Réaction du Syndicat du transport de Montréal-CSN aux propos de la STM

Le Syndicat du transport de Montréal-CSN réagit aux propos tenus par la directrice générale de la STM. Alors que le syndicat continue de toute mettre ses énergies à obtenir une entente, le syndicat déplore que la STM demeure inflexible.

« Il y a une seule raison pour laquelle nous n’avons toujours pas d’entente et que la grève continue et c’est la rigidité de la STM. En plein milieu d’une grève qui a des impacts majeurs, la STM continue de vouloir nous donner des salaires bien en deçà des comparables et d’ouvrir toute grande la porte à la sous-traitance. On a fait du mouvement sur toutes les préoccupations de l’employeur, mais la STM ne bouge pas. La STM dit chercher des économies, mais elle veut augmenter la sous-traitance, ce qui gonflerait les coûts, c’est à n’y rien comprendre. La STM attend l’arbitrage et le ministre ne veut qu’utiliser sa nouvelle loi. Nous, ce qu’on veut, c’est régler une convention collective qui va permettre d’améliorer les conditions de travail des employé-es d’entretien », Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.

La CSN incite la population à ne plus fréquenter la succursale de Renaud-Bray à Place Laurier

Alors qu’une grève générale perdure depuis maintenant près d’un an dans deux succursales Renaud-Bray de Québec, la CSN invite la population à ne plus acheter chez Renaud-Bray tant que le conflit de travail n’est pas réglé. En ce sens, la CSN lançait ce matin la campagne « Renaud-Bray n’a pas de cœur, j’achète ailleurs ! », qui se déploiera dans la ville de Québec au cours des prochaines semaines.

En juillet dernier, les grévistes s’étaient prononcés à 93 % contre les dernières offres de l’employeur, au terme d’un vote secret demandé par ce dernier en vertu d’une disposition du Code du travail.

« Depuis le rejet de cette proposition par nos membres, Renaud-Bray n’a fait aucun effort pour relancer la table de négociation », déplore le président du syndicat, Jimmy Demers. « C’est le silence radio le plus complet, à part pour nous informer de la fermeture de la librairie des Galeries de la Capitale. »

Les salaires demeurent au cœur du litige : alors que les employé-es demandent un salaire d’entrée qui se situe à 1 $ au-dessus du salaire minimum, Renaud-Bray n’offre que 15 cents de plus. Insuffisante, la structure salariale proposée par l’employeur ferait en sorte que la progression dans les échelles salariales serait rattrapée par les hausses annuelles du salaire minimum.

Pour la présidente de la CSN, Caroline Senneville, le comportement de la chaîne Renaud-Bray dans cette négociation est condamnable à plus d’un égard. « Renaud-Bray a été déclaré coupable de négociation de mauvaise foi. Renaud-Bray a été pris en flagrant délit pour avoir utilisé des briseurs de grève. Et voilà que la compagnie décide de mettre la clé dans la porte de sa succursale des Galeries de la Capitale, malgré sa rentabilité. Où se cache le ministre du Travail, Jean Boulet, quand vient le temps de ramener à l’ordre une entreprise qui bafoue à ce point le droit à la négociation collective ? », questionne la présidente.

Le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette, réitère la volonté du syndicat de s’entendre avec la direction. « Ce que nous voulons, c’est un règlement négocié, idéalement avant les Fêtes. Encore cette semaine, nous avons signifié à la conciliatrice nommée au dossier notre souhait de nous entendre avec l’employeur. Encore faut-il que Renaud-Bray soit prêt à négocier. »

Au cours des prochaines semaines, la campagne « Renaud-Bray n’a pas de cœur, j’achète ailleurs ! » invitera la population à ne plus acheter chez Renaud-Bray, et ce, tant que ce conflit de travail n’est pas réglé.

« Plusieurs clients ne sont pas au courant qu’il y a un conflit de travail qui affecte la librairie de Place Laurier », regrette la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Mélanie Pelletier. « En raison du fait que Place Laurier demeure une propriété privée, notre ligne de piquetage n’est permise qu’à l’extérieur du stationnement, bien loin du magasin. Mais peu importe l’endroit où elle est tenue, une ligne de piquetage, ça reste une ligne de piquetage : la traverser, c’est affaiblir notre rapport de force face à un employeur des plus intransigeants. Voilà pourquoi nous demandons la solidarité de la population. »


À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une vingtaine de rencontres ont eu lieu, les treize dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre 2024, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, qui fut déclenchée le 6 décembre dernier.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le gouvernement déconnecté des milieux de travail

La CSN déplore que le gouvernement ait choisi de réduire le seuil d’immigration permanente pour les quatre prochaines années tout en maintenant un nombre élevé de travailleuses et travailleurs étrangers temporaires.

Les milieux de travail ont besoin de prévisibilité à long terme et ça passe par de la main-d’œuvre permanente. Et par respect pour les travailleurs étrangers temporaires présents sur le territoire québécois, à qui les recruteurs ont fait miroiter la possibilité de s’installer durablement, nous leur devons cette prévisibilité-là. Le gouvernement a choisi de maintenir dans la précarité des milliers de gens.

« Nous sommes d’accord avec la diminution de l’immigration temporaire, mais réduire ce nombre n’a de sens que si l’on hausse le seuil et facilite l’accès à l’immigration permanente, pour permettre aux travailleurs qui sont déjà ici de rester. Or, le gouvernement baisse le nombre de personnes admises à la résidence permanente et élimine le Programme de l’expérience québécoise », dénonce la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« De plus, nos syndicats, qui comptent des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires dans leurs rangs, sont très inquiets de ce que cela signifie pour la surcharge des autres membres et pour l’avenir de leurs emplois », affirme Caroline Senneville.

« Si ce ne sont que des chiffres pour le gouvernement, ce sont les projets personnels d’un bon nombre d’êtres humains qui s’arrêtent ici. À Laval et Montréal, le gouvernement du Québec refuse de prolonger les permis des travailleurs étrangers à bas salaire, même dans des secteurs essentiels. Et ailleurs au Québec, ce ne sont pas tous les travailleurs étrangers temporaires qui désirent demeurer ici qui pourront prolonger leur permis », ajoute-t-elle.

