Dix jours de grèves sur deux traverses du Saint-Laurent

En ce vendredi 4 juillet, les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN déclenchent dix jours de grève sur les traverses de Québec–Lévis et de Matane–Baie-Comeau–Godbout, ainsi qu’à l’atelier de réparation navale de Québec. Le syndicat a récemment adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque illimitée de jours de grève.

« Pour nous, la grève, c’est vraiment le moyen de pression ultime. On aurait préféré régler bien avant aujourd’hui, mais la Société des traversiers du Québec (STQ) s’est traîné les pieds tout au long de notre négociation et on ne figure pas dans les priorités du gouvernement. On le répète encore : on est sans convention collective depuis le 1er avril 2023 et on en est à notre troisième année sans augmentation salariale, à assumer l’inflation démesurée des dernières années. Même si presque tous les autres salarié-es du gouvernement ont réglé, le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) ne semble toujours pas pressé de conclure notre négociation », précise le président du syndicat, Patrick Saint-Laurent.

Ligne de piquetage ce 4 juillet 2025 à la gare fluviale de Québec.

« En plus de laisser traîner la négociation inutilement, l’employeur a déposé une liste de reculs dans les conditions de travail qui n’ont tout simplement pas d’allure. Si vous cherchez des responsables de cette grève-là, on vous invite à interpeler la STQ et le SCT. Ça fait plusieurs fois qu’on demande au SCT de donner des mandats clairs à la Société des traversiers du Québec et à son équipe de porte-paroles pour enfin régler cette négociation-là », ajoute la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton. « On demande donc au gouvernement d’enfin assumer ses responsabilités et de passer à l’action afin d’assurer à la population le service auquel elle a droit. »

« On a déjà joué dans ce film-là et sérieusement, si le gouvernement avait compris l’an dernier, dans cette même négociation, on n’en serait pas là aujourd’hui. Il y a des salarié-es qui sont encore payé à peine plus de 20 $ l’heure pour travailler sur les navires de la STQ et nous, on trouve ça inacceptable. On est donc solidaires avec les salarié-es en grève qui ont décidé d’exercer leur rapport de force à un moment où le gouvernement n’aura pas le choix de les écouter », souligne Pierre Emond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Quand la STQ ne prend pas la négociation avec ses salarié-es au sérieux, ce sont les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord qui en paient le prix. On vit déjà avec les problèmes liés au F.-A. Gauthier, qui a coûté une fortune aux contribuables. Ce serait bien la moindre des choses que le gouvernement négocie sérieusement et respectueusement avec les salarié-es de la STQ pour assurer le service toute l’année, particulièrement en haute saison. Bref, on veut un règlement et ça presse », martèle la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Liette Ross.

« Pour la CSN, il y a clairement une crise dans le transport au Québec. Au lieu de s’y attaquer et de planifier un financement adéquat pour bien rémunérer les salarié-es et bâtir des infrastructures durables, qui offriront un service fiable à la population, le gouvernement préfère engloutir des milliards dans un projet de 3e lien de plus en plus critiqué, ce qui ne fait qu’aggraver la situation. Il serait temps qu’on investisse l’argent de la population aux bons endroits, ce qui implique, entre autres, d’offrir de bonnes conditions aux travailleuses et aux travailleurs de la STQ », conclut François Enault, premier vice-président de la CSN.

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Québec-Lévis, à l’atelier de réparation navale de Québec ainsi que sur terre et sur mer à la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’intransigeance de la partie patronale en cause

N’ayant pu en arriver à une entente de principe, malgré un blitz de négociation intensive, les membres du Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN ont dressé des piquets de grève tôt ce matin devant le siège social du RTC au 720, rue des Rocailles à Québec. « C’est l’intransigeance et la nonchalance de la partie patronale qui nous amènent là », explique Nicolas Louazel, président du syndicat, « elle ne s’est pas gênée pour encourager la grève en plein Festival d’été de Québec (FEQ). »

L’état des négociations
Un blitz de négociation intensive avait pourtant cours depuis plusieurs jours en présence d’un médiateur nommé par le ministère du Travail à la demande du syndicat. « On a entendu la partie patronale, on a travaillé de bonne foi sur leurs priorités, on a fait des propositions et des compromis sur nos demandes, notamment salariales, mais rien n’y fait », s’indigne Nicolas Louazel. Dans les derniers jours, le syndicat a présenté pas moins de trois offres globales intégrant des propositions et des suggestions sur les dossiers prioritaires de la partie patronale, comme la formation et la mobilité de la main-d’œuvre, sans résultats.

« Elle ne fait aucun compromis, elle veut que l’on accepte intégralement toutes ses demandes, dans le fond. elle ne veut pas négocier, elle veut tout avoir », dénonce le président du syndicat. La négociation achoppe notamment sur des enjeux de flexibilité et de performance. Le syndicat est prêt à faire des compromis pour permettre à l’employeur d’atteindre ses objectifs, mais pas au détriment de la qualité de vie au travail. « Par exemple, on ne veut pas geler des gens sur des horaires de nuit ou sur des postes de bouche-trou, mais l’employeur est fermé à toute alternative », explique Nicolas Louazel. Le syndicat estime qu’il n’y a eu aucune avancée dans la négociation depuis le 3 juin.

Du côté syndical, les priorités de la négociation portent sur la limitation de la sous-traitance et le maintien de la qualité du service. « Il y a une expertise au RTC, un capital humain qu’il faut protéger et étendre », poursuit Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Au fil des ans, de nombreux ajouts de services se sont faits au RTC en ayant recours au privé et à la sous-traitance. « Notre objectif est de rapatrier à l’interne un maximum de travaux actuellement faits par le privé, comme l’entretien des flexibus », explique Frédéric Brun, « non seulement pour protéger la qualité du service, mais aussi parce que c’est moins cher et qu’il y a des économies à faire. »

Les salaires sont évidemment un enjeu, mais pas à la hauteur que l’on voit dans les médias. « Il faut que le maire arrête avec son 30 %, ce n’est plus d’actualité, on a fait des compromis et des contre-propositions à ce sujet », révèle Frédéric Brun. Le syndicaliste estime toutefois qu’il y a des limites à étirer l’élastique. « J’invite les politiciennes et politiciens à regarder les offres d’emploi dans la région. Oui ça reste de bonnes conditions, mais ce n’est plus comme avant, on peut trouver mieux ailleurs, on n’est pas les pires, mais on n’est pas les mieux payés non plus », dit-il, « c’est beau la capacité de payer des contribuables, mais il faudrait aussi parler de la capacité de recruter du RTC. Ce n’est pas comme si ça se bousculait aux portes pour travailler ici. »

