Ottawa doit agir pour dénouer la crise du bois d’œuvre !

La Fédération de l’industrie manufacturière–CSN interpelle le gouvernement canadien afin que celui-ci intervienne avec force et conviction pour régler le différend qui l’oppose aux États-Unis dans le dossier du bois d’œuvre. Rappelons qu’avec le dépôt aujourd’hui d’une requête de la part de l’industrie forestière américaine, les autorités réagiront en imposant, six mois plus tard, une surtaxe de 25 % sur le bois canadien.

La FIM-CSN exhorte le gouvernement fédéral à déployer tous les efforts en vue d’un règlement favorable à tous et qui tienne compte des particularités de l’industrie du bois d’œuvre québécoise. « Le compte à rebours est maintenant commencé. Il faut qu’Ottawa passe de la parole aux actes et ce, de façon urgente, autant avec l’administration actuelle qu’avec celle de Monsieur Trump » estime Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

Les conflits commerciaux qui opposent les états et les grandes compagnies font toujours les mêmes victimes, « c’est encore des milliers de travailleurs et de travailleuses de l’industrie du bois d’œuvre qui vivent l’incertitude quant à leur avenir. À la veille de la période des fêtes, ils auraient pu s’en passer », déplore Alain Lampron. Selon la FIM–CSN, le gouvernement fédéral doit mettre en place des mesures qui permettront à l’industrie de traverser la crise en assurant la préservation des emplois.

La lutte des travailleurs: une nouvelle référence pour le secteur!

Un mois après la fin de la grève menée par les travailleurs et les travailleuses de Rivière-aux-Rats, les effets se font maintenant sentir sur le reste de l’industrie. La signature de nouvelles conventions collectives calquées sur celle obtenue par les grévistes de Rivière-aux-Rats montre que cette importante mobilisation des 110 salarié-es profite à de nombreux autres travailleurs et travailleuses.

Herman Martel, se réjouit de voir d’autres travailleurs et travailleuses profiter des fruits de leur lutte : « Notre combat n’aura pas été vain, il aura permis de rehausser les salaires en Mauricie, et ce, pas seulement chez nous, mais aussi chez nos confrères et nos consoeurs », affirme-t-il avec conviction.

À la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, on espère que cette entente exceptionnelle obtenue grâce à une lutte exemplaire, deviendra la norme dans l’industrie forestière. « C’est la base même de la solidarité et de l’action syndicale. Des salarié-es obtiennent des gains par la lutte et ces gains deviennent ensuite la base pour fixer les nouvelles règles. C’est ainsi que les travailleurs et les travailleuses ont toujours fait progresser leurs conditions de travail », affirme Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

Il est maintenant possible et souhaitable que plusieurs salarié-es voient leur conditions de travail s’améliorer grâce à la lutte des syndiqué-es CSN de Rivière-aux-Rats : « En ce sens, je crois qu’on peut tous et toutes leur dire merci! », conclut Alain Lampron.

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Un coup de barre est nécessaire

Avec ses mesures d’austérité qui étouffent la création d’emplois et le développement régional, le gouvernement Couillard n’est pas parti pour respecter son engagement de créer 250 000 emplois d’ici la fin de son mandat. Un changement de cap s’impose.

Le 26 septembre dernier, le premier ministre Couillard, escorté de sa ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, Dominique Anglade, et de la ministre responsable des Petites et Moyennes Entreprises, annonçait en grande pompe le lancement d’une tournée régionale pour sensibiliser les entreprises du secteur manufacturier à la disponibilité d’un fonds d’investissement pour la modernisation de leur équipement.

Le gouvernement veut ainsi rappeler aux entreprises du secteur manufacturier qu’une enveloppe de 700 millions de dollars a été mise à leur disposition pour les aider dans leur démarche de modernisation. Si l’on ajoute à ce montant les 230 millions prévus dans le dernier budget pour soutenir l’industrie forestière, c’est près d’un milliard de dollars qui pourraient être consacrés au secteur manufacturier.

Depuis 2012, la CSN réclame des gouvernements qu’ils interviennent de manière soutenue pour aider au développement du secteur manufacturier. À ses yeux, il est primordial que le Québec se dote d’une politique industrielle englobante et structurante.

Sombre tableau

Lorsque les instances de la CSN ont eu à se prononcer sur les fondements d’une politique industrielle, le secteur manufacturier québécois vivait des moments difficiles. À l’instar de ce qui se passait dans de nombreux pays occidentaux, et cela, depuis le début du 21e siècle, notre secteur manufacturier connaissait une période de déclin. Alors qu’il a déjà correspondu à près de 21 % du PIB, il en représente aujourd’hui tout juste 14 %. C’est plus de 160 000 emplois qui ont été perdus depuis 2002, portant le nombre d’emplois du secteur manufacturier à 490 000 en 2013.

Le secteur de la foresterie a traversé plusieurs coups durs depuis 2003. | Photo : Jeannot Lévesque
Le secteur de la foresterie a traversé plusieurs coups durs depuis 2003. | Photo : Jeannot Lévesque

Plusieurs raisons peuvent être évoquées pour expliquer cette réalité : la hausse du taux de change et le boom pétrolier albertain, la concurrence de pays où la main-d’œuvre est meilleur marché, les changements technologiques et l’échelle de production, le recours à la sous-traitance, et la crise économique. Tous ces facteurs illustrent l’ampleur des défis auxquels a été confronté le secteur manufacturier. Au premier chef, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui ont écopé.

Une vision globale plutôt qu’une approche à la pièce

Au cours des dernières années, le gouvernement du Québec a préféré laisser aller le marché, ne se limitant qu’à quelques interventions éparses qui ne réussissaient pas à stimuler le secteur manufacturier. Il est évident qu’à ses yeux, le développement économique est l’affaire du secteur privé et que le rôle de l’État reste circonscrit à quelques incitations financières ou quelques mesures à peine plus encadrantes. Toutefois, pour la CSN, il en est tout autrement, puisqu’il est clair que « dans le secteur manufacturier, le laisser-faire ne peut mener qu’au déclin observé depuis une décennie ».

