Des emplois durables, oui, mais pas sans une transition juste

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) se réjouit du lancement aujourd’hui par le gouvernement fédéral du Programme pour des emplois durables, qui conjugue finalement environnement et emploi, mais se questionne sur l’absence de mesures touchant à la transition juste. En rappel, la transition juste, économique et écologique, consiste à assurer que les travailleuses et les travailleurs œuvrant dans les secteurs touchés par les changements climatiques aient une place à la table pour élaborer des solutions durables quand il est question de leur travail.

Pour la CSN, bien que les objectifs du programme soient tout à fait louables et qu’elle accueille favorablement l’approche tripartite des ministères concernés, la décision d’écarter la transition juste met en péril son succès.

« Ça fait maintenant plus de vingt ans que les syndicats parlent de la transition juste, économique et écologique. Le gouvernement Trudeau ne peut pas faire l’autruche sur ces enjeux, déplore Caroline Senneville, présidente de la CSN. Il sait très bien qu’il est primordial que les travailleuses et les travailleurs aient une place à la table pour décider de l’avenir des secteurs d’activités touchés par les bouleversements climatiques, en plus de leur offrir des formations et des garanties de revenus adéquats pour les aider à faire la transition vers de nouveaux secteurs plus écologiques. »

La confédération applaudit le programme qui vise la création de milliers d’emplois durables dans les prochaines années et qui ouvre la porte à un dialogue constructif entre les gouvernements, les employeurs, et le mouvement syndical. La CSN insiste pour que le gouvernement, dès le lancement du programme, mette en place des mesures qui impliqueront directement le personnel des secteurs visés.

« Le gouvernement Trudeau est doué pour fixer des objectifs ambitieux qui semblent bien beaux sur papier, mais il oublie souvent de nous donner les moyens de les atteindre. Il nous paraît irréaliste de promettre la création d’autant d’emplois durables sans passer par une transition juste des travailleuses et des travailleurs des secteurs qui sont affectés par les changements climatiques, » conclut la présidente.

Un pas dans le bon sens… sans grande audace

L’idéal d’un système VRAIMENT public commande l’affranchissement du réseau public de toute dépendance à l’égard de l’entreprise privée à but lucratif. La première mesure pour redevenir un employeur de choix est d’abolir les agences de personnel et de mettre fin à la concurrence qui prévaut actuellement entre les conditions du secteur public et celles des agences. En outre, il est crucial d’assurer au personnel du réseau public de bonnes conditions de travail et de rémunération pour y ramener les travailleuses et les travailleurs et retenir celles et ceux qui y sont demeurés.

La CSN aurait voulu que le gouvernement fasse preuve de plus d’audace en s’engageant dès maintenant dans un plan visant le rapatriement de l’ensemble des ressources dans le secteur public. Elle invite donc le gouvernement de la CAQ à aller plus loin pour éradiquer complètement les recours aux entreprises de placement de main-d’œuvre en santé et services sociaux.

« Pour mettre fin définitivement aux recours aux agences privées, il lui faudra travailler avec nous, les organisations syndicales, souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Redevenir un employeur de choix, comme réseau public, constitue la pierre angulaire de toute solution à long terme. Pour cela, ce que nous demandons, c’est que le gouvernement soit en mode écoute. Parce que des solutions, le personnel du réseau en a tout plein. Elles sont concrètes et réalistes, mais trop souvent ignorées. »

La CSN réitère la nécessité d’avoir un échéancier indiquant clairement les étapes pour s’affranchir complètement et définitivement de cette dépendance envers l’entreprise privée à but lucratif, parce que l’heure est grave. En définitive, il faudra voir le règlement qui sera adopté par le gouvernement pour savoir si on assiste à un véritable changement de cap.

Un problème généralisé
Le recours à des agences de placement de personnel crée aussi de l’instabilité pour les équipes de travail et nuit à la sécurité et à la qualité des soins et des services. Les agences sont dorénavant partout dans le réseau ! Dans les soins infirmiers, chez les préposé-es aux bénéficiaires, dans les services alimentaires, dans les services sociaux…  Bref, le problème touche plusieurs titres d’emplois et il a également pris beaucoup d’ampleur dans le secteur des centres d’hébergement privés ces dernières années. Là aussi, il faut agir, sinon on ne fait que déplacer le problème.

Pour la CSN, cette situation de dépendance doit alerter toute la population quant aux conséquences réelles de la privatisation en santé et services sociaux, et ce, même quand les frais sont couverts par l’assurance maladie publique. Elle entraîne inévitablement la fuite des ressources et de l’expertise du secteur public vers des entreprises à but lucratif dont l’objectif premier est de réaliser des profits. Des groupes de médecine familiale et centres médicaux spécialisés aux centres d’hébergement privés, aucun exemple de privatisation en santé et services sociaux n’a permis à l’État de payer moins cher que dans le secteur public tout en atteignant les objectifs, notamment en matière d’accessibilité.

Pour connaître les solutions mises en avant par la CSN, visitez le https://www.csn.qc.ca/vraiment-public/

Le syndicat des autobus RM déclenche une grève générale illimitée

En ce matin du 15 février, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN ont déclenché une grève générale illimitée. Sans contrat de travail depuis le 31 août 2021, le syndicat avait adopté un mandat de grève générale illimitée à 97 % le 21 janvier dernier.

