Les élections de 2026 doivent être les dernières sous l’actuel système

À l’occasion de la Journée internationale de la démocratie et à un an des prochaines élections générales, seize organisations de la société civile, réunies au sein de la Coalition pour une réforme électorale, lancent une déclaration commune pour exiger que la réforme du mode de scrutin devienne un enjeu incontournable de la campagne électorale qui se conclura le 5 octobre 2026.

La déclaration commune, introduite par M. Jean-Pierre Charbonneau, président du Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN), demande à tous les partis politiques de présenter aux électrices et électeurs les solutions qu’ils comptent mettre de l’avant afin de mettre un terme aux déficits démocratiques du mode de scrutin uninominal à un tour.

« Les résultats de 2022 ont démontré de manière éclatante les distorsions de représentativité générées par le système actuel. Non seulement il déforme l’expression de la volonté populaire, mais il fabrique artificiellement des majorités parlementaires qui n’ont pas l’appui réel de la population », dénoncent les organisations.

Loin d’apporter la stabilité invoquée par ses défenseurs, le système actuel contribue à l’instabilité des politiques publiques. De larges réformes sont régulièrement imposées par bâillon, puis défaites à leur tour, faute d’appuis durables. Le réseau public de la santé en est un exemple frappant, avec des restructurations à répétition qui ont menacé sa viabilité. De la même manière, les revirements politiques observés au Canada et aux États-Unis sur les enjeux environnementaux illustrent les dangers d’un système qui ne reflète pas la continuité des besoins sociaux.

Pour moderniser la gouvernance et rétablir la confiance de la population envers les institutions, les signataires appuient le projet de loi 499, déposé en 2023 par Québec solidaire, en collaboration avec le Parti québécois et soutenu par d’autres formations politiques, dont le Parti conservateur du Québec. Ce projet propose un mode de scrutin mieux adapté à notre actuel paysage politique pluraliste.

« Avec un mode de scrutin proportionnel mixte avec compensation régionale, l’Assemblée nationale refléterait réellement la diversité politique et régionale du Québec. Les coalitions deviendraient la norme et favoriseraient des politiques plus durables, construites sur des consensus », soulignent les organisations.

Selon une récente projection de QC125, un gouvernement pourrait théoriquement obtenir une majorité parlementaire avec seulement 31 % des voix. « Le statu quo n’est plus viable. Les élections de 2026 doivent être les dernières tenues sous l’actuel mode de scrutin », concluent les groupes.

La Coalition pour une réforme électorale regroupe le Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN), le Réseau des tables régionales des groupes de femmes du Québec, la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB), Force Jeunesse, Mères au front-Rive-sud, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), l’Union étudiante du Québec ainsi que les Amis de la Terre de Québec.

Les employé-es des prêtres de Saint-Sulpice se syndiquent

Montréal, le 12 septembre 2025 – La trentaine de travailleuses et travailleurs de la Résidence des prêtres de Saint-Sulpice, située à une porte de la basilique Notre-Dame de Montréal, viennent tout juste de se syndiquer. Les employé-es espèrent ainsi mettre fin à un climat de peur qui règne dans leur milieu de travail.

« Si on se syndique, c’est parce qu’on aime notre emploi et qu’on veut que notre travail soit reconnu à sa juste valeur. On espère instaurer une culture de dialogue avec les gestionnaires, étant donné que les relations de travail se sont dégradées dans les dernières années », explique Ruben Read Rainville, porte-parole du syndicat et mécanicien de bâtiment à la résidence sulpicienne.

Les travailleuses et travailleurs mettent ainsi en cause la gestion de la résidence, responsabilité déléguée à des cadres laïcs, et l’apparition d’un climat de peur dans le milieu de travail. Le syndicat dénonce notamment des injustices salariales importantes, des congédiements abusifs et la tendance des cadres à interpeller les travailleurs en dehors des heures de travail.

« Charité bien ordonnée commence par soi-même ! Dans les dernières années, l’Église catholique s’est présentée comme une institution préoccupée par les enjeux de justice sociale, il est temps de prouver que ce ne sont pas des paroles creuses en rectifiant le traitement de leurs employé-es », explique Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Je souhaite la bienvenue aux travailleuses et aux travailleurs de la résidence au sein de la grande famille de la CSN. Ils peuvent compter sur nous pour nous battre à leurs côtés et aller chercher le respect qu’ils méritent. Ils ne seront plus jamais seuls », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Entente de principe adoptée à l’usine d’Héroux-Devtek de Laval

Les 100 travailleuses et travailleurs de l’usine d’Héroux-Devtek à Laval ont adopté à 79 % l’entente de principe leur permettant d’obtenir un rattrapage salarial substantiel et d’atténuer l’impact inflationniste des dernières années.

De plus, cette entente intervenue le 8 septembre prévoit une augmentation salariale majeure de plus de 20% sur une durée de cinq ans et plusieurs autres gains pour les travailleuses et les travailleurs, notamment en ce qui concerne les primes, le régime de retraite, ainsi qu’une refonte majeure de la convention collective. Elle met ainsi fin à près de deux mois de lock-out pour ces salarié-es spécialisés qui œuvrent à la confection de trains d’atterrissage. Une grève de 24 heures avait été déclenchée le 8 juillet dernier, avant que l’employeur leur impose un lock-out. L’objectif de cette négociation était d’obtenir un rattrapage salarial et de convenir de leur première convention collective CSN.

« Avec cette entente de principe qui nous permet d’obtenir un rattrapage salarial important, nous nous assurons qu’Héroux-Devtek va mieux attirer et retenir le personnel dans les prochaines années », lance le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Héroux-Devtek–CSN, Larry Pugh.

« Les 100 salarié-es de l’usine d’Héroux-Devtek à Laval ont réussi à obtenir leur première convention collective CSN. Leur détermination leur permet de grandement améliorer leurs conditions de travail et leurs salaires », ajoute le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Kevin Gagnon.