Tout ça, sans compter les 142 000 personnes déjà sélectionnées qui ne pourront pas obtenir la résidence permanente dans un avenir prévisible, vu la forte réduction des admissions permanentes. Enfin, alors qu’il promet de la prévisibilité aux personnes immigrantes et aux employeurs, le gouvernement du Québec se réserve la possibilité d’ajuster avant le terme de la présente planification pluriannuelle les seuils d’immigration permanente.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Pour mettre fin à la grève, il faut faire pression sur la STM pour qu’elle négocie

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, qui représente les 2400 employé-es d’entretien de la STM en grève, fait le point sur la négociation. Depuis mardi, deux rencontres ont eu lieu avec la haute direction de la STM. Le syndicat a une fois de plus montré de l’ouverture pour obtenir une entente le plus rapidement possible, mais la posture rigide de la société de transport reste inchangée et complique les choses. Le syndicat rencontre la nouvelle mairesse de Montréal aujourd’hui pour discuter de la négociation.

« Nous avons fait des pas pour trouver une entente. Devant nous, on dirait que la STM fait du temps. Elle ne bouge pas et veut toujours ouvrir toute grande la porte à la sous-traitance. Visiblement, la STM préfère voir ses services à l’arrêt plutôt que de conclure une entente avec nous. Les usagères et les usagers du transport collectif veulent pouvoir compter sur la fiabilité pérenne et sécuritaire du transport collectif public. Confier des tâches critiques comme la fabrication et la réparation de pièces au privé ne fera qu’augmenter les coûts et le nombre de bris. Ce n’est vraiment pas de ça que la STM a besoin. La fermeture de la STM continue de faire mal aux employé-es comme à toute la population qui vit les effets de la grève. Il est grand temps que la nouvelle mairesse et le gouvernement fassent pression sur la STM pour que l’on convienne enfin d’une entente négociée », le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

Le gouvernement doit mettre ses énergies à convaincre la STM de négocier

« Plutôt que de brandir la menace d’imposer des conditions de travail aux employé-es, le gouvernement caquiste devrait mettre toutes ses énergies à convaincre la STM de négocier de bonne foi. Le nœud de cette négociation, c’est l’inflexibilité de la STM. C’est là qu’il faut agir. On veut tous et toutes que le service reprenne rapidement. Mais après plus de 120 rencontres de négociation, la pression doit être au rendez-vous pour que la STM règle enfin. Le transport collectif est vital, sauf quand vient le temps de le financer adéquatement. Le gouvernement est en bonne partie responsable du problème avec le sous-financement de nos transports publics. S’il y a une chose que la grève démontre, c’est à quel point les gens tiennent au transport collectif. Il est temps d’en rehausser le financement », la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Une sortie du milieu patronal qui sonne faux

« Les grands patrons s’unissent aujourd’hui parce qu’ils craignent pour leur profit, exprimant leur mépris pour les droits constitutionnels des travailleuses et travailleurs. En réalité, ils ne se préoccupent pas des impacts de la grève sur la population et encore moins que les travailleuses et les travailleurs ont de bonnes conditions de travail. Leur appel à défendre les plus vulnérables sonne faux : s’ils se souciaient véritablement de leur bien-être, ils leur offriraient des conditions de travail qui leur permettent de sortir de la précarité. Si les employé-es d’entretien de la STM sont rendus à faire la grève, c’est parce qu’ils font face à un employeur borné qui ne bouge pas. Hier comme aujourd’hui, c’est en se mobilisant que les salarié-es de tous les secteurs d’emploi obtiennent de meilleures conditions de travail. Comme on le dit depuis des semaines, le milieu patronal se réjouit des lois du gouvernement caquiste qui attaquent les droits des travailleuses et des travailleurs. La meilleure solution pour mettre fin à la grève, c’est de trouver une entente négociée, ce qui implique la volonté d’y parvenir, autant de la part de la STM que du gouvernement », le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.

 

Des baisses d’impôts qui plombent le premier budget Carney

C’est avec beaucoup de réserve que la Confédération des syndicats nationaux (CSN) accueille le premier budget du gouvernement Carney. La centrale syndicale salue d’une part l’accroissement de l’investissement public en réponse à la guerre commerciale qui ébranle l’économie canadienne. Elle considère néanmoins que certains choix budgétaires, tels que des baisses d’impôts et une augmentation démesurée du budget alloué à la défense, minent la capacité du gouvernement à appuyer des secteurs stratégiques et à améliorer les conditions de vie de la population.

Si certains programmes fédéraux comme Maisons Canada ou l’appui à l’industrie du bois ou de l’acier ont toute leur raison d’être, la CSN déplore que le gouvernement se prive de revenus importants en abaissant d’un point le premier palier d’impôt sur le revenu des particuliers et en faisant une croix sur la hausse d’imposition sur les gains en capital, tout en abandonnant la taxe sur les services numériques. Au total, ces trois mesures auraient renfloué les coffres publics d’environ 10 milliards par année, selon les chiffres publiés par le Directeur parlementaire du budget. Et ce, sans compter les 300 millions en réduction fiscale additionnelle accordée aux entreprises par l’entremise de la superdéduction à la productivité.

Des compressions injustifiées

« À la lumière de l’ampleur de ce manque à gagner, les compressions demandées aux ministères et aux organismes publics – de 15 % sur trois ans – nous apparaissent totalement injustifiées », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

La dirigeante syndicale pointe en particulier les compressions apportées au financement de Services correctionnels Canada. « Ces coupes ne peuvent qu’exacerber une situation déjà tendue dans les pénitenciers fédéraux, aux prises avec un problème de surpopulation et de manque d’effectifs », fait-elle remarquer.

La CSN se réjouit toutefois que Radio-Canada ait été épargnée par les mesures d’austérité du gouvernement Carney : son budget sera bonifié de 150 M$ cette année.

