Au Collège Montmorency, la mission éducative passe par la malbouffe

Les étudiantes, les étudiants et le personnel du Collège Montmorency font front commun contre la décision du Conseil d’administration d’ouvrir grande la porte, une seconde fois, à la malbouffe en permettant l’implantation d’un comptoir de la chaîne de restauration rapide Quesada Burritos & Tacos dans les murs de l’institution. Pour le front commun, cette décision va à l’encontre de la mission éducative, de la politique alimentaire et de la responsabilité sociale de l’établissement.

 À la demande du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), le Collège a adopté en 2009 une politique visant la promotion de saines habitudes alimentaires. Les fournisseurs de produits alimentaires du Collège doivent s’y conformer. De toute évidence, ce ne sera pas le cas avec Quesada Burritos & Tacos. « En 2015, ils ont transformé un kiosque de sandwichs en comptoir Subway, et là, ils en introduisent un nouveau dont les aliments avoisinent ou dépassent, pour un seul repas, le maximum des besoins nutritionnels quotidiens recommandé par Santé Canada.  On ne s’explique pas la décision du collège de ne pas faire respecter sa propre politique alimentaire » de soutenir Madame Karine L’Ecuyer, présidente du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep Montmorency (FNEEQ-CSN) et porte-parole du groupe.

Pour le front commun, il est socialement irresponsable qu’une institution comme le Collège Montmorency fournisse à des jeunes une alimentation contenant trop de lipides, de calories, de sucre et de sel : « Entendons-nous bien. Notre intention n’est pas d’attaquer Quesada Burritos & Tacos et ses produits. Nous plaidons simplement qu’une chaîne de restauration rapide n’a pas sa place dans une institution d’enseignement public », conclut Madame L’Ecuyer.

Selon le front commun, la présence de grandes publicités dans le collège, sous les contours du nom d’une bannière d’une chaîne de restauration rapide, constitue une forme exagérée de privatisation des murs d’une institution publique. Les étudiantes, les étudiants et le personnel du collège invitent la direction à discuter d’une alternative alimentaire qui rassemblera toute la communauté montmorencienne.

Les syndicats et association membres du front commun sont : Syndicat des enseignantes et des enseignants du cégep Montmorency (SEECM), Syndicat des employées et des employés du cégep Montmorency (SECM), Syndicat des travailleuses et des travailleurs des milieux associatifs en éducation – Montmorency (STTMAE-AEM), Association générale étudiante du collège Montmorency (AGEM)

Un personnel enseignant mieux outillé pour faire face aux changements

Le personnel enseignant du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Villa Maria – CSN a entériné à 93 % l’entente de principe intervenue avec leur employeur lors de l’assemblée générale du 25 avril. Cette entente introduit des dispositions balisant les changements technologiques et l’utilisation de nouvelles méthodes ou techniques d’enseignement, une nouveauté dans ce secteur.

Pour madame Caroline Quesnel, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec et responsable du regroupement privé, ces dispositions vont favoriser une perception plus positive des changements au collège.  « Le personnel sera dorénavant impliqué bien avant l’introduction de nouvelles technologies ou méthodes. La transition sera plus harmonieuse et la collaboration de toutes et tous sera certainement améliorée», poursuit-elle. L’administration du collège s’engage par ailleurs à payer le développement professionnel et la formation des enseignantes et enseignants visés par tout changement technologique.

L’entente prévoit d’autres améliorations aux conditions de travail notamment sur le plan de l’organisation du travail et des avantages sociaux. La contribution de l’employeur au régime d’assurance collective est multiplié par deux, ce qui a un impact direct sur la rémunération du personnel.

« Les négociations se sont déroulées rondement. Il n’a fallu que quatre rencontres pour conclure une nouvelle convention collective et nos membres en sont satisfaits. C’est ce qui se produit lorsque les parties négocient de bonne foi », conclut, pour sa part, madame Odie Miller-Maboungou, présidente du syndicat.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Villa Maria – CSN représente 156 membres, dont 80 enseignantes et enseignants. Les professionnels non enseignants et les professeurs de musique sont aussi membres du syndicat. Le collège Villa Maria est un établissement privé d’enseignement secondaire.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé est composé de plus de 3700 membres du personnel dans 39 syndicats.

STT de Échappe-toi (FC–CSN)

Le 27 mars 2017, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Échappe-toi – CSN a été accrédité pour représenter « Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail » chez Échappe-Toi, une entreprise de divertissement offrant des expériences immersives.