« Tout au long du conflit, les travailleuses et les travailleurs d’Héroux-Devtek se sont mobilisés pour améliorer leur quotidien au travail. Elles et ils ont marqué l’histoire de leur syndicat et démontré ce que la solidarité permet d’accomplir », poursuit le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

« Bonnet blanc, blanc bonnet », estime la CSN

La composition du nouveau Conseil des ministres dévoilé par François Legault aujourd’hui confirme que son gouvernement n’est plus en mesure d’apporter les solutions appropriées aux défis qui attendent le Québec, estime la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Pour la centrale syndicale, seules des élections générales permettront à la population d’élire un gouvernement qui saura se mettre en action pour répondre aux besoins réels du Québec.

« Après les fiascos Northvolt et SAAQclic, François Legault semble prêt à plonger le Québec dans un nouveau gouffre financier. En nommant Jonatan Julien aux Transports et Bernard Drainville à l’Environnement, deux députés de la région de Québec qui figurent parmi les plus farouches partisans du 3e lien, le message de la CAQ est clair : au diable les besoins criants en santé et en éducation, misons sur le plus gros des éléphants blancs ! », s’inquiète la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Si le premier ministre Legault entend livrer bataille aux travailleuses et aux travailleurs afin de redorer son blason, il n’aurait pu envoyer un message plus direct en maintenant Jean Boulet au ministère du Travail. « Avec son projet de loi 89, préparé sans aucune forme de consultation, le ministre Boulet a complètement bouleversé l’équilibre des relations de travail, au plus grand plaisir des patrons, qui n’en demandaient pas tant. Si nos attentes à son égard sont des plus basses, nous serons de tous les combats pour rétablir notre droit de grève et notre droit à la négociation collective », prévient Caroline Senneville.

La CSN demeure pour le moins perplexe quant à la nomination de France-Élaine Duranceau à la présidence du Conseil du trésor. « Au sein de ce gouvernement de gens d’affaires déconnectés des besoins de la population, la ministre Duranceau a su se démarquer par son manque de sensibilité envers les victimes de la crise du logement. Avec le retour des politiques d’austérité de la CAQ, sa nomination au Trésor n’est certainement pas de bon augure. »

La CSN prend acte de la confirmation de Christian Dubé comme titulaire de la Santé et des Services sociaux. « Le ministre Dubé aura une dernière occasion de corriger les effets pervers de sa propre réforme du réseau de la santé. Afin de mieux desservir la population, le ministre sait très bien qu’il doit décentraliser les lieux décisionnels et surtout, diminuer l’emprise du secteur privé au sein de notre réseau public », affirme la présidente de la CSN.

La CSN voit d’un bon œil l’arrivée de Sonia LeBel à l’Éducation et le départ de Pascale Déry de l’Enseignement supérieur, cette dernière s’étant largement discréditée en s’immisçant, pour des raisons politiques partisanes, dans la régie interne de certains établissements d’enseignement en bafouant le principe de liberté académique qu’elle aurait dû défendre en tant que ministre.

« En annonçant des coupes budgétaires sans précédent en éducation, puis en rétropédalant en partie en plein milieu de l’été, Bernard Drainville a créé un bourbier monumental pour la rentrée scolaire. Nous espérons fortement que Sonia LeBel, fidèle à son approche basée sur l’écoute et le dialogue, saura rétablir la confiance entre les partenaires du réseau de l’éducation. Quant à Martine Biron, elle doit sans délai réinjecter les 151 millions coupés dans le budget du réseau collégial et rétablir le financement universitaire », déclare Caroline Senneville.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Entente de principe à l’Hôtel Le Concorde

Une entente de principe est intervenue le 8 septembre entre l’Hôtel Le Concorde et le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde–CSN. Les travailleuses et les travailleurs seront appelés à voter sur cette entente le 19 septembre.

D’ici à ce que l’entente soit présentée en assemblée générale, aucun commentaire ne sera fait publiquement. Le lock-out est maintenu jusqu’à la tenue de l’assemblée générale. Rappelons que les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel Le Concorde sont en lock-out depuis le 1er août dernier. Le Concorde était le dernier hôtel de la 11e ronde de négociation coordonnée de la CSN à ne pas avoir conclu d’entente avec ses salarié-es.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Éditorial sur les cotisations syndicales : S’acharner sur la mauvaise cible

Les intentions de vote de la CAQ sont au plus bas. La solution du gouvernement Legault est de ressortir les mêmes vieilles cartes usées dans l’espoir de se relancer. Il mise sur un grand tour de magie et s’en prend encore une fois à l’immigration et aux syndiqué-es.

Cette stratégie est un cul-de-sac parce que la baisse de confiance de la population vient d’ailleurs. Le gouvernement déplait en imposant une énième vague d’austérité qui nuit aux services publics, tout en multipliant de mauvais investissements faits avec les fonds publics.

Restreindre le droit de grève, droit qui permet d’améliorer les conditions de travail et les salaires de milliers de Québécoises et de Québécois n’était pas suffisant. Voilà qu’on s’en prend maintenant aux cotisations et aux finances des syndicats.

Cette nouvelle salve s’inspire des attaques similaires menées par la droite extrême chez nos voisins du sud, avec les résultats que l’on connait : un taux de syndicalisation famélique, une classe moyenne qui en arrache devant des riches de plus en plus fortunés, le tout dans un climat social très préoccupant.

Dans le contexte de nombreuses crises actuelles, il est pour le moins surprenant qu’un gouvernement considère l’attaque des organisations syndicales comme une voie à privilégier. Des milliers de Québécoises et de Québécois peinent à se loger et à composer avec la hausse du coût de la vie. Et la solution serait de s’en prendre à l’institution qui est le meilleur garde-fou pour la classe moyenne ? Rappelons que les syndicats demeurent l’un des meilleurs outils pour freiner les inégalités sociales.

Disons-le-nous franchement : depuis la hausse de l’inflation, des milliers de travailleuses et de travailleurs ont réussi à obtenir de bonnes augmentations salariales. Tout ça parce que leur employeur leur aurait fait de beaux cadeaux en remerciement du service rendu ? Que nenni ! Ce sont les luttes syndicales qui, d’hier à aujourd’hui, permettent d’améliorer le quotidien des travailleuses et des travailleurs.

