Les employés de Tembec de Senneterre renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs, de la compagnie Tembec industries inc., usine de Senneterre, se sont prononcés à quatre-vingt-onze pour cent (91 %) en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de 4 ans, le contrat de travail de ces 110 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, prévoit des augmentations de salaire satisfaisantes de 2 % par année qui totalisent 8 %. De plus, la contribution de l’employeur au régime d’épargne retraite passe de 3 % à 5 %.

Les employé-es enregistrent également un gain au chapitre de la réduction de la durée de la progression de l’échelle salariale.

Appelé à commenter, le président du syndicat, Alain Caron, a déclaré : « Nous sommes très fiers d’avoir amélioré l’aspect monétaire de notre nouveau contrat de travail dans le contexte économique et la situation de vente de l’entreprise. Les gens ont bien adhéré à cette nouvelle convention collective comme le démontre l’acceptation à 91 %. Je remercie personnellement le comité de négociation qui a fait un travail remarquable. Nous saluons également la grande participation des membres dans nos assemblées générales.»

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

Jacques Létourneau en entrevue à « L’heure de pointe »

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Jacques Létourneau était de passage au Saguenay-Lac-Saint-Jean dans le cadre de la tournée régionale de la Semaine nationale de la santé et de la sécurité au travail. Le voici en ondes avec Jean-Claude Girard de Radio-Canada pour parler du projet controversé Optilab du ministre Barrette, du bois d’oeuvre, du salaire minimum, et de l’austérité, pour ne nommer que quelques sujets.

La CSN en tournée dans la région (17h17)

La CSN, une force en santé et sécurité du travail !

Du 16 au 22 octobre, se tiendra la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (SST). Cette année, la CSN souhaite rappeler à toutes les travailleuses et travailleurs, aux quelque 2000 syndicats de la confédération et à ses 325 000 membres des secteurs privé et public l’importance de cet enjeu, dans un contexte où les employeurs demandent d’en faire toujours plus avec moins.

«La prévention est le nerf de la guerre en matière de santé et de sécurité. C’est en amont qu’il faut agir pour sensibiliser les employeurs aux risques liés au travail. Il est inacceptable qu’encore aujourd’hui, le travail rende malade ou pis encore, qu’il tue», déplore, Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

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L’an dernier, 196 personnes ont perdu la vie en raison de leur emploi (ou ont péri en travaillant). «Voilà pourquoi au fil des décennies, la confédération et ses organisations affiliées ont mis en place une panoplie de services, pour continuer de faire reculer la maladie et… la mort», souligne Jean Lacharité. Hygiénistes du travail, ingénieurs, ergonomes et psychologues du travail sont des ressources spécialisées de la CSN qui travaillent pour plus de prévention. En défense des accidenté-es, la confédération dispose de ses propres avocats et conseillers. C’est l’équipe spécialisée la plus importante offerte par une organisation syndicale au Québec.

De plus, les treize conseils centraux ainsi que les huit fédérations de la CSN disposent de comités en santé et sécurité du travail et soutiennent les militantes et les militants dans leurs actions.

Visitez le site web semaineSST.org qui présente de nombreux outils pour faciliter les échanges dans les milieux de travail en matière de prévention en santé et sécurité.

Bonne Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail!

Rassemblement pour 15 $

Samedi prochain, le 15 octobre, une manifestation aura lieu à Montréal pour réclamer une hausse du salaire minimum à 15$ l’heure.

Quoi : Marche pour l’augmentation du salaire minimum à 15$ l’heure
Qui : Plusieurs groupes de défense des droits des non-syndiqué-es, de lutte à la pauvreté et organisations syndicales, dont la CSN et le CCMM-CSN
Quand : Samedi 15 octobre à 11 h, départ de la manifestation à 11 h 30
Où : Parc le Prévost, avenue Christophe-Colomb et rue Jean-Talon, entre les stations de métro Jean-Talon et Fabre.

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Birdie Gregor

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« C’est extrêmement frustrant de vivre sous le seuil de la pauvreté tout en devant quand même de l’argent en impôt. En tant qu’artiste et pigiste, on doit être méticuleux avec nos reçus et nos dépenses pour ne pas être pénalisé lorsqu’on produit nos déclarations de revenus. Mais les ultras riches, eux, peuvent cacher des millions de dollars dans des paradis et les gouvernements s’en contrefoutent ? Les revenus perdus dans les paradis fiscaux pourraient assurer des services publics de qualité, mais Philippe Couillard préfère démanteler l’État plutôt que s’attaquer à l’évasion fiscale. »

– Birdie Gregor, professionnelle du théâtre

Lucie Longchamps

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« Les mesures d’austérité dans les services de garde éducatifs se font sur le dos des femmes. Les mères qui viennent nous déposer leurs enfants se questionnent, ” Est-ce que je devrais retourner à la maison ? Est-ce que ça en vaut le coût ? “.

