La dernière offre patronale rejetée à 90 %

C’est sans équivoque que les membres du syndicat des travailleurs et travailleuses de l‘Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe – CSN (STT-HS), en grève depuis le 28 octobre 2012, ont rejeté l’offre globale et finale de leur employeur. Au terme d’une assemblée générale qui a duré plus de quatre heures, ils ont dit non dans une proportion de 90 % à une offre qu’ils considèrent comme insuffisante, incomplète et irrespectueuse. Ce rejet massif est principalement dû au fait que les documents patronaux ne fournissent aucune réponse adéquate sur les principaux points en litige : aucune garantie sur la survie de la convention collective en cas de concession partielle de même qu’aucune protection contre la diminution d’heures de travail associée à l’application d’un plan vert.

Qui plus est, les membres du syndicat refusent de se faire complices du congédiement d’un des leurs, qui a comme seul défaut d’avoir été bousculé par un cadre pendant qu’il accompagnait un inspecteur du ministère du Travail chargé de vérifier la présence de briseurs de grève.

« En multipliant les menaces de fermeture, l’employeur fait fuir les clients et prolonge inutilement le conflit. Lui et la ville devraient comprendre que l’avenir du tourisme à Saint-Hyacinthe passe par un bon règlement de la convention collective et une remise en état des installations que l’employeur a laissé aller depuis trop longtemps », a martelé le président du syndicat, Robin Saint-Pierre.

Les grévistes considèrent que l’annonce de fermeture constitue un lock-out et sont prêts à poursuivre la lutte le temps qu’il faudra. Rappelons que c’est en octobre 2012 que le syndicat a obtenu à 85 % un vote de grève générale illimitée.

L’employeur doit mettre fin au lock-out des 320 salariés

La direction de Kronos Canada inc. doit lever le lock-out imposé à ses 320 travailleurs et travailleuses le 13 juin dernier. Elle doit surtout revenir à la table de négociation pour convenir d’un contrat de travail qui soit respectueux et reconnaissant des efforts consacrés à la prospérité de cette entreprise. C’est l’appel que lancent aujourd’hui la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM) et le Conseil central de la Montérégie (CCM) affiliés à la CSN.

Rappelons qu’après seulement huit rencontres de négociation et six séances de conciliation devant le ministère du Travail, l’employeur a procédé à un lock-out illégal, le 13 juin, et au renvoi de salarié-es alors présents dans l’usine sans aucun préavis et à l’encontre des lois du travail deux jours avant la fin de la convention collective. Puis, l’employeur s’est retiré de la table de négociation le jour même de l’échéance de la convention, le 15 juin en après-midi, avant d’imposer un lock-out indéterminé dès le lendemain. À noter que cette entreprise n’a jamais connu de conflits de travail majeurs. « C’est assez choquant de voir comment une entreprise devenue prospère grâce au labeur de ses travailleurs et travailleuses peut, du jour au lendemain, jeter à la rue 320 personnes sans aucune autre considération, lance Alain Lampron, président de la FIM. La direction de Kronos doit mettre un terme au lock-out et reprendre rapidement les pourparlers avec ses employé-es. C’est une question de respect envers eux et envers lui-même. »

Pour Annette Herbeuval, présidente du CCM-CSN, « le recours à une fermeture illégale tout juste avant la fin de la convention collective, puis d’un lock-out le 16 juin, pénalise non seulement les travailleuses et les travailleurs et leurs familles, qui sont maintenant sans revenus, mais aussi toute la région de Varennes. Nous appuyons sans réserve ces travailleuses et travailleurs qui luttent pour maintenir leurs acquis, dont ceux entourant la protection des emplois contre la sous-traitance ». Parmi les enjeux de cette négociation en vue du renouvellement de la convention collective figurent la sous-traitance, le régime de retraite à prestations déterminées, les horaires de travail, les heures supplémentaires, les libertés d’action syndicale, dont une modification majeure à la portée du certificat d’accréditation.

À propos

Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui représente près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie, qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Ils sont affiliés à la CSN, qui compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs présents dans tous les secteurs d’activité.