Le rôle des syndicats ne peut se confiner à négocier des conventions collectives. Les travailleuses et les travailleurs ne sont pas des robots qu’on éteint après leur shift. Ce sont des citoyennes et des citoyens qui subissent la hausse du prix des loyers et des propriétés et les impacts des coupes et des réformes centralisatrices du secteur public. Rien ne sert d’avoir le meilleur contrat de travail si tu ne peux te loger ou avoir accès à des services d’éducation et de santé. C’est grâce aux luttes syndicales que nous avons obtenu l’équité salariale, des services publics de qualité, une protection en santé et sécurité du travail et de bonnes conventions collectives. Ce n’est certainement pas le patronat qui a milité pour mettre sur pied un régime d’assurance parentale ! Ces gains font une différence dans la vie de la majorité de la population.

Attaquer les syndicats ne fait que déséquilibrer davantage le rapport de force entre les employeurs et les travailleurs. Notre système de relations de travail s’ancre dans un compromis historique. Pour obtenir la paix industrielle, les employeurs et les gouvernements ont consenti à reconnaître les syndicats.

Pendant que le gouvernement s’en prend aux cotisations syndicales, pas un mot sur les millions de dollars dépensés par les associations patronales pour faire du lobbying auprès des élu-es. Si l’on veut regarder de près les finances des syndicats, pourquoi ne pas en faire autant pour les entreprises ? Est-ce que certaines décisions de syndicats peuvent être remises en question ? Tout à fait. Ils ne sont pas parfaits. Mais s’attaquer sans cesse à la même cible favorise le pouvoir patronal et accentue les inégalités sociales.

Militer syndicalement, c’est accepter de déranger. C’est accepter de contrarier les puissants ; pas pour le plaisir, mais pour améliorer la vie des travailleuses et des travailleurs. Et c’est la voie que la CSN continuera de suivre.

Caroline Senneville

Présidente de la CSN

Vers une nouvelle grève des employé-es d’entretien de la STM dès le 22 septembre

La STM a deux semaines pour éviter une nouvelle grève

L’avis transmis prévoit une séquence de 14 jours de grève, laquelle affecterait directement l’administration interne de la STM par un arrêt des heures supplémentaires. Durant cette séquence de grève, des ralentissements et des arrêts de services sont à prévoir certains jours, même si les services sont maintenus durant les heures de pointe. Advenant la tenue de la grève, la STM avisera la population de l’étendue des services maintenus pour chaque journée de débrayage.

Rappelons que les 2400 employé-es d’entretien de la STM ont effectué une première séquence de grève de 9 jours en juin dernier. Si la présence du médiateur a permis de prioriser les demandes de négociation de part et d’autre, le syndicat déplore l’inflexibilité de la STM à la table de négociation. La STM refuse de bouger de façon significative, et ce, malgré le fait que le syndicat se montre ouvert à certaines préoccupations de l’employeur. Une deuxième séquence de grève devient nécessaire pour obtenir une entente de principe le plus rapidement possible.

Une volonté de sous-traiter qui arrive au pire moment

Plutôt que de chercher à améliorer les services aux usagères et aux usagers avec le soutien du syndicat, la STM continue de vouloir sous-traiter les services. Vu les exemples fréquents de dépassements de coût et de perte d’expertise attribuables à la sous-traitance dans le secteur public, la STM devrait plutôt comprendre qu’elle a tout à gagner à miser sur son propre personnel. Le syndicat attend par ailleurs depuis plus de quatre mois un retour de la STM sur ses demandes monétaires.

« Depuis des mois, la STM se traine les pieds à la table de négociation et reste inflexible. Pour arriver à avoir une entente, il faut que ça bouge des deux côtés. Nous avons bougé dans les dernières semaines, mais on ne peut pas être les seuls à le faire. Surtout quand il est question d’un enjeu aussi important que la sous-traitance. Chaque semaine, des exemples de ratés de la privatisation font la chronique. On veut éviter que la STM s’ajoute à la longue liste des échecs de la sous-traitance », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

« La STM rate une occasion importante d’avoir ses employé-es à ses côtés pour faire face au sous-financement gouvernemental. Dans les dernières semaines, elle a bien montré à quel point le manque d’investissement du gouvernement fait mal aux infrastructures et aux services à la population. On n’arrivera pas à faire face à ce problème en ouvrant toute grande la porte au privé », poursuit la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton.

« À la STM comme ailleurs, c’est quand les travailleuses et les travailleurs se mobilisent qu’ils parviennent à améliorer leur sort. La grève demeure le moyen ultime pour parvenir à améliorer les conditions de travail. L’amélioration du transport en commun va nécessairement passer par celles et ceux qui y travaillent chaque jour », ajoute le président du Conseil central du Montréal métropolitain, Bertrand Guibord.

« Le gouvernement a une chance de nous montrer qu’il sait faire autre chose que de casser du sucre sur le dos des syndicats. Après plus de 98 rencontres de négociation, il est temps que la STM bouge et le gouvernement peut jouer un rôle de facilitateur pour mener à une entente rapide. Encore faut-il cependant qu’il cesse de nuire au transport collectif et qu’il bonifie le financement de ces services si importants face à la crise climatique », de conclure la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Revue de presse

Coupes dans le secteur public: c’est le temps de ranger les boules à mites

Pour certains, le concept de suppression de postes de fonctionnaires ressemble à un sport national, tellement c’est une pratique courante. Cela permet de recycler sans cesse les idées sorties des boules à mites. L’Institut économique de Montréal (IEDM) refait le coup cette semaine en dénonçant que le gouvernement Legault ne supprime pas assez d’emplois dans le secteur public.

Ce sont les mêmes arguments qu’on nous sert sans cesse depuis plus de quarante ans. Les finances publiques seraient hors de contrôle et l’unique solution serait de mettre à la porte des travailleuses et des travailleurs. Pas un mot sur le fait que nos gouvernements continuent de se priver davantage de revenus, année après année. Rien non plus sur les réformes centralisatrices qui désorganisent encore nos services publics tout en entraînant une hausse des postes de cadres.

Le cycle de l’austérité affaiblit encore les services à la population

Si l’IEDM veut nous laisser croire qu’abolir des postes de fonctionnaires se fait comme par magie, sans avoir le moindre impact sur la population, la réalité est tout autre. Le nouveau cycle d’austérité dans lequel le gouvernement caquiste a plongé le Québec suit la même recette que les précédents. Après avoir baissé les impôts, on se retrouve le bec à l’eau avec un déficit à éponger… en coupant dans le secteur public !