« Les autres clauses étant déjà négociées, il ne reste que celles à incidence financière à régler. À la suite d’une offre globale et finale sur ces clauses qui a été déposée par l’employeur le 27 janvier dernier, le syndicat a également déposé son offre globale et finale le 3 février. Les relations sont tendues et nous sommes encore loin d’un règlement, précise Robert Dubois, président du syndicat. Puisque notre employeur a reçu les mêmes sommes que les autres transporteurs scolaires de Lanaudière, nous connaissons sa capacité de payer et nous sommes déterminés à aller chercher notre juste part. »

« L’employeur ne peut ignorer les nouvelles données salariales en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Celles-ci reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant entre 15 et 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les autobus, ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler ses problèmes d’attraction et de rétention de ses travailleuses et de ses travailleurs, il sait très bien ce qu’il a à faire. »

« En moins de 48 heures, deux syndicats de la région de Lanaudière ont obtenu des majorations salariales de plus de 40 % sur la durée de leur nouveau contrat de travail. Il y a donc un mouvement clair, net et précis de bonification majeure des salaires dans le secteur. Malgré cette évidence, la direction des autobus R. M. tient actuellement tête au syndicat. Vu le contexte de rareté de main-d’œuvre, l’employeur met en péril sa propre capacité à garder ses salarié-es à son emploi et donc, à respecter les contrats qu’il a signés avec ses clients », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN regroupe 62 membres.

Une courte vidéo en direct de la ligne de piquetage est disponible ici: https://www.facebook.com/STS.FEESP.CSN/videos/3357306591252884

Entente de principe acceptée chez Autobus Yves Séguin

Réunis en assemblée générale ce lundi 13 février au soir, les membres du Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN ont accepté à 80 % par voie de scrutin l’entente de principe intervenue jeudi soir dernier. Lors d’une assemblée générale tenue le 23 janvier dernier, le syndicat avait adopté un mandat de grève générale illimitée à l’unanimité à exercer au moment jugé opportun.

« Notre nouveau contrat de travail qui a été adopté à forte majorité ce soir prévoit des augmentations salariales de l’ordre de 41,5 % sur les 6 ans de sa durée totale. À la signature, ça signifie 28,5 % dès la première année, puis, dépendant tout de même de la variation de l’indice des prix à la consommation (IPC), nous prévoyons des hausses de 4 % cette année, de 3 % l’an prochain et de 2 % pour chacune des trois années restantes. Notre rémunération atteint 750 $ par semaine, ce qui équivaut à un taux horaire de plus de 25 $ l’heure », déclare Louise Boulé, présidente du syndicat.

« Les règlements actuels dans le secteur reconnaissent finalement le travail des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires. On a enfin des salaires qui sont satisfaisants et qui permettront d’attirer, et surtout de retenir les travailleuses et les travailleurs qui choisissent ce difficile métier. Ce règlement démontre hors de tout doute que les revendications des salarié-es dans le secteur sont réalistes et que la solution mise de l’avant par la FEESP–CSN depuis des années, celle de la bonification des enveloppes budgétaires versées aux transporteurs, allait solutionner le problème », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Un second syndicat dans Lanaudière en moins d’une semaine qui obtient une entente de principe à la hauteur des demandes des membres, c’est vraiment un signe très positif que ça change actuellement dans le transport scolaire. Il n’y a toutefois pas de secret : quand les syndiqué-es sont mobilisés et se tiennent debout, leurs chances de succès sont très fortes. Nous avons soutenu leur lutte, et ce soir, nous partageons la satisfaction de leurs gains à la table de négociation. Tous les autres employeurs du secteur doivent donc comprendre qu’il y a une nouvelle norme salariale et que les syndicats actuellement en négociation ou qui le seront bientôt ont des attentes à cet égard », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

À propos

Le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN regroupe environ 75 membres qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Entente de principe acceptée chez d’Autobus Terremont Ltée

Réunis en assemblée générale ce 12 février à midi, les membres du Syndicat d’Autobus Terremont Ltée–CSN ont adopté à 85 % par voie de scrutin secret l’entente de principe intervenue le 10 février au soir. La grève générale illimitée qui était prévue le 15 février prochain est donc annulée.

« À la grande satisfaction de nos membres, nous avons adopté une nouvelle convention collective de six ans qui majore les salaire des conductrices et des conducteurs d’autobus scolaire de 30 à 38,4 % rétroactivement au début de l’année scolaire. La nouvelle échelle salariale débute à 20 $ l’heure et culmine à 25 $ l’heure. En tout, les augmentations salariales représentent de 40 à 48,4 % sur la durée du contrat de travail avec une protection collée sur l’indice des prix à la consommation (IPC) pour les deux dernières années. Nous avons également obtenu des bonifications de nos vacances, de nos congés de maladie et de certaines autres dispositions », précise Linda Talbot, présidente du Syndicat d’Autobus Terremont Ltée–CSN.

« Il était temps pour nous que les conductrices et les conducteurs reçoivent enfin leur juste part. Ces importantes augmentations témoignent de la reconnaissance de leur métier et des nombreuses responsabilités qui sont les leurs. Ce règlement nous démontre clairement que leurs revendications ont toujours été fondées et que la solution passait obligatoirement par la bonification des enveloppes budgétaires versées aux transporteurs, ce que la FEESP–CSN réclamait depuis très longtemps », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par interim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Ces personnes ont obtenu des gains hors de l’ordinaire parce qu’elles se sont mobilisées et se sont tenues debout en réclamant ce qui leur était dû. Nous sommes fiers de soutenir leur lutte, et surtout, de célébrer leurs gains qui améliorent grandement leurs conditions générales d’emploi, une reconnaissance qui était attendue depuis très longtemps. Il s’agit selon nous d’un message très clair envoyé à tous les autres syndicats qui sont en négociation actuellement ou qui le seront bientôt », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Le Syndicat d’Autobus Terremont Ltée (CSN) regroupe 102 membres. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

 

Entente de principe chez Autobus Yves Séguin

À la suite d’une séance de négociation tenue hier soir en visioconférence, une entente de principe est intervenue entre le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN et l’employeur. Celle-ci sera bientôt présentée en assemblée générale afin que les membres se prononcent sur son contenu. La grève qui était prévue le 20 février est donc annulée.

