Quelque 500 professionnel-les, techniciennes et techniciens de la SAQ déclencheront une grève de sept jours, à compter du jeudi 6 novembre, à moins qu’une entente de principe ne soit conclue d’ici là. Rappelons que le syndicat dispose d’un mandat de 15 journées de grève, voté à plus de 99 %, par scrutin secret, le 7 octobre 2025.
La grève aura des impacts importants sur les opérations de la SAQ au quotidien, car ces travailleuses et ces travailleurs œuvrent, entre autres, à l’évolution constante du site transactionnel SAQ.com et des outils informatiques, à l’approvisionnement et à l’aménagement des magasins, à la commercialisation des produits, au contrôle de la qualité, aux communications, au marketing, à la paie et aux finances.
Parmi les sujets en litige, notamment la volonté du syndicat de protéger le pouvoir d’achat des salarié-es et l’introduction du télétravail à la convention collective.
« Les offres salariales de la SAQ sont encore loin du compte, déplore le président du syndicat, Steve D’Agostino. Juste pour les cinq dernières années, chaque travailleur a perdu plusieurs milliers de dollars parce que les augmentations de salaire n’ont pas suivi l’inflation ni les conditions offertes aux autres employé-es de la SAQ. Notre syndicat n’a jamais fait la grève en 50 ans d’existence. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous la faisons : la SAQ ne nous laisse pas d’autre choix ! »
À la Fédération des professionnèles (FP–CSN), on rappelle que les demandes du personnel technique et professionnel sont raisonnables et légitimes. « Ces travailleuses et travailleurs font un travail crucial pour la mission de la SAQ, chaque jour. Il est grand temps que la SAQ reconnaisse pleinement la valeur de leur travail et réponde davantage à leurs besoins », évoque la vice-présidente de la FP–CSN Kathrin Peter. Elle appelle la SAQ à revoir son offre pour assurer la pleine protection du pouvoir d’achat des salarié-es et à accepter d’introduire le télétravail à la convention collective.
Quant au président du Conseil central du Montréal métropolitain, Bertrand Guibord, il a réitéré le soutien sans équivoque de tous les syndicats CSN : « Déclencher une grève est un geste courageux, qui commande le respect. C’est un moment historique pour le SPTP-SAQ-CSN, qui démontre bien la détermination de ses membres. Elles et ils refusent d’accepter de continuer à s’appauvrir. Le CCMM-CSN et ses syndicats affiliés sont avec eux de même que toute la CSN ! »