Au cours des dernières années, les entreprises ont vu leurs charges fiscales considérablement diminuées. Ces réformes qui les ont avantagées, ont-elles amélioré l’économie du Québec ? Non, bien sûr. Cette stratégie néolibérale n’a pas eu d’effets significatifs sur la croissance ni sur la productivité des entreprises. Ces dernières ont plutôt agi pour satisfaire l’appétit des actionnaires.

Que l’on parle des mesures pour lesquelles le gouvernement a entamé sa récente tournée régionale, des interventions en foresterie, du fameux Plan Nord ou encore de sa politique énergétique, toutes ces initiatives semblent dispersées et manquer de cohérence. Or, selon la CSN, il est impératif que « l’État doive aussi chercher à structurer le développement économique sur son territoire et, pour cela, il doit assumer un rôle central dans la coordination et la planification stratégique du développement économique ».

L’intervention soutenue de l’État serait non seulement structurante pour le secteur manufacturier, mais elle permettrait de déterminer les grands axes autour desquels devrait s’organiser ce développement, comme la transition vers une économie verte ou encore la création de créneaux d’excellence.

Un manque de cohérence lourd de conséquences

L’actualité des dernières semaines a permis de faire ressortir deux secteurs industriels qui illustrent bien les conséquences de l’absence d’une politique industrielle globale. Ces deux secteurs, l’éolien et la foresterie, sont au cœur des défis posés par la nécessité d’une transition vers une économie verte et du développement de créneaux d’excellence.

Le secteur éolien est au cœur des défis posés par la nécessité d’une transition vers une économie verte. | Photo : Benoit Aquin
Le secteur éolien est au cœur des défis posés par la nécessité d’une transition vers une économie verte.
Photo : Benoit Aquin

L’adoption en grande pompe par le gouvernement Couillard d’une politique énergétique pouvait laisser penser que le Québec avait la volonté de développer le secteur des énergies renouvelables en favorisant l’émergence d’une expertise nous permettant de réduire notre dépendance aux combustibles fossiles. « Malheureusement, la politique énergétique n’est pas assez vigoureuse pour soutenir le secteur éolien, le gouvernement ne prépare pas assez l’avenir dans ce secteur. On remet son développement à plus tard, au risque de perdre une expertise qui s’est développée dans les dernières années », soutient Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). Les conséquences pourraient être très préjudiciables au Québec, qui s’est constitué au fil des ans une expertise de pointe dans le secteur éolien.

Alors que le secteur éolien est en plein essor, il en va autrement pour la foresterie qui doit lutter contre une conjoncture qui lui est défavorable. La menace potentielle d’une surtaxe sur le bois canadien fait craindre une reprise de la crise du bois d’œuvre alors que le secteur du papier accuse un déclin structurel, notamment causé par les nouvelles technologies de l’information. Là encore, le gouvernement intervient à la pièce, entre autres par l’octroi d’un fonds de 200 millions de dollars qui devrait permettre à l’industrie de se moderniser. Pour Alain Lampron, « l’argent est là pour la forêt, mais il faut inciter les entreprises à faire des demandes. Il faudrait que le gouvernement soit proactif et pas seulement qu’il attende que les projets arrivent des compagnies ».

Il faut dire que le secteur forestier a aussi souffert du faible réinvestissement des entreprises dans la technologie et les nouveaux procédés.

Malgré des interventions gouvernemen­tales dans ces deux secteurs, les effets restent limités. « Il faut que le gouvernement soutienne davantage la recherche et le développement, en assumant un meilleur leadership et en assurant des retombées pour le Québec », soutient le président de la FIM–CSN. Pour lui, il manque « ce grand chapeau qu’est la politique industrielle, qui englobe tout et qui se décline de façon différente d’un secteur à l’autre afin de bien cerner le contexte de chacun ».

Et Ottawa dans tout ça ?

Bien que la politique industrielle soit une responsabilité du Québec, le gouvernement fédéral a également son rôle à jouer, particulièrement en ce qui a trait aux chantiers navals. Là encore, le manque de cohérence des politiques gouvernementales est patent. « Les plans du gouvernement québécois en la matière axent beaucoup trop sur le développement du tourisme, c’est ce que Québec, mais aussi Ottawa qui accorde d’importants contrats, doit corriger impérativement, poursuit Alain Lampron. C’est nécessaire pour que le Québec retrouve son expertise, notamment pour les chantiers navals qui ont été mis de côté au cours des dernières années. »

Soutenir et permettre le développement manufacturier par une politique industrielle offensive, c’est le pari que fait la CSN. Réalisée en 2012, cette réflexion ne perd pas de sa nécessité alors que les interventions gouvernementales éparses montrent leurs limites. D’ailleurs, la CSN va lancer une nouvelle tournée afin de sensibiliser les différents paliers de gouvernements à la nécessité d’une politique industrielle. Encore aujourd’hui, « des occasions se dessinent pour une industrie du 21e siècle, porteuse de progrès économique et social, et qui ancre son futur dans un nouveau mode de développement durable ».

Un 50e anniversaire pour relire l’histoire

En juin dernier, le Syndicat national des produits chimiques de Valleyfield–CSN célébrait en grande pompe son cinquantième anniversaire d’existence. Cinq décennies, c’est déjà un élément remarquable en soi, mais dans ce cas-ci, l’histoire de l’usine est tout aussi particulière que la nature unique du travail qui y est effectué. L’usine de Valleyfield est, en fait, la dernière fabrique de munitions au pays.