Depuis octobre 2024, le gouvernement impose un gel d’embauche du personnel administratif, notamment dans le réseau de la santé et des services sociaux et dans celui de l’éducation. Tout cela a un impact direct sur les services. Quand il y a moins de personnel administratif pour épauler le personnel soignant, c’est ce dernier qui se retrouve à passer plus de temps dans la paperasse plutôt que de traiter la population.

Ce n’est pas de nouvelles coupes dans nos services publics dont nous avons besoin, mais de l’abandon du mauvais scénario qui ramène sans cesse une austérité qui affaiblit nos services publics. Cette austérité mène aussi à une plus grande privatisation qui entraine trop souvent des dépassements de coûts et des dérapages dont nous entendons trop souvent parler. Pensons seulement au dernier exemple en date avec le scandale de SAAQclic.

Pour y arriver, les élu-es doivent cesser de ne répondre qu’aux lobbys patronaux, qui versent des larmes de crocodile dès qu’il est question d’augmenter les revenus de l’État ou d’améliorer les conditions de travail de celles et ceux qui assurent les services à la population.

Un biais antisyndical qui se nourrit de mauvaises données

Comme si ce n’était pas assez, cette énième attaque contre les méchants fonctionnaires et les syndicats nous vient du même chercheur qui diffusait pendant des mois, des données qui se sont avérées erronées sur le nombre « record » de grèves au Québec. Contrairement à ce que l’IEDM prétendait, il n’y a pas eu 759 grèves au Québec en 2024, mais bien 208. Les données étaient erronées. Mais comme elles permettaient de s’en prendre aux syndicats et aidaient le ministre du Travail à faire adopter son projet de loi pour restreindre le droit de grève, il ne fallait pas trop s’en formaliser. Nous aurions pu espérer que ce faux bond de l’institut le pousse à agir autrement, mais nous assistons cette semaine aux mêmes offensives antisyndicales que nous entendons que trop souvent de leur part.

Caroline Senneville
Présidente de la CSN

Coupes imposées à la CNESST

D’un côté, nous avons un gouvernement dirigé par une poignée d’hommes d’affaires, obsédé à faire des économies de bouts de chandelles dans les services publics.  De l’autre côté, nous avons des milliers de femmes qui seront grandement touchées par ces coupes à la CNESST : celles victimes de violence et d’autres qui font un travail équivalent à leurs collègues masculins et qui ne reçoivent pas le même salaire que ces derniers.

Pendant ce temps, cette poignée d’hommes d’affaires au gouvernement n’a rien vu pour le milliard de dépassement de coûts pour SAAQClic. Mais les femmes affectées par ces coupes en verront les impacts, elles.

Caroline Senneville, présidente de la CSN

La CSN rend un vibrant hommage à l’héritage immense de Guy Rocher

La CSN salue l’immense contribution de Guy Rocher à la société québécoise, un homme d’exception qui a joué un rôle essentiel dans l’élaboration du rapport Parent et de la loi 101, et dont un des principaux legs est d’avoir rendu accessible à la population québécoise un réseau d’éducation public, gratuit et de qualité. Avec la création des cégeps, ce sont des millions de jeunes qui ont pu bénéficier d’un accès à l’enseignement supérieur, et ce, aux quatre coins du Québec. La CSN tient à lui rendre un vibrant hommage aujourd’hui. Nous continuerons à défendre la vision et l’héritage majeur qu’il nous laisse après plus d’un siècle parmi nous.

Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Interdiction du port de signes religieux: oui à une laïcité ouverte et inclusive, mais non restrictive

Pour donner suite à la publication du rapport du comité d’étude sur le respect des principes de la Loi sur la laïcité de l’État et sur les influences religieuses, la CSN réitère d’emblée sa position en faveur de la laïcité de l’État, mais s’oppose à un modèle de laïcité rigide et restrictif. Plus particulièrement, la CSN s’oppose à l’une des recommandations formulées dans le rapport à l’effet d’étendre l’interdiction du port de signes religieux aux éducatrices qui œuvrent dans les CPE et les services de garde éducatifs à l’enfance (SGEE) subventionnés.

« À la CSN, nous défendons sans réserve la laïcité de l’État, à condition que cette laïcité ne vienne pas brimer les droits et libertés garantis par les chartes québécoise et canadienne », précise d’entrée de jeu la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Or, la recommandation 28 du rapport rendu public ce matin vient restreindre la liberté de religion et d’expression des éducatrices en petite enfance en leur interdisant le port de signes religieux.

« Cette interdiction n’est pas neutre sur le plan religieux, puisqu’elle favorise celles et ceux pour qui les convictions religieuses n’exigent pas le port de tels signes visibles, poursuit Mme Senneville. La neutralité de l’État devrait s’observer sur les actes de l’État et de ses employé-es plutôt que sur l’apparence de ceux-ci, comme le préconisait d’ailleurs la Commission Bouchard-Taylor. »

En outre, l’interdiction du port de signes religieux risque de fragiliser encore davantage les CPE et les SGEE déjà aux prises avec une importante pénurie de main-d’œuvre, et ce, malgré l’inclusion d’une clause de droit acquis, comme le prévoit la recommandation 28. « On l’a vu lors de l’adoption de la Loi sur la laïcité de l’État, la clause grand-père qui a avait été prévue pour maintenir le personnel enseignant en fonction a empêché les employé-es concernés d’obtenir des promotions ou de changer d’établissement lors d’un déménagement. C’est beaucoup trop restrictif, en plus de stigmatiser certaines communautés, pour la très vaste majorité des femmes », déplore Mme Senneville, qui s’inquiète d’éventuels bris de services dans certains secteurs, notamment à Montréal.

« Bien que d’autres recommandations du rapport méritent d’être saluées, comme celle visant à mettre fin aux privilèges fiscaux et aux subventions accordées par l’État aux organisations religieuses, nous enjoignons le gouvernement à ne pas suivre celle concernant les éducatrices en CPE et SGEE, à la faveur d’un modèle de laïcité ouvert et pluraliste », de conclure la présidente.

