Grève générale illimitée dans deux scieries de Beauce

Faute d’avancées significatives à la table de négociation, les syndicats des travailleurs des scieries des Produits Forestiers D&G sont en grève générale illimitée depuis 12 h (midi) aujourd’hui, le 6 août. Les établissements concernés sont ceux de Saint-Côme-Linière et de Sainte-Aurélie.

« Après plus d’une quinzaine de séances de négociation, nous aurions pu nous attendre à être près d’un règlement. Malheureusement, ce n’est vraiment pas le cas : nous n’avons presque pas avancé depuis la dernière assemblée générale et plusieurs enjeux demeurent. Nous avons donc le regret d’annoncer le déclenchement d’une grève générale illimitée », déclarent les représentants syndicaux des deux scieries.

Rappelons qu’un arrêt de travail aura des impacts importants sur les autres établissements du groupe D&G dans la région, dont l’approvisionnement pourrait être affecté, venant ainsi diminuer, voire arrêter le travail prévu dans les autres installations.

« Les nombreuses rencontres de négociations n’ont malheureusement pas été concluantes et n’ont pas permis de rapprocher les parties rendant la grève nécessaire », explique Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). « Au rythme où vont les choses, on y sera encore en 2025. L’employeur doit accorder les mandats adaptés s’il veut que ça se règle ». Malgré l’exercice du droit de grève, la partie syndicale demeure disponible pour négocier 24 h sur 24, assure l’officier syndical.

« C’est désolant de devoir en arriver là, mais parfois, ça prend l’exercice du droit de grève et la construction d’un rapport de force pour ramener certains employeurs à des dispositions permettant de négocier un règlement satisfaisant pour toutes les parties », ajoute Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Il tient à rassurer les grévistes quant à l’appui de l’ensemble du mouvement CSN.

 

À propos

Le Syndicat des travailleurs de scieries (CSN) et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelque 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.

Un pont fabriqué à l’étranger pour l’île d’Orléans  ?

La CSN ne comprend pas l’attitude du ministère des Transports du Québec qui agit comme s’il voulait que les usines québécoises échappent le contrat de fabrication du nouveau pont de l’île d’Orléans au profit de concurrents européens ou chinois, qui sont très actifs dans ce secteur.

« Ce pont signature devrait être fabriqué au Québec. On ne peut pas exclure les manufacturiers réputés d’ici en demandant des modes de fabrication qui n’ont pas fait leurs preuves dans notre climat hivernal », affirme François Enault, 1er vice-président de la CSN. Le consortium responsable de la réalisation du pont n’a d’autre choix que de se conformer aux directives ministérielles restrictives.

« À la veille de la fabrication annoncée du 3e lien et de plusieurs projets de transport en commun, il est primordial que le gouvernement du Québec envoie le bon signal et exige la part maximale de contenu canadien dans ses appels d’offres. Que le gouvernement agisse de façon à donner une chance réelle à notre industrie. Les Américains et les Européens ne se gênent pas pour favoriser leur industrie nationale », affirme Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. « Un 3e lien européen ou chinois retournerait le fer dans la plaie », renchérit ce dernier.

Les dés pipés en faveur de l’étranger

Le problème dans les devis du ministère des Transports du Québec est qu’il exige de faire la soudure des pièces d’acier sur le chantier du pont plutôt que d’utiliser la méthode, plus habituelle en Amérique du Nord, de soudage en usine et de boulonnage sur le site. Le ministère va même jusqu’à dénigrer la méthode nord-américaine par la voix d’une porte-parole. Cette dernière méthode a pourtant fait ses preuves et permet d’utiliser le personnel déjà en place dans les usines plutôt que de tenter de recruter pour effectuer le travail ailleurs. Le soudage extérieur sur le chantier rend aussi plus difficile le contrôle de qualité.

« Nous serions extrêmement fiers de construire le pont de l’île d’Orléans qui se trouve à 10 km de notre usine. Nous avons prouvé notre expertise dans la construction par boulonnage du pont international Gordie-Howe, en Ontario, et des amorces du pont Champlain qui ne nécessitent aucune réparation », affirme Steve Giroux, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Canam Ponts–CSN. Ce dernier ajoute que le boulonnage ne paraît pas une fois le pont construit et qu’il serait tout aussi beau et fort probablement plus durable avec cette méthode. Les autres constructeurs canadiens sont dans la même situation que Canam car ils ne peuvent construire les énormes pièces exigées. Ces pièces nécessitent une expédition par barge, ce qui requiert la disposition d’un très grand atelier comprenant un immense monte-charge en bordure d’une voie navigable importante. Ces derniers éléments ne sont pas nécessaires avec la méthode par boulonnage.

« Après le fiasco du traversier italien de Matane, du REM de l’Inde à Montréal ou les travaux de réfection nécessaires sur le tablier central du pont Champlain pratiquement neuf, il est temps que Québec comprenne que c’est avantageux de construire localement. Tant pour des raisons de qualité, de diminution des gaz à effet de serre liés au transport des matériaux que pour des raisons de revenus fiscaux rattachés à la fabrication qui, sinon, fileront à l’étranger. Les pays sans hivers n’ont pas l’expertise pour notre climat », conclut François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1 600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Déclenchement de la grève des traversiers Québec-Lévis

Aujourd’hui, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) entame une grève devant se poursuivre jusqu’au 15 juillet 2024, à moins d’une entente de principe. Bien que les avis de grève aient été envoyés à la partie patronale le 7 juin, peu de progrès a été constaté à la table de négociation.

« Dire que les choses avancent lentement serait une exagération. Ça fait près d’un mois qu’on a envoyé des avis de grève au Tribunal administratif du travail et la partie patronale poursuit sa croisade en s’inventant des besoins de flexibilité pour satisfaire le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT). Ce dernier ne semble pas comprendre que les employé-es de la Société des traversiers du Québec (STQ) accusent un retard salarial historique et il persiste en déposant une offre de près de 5 % inférieure à celle qui a été accordée au secteur public. Si on est arrivé à l’exercice de grève, c’est bien à cause de l’attitude déplorable du gouvernement », lance Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP-CSN.