Une usine pas comme les autres

La General Dynamics, antérieurement CIL, CPCV, Price Waterhouse, Expro et Expro Tec, s’est spécialisée pendant de nombreuses années dans la production d’explosifs destinés au marché militaire. Si aujourd’hui ce secteur économique est en déclin, forçant la compagnie à transférer une partie de ses activités vers le secteur récréatif, il en était tout autrement jusqu’à tout récemment. L’histoire de l’entreprise a été marquée par le cours de l’histoire internationale, comme en témoigne notamment un scandale causé par une vente illégale d’armes à l’Afrique du Sud, qui a conduit l’usine jusqu’à la faillite.

L’action syndicale se démarque

Grèves, lock-out, mises à pied, signatures de conventions collectives, parfois sans conflit, la vie du SNPCV–CSN ressemble en bien des points à celle de plusieurs autres syndicats. Toutefois, pour Alain Lefebvre, président du syndicat, son histoire se démarque en raison de trois grands axes autour desquels s’est déployée son action : les interventions politiques, le maintien de l’emploi et la santé-sécurité du travail.

Manifestation pendant le lock-out de 1988 qui a duré 17 semaines, où l’on aperçoit Marc Laviolette, président de la CSN de 1999 à 2001.
Manifestation pendant le lock-out de 1988 qui a duré 17 semaines, où l’on aperçoit Marc Laviolette, président de la CSN de 1999 à 2001.

D’abord, la nature des opérations de l’entreprise rend ses activités dépendantes des divers contextes politiques. C’est ainsi que le SNPCV–CSN a dû interpeller régulièrement les gouvernements allant même jusqu’à intervenir dans les médias, à occuper des bureaux ou à organiser des manifestations pour obtenir gain de cause.

La lutte pour le maintien de l’emploi a également caractérisé l’action syndicale du SNPCV–CSN. Faisant face à des ralentissements de production, et même à des faillites, le syndicat a multiplié ses interventions allant jusqu’à fonder une coopérative en 1993 grâce à laquelle les salarié-es ont pu se donner un certain contrôle sur l’entreprise et, ainsi, protéger un tant soit peu leurs emplois.

La bataille de la santé-sécurité

C’est sur le plan de la santé-sécurité du travail que l’histoire du SNPCV–CSN prend tout son sens. Malheureusement, au fil de ces cinquante années, de nombreuses tragédies ont marqué les activités de l’usine : trois incendies, sept explosions et déflagrations, dont certaines mortelles, une intoxication mortelle, sans compter les quelque 300 accidents de travail annuels moins « spectaculaires » qui surviennent au quotidien. Très tôt, le syndicat décide de faire de la santé-sécurité un enjeu de lutte qui, aujourd’hui, demeure un important cheval de bataille pour lui.

Grâce à d’importantes luttes, dont une grève de sept mois en 1976, le syndicat a réussi à s’imposer comme un interlocuteur incontournable dans les questions de santé et de sécurité du travail. En 1983, la commission Beaudry, mise en place par le gouvernement du Québec, a repris plus de 80 % des revendications du syndicat. Grâce à ces interventions, parfois paritaires, le syndicat a réussi à établir un climat de travail plus sain et plus sécuritaire, notamment en faisant inscrire dans la convention collective le droit de refus.

Réunion du conseil syndical élargi lors de la négociation de 2015.
Réunion du conseil syndical élargi lors de la négociation de 2015.

Le syndicat s’est avéré, au fil des ans, une pépinière d’idées marquantes pour l’action syndicale de plusieurs autres syndicats. Les travailleurs et les travailleuses qui ont fait l’histoire du SNPCV–CSN et de l’usine peuvent être fiers, car « les compagnies qui dirigent l’usine passent, mais le SNPCV–CSN, lui, demeure », conclut Alain Lefebvre.

Une grève, une grande victoire

Le 16 septembre dernier, les salarié-es de la scierie de Rivière-aux-Rats en Haute-Mauricie déclenchaient une grève générale illimitée après avoir refusé à 92 % les offres de leur employeur, Produits forestiers Mauricie, dont l’actionnaire principal est Produits forestiers Résolu. Rappelons que les travailleuses et travailleurs avaient consenti, en 2010, à des baisses salariales de plus de 10 %.

Le soutien des compagnies de transport et de la population ainsi que le moral à toute épreuve des grévistes, ont fortement contribué au développement d’un rapport de force exceptionnel. C’est fort de cet appui et de cette solidarité que le syndicat est retourné à la table de négociation le mardi 5 octobre 2016 pour en venir à une entente de principe généreuse, qui a été adoptée le 6 octobre à 92 %.

Alors que Résolu leur offrait 21 % d’augmentation et de rattrapage échelonné sur sept ans, la nouvelle convention, d’une durée de quatre ans, prévoit un rattrapage salarial concentré dans les trois premières années. Au terme de la convention, le rattrapage et les gains salariaux s’élèveront à quelque 20 %. À cela s’ajoute un boni de production dont le minimum a été fixé à 1 $ l’heure. Les salarié-es peuvent compter sur d’autres avancées telles que l’abolition de clauses permettant le favoritisme, l’amélioration des clauses sur le mouvement de main-d’œuvre et de la clause de sous-traitance, la bonification du régime d’assurance collective et de l’indemnité de licenciement et, finalement, l’obtention du plein contrôle de leur régime de retraite.

La FIM à la défense des intérêts de la main-d’œuvre de l’industrie forestière

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) participe aujourd’hui au Forum Innovation Bois, organisé par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, afin d’y défendre les intérêts des travailleurs et des travailleuses de la forêt.

Bien que la FIM–CSN accueille favorablement la tenue d’un tel forum, elle déplore que les représentants des travailleurs et des travailleuses n’aient pas été invités à prendre part aux travaux préparatoires en amont. « Il est important de réfléchir au développement de l’industrie forestière au Québec et c’est pour cela que nous y participons avec enthousiasme. Toutefois, il ne faut pas oublier que cette industrie compte des dizaines de milliers de salarié-es qui devraient aussi avoir leur mot à dire », indique Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

La FIM–CSN voit également dans ce forum une excellente occasion de faire la promotion de ses 27 recommandations pour le développement de l’industrie forestière, issues d’une importante consultation tenue en juin dernier auprès de ses membres : « Nous allons profiter de cette occasion pour faire connaître les résultats de notre réflexion. Nous prenons à cœur l’industrie forestière et nous avons longuement travaillé pour dégager des pistes de solution qui, à nos yeux, permettront son développement », ajoute Alain Lampron.