Négociation au RTC: le syndicat de l’entretien dépose un avis de grève pour les 5, 6 et 7 septembre

Le Syndicat des Salarié-es d’entretien du RTC–CSN vient d’envoyer un avis de grève pour un débrayage de 3 jours qui serait déclenché le 5 septembre. « Après 71 jours de négociation, dont 32 avec un conciliateur, on est obligé de constater que ça n’avance pas », explique Nicolas Louazel, président du syndicat.

Le syndicat de l’entretien a consciemment choisi de ne pas perturber la rentrée des classes. « On a entendu les critiques et on a volontairement choisi un moment moins douloureux pour la population pour exercer nos moyens de pression », dit Nicolas Louazel. « Dans le même ordre d’idée, on laisse plus de temps à la partie patronale pour se préparer, négocier et éviter la grève. »

Les négociations achoppent toujours sur les questions de la mobilité, de la formation et de la prise des vacances. « La demande patronale est un recul énorme pour la qualité de vie au travail et la reconnaissance de l’ancienneté, en plus d’être une ouverture à la sous-traitance. On veut bien être bon joueur et tenir compte de leurs enjeux, mais il faut que les travailleurs et les travailleuses y trouvent leur compte aussi parce qu’à la fin, ce sont les 363 membres qui vont voter », ajoute le président du syndicat. « Les représentants de la partie patronale doivent être raisonnables, ils ne pourront pas tout avoir, il faut qu’ils priorisent leurs demandes. »

« La partie syndicale a travaillé très fort sur les enjeux soulevés par la partie patronale, nous avons déposé, le 15 août, une quatrième offre syndicale qui répondait selon nous à 90 % de leurs demandes, mais sans succès », explique Nicolas Louazel. « Les représentants de la partie patronale manquent de sérieux dans leurs retours, ils maintiennent intégralement leurs demandes et ne veulent faire aucun compromis. Je ne sais pas à quoi ils jouent, mais ce n’est clairement pas de la négociation. Normalement, les parties devraient se comporter comme des partenaires à la recherche de solutions; pas comme des adversaires sur lesquels il faut avoir le dessus. »

« Ça a assez duré ! Ce n’est pas normal qu’on ne soit pas plus avancé que ça après 71 journées de négociations », poursuit Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). « Il faut que la partie patronale arrête d’étirer le temps. Ça suffit ! Il faut qu’ils mettent les énergies à la bonne place et qu’on trouve une voie de passage qui soit gagnant-gagnant. »

Le président de la FEESP déplore par ailleurs l’envoi d’huissiers, après une semaine de séances de négociation, afin de signifier que le RTC va contester la récente décision du Tribunal administratif du travail (TAT), lequel annulait la suspension du président du syndicat de l’entretien l’an dernier. « Le plus gros retour de l’employeur que l’on a eu à date, c’est la contestation de la décision du TAT. Ils ont travaillé plus fort sur la contestation que sur le règlement de la convention collective. Ça n’a pas d’allure », déplore Frédéric Brun. « Il ne faudrait pas oublier qu’il y aura un après-négo. Il va falloir travailler sur les relations de travail et remettre en place un climat serein. »

« Au lieu de commenter le dossier sur la place publique et tenter de se faire du capital politique en jouant au dur, le maire Marchand ferait mieux de donner des mandats au RTC pour en arriver à un règlement », conclut Louis Hamel, trésorier du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. « Lors de la dernière séquence de grève, il avait dit qu’on aurait de belles discussions si on faisait des compromis sur nos demandes salariales. C’est fait, mais on attend toujours les belles discussions. En fait, on attend toujours quelqu’un à la table qui serait prêt à négocier. Après presque un an de rencontres, il serait temps ! »

Rappelons que la convention collective des salarié-es d’entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024 et que les parties négocient depuis le 15 octobre 2024.

 

À propos

Le Syndicat des salarié-es d’entretien du RTC–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

La CSN et la FTQ inquiètes de l’avenir du Collège LaSalle

La CSN et la FTQ demandent au ministère de l’Enseignement supérieur et à la direction du Collège LaSalle de s’entendre rapidement dans le litige qui les oppose afin d’assurer le maintien des emplois du collège et la poursuite du parcours académique de l’ensemble de ses étudiantes et étudiants.

Alors que la rentrée a été reportée par la direction, la survie du Collège LaSalle semble en péril après que Québec ait imposé des amendes de 30 millions de dollars au collège pour avoir dépassé le nombre d’étudiantes et d’étudiants anglophones inscrits en vertu de la réforme de la Charte de la langue française adoptée en 2022.

Selon l’institution, fondée en 1959, cette pénalité signifierait l’obligation de mettre la clé dans la porte. La réussite académique de 4500 étudiantes et étudiants est en jeu, tout comme les 700 emplois de l’établissement d’enseignement. Parmi ces emplois, plusieurs sont occupés par des membres de la Confédération des syndicats nationaux (FNEEQ–CSN, qui représente les 425 enseignantes et enseignants) et de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ-SEPB).

« Il est temps que le ministère et la direction du collège règlent leur différend, affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Il est déplorable qu’un tel imbroglio administratif menace aujourd’hui le parcours de milliers d’étudiantes et d’étudiants et autant d’emplois. Nous sommes convaincus que les parties peuvent s’entendre, tout en respectant les modifications apportées à la loi. »


Défendre les étudiants et les emplois

Visiblement, tel que l’ont rapporté les médias, le ministère et la direction du collège ne s’entendent pas sur l’interprétation et l’application des nouvelles modalités prévues à la Charte de la langue française. Se conformer au nombre d’étudiantes et d’étudiants anglophones imposé par Québec, aurait forcé le Collège LaSalle à montrer la porte à des élèves qui ont déjà entamé leurs études, ce qu’a refusé de faire la direction.

« On sait que la direction du collège et Québec négocient actuellement. Pour le bien des étudiantes, des étudiants, des travailleuses et des travailleurs, il faut trouver un terrain d’entente. Ce n’est pas le temps d’adopter la ligne dure. En ce qui nous concerne, s’il faut aller au front pour défendre nos membres, nous le ferons », conclut, la présidente de la FTQ, Magali Picard.

La CAQ doit s’amender et faire de l’éducation et de l’enseignement supérieur une priorité… pour vrai !