« On est arrivé avec des solutions et nos demandes sont très claires », soutient Patrick Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. « Il n’est pas normal que la majorité de nos membres doivent cumuler un deuxième et parfois un troisième emploi ou doivent avoir recours à des banques alimentaires pour joindre les deux bouts. Avec un salaire moyen de 21,50 $ de l’heure à la traverse, il n’est pas étonnant que le taux de roulement du personnel s’élève à près de 50 %. Notre patience a des limites et aujourd’hui, avec cette première séquence de grève, nous souhaitons envoyer un message clair au gouvernement : prenez-nous au sérieux ! »

En guise de rappel, les conventions collectives sont échues depuis le 1er avril 2023. Le SCT n’a toujours pas octroyé les mandats nécessaires à la STQ. « L’approche du gouvernement est incompréhensible. On est dans la période la plus achalandée de l’année et le gouvernement continue d’ignorer les demandes des travailleurs et des travailleuses. Aujourd’hui les traversiers de Québec-Lévis seront dans la rue pour se faire entendre et respecter. Nos membres sont plus que jamais déterminés à arriver à une entente favorable », affirme Louis Hamel, trésorier au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalache.

À retenir
Le 7 juin dernier, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) ont envoyé leurs avis de grève au ministère du Travail afin de déclencher trois séquences de grève au mois de juillet. En mai, les trois syndicats ont adopté une banque illimitée de jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

À propos
Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane, Baie-Comeau et Godbout ainsi que le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Une travailleuse menacée d’expulsion craint pour sa vie

Une travailleuse du domaine de l’hôtellerie qui travaille actuellement dans une entreprise de la région, craint pour sa vie si elle se retrouve expulsée dans son pays d’origine, le Cameroun. Elle a demandé l’asile en 2019, mais ce fut refusé. Depuis, plusieurs procédures de nature juridique ont aussi échoué. Il est maintenant minuit moins une.

« C’est une situation inacceptable qu’on a là! », commence François Proulx-Duperré, secrétaire général au Conseil Central de Québec–Chaudière-Appalaches. « Une travailleuse, qui est chez nous depuis 2019, risque de perdre la vie à cause de son orientation sexuelle si on ne fait rien! C’est aberrant que l’homosexualité soit illégale à certains endroits dans le monde, mais on n’a pas d’emprise là-dessus, par contre, là où on peut faire quelque chose, c’est de s’assurer que cette personne-là puisse rester chez nous, au Canada. On est dans un pays qui met de l’avant la diversité sexuelle et de genre, on ne peut pas rester les bras croisés! » ajoute M. Proulx-Duperré.

La travailleuse en question est chez le même employeur depuis son arrivée en 2019. Elle a un dossier exemplaire et elle est reconnue pour ses grandes compétences. L’employeur souhaite d’ailleurs garder la personne à l’emploi à long terme. « C’est une Québécoise comme vous et moi. C’est important de réaliser ce qui se passe ici: si on ne fait rien et qu’elle retourne au Cameroun, elle risque de mourir à cause de qui elle est… elle a déjà failli y laisser sa peau avant d’arriver ici, c’est pour ça qu’elle a dû fuir son pays à la fin de 2018! », poursuit François Proulx-Duperré.

 

La situation au Cameroun
Malheureusement, au Cameroun, comme dans quelques pays encore, l’homosexualité est illégale et passible de 5 ans de prison. Plusieurs groupes de pression, médias et ONG dénoncent d’ailleurs régulièrement la situation.

« Le Canada et le Québec sont des sociétés progressistes en matière de droits LGBTQ+ et il est de notre devoir de protéger les personnes dont la vie est en péril en raison de leur orientation sexuelle. Les gens qui se retrouvent dans ce genre de situation peuvent compter sur le support de l’Alliance Arc-en-Ciel. », affirme Dave Tremblay, président du conseil d’administration de l’Alliance Arc-en-Ciel.

« Ç’a été difficile d’écouter le récit de cette femme. Arrêtée, battue par la police, incarcérée pour des périodes de 24 h, et tout ça à plusieurs reprises entre 2015 et 2018. On ne souhaite ça à personne, et souvent dans la vie, quand on entend des histoires comme celle-là, on se demande ce qu’on peut faire. Et bien là, on le sait ce qu’on peut faire, on peut lui sauver la vie, on peut la garder chez nous! », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

Le Conseil Central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) a déjà interpellé le ministère de l’Immigration et souhaite obtenir un retour rapide sur la situation.

 

À propos
Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances et la CSN compte pour sa part plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Métro Comporté: trois rencontres de conciliation à venir entre le syndicat et l’employeur

À la suite de quelques échanges constructifs entre la CSN et Métro, trois rencontres de conciliation auront lieu dans les deux prochaines semaines.

«On espère vraiment que ces rencontres vont nous permettre d’atteindre un règlement satisfaisant. Oui, les membres ont été choqués par les dernières offres, mais le retour à la table de négociation nous porte à croire que notre message a été entendu», affirme Roger Guérin, président du syndicat.

Les moyens de pression déjà en place continuent

En attendant ces prochaines rencontres, les moyens de visibilité déjà en place continuent au Métro Comporté.

«On souhaite que la conciliation permette au syndicat d’arriver rapidement à un contrat de travail satisfaisant. En attendant, le Conseil central, la Fédération du commerce et la CSN vont continuer de suivre l’évolution de la situation. Si les membres ont besoin de nous, nous répondrons toujours présents!», ajoute Pierre Émond, vice-président du Conseil central de QuébecChaudière-Appalaches (CCQCACSN). 