À propos des services essentiels
« La politisation à outrance des sociétés de transport est un vrai cancer », lance François Enault, premier vice-président de la CSN, « et le dossier des services essentiels est un bon exemple de ça. » Le premier vice-président de la CSN dénonce d’ailleurs une campagne de désinformation à ce sujet. « Est-ce que le transport en commun est un service important pour la population à Québec? Oui, absolument. Est-ce que c’est un service essentiel au sens de la loi? Non », explique François Enault, « et ce n’est pas moi qui le dit, c’est le Tribunal administratif du travail. D’ailleurs, on va mettre une chose au clair : le syndicat du transport de Montréal n’a pas spontanément négocié une entente de service essentiel avec la STM pour assurer le service pendant le Grand Prix. Ça a été imposé par le tribunal. On n’est pas face à un gentil syndicat, à Montréal, et un méchant syndicat, à Québec, on est face à deux syndicats qui sont passés par le même processus légal et qui ont eu des réponses différentes parce qu’ils sont dans des villes différentes avec des systèmes de transport en commun différents. »

La direction du RTC est transparente dans toutes ses communications : elle veut que le transport en commun soit unilatéralement décrété service essentiel et limiter le droit de grève de ses syndiqué-es. « On est exactement face à tout ce qu’on a dénoncé concernant le projet de loi 89 du ministre Boulet », poursuit François Enault, « pourquoi est-ce que les employeurs négocieraient de bonne foi s’ils peuvent espérer une intervention du ministre? Le RTC n’est même pas encore couvert par la loi qu’ils se trainent déjà les pieds pour étirer le temps et espérer s’en tirer sans avoir besoin de négocier comme du monde. Heille! 62 séances de négociation et ce n’est toujours pas réglé? Voyons donc! Imaginez ce que ça va être quand les syndiqué-es vont avoir un rapport de force amputé, comme leur droit de grève… »

Le Festival d’été de Québec
Il a coulé beaucoup d’encre sur le choix de faire la grève durant le Festival d’été de Québec. « Je voudrais remettre les pendules à l’heure à ce propos », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), « premièrement, il est indécent de reprocher à des travailleuses et des travailleurs de choisir le moment où ils ont le meilleur rapport de force pour améliorer leurs conditions de travail, c’est la base, sans ça on a toujours juste des miettes. » Deuxièmement, selon la présidente du conseil central, la partie patronale aurait tout à fait pu éviter une grève en plein FEQ. « Le syndicat lui a proposé de commencer à négocier à l’avance, elle a refusé », rappelle Barbara Poirier, « ça fait depuis le 15 octobre 2024 que ça négocie, tout le monde le voyait où ça nous menait, voulez-vous bien me dire comment ça se fait que ça n’a pu se régler avant? Soit l’employeur est vraiment incompétent, soit c’était ça le plan de match. »

« Au conseil central, s’il faut absolument qu’il y ait une grève au RTC, et ça a pas mal l’air d’être un passage obligé, on préfère que ce soit pendant le FEQ », conclut Barbara Poirier. Pourquoi? Parce que l’autre fenêtre de règlement, c’est à la rentrée. « C’est moins spectaculaire qu’une grève pendant le FEQ, mais c’est la clientèle régulière du RTC qui serait la plus impactée par une grève à la rentrée », analyse Barbara Poirier. La présidente du conseil central réitère, en terminant, que les membres du syndicat peuvent compter sur l’appui et la solidarité de la CSN et de toutes ses composantes dans leur combat pour obtenir une convention collective à la hauteur de leurs attentes.

À propos
Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

Des grèves le 4 juillet prochain sur deux traverses du Saint-Laurent

Réunis en assemblées générales cette semaine, les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN ont adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque de jours de grève illimitée. Des avis de grève sont donc envoyés aujourd’hui même et un déclenchement de grève est prévu pour le 4 juillet prochain sur les traverses de Québec-Lévis et de Matane–Baie-Comeau–Godbout.

« Nous en sommes à notre troisième année sans augmentation salariale, à assumer la forte inflation des dernières années, et toujours sans convention collective depuis le 1er avril 2023. Le peu d’avancement sérieux à notre table de négociation nous a fait comprendre plus d’une fois que pour le gouvernement, nous ne figurons pas dans ses priorités. Malgré des discussions parfois prometteuses, aucune avancée significative n’a été réalisée et le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) ne semble toujours pas pressé de régler notre négociation, précise Patrick Saint-Laurent, président du syndicat. Avec le vote fort de cette semaine, nous entendons lui faire comprendre qu’on veut un règlement, et ça presse ».

« Pour nous, cette négociation traîne inutilement et depuis trop longtemps. Presque tous les autres salarié-es de l’État se sont entendus avec le gouvernement. Il est donc urgent que le SCT donne des mandats clairs à la Société des traversiers du Québec et à son équipe de porte-paroles pour finaliser cette négociation dès que possible, ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Avec les vacances qui ont déjà débuté et le Festival d’été de Québec qui arrive à grands pas, un moment de l’année où l’achalandage est grand sur les navires, le gouvernement devra assumer et expliquer son inaction si les traversiers restent aux quais ».

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Québec-Lévis, à l’atelier de réparation navale de Québec ainsi que sur terre et sur mer à la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le syndicat de l’entretien menace de faire grève pendant le Festival d’été de Québec

Le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN vient d’envoyer un avis de grève pour un débrayage de 10 jours qui serait déclenché le 4 juillet. « Le but n’est pas de faire la grève à tout prix, mais de faire pression à la veille de la période la plus achalandée de l’année pour en arriver rapidement à un règlement satisfaisant pour les deux parties », explique Nicolas Louazel, président du syndicat.

« Les parties entrent dans un blitz de négociation intensive – jour, soir, nuit, fin de semaine – l’expérience nous fait dire qu’il est tout à fait possible d’en arriver à un règlement rapidement, » poursuit Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), « la menace concrète d’une grève pendant le Festival d’été de Québec (FEQ) n’est qu’un incitatif pour éviter que la partie patronale retombe dans son habitude de faire du surplace et d’étirer la sauce. »

« C’est plate, mais le syndicat n’a pas le choix de mettre la pression dans ce dossier, » ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches CCQCA–CSN, « sans ça on va passer la période du FEQ, tout le monde va commencer à partir en vacances et la partie patronale va nous faire durer ça jusqu’à l’automne. On va se le dire : personne ne veut d’une grève du transport commun à la rentrée, quand la clientèle régulière du RTC a le plus besoin du service. »

Il n’y a aucune fatalité et une grève n’est pas une certitude. « Un avis de grève ça s’envoie, mais ça s’annule aussi, » rappelle Nicolas Louazel, « on l’a déjà fait et on ne sera pas gêné de le refaire si on a une entente de principe. La grève, si elle a lieu, est un moyen de pression au service de la négociation, pas l’inverse. » S’il veut l’éviter, c’est à l’employeur d’investir dans son capital humain pour continuer d’offrir à la population un service de qualité.