À l’aube de la rentrée dans les cégeps dans quelques jours, puis dans les Centres de services scolaires, les commissions scolaires et les universités, la CSN et ses fédérations de l’éducation lancent un cri du cœur afin d’éviter que l’avenir d’une cohorte entière d’élèves et de personnes étudiantes ne soit compromis. « Rarement a-t-on vu un tel chaos et une telle incertitude dans nos établissements d’enseignement au Québec pour la rentrée. Les idéaux de la Révolution tranquille sont largués par le gouvernement Legault, qui multiplie des choix budgétaires dévastateurs. Tout le monde n’a plus accès aux services auxquels ils ont droit, quoi qu’en disent les ministres Bernard Drainville et Pascale Déry », déplore Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

La centrale, qui représente la vaste majorité des travailleuses et des travailleurs dans les cégeps et les universités et qui représente aussi le personnel de soutien dans les écoles primaires, secondaires et centres pour adultes, mesure en effet la dégradation des services provoqués par l’austérité caquiste. Par exemple au cégep, même les directions d’établissement confirment la réduction du bouquet de services face à des compressions historiques encore plus draconiennes qu’à l’époque du gouvernement libéral, alors même qu’une majorité des bâtiments nécessitent une importante mise à niveau. Au primaire et au secondaire, la gestion en montagnes russes aura des effets importants à la rentrée, puisque les plans d’effectifs et les séances d’affectation du personnel ont dû être préparés et tenus en plein cœur du fouillis administratif estival provoqué par la CAQ. Combien de personnes mises à pied en lien direct avec les élèves (orthophonistes, orthopédagogues, technicienne en éducation spécialisée, préposés aux élèves handicapés, etc.), puis rappelées en plein été, ne reviendront pas ?

« Charcuter 570 millions avant les vacances au primaire et au secondaire, puis reculer partiellement devant la mobilisation citoyenne en juillet, amputer 151 millions de dollars dans les cégeps et une trentaine de millions (0,7 %) dans les universités, nous subissons la déroute de la girouette caquiste. Clairement, cela démontre plus que jamais que l’éducation n’est pas la priorité du premier ministre », tranche Katia Lelièvre.

 

Des solutions pour redresser la barre

Si la liste des mauvais choix budgétaires du gouvernement Legault est longue, le Québec a pourtant les moyens de ses ambitions. Sans scandale SAAQclic (plus d’un milliard de dollars), sans troisième lien (autour de 10 milliards de dollars), sans Northvolt (plus d’un demi-milliard de dollars), sans les milliards en baisses d’impôt, en chèques cadeaux et en réduction de la taxe scolaire, le bourbier actuel n’existerait pas. Il faut éviter de corriger ces erreurs sur le dos des élèves et des étudiant-es. Le gouvernement pourrait entre autres puiser dans le fonds des générations (qui vise ironiquement à ne pas hypothéquer l’avenir des jeunes) pour éviter l’hécatombe.

Lors de son remaniement ministériel annoncé, François Legault devrait aussi nommer à la tête des réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur des titulaires de portefeuilles qui consulteront et écouteront le terrain et qui respecteront le personnel. Le lien de confiance doit être rétabli.

 

Ce qu’ils ont dit

« Ça fait 65 ans qu’on a convenu au Québec que l’une de nos plus grandes priorités collectives, c’est l’éducation. Ça fait plus d’un demi-siècle que nous avons décidé de mettre nos ressources en commun pour investir dans l’avenir de nos enfants, et, par le fait même, dans notre avenir à toutes et tous. En jouant au yo-yo à coups de centaines de millions de dollars, la CAQ prouve qu’elle n’est plus seulement un gouvernement déconnecté du Québec, la CAQ détruit le Québec. »
– Frédéric Brun, président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN)

« Le lien de confiance est rompu avec ce gouvernement qui ne comprend pas la mission des réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Nos membres dans les écoles, les universités et les cégeps, déjà épuisés, voient tomber leurs collègues sans être remplacés en plus de subir l’ingérence d’une ministre qui utilise son pouvoir pour défendre ses convictions personnelles. Nous nous attendons à ce que les nouveaux ministres entendent raison et se battent pour leurs ministères plutôt que pour leur parti. »
– Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)

« La baisse des étudiant-es étrangers et le manque de financement de la recherche n’envoient pas un bon signal aux universités qui ne pourront pas offrir des perspectives aussi stimulantes aux étudiant-es. La surcharge de travail pour les professionnel-les des cégeps n’augure rien de bon pour les jeunes qui vivent cette étape charnière de leurs études. »
– Ryan W. Moon, vice-président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)

 

À propos 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

La Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN) représente plus de 70 % du personnel de soutien dans les cégeps au Québec (6300 membres) et plus de 35 000 membres dans le secteur soutien scolaire.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de 85 % des professeur-es de cégep et de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 48 établissements privés et 12 universités.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens, dont plus de 750 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université.

 

 

La CSN remporte une victoire majeure face à Transport scolaire La Québécoise

Dans un jugement émis le 30 juillet dernier, le Tribunal administratif du travail déclare Transport Scolaire La Québécoise coupable d’avoir mis fin à ses activités dans un geste de représailles antisyndicales. La centrale syndicale ainsi que les travailleuses injustement mises à la porte saluent le jugement.  

Survenus à l’automne dernier, les événements laissaient peu place à l’interprétation, selon le Tribunal. En pleine année scolaire, l’entreprise a soudainement cessé ses opérations, sans égards pour ses trois travailleuses ou pour les élèves qu’elles transportaient quotidiennement. Les chauffeuses de berlines desservaient des jeunes à besoins particuliers du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons. Leur salaire était de 16,32 $ de l’heure au moment de l’échéance de leur convention collective. 

« Ce jugement vient confirmer ce que nous avons toujours soutenu : l’employeur a agi de mauvaise foi, refusé de négocier sérieusement, et puni des salariées pour leur implication syndicale. Cette conduite est non seulement inacceptable, mais aussi illégale », réagit Yvan Duceppe, trésorier de la CSN. 

Le Tribunal a notamment souligné le caractère abusif et stratégique de la fermeture du service, concluant qu’il s’agissait d’une manœuvre destinée à faire taire des travailleuses jugées trop revendicatrices. Par ailleurs, l’employeur avait récemment reçu une indexation de 18% des sommes reçues du ministère, par rapport à 2021, ainsi que des sommes de 3100$ par véhicule. 