Au total, trois rencontres de conciliation sont prévues. Les parties ont reçu une convocation officielle du médiateur-conciliateur.

À propos

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Métro Comporté–CSN regroupe 70 membres. Le syndicat est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui regroupe près de 30 000 membres dans ses 360 syndicats, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances et, bien sûr, à la CSN qui compte pour sa part plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Campagne de solidarité pour les employé-es de la Ville de Saint-Georges

EN GRÈVE POUR LE SALAIRE… ET LE RESPECT

La soixantaine d’employé-es du Service des loisirs et de la culture de la Ville de Saint-Georges est en grève générale illimitée depuis le 2 mars dernier, après avoir tenu quatre jours de grève perlée. Officiellement, le principal point en litige porte sur les salaires, mais on sent bien qu’il s’agit surtout d’un enjeu de respect.

La Ville de Saint-Georges refuse de bouger sur l’indexation des salaires et maintient essentiellement la même position depuis le début. La proposition de l’employeur est inacceptable, car elle perpétue l’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs alors qu’il y aurait plutôt un rattrapage à faire.

C’est triste à dire, mais les relations de travail à la Ville de Saint-Georges sont caractérisées à la fois par le paternalisme et un certain amateurisme. Les élu-es et la direction se voient clairement comme les seuls rois et maîtres à bord. Ils utilisent depuis toujours les différents groupes d’employé-es en les comparant les uns aux autres. Ainsi, ils s’appuient sur le résultat des autres syndicats pour refuser d’en donner plus « par souci d’équité ».

 

Faire un don

 

On peut se demander si la Ville de Saint- Georges souhaite réellement régler. Chaque fois qu’elle en a eu l’occasion, elle a préféré se concentrer sur des plans de contingence, allant jusqu’à annuler des évènements d’envergure comme le Tournoi de hockey Comrie (le plus vieux tournoi de hockey d’Amérique du Nord) et à en déplacer d’autres, plutôt que de débloquer les mandats nécessaires.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN, qui est arrivé à la CSN en août 2022, fait face à un employeur arrogant et paternaliste qui semble avoir comme mantra: diviser pour régner. Le 2 juin marquait le troisième mois de conflit. Les camarades auront besoin de toute la solidarité du mouvement pour casser le pattern et faire avancer leur cause.

 

**Pour soumettre votre don par la poste, libellez votre chèque au nom du STT municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN

OÙ L’ENVOYER ?
Les dirigeantes et les dirigeants ainsi que les salarié-es sont priés de faire parvenir leur don à leur conseil central respectif.

Grève de 24 h dans deux scieries de Produits Forestiers D&G

Faute d’avancées significatives à la table de négociation, les syndicats des travailleurs des scieries des Produits Forestiers D&G sont en grève pour 24 h à compter de 5 h du matin le mercredi 12 juin. Les établissements concernés sont ceux de Saint-Côme-Linière et de Sainte-Aurélie.

« L’employeur fait du surplace à la table de négociation depuis plusieurs semaines. C’est clair qu’il ne nous prend pas au sérieux malgré un mandat de grève adopté à 93 %. Encore hier, le syndicat de Sainte-Aurélie était en négociation et la partie patronale a maintenu ses positions. Nous avons donc le regret d’annoncer une première séquence de grève de 24 h », déclarent les représentants syndicaux des deux scieries.

Rappelons qu’un arrêt de travail pourrait avoir des impacts importants sur les autres établissements du groupe D&G dans la région. L’approvisionnement pourrait en être affecté, venant diminuer, voire arrêter le travail prévu dans les autres installations.

« L’objectif n’est pas et n’a jamais été de faire la grève à tout prix. Fondamentalement, le but est d’obtenir un bon règlement et la meilleure convention collective possible pour les travailleurs. On va mettre toutes les énergies qu’il faut pour les soutenir, qu’ils atteignent leurs objectifs et obtiennent le respect nécessaire à la conclusion d’une entente satisfaisante », ajoute Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

D’autres journées de grève sont à prévoir si l’employeur ne change pas de posture aux tables de négociation. Rappelons qu’il s’agit d’une négociation coordonnée, la première de leur histoire.

À propos

Le Syndicat des travailleurs de scieries–CSN et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelque 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.

Envoi des avis de grève au ministère du Travail

Ce vendredi 7 juin au matin, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) ont envoyé leurs avis de grève au ministère du Travail afin de déclencher trois séquences de grève au mois de juillet. En mai, les trois syndicats ont adopté une banque illimitée de jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Nos négociations piétinent inutilement du fait que nous attendons toujours que le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) donne des mandats sur les clauses à incidences salariales à la Société des traversiers du Québec (STQ), précise Patrick Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. Nous serons donc en grève durant les périodes suivantes : pour la traverse de Québec–Lévis, il y aura grève du 5 au 15 juillet alors que pour celle de Matane–Baie-Comeau–Godbout, les dates sont du 22 au 26 juillet pour les salarié-es à terre, puis du 29 juillet au 2 août pour celles et ceux sur le navire. »

« L’employeur est récemment arrivé à la table de négociation avec de nouvelles demandes complètement farfelues qui émanent du SCT. Pour nous, ces demandes nous éloignent d’un règlement que nous espérons rapide. Après avoir réglé avec la majeure partie des salarié-es de l’État, il serait temps que le Secrétariat du Conseil du trésor donne des mandats clairs à la STQ et à son équipe de négociateurs pour en arriver à une entente dès que possible », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

« Sans convention collective depuis le 1er avril 2023, les membres sont plus que jamais mobilisés et déterminés. Avec le Festival d’été de Québec et les vacances qui arrivent à grands pas, un moment de l’année où l’achalandage est très élevé sur les navires, le gouvernement a intérêt à redoubler d’ardeur pour régler cette négociation, à défaut de quoi les traversiers resteront aux quais », poursuit Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Après plus d’une douzaine de rencontres, la Société des traversiers du Québec (STQ) ne semble toujours pas pressée de régler les négociations et la patience des travailleuses et travailleurs a des limites. Comparativement à plusieurs employé-es de l’État, ils accusent un retard salarial historique et s’attendent donc à une bonification substantielle. Les demandes à incidences salariales des syndicats sont connues de la STQ, mais nous attendons toujours les leurs, qui arriveront du SCT », conclut Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Métro Comporté : un mandat de moyens de pression voté à l’unanimité

Après quelques séances de négociation entre la partie patronale et le comité de négociation du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Métro Comporté (CSN), force est de constater que l’employeur n’accorde aucune importance à ses employé-es. Ceux-ci ont donc voté à l’unanimité en faveur d’un mandat de moyens de pression, lors d’une assemblée générale tenue le 3 juin en soirée.