Rappelons que les membres du Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN viennent d’adopter à l’unanimité une banque de jours de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. La convention collective des salarié-es est échue depuis le 27 septembre 2024 et les parties négocient depuis le 15 octobre 2024.

À noter : le syndicat ne fera pas de commentaires dans l’immédiat afin de se concentrer sur la négociation, une séance est d’ailleurs en cours.

À propos
Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

Le Tribunal administratif du travail annule la suspension de la présidente du syndicat des chauffeurs et chauffeuses et sanctionne le RTC

Dans une décision rendue jeudi dernier, le Tribunal administratif du travail (TAT) annule la suspension sans solde de trois mois imposée l’an dernier à Hélène Fortin, présidente du Syndicat du transport public du Québec Métropolitain–CSN qui représente les chauffeurs du RTC, et ordonne le versement rétroactif du salaire et des avantages perdus et d’un montant de 15 000 $ à titre de dommages moraux et punitifs. De plus, le TAT sanctionne le RTC et lui ordonne de verser 25 000 $ de dédommagement au syndicat.

Entrave à la liberté d’association
Rappelons que la suspension d’Hélène Fortin, le 12 juin 2024, survenait après une importante enquête menée par une firme indépendante, à la demande du RTC, à la suite d’une dénonciation pour harcèlement dans le cadre des activités syndicales, déposée par un ancien officier du syndicat. Pour le tribunal, le RTC s’est arrogé un droit qu’il n’avait pas de s’ingérer dans les affaires syndicales, ce qui constitue une entrave aux activités syndicales découlant de la liberté d’association. Le tribunal reproche notamment au RTC de ne pas avoir analysé d’alternatives et d’avoir imposé « une sanction d’une grande sévérité pour une personne au dossier disciplinaire vierge ».

Pour le TAT, « Le RTC n’a pas démontré de cause réelle et sérieuse de suspendre madame Fortin de ses fonctions de présidente qui ne serait pas un prétexte pour sanctionner ses activités syndicales ». La suspension de la présidente du syndicat pendant trois mois sans salaire était donc illégale et visait à « en faire un exemple », sans toutefois être parvenue à « démontrer une cause réelle et sérieuse au sens de la loi, d’imposer cette mesure ».

Pour le TAT, permettre une telle enquête sur le travail de l’exécutif syndical « équivaudrait à contourner la règle fondamentale de l’autonomie syndicale et à lui permettre de s’ingérer sans réserve et décider de la manière dont un syndicat administre ses affaires internes ». Le tribunal ajoute que, ultimement, « devant une simple allégation de harcèlement, il lui serait ainsi permis de choisir ses représentantes et représentants syndicaux en sanctionnant ceux qu’il considère inadéquats jusqu’à les retirer de leur poste, comme dans la présente affaire, faisant fi du choix des salarié-es qui les ont élus et, du coup, du droit à la liberté d’association ».

Gaspillage de fonds publics
Selon des documents obtenus à la suite d’une requête en accès à l’information, l’enquête commandée par le RTC a coûté au minimum 172 827,98$. En ajoutant les frais de libérations des témoins patronaux, on dépasse le 200 000 $ auquel il faut ajouter les quelque 40 000 $ de dommages ordonnés par le tribunal. Au total, les frais juridiques dans divers dossiers au RTC se sont élevés à 842 717,29 $ en 2024. Pour le syndicat, il s’agit d’un gaspillage éhonté de fonds publics.

Le RTC doit changer ses pratiques
Pour le syndicat, le RTC doit prendre acte du jugement et changer ses pratiques. Il est clair que la direction s’attaque directement à la présidente du groupe des chauffeurs et à la structure syndicale. Encore la semaine dernière, malgré la décision rendue par le TAT, le RTC poursuivait son ingérence dans les activités syndicales. En effet, deux gestionnaires du RTC viennent de demander à une employée de faire un rapport écrit sur la teneur d’une discussion qu’elle a eu avec la présidente du syndicat en lui mentionnant qu’ils l’ont vue avoir une discussion avec elle sur les caméras de surveillance.

Le syndicat dénonce également les deux poids, deux mesures, de la direction du RTC. En effet, deux chauffeures ont déposé des plaintes similaires contre des gestionnaires du RTC sans qu’il n’y ait ni enquête ni sanction, sous prétexte que les plaignantes n’avaient pas signé le formulaire de plainte officiel, et ce, quelques semaines avant la dénonciation dans le présent dossier. Pourtant, dans la présente affaire, l’employeur a vu l’opportunité d’atteindre le syndicat… même si la personne dénonciatrice a refusé de faire une plainte officielle.

Notons pour terminer que le RTC n’a toujours pas publié la décision en une de son site internet comme l’ordonnait le TAT.

À propos
Le Syndicat des employés du transport public du Québec Métropolitain inc.–CSN regroupe 935 chauffeurs eet chauffeuses. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

RTC: les membres du syndicat de l’entretien adoptent un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée

Considérant que la négociation n’avance pas assez rapidement, les membres du Syndicat des Salariés (ées) d’entretien du RTC–CSN ont adopté à 100 % un mandat pour une banque de journées de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à exercer au moment jugé opportun. Le vote s’est déroulé à scrutin secret lors d’une assemblée générale tenue samedi matin au Club social Victoria.

Rappelons que la convention collective des salariés (ées) d’entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024. De plus, un avis de grève doit être déposé sept jours ouvrables avant le déclenchement d’un débrayage.