Finalement, la FIM–CSN rappelle que le forum se tient alors que l’industrie du bois d’œuvre est de nouveau menacée par une crise commerciale avec les Américains. La FIM–CSN estime que tous les acteurs de l’industrie sont et seront interpellés afin de limiter les effets d’une nouvelle crise du bois d’œuvre, surtout sur les travailleuses et travailleurs.

Les employés de Tembec de Senneterre renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs, de la compagnie Tembec industries inc., usine de Senneterre, se sont prononcés à quatre-vingt-onze pour cent (91 %) en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de 4 ans, le contrat de travail de ces 110 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, prévoit des augmentations de salaire satisfaisantes de 2 % par année qui totalisent 8 %. De plus, la contribution de l’employeur au régime d’épargne retraite passe de 3 % à 5 %.

Les employé-es enregistrent également un gain au chapitre de la réduction de la durée de la progression de l’échelle salariale.

Appelé à commenter, le président du syndicat, Alain Caron, a déclaré : « Nous sommes très fiers d’avoir amélioré l’aspect monétaire de notre nouveau contrat de travail dans le contexte économique et la situation de vente de l’entreprise. Les gens ont bien adhéré à cette nouvelle convention collective comme le démontre l’acceptation à 91 %. Je remercie personnellement le comité de négociation qui a fait un travail remarquable. Nous saluons également la grande participation des membres dans nos assemblées générales.»

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

La FIM engagée dans une large coalition

Moment rare au Québec, une large coalition syndicale, patronale, municipale, gouvernementale et économique s’est formée afin de soutenir l’industrie forestière québécoise qui emploie plus de 62 000 personnes, à l’aube d’une crise potentielle du bois d’œuvre avec les Etats-Unis. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIMCSN) a décidé d’y participer afin d’y défendre les intérêts des milliers de ses membres qui seront affectés éventuellement par ce différend commercial.

Reçus à l’Assemblée nationale par les ministres Dominique Anglade et Luc Blanchette, plusieurs partenaires de cette coalition, dont le président de la FIMCSN, Alain Lampron, ont pris acte des actions que compte poser le Gouvernement du Québec afin de résoudre la crise actuelle. C’est dans cet optique qu’un négociateur représentant le Québec, Raymond Chrétien, a été nommé. La FIMCSN salue cette nomination qui devrait permettre de faire valoir les éléments distincts du régime forestier québécois.

À gauche sur la photo, Alain Lampron, président de la FIM-CSN, lors de l'annonce de la nomination de Raymond Chrétien, le mardi 18 octobre, à l'Assemblée nationale. | Photo : Clément Allard
À gauche sur la photo, Alain Lampron, président de la FIM-CSN, lors de l’annonce de la nomination de Raymond Chrétien, le mardi 18 octobre, à l’Assemblée nationale. | Photo : Clément Allard

« Depuis 2013, notre nouveau système forestier au Québec prévoit, entre autres, que 25 % du bois soit mis aux enchères. Ultimement, l’ensemble des prix est influencé par cette mise aux enchères. Il s’agit donc d’un prix de libre marché, semblable à celui des états américains. Parler de concurrence déloyale à l’égard du bois du Québec est totalement faux, et nous voulons le faire savoir à tous, il faut qu’Ottawa agisse avec force et conviction »,  affirme Alain Lampron.

Rappelons que la FIMCSN est engagée depuis longtemps dans la promotion et le développement de l’industrie forestière au Québec. Assumant une position de leadership dans ce secteur, la FIMCSN est de tous les fronts pour défendre et soutenir les intérêts des travailleurs et des travailleuses de cette industrie. Dans les dernières semaines, elle a multiplié ses interventions afin de faire connaître ses 27 recommandations issues d’une vaste réflexion qui s’est terminée en juin dernier. 

Des gains majeurs pour les syndiqué-es de la scierie de Rivière-aux-Rats !

Réunis en assemblée générale à La Tuque, les syndiqué-es CSN de la scierie de Rivière-aux-Rats ont accepté dans une proportion de 92 % l’entente de principe conclue mardi entre le comité de négociation et l’employeur. Les travailleurs mettent ainsi un terme à leur grève, déclenchée le 16 septembre, et qui a duré près de trois semaines.

La nouvelle convention collective sera d’une durée de quatre ans avec une possibilité de prolongement de 36 mois si des investissements majeurs de la part de Produits forestiers Résolu sont réalisés dans la scierie. Des hausses salariales de l’ordre de 20 % sur quatre ans (26-27 % sur sept ans, en cas de prolongation) sont consenties par l’employeur. Rappelons que les dernières offres patronales rejetées par les salarié-es prévoyaient des hausses de 13 % sur sept ans ainsi qu’un rattrapage de 8 %. « Non seulement nous allons chercher des hausses beaucoup plus intéressantes, mais nous avons fait comprendre à l’employeur que le rattrapage devait se faire plus rapidement. Avec l’entente de principe proposée, au bout de trois ans, nous aurons récupéré l’ensemble des sacrifices que nous avons dû faire dans le passé », se réjouit Herman Martel, président du syndicat de la scierie de Rivière-aux-Rats.