Alors que les transferts fédéraux en matière de formation de la main-d’œuvre sont augmentés dans le présent budget, la CSN rappelle qu’ils ne compensent toujours pas les coupes effectuées l’an dernier. « De nombreux travailleurs et travailleurs subissent déjà les effets de cette guerre commerciale. Plusieurs d’entre eux auront besoin d’appui pour se réorienter professionnellement. Le minimum aurait été de compenser entièrement ces compressions budgétaires en matière de formation de la main-d’œuvre », soutient Caroline Senneville.

Dans un tel contexte d’incertitude, la bonification du programme d’assurance-emploi aurait été des plus pertinentes : pourtant, si certaines mesures ont été prolongées, le gouvernement Carney continue d’ignorer la réalité des travailleuses et travailleurs saisonniers, particulièrement dans le secteur forestier.

Enfin, la CSN déplore que, sans objectifs précis, la nouvelle stratégie de compétitivité climatique du Canada ne fasse qu’accroître l’incertitude quant à l’atteinte de cibles de réduction d’émission de gaz à effet de serre. « Les impacts du réchauffement climatique sont déjà ressentis par la population canadienne. La guerre commerciale actuelle ne peut servir de prétexte pour renoncer aux balises environnementales dont le Canada s’est doté », de conclure la présidente de la CSN.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

La STM préfère laisser ses services à l’arrêt que de s’entendre avec ses employé-es

La troisième séquence de grève des 2400 employé-es d’entretien est lancée pour augmenter la pression sur la STM. Dans les dernières semaines, le Syndicat du transport de Montréal–CSN a multiplié les gestes pour faire débloquer la négociation, mais il s’est buté à la rigidité de la STM.

La grève, qui a débuté le 31 octobre en soirée, pourrait se poursuivre jusqu’au 28 novembre prochain si la STM ne passe pas enfin en mode règlement. Le syndicat a mis toutes ses énergies en médiation pour parvenir à une entente satisfaisante. Il a fait du mouvement pour tenir compte des préoccupations de la STM, notamment sur le déplacement du personnel. Il a fait une deuxième avancée sur la proposition salariale, alors que la STM bouge à peine depuis le début de la négociation. Après plus de 115 rencontres de négociation, le temps était venu d’accentuer la pression sur la STM pour parvenir à une entente le plus rapidement possible. Le sous-financement imposé par le gouvernement Legault continue de peser lourd sur la négociation.

« Il n’y a qu’un seul responsable de cette grève et c’est la STM. Négocier, c’est proposer des solutions, tout en tenant compte des préoccupations de l’autre partie. La STM est totalement fermée depuis le début de la négociation. Aujourd’hui, on comprend que notre moyen de pression a un impact important sur des milliers de personnes. Nous avons vraiment tout fait pour l’éviter. Devant un employeur aussi intransigeant, on doit utiliser ce moyen de pression ultime pour réussir à enfin régler cette négociation », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

« Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond à la STM. Tous les employé-es de la société de transport dénoncent les attaques aux conditions de travail. La STM préfère laisser ses services à l’arrêt que de négocier de bonne foi. C’est insensé. On comprend que la STM subit le sous-financement du gouvernement, mais il y a des limites à tout mettre sur le dos des salarié-es », poursuit la première vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton.

« On voit tout l’effet qu’a le projet de loi 89 du ministre Boulet. Au lieu de négocier pour trouver une entente avec leurs salarié-es, les employeurs vont attendre que le ministre fasse le sale travail et impose des conditions de travail. Ce gouvernement ne fait que déséquilibrer le monde du travail à l’avantage des patrons. On a pourtant besoin, plus que jamais, d’investir dans le transport collectif et dans des emplois d’avenir comme ceux de la STM pour faire la transition juste », de conclure le président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Bertrand Guibord.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Quelques heures avant le déclenchement de la grève, la STM reste figée

Le Syndicat du transport de Montréal-CSN réagit au point de presse de la directrice générale de la STM et à l’état de la négociation quelques heures avant le déclenchement de la grève des 2400 employé-es d’entretien.

« Plutôt que de faire ce qu’il faut pour régler avec nous et donner de bonnes conditions de travail aux employé-es d’entretien, la STM ouvre la porte à l’arbitrage. C’est inconcevable qu’une société de transport de cette importance ne soit pas capable de trouver une entente après plus de 115 rencontres de négociation. Quand on met la négociation entre d’autres mains que les nôtres, tout le monde finit insatisfait. Le seul problème qu’on a depuis le début, c’est que la STM reste figée sur ses positions. Ils font un pas de tortue sur les salaires alors qu’on a bougé de façon significative. Sur la sous-traitance, ils veulent confier la fabrication et la réparation de pièces au privé alors qu’on sait que ça coûte beaucoup plus cher de le faire. Il devient de plus en plus clair que nous devrons déclencher la grève pour accentuer la pression sur la STM et obtenir enfin une entente », Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.

Attaquer les travailleuses et travailleurs pour masquer l’échec d’un gouvernement périmé

La CSN déplore que le gouvernement Legault crée une diversion en s’attaquant aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que de répondre aux préoccupations de la population. Cette ingérence dans les affaires syndicales vise à faire oublier l’inaction gouvernementale sur des priorités comme l’accès aux services publics et la crise du logement.

Une nouvelle attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs

Le gouvernement Legault dépose aujourd’hui la Loi visant à améliorer la transparence, la gouvernance et le processus démocratique de diverses associations en milieu de travail. Au plus bas dans les intentions de vote, le gouvernement espère qu’une bonne chicane avec les syndicats lui permette de se relancer. Pour la CSN, ce projet de loi montre à quel point le gouvernement est désespéré.

« S’il y a bien quelqu’un qui ne peut pas faire de leçon de transparence et de bonne gestion, c’est ce gouvernement. Après les scandales comme SAAQclic et Northvolt, c’est fort en café de nous faire croire que l’urgence est de venir jouer dans la gestion des affaires syndicales. Ce que les gens veulent savoir, c’est quand ils vont avoir accès à un médecin de famille et comment arriver à la fin du mois. Le gouvernement a décidé qu’il va passer à l’histoire comme celui qui s’attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que comme celui qui améliore le quotidien des gens », lance la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville.