Les négociations se poursuivent

Le dialogue n’est pas rompu et les parties continuent de négocier. « On a huit rencontres de négociation de prévues d’ici au Festival d’été, mais j’ai peur que ce ne soit pas assez si rien ne change à la table », indique Nicolas Louazel, président du syndicat. La partie patronale continue de déposer des demandes et d’ouvrir de nouveaux chantiers de discussion. « Quand on leur demande ce qu’ils veulent exactement, ils nous disent “on débroussaille, on jase là”, ça n’a pas de bon sens qu’on en soit encore là après 48 rencontres de négociation! », peste le syndicaliste, « ils ne savent pas ce qu’ils veulent, ils sont dans les nuages, il faut qu’ils redescendent sur terre. »

La demande du syndicat est simple : la partie patronale doit se concentrer sur la négociation, épurer et prioriser ses demandes. « Pour l’employeur, toutes les demandes de la partie patronale sont des incontournables, ça n’a pas de bons sens, il faut arrêter les discussions dans le vide, revenir au texte de la convention et partir de là », explique Nicolas Louazel. Le président du syndicat estime avoir perdu un temps précieux. « Ça fait depuis le 15 octobre 2024 qu’on négocie, mais on est encore à la même place, on ne sait pas où est-ce que la partie patronale s’en va, ils ne connaissent pas bien les enjeux qu’ils soulèvent, ils n’ont pas réfléchis aux impacts de leurs demandes, ils ne sont pas capables de répondre à des questions simples », détaille-t-il.

Est-ce que le RTC aime ses employé-es?

« Quand on regarde les demandes patronales, c’est clair qu’ils n’ont pas pensé à l’impact que ça aurait sur leurs employés en préparant leur négociation, » ajoute Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), « on peut carrément se poser la question : est-ce que la direction du RTC aime son monde? Est-ce qu’elle veut en prendre soin? » Pour le président de la FEESP, les sociétés de transport font fausse route en pensant faire des économies et régler des problèmes sur le dos des syndiqué-es. « Oui, il y aurait des économies et des gains de productivité à faire au RTC, mais c’est en investissant dans le capital humain et en impliquant les salariés qu’on va y arriver, pas en les attaquant de front », estime Frédéric Brun.

« Il y a d’importants enjeux de relation de travail dans toutes les sociétés de transport et le RTC ne fait pas exception », rappelle Frédéric Brun, « mais c’est une erreur majeure de penser régler les problèmes sur le dos des salarié-es ». Les très nombreuses demandes patronales au RTC (plus de 100!) auraient pour effet d’imposer des reculs majeurs sur la qualité de vie au travail. « Au RTC, on est en mode attraction, on cherche de la main-d’œuvre de qualité et on veut garder notre monde », ajoute le président de la FEESP, « ce n’est certainement pas en imposant plus de flexibilité, en coupant dans les congés, en réduisant la formation, en bafouant l’ancienneté et en gelant les gens sur des postes qu’on va y arriver! »

S’il y a grève, le RTC n’aura que lui-même à blâmer

« Personne ne fait la grève de gaîté de cœur et on est particulièrement sensible à l’impact qu’une grève dans le transport en commun va avoir sur la population, » ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, qui estime que le syndicat a fait preuve de retenue jusqu’à maintenant. « On est dans une logique de gradation, on ne sort pas l’artillerie lourde en partant », rappelle la présidente, « personne ne sera pris par surprise, si on fait la grève, il y aura un avis qui sera envoyé sept jours ouvrables avant le déclenchement. »

« Je comprends que des gens puissent être en colère face à la situation », ajoute la présidente du conseil central, « mais je voudrais leur rappeler qu’il y a deux parties dans une négociation et que, dans ce cas-ci, c’est la partie patronale qui est en demande et qui fait trainer les choses ». La syndicaliste rappelle que les audits de performance commandés par le gouvernement du Québec ont révélé qu’il y avait trop de cadres au RTC, plus que partout ailleurs. « Voulez-vous bien me dire comment ça se fait qu’au nombre de cadres qu’ils ont, ils ne soient pas capables de mener une négociation sur le sens du monde? » conclue-t-elle, « si jamais il y a une grève au RTC, ils n’auront qu’eux-mêmes à blâmer ».

La CSN et ses organisations affiliées réitèrent qu’elle apporte tout son soutien au Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN dans le cadre du renouvellement de sa convention collective. La solidarité et les ressources nécessaires sont déployées sur le terrain afin d’en arriver à un règlement satisfaisant pour les deux parties.

À propos

 Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

Le syndicat de l’entretien fera le point avec ses membres samedi matin

Les deux prochaines journées de négociation, jeudi et vendredi, auront une importance capitale pour la suite des choses, déclare le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN. « Nous avons convoqué nos membres en assemblée générale samedi matin. » indique le président du syndicat, Nicolas Louazel. « Soit nous présenterons des avancées significatives à la table, soit nous irons chercher un mandat de grève générale illimitée. »

« Ça fait trop longtemps que ça niaise. Là il faut que la partie patronale arrête de rêver et de penser remettre toute la convention collective sur la planche à dessin, c’est le temps de ranger les crayons de couleur pour se concentrer sur la tâche et de travailler fort pour en arriver à un règlement satisfaisant pour les deux parties. » ajoute le syndicaliste. Rappelons que si le syndicat a bien évidemment des enjeux, c’est la partie patronale qui est en demande dans ce dossier et qui fait trainer les choses en longueur.

« On le voit un peu partout dans la province, notamment à Montréal, la situation est extrêmement difficile et tendue dans le transport en commun, » ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), « les administrations doivent impérativement retirer leurs demandes de reculs, ce n’est pas vrai que l’on va régler les problèmes des sociétés de transport sur le dos des salarié-es ». La FEESP–CSN croit en l’avenir et au développement du transport en commun et c’est pourquoi elle déploie des ressources considérables pour que les négociations avancent et que les parties trouvent un terrain d’entente.

« Au conseil central, on est pro-transport en commun, mais on est surtout pro-travailleurs et pro-travailleuses, » explique Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), « c’est pourquoi nous allons soutenir jusqu’au bout les employé-es dans leur bataille pour améliorer leurs conditions de travail. » La présidente estime que les commentateurs qui critiquent le syndicat se trompent de cible. « Concrètement, à Québec, ce sont les syndicats qui sont les principaux remparts contre la dégradation du service à la population en se battant pour leurs conditions de travail. C’est la qualité du service qu’ils défendent et ce sont pas mal les seuls à le faire. »

Rappelons que la convention collective des salarié-es d’entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024. Afin de ne pas nuire à la négociation, le syndicat n’émettra pas de commentaires supplémentaires dans l’immédiat.

À propos
Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC, CSN inc.–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

Grève à l’entretien du RTC: « L’employeur a sa part de responsabilité », selon le syndicat

Les membres du Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) ont dressé des piquets de grève cette nuit devant le 720, rue des Rocailles. Ils seront en grève aujourd’hui et demain, les 22 et 23 mai. Le syndicat estime que l’employeur a sa part de responsabilité dans le conflit et dénonce une instrumentalisation politique de la grève.