Aucune entrevue ne sera accordée d’ici la tenue de l’assemblée générale.

À propos

Le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN regroupe environ 75 membres qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

La ministre Pascale Déry devrait présenter ses priorités

La CSN, la centrale syndicale la plus représentative en enseignement supérieur au Québec, estime que Pascale Déry tarde à faire connaître ses priorités, comme l’a fait son collègue Bernard Drainville, alors que les collèges et les universités ont pourtant des besoins criants.

Dans une récente nouvelle de TVA, la ministre Déry a raison de vouloir augmenter le taux de diplomation, mais cela n’arrivera pas par magie. « Il faudra donner aux cégeps et aux universités les moyens nécessaires pour avoir un personnel suffisant, tant pour l’enseignement et l’aide aux étudiantes et aux étudiants en difficulté, que du côté des employé-es de soutien », soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui précise que le manque de personnel et la surcharge actuelle de travail ne permettent pas de faire un travail optimal. Les établissements d’enseignement supérieur souffrent d’un sous-financement chronique depuis plusieurs années.

La pandémie a provoqué des retards d’apprentissage et de formation qui se répercutent sur l’enseignement supérieur et il faudra des moyens suffisants pour assurer la réussite éducative du plus grand nombre. On pense notamment à l’apprentissage du français écrit qui cause des difficultés à un nombre grandissant d’étudiantes et d’étudiants. Il faut s’en occuper sérieusement.

La CSN déplore que la ministre semble préoccupée seulement par les besoins actuels du marché. Elle cite les bourses Perspectives qui ciblent certaines professions au détriment des autres. « Ces bourses ne fonctionnent pas et ne garantissent pas une rétention des personnes une fois en emploi », précise Caroline Senneville, qui estime que la vision de la ministre Déry devra dépasser cette approche centrée uniquement sur la photo des pénuries de main-d’œuvre actuelles.

Pour consulter la plateforme de la CSN en éducation et en enseignement supérieur

https ://bit.ly/3EAf0PY

Le rehaussement de l’âge minimal de la retraite totalement inutile, affirme la CSN

C’est aujourd’hui que la Confédération des syndicats nationaux était entendue en commission parlementaire, alors que s’amorçait une importante consultation publique sur le Régime de rentes du Québec (RRQ). Le régime, en très bonne santé financière, est assuré pour au moins les 50 prochaines années, selon le ministère. La CSN s’étonne donc de la proposition de repousser à 62 ou à 65 ans l’âge d’admissibilité aux prestations, mesure phare de l’actuelle proposition gouvernementale. La première grande centrale au Québec est plutôt d’avis que le moment est opportun pour améliorer certaines dispositions du RRQ sans effectuer de réduction de bénéfices.

« Selon le questionnaire de Revenu Québec, la consultation, obligatoire tous les six ans, est nécessaire pour “accroître la sécurité financière des retraité-es”. Du même coup, on propose d’appauvrir celles et ceux qui en ont le plus besoin, alors que près de 3 travailleurs sur 10 n’ont que le RRQ comme revenu à partir de 60 ans. On ne comprend tout simplement pas l’objectif, affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. La très bonne santé financière du régime rend tout à fait superflue et même nuisible une hausse de l’âge d’admissibilité aux prestations du RRQ. Au contraire, la situation actuelle appelle à une bonification du régime pour les personnes qui y ont cotisé toute leur vie. »

Pour la CSN, le report de l’âge d’accès aux prestations se veut une solution bien imparfaite au problème conjoncturel que représente l’actuel défi de la main-d’œuvre au Québec et aura plus d’effets négatifs sur le maintien de la main-d’œuvre expérimentée que de bénéfices. Elle serait encore plus néfaste pour la population moins bien nantie.

« Si on repousse l’âge d’accès, ce sont encore une fois les femmes et les moins nantis qui seront affectés de façon disproportionnée, puisque leur revenu moyen de cotisation au RRQ est significativement moins élevé. Forcer un report du début de la rente de retraite du RRQ conduirait inévitablement de futurs retraité-es à la pauvreté. À la CSN, on défend des valeurs de justice et de solidarité et, justement, le RRQ revêt un caractère social de redistribution pour les personnes à faible revenu. »

La CSN est en faveur d’une modification des règles de calcul de la rente afin d’éviter que les gains reliés au travail de quelqu’un qui demande sa rente après 65 ans réduisent la moyenne des gains utilisés pour le calcul de sa rente. Elle se montre également favorable aux propositions visant à mieux soutenir les travailleuses et travailleurs qui agissent comme proches aidantes et proches aidants et qui doivent s’occuper d’un enfant à charge ou encore d’une personne en invalidité. Finalement la CSN privilégie le mécanisme d’ajustement actuel en cas de déséquilibre du régime de base du RRQ, et ce, autant pour le régime de base que pour le régime supplémentaire du RRQ.