En plus des enjeux salariaux, les membres font des gains notables sur plusieurs autres aspects : abolition de clauses permettant le favoritisme; amélioration des clauses sur le mouvement de main-d’œuvre; amélioration de la clause de sous-traitance; amélioration du régime d’assurance collective; bonification de l’indemnité de licenciement et du système de boni de production. Les membres obtiennent également le plein contrôle sur leur régime de retraite.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN se réjouit du dénouement rapide et positif de ce conflit de travail. Pour Paul Lavergne, président du conseil central : « Il est clair que les travailleurs ont développé un important rapport de force qui aura permis d’obtenir ces gains substantiels à la table de négociation. Le soutien populaire en faveur des grévistes, la présence et la solidarité des différentes composantes et services de la CSN et, surtout, la détermination inébranlable des travailleurs, des travailleuses, de leurs conjointes et conjoints, sans oublier l’ensemble de leurs familles, auront été déterminants. »

En acceptant cette convention collective, les membres posent un geste concret pour assurer les conditions optimales à un investissement majeur de la part de l’employeur. Selon Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) : « C’est maintenant au tour du gouvernement et de PFR de s’entendre et de rendre possible le projet d’investissement de 17 millions de dollars annoncé en septembre dernier. Le syndicat et la FIM–CSN sont prêts à mettre l’épaule à la roue, mais il faut vite passer de la parole aux actes concrets. »

« Nous avons mené une lutte exemplaire et nous en recueillons des gains importants. Nous avons travaillé fort tous ensemble solidairement, avec le soutien de l’ensemble de la CSN pour obtenir un des meilleurs règlements de l’industrie. Nous pouvons en être fiers et retourner au boulot la tête haute », conclut Herman Martel.

Entente de principe à la scierie de Rivière-aux-rats

Les parties patronale et syndicale ont conclu une entente de principe le 4 octobre 2016, au terme d’une importante journée de négociation. L’entente sera présentée aux membres lors d’une assemblée générale le jeudi 6 octobre. Les détails seront par la suite présentés aux médias. Le syndicat n’accordera aucune entrevue avant l’assemblée générale.

Les travailleurs de Demix acceptent l’entente de principe et renoncent à la grève

Réunis en assemblée générale dimanche soir, les travailleurs de Demix à Longueuil et Lasalle ont accepté dans une proportion de 77 % l’entente de principe intervenue entre l’employeur et le comité de négociation syndical dans la nuit de vendredi à samedi. Cette décision de l’assemblée générale met fin à la menace de grève qui pesait sur les deux installations et qui devait débuter le 3 octobre.

La nouvelle convention collective d’une durée de 3 ans prévoit des augmentations salariales annuelles de 2,5 %. En plus des augmentations salariales, les salariés obtiennent le régime d’assurance collective en vigueur pour les cadres. « Avec cette entente, non seulement nous obtenons des hausses salariales plus importantes que dans le reste de l’industrie, mais surtout nous aurons enfin un régime d’assurance collective digne de ce nom. C’était un enjeu important pour les membres », affirme Simon Bilodeau, président du syndicat des travailleurs et travailleuses de Demix (Longueuil et Lasalle)-CSN.

Par la ratification de cette entente, les travailleurs obtiennent également une majoration de leur REER, des primes, des frais de repas et diverses autres améliorations de leurs conditions de travail, notamment une bonification de l’indemnité de jour férié et de vacances. « Les travailleurs ont montré leur détermination et l’employeur a compris qu’il devait mettre de la bonne volonté. Par cette entente, le syndicat fait des gains importants ce qui démontre une fois de plus les avantages d’être syndiqués », lance Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

La décision de l’assemblée générale suspend le débrayage qui devait entrer en vigueur le lundi 3 octobre. Les deux parties ont multiplié les efforts afin d’éviter un conflit qui aurait pu retarder de façon importante le bon fonctionnement de plusieurs chantiers majeurs à Montréal.

Les grévistes CSN visitent le Lac Saint-Jean pour dénoncer certaines compagnies de transports

Les grévistes de Rivière-aux-Rats ont visité certaines compagnies de transport de bois d’œuvre ou de copeaux qui continuent leurs activités auprès de la scierie, sans se soucier de la présence d’une ligne de piquetage. Une centaine de grévistes se sont dirigés vers la région du Lac Saint-Jean afin de cibler deux compagnies, Transport Doucet & Fils et Transport Chabar inc.

Aux yeux du syndicat, en maintenant les activités normales, ces compagnies nuisent aux grévistes et contribuent à prolonger le conflit. Les syndiqué-es ont choisi de ne pas bloquer l’accès à la scierie, préférant s’appuyer sur la solidarité. « Jusqu’à maintenant, la vaste majorité des compagnies ou des camionneurs indépendants ont ralenti la cadence ou parfois suspendu leur activité, mais certaines compagnies obligent leurs salarié-es à passer notre ligne de piquetage coûte que coûte et c’est ce que nous sommes venus dénoncer », explique Herman Martel, président du syndicat de la scierie de Rivière-aux-Rats, affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Le syndicat promet d’autres gestes d’éclat dans les prochaines semaines. « Nous allons tout faire pour nous faire voir et nous faire entendre, nous sommes bien présents sur la 155 et nous le serons partout où il le faudra », a conclu Herman Martel.

À propos
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

STT de la scierie Abitibi Consolidated division La Tuque (FIM–CSN)

Le 16 septembre 2016, réunis en assemblée générale, les salarié-es de la scierie de Rivière-aux-Rats ont rejeté les dernières offres patronales dans une proportion de 90 % et ont déclenché la grève générale illimitée. Sans contrat de travail depuis plus de 14 mois, les syndiqué-es en sont réduits à cette ultime option devant l’intransigeance et le mépris de l’employeur, Produits forestiers Mauricie, une entreprise détenue très majoritairement par Produits forestiers Résolu (PFR), à leur endroit.

« Nous avons fait beaucoup pour aider l’entreprise et assurer la paix industrielle, Résolu doit maintenant faire son bout de chemin. Depuis 2010, nos salaires ont baissé, et dans la dernière année nous avons été réduits au chômage. Assez, c’est assez. Ce n’est pas toujours à nous les salarié-es de nous priver pour assurer des profits aux dirigeants et aux actionnaires », dénonce Herman Martel, président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi Consolidated division La Tuque (CSN).