« C’est évident qu’on aurait souhaité que la négociation se passe bien et que l’employeur nous fasse des offres sérieuses. Malheureusement, comme c’est trop souvent le cas, la partie patronale rit de nous en refusant presque toutes nos demandes et en nous faisant une offre salariale complètement ridicule », s’emporte Roger Guérin, président du syndicat.

En effet, l’employeur a rejeté la quasi-totalité des demandes du syndicat du revers de la main et il a laissé très peu d’espace à la table de négociation pour en discuter. Une seule demande a été acceptée par l’employeur jusqu’à maintenant, soit la transformation d’un jour férié en congé mobile. « C’est sans parler de son offre salariale complètement aberrante dans le contexte inflationniste que l’on connaît au Québec, ce n’est pas avec des 1.25% par année qu’un employé de marché d’alimentation peut penser s’enrichir! », s’insurge Serge Monette, vice-président à la Fédération du commerce–CSN (FC–CSN).

Les moyens de pression commencent maintenant

Pour donner suite au vote unanime des travailleurs lors de l’assemblée générale d’hier, les moyens de pression ont commencé aujourd’hui même. Une rencontre de négociation est prévue demain, le 5 juin, et si l’employeur ne comprend toujours pas le message, les membres sauront changer le cran des moyens de pression au courant de la semaine.

« C’est quand même incroyable qu’après une pandémie à travailler sur le terrain, masqué, à tout donner pour remplir les rayons d’épicerie et continuer d’approvisionner les habitants de la région, qu’on dise aujourd’hui à ces gens dévoué-es qu’ils ne valent à peine plus que le salaire minimum. Les membres du syndicat peuvent compter sur le Conseil central pour les appuyer dans les moyens de pression qu’ils entreprennent! », ajoute Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Les prochains développements ne sauraient tarder, puisqu’une rencontre de négociation est prévue pour demain, le 5 juin, et une autre, le lundi 10 juin.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Métro Comporté (CSN) regroupe 70 membres. Le syndicat est affilié à la Fédération du commerce (CSN) qui regroupe près de 30 000 membres dans ses 360 syndicats, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances et, bien sûr, à la CSN qui compte pour sa part plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

 

Grève imminente dans deux scieries de Produits Forestiers D&G

Les syndicats des travailleuses et travailleurs des scieries des Produits Forestiers D&G ont adopté dans les dernières semaines un mandat de grève à plus de 93%. Aujourd’hui, face à l’intransigeance de l’employeur et les très faibles avancées à la table de négociation, la grève semble de plus en plus inévitable. Les établissements concernés sont ceux de Saint-Côme-Linière et de Sainte-Aurélie.

« L’employeur a tout ce qu’il faut pour éviter un arrêt de travail. Malheureusement, il propose actuellement des reculs substantiels dans nos conditions de travail. Il veut nous faire revenir 30 ans en arrière. Il veut pouvoir déterminer lui-même quand nous prenons nos vacances et propose des augmentations salariales complètement ridicules. C’est inacceptable! », scandent les représentants syndicaux des deux scieries.

Un arrêt de travail pourrait avoir des impacts importants sur les autres établissements du groupe D&G dans la région. L’approvisionnement pourrait en être affecté, venant diminuer, voire arrêter le travail prévu dans les autres installations.

« On a un employeur qui veut se comporter comme si nous étions encore dans les années 1970. Il va vite comprendre que le syndicat et les structures de la CSN qui l’entourent ne vont pas se laisser faire. Le conseil central va être derrière le syndicat à chaque instant, et tant qu’il le faudra. S’il n’est pas capable de faire preuve de respect pour ses travailleuses et ses travailleurs, on va lui imposer le respect. » insiste Mélanie Pelletier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN

Pour l’instant, aucune date de grève n’est prévue par les syndicats, mais ils indiquent qu’à moins que les choses ne changent de façon importante à la table de négociation, la grève pourrait arriver rapidement.

À propos

Le Syndicat des travailleurs (euses) de scieries (CSN) et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelques 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.

Manifestation du SAPSCQ–CSN pour exprimer son ras-le-bol du TSO

En ce 3 juin au matin, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (CSN) a manifesté son exaspération à l’égard du temps supplémentaire obligatoire (TSO) qui leur est imposé et qui est devenu une norme administrative dans le milieu carcéral du Québec.

« Depuis ce matin, les policiers n’accompagnent plus les détenus à la cour municipale de la Ville de Québec. Cette tâche est désormais sous la responsabilité des agents en services correctionnels (ASC) du SAPSCQ–CSN, sans aucun ajout de main-d’œuvre pour y répondre, dénonce Mathieu Lavoie, président du syndicat. Alors que nous sommes en négociation avec le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) et que l’enjeu majeur du TSO est au centre de nos priorités depuis longtemps, cette nouvelle mesure vient ajouter de la pression sur les agents qui ne peuvent pas, légalement, refuser ces heures imposées. Nous manifestons notre ras-le-bol au gouvernement ce matin et si rien n’est fait pour que ça change, il est clair pour nous que la situation va dégénérer ».

« Les représentants de l’employeur utilisent le TSO – aussi appelée le gel –, une mesure déployée pour les urgences, pour pallier des remplacements qui n’ont rien d’urgent. Ça oblige les ASC à effectuer plus d’un quart de travail, ce qui occasionne plusieurs problèmes qui les affectent. Entre autres, ça mine le moral et la santé psychologique des membres en plus de causer des problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre, souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Il y a actuellement environ 300 postes vacants dans nos établissements et environ 105 ASC ont quitté leur emploi en 2023. Malgré l’obligation de l’employeur d’engager 240 recrues par année, environ 50 % d’entre elles ne restent pas à l’emploi. »

« La négociation du secteur public étant terminée, nous pressons le SCT de prendre très au sérieux cet enjeu du TSO qui mine la sécurité des ASC et, plus largement, celle du public. Il s’agit d’une question de santé et de sécurité et l’employeur a des responsabilités légales à cet égard, précise François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Nous savons également que la question salariale sera cruciale dans cette négociation. Pour attirer et retenir ses travailleuses et ses travailleurs, l’employeur doit également leur offrir de bonnes conditions de travail, dont des horaires qui respectent leur vie personnelle ».

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Votes de grèves : un été chaud sur deux traverses du Saint-Laurent

En assemblées générales, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) ont tous trois adopté respectivement à 98 % et les deux autres à l’unanimité des mandats de moyens de pression incluant une banque de jours de grève illimitée.

« Nous nous sommes mobilisés afin d’obtenir notre propre table de négociation regroupée, les trois syndicats réunis à la même table. Notre mobilisation ne s’est toutefois pas calmée puisque nous sommes sans convention collective depuis le 1er avril 2023. Après une douzaine de rencontres, la Société des traversiers du Québec (STQ) ne semble toujours pas pressée de régler notre négociation et notre patience a des limites. Nous avons déposé nos demandes à incidences salariales, mais nous attendons toujours celle de la STQ, précise Patrick Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. Considérant notre retard salarial historique, nous nous attendons à une bonification substantielle de nos salaires ».

« Pour nous, la négociation traîne inutilement. Après avoir réglé avec la majeure partie des salarié-es de l’État, il serait temps que le Secrétariat du Conseil du trésor donne des mandats clairs à la STQ et à son équipe de négociateurs pour en arriver à une entente dès que possible, souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Avec les vacances qui arrivent à grands pas, un moment de l’année où l’achalandage est très élevé sur les navires, le gouvernement devra peut-être expliquer aux passagères et passagers pour quelles raisons les traversiers resteront aux quais ».

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Ville de Saint-Georges: le syndicat va à la rencontre des citoyennes et des citoyens

Les grévistes du service des loisirs et de la culture de la Ville de Saint-Georges, ont participé hier à l’assemblée générale du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches ainsi qu’à une manifestation dans les rues de la capitale à l’occasion de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs. Le syndicat compte consolider ses appuis dans les prochaines semaines et aller à la rencontre des citoyennes et des citoyens.

Déjà deux mois de grève

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN a déclenché la grève générale illimitée il y a exactement deux mois, le 2 mars dernier, après quatre jours de grève perlée. « Très honnêtement, on n’aurait jamais cru en venir là, raconte Mario Boissé, président du syndicat. Nos demandes sont légitimes et raisonnables. » Rappelons que seulement 3 % sur 5 ans séparent les deux parties sur le plan monétaire.

« Je l’ai déjà dit et je vais le répéter, ce n’est pas acceptable en 2024 que des syndiqué-es s’appauvrissent, réitère Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). On va mener la bataille jusqu’au bout, mais c’est clair pour nous que c’est l’entêtement de la municipalité qui étire les choses. »

Les grévistes en tournée

Hier, lors de l’assemblée générale du conseil central, les représentants du syndicat ont pu plaider leur cause et ont reçu un appui financier substantiel de l’organisation et de six syndicats de Chaudière-Appalaches qui s’ajoute au soutien déjà accordé par le Fonds de défense professionnel de la CSN. Dans les prochaines semaines, c’est la saison des congrès des neuf fédérations de la CSN qui commence et les grévistes de Saint-Georges seront présents partout pour consolider leurs appuis.

« Si la Ville de Saint-Georges espère épuiser les grévistes en faisant durer le conflit, elle fait un bien mauvais calcul, estime Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. La CSN a les moyens de soutenir moralement et financièrement les grévistes de Saint-Georges aussi longtemps qu’ils le jugeront nécessaire. À la CSN on ne laisse jamais personne derrière. »

Par ailleurs, les grévistes comptent aller à la rencontre des citoyennes et des citoyens dès la semaine prochaine. Ils seront présents dans tous les festivals et activités se tenant dans des installations municipales à commencer par Festival beauceron de l’érable qui se tiendra les 10, 11 et 12 mai prochain à l’espace Carpe Diem, une installation municipale dont les grévistes assurent normalement l’entretien et le bon fonctionnement.

Les représentants du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN tiennent à souligner qu’ils demeurent disponibles en tout temps pour négocier et en arriver à une entente satisfaisante pour les deux parties.

Dénonciation de l’utilisation abusive de la sous-traitance par le RTC

Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC, CSN inc. dénonce l’utilisation accrue de la sous-traitance dans l’entretien des pièces et des véhicules du Réseau de transport de la Capitale (RTC). Cette pratique, qui s’est intensifiée au cours des dernières années, met en péril la qualité du service et les emplois des travailleurs syndiqués, mais a aussi un impact inquiétant sur les finances de la société de transport.

« La mauvaise planification de l’entretien qui engendre de la sous-traitance est une menace pour la sécurité des usagers et la qualité du service, dénonce Nicolas Louazel, président du syndicat. En confiant l’entretien des véhicules à des entreprises privées, tel que pour le Flexibus, le RTC se déresponsabilise et met en danger la qualité du service. Il se prive volontairement de l’expertise de ses travailleuses et de ses travailleurs en la matière et se rend esclave des compagnies privées et du plus bas soumissionnaire. »

Le syndicat constate que la sous-traitance provoque une baisse des standards de sécurité et à une détérioration de la qualité du service. Les entreprises privées ne sont pas soumises aux mêmes exigences que les employés du RTC en matière de formation, d’expérience et de conditions de travail.

« Le RTC doit cesser de sous-traiter l’entretien des véhicules et investir dans ses propres employés, souligne Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Les travailleurs du RTC sont compétents et dévoués, et ils sont les mieux placés pour assurer la sécurité et la qualité du service. D’un côté, on cherche à diminuer les déficits des sociétés de transports et de l’autre une municipalité songe à imposer une nouvelle taxe pour le transport en commun. Il serait judicieux d’arrêter de jeter l’argent des contribuables par les fenêtres en sous-traitant le travail que les membres du syndicat sont capables de faire à l’interne. »

« Les sociétés de transports doivent revoir leurs procédés, déclare Frédéric Brun, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Il est inacceptable que la qualité des services à la population comme le transport en commun soit remise entre les mains de sous-traitants. Ce sont les usagers et les usagères, mais plus largement tous les contribuables qui en écoperont. »

Le syndicat, le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et la Fédération des employées et employés de services publics appellent le RTC à revoir sa politique de sous-traitance et à investir dans ses propres employés. Ils invitent à une réflexion importante sur les méthodes utilisées et la planification des entretiens, et souhaitent que l’expertise des travailleuses et des travailleurs soit mise à contribution.

À propos

Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC, CSN inc. regroupe 332 membres. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 60 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Les employés municipaux de Saint-Georges demandent à la ville de faire preuve de souplesse

Les représentants du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN souhaitent faire une mise au point à la suite de certaines déclarations de M. Claude Morin, maire de Saint-Georges, en pleine séance du conseil municipal lundi soir.

« Il est vrai que le syndicat a reçu une hypothèse de travail de la conciliatrice du ministère du Travail, » explique Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), « mais il est faux de prétendre que nous l’avons rejeté du revers de la main sans même en prendre connaissance. »

Les discussions entre la partie syndicale et la conciliatrice, qui est au dossier depuis le 15 décembre à la demande du syndicat, faut-il le rappeler, sont régulières. « Nous avons analysé la proposition de la conciliatrice, » explique Mario Boissé, président du syndicat, « mais ça ne nous semblait pas être une bonne base de travail. »

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) estime que la partie syndicale a constamment fait preuve de souplesse depuis le début des négociations. « Écoutez, la partie syndicale a baissé sa demande salariale, nous demandions à l’origine l’IPC et un rattrapage salarial alors que maintenant notre demande se situe en deçà de l’IPC pour une convention de cinq ans, » révèle Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la FEESP–CSN, « en plus nous avons abandonné des demandes monétaires, notamment l’ajout d’une semaine de vacances et de congés mobiles, pour créer de l’espace et permettre à la Ville de bonifier son offre salariale. »

Malheureusement, la partie patronale reste campée sur ses positions. « La Ville n’a jamais vraiment bougée sur son offre de départ, ils l’ont à peine bonifié de quelques sous, » rappelle Simon-Mathieu Malenfant, « d’ailleurs, la dernière offre patronale remonte au 25 février, soit bien avant le déclenchement de la grève générale illimitée. Dans ce contexte c’est un peu surprenant de se faire dire que la partie patronale est en attente d’un retour syndical. »

Concrètement, l’écart entre les positions syndicales et patronales sur la question des salaires est d’environ 3 % sur cinq ans. « Hier soir, le maire de Saint-Georges m’a déclaré qu’il aurait préféré qu’il n’y ait pas de grève, » conclut Barbara Poirier, « nous aussi ! Personne ne fait la grève pour le plaisir. En fait, si vous voulez le fond de ma pensée, je trouve ça indécent qu’on en soit là, que nos membres soient en grève et que la population soit privée de services. »

La partie syndicale estime que la balle est dans le camp de la Ville de Saint-Georges et que le conseil municipal doit rapidement donner les mandats nécessaires pour permettre d’en arriver à une entente satisfaisante pour les deux parties.

Usine de papier Clermont : l’inaction de l’employeur met en péril plus de 150 emplois

Le Syndicat des employés de l’usine de papier Clermont dénonce aujourd’hui l’inaction de Produits forestiers Résolu (PFR) face à la crise qui secoue l’industrie du papier journal. L’usine, qui emploie plus de 150 personnes, est à risque de fermeture en raison du manque de vision et de planification de la part de l’entreprise.

L’effondrement du marché du papier journal n’est pourtant pas une surprise. « Il y a longtemps que l’employeur aurait pu voir venir la situation actuelle », affirme Éric Marinoff, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses du papier de Clermont. « Le marché du papier journal est en déclin depuis des années, et rien n’a été fait pour préparer l’avenir de l’usine de Clermont. Cette décision aura un impact considérable sur les travailleurs et travailleuses qui ont dédié tant d’années à cette entreprise. La perte de leur emploi aura des répercussions importantes sur leur vie et celles de leurs familles. De plus, la région risque d’en souffrir grandement. »

Le syndicat exige que Résolu prenne immédiatement les mesures nécessaires pour assurer la pérennité de l’usine de Clermont. Cela inclut notamment la recherche de nouveaux marchés pour les produits de l’usine, l’investissement dans des technologies innovantes et la collaboration avec les travailleurs et travailleuses pour trouver des solutions durables.

« Ils ont la responsabilité de protéger les emplois de ses employés et de contribuer à la vitalité économique de la région de Charlevoix. », souligne Karenne Tremblay, présidente du Syndicat des Travailleurs(euses) du Papier de Clermont – Section des employés de bureau. « Nous ne resterons pas les bras croisés à attendre une potentielle fermeture. »

Le syndicat invite la population de Charlevoix et les différents acteurs politiques de la région à se mobiliser pour sauver l’usine de papier Clermont.

« C’est l’avenir de l’usine et de la ville de Clermont qui est en jeu actuellement », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches. « Ensemble, nous pouvons forcer Résolu à assumer ses responsabilités et à sauver l’usine de Clermont. Ce sont plusieurs dizaines d’entreprises et plus d’une centaine de ménages qui vont être affectés directement par une fermeture. C’est seulement si tout le monde de la région travaille ensemble qu’on va y arriver. »

Aucune annonce de fermeture n’a encore été faite par l’entreprise. Néanmoins, la perte de gros contrats récemment ainsi que les nombreuses semaines de fermeture temporaire dans la dernière année ne donnent pas espoir pour l’avenir. Résolu tarde aussi à présenter une stratégie à long terme pour l’usine de Clermont.

Transport scolaire : le ministre Drainville doit intervenir

Réunis devant l’Assemblée nationale lors d’une manifestation sur l’heure du midi, la Confédération des syndicats nationaux a interpellé le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, afin qu’il intervienne auprès des transporteurs qui refusent toujours de remettre les sommes qu’ils ont reçues aux chauffeuses et aux chauffeurs de véhicules scolaires.

« S’il y a des grèves actuellement dans le secteur du transport scolaire, c’est bien à cause des employeurs qui refusent de verser les sommes qu’ils ont pourtant reçues du gouvernement afin de bonifier les salaires dans le transport scolaire. En février 2023, Bernard Drainville est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) en soulignant que “les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part”. Conséquemment, nous lui demandons d’interpeller tous les transporteurs afin que cette juste part se traduise en argent sonnant dans les poches de celles et ceux qui conduisent nos enfants à l’école », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Tous les contrats des transporteurs ont été majorés de 15 à 30 % à l’automne 2022 et une partie de ces sommes devait servir à augmenter les salaires de celles et ceux qui conduisent les véhicules scolaires. Plusieurs transporteurs l’ont bien compris : avec leurs graves problèmes d’attraction et de rétention dans leur secteur, ils ont accepté de verser de meilleurs salaires à leurs employé-es et ça s’est traduit par une diminution des routes qui ne sont pas faites chaque matin. Prenons comme exemple Transco à Mascouche, où les salarié-es ont négocié un contrat de travail de six ans avec une bonification salariale totale de 53 % », souligne Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN et conductrice d’autobus scolaires.

« Malgré ces faits indéniables, plusieurs transporteurs ne veulent pas reconnaître cette nouvelle norme salariale et s’obstinent à la table de négociation, ce qui provoque inévitablement de la frustration chez leurs salarié-es et les grèves qui s’en suivent. Le problème, c’est que le ministère de l’Éducation a versé ce nouvel argent sans obligation d’affecter une part significative des sommes aux salaires versés. On se retrouve donc avec des transporteurs qui préfèrent augmenter leurs profits plutôt que de garantir ce service à la population. J’ai pour exemple les salarié-es de Transco à Montréal qui en sont à leur quatrième mois de grève face à une entreprise qui est détenue par le fonds commun de placement suédois EQT qui valait 328 milliards de dollars canadiens en 2022. Pour eux, les 350 salarié-es de Transco, c’est de la petite monnaie », dénonce Frédéric Brun, président de la FEESP–CSN.

« Ces femmes et ces hommes font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher cette juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. Et ce sont les parents et les enfants qui paient le prix de cette obstination inutile. À Québec, nous avons vécu deux conflits de près de six semaines à l’hiver 2023 avec les syndicats de chez Autobus B.R. et de Tremblay & Paradis. Finalement, les membres ont obtenu des augmentations salariales totales variant de 45 à 67 % sur six ans. Les transporteurs devront bien comprendre que ces grèves ne sont pas nécessaires et qu’ils sont obligés de bonifier les salaires dans un secteur qui a trop longtemps été négligé par le gouvernement », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les chargé-es de cours de l’Université Laval déclenchent la grève

Après un blitz de deux jours intensifs de négociation et après moult avertissements depuis les derniers mois, le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL–CSN) décide d’exercer le mandat de grève voté à 93 % par les membres en novembre 2023. À compter de 9 h ce matin, pour quatre jours (jusqu’à mardi prochain), les membres vont débrayer.

« Ce n’est jamais de gaieté de cœur que l’on décide de faire la grève, surtout lorsqu’on mesure l’impact important d’un tel débrayage sur la formation des étudiantes et des étudiants. Mais l’entêtement de l’employeur à vouloir maintenir l’appauvrissement des chargé-es de cours est inacceptable. Nos membres donnent plus de la moitié de l’enseignement au premier cycle. Ils méritent reconnaissance, d’autant plus que l’Université réalise des surplus et a la capacité de payer », s’indigne Louis Emond, président du SCCCUL–CSN.

En effet, l’employeur refuse de consentir à ces piliers de l’enseignement une augmentation salariale qui tiendrait compte de l’inflation effrénée des dernières années et de la rémunération versée dans les autres universités du Québec. « En toute logique, un rattrapage salarial s’impose si l’Université Laval veut continuer d’attirer les cerveaux. Comment se fait-il que la direction refuse d’agir pour éviter une répétition de la grève dévastatrice tenue l’an dernier par les professeur·es », se questionne Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université.

Danger pour la réputation de l’Université Laval 

Dans la grande région de Québec, l’Université est un moteur économique indispensable. « Je m’inquiète pour la réputation enviable de l’Université Laval, visiblement incapable d’éviter les conflits de travail avec ses employé·es. Chaque jour de grève entache ici, mais également au-delà de nos frontières, la renommée de l’établissement. Pourtant, cette évidence de base en matière de relation industrielle est enseignée dans les murs mêmes de l’Université Laval », ironise François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Déclencher une grève est un geste ultime. Mais les 1700 chargé-es de cours du SCCCUL–CSN savent qu’ils ne sont pas seuls dans leur combat pour la reconnaissance. Ils peuvent compter sur l’appui d’une résolution adoptée à l’unanimité par les membres de la FNEEQ–CSN lors d’une instance tenue il y a deux semaines. La solidarité entre les douze syndicats universitaires affiliés à la fédération prend ainsi tout son sens.

Les membres du SCCCUL–CSN sont sans contrat de travail depuis décembre 2022. Près d’une quarantaine de journées de négociation se sont déroulées jusqu’à maintenant, dont plusieurs en présence d’un conciliateur. Le syndicat dispose d’un mandat de dix jours de grève au total.

Les chargé-es de cours de l’Université Laval en grève dès jeudi

Parce que la question salariale demeure objet de litige avec l’employeur, les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL–CSN) n’auront d’autre choix que de déclencher la grève jeudi le 15 février, si aucune entente de principe n’est convenue entre les parties d’ici là. Ce moyen de pression ultime est conforme au mandat de dix jours de grève obtenu à 93 %, lors d’une assemblée syndicale à la participation historique, en novembre dernier. Les chargé-es de cours sont des joueurs clés à l’Université et méritent reconnaissance, c’est-à-dire un salaire comparable à celui offert dans les autres universités du Québec et qui tient compte de l’inflation galopante des dernières années.

Depuis la mi-janvier, les négociations avec l’Université se sont accélérées, progressant à certains égards, particulièrement sur les enjeux normatifs. Cependant, l’impasse demeure quant aux clauses salariales.

« L’Université réalise des surplus actuellement et a la capacité de mieux payer celles et ceux qui, malgré leur statut précaire, sont responsables de plus de la moitié de l’enseignement, principalement au premier cycle. Elle a les moyens de donner leur juste part aux personnes chargées de cours », estime Louis Emond, président du SCCCUL–CSN, qui se désole du même souffle de l’impact d’une grève pour les étudiantes et les étudiants. Dans les faits, les chargé·es de cours de l’Université Laval doivent obtenir un rattrapage salarial afin d’atteindre une rémunération comparable à celle offerte dans les autres universités du Québec.

« Notre fédération constate que l’Université maintient dans la précarité ses piliers de l’enseignement alors que son succès dépend de leur dévouement auprès de la population étudiante. Le SCCCUL–CSN peut compter sur la solidarité de notre douzaine de syndicats universitaires affiliés représentant près de 11 000 personnes chargées de cours », rappelle Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université.

« Depuis plus d’un an, le SCCCUL–CSN multiplie les approches pour tenter d’accélérer la négociation. C’est quand même déplorable qu’il faille en arriver au déclenchement de la grève pour espérer obtenir un salaire décent, alors que tout le monde dans la Capitale constate l’augmentation fulgurante du coût de la vie. L’Université Laval, l’un des moteurs économiques de notre région, devrait comprendre la réalité des chargé·es de cours », analyse François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Les chargé-es de cours de l’Université Laval sont sans contrat de travail depuis décembre 2022.

Les employé-es municipaux des loisirs et de la culture ont déposé un avis de grève pour les 3 et 4 février

Confrontés à des négociations qui s’éternisent, le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN, qui représente les salarié-es du service des loisirs et de la culture, a déposé le 23 janvier un avis de grève pour les 3 et 4 février prochains, en plein tournoi de Hockey Comrie. Loin d’être une fatalité, la grève peut être évitée pour peu que le rythme des négociations s’accélère.

« Nous avons déposé notre cahier de demande il y a plus d’un an, le 16 janvier 2023, il est temps d’accélérer le rythme et de régler », explique Mario Boissé, président du syndicat. Le syndicat et la municipalité sont actuellement en conciliation et deux rencontres ont déjà eu lieu en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail.

« Nous avons une journée de négociation demain (jeudi) et nous avons demandé d’ajouter des journées de négociation la semaine prochaine », précise Mario Boissé, « à notre avis, il est tout à fait possible de régler avant le début février ». D’ailleurs, le syndicat a déjà pris des dispositions pour tenir une assemblée générale le 1er février prochain. « La balle est dans le camp de l’employeur quant à savoir si ce sera pour présenter une entente de principe ou pour préparer la grève », ajoute le président.

« Les travailleuses et les travailleurs de Saint-Georges méritent de meilleures conditions de travail et une pleine reconnaissance de leur contribution au rayonnement de la municipalité », poursuit Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). « Personne ne devrait s’appauvrir à cause de salaires qui ne suivent pas l’inflation, et dans le contexte actuel, il est dans l’intérêt de tous que les employé-es de la ville aient des salaires compétitifs et comparables à ce qui se fait dans les autres municipalités comparables. »

« C’est triste d’en être rendu là et de devoir faire planer la menace d’une grève sur un évènement comme le Tournoi Comrie », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « ça démontre bien l’importance du travail effectué par les syndiqué-es, mais les travailleuses et les travailleurs n’ont plus le choix, ça fait trop longtemps que ça traine ». Selon la présidente du conseil central, « il n’en tient qu’à la Ville de Saint-Georges de prendre toute la mesure de la situation, de donner les mandats à ses représentantes et représentants à la table de négociation et de régler à la satisfaction des parties. »

Rappelons que le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN a été accréditée le 23 août 2022 pour représenter la soixantaine de travailleuses et de travailleurs du service des loisirs et de la culture qui travaille au Centre sportif Lacroix-Dutil, au Centre culturel Marie-Fitzbach, au Pavillon Alfred-Leblond du parc des Sept-Chutes et au complexe multisport.