« Soyons clairs : ce n’est pas le syndicat qui a décidé de suspendre complètement le service à la population, c’est l’employeur », déclare Nicolas Louazel, président du Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN). « Ils n’étaient pas obligés de fermer pendant deux jours ». Le syndicat avait d’ailleurs choisi d’y aller graduellement avec son mandat de grève pour permettre à la partie patronale de s’organiser. Le RTC aurait voulu maximiser l’impact de la grève pour retourner l’opinion publique contre les syndiqués qu’il ne s’y serait pas pris autrement. « L’employeur a sa part de responsabilité dans le conflit », martèle Nicolas Louazel. « En 42 jours de négociation, dont 4 jours de conciliation, on n’a même pas commencé à travailler sur les vrais enjeux parce que l’employeur a fait trop de demandes et se traine les pieds ».

Le RTC parle souvent de bien-être de la population et de qualité du service, ce qui est ironique selon le syndicat. « La paix industrielle, s’entendre avec les syndicats, adresser les enjeux vécus par les salarié-es, c’est ça qui va assurer la qualité du service et le bien-être de la population, » explique Nicolas Louazel. « Du monde heureux au travail, c’est du monde productif. Il est plus que temps que le RTC investisse dans son capital humain ». Le syndicat estime que ses demandes ne coûteront pas plus cher à la population puisqu’il est en mesure de suggérer et de générer des économies substantielles pour le transporteur.

« Le transport en commun est un élément clef du développement économique et social du Québec, en plus d’être un élément incontournable de la transition juste », rappelle Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), « c’est important de prendre soin de nos salarié-es et de maintenir de bonnes conditions de travail ». La vice-présidente note toutefois qu’il y a des limites à ce qu’il est possible d’atteindre en négociation. « Non seulement les sociétés de transport doivent agir de bonne foi et négocier des conditions décentes pour maintenir des services de qualité », explique Stéphanie Gratton, « mais les gouvernements supérieurs doivent s’impliquer et s’assurer que le transport en commun soit adéquatement financé pour pouvoir jouer son rôle ».

« La région de Québec a pris du retard en matière de transport en commun et de mobilité durable », poursuit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Au lieu d’aller de l’avant et de soutenir le réseau adéquatement, on fait la vie dure aux salarié-es et on étire les négociations avec les syndicats, c’est le monde à l’envers ». Pour la présidente du Conseil central, ce que vivent les syndicats au RTC avec des négociations qui s’éternisent n’est pas sans rappeler ce que vit la population : « Pendant que les gens attendent le bus, nos membres, eux, attendent le boss ; on pourrait se dire que c’est la vie, mais non, ce n’est pas obligé d’être comme ça. Le RTC peut et doit faire mieux ».

Pour Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN, la direction du RTC instrumentalise la grève des salarié-es d’entretien pour marquer des points politiques. « Ils ne s’en cachent même pas, ils en parlent ouvertement en conférence de presse : ils veulent revenir à la situation antérieure, récupérer les services essentiels et limiter le droit de grève de leurs employé-es », explique Katia Lelièvre. Pour la vice-présidente de la CSN, le conflit au RTC illustre, malheureusement, tous les problèmes soulevés par le projet de loi 89 du ministre Boulet, visant à limiter le droit de grève. « Au lieu d’accélérer les choses, limiter le droit de grève des salarié-es va les ralentir encore plus », conclut la syndicaliste. « On va en voir de plus en plus souvent des employeurs se traîner les pieds en négociation, pourquoi ils se presseraient si à la fin si le ministre peut suspendre une grève et qu’un arbitre peut imposer une convention collective ? »

La CSN et ses organisations affiliées réitèrent son appui au Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN). Toutes les ressources sont mises à la disposition du syndicat pour soutenir la négociation et la mobilisation pour obtenir une bonne convention collective. Rappelons que la convention collective des salarié-es d’entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024.

 

À propos

Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

 

 

Négociations au RTC: le syndicat de l’entretien à la recherche d’un règlement rapide

« C’est inconcevable qu’après 41 séances de négociation et 3 séances de conciliation, la négociation ne soit pas plus avancée que ça », déclare Nicolas Louazel, président du Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN). « Nous sommes à la recherche d’un règlement rapide, mais si on ne met pas de pression, ce ne sera pas réglé avant novembre », poursuit-il.

Le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) s’explique mal que le RTC ait réussi à s’entendre avec deux autres accréditations syndicales, mais que ses négociations stagnent. « On a tout mis en place pour que ça se passe bien : on est diligents dans nos réponses à l’employeur, on propose des solutions, on est allé chercher les services d’un conciliateur au ministère du Travail, mais rien n’y fait », se désole Nicolas Louazel.

Le président du Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) réitère que le but ultime de son organisation est d’aller chercher de bonnes conditions de travail et des gains qui profiteront à tout le monde. « Ce qu’on veut, c’est de mettre en place les conditions pour pouvoir assurer le meilleur service possible à la population. Notre but n’est pas de faire la grève à tout prix, mais il semble que ce soit le seul outil à notre disposition pour faire bouger les choses », explique Nicolas Louazel.

Rappelons que la convention collective est échue depuis le 27 septembre 2024 et que le syndicat a déposé un préavis de grève de 48 h pour les 22 et 23 mai 2025. « Il reste une séance de conciliation avant la grève. Nous sommes disponibles pour la négociation 24/7, si tout le monde met l’énergie nécessaire c’est possible de régler rapidement et d’éviter une escalade », conclut le président du syndicat.

 

À propos

 Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) représente 350 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

Le syndicat de l’entretien annonce qu’il n’y aura pas de grève le 30 avril

À la suite des avancées constatées à la table de négociation hier, le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN annonce qu’il n’exercera pas son droit de grève le 30 avril prochain. « À notre demande, l’employeur a accepté d’impliquer un conciliateur dans le dossier et d’ajouter plusieurs journées de négociation, » explique Nicolas Louazel, président du syndicat, « on est heureux de cette ouverture et on espère que dorénavant, ça va aller mieux et plus rondement. »

Le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN réitère qu’il a à cœur le service à la population. « Notre objectif est de mettre en place les meilleures conditions pour assurer la pérennité du service de qualité auquel la population a droit, » poursuit Nicolas Louazel, « ça passe aussi par la négociation, dans un délai raisonnable, d’une bonne convention collective. »

À propos
Le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN représente 350 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Possible grève du Réseau de transport de la Capitale « La balle est dans le camp de l’employeur »

À moins de progrès significatifs à la table de négociation, les membres du Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN seront en grève le 30 avril prochain. « La négociation se poursuit et n’est pas rompue, il est encore temps d’éviter une grève, la balle est dans le camp de l’employeur, » dit Nicolas Louazel, président du syndicat qui se dit disponible en tout temps pour la négociation.

