser à Laval les services de salariés ou de cadres travaillant dans un autre de ces établissements. Elle ordonne aussi de ne plus affecter d’autres salariés de son centre de Laval pour faire le travail des syndiqué-es en lock-out.

Cette ordonnance fait suite au rapport d’enquête du ministère du Travail. Il y a un mois, l’enquêteur du ministère avait conclu que Multi-Marques contrevenait aux dispositions anti-briseurs de grève du Code du travail. La commissaire ordonne en outre de ne plus utiliser les services de huit personnes qui contrevenaient aux dispositions anti-briseurs de grève lors de l’enquête du ministère du Travail.

Rappelons que les employé-es du Centre de distribution de Laval s’opposent à ce que Multi-Marques donne leur travail en sous-traitance. « Pour nous, c’est une question de survie. Nous nous battons pour garder nos emplois », affirme le président du syndicat, Yves Bourguignon.

Multi-Marques produit les pains de marques suivantes : Bon matin, Chaumière d’or, Durivage, Gailuron, New-York New-York, Petite Douceur et Pom. Au centre de Laval, ceux et celles qui sont en lock-out voient normalement à la distribution de ces produits de boulangerie sur une bonne partie du territoire du Québec. Le lock-out touche également les mécaniciens du garage du centre de Laval.