Un projet de loi écrit sur le coin d’une table

Le projet de loi du gouvernement est mal ficelé et entrainerait plus de problèmes qu’il n’en règlerait. La CSN rappelle d’ailleurs que ses états financiers sont disponibles et que les budgets des syndicats sont déjà adoptés par les membres en assemblée générale. Alors que le gouvernement prétend vouloir couper dans la bureaucratie, il en rajoute une couche inutile avec ce projet de loi.

« Notre mission, c’est de défendre les droits et les intérêts de nos membres et c’est ce que nous faisons avec les cotisations syndicales. Les conditions de vie ont aussi un impact sur le quotidien des travailleuses et des travailleurs. Qu’est-ce qui est obligatoire et qu’est-ce qui est facultatif ? Ce départage ne fait aucun sens. Avec tous les millions de dollars gaspillés par sa mauvaise gestion des fonds publics, le gouvernement devrait faire le ménage dans sa maison avant de regarder ce qui se passe chez le voisin », poursuit Caroline Senneville.

Des lois qui favorisent les grands patrons

Ce projet de loi fera une fois de plus plaisir au milieu patronal. Après la restriction du droit de grève, le gouvernement se fait encore le porte-voix des intérêts patronaux, ce qui ne fera que déséquilibrer davantage les relations de travail au Québec.

« Quand est-ce que le gouvernement va nous annoncer un projet de loi pour freiner le lobbyisme des grandes entreprises privées ? Quand est-ce qu’il va agir pour que la rémunération des grands patrons arrête d’exploser pendant que le salaire de la majorité des gens stagne ? Et où est-il le projet de loi pour réduire le recours aux briseurs de grève ? Poser la question, c’est y répondre » de conclure Caroline Senneville.

Faire front pour le Québec

La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec pour inviter la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. La CSN fait front pour un Québec qui agit pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics qui permettent de s’occuper de la population et pour enclencher la transition juste.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La seule manière d’éviter la grève, c’est que la STM soit moins inflexible

Le Syndicat du transport de Montréal-CSN réagit à la décision du Tribunal administratif du travail concernant les services essentiels à maintenir advenant le déclenchement de la grève le 1er novembre prochain.

« À quelques jours du déclenchement d’une des plus longues grèves de l’histoire de la STM, nous mettons toutes nos énergies à obtenir une entente satisfaisante. Si la STM maintient la ligne dure, conserve sa rigidité et continue de s’asseoir sur ses mains, elle sera la seule responsable de cette grève qui pourrait être évitée. Le tribunal administratif du travail vient de rendre la décision que l’entente sur les services essentiels que nous avons convenue avec la STM est suffisante et respecte la loi. Cette grève, d’une durée de 28 jours avec un maintien de services dans les heures de pointe, aurait un impact majeur, nous en sommes conscients. Mais après plus de 115 rencontres de négociation et face à un employeur qui ne démontre aucune intention de régler le conflit de travail, nous devons continuer d’augmenter la pression », Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.

« Que la CAQ nous paye ce qu’elle nous doit une fois pour toutes ! »

« Ça suffit ! Payez-nous l’argent que vous nous devez depuis la signature de la convention collective… il y a un an et demi », ont réclamé des centaines de travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux affiliés à la FSSS-CSN, réunis devant l’hôpital Sainte-Croix (CIUSSS MCQ) à Drummondville.

« La CAQ, cette grande faucheuse, sabre dans tout sans retenue, même dans la rémunération qui est due aux salarié-es du réseau », critique Carole Duperré, vice-présidente responsable du secteur public à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). « Il est inconcevable que les travailleuses et travailleurs dévoué-es, qui tiennent le réseau à bout de bras, attendent encore et toujours des sommes que le gouvernement leur doit. C’est un manque de respect total. Les membres sont en colère, avec raison, et nous faisons front pour que le gouvernement en fasse plus pour nos services publics. »

« Nous sommes même rendus devant le tribunal pour forcer la CAQ à respecter ses engagements », ajoute Carole Duperré. « En plus, le gouvernement n’est même pas capable de dire quand il pourra finalement payer ses dettes aux travailleuses et travailleurs. Inadmissible. »

« Ici même, dans le Centre-du-Québec et en Mauricie, des milliers de travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux subissent la négligence et la nonchalance de ce pire employeur qu’est la CAQ et son agence Santé Québec », explique Liette St-Arnaud, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN. « En plus, lorsque certains obtiennent enfin un paiement des sommes dues, il est impossible de vérifier si les calculs sont bons. C’est profondément dévastateur, immoral. Cela génère un stress financier constant. Face au gouvernement qui ne respecte pas ses obligations, la grogne monte chez les personnes qui prennent soin de nous. »

La FSSS exige du gouvernement des actions concrètes et immédiates afin que les montants en souffrance soient payés.

Se lever contre la CAQ

« Cette incapacité de la CAQ à respecter ses engagements envers les travailleurs et travailleuses de la santé et des services sociaux est un exemple de plus du mépris du gouvernement », évalue Pascal Bastarache, président du conseil central Cœur-du-Québec de la CSN. « L’inefficacité de ce gouvernement et ses décisions qui vont à l’encontre de l’intérêt des Québécoises et des Québécois ne peuvent plus être tolérées. Il est temps de faire front, de nous unir pour bloquer la CAQ. »

Faire front pour le Québec

La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec pour inviter la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. La CSN fait front pour un Québec qui agit pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics qui permettent de s’occuper de la population et pour enclencher la transition juste.

Faire front contre le bilan désastreux du gouvernement caquiste

Des militantes et des militants de la CSN ont pris part à une action sous le thème de l’Halloween au bureau du ministre Éric Girard dans le but de dénoncer le bilan lamentable du gouvernement caquiste à l’égard des travailleuses et des travailleurs. La CSN déplore que le gouvernement Legault ait jeté la serviette pour régler les problèmes qui préoccupent la population en se tournant à droite comme jamais.