Pour consulter le mémoire de la CSN : https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2023/02/2023-02-02_memoire_rrq_csn.pdf

Envoi de l’avis de grève touchant aux Autobus Yves Séguin

Le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN a envoyé un avis de grève au ministère du Travail dans le but de déclencher une grève générale illimitée au matin du 20 février prochain. Les membres ont adopté un mandat de grève générale illimitée à l’unanimité par voie de scrutin secret lors d’une assemblée générale tenue le lundi 23 janvier dernier.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN regroupe environ 75 membres qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Deux syndicats du transport scolaire en grève bientôt

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN et le Syndicat d’Autobus Terremont Ltée–CSN ont tous deux envoyé des avis de grève au ministère du Travail dans le but de déclencher une grève générale illimitée au matin du 15 février prochain.

« Dans le contexte actuel d’inflation et de rareté de main-d’œuvre, les salaires que nous recevons sont totalement insuffisants. Il faut que notre métier soit valorisé et que les salaires suivent les responsabilités qui sont les nôtres. Nous avons des horaires coupés qui nous font travailler de très tôt le matin à tard en fin de journée, sans compter qu’il n’est pas de tout repos de conduire jusqu’à 72 élèves de leur demeure à l’école. Nous voulons avoir notre juste part des sommes qui ont récemment été octroyées aux transporteurs, et c’est maintenant que nous la voulons », déclare le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN, Robert Dubois.

« Au Centre de services scolaire des Affluents, chaque jour, nous avons de 5 à 10, même 20 circuits et parfois plus qui ne sont pas couverts, parce que nous manquons de conductrices et de conducteurs. Nous tentons de respecter notre engagement d’offrir le service en ajoutant des détours à nos routes habituelles, mais force est de constater que cette situation n’est pas viable à moyen et à long terme. Pour nous, il est impossible d’attirer de nouveaux employé-es avec une échelle salariale variant de 14,49 $ à 18,02 $ », ajoute Linda Talbot, présidente du Syndicat d’Autobus Terremont Ltée–CSN.

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, le Syndicat d’Autobus Terremont Ltée–CSN a voté la grève générale illimitée à 100 %, le 18 octobre dernier. De son côté, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN est sans contrat de travail depuis le 31 août 2021 et a adopté un mandat de grève générale illimitée à 97 % le 21 janvier dernier.

Le Syndicat d’Autobus Terremont Ltée (CSN) regroupe 102 personnes alors que le Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN en regroupe 62. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

La CSN réclame une bonification du régime d’assurance-emploi

Avec ses alliés des autres grandes centrales syndicales et les organismes de défense des chômeurs, la CSN a réclamé jeudi une bonification du régime de l’assurance-emploi que le gouvernement fédéral s’apprête à réformer. Au fil des ans, les gouvernements successifs ont restreint l’accès et diminué la durée et le montant des prestations.

« Il est plus que temps qu’Ottawa redonne aux travailleurs et aux chômeurs les bénéfices de l’assurance-emploi qui leur reviennent », a déclaré la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Justin Trudeau doit décider s’il veut ajouter son nom au bas de la liste des premiers ministres qui, tour à tour et depuis 30 ans, se sont emparés des surplus de la caisse ou ont réduit les avantages d’un régime qui appartient pourtant aux travailleuses et travailleurs, et aux employeurs. »

Six travailleurs sur dix n’ont pas droit aux prestations
La CSN participait jeudi à Ottawa au Forum du Commissaire des travailleurs et travailleuses de l’assurance-emploi. La centrale met de l’avant une plate-forme de 15 revendications communes qu’elle partage avec la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Centrale des syndicats démocratiques (CSD).

Depuis plusieurs années, seulement quatre personnes en chômage sur dix obtiennent des prestations, alors que tout le monde cotise. L’accès au régime diffère aussi selon le taux de chômage régional. Enfin, les travailleuses et travailleurs à temps partiel, les employé-es saisonniers et les femmes enceintes sont désavantagés.

Élargir l’accès et augmenter les prestations
Avec ses alliés, la CSN propose un nouveau seuil pour avoir droit aux prestations, soit 420 heures de travail ou après 12 semaines d’un minimum de 14 heures, au choix du prestataire. La durée des prestations devrait s’étaler de 35 semaines à 51 semaines, avec une possibilité de prolongation pour les femmes qui perdent leur emploi pendant ou après leur congé de maternité ou parental.

Les syndicats estiment en outre que le taux des prestations devrait être calculé sur la base des 12 meilleures semaines travaillées. Le taux de remplacement du revenu – qui est actuellement l’un des plus faibles des pays de l’OCDE – devrait être relevé de 55 % à 60 %. Et le maximum du revenu assurable devrait être relevé à son niveau d’antan en tenant compte de l’inflation, soit 82 300 $ au lieu de 56 300 $ (selon les données de 2021).

Les indemnités de départ et les préavis – qui sont une compensation pour la perte définitive d’un emploi – ne devraient pas être considérés dans la détermination de la période de prestations. De plus, les employeurs devraient être tenus d’être plus clairs en déclarant les motifs de cessation d’emploi.

Un régime géré par un organisme tripartite
Selon les quatre grandes centrales, le gouvernement devrait recommencer à contribuer au financement du régime qui gagnerait à être administré par un organisme tripartite. Des « agentes et des agents de liaison » devraient être embauchés pour faciliter le traitement des dossiers. Et le chef principal du nouveau Conseil d’appel devrait être redevable à la Commission de l’assurance-emploi, et non pas à son seul président.

Les prestataires pourraient librement travailler l’équivalent d’une journée par semaine sans pénalité. Un trop payé équivalent à moins d’une semaine de prestations n’aurait pas à être remboursé. Et les gens qui totalisent un revenu de plus de 75 375 $ (en salaire et en prestations) ne seraient pas tenus de remettre une partie de leurs prestations à la fin de l’année fiscale.