Il n’est pas question qu’en 2016 les femmes se laissent faire et retournent à ce qu’elles vivaient antérieurement. On s’accomplit comme femmes. C’est important que des femmes aient le choix de retourner au travail pour qu’elles puissent vivre leur vie de mère, mais aussi leur vie de femme. »

– Lucie Longchamps, représentante du secteur RSG (FSSS–CSN)

Marie-Claude Giroux

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« Le Comité social Centre-Sud n’a pas loin de 1000 membres. Nos membres, ce sont des gens qui viennent manger ici le matin, le midi, du monde qui ont besoin d’un certain réconfort. On héberge aussi beaucoup de groupes communautaires dans l’édifice, dont la plus importante banque alimentaire du Centre-Sud. Si le Comité social ferme ses portes, si la banque alimentaire ferme ses portes, ça laissera un gros vide, un gros trou. Où iront ces gens si le gouvernement nous met dehors ? »

– Marie-Claude Giroux, présidente du STT du Comité social Centre-Sud (FEESP–CSN)

Marco Silvestro

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« Avec les compressions que le gouvernement lui impose, la Commission scolaire de Montréal cherche d’autres sources de revenus et elle veut doubler les loyers des groupes communautaires qui utilisent ses locaux. Ça met leurs opérations sur la brèche. Quand t’ajoutes le fait que le financement des groupes communautaires est largement amputé malgré que leurs services sont de plus en plus nécessaires, on comprend que la survie du communautaire est en danger.

À l’origine, le communautaire, c’était des ouvrières qui s’organisaient pour avoir des installations collectives, gérées collectivement, pour répondre à leurs besoins. C’est le tissu social d’un quartier, d’une société. Si tu démantèles ce lien social et que tu axes plutôt sur l’individualisme, le libre marché, l’utilisateur-payeur, en disant « je baisse tes impôts, mais tu payes toi-même tes services de santé », tu détruis la société et la force qui découle du nombre. Si t’enlèves le communautaire de la communauté, l’individu se retrouve seul face au monde. Ça met en place la culture du chacun pour soi et ça défait les espaces de dialogue qui permettent de régler les conflits et de décider du vivre-ensemble. »

– Marco Silvestro, militant du mouvement communautaire

Delphine Sergerie

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« Tant en éducation qu’en santé et que dans l’ensemble des services publics, le gouvernement nous abandonne. On vit maintenant dans l’univers du chacun pour soi. On ne peut plus bénéficier des services dont on a besoin. À cause des compressions, ma fille qui vient de commencer l’école ne recevra peut-être pas l’aide d’un orthophoniste. Oui, on peut se tourner vers le privé, mais on s’entend que ça ajoute une charge financière assez importante. Alors, les parents commencent à se priver des services spécialisés.

Les services publics, c’est la richesse d’une société. Nous avons besoin de services qui sont facilement accessibles à l’ensemble de la population. Mais le gouvernement force les familles à se tourner vers le privé, et c’est un luxe que beaucoup de personnes ne peuvent pas se permettre. On assiste carrément au démantèlement de l’État et à l’idée même de collectivité. »

– Delphine Sergerie, infirmière auxiliaire

Mélanie Bradley

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« Notre vie tout court, avec l’austérité, est plus stressante. En tant que parents, on est stressés. Mon fils est atteint du syndrome d’Asperger, il a besoin d’un coup de pouce. Ce qui le sauve, c’est la robotique. Il veut être ingénieur. On est certains que c’est la robotique qui l’a fait passer au régulier. Mais cette année avec les compressions dans les commissions scolaires, on a eu peur de voir fermer le groupe. C’est affreux. L’école sans activités parascolaires, c’est juste de l’apprentissage, et on risque de perdre des jeunes. Ce qui fait qu’on garde nos jeunes à l’école, qu’ils ne ne décrochent pas, c’est le parascolaire. Ça rend l’école plus agréable.

De plus, on coupe aussi la grande partie des services offerts aux élèves autistes. Les compressions, ça nous a coupé l’herbe sous le pied. Les enfants, c’est l’avenir, et on leur enlève la chance de pouvoir s’épanouir. »

– Mélanie Bradley

Lucie Tremblay

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« Nous, les travailleuses de la Villa Saint-Alexis, un centre d’hébergement privé pour aîné-es au Saguenay, on est en grève depuis le 14 novembre. On ne demande que 1,50 $ de plus l’heure sur trois ans. Ça représente un coût global de moins de 10 000 $, mais on nous le refuse. Par contre, les sous pour l’expansion, il y en a. Il n’y a pas de logique.

L’austérité, on la vit dans le secteur privé aussi. Le privé suit toujours le lead du gouvernement. Quand l’État est cheap avec ses travailleurs, les employeurs du privé le sont aussi avec les leurs. Quel climat déplorable. »

– Lucie Tremblay

François Winter

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« Dans le communautaire, on constate qu’il y a de plus en plus de demandes pour nos services d’aide en santé mentale. Les réformes de structures amènent ça. Ça se voit partout : il y a de plus en plus de dossiers d’aide juridique refusés, de moins en moins de logements sociaux construits malgré les longues listes d’attente et une pénurie d’intervenants en santé mentale.

Les compressions dans les services publics, c’est s’attaquer aux espoirs des gens. Et les personnes vivant avec des troubles de santé mentale ont besoin d’espoir, pas qu’on coupe dans les programmes qui devraient leur venir en aide. »

– François Winter, Directeur général, L’A-Droit (Chaudières-Appalaches)