Les syndiqué-es CSN de la scierie de Rivière-aux-Rats plus unis et solidaires que jamais

Alors qu’ils en sont à leur quatrième journée de grève, les salarié-es de la scierie de Rivière-aux-Rats sont toujours aussi déterminés à obtenir une bonne convention collective et de bonnes conditions salariales. Rappelons que la grève générale a été votée vendredi soir à 90 % au terme d’une assemblée générale où les travailleurs ont démontré leur grande solidarité.

Rapidement après l’assemblée générale, les syndiqué-es CSN ont procédé au déploiement de leur organisation de grève. « Dès vendredi soir, une ligne de piquetage s’est mise en place devant la scierie. Très tôt, nous nous sommes organisés et nous assurons une présence 24 heures sur 24. Le moral est bon et la solidarité entre les grévistes est bonne. C’est une première pour nous, nous en sommes à notre premier conflit en plus de 21 ans, ce conflit, nous allons le vivre debout et jusqu’au bout », affirme Herman Martel, président du syndicat de la scierie de Rivière-aux-Rats affilié à la CSN.

Alors qu’il a participé au déploiement de la ligne de piquetage, Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ–CSN), a pu constater la solidarité des gens de la région et des autres travailleurs. « Dès vendredi soir, des autos et des camions passaient sur la 155 et faisaient aller leur klaxon en signe de solidarité pour les grévistes. Les gens de la région sont au courant des sacrifices que les salarié-es de Rivière-aux-Rats ont fait dans le passé et soutiennent leur démarche actuelle. » D’ailleurs, le CCCQ–CSN lance un appel à la solidarité : «  Dans les prochains jours et les prochaines semaines, on voudra nous diviser, on voudra monter les travailleuses et travailleurs les uns contre les autres. Nous ne sommes pas dupes, ce sont des manœuvres antisyndicales classiques auxquelles nous devrons résister », lance Paul Lavergne.

De son côté, la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN demande à l’employeur de reprendre les négociations afin de dénouer l’impasse actuelle. « Il faut que PFR fasse preuve de bonne volonté, les salarié-es de Rivière-aux-rats ont fait leur part dans le passé et ils sont bien en-dessous de la moyenne salariale des autres scieries de Résolu. Personne ne veut d’un long conflit qui s’enlise, de la bonne volonté et tout le monde sera gagnant », conclut Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les salarié-es déclenchent la grève générale illimitée !

Réunis en assemblée générale, les salarié-es de la scierie de Rivière-aux-rats ont rejeté les dernières offres patronales dans une proportion de 90 % et ont déclenché la grève générale illimitée. Sans contrat de travail depuis plus de 14 mois, les syndiqué-es en sont réduits à cette ultime option devant l’intransigeance et le mépris de l’employeur, Produits forestiers Mauricie, une entreprise détenue très majoritairement par Produits forestiers Résolu (PFR), à leur endroit.

Photo : Jonathan Aspireault-Massé
Photo : Jonathan Aspireault-Massé

Rappelons que les salarié-es de la scierie de Rivière-aux-rats ont multiplié, au cours des dernières années, les gestes de collaboration et d’ouverture face à leur employeur, dont une baisse de 10 % de leur revenu en 2010. Le syndicat déplore que le sacrifice des salarié-es ne soit jamais pris en compte. « Nous avons fait beaucoup pour aider l’entreprise et assurer la paix industrielle, Résolu doit maintenant faire son bout de chemin. Depuis 2010, nos salaires ont baissé, et dans la dernière année nous avons été réduits au chômage. Assez, c’est assez. Ce n’est pas toujours à nous les salarié-es de nous priver pour assurer des profits aux dirigeants et aux actionnaires », dénonce Herman Martel, président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi Consolidated division La Tuque (CSN).

L’employeur propose une convention collective d’une durée de sept ans avec une augmentation salariale globale de 13 % (soit en moyenne 1,9 % par année), et un rattrapage de l’ordre de 8 %. Pour sa part, le syndicat exige des augmentations de 3 % par année, et un rattrapage salarial de 10 %, pour combler les diminutions de salaires des dernières années. « Le fossé est trop important entre nos demandes et les offres de Résolu, nous ne demandons pas la lune, nous exigeons le respect et ça commence par un salaire déçent », indique Hermann Martel.

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Alain Lampron, abonde dans le même sens : « les salarié-es de Rivière-aux-rats ont fait plus que leur part, ils demandent pas la charité, mais seulement l’équité entre avec les autres salarié-es des autres scieries de Résolu. La direction doit en prendre acte et agir en conséquence. » Pour Alain Lampron, « Résolu est une grande entreprise présente partout au Québec et très prospère. Il ne faut pas oublier que cette prospérité, elle la doit en partie à l’exploitation de ressources naturelles à des conditions avantageuses, mais aussi à ses salarié-es. Il est grand temps qu’elle reconnaisse leur rôle et qu’elle agisse en conséquence. »

Photo : Jonathan Aspireault-Massé
Photo : Jonathan Aspireault-Massé

La scierie de Rivière-aux-rats joue un rôle important dans la région, les emplois qu’elle génère occupent une grande place dans l’économie de la Haute-Mauricie. « Résolu va voir qu’ici, dans la région, nous sommes solidaires et que nous ferons bloc derrière les travailleurs et les travailleuses qui débraieront. D’ailleurs, le conseil central du Cœur du Québec–CSN apportera tout son soutien aux grévistes. Que Résolu se le tienne pour dit, ce ne sont pas seulement les 125 salarié-es qui lui feront face, mais l’ensemble de la région et l’ensemble de la CSN », affirme Paul Lavergne, président du CCCQ–CSN.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

L’entente de principe adoptée à 91 %

Réunis en assemblée générale en début de soirée au Centre Bombardier, les membres du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière (SEBLP–CSN) ont entériné l’entente de principe intervenue cette semaine avec l’employeur. À la suite de la recommandation du comité de négociation et du conseil syndical, les 163 salarié-es présents se sont prononcés à 91 % en faveur de son adoption, par voie de scrutin secret.