Le Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep régional de Lanaudière à Joliette rejette à l’unanimité les offres du gouvernement

Réunis en assemblée générale le 31 janvier 2023, les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep régional de Lanaudière à Joliette (FNEEQ–CSN) ont rejeté à l’unanimité les offres patronales soumises aux syndicats en décembre 2022 dans le cadre du renouvellement de la convention collective qui viendra à échéance en mars prochain.

Le dépôt des offres à la table centrale de négociation confirme la vision gouvernementale d’appauvrir davantage les travailleuses et travailleurs des secteurs publics au Québec. En effet, l’augmentation de 3 % offerte pour l’année 2023 est loin de suffire à pallier l’inflation de 6,5 % de 2022. Pour les années subséquentes, le gouvernement offre 1,5 % d’augmentation annuelle alors que tous les économistes prévoient une lente décélération de l’inflation au cours des prochaines années.

À propos des conditions de travail dans le réseau collégial, l’employeur désire augmenter significativement la formation à distance. « Cet enjeu nous indique que notre employeur est déconnecté des réalités terrain. Nous nous demandons si nos patrons ont remarqué l’effet désastreux de l’enseignement à distance auprès de nos étudiantes et nos étudiants pendant la pandémie », souligne Marco Legrand, président du syndicat. Les résultats des finissantes à l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) et ceux de l’épreuve ministérielle unique de français écrit en 5e secondaire en sont des exemples concrets. C’est sans compter l’effet qu’entraine l’enseignement à distance sur la démotivation et le désengagement de plusieurs étudiantes et étudiants ainsi qu’un taux d’abandon des études plus élevé.

Les syndicats du Front commun (420 000 membres) revendiquent une indexation des salaires avec un rattrapage de 2 %, 3 % et 4 % pour les trois prochaines années. Les syndicats des enseignantes et enseignants du collégial quant à eux demandent un meilleur financement du réseau en général afin, entre autres, de diminuer le nombre d’étudiantes et d’étudiants par classe ou par groupe de stage clinique à l’hôpital. Ils revendiquent également un meilleur encadrement des nouveaux enseignants et enseignantes et la diminution de la précarité qui favoriseront assurément le recrutement de nouveaux étudiants et leurs rétentions.

Dans les prochains mois, les syndicats des enseignantes et enseignants comptent présenter leurs demandes au gouvernement et sensibiliser la population québécoise aux enjeux de la négociation qui doit impérativement avoir pour conséquence d’améliorer de façon significative la qualité des services offerts. « La pénurie de main-d’œuvre dans la fonction publique résulte de la détérioration des conditions de travail et de rémunération par rapport au secteur privé. L’impact se fait sentir directement sur la qualité des services auxquels la population est en droit de s’attendre. Nos membres ont exprimé clairement leurs intentions en rejetant à l’unanimité les offres du gouvernement. Nous sommes prêts et mobilisés et nous entendons nous faire voir et entendre au cours des prochaines semaines et des prochains mois », ajoute Marco Legrand.

La qualité des emplois du secteur public, ancrée dans l’imaginaire depuis plusieurs décennies, est mise à mal depuis nombre d’années. La jeunesse se détourne de plus en plus des emplois dans les services publics. Selon le Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep régional de Lanaudière à Joliette, il est temps d’assurer une relève de travailleuses et de travailleurs en éducation et en santé et en ce sens, il est primordial de donner un sérieux coup de barre dès maintenant.

À propos
Le Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep régional de Lanaudière à Joliette (FNEEQ–CSN) représente plus de 275 enseignantes et enseignants.

Santé et services sociaux : quelles portes la CAQ ouvrira-t-elle ?

Des travailleuses et travailleurs membres de syndicats CSN des secteurs public et privé se sont donné rendez-vous ce matin, rue des Parlementaires, pour sensibiliser les élu-es de l’Assemblée nationale, qui reprennent leurs travaux aujourd’hui aux enjeux majeurs qui se profilent en santé et services sociaux. Pour l’occasion, ils ont déployé une immense bannière symbolisant une porte donnant sur un système plus coûteux et inégalitaire. La CSN invite les député-es et toute la population à la vigilance devant les choix que posera le gouvernement.

« Notre système de santé et de services sociaux est à la croisée des chemins, explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Depuis une trentaine d’années, nos gouvernements ont centralisé à outrance le réseau public, ils ont miné son caractère démocratique, ils ont choisi la privatisation plutôt que le renforcement de son caractère public. Pour nous, continuer d’aller dans ce sens ne ferait qu’empirer les problèmes que nous vivons. Au contraire, nous invitons le gouvernement à faire preuve de courage en ouvrant la porte aux idées des travailleuses et des travailleurs qui sont les véritables experts en la matière puisque ce sont eux qui prodiguent les soins et services à la population ».