 Après sept ans au pouvoir, le gouvernement caquiste n’est pas parvenu à mettre fin à la crise du logement ni à permettre aux salarié-es d’augmenter leur pouvoir d’achat. Le bilan de sa gestion de nos services publics restera marqué par l’austérité, par des projets inefficaces de centralisation et par des scandales économiques comme SAAQclic et Northvolt. Plutôt que d’agir sur ces enjeux prioritaires pour la population, la CAQ cherche des boucs émissaires et tente de faire diversion. En s’attaquant aux travailleuses et aux travailleurs, le gouvernement confirme son vieux fond conservateur et continue d’agir en faveur des lobbys patronaux.

 Cette action menée dans la région s’inscrit dans la campagne Faire front pour le Québec, lancée récemment par la CSN. Dans les prochaines semaines, la confédération multipliera d’ailleurs les actions pour dénoncer le bilan désastreux du gouvernement et pour réclamer des mesures favorisant les travailleuses et les travailleurs, la préservation de notre État social et la mise en place de mesures pour favoriser la transition juste.

« Des milliers de travailleuses et de travailleurs vivent d’une paie à l’autre. La privatisation et l’austérité frappent nos services publics. L’inaction est ce qui reste en tête quand on pense aux deux mandats de la CAQ pour l’avenir de notre planète. Le gouvernement a perdu le contrôle et veut changer de sujet en s’attaquant aux syndicats. La région du Saguenay–Lac-Saint-Jean est touchée de plein fouet par la guerre tarifaire et la réforme de l’industrie forestière, c’est ça qui devrait être une priorité pour notre ministre! On les voit venir à des milles à la ronde et nous allons faire front dans les prochaines semaines pour le Québec qu’on veut », conclut la présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-St-Jean–CSN, Manon Tremblay.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le gouvernement confirme l’instauration d’un régime à deux vitesses en santé et sécurité du travail

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) condamne fermement l’adoption du projet de loi 101 par le gouvernement du Québec, qui instaure par le fait même un régime à deux vitesses en santé et sécurité du travail.

« Tout juste après avoir mis en vigueur les pleins mécanismes de participation en santé et sécurité du travail dans l’ensemble des milieux de travail, le gouvernement Legault change les règles du jeu. Avec l’adoption aujourd’hui de son projet de loi 101, il ampute ces mécanismes de fonctions vitales et prévoit également qu’ils ne seront que partiellement mis en place dans le réseau public de santé, de services sociaux et d’éducation. Le personnel de ces réseaux est composé à plus de 75 % de femmes et leur employeur est le gouvernement. Et celui-ci décide de jouer avec leur santé et leur sécurité au travail. C’est aberrant ! », dénonce la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

L’adoption de ce projet de loi arrive au moment où la CSN tient sa Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail. À l’occasion de cette semaine de sensibilisation, les syndicats affiliés à la CSN se mobilisent partout au Québec afin de rappeler aux employeurs l’importance de la prévention. « Et au même moment, le plus grand employeur de la province lance un bien mauvais message aux autres employeurs. Sans compter que ce régime à deux vitesses s’ajoute à toutes les attaques contre les travailleuses et les travailleurs auxquelles s’adonne le gouvernement depuis quelques mois. C’est déplorable ! », termine Mme Senneville.

Le procès d’Amazon reprend demain

C’est demain, vendredi, que reprendra le procès d’Amazon devant le Tribunal administratif du travail (TAT). Pour une troisième journée, le président d’Amazon Canada Fulfillment Services (ACFS), Jasmin Begagic, devra répondre aux questions des avocates de la CSN quant aux circonstances ayant mené à la fermeture des sept entrepôts situés au Québec.

Lors de son témoignage jeudi dernier, Jasmin Begagic a reconnu avoir fait partie du comité ayant émis des recommandations en lien avec ces fermetures. Des questions demeurent, cependant, notamment à savoir qui faisait partie de ce comité, à qui ces recommandations étaient destinées, qui a pris la décision de fermer les entrepôts québécois – et si la décision a même été prise au Canada.

Premier témoin dans cette cause qui oppose la multinationale à la CSN, laquelle conteste la légalité des fermetures en vertu du Code du travail, M. Begagic a néanmoins reconnu que David Alperson, décrit comme son supérieur immédiat et basé au Tennessee, avait été partie prenante de la décision de fermer, au Québec seulement, les centres de distribution d’Amazon. M. Begagic a également affirmé que le patron d’Alperson et VP Amérique du Nord d’Amazon, John Tagawa, avait participé à des rencontres en lien avec ces fermetures à la fin de l’année 2024.

Tranquillement, le témoignage de Jasmin Begagic permet d’en apprendre davantage sur le rôle joué par le département « Employee Relations » d’Amazon. Grâce à son « index d’engagement des employé-es », cette équipe est chargée de s’assurer de la satisfaction au travail des employé-es d’Amazon et de gérer les risques de syndicalisation au sein des nombreuses filiales et entrepôts de la multinationale. Les hauts gestionnaires d’Amazon ont des rencontres régulières avec cette équipe, a reconnu M. Begagic devant la juge Irène Zaïkoff.

Un « vaste subterfuge »

Pour la CSN, la décision d’Amazon de fermer ses entrepôts au Québec constitue un « vaste subterfuge » visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise, soutient la centrale syndicale dans sa plainte déposée le 20 février dernier. « La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail », précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.

« Il est clair pour nous que la fermeture des entrepôts d’Amazon visait principalement à freiner la campagne de syndicalisation en cours et la conclusion d’une première convention collective en Amérique du Nord », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Illégale à plusieurs égards », la décision d’Amazon doit être infirmée par le tribunal, demande la CSN au nom de nombreux plaignants.

Puisque « les agissements d’Amazon s’attaquent à l’ordre juridique québécois [et] parce que cet employeur n’hésite pas à licencier des milliers de personnes afin de donner l’exemple », la CSN demande au tribunal d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte. Elle demande également que chaque employé-e reçoive plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

La plainte fait valoir que la décision de fermer ses entrepôts québécois est en contradiction directe avec le plan d’affaires mis de l’avant par la multinationale au cours des dernières années. Les quatre derniers centres de livraison au Québec, dont l’entrepôt syndiqué DXT4 à Laval, n’ont été établis que depuis trois ans, rappelle la CSN, à l’image des investissements massifs de la compagnie dans la stratégie du « dernier mile ».