Le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN a fait plusieurs démarches pour éviter le traditionnel retard dans les négociations. « Nous avons proposé à l’employeur de commencer la négociation neuf mois avant l’échéance de la convention collective pour prendre de l’avance, mais il a refusé. Récemment, nous avons proposé d’ajouter neuf journées supplémentaires au calendrier de négociation pour accélérer le processus, » révèle Nicolas Louazel, « l’employeur a accepté deux journées et nous sommes encore en attente d’un retour pour la suite. »

Rappelons que dans le cas de la négociation pour le renouvellement de la convention collective des salarié-es de l’entretien du RTC, c’est la partie patronale qui est en demande. En effet, le syndicat fait face à une centaine de demandes patronales à la table de négociation sur des enjeux tels que la sous-traitance, la réduction des mouvements de personnel, la formation, les horaires, ainsi que la limitation de prise de vacances et de congés. Afin d’accompagner les parties et d’aider à la négociation, le syndicat a fait une demande de conciliation aujourd’hui et est en attente d’un retour de la partie patronale.

Impact d’une grève
Selon le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN, il appartient à la direction de limiter les impacts d’une journée de grève pour la population. « On parle d’une grève de 24 h, il y a moyen de limiter les impacts au maximum en s’organisant à l’avance, » explique le président du syndicat. Malheureusement, pour le moment, rien n’indique que le RTC s’organise en conséquence et le syndicat soupçonne la direction de viser un arrêt de service complet afin de faire un maximum de dégâts et retourner l’opinion publique contre les syndiqué-es.

« Soyons clairs : nous avons à cœur le service à la population, » poursuit Nicolas Louazel, « le RTC a le temps pour s’organiser et faire en sorte que le service ne soit pas plus impacté en cas de grève que lors d’une journée fériée. S’il y a interruption totale du service, ce sera son choix, pas le nôtre. »

À propos
Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN représente 350 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Le syndicat de l’entretien dépose un préavis de grève

Le Syndicat des salarié(es) d’entretien du RTC–CSN a déposé hier en fin de journée un préavis de grève de 24 h pour le 30 avril 2025. Rappelons que les syndiqué-es ont adopté à 98,4 % une banque de cinq jours de grève à utiliser au moment jugé opportun le 12 avril dernier.

« À moins de mouvements significatifs à la table de négociation, nous serons en grève le 30 avril prochain (…) », explique Nicolas Louazel, président du syndicat, « comme nous l’avons déjà expliqué, le but n’est évidemment pas de faire la grève, mais de faire pression pour en arriver rapidement à un règlement satisfaisant ». Le syndicaliste est d’avis que la balle est maintenant dans le camp de la partie patronale. Le syndicat n’accordera pas d’entrevue dans l’immédiat.

Notons qu’il appartient à la direction de la société de transport de planifier les opérations afin de limiter au maximum les impacts sur le service à la population d’une éventuelle journée de grève.

Récapitulatif

  • La convention collective est échue depuis le 27 septembre 2024.
  • Une trentaine de séances de négociation ont eu lieu à ce jour. Les discussions se poursuivent et plusieurs séances sont déjà prévues au calendrier.
  • La partie patronale est en demande sur une centaine de points de négociation, notamment sur la réduction des mouvements de personnel, la formation, les horaires, la limitation de prise de vacances et de prise de congés ainsi que le recours à la sous-traitance.
  • Finalement, l’étude parlementaire en cours du projet de loi 89, qui viendrait limiter le droit de grève, ajoute à la pression pour conclure rapidement sur cette négociation.

À propos
Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN représente 350 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

RTC : le syndicat de l’entretien adopte une banque de cinq jours de grève

Réunis en assemblée générale samedi matin, les membres du Syndicat des salarié(es) d’entretien du RTC–CSN ont adopté à 98,4 % une banque de cinq jours de grève à utiliser au moment jugé opportun suite à la présentation d’un rapport de négociation décevant.

« Le but n’est évidemment pas de faire la grève », explique Nicolas Louazel, président du syndicat, « mais après une trentaine de rencontre de négociation, le temps commence à presser, on n’y arrivera jamais si on ne met pas de la pression ». Le syndicaliste souligne également que le projet de loi 89, actuellement à l’étude, pèse sur la négociation. « Notre droit de grève ne tient qu’à un fil, c’est une épée de Damoclès qui plane au-dessus de notre tête », dit le président.

Demandes patronales

« Alors qu’on est aux prises avec des difficultés d’attraction et de rétention de la main- d’œuvre, la partie patronale est en demande et attaque directement nos conditions de travail et notre qualité de vie », dénonce Nicolas Louazel, président du syndicat. En effet, le syndicat fait face à une centaine de demandes patronales à la table de négociation sur des enjeux comme la réduction des mouvements de personnel, la formation, les horaires, la limitation de prise de vacances et de prise de congés. Sans oublier, l’augmentation des enjeux face à la sous-traitance. « Pour justifier ses demandes de reculs en formation, l’employeur nous mentionne souvent “on ne peut pas être des experts dans tous les domaines”, ce à quoi je réponds : “mais certainement dans notre domaine” », poursuit le président du syndicat.

« Faute d’un financement adéquat, les sociétés de transport sont sous pression », dénonce Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, « on le voit bien au RTC : comme ils n’arrivent pas à attirer et retenir une main- d’œuvre de qualité en nombre suffisant, ils ne créent pas de postes et sont obligés d’aller en sous-traitance, ils nivellent par le bas et ce sont les usagers qui en paient le prix. »

« Les employé-es du transport au commun sont au cœur de la transition énergétique en cours », rappelle François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, « c’est la ressource la plus importante des sociétés de transport, il faut en prendre soin. Au lieu d’investir dans son capital humain, le RTC se lance dans des grands projets qui n’aboutissent pas, c’est insensé! ».

Rappelons que la convention collective des employé-es d’entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024. La CSN et toutes ses composantes réitère son appui au syndicat. « Nous serons derrière les syndiqué-es d’entretien du RTC et nous allons les appuyer jusqu’à ce qu’ils et elles obtiennent une entente à la hauteur de ce qu’ils méritent », concluent Stéphanie Gratton et François Proulx-Duperré.