Pour la CSN, les décisions que prendra le gouvernement auront un impact non seulement pour les salarié-es du réseau public, mais pour l’ensemble de la population, dont bien entendu les travailleuses et les travailleurs de tous les autres secteurs de la société. « Notre réseau public est un acquis précieux pour toutes les travailleuses et les travailleurs qui n’ont pas à se soucier de l’épaisseur de leur portefeuille lorsqu’ils ont besoin de soins et de services, ajoute le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr, présent lors du rassemblement de ce midi. On aura beau tenter de nous rassurer voulant que l’assurance-maladie universelle demeure, on sait bien que plus on ouvrira grande la porte au secteur privé, qui coûte systématiquement plus cher que le secteur public, plus les pressions seront fortes pour reconsidérer le panier de services offerts dans le secteur public. »

Porte grande ouverte au privé
La CSN redoute notamment la cession annoncée au secteur privé de la gestion des activités dans deux nouveaux hôpitaux. La grande majorité du personnel de ces établissements flambants neufs proviendra forcément du réseau public, qui vit déjà actuellement de sérieux problèmes de main-d’œuvre. D’autres mesures annoncées par le gouvernement, notamment un récent décret consacrant l’ouverture au privé du secteur des soins virtuels, sont fort préoccupantes, car elles favorisent un système à deux vitesses.

Pour un réseau Vraiment public
Les données sont claires, le Canada est un des pays développés où le secteur privé est déjà le plus présent en santé et services sociaux. Il y a un mythe bien implanté au Québec qui voudrait que le recours au secteur privé en santé et services sociaux soit une idée nouvelle. Pourtant les exemples d’inefficacité du secteur privé dans notre système sont légion. Des groupes de médecine familiale (GMF) qui n’ont jamais rempli leurs promesses d’accessibilité, aux agences privées de personnel qui ont pris tant d’ampleur qu’elles constituent désormais un véritable casse-tête financier et organisationnel, en passant par les centres d’hébergement privés qui facturent d’énormes montants mensuels à leurs usagères et usagers tout en offrant à peine plus que le salaire minimum à leur personnel, le privé en santé et services sociaux fait généralement plus partie du problème que de la solution.

Non au statu quo
La CSN ne défend pas le statu quo. Plus importante organisation syndicale du réseau, représentant plus 125 000 travailleuses et travailleurs de toutes les catégories de personnel du réseau public ainsi que des milliers d’autres relevant d’établissements privés de santé et de services sociaux, la CSN souhaite apporter sa contribution dans la recherche de solutions réalistes et concrètes, émanant des travailleuses et travailleurs eux-mêmes. Plusieurs de ces solutions sont identifiées dans le site Web : www.csn.qc.ca/vraiment-public.

Décentraliser, démocratiser, déprivatiser
Pour la CSN, il faut corriger certaines lacunes issues des précédentes réformes. Le système est aujourd’hui beaucoup trop centralisé. Il faut redonner de l’autonomie aux établissements et amener de nouveau la démocratie. De plus, il faut renforcer le secteur public. Les recours au secteur privé ne sont pas une « addition », mais bien une « soustraction », car toutes les ressources dirigées vers le privé proviennent du public.

Les CLSC comme porte d’entrée
Entre autres exemples, la CSN invite les élu-es à considérer les CLSC comme la porte d’entrée de tout le système. Dans toutes les régions, c’est le lieu par excellence pour coordonner l’ensemble des soins et services de première ligne. Les CLSC pourraient être ouverts en tout temps, avec des équipes multidisciplinaires prêtes à traiter tous ces cas qui, faute d’alternative, doivent présentement se tourner vers les urgences des hôpitaux, eux-mêmes déjà surchargés.

Augmentation des frais en RPA : un autre pas vers un système à deux vitesses

La fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) joint sa voix aux détracteurs du projet de règlement qui prévoit de réviser les critères de fixation du loyer dans les résidences privées pour aîné-es (RPA). Ce qui est proposé par la CAQ est l’ajout de frais pour des services qui devraient être assumés par le secteur public via les soins à domicile.

Dans le projet de règlement, on peut lire que ce changement pourrait se traduire par une augmentation des revenus pour les propriétaires de RPA, mais qu’en contrepartie, cette mesure augmenterait les dépenses des résidents. « Ce que propose la CAQ, c’est ni plus ni moins que l’appauvrissement des aîné-es, ce n’est pas acceptable. Cela aura des conséquences sur plusieurs d’entre eux et sur leurs familles qui devront reconsidérer leur choix et trouver d’autres lieux d’hébergement. Les RPA ne devraient avoir que le volet locatif et d’amusement pour les ainé-es qui en ont les moyens, mais la partie soins revient au réseau public et ne devrait pas être une occasion d’affaires » de se prononcer Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS-CSN responsable des secteurs privés.

Le projet de règlement gouvernemental veut permettre des hausses dans le coût des soins de santé offerts aux résidentes et aux résidents. Pour Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN « Le gouvernement se déresponsabilise de devoir donner des services qui devraient être assumés par le secteur public. Ça ouvre la porte à une explosion des coûts, mais là, la facture sera refilée à celles et ceux qui peuvent se le payer. C’est un message clair que nous envoie le gouvernement : il poursuit dans sa logique néolibérale de privatisation en ajoutant une autre pierre sur le chemin d’un système de santé à deux vitesses et tant pis pour ceux qui n’ont pas les moyens. »

La politique canadienne de la santé vise à faciliter un accès satisfaisant aux services de santé, sans obstacle d’ordre financier ou autre. En somme, la santé est un droit et si l’on ne veut pas que le secteur public reste l’enfant pauvre du système, il faudra investir rapidement dans les services de soins à domicile, surtout considérant le vieillissement de la population. C’est ce que martèlent les différentes recommandations à ce sujet et c’est ce qui devrait être mis de l’avant.  C’est la seule manière d’assurer un accès équitable aux soins et aux services à l’ensemble de la population, incluant aux personnes qui vivent en RPA.