« D’une durée de trois ans, la nouvelle convention collective prévoit des augmentations salariales de 2 % par année et l’introduction d’une carte de paiement direct pour les médicaments, de préciser Mario Guignard, président du SEBLP (FIM–CSN). Dans le contexte actuel, l’offre de l’employeur de maintenir le statu quo de notre contrat de travail qui venait à échéance le 30 septembre 2016 et de reconduire toutes les annexes et les lettres d’ententes constituait la meilleure option. C’est la conclusion à laquelle nous sommes arrivés après plusieurs débats dans nos instances. Lors de notre dernière négociation, nous avons conservé plusieurs acquis mais une grève fut nécessaire pour y arriver. Notre convention est mature et viable et l’offre de l’employeur maintient le statut des ouvriers de production et reconduit toutes les clauses de retraite et de congé sans solde. »

Photo : Louise Leblanc
Photo : Louise Leblanc

« Lorsque nous arrivons à conclure une entente de principe qui maintient les gains historiquement obtenus et qui conserve les acquis liés au régime de retraite alors que ceux-ci sont attaqués de toutes parts par les employeurs, nous sommes en mesure de dire que la négociation s’est bien déroulée. Sans avoir recours à des moyens de pression lourds, la paix industrielle est maintenue pour les trois prochaines années », de souligner Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

« Lors du dernier conflit, nous avons soutenu le syndicat dans sa lutte pour protéger et consolider de bons emplois qui rayonnent sur plusieurs autres entreprises dans notre région. Il s’agit donc d’une bonne nouvelle puisque nous savons que Bombardier se prépare à rappeler des travailleuses et des travailleurs pour des contrats qui ont été confirmés récemment. Et nous souhaitons évidemment que ce rappel soit durable », de conclure Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

Le vent souffle pour LM Wind Power à Gaspé

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) sont satisfaits de l’annonce d’un nouveau contrat à long terme pour l’usine LM Wind Power de Gaspé qui, en plus de consolider les 200 emplois actuels, permettra la création de 85 nouveaux emplois.

Des efforts qui portent leurs fruits en Gaspésie

Le CCGIM–CSN tient à souligner l’excellent travail du Syndicat des travailleuses et des travaillers de LM Wind Power : « C’est par un travail soutenu et de collaboration que le syndicat a réussi à mobiliser ses membres pour ainsi en arriver à une entente avec l’employeur. Nous voyons les résultats des efforts déployés aujourd’hui », lance Jacques Mimeault, président du conseil central. « Nous observons que malgré l’adversité, les membres CSN ont su demeurer solidaires à l’ouverture du dialogue et de la négociation avec l’employeur. Par ces faits, nous constatons l’importance du rôle qu’a joué le syndicat dans le dossier ainsi que sa détermination à sauver les emplois. C’est par ce genre d’attitude que notre organisation syndicale révèle toute son importance », poursuit-il.

Pour le conseil central, il est évident que ce nouveau contrat est le fruit d’une mobilisation de tous les acteurs de la région. « Nous sommes conscients que ce résultat implique également l’intervention de différentes actrices et acteurs du milieu politique de la région et nous tenons à les remercier pour leur travail. Cette usine offrira près de 300 emplois, et cela dans un esprit d’excellence. Cela s’avère un pôle important pour le développement économique régional et consolide la ville de Gaspé à l’ouverture du marché international », renchérit Jacques Mimeault.

Une démonstration de la nécessité d’une politique industrielle globale

Pour la FIM–CSN, cette nouvelle démontre l’importance pour le Québec de se doter d’une politique industrielle globale et vigoureuse, incluant une politique énergétique. « Le développement durable de notre secteur industriel permettrait, à terme, de créer des milliers d’emplois, et ce, dans toutes les régions du Québec. Ce contrat montre que nous gagnerions à être plus proactif dans ce domaine, il faut que le gouvernement mette en place des politiques structurantes pour aider et soutenir le développement de l’industrie manufacturière », affirme Mathieu Lafleur, vice-président de la FIM–CSN.

Un secteur industriel fort et bien développé permettrait, selon l’organisation syndicale, d’accroître les exportations. « Le contrat actuel de LM Wind Power est destiné aux États-Unis, si nos gouvernements soutenaient de façon concrète le secteur industriel nous pourrions voir nos exportations manufacturières augmenter, et cela serait profitable à l’ensemble du Québec », poursuit Mathieu Lafleur.

La FIM–CSN entend donc continuer à mettre de la pression pour que le gouvernement se dote d’une politique industrielle globale sérieuse qui permettrait de soutenir avec force le développement de l’industrie manufacturière au Québec.

L’expertise des chantiers navals du Québec sur la voie de la reconnaissance ?

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) accueille favorablement la décision d’Ottawa de confier le contrat de radoub du brise-glace Pierre Radisson à un chantier naval du Québec. Rappelons qu’il s’agit d’un contrat de plus de 8 millions de dollars visant à réparer la coque du brise-glace de la Garde Côtière du Canada.

Un pas dans la bonne direction pour Ottawa
Pour la FIM–CSN, l’octroi du contrat au chantier naval Verreault navigation est la preuve que le Québec est bel et bien de retour dans la course. « Nous étions habitués à ce que les conservateurs ignorent les intérêts du Québec, ce qui a eu des conséquences bien réelles, notamment pour les chantiers navals du Québec et principalement pour celui de la Davie à Lévis. Serait-on face à un changement de cap à Ottawa ? Cela nous rassure pour l’avenir bien qu’il faudra en faire davantage pour rattraper le retard accumulé », affirme Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

Un contrat important pour les emplois et pour la région
C’est évidemment avec enthousiasme que les travailleurs et les travailleuses de Verreault navigation se réjouissent de cette annonce. « On ne se cachera pas que cela est une très bonne nouvelle pour nous, nos emplois et nos familles. Une annonce comme celle là, c’est une façon de reconnaître notre expertise au Québec et ça fait changement de l’ambiance qui régnait il n’y a pas si longtemps », lance Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas Saint-Laurent (CCBSL–CSN), qui voit également d’un bon œil les retombées de cette décision sur la région. « Ce sont plus de 100 emplois qui seront ainsi consolidés, c’est toujours un élément dynamisant pour une région comme la nôtre », avance-t-elle.