 

À propos

Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) regroupe 350 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

« Dehors la CAQ, ça presse »

Restés sur leur faim à la suite de sa performance comme député, comme ministre responsable des infrastructures et comme ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, des syndiqué-es ont symboliquement remercié Jonathan Julien cet avant-midi et commencé le déménagement de son bureau de comté.

« On ne peut pas attendre 2026 avant de “remercier’’ le gouvernement de la CAQ, il faut les sortir avant qu’ils ne fassent plus de dégâts, ça presse », a déclaré Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches. La syndicaliste souligne qu’il n’y a pas que l’incertitude concernant les nombreux projets d’infrastructure en matière de transport dans la région qui pose problème, mais un ensemble de décisions douteuses qui s’avèrent finalement non seulement coûteuses mais inefficaces.

Barbara Poirier cite pêle-mêle la création de Santé Québec, qui fait exploser la rémunération des cadres sans améliorer en rien la situation sur le terrain (au contraire, on assiste à des suppressions de postes), les dossiers Norvolt et Stablex, l’inaction face à la crise du logement, la désinvolture face à la fermeture sauvage des entrepôts d’Amazon, la valse-hésitation face aux projets de transport en commun, le moratoire sur l’immigration permanente qui ajoute à l’incertitude économique ambiante…

« Comme si ce n’était pas suffisant, le gouvernement en rajoute en s’attaquant au droit de grève des travailleuses et des travailleurs avec le projet de loi 89, n’en jetez plus, la cour est pleine! » poursuit la présidente du conseil central. « Dans la vraie vie, quand une ou un employé n’atteint pas ses objectifs et fait plus de tort que de bien, on le remercie, ça devrait être pareil pour les député-es, » conclut Barbara Poirier, « il serait à peu près temps que l’on dise collectivement ‘’dehors’’ à la CAQ ».

PL 89 – Des syndicats font du ménage à la Fédération québécoise des municipalités

Une cinquantaine de travailleuses et de travailleurs représentant plusieurs syndicats sont allés faire du ménage à la Fédération québécoise des municipalités (FQM) afin de dénoncer les propos tenus par son directeur général, Sylvain Lepage, lors de la commission parlementaire sur le projet de loi 89, lequel s’attaque au droit de grève.

Lors de son passage en commission parlementaire, Sylvain Lepage de la FQM s’est servi d’une anecdote personnelle pour critiquer le droit de grève des travailleuses et des travailleurs du Réseau de transport de la Capitale (RTC) et appuyer le PL89. Il s’est dit « démuni » lorsque sa femme de ménage n’a pas pu se présenter chez lui pendant les quatre jours de grève des chauffeurs du RTC à l’été 2023. Pourtant, le Tribunal administratif du travail a déjà jugé deux fois plutôt qu’une que les services au RTC ne constituent pas un service essentiel. Cet extrait de la commission parlementaire a fait beaucoup réagir sur les médias sociaux et démontre avec quelle sorte de patron nous devons négocier.

Les syndicats dénoncent l’ingérence du gouvernement dans les affaires syndicales et invitent les municipalités à faire le parallèle avec l’ingérence du gouvernement dans les affaires municipales, dont le récent cas de Stablex où la Ville de Blainville s’est vue forcée par le gouvernement du Québec d’accepter un projet de site d’enfouissement.

« On invite les municipalités à mettre de côté leurs réflexes de patrons et à être solidaires des travailleuses et des travailleurs face au même gouvernement qui n’hésite pas à s’ingérer dans leurs affaires tout en bafouant leur autonomie et leurs droits comme dans le cas de Stablex » lance Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN

Selon les syndicats, le projet de loi 89 du ministre Boulet a été présenté uniquement pour faire plaisir aux patrons et affaiblir les travailleuses et les travailleurs. « En limitant le droit de grève, le gouvernement provoquera nécessairement l’appauvrissement de centaines de milliers de personnes. Et ça, ce n’est pas une bonne nouvelle pour les finances de l’État et plus largement, pour l’économie du Québec. Encore une fois, la CAQ nous fait la démonstration qu’elle ne gouverne que pour les riches », affirme Barbara Poirier.

Plusieurs centrales syndicales entendent dénoncer haut et fort le projet de loi 89 au cours des prochaines semaines. « Pour nous, il s’agit d’une provocation délibérée envers les travailleuses et les travailleurs. Nous continuerons à dénoncer les alliés du PL89 tant et aussi longtemps que le ministre ne le retirera pas », conclut Barbara Poirier.

 

Manifestation à l’ouverture d’une clinique de santé privée Lacroix

À l’occasion de l’ouverture d’une nouvelle succursale des cliniques Lacroix à Sainte-Foy, ce matin, une trentaine de militantes et de militants du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN ont manifesté pour dénoncer un exemple de privatisation du système de santé et réclamer la fin de l’octroi de permis de cliniques de santé privées à but lucratif.

« Ces cliniques poussent comme des champignons dans la région alors qu’elles ne font qu’empirer la crise d’accès aux soins en vampirisant les ressources du public et en chargeant un prix exorbitant », explique Mélanie Pelletier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches.

Dans les cliniques Lacroix, on retrouve des médecins non-participants au système public ou qui font des allers-retours pour aller chercher des clients plus fortunés dans les listes d’attentes au public. Sur leur site web, les cliniques Lacroix affichent des abonnements pouvant aller de 800 $ à 5000 $ par année pour bénéficier des services. Une simple consultation avec un médecin est affichée à 250 $.

« On le voit, il n’y a pas de limite à ce que les médecins entrepreneurs peuvent facturer dans une clinique entièrement privée. C’est inacceptable, on n’est pas à la Ronde ici, les plus riches ne devraient pas pouvoir dépasser les autres dans la liste d’attente, tout le monde devrait avoir accès aux soins de santé également. », conclut Mélanie Pelletier.

Mobilisation partout au Québec

Mettre fin à l’octroi de permis de cliniques privées à but lucratif est la deuxième d’une série de trois revendications que la CSN demande au gouvernement de mettre en place afin de répondre rapidement à la crise d’accès aux soins de santé. Celles-ci devront être appliquées d’ici le 1er mai prochain, sinon la centrale promet de faire monter la pression.

Manifestation éclair pour dénoncer l’octroi de permis aux cliniques privées en santé

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) et la CSN dénoncent une concrétisation de la privatisation du système de santé au Centre médical Synase, un grand complexe médical privé situé devant l’Hôpital de l’Enfant-Jésus.