L’augmentation des frais en RPA : un autre pas vers un système à deux vitesses

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) joint sa voix aux détracteurs du projet de règlement qui prévoit de réviser les critères de fixation du loyer dans les résidences privées pour aînés (RPA). Ce qui est proposé par la CAQ est l’ajout de frais pour des services qui devraient être assumés par le secteur public via les soins à domicile. 

Dans le projet de règlement, on peut lire que ce changement pourrait se traduire par une augmentation des revenus pour les propriétaires de RPA, mais qu’en contrepartie, cette mesure augmenterait les dépenses des résidentes et des résidents. « Ce que propose la CAQ, c’est ni plus ni moins que l’appauvrissement des aîné-es, ce n’est pas acceptable.  Cela aura des conséquences sur plusieurs d’entre eux et sur leurs familles qui devront reconsidérer leur choix et trouver d’autres lieux d’hébergement. Les RPA ne devraient avoir que le volet locatif et d’amusement pour les ainé-es qui en ont les moyens, mais la partie soins revient au réseau public et ne devrait pas être une occasion d’affaires » de se prononcer Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN, responsable des secteurs privés. 

Le projet de règlement gouvernemental veut permettre des hausses dans le coût des soins de santé offerts aux résidentes et résidents. Pour Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN, « Le gouvernement se déresponsabilise en donnant des services qui devraient être assumés par le secteur public. Ça ouvre la porte à une explosion des coûts, mais là, la facture sera refilée à celles et ceux qui peuvent se le payer. C’est un message clair que nous envoie le gouvernement : il poursuit dans sa logique néolibérale de privatisation en ajoutant une autre pierre sur le chemin d’un système de santé à deux vitesses et tant pis pour ceux qui n’ont pas les moyens ».   

La politique canadienne de la santé vise à faciliter un accès satisfaisant aux services de santé, sans obstacle d’ordre financier ou autre. En somme, la santé est un droit et si l’on ne veut pas que le secteur public reste l’enfant pauvre du système, il faudra investir rapidement dans les services de soins à domicile, surtout considérant le vieillissement de la population. C’est ce que martèlent les différentes recommandations à ce sujet et c’est ce qui devrait être mis de l’avant.  C’est la seule manière d’assurer un accès équitable aux soins et aux services à l’ensemble de la population, incluant aux personnes qui vivent en RPA.

Vote de grève générale illimitée à l’unanimité chez Autobus Yves Séguin

Le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN a adopté un mandat de grève générale illimitée à l’unanimité par voie de scrutin secret lors d’une assemblée générale tenue ce lundi 23 janvier au soir.

« Le cheap labor dans le transport scolaire, pour nous, c’est terminé. Notre métier doit être valorisé et reconnu et les salaires doivent être conséquents face aux responsabilités qui sont les nôtres. On conduit un véhicule lourd, on a des horaires coupés qui nous font travailler de très tôt le matin à tard en fin de journée, sans compter qu’on prend en charge jusqu’à 72 élèves dans nos véhicules, de leur demeure à l’école. On s’est serré la ceinture depuis trop longtemps et on veut notre juste part des sommes qui ont récemment été octroyées à notre employeur », déclare Louise Boulé, présidente du syndicat.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Il est temps que ça change dans le domaine du transport scolaire. Les boss ont très longtemps misé sur le fait qu’on pouvait engager du monde sans bonifier leurs conditions de travail de manière à bien rémunérer les salarié-es. Ils ont fait beaucoup d’argent sur leur dos et, actuellement, on voit très bien que cette vision à court terme nous a menés à une rareté de main-d’œuvre que nous connaissons et aux bris de services que nous observons partout au Québec. Ce que je leur dis, c’est simple : payer bien votre monde et vous allez en avoir, des candidatures », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN regroupe environ 75 membres qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec devra faire un examen de conscience et agir avec plus de transparence

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ajoute sa voix à d’autres groupes pour réclamer plus de transparence de l’Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ) afin qu’il rende disponible la copie de l’examen d’admission aux établissements d’enseignement en soins infirmiers, comme cela se fait habituellement dans les autres domaines.

À la suite de la publication du rapport d’étape du Commissaire à l’admission aux professions déposé en lien avec la vérification sur l’examen de l’OIIQ du 26 septembre dernier qui s’était soldé par un taux de réussite « historiquement bas », comme le mentionne le document, la FSSS–CSN se réjouit que la lumière soit faite et que l’enquête se poursuive.

Ce n’est un secret pour personne, l’OIIQ est en campagne depuis plusieurs mois pour rendre obligatoire le baccalauréat pour l’ensemble des infirmiers et infirmières. En ce sens, la FSSS–CSN se questionne à savoir si les récents résultats de l’examen de l’OIIQ ne font pas partie d’une stratégie pour parvenir à cet objectif. Nous saluons donc l’initiative du Commissaire et attendons avec impatience les résultats de son enquête, avec l’espoir qu’il apporte des éléments structurants qui permettront que cette situation d’échec historique vécue par les aspirants et aspirantes à la profession d’infirmière et d’infirmier en septembre ne se reproduise plus.

En effet, nous apprenions récemment dans le premier rapport d’étape du Commissaire que le taux de réussite à l’examen de l’OIIQ n’était pas de 51 %, mais bien de 45,4 % en tenant compte de l’ensemble des candidates et candidats qui se sont présentés à l’examen.  « Ce n’est pas normal que plus de la moitié des aspirantes infirmières aient obtenu un échec à leur examen, ça prouve que quelque chose ne fonctionne pas et que des mesures correctives doivent être mises en place pour les prochaines séances d’examen » de déclarer Frédéric Lapierre Justin, représentant du personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires à la FSSS–CSN.

