Dans un geste rare dans ce milieu, la cinquantaine d’enseignantes et enseignants du Séminaire Saint-François viennent de se doter d’une banque de cinq jours de grève à exercer en heures ou en jours au moment jugé opportun. C’est à 98 % que les membres du Syndicat du personnel du Séminaire Saint-François–CSN se sont prononcés à scrutin secret, la semaine dernière, pour ce mandat de grève.
« C’est exceptionnel pour notre syndicat de prendre ce genre de vote », convient Marc-André Perron, président du syndicat, « c’est dire à quel point les enjeux sont importants pour nos membres ».
Alors que les négociations pour le renouvèlement de la convention collective sont en cours depuis près de deux ans, la direction du collège privé a décidé à la rentrée de changer unilatéralement les conditions de travail du personnel enseignant, notamment en ce qui concerne les horaires de présence au bureau et l’heure de dîner.
« Les changements imposés compliquent notre travail et minent notre autonomie professionnelle », explique le président du syndicat. « Nous, ce que l’on veut, c’est revenir à la situation antérieure et reprendre la négociation pour en arriver à une entente qui convienne aux deux parties ». La partie syndicale dit être ouverte aux compromis, mais refuse catégoriquement les coups de force.
La convention collective des enseignantes et enseignants du Séminaire Saint-François est échue depuis juin 2024.
À propos
Le Syndicat du personnel enseignant du Séminaire Saint-François–CSN représente les 57 profs de ce collège privé. Il est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ), qui regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 48 établissements privés et 12 universités, ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.