« Personne n’est au-dessus de la loi, c’est un message clair qui est envoyé par le Tribunal à tous les employeurs aujourd’hui. C’est difficile de croire que certains employeurs préfèrent carrément fermer boutique plutôt que de négocier, mais on sait au moins que la justice est là pour les rappeler à l’ordre » ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. 

« Ce que les travailleuses ont vécu est terrible et je salue leur courage.  Il faut du nerf pour se tenir debout face à un employeur qui démontre un tel mépris de la loi et de ses employées. Chapeau! », conclut la présidente du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN, Julie Bolduc. 

Les anciennes salariées devraient recevoir une réparation financière dont le montant sera connu dans les prochaines semaines.  

L’hôtel Le Concorde se fait rappeler à l’ordre par le Tribunal administratif du travail

Alors que les travailleuses et les travailleurs de l’hôtel Le Concorde sont en lock-out depuis près d’une semaine, le Tribunal administratif du travail (TAT) ordonne à l’employeur de cesser de recourir à des pratiques déloyales et à une négociation de mauvaise foi. Le Concorde est aussi condamné à payer 20000 $ en dommages punitifs pour violation intentionnelle et illicite de la liberté d’association du syndicat. 

Le juge ne mâche pas ses mots dans son jugement émis le 6 août dernier. Le TAT conclut notamment que l’employeur visait à discréditer, affaiblir et contourner le syndicat.  

«Ça n’a pas été une bataille facile, l’employeur a tout fait pour nous mettre des bâtons dans les roues. Après six jours de lock-out, cette décision me donne la force de continuer à me battre pour qu’on obtienne le respect qu’on mérite.», se réjouit la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde–CSN, Ines Hajrovic. 

En plus de donner raison au syndicat sur toute la ligne, le Tribunal rejette également la plainte en négociation de mauvaise foi de l’employeur, voyant en cette dernière une tentative d’entraver les activités du syndicat. 

«Le Concorde se présente comme une institution de prestige emblématique de Québec. Leurs clients doivent prendre acte que ce sont en fait des voyous qui n’hésitent pas à ignorer la loi en toute connaissance de cause. Le syndicat salue la décision du Tribunal et espère qu’elle suffira à faire changer l’attitude de l’employeur à la table de négociation», ajoute le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. 

«On a affaire à un patron de la pire espèce qui se pense au-dessus de tout le monde. S’il est prêt à violer les lois du travail, imaginez comment il traite les salarié-es au Concorde! À la CSN, on ne se laisse pas impressionner par ce genre de personnage-là», conclut la vice-présidente à la condition féminine au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Mélanie Pelletier. 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN
La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif. 

Fermeture de l’usine Plastube de Granby: le syndicat dénonce la gestion

Le 4 août dernier, l’usine Plastube déclarait faillite, mettant ainsi à la porte une centaine de travailleuses et de travailleurs, dont une soixantaine étaient syndiqués à la CSN et plusieurs étaient des travailleurs immigrants temporaires. Les employé-es du fabricant de tubes cosmétiques ont appris la nouvelle la veille, dimanche soir, à leur grande surprise. 

«Le 18 juillet, notre employeur nous disait que de beaux projets nous attendaient à l’usine. On est partis en vacances l’esprit tranquille et on revient pour se retrouver au chômage. On est tous sous le choc», explique la présidente du syndicat, Geneviève Carter, à l’emploi de Plastube depuis 23 ans. 

Depuis des investissements importants en 2023, Plastube battait de l’aile. La direction générale de l’entreprise de Granby avait par ailleurs changé dans les mois précédents la fermeture. Pour le syndicat, une mauvaise gestion, notamment du cahier de commandes, serait en cause. 

«Le syndicat se préparait à débuter la négociation de sa prochaine convention collective, qui venait à échéance le 31 décembre 2025. C’est pour vous dire à quel point la fermeture prend tout le monde par surprise! C’est odieux de mettre ses employé-es à la porte du jour au lendemain», poursuit le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Kevin Gagnon. 

«De notre côté, on est prêts à accompagner les travailleuses et les travailleurs dans cette transition forcée, notamment dans leurs démarches avec l’assurance-emploi et avec les recours juridiques appropriés dans telle circonstance. On sait que ce sont des moments très stressants pour nos membres», ajoute la présidente du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN, Julie Bolduc.

La FIM–CSN et les Métallos demandent de prendre en compte l’avenir des emplois dans le processus décisionnel

La FIM–CSN et le Syndicat des Métallos demandent conjointement au gouvernement de considérer l’importance des emplois dans le dossier de la fonderie Horne, dont dépend le gagne-pain de plus de 800 travailleurs et travailleuses à la fonderie Horne de Rouyn-Noranda et à l’affinerie CCR de Montréal-Est, en plus de plusieurs milliers d’emplois indirects.

Le Syndicat des Métallos représente près de 400 travailleurs et travailleuses à l’affinerie de cuivre de CCR à Montréal-Est, qui traite les anodes de cuivre de la fonderie Horne. Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda–CSN compte plus de 400 membres qui œuvrent dans la seule fonderie de cuivre au Canada. L’avenir de l’usine de l’est de Montréal dépend donc de celle de Rouyn-Noranda.

« Tout est une question d’équilibre. Un immense travail a été fait à la fonderie Horne pour réduire les émissions dans l’air, et ce travail doit se poursuivre. Nous comprenons le besoin de Glencore d’avoir de la prévisibilité quant à son avenir, alors qu’elle s’engage dans les travaux menant à une réduction supplémentaire », expliquent Nicolas Lapierre et Kevin Gagnon, respectivement directeur québécois des Métallos et président de la FIM–CSN.

Dans une sortie publique la semaine dernière, Glencore a fait savoir qu’elle ne pourrait rencontrer la cible ultime de 3 nanogrammes d’arsenic par mètre cube (3 ng/m3), qu’elle qualifie de « techniquement impossible ». Ce seuil de 3 ng/m3 est plus restrictif que la norme en vigueur ailleurs au Canada. Pour l’heure, la prochaine cible exigée par le gouvernement est de 15 ng/m3 en 2028, un seuil que Glencore affirme pouvoir atteindre, mais avec un an et demi de retard. Ce seuil, selon une publication de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), « protège les individus plus vulnérables », maintient « les risques de cancer sur 70 ans » à « des niveaux considérés acceptables » et permet de cantonner les « effets sur le développement des jeunes enfants […] dans une zone de faible risque ».