« Ces résultats font-ils partie d’une stratégie de l’ordre ? Il y a lieu de se questionner et de réclamer plus de transparence sur le contenu de cet examen bâti par l’OIIQ lui-même afin de s’assurer de son impartialité » de renchérir le représentant de la FSSS–CSN.

Il n’est pas question ici de niveler vers le bas l’accès à la profession infirmière et infirmier. Cet examen est nécessaire afin d’accéder à la profession. Cependant, la FSSS–CSN croit que davantage de transparence serait de mise de la part de l’OIIQ. Cet examen doit être conçu notamment pour évaluer le jugement clinique de nos futures infirmières et infirmiers et nous devons avoir la certitude que cela ne sert pas à répondre à servir les objectifs de l’OIIQ.

« La formation collégiale en soins infirmiers nous offre la possibilité d’avoir des infirmières et infirmiers très compétents sur le terrain. Le réseau, qui est en crise actuellement, à grandement besoin de personnel en soins infirmiers. Il serait primordial que le contenu de cet examen reflète les réalités vécues dans notre réseau. On ne peut que déplorer que la situation ait eu des effets dommageables sur le parcours professionnel de certaines des personnes candidates et nous espérons qu’on évitera une telle situation à l’avenir » de conclure Frédéric Lapierre Justin.

Vote de grève générale illimitée chez Autobus RM

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus R.M.–CSN a adopté un mandat de grève générale illimitée à 97 % par voie de scrutin secret lors d’une assemblée générale tenue ce samedi 21 janvier au matin.

« Dans le contexte actuel de rareté de main-d’œuvre et d’inflation, les salaires que nous recevons sont totalement insuffisants. Il faut que notre métier soit valorisé et que les salaires suivent les responsabilités qui sont les nôtres. Nous avons des horaires coupés qui nous font travailler de très tôt le matin à tard en fin de journée, sans compter qu’il n’est pas de tout repos de conduire jusqu’à 72 élèves de leur demeure à l’école. Nous voulons avoir notre juste part des sommes qui ont récemment été octroyées aux transporteurs, et c’est maintenant que nous la voulons », déclare Robert Dubois, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus R.M.–CSN.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Il est grand temps que ça change dans le transport scolaire. Les boss ont trop longtemps misé sur le fait qu’on pouvait engager du monde sans bonifier leurs conditions de travail de manière à bien rémunérer les salarié-es. On voit bien actuellement que cette vision à court terme nous a menés à la rareté de main-d’œuvre que nous connaissons et aux bris de services que nous observons partout au Québec. Ce que je leur dis, c’est simple : payer bien votre monde et vous allez en avoir, des candidatures », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2021, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus R.M.–CSN regroupe environ 80 membres qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Soins aux aîné-es : une priorité pour la CSN

Hier, la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamps, le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr et le président de la FP–CSN, Danny Roy, ont rencontré la ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger.

La CSN prône de nombreuses améliorations dans les soins et services aux aîné-es, notamment en ce qui a trait au soutien à domicile, secteur où le financement n’a jamais été à la hauteur des besoins, ainsi qu’à l’hébergement et aux soins de longue durée.

Nous avons réitéré l’importance de trouver des solutions au sein du réseau public pour un système de santé et de services sociaux Vraiment public.

8 mars 2023 : Résistances féministes !

Le slogan Résistances féministes met en lumière la nécessité d’agir et de poursuivre les luttes pour une société libre, juste, égalitaire et inclusive.

Le Collectif 8 mars dévoile aujourd’hui le slogan et le visuel de la Journée internationale des droits des femmes 2023 qui se déroulera sur le thème Résistances féministes.

Malgré les nombreuses avancées réalisées par les femmes et les travailleuses depuis des décennies, les inégalités à leur endroit perdurent, notamment chez les femmes marginalisées. Plusieurs luttes doivent encore être menées pour l’amélioration de leurs conditions de vie. La liste des obstacles auxquels les femmes se heurtent au quotidien est malheureusement trop longue :

  • Valorisation de leur travail, entre autres dans les métiers majoritairement féminins
  • Problèmes criants d’accès au réseau des services de garde éducatifs à l’enfance, qui empêchent ainsi les familles et les femmes de pouvoir travailler
  • Violences subies (violence conjugale et violence à caractère sexuel)
  • Cyberharcèlement et cyberintimidation
  • Menaces à l’existence de certains droits
  • Inaccessibilité à des services en matière de justice reproductive (avortement, services d’obstétriques et gynécologie)
  • Etc.

À l’extérieur de nos frontières, les droits des femmes sont bafoués de façon inouïe. En Afghanistan, elles subissent un véritable liberticide organisé par les talibans qui leur interdisent l’accès aux études, au marché du travail, aux espaces publics. En Iran, le régime en place continue de réprimer violemment la révolte populaire initiée par les Iraniennes en septembre dernier. Aux États-Unis, l’avortement est dorénavant interdit à 21 millions de femmes (ou fortement restreint) depuis l’annulation par la Cour suprême américaine de l’arrêt Roe c. Wade, qui en garantissait l’accès partout au pays.

Un thème combatif
Devant l’intolérance, la haine et l’obscurantisme, devant l’exacerbation des violences faites aux femmes, devant les discours dégradants et sexistes, devant les inégalités entre hommes et femmes, nous opposons nos résistances féministes !

Parce que le silence devant toutes les violences et les inégalités persistantes est intolérable, ensemble, levons-nous, prenons la parole et agissons pour un monde solidaire.

Voir et télécharger tous les outils de visibilité du 8 mars 2023