Saint-Augustin, le 9 novembre 2025 – Ce dimanche soir, à 22 h 59, les membres du syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada –CSN ont déclenché une grève surprise de 24 heures. Les travailleuses et travailleurs de Saint-Augustin envoient ainsi un message clair à leur employeur : les dernières offres déposées sont loin de répondre aux attentes et aux besoins réels, et elles aggravent même les inégalités déjà dénoncées.
Après plus de 31 rencontres de négociation, depuis le 17 juin dernier, le constat est le même : General Dynamics refuse toujours de reconnaître le retard salarial historique de l’usine de Saint-Augustin par rapport à celles de Le Gardeur et de Valleyfield. Et plutôt que de proposer un véritable rattrapage, l’entreprise offre encore moins que ce qu’elle a accordé aux autres usines, un affront pour les membres qui tiennent la production à bout de bras.
Pour Dominic Jobin, président du Syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada–CSN, la déception est immense : « On s’attendait à une ouverture réelle après tout le travail fait à la table. Mais les offres déposées sont insultantes. Non seulement elles ne rattrapent rien, mais elles creusent encore l’écart. Les membres ont décidé de se faire entendre. »
Pendant ce temps, General Dynamics continue d’engranger des profits records, portée par l’explosion des dépenses militaires du gouvernement canadien. L’action du groupe a bondi de 39 % en six mois.
« On parle de profits historiques, d’un carnet de commandes plein à craquer, et pourtant, l’employeur refuse d’accorder le même traitement à ses propres équipes. Ce n’est pas seulement injuste, c’est méprisant », s’indigne Jérémy Temes-Dubé, vice-président santé-sécurité et formation de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).
Cette grève surprise de 24 heures se veut un signal d’alarme : les membres de Saint-Augustin ne se contenteront pas de miettes.
« Après des mois de discussions, les travailleuses et travailleurs rappellent qu’ils et elles méritent le même respect que dans les autres usines. Leur geste est fort, et il résonne dans toute la région », souligne Pierre Émond, vice-président au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.
Le syndicat demeure prêt à reprendre la discussion, dès la fin de la grève, mais rappelle que le temps des demi-mesures est terminé. Les membres de General Dynamics à Saint-Augustin veulent une entente juste, équitable et à la hauteur de leur contribution.
À propos
Le Syndicat des salarié(e)s de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques – Canada (CSN), regroupe près de 125 membres affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.