Il est souligné que les cliniques privées font compétition au réseau public et qu’elles nuisent à l’efficience du système de santé pour les Québécoises et les Québécois dans leur ensemble.

« À chaque fois qu’on ouvre une clinique privée, on dédouble les infrastructures, mais on n’a pas plus de médecins ou de salarié-es du milieu de la santé, donc collectivement ça ne fait aucun sens. On réduit peut-être l’attente pour des chirurgies pour les mieux nanties, mais on l’allonge pour les autres et c’est tout le monde qui paye la facture. C’est pourquoi on demande au gouvernement du Québec de cesser immédiatement d’octroyer des permis pour des cliniques privées à but lucratif. » dit David Bergeron-Cyr, 2e vice-président de la CSN.

Les cliniques privées à but lucratif comparées à des sangsues

Les organisatrices et organisateurs de la manifestation critiquent la dépendance des cliniques privées à but lucratif au réseau public en les comparant à des sangsues.

« Quand on voit les cliniques privées vampiriser les médecins et les salariés du public, dépendre du public, s’installer directement devant les hôpitaux publics et nous refiler la facture, ce n’est pas un gain pour la population, c’est comme une sangsue qui s’est accrochée à nous et qui se nourrit de nous. » conclut Barbara Poirier, présidente du CCQCA–CSN.

Depuis plusieurs mois, la CSN se déploie partout au Québec à travers la campagne Pas de profit sur la maladie. Par cette opération massive, elle invite les Québécoises et les Québécois à joindre leur voix à la lutte pour un réseau de la santé et des services sociaux vraiment publics.

À propos

Depuis plusieurs mois, la CSN se déploie partout au Québec à travers la campagne Pas de profit sur la maladie. Par cette opération massive, elle invite les Québécoises et les Québécois à joindre leur voix à la lutte pour un réseau de la santé et des services sociaux vraiment publics. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres, tant dans le secteur public que privé.

Pompiers de Montmagny : La municipalité doit se mettre en mode règlement

Réunis en assemblée générale hier soir, les membres du Syndicat des pompiers de Montmagny–CSN ont décidé d’enclencher une première vague de moyens de pression après la réception d’un rapport de négociation décevant. Dans un premier temps, les membres du syndicat s’assureront de se rendre visibles, notamment en laissant tomber l’uniforme et en affichant des drapeaux syndicaux sur certains véhicules.

« Après un an sans contrat de travail, les membres sont déçus et frustrés de l’état de la négociation, » explique Karl Rousseau, président du syndicat. En effet, non seulement les pompiers à temps partiel de Montmagny demeurent la catégorie d’employés la moins bien payée de la municipalité, mais la partie patronale ne semble pas vouloir remédier à la situation. « Les gars se livrent corps et âme aux dépens de leur vie personnelle et professionnelle pour venir en aide à la communauté, mais ne se sentent pas respectés par l’employeur puisque celui-ci semble ignorer leurs enjeux salariaux, » explique le président.

« La situation actuelle est intenable dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, » ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employés et employées de services publics (FEESP–CSN), « il faut donner des conditions salariales gagnantes pour faciliter le recrutement et la rétention du personnel. Il est temps que la partie patronale se place en mode règlement. » Une journée de négociation est d’ailleurs prévue au calendrier le jeudi 23 janvier.

« Tout le monde va s’entendre sur le fait que les pompiers font un travail essentiel dans nos communautés, » conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « ça doit se traduire dans les conditions de travail, c’est une question de respect élémentaire. » Le conseil central entend d’ailleurs accompagner et soutenir les pompiers dans leur mobilisation jusqu’à l’obtention d’un règlement satisfaisant.

À propos
Le Syndicat des pompiers de Montmagny–CSN représente la cinquantaine de pompiers à temps partiel de la municipalité. Il est affilié à la Fédération des employés et employées de services publics (CSN), qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui regroupe près de 250 syndicats représentant un peu plus de 45 000 travailleuses et travailleurs autant dans le secteur public que privé, ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente plus de 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Manifestation à la Société des traversiers du Québec

Ce jeudi 12 décembre, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN), tous en grève aujourd’hui et demain, ont manifesté devant les bureaux de la Société des traversiers du Québec.

« Nos négociations piétinent inutilement du fait que nous attendons toujours que le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) donne des mandats sur les clauses à incidences salariales à la Société des traversiers du Québec (STQ), précise Patrick Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. Alors que les autres organismes gouvernementaux sont en train de régler un à un leur négociation avant les fêtes, à notre table, nous sommes au beau fixe. Nos attentes sont très élevées pour les deux rencontres de négociation prévues la semaine prochaine. »

En mai dernier, les trois syndicats ont adopté une banque illimitée de jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Après avoir réglé avec la majeure partie des salarié-es de l’État, il serait temps que le Secrétariat du Conseil du trésor donne des mandats clairs à la STQ et à son équipe de négociateurs pour en arriver à une entente, et ce, dans les plus brefs délais. L’importante inflation à laquelle tout le monde fait face frappe de plein fouet les salarié-es de la STQ, qui sont sans contrat de travail depuis près de deux ans », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Leur contrat échu depuis le 1er avril 2023, les membres des trois syndicats sont mobilisés et déterminés. En constatant les autres règlements qui déboulent, nous comprenons que les salarié-es de la STQ ne figurent pas dans les priorités du gouvernement. À l’arrivée des fêtes, être sans contrat de travail depuis près de 20 mois et toucher des salaires de 2022 durant tout ce temps, ça n’a pas de maudit bon sens », poursuit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Après plus d’une vingtaine de rencontres, la Société des traversiers du Québec (STQ) ne semble toujours pas pressée de régler les négociations et la patience des travailleuses et travailleurs s’amenuise de jour en jour. Comparativement à plusieurs autres employé-es de l’État, ils accusent un retard salarial historique et s’attendent donc à une bonification substantielle. Les demandes à incidences salariales des syndicats sont connues de la STQ, mais nous attendons toujours les offres patronales qui arriveront du SCT », conclut Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Envoi d’avis de grève au ministère du Travail

Ce vendredi 29 novembre au matin, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec–Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) ont envoyé leurs avis de grève au ministère du Travail afin de déclencher deux jours de grève, les 12 et 13 décembre prochains.

Sans convention collective depuis le 1er avril 2023, les négociations des trois syndicats piétinent depuis trop longtemps. En mai 2024, les trois syndicats ont adopté une banque illimitée de jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

À propos
Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec–Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.