« Nos membres sont inquiets, ça fait plusieurs années que l’avenir de notre fonderie est remis en question sur la place publique. Il serait vraiment temps que l’on trouve un compromis acceptable qui va assurer l’avenir à long terme de la seule fonderie de cuivre au Canada », indique Shawn Smith, président du STMN–CSN.

« Nous vivons dans un climat de grande incertitude, alors que la majeure partie de notre production est acheminée vers les États-Unis et que l’administration américaine brandit la menace de tarifs sur le cuivre qui entre aux États-Unis. C’est difficile de vivre avec une incertitude supplémentaire quant à l’avenir de notre usine et nous aimerions que les exigences soient claires et réalistes pour la suite des choses », souligne le président de la section locale 6887, Stéphane Côté.

Le Syndicat des Métallos et la FIM–CSN s’en remettent à l’avis du directeur de la santé publique national quant au niveau acceptable d’émissions autorisées. Les syndicats rappellent par ailleurs que le contexte environnemental québécois permet de traiter de ce cuivre – étape nécessaire au recyclage des batteries – de façon beaucoup moins polluante qu’ailleurs dans le monde. Le cuivre demeurera essentiel à l’électrification des transports, au transport de l’électricité elle-même, ainsi qu’au fonctionnement de nombreux appareils.

« L’idée, ce n’est pas de sacrifier la santé de la population au nom de l’économie, mais bien de trouver un compromis acceptable, qui satisfera aux exigences de santé publique, sans pour autant provoquer la fermeture des deux installations de Glencore et la relocalisation de ces activités là où les normes sont plus laxistes », concluent Kevin Gagnon et Nicolas Lapierre.

À propos

Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.

Le STMN–CSN compte environ 400 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec. La CSN compte 330 000 membres répartis dans 2 000 syndicats, 8 fédérations et 13 conseils centraux, dont le CCATNQ–CSN. La CSN œuvre pour une société solidaire, démocratique, équitable et durable.

Fruits et Légumes Beauport : une entente de principe adoptée par les membres

Réuni-es en assemblée générale dimanche dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Fruits et Légumes Beauport – CSN ont adopté à 89% l’entente de principe intervenue avec l’employeur dans le cadre du renouvellement de leur convention collective.

L’entente marque des avancées significatives, tant sur le plan monétaire que sur la reconnaissance des conditions de travail. Elle prévoit notamment :

  • Une augmentation salariale de 18,5 % sur 4 ans, incluant une rétroactivité ;
  • Une bonification des primes pour plusieurs postes ;
  • L’ajout d’une 6ᵉ semaine de vacances après 20 ans de service ;
  • Une hausse de la contribution de l’employeur au REER à 4 % pour celles et ceux comptant 10 ans et plus d’ancienneté ;
  • Une clause importante en santé et sécurité au travail (SST), ainsi que des avancées pour les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires (TET).

« Cette entente reconnaît concrètement le travail essentiel accompli chaque jour par nos membres. C’est le résultat d’une négociation sérieuse, portée par un fort esprit de solidarité », souligne Patrick Sauvageau, président du syndicat.
Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), insiste sur la force du modèle syndical de la CSN :

« À la CSN, on est capable de régler sans recourir à la grève, quand les parties négocient de bonne foi. L’entente chez Fruits et Légumes Beauport en est un très bon exemple. Ça prend de la préparation, de la solidarité, et du respect — et nos membres ont livré tout ça. »

De son côté, Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (CSN), souligne l’importance du secteur et du travail accompli :

« Ce qui se passe chez Fruits et Légumes Beauport, c’est représentatif de tout le secteur du commerce : une entreprise essentielle à l’approvisionnement, portée à bout de bras par des travailleuses et des travailleurs compétents. Ces gains viennent reconnaître leur rôle central dans la chaîne alimentaire, et c’est exactement pour ça qu’on se bat à la Fédération : pour que leur travail soit enfin valorisé à sa juste valeur. »

La Fédération du commerce (CSN), le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) et la CSN saluent cette entente comme un pas important vers de meilleures conditions de travail dans le secteur du commerce.

La STM gagne du temps et fait traîner la négociation

Alors que neuf rencontres de négociation ont eu lieu en présence du médiateur, le Syndicat du transport de Montréal–CSN déplore que la STM laisse toujours traîner la négociation en longueur. Le syndicat dénonce aujourd’hui le refus par la société de transport d’identifier ses priorités de négociation lors d’une action de mobilisation regroupant des centaines de travailleurs et de travailleuses de la STM.

Pour négocier, il faut être deux à ramer

Dès la première rencontre de médiation, le syndicat était prêt à mener les travaux pour accélérer la négociation. À la demande du médiateur, il a participé à un exercice de priorisation de ses demandes. À ce jour, la STM est toujours incapable d’en faire autant. Elle refuse de lâcher de ses demandes, offre peu de disponibilités et multiplie les demandes de précisions qui ne font que ralentir les négociations.

Les 2400 employé-es d’entretien de la STM ont exercé la grève du 9 au 17 juin dernier. Si les négociations n’avancent pas plus rapidement, d’autres séquences de grève sont possibles à l’automne. Après plus d’un an de négociation, le syndicat déplore que la négociation stagne, notamment en raison de la volonté de la STM de miser sur la sous-traitance.

« La STM doit comprendre que si elle continue de ralentir la négociation, elle sera responsable de la suite des actions de mobilisation. Il faut que ça avance si on veut éviter une nouvelle grève. On a fait neuf rencontres avec le médiateur et ça tourne en rond. Ça ne peut plus durer. La STM doit se présenter à la table de négociation avec la volonté d’obtenir une entente rapidement. On a déjà assez du gouvernement qui sous-finance le transport collectif sans devoir en plus composer avec un employeur qui profite de la situation pour sous-traiter des services », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

Revue de presse

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.