Ces entrepôts de proximité, nécessaires à la livraison en un jour, « ne constituent pas seulement la façon la plus rapide de livrer les produits aux consommateurs, mais aussi la façon la plus économique de le faire », déclarait en octobre dernier le PDG d’Amazon, Andrew Jassy, après avoir annoncé un an plus tôt son intention de doubler le nombre de stations capables de livrer les colis le jour même.

« Rien ne laissait présager qu’Amazon choisirait, à peine trois mois plus tard, de retourner à un modèle de livraison par des tiers », affirme la CSN dans sa requête. Pour la centrale syndicale, « Amazon n’hésite pas à avoir recours aux mesures les plus extrêmes et à sacrifier sa rentabilité afin d’éviter l’imposition d’une première convention collective », véritable objectif d’une décision aussi draconienne.

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. 

Rappelons qu’Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

Le SAPSCQ–CSN manifeste à Québec

En marge de leur congrès tenu cette semaine au Mont-Saint-Anne, les élu-es, les délégué-es et les membres du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) ont manifesté à Québec aux bureaux du ministre de la Sécurité publique, Ian Lafrenière, aux bureaux du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT), puis aux abords de l’Assemblée nationale.

« Jeudi dernier, nous avons reçu le résultat du vote de mandat de moyens de pression lourds, à déclencher au moment jugé opportun, et c’est à hauteur de 88,5 % que les membres ont appuyé ce mandat, souligne le président national du syndicat, Mathieu Lavoie. Nous avons donc débuté nos nouveaux moyens de pression hier et, selon nous, le règlement de notre négociation doit obligatoirement passer par une nouvelle entente de principe bonifiée et qui respecte les paramètres déjà déposés à l’employeur et au SCT. Celui-ci doit donc revoir ses mandats pour que notre négociation aboutisse. Puisque le gouvernement de la CAQ se targue d’être le parti de la loi et l’ordre, il devra être conséquent et offrir enfin les conditions de travail à la hauteur du travail effectué par les agents en services correctionnels du Québec ».

Rappelons qu’à la suite d’une tournée provinciale de présentation de l’entente de principe intervenue en mai dernier, les membres des 17 établissements de détention du SAPSCQ–CSN se sont prononcés contre à 68 %.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 17 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La SAQ entend-elle finalement raison ?

À la suite de la diffusion publique de nombreuses préoccupations et des actions menées par la société civile et le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN), la Société des alcools du Québec (SAQ) a annoncé à l’interne la semaine dernière qu’elle prenait un pas de recul quant à l’ouverture d’environ une centaine d’agences privées en milieu urbain.

« Pour appuyer son pas de recul, la SAQ évoque trois préoccupations : 1) la volonté d’une amorce de discussion visant à déterminer des paramètres acceptables avec la Direction de la santé publique ; 2) assurer l’adéquation entre le service offert à la clientèle et son offre de service et ; 3) éviter une cannibalisation des succursales déjà existantes, souligne Martin Lachance, président du syndicat. Depuis l’annonce de ce projet en mars dernier, le syndicat a signifié ses préoccupations sur plusieurs plateformes, en contactant diverses organisations de la société civile. Notre syndicat salue la prise de conscience de la SAQ après qu’elle ait minimisé le lien entre l’ouverture de nouveaux points de vente privés et les questions de santé et de sécurité publiques ».

L’annonce des ouvertures de ces nouvelles agences privées se déroulait au même moment où la SAQ procédait à la plus grande vague de fermetures de succursales de son histoire récente. La SAQ et le gouvernement du Québec ont un rôle à jouer dans le développement des communautés et le SEMB–SAQ souhaite la mise en place rapide d’une politique de responsabilité sur le territoire québécois.

Depuis plusieurs mois, le syndicat est préoccupé de l’orientation prise par la SAQ et le gouvernement du Québec. Pour le SEMB–SAQ, la vente responsable des produits de l’alcool, un produit sensible aux multiples conséquences sur la santé, doit passer par un réseau public. En ce sens, les employé-es de la SAQ qui sont formés et qui disposent des outils propices pour accomplir leur travail sont les mieux placés pour respecter cette responsabilité.

« Nous rappelons que nous souhaitons travailler avec la SAQ, le gouvernement du Québec et tous les autres acteurs afin d’assurer une vente responsable pour l’ensemble de la population de 18 ans et plus. Nous invitons le gouvernement à reconsidérer la mission de la société d’État pour y inclure des aspects de santé et de sécurité publique, tout en respectant le développement économique et social du territoire », conclut le président du syndicat.

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Face à l’inflexibilité de la STM : les employé-es d’entretien en grève dès le 1er novembre

La grève des 2400 employé-es d’entretien devient une fois de plus nécessaire face à l’inflexibilité insensée de la STM. Le Syndicat du transport de Montréal–CSN transmet un avis de grève débutant dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre et se terminant le 28 novembre.

La STM coule son examen de négociation 101

Après plus de 115 rencontres de négociation, la STM reste figée sur ses positions et s’obstine à ne pas ajouter les personnes nécessaires à la table pour conclure une entente. La médiation suit son cours et vise à rapprocher les parties, mais la rigidité de la société de transport ne permet pas de faire avancer les échanges en tenant compte des préoccupations de part et d’autre. Chaque mouvement du syndicat à la table de négociation est accueilli froidement par la société de transport.

Si la grève devait être déclenchée, elle affecterait directement l’administration interne de la STM par un arrêt des heures supplémentaires. Durant cette troisième séquence de grève, des ralentissements et des arrêts de service sont à prévoir, même si les services seront maintenus durant les heures de pointe. Advenant un débrayage, la STM avisera la population de l’étendue des services maintenus. Rappelons que les 2400 employé-es d’entretien de la STM ont effectué une première séquence de grève de neuf jours en juin dernier et une deuxième du 22 septembre au 5 octobre.