Déception du côté du chantier de la Davie
Les salarié-es du chantier de la Davie, à Lévis, accueillent avec déception cette nouvelle. Pour Ann Gingras, présidente du conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, « cette annonce laisse un goût amer. Nous aurions souhaité que les salarié-es de la Davie puissent avoir un peu de reconnaissance particulièrement après les années fastes du régime conservateur qui les ont privés d’un partage équitable des contrats fédéraux. Malgré cela, nous n’allons pas jeter la serviette et nous allons retrousser les manches pour que la Davie obtienne les prochains contrats afin d’assurer ces emplois si importants pour notre région. Il est grand temps que notre propre gouvernement puisse reconnaître le chantier naval de Lévis en tant que meilleur chantier en Amérique du Nord tout comme Lloyd’s list l’a fait. D’autant plus que ce chantier, situé au Québec, est le plus grand au Canada. »

Les syndiqués de l’usine de papier de Crabtree saluent un investissement important

Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers de Crabtree (SNTTPP–CSN) s’est réjoui de l’annonce, aujourd’hui, que Produits Kruger investira 55 millions de dollars dans son usine de Crabtree pour l’installation d’une nouvelle machine à papier.

Selon le président du syndicat, Éric Sourdif, l’investissement consolidera les emplois des 520 membres du syndicat.

« Actuellement, nous travaillons avec de la vieille machinerie dans une industrie de très haute concurrence, a commenté monsieur Sourdif. Nous avions besoin d’un investissement important afin de solidifier notre part du marché et les emplois de l’usine de Crabtree. Nous sommes très contents. »

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Alain Lampron (en lunettes), président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), et, à sa droite, Éric Sourdif, président du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers de Crabtree (SNTTPP–CSN). Photos par Michel Giroux.

Les syndiqué-es CSN de l’usine de Crabtree ont entériné, ce printemps, une extension de cinq ans à leur convention collective, qui prendra donc fin en 2023. « L’employeur nous a demandé une entente à plus long terme afin de faciliter cet investissement. Avec cette extension, la paix syndicale est garantie pour un bon bout de temps », explique Éric Sourdif.

La nouvelle machine à papier de Crabtree sera mise en service vers la fin 2017. Rappelons qu’en 2011, la Caisse de dépôt et placement du Québec était prête à aider la compagnie Kruger à investir dans une usine de papier à Memphis, Tennessee aux dépens de l’usine de Crabtree, dans Lanaudière. L’annonce d’aujourd’hui garantira que la production des produits papier restera au Québec.

« Cette entente est une pièce importante de l’économie régionale, a commenté la présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN, Francine Ranger. Nous appuyons les travailleuses et les travailleurs de Crabtree, et ces manifestations de solidarité ont contribué à cette heureuse conclusion. »

Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), a également félicité les travailleuses et travailleurs de Crabtree.

« Nous venons d’assurer la pérennité d’une importante installation industrielle au Québec dans un contexte où les emplois industriels sont en déclin, a commenté monsieur Lampron. C’est un bel exemple de coopération entre un employeur et ses travailleuses et travailleurs syndiqués. »

À propos de la FIMCSN

Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers de Crabtree-CSN est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), laquelle rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

 

Les travailleurs du chantier naval Davie rejettent l’offre patronale

Les travailleuses et travailleurs du chantier Davie ont rejeté la proposition patronale, qu’ils ont jugée indécente, à 91 %.

« Les travailleurs ont choisi de rejeter massivement la proposition de l’employeur. Ils se sentent insultés par cette offre qui nie les qualifications de cette main-d’œuvre spécialisée ainsi que les conditions particulières dans lesquelles les employé-es travaillent », a souligné d’entrée de jeu le président du syndicat, Raphaël Jobin.

L’employeur offre une reconduction de la convention pour une période de 18 mois, une augmentation de salaire de 1 % au 1er juillet 2016 et de 1 % au 1er janvier 2017 ainsi qu’un bonus de signature de 0,5 % sur les 12 derniers mois de juillet 2015 à juillet 2016.

« L’employeur demandait un chèque en blanc aux travailleurs, sans aucune garantie d’obtenir des contrats, affirme la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches-CSN, Ann Gingras. Elle souligne aussi que pour pouvoir bien accomplir des contrats, il faut des conditions de travail décentes afin d’attirer et de maintenir une main-d’œuvre qualifiée.

Le syndicat rappelle avoir tout fait avant même l’échéance de la convention collective pour obtenir une entente afin d’avoir les coudées franches pour pouvoir soumissionner sur les contrats. « Dire oui à cette offre, ce serait nuire à la rétention du personnel et au maintien de l’expertise qualifiée du chantier. Ce serait contribuer à faire sombrer l’entreprise pour laquelle les employés de la Davie sont fiers de travailler », a ajouté Ann Gingras.

« L’entreprise a déjà été une référence en matière de conditions de travail de ses employé-es, mais a été dépassée largement par les autres chantiers concurrents ainsi que par les entreprises de la région pour des emplois comparables. Elle ne peut vouloir offrir un salaire aussi dérisoire et espérer être un joueur de premier plan lors des appels d’offres », poursuit Raphaël Jobin.

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Alain Lampron, rappelle que les travailleurs du chantier sont parmi les meilleurs en Amérique du Nord et qu’ils ont mérité l’édition 2015 du prix Lloyd. « Leurs compétences sont reconnues partout. Ils réclament à présent la reconnaissance concrète de leur travail et la Fédération sera à leur côté pour les appuyer dans cette voie ».