Ce groupe de travailleuses et de travailleurs, composé essentiellement de comédiennes et de comédiens, a fait le choix de la syndicalisation afin de revendiquer de meilleures conditions de travail. Ils se joignent la CSN pour bénéficier de la protection, de l’entraide et de l’expertise dont bénéficient déjà leurs collègues regroupés au sein de la CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Échappe-toi – CSN est affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT des CHP du Grand Montréal, section Providence Saint-Dominique (FSSS–CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 16 novembre 2016, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal (CSN) a été accrédité pour représenter : « Tous les salariés au sens du Code du travail »

Ce groupe de travailleurs, oeuvrant dans le domaine des centres d’hébergement privés, a décidé très majoritairement de joindre la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal Métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Manifestation pour dénoncer le mépris de l’employeur

Une manifestation se tient actuellement devant les bureaux de la direction générale de TC Transcontinental, au 1100 boulevard René-Lévesque Ouest, à Montréal. Les membres du Syndicat de l’information de Transcontinental (SIT–CSN) dénoncent l’intransigeance de leur employeur dans l’actuelle négociation pour le renouvellement de la convention collective, échue depuis le 31 août 2015.

Ces journalistes et rédacteurs en chef diffusent l’information locale sur l’ensemble des plateformes (Web, médias sociaux, papier) d’une trentaine de titres publiés dans les régions de Lanaudière, de Laval et de Montréal. Au cœur de la négociation se trouve l’enjeu majeur d’une réorganisation des salles de rédaction exigée par les dirigeants de TC Transcontinental, aux prises avec une crise de ses médias régionaux. Cette réorganisation passe par un changement majeur des horaires de travail. Dans un compromis historique, le SIT–CSN a accepté d’abandonner son plus précieux acquis, c’est-à-dire le principe d’horaire libre, pour accepter que TC Transcontinental impose des horaires fixes préétablis.

Malgré le règlement de cet enjeu crucial en sa faveur et malgré le fait que les syndiqué-es aient acquiescé à plusieurs autres de ses demandes, l’entreprise refuse toujours de parapher une entente de principe qui intégrerait deux maigres aménagements permettant une saine conciliation travail-famille, notamment en matière de congés de maladie.

« Les membres du syndicat ont des attentes légitimes. Durant les pourparlers, ils ont accepté de discuter des demandes de l’employeur quant aux horaires fixes, ce qui constitue pourtant un changement de culture majeur avec la pratique actuelle », soutient Pierre Roger, secrétaire général-trésorier de la Fédération nationale des communications–CSN, qui ajoute qu’en contrepartie, l’employeur devrait, à son tour, faire preuve d’ouverture. « Alors qu’ils ne cessent d’alerter les gouvernements provincial et fédéral sur l’urgence et l’importance de soutenir la presse locale, à la fois financièrement et législativement, TC Transcontinental n’offre que mépris à ses salariés qui ont à cœur la réussite de l’entreprise dans la tempête du virage technologique », s’insurge le porte-parole, qui déplore que les séances de négociation en présence d’un conciliateur du ministère du Travail n’aient pas suffi à faire entendre raison à l’employeur.

« Les journalistes du SIT–CSN ont raison de dénoncer le double discours de l’entreprise TC Transcontinental, qui met en vente l’ensemble de ses médias à vocation locale et régionale au Québec et qui a déjà été un des fleurons de l’entrepreneuriat québécois, un empire médiatique fièrement fondé par M. Rémy Marcoux en 1976. Ils ont aussi raison de dénoncer l’attitude irrespectueuse des dirigeants », insiste Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. « La direction doit accepter rapidement les revendications du syndicat en matière de conciliation famille-travail pour qu’enfin une entente intervienne et que l’on puisse procéder à cette urgente réorganisation des salles de presse », conclut la porte-parole.

À propos

Le Syndicat de l’information de Transcontinental–CSN, qui représente une trentaine de membres, est affilié à la Fédération nationale des communications, qui regroupe quelque 6 000 membres au sein de 88 syndicats. Le CCMM–CSN regroupe près de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de syndicats à Montréal, à Laval, au Nunavik et à la Baie James.

 

 

Convention collective adoptée à l’unanimité!

Réunis en assemblée générale le jeudi 27 avril, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des métiers de Concordia ont entériné à l’unanimité, par vote secret, l’entente de principe intervenue avec leur employeur le 13 avril dernier, près de deux ans après l’échéance de leur dernière convention collective.

« Nous sommes satisfaits de cette entente. Nous avons fait des gains intéressants, notamment l’ajout et la bonification de certaines primes et l’amélioration de la clause sur les heures supplémentaires », a lancé Daniel Rodrigues, président du syndicat affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Parmi les enjeux importants de cette négociation, on retrouvait aussi une préoccupation des travailleuses et des travailleurs quant à la présence grandissante de sous-traitants à l’intérieur des murs de Concordia. Les discussions à cet égard à la table de négociation ont mené à la création d’un comité conventionné sur l’organisation du travail. Ce comité paritaire, qui sera mis sur pied dans les 30 jours de la signature de la convention collective aura, entre autres, le mandat d’étudier les moyens de limiter le recours à la sous-traