Des centaines de travailleuses et de travailleurs affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) provenant de toutes les régions convergent aujourd’hui vers Québec pour le grand rassemblement de la Marche mondiale des femmes (MMF).
« Il est évident que la CSN est présente à Québec. Car malheureusement, encore aujourd’hui, les inégalités entre les femmes et les hommes persistent et les acquis se voient de plus en plus remis en question. Mais nous ne cesserons pas de faire front », déclare la secrétaire générale de la CSN, Nathalie Arguin.
Madame Arguin rappelle que les femmes demeurent plus pauvres que les hommes en 2025. « Le gouvernement Legault semble l’avoir oublié ou bien il ne s’en préoccupe pas, car plusieurs des décisions prises contribuent à accentuer l’écart entre les riches et les pauvres. Et quand on sait que l’écart salarial entre les femmes et les hommes diminue quand les femmes sont syndiquées, on mesure bien à quel point les attaques du gouvernement Legault envers les syndicats peuvent avoir des impacts concrets sur l’autonomie économique des femmes », continue-t-elle.
Autre décision qui affecte davantage les femmes : les abolitions de postes imposées à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, pour ne nommer que celles-là. « Ces compressions affecteront en premier lieu les femmes qui réclament l’équité salariale et celles victimes de violences. Et parlant de violence, quinze femmes ont été assassinées depuis le début de l’année. C’est horrifiant ! », enchaîne Mélanie Pelletier, vice-présidente à la condition féminine du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, lequel est au cœur de l’organisation de ce grand rassemblement.
Nathalie Arguin souligne que l’inaction de la CAQ devant la crise environnementale ajoute de l’huile sur le feu des inégalités. « Chaque été, ici, on voit les feux de forêt se multiplier. En ce moment, plusieurs réservoirs d’eau à travers la province sont à sec en raison du manque de précipitations. Avec l’accélération de ces catastrophes climatiques, ce sont majoritairement les femmes qui verront leur charge mentale et leur insécurité économique s’accroître, car ce sont elles qui, de manière générale, prennent soin de leurs proches », ajoute-t-elle.
En conclusion, Mélanie Pelletier rappelle que depuis plusieurs années, des groupes anti-choix se rassemblent devant des établissements de santé qui dispensent des services d’avortement ou bien devant l’Assemblée nationale pour dénoncer la liberté des femmes à disposer de leur corps. « Nous sommes présents à ces moments-là pour nous opposer à toutes ces tentatives de restreindre les droits des femmes. Aujourd’hui, nous marchons. Mais le combat contre les rétrogrades qui souhaitent voir les droits des femmes reculer est quotidien. Et la CSN le prend de front », termine la vice-présidente.