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Troisième journée de grève pour 15 000 enseignantes et enseignants (FNEEQ–CSN) pour maintenir la pression

Les enseignantes et les enseignants de cégep des syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) demeurent convaincus que le gouvernement a la responsabilité de prendre la mesure des besoins dans le réseau collégial et n’a plus le luxe de faire la sourde oreille. Ainsi, bien qu’une troisième journée de grève soit désormais planifiée, le Conseil du trésor a encore le temps d’éviter le prochain débrayage en faisant preuve d’ouverture et en donnant des mandats à ses porte-paroles. Après 18 mois de négociation et une considérable priorisation des revendications par les syndicats, ce dernier ne peut continuer de bloquer les discussions.

« Le gouvernement, avec sa tribune quotidienne et ses millions investis en publicité, peut bien prétendre qu’il a été patient, mais c’est un mensonge qui ne tient tout simplement pas la route. La patience, elle est dans le cœur à l’ouvrage des centaines de milliers de travailleuses et travailleurs des services publics, dont le personnel enseignant des cégeps, qui a fait preuve d’une grande capacité d’adaptation et de beaucoup de créativité pour former les étudiantes et les étudiants dans un contexte inédit et avec un déficit de ressources. Dans ce contexte, nous avons tout de même consacré du temps et de l’énergie à la négociation et, à l’invitation de François Legault, nous avons réduit le spectre de nos demandes pour les concentrer sur des enjeux de ressources essentielles pour les conditions d’apprentissage de notre population étudiante, notamment. En ce moment, la fermeture du gouvernement est tout simplement consternante et incohérente avec ses propres orientations », martèle Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep de la FNEEQ.

Des revendications pour de meilleurs conditions d’apprentissage

Le corps enseignant revendique la correction d’une iniquité majeure qui perdure depuis des décennies et qui met à mal les conditions d’apprentissage ainsi que les conditions de travail à la formation continue.

« Le premier ministre a affirmé qu’il ne souhaitait pas qu’il y ait deux catégories d’enseignantes et d’enseignants au Québec. Or, il semble ignorer que c’est une réalité bien présente dans le réseau collégial. Nos membres qui enseignent à la formation continue contribuent à former des personnes en requalification professionnelle tout comme des techniciennes et techniciens en demande dans plusieurs secteurs d’activités, et sont un maillon important dans la formation d’une main-d’œuvre qui contribue à la relance et la vitalité économiques un peu partout au Québec. Or, enseigner à la formation continue, c’est donner le même cours qu’un-e collègue du régulier pour 50 % du salaire. Encore là, cet état de fait crée des problèmes d’attraction et de rétention des personnes qualifiées pour dispenser les formations. Alors, c’est inquiétant d’entendre le gouvernement faire la sourde oreille à nos enjeux en prétextant respecter la capacité de payer des contribuables pour ensuite le voir proposer un projet d’infrastructure de plus de 10 milliards de dollars. C’est indécent et cela n’est pas à la hauteur de l’engagement qu’il prétend avoir envers l’éducation au Québec », explique Yves de Repentigny.

Les enseignantes et enseignants de la FNEEQ–CSN exigent aussi des ressources dédiées pour mieux encadrer les étudiantes et étudiants en situation de handicap (EESH), ainsi que celles et ceux ayant eu une faible moyenne générale au secondaire. Dans le premier cas, c’est une population qui a augmenté de plus de 1 500 % dans les dernières années dans le réseau. Dans le second, le personnel enseignant est bien conscient que les prochaines cohortes à faire leur entrée au cégep, des élèves actuellement en secondaire 3, 4 et 5, auront été éprouvées dans leur cheminement scolaire par la pandémie.

Des ressources sont également exigées pour soutenir les programmes de techniques lourdes de la santé, qui forment notamment la prochaine génération d’infirmières et de professionnel-les de la santé. La surcharge de travail et le manque de ressources exercent une pression énorme sur le corps enseignant. De

plus, ils engendrent un problème de rétention et d’attraction de gens qualifiés pour assurer les formations, et ce, alors que le réseau de la santé est aux prises avec un grave problème de pénurie de main-d’œuvre.

Une troisième journée de grève par séquences

Si la partie patronale ne fait pas le nécessaire pour en arriver à une entente d’ici là, la troisième journée de grève sera enclenchée par séquences dans les différents cégeps (pour les syndicats affiliés à la FNEEQ – CSN) à la fin de la session, selon les calendriers locaux, au moment où les étudiantes et les étudiants auront déjà remis leurs travaux et fait leurs examens.

« Avec nos collègues du Secteur soutien cégeps de la FEESP–CSN, nous sommes mobilisé-es pour l’avenir du réseau. Alors qu’elles et ils viennent de terminer trois jours de grève consécutifs, nous souhaitons prendre le relais et affirmer l’importance d’investir dans nos collèges », conclut Yves de Repentigny.

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