« La négociation, ça se fait à deux. La STM coule l’examen de négociation 101 et son intransigeance est la raison pour laquelle nous devons encore avoir recours à la grève. Si nous voulons maintenir de bonnes conditions de travail, nous n’avons d’autre choix que de nous préparer une fois de plus à faire la grève. Nous aurions souhaité l’éviter et nous avons tout fait pour ça. Si les usagères et les usagers se cognent le nez sur une porte fermée à partir du 1er novembre, ils sauront que c’est parce que la STM est plus occupée à attaquer nos conditions de travail qu’à améliorer les services à la population », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

Les usagères et les usagers veulent de bonnes conditions pour les employé-es de la STM

La STM continue de vouloir s’en prendre aux conditions de travail des employé-es d’entretien, notamment en augmentant le recours à la sous-traitance. Pourtant, un récent sondage mené par la CSN illustre que 80 % des personnes répondantes sont d’avis que pour garantir un bon service aux usagers, la STM doit offrir de bonnes conditions de travail à ses employé-es d’entretien.

« Il y a tellement à faire pour bien entretenir les métros et les autobus. Quand les gens utilisent le transport collectif, ils veulent compter sur un service de qualité. Il faut absolument maintenir de bonnes conditions de travail pour y arriver et ne pas ouvrir toute grande la porte au privé », poursuit la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton.

« Les 2400 employé-es d’entretien de la STM doivent encore avoir recours à la grève pour empêcher la STM de mettre la hache dans leurs conditions. Leur négociation est un moment clé pour l’avenir du transport collectif public. Il est plus que temps que la STM négocie véritablement pour en venir à une entente », ajoute le président du Conseil central du Montréal métropolitain, Bertrand Guibord.

« La STM et le gouvernement font tout un duo. D’un côté, on a un mauvais élève qui fait tout pour nuire à la négociation. De l’autre, un gouvernement qui sous-finance le transport collectif en ne misant que sur l’asphalte. Le Québec doit faire mieux que ça et enfin développer des projets de transport en commun pour faire face à la crise climatique et créer des emplois d’avenir », de conclure le 1er vice-président de la CSN, François Enault.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le gouvernement ne met pas son énergie au bon endroit selon la population

Depuis que le gouvernement a indiqué son intention de diriger une nouvelle attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs en s’ingérant dans la gestion des syndicats, nous disons qu’il tente de faire diversion. C’est ce que confirme le sondage SOM-La Presse de ce matin. Le gouvernement ne met pas son énergie au bon endroit selon la population. Elle s’attend à des actions fortes en santé, en logement et en éducation. Avec le peu de temps qu’il lui reste, c’est là-dessus que le gouvernement devrait se concentrer.

Le gouvernement conçoit la santé et la sécurité du travail comme un jeu auquel il peut tricher

La Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se déroule cette année sous le thème « La santé et la sécurité du travail, ce n’est pas un jeu ». « Malheureusement, le gouvernement Legault considère que c’est un jeu et on pourrait même dire qu’il y triche », déclare Caroline Senneville, présidente de la centrale syndicale.

En effet, tout juste après avoir imposé des comités paritaires en santé et sécurité du travail à l’ensemble des milieux de travail, ce que revendiquait le milieu syndical depuis des années, le ministre du Travail veut changer les règles du jeu avec son projet de loi 101. Le projet de loi renonce finalement à la mise en place de ces comités dans le réseau public de santé, de services sociaux et d’éducation, dont le personnel, faut-il le rappeler, est composé à plus de 75 % de femmes. « En agissant ainsi, le gouvernement Legault prévoit contourner sa propre loi et instaurer un régime sexiste et dangereux en santé et sécurité du travail pour ces centaines de milliers de travailleuses. Aux cartes, on appelle ça tricher », continue la présidente.

À l’occasion de cette semaine de sensibilisation, les syndicats affiliés à la CSN se mobiliseront partout au Québec afin de rappeler aux employeurs l’importance de la prévention. « Trop souvent, les problèmes vécus par les travailleuses et les travailleurs découlent d’une organisation déficiente du travail, d’un milieu de travail inadéquat ou d’un manque de considération des gestionnaires. Et depuis déjà trop longtemps, les gouvernements et les employeurs privilégient les économies à court terme en se concentrant sur le volet indemnisation, plutôt que de miser sur la prévention, pensant qu’il suffit de payer pour réparer les lésions professionnelles. Nous ne cesserons donc pas d’insister sur l’importance fondamentale des mécanismes de prévention. Et cela inclut le secteur public », conclut Madame Senneville.

 

La CSN fait front pour une réelle égalité

Des centaines de travailleuses et de travailleurs affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) provenant de toutes les régions convergent aujourd’hui vers Québec pour le grand rassemblement de la Marche mondiale des femmes (MMF).  

 « Il est évident que la CSN est présente à Québec. Car malheureusement, encore aujourd’hui, les inégalités entre les femmes et les hommes persistent et les acquis se voient de plus en plus remis en question. Mais nous ne cesserons pas de faire front », déclare la secrétaire générale de la CSN, Nathalie Arguin.  

Madame Arguin rappelle que les femmes demeurent plus pauvres que les hommes en 2025. « Le gouvernement Legault semble l’avoir oublié ou bien il ne s’en préoccupe pas, car plusieurs des décisions prises contribuent à accentuer l’écart entre les riches et les pauvres. Et quand on sait que l’écart salarial entre les femmes et les hommes diminue quand les femmes sont syndiquées, on mesure bien à quel point les attaques du gouvernement Legault envers les syndicats peuvent avoir des impacts concrets sur l’autonomie économique des femmes », continue-t-elle.

Autre décision qui affecte davantage les femmes : les abolitions de postes imposées à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, pour ne nommer que celles-là. « Ces compressions affecteront en premier lieu les femmes qui réclament l’équité salariale et celles victimes de violences. Et parlant de violence, quinze femmes ont été assassinées depuis le début de l’année. C’est horrifiant ! », enchaîne Mélanie Pelletier, vice-présidente à la condition féminine du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, lequel est au cœur de l’organisation de ce grand rassemblement.  

Nathalie Arguin souligne que l’inaction de la CAQ devant la crise environnementale ajoute de l’huile sur le feu des inégalités. « Chaque été, ici, on voit les feux de forêt se multiplier. En ce moment, plusieurs réservoirs d’eau à travers la province sont à sec en raison du manque de précipitations. Avec l’accélération de ces catastrophes climatiques, ce sont majoritairement les femmes qui verront leur charge mentale et leur insécurité économique s’accroître, car ce sont elles qui, de manière générale, prennent soin de leurs proches », ajoute-t-elle.

En conclusion, Mélanie Pelletier rappelle que depuis plusieurs années, des groupes anti-choix se rassemblent devant des établissements de santé qui dispensent des services d’avortement ou bien devant l’Assemblée nationale pour dénoncer la liberté des femmes à disposer de leur corps. « Nous sommes présents à ces moments-là pour nous opposer à toutes ces tentatives de restreindre les droits des femmes. Aujourd’hui, nous marchons. Mais le combat contre les rétrogrades qui souhaitent voir les droits des femmes reculer est quotidien. Et la CSN le prend de front », termine la vice-présidente.  

« Agir avant qu’il ne soit trop tard! », insiste la Coalition des partenaires en éducation

Les membres de la Coalition des partenaires en éducation s’inquiètent des incertitudes entourant les assouplissements annoncés quant aux cibles d’équivalents temps complet (ETC) et de l’accessibilité au réinvestissement partiel de 540 millions $ fait dans le réseau scolaire en raison des contraintes imposées. Bref, la Coalition s’inquiète des impacts sur les services aux élèves qui se font déjà sentir.

Les organisations membres de la Coalition des partenaires en éducation réclament aujourd’hui d’une même voix le déplafonnement complet des postes ETC et une prévisibilité budgétaire pour le réseau. C’est ce qu’ils ont fait valoir dans une lettre conjointe adressée plus tôt cette semaine à la ministre LeBel.

« L’annonce faite par la ministre a généré des attentes d’autant plus grandes que les besoins sont criants. Nous espérons que ses intentions sont fondées sur une volonté politique forte, qu’elles dépassent le simple positionnement médiatique et qu’il ne s’agit pas d’une annonce à visée électoraliste. Madame LeBel a reconnu qu’il y avait un nœud entre le plafond des ETC et l’utilisation des ressources financières censées être rendues disponibles. Mais à ce jour, nous constatons que le mal est fait et que, dans les milieux, les services aux élèves sont déjà affectés. Le temps passe, l’argent manque, les ressources ne sont pas au rendez-vous. Aujourd’hui, nous invoquons donc l’urgence d’agir pour l’année en cours, mais pour les suivantes également », font valoir les membres de la Coalition tout en insistant sur le fait que des semaines cruciales sont déjà perdues.

« L’égalité des chances, c’est aussi faire en sorte que les élèves, incluant les élèves à besoins particuliers, obtiennent les services qu’ils sont en droit de recevoir. Et que le réseau dispose des moyens pour déployer ces services

De la prévisibilité budgétaire

Le 1er octobre dernier, la ministre de l’Éducation, Mme Sonia LeBel, annonçait son intention de lâcher du lest quant au dépassement du plafond des cibles d’équivalents temps complet (ETC), plafond imposé au réseau de l’éducation par son prédécesseur. Elle précisait toutefois que cela ne devait pas entraîner de dépassement des budgets.

« Nous sommes unanimes à le réitérer : Le réseau de l’éducation emploie des centaines de milliers de personnes, dispense des services à des centaines de milliers d’élèves, incluant les élèves à besoins particuliers. Son objectif est d’instruire, de socialiser et de qualifier les citoyennes et citoyens de demain. Pour y parvenir, il est essentiel qu’il bénéficie d’une prévisibilité budgétaire tant à court qu’à long terme. La prévisibilité budgétaire n’est pas un caprice administratif : c’est une condition de base pour garantir la cohérence, la continuité et la qualité des services éducatifs, afin de favoriser la réussite et le bien-être des élèves. On demande beaucoup à l’école, mais on ne donne pas toujours aux femmes et aux hommes qui la font vivre au quotidien les moyens d’y arriver. »

Non seulement les compressions et les coupes en éducation sont inacceptables, mais les investissements actuels demeurent insuffisants pour couvrir les coûts réels engendrés par la hausse du nombre de jeunes dans nos écoles et nos centres, par les besoins des élèves en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA), par l’état de vétusté de nombreux établissements, et par les dépenses de fonctionnement qui continuent de peser lourdement sur le financement et le fonctionnement de nos établissements.

L’éducation mérite mieux et il faut des investissements à la hauteur des besoins.

Membres de la Coalition des partenaires en éducation :

Éric Gingras, Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

Richard Bergevin, Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ)

Éric Pronovost, Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ)

Carolane Desmarais, Fédération du personnel professionnel de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ)

Denis Bolduc, Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ)

Patrick Gloutney, Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec)

Bonnie Gilmour, Conseil national du soutien scolaire du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau du Québec (CNSS-SEPB)

Marie Deschênes, Union des employés et employées de service, section locale 800 (UES800-FTQ)

Katia Lelièvre, Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Frédéric Brun, Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN)

Heidi Yetman, Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ)

Mélanie Hubert, Fédération autonome de l’enseignement (FAE)

Francis Côté, Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE)

André Bernier, Association québécoise du personnel de direction des écoles (AQPDE)

Kathleen Legault, Association montréalaise des directions d’établissement scolaire (Amdes)

David Meloche, Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ)

Evelyne Alfonsi, Association des administrateurs des écoles anglophones du Québec (AAEAQ)

Sylvain Martel, Regroupement des comités de parents autonomes du Québec (RCPAQ)

Mélanie Laviolette, Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ)

Katherine Korakakis, Association des comités de parent anglophone du Québec (ACPA)

Amélie Duranleau, Société québécoise de la déficience intellectuelle (SQDI)

Bianca Nugent, Coalition de parents d’enfants à besoins particuliers du Québec (CPEBPQ)

Lili Plourde, Fédération québécoise de l’autisme (FQA)

Steven Laperriere, Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ)

Jean Trudelle, Debout pour l’école

Patricia Clermont, Je protège mon école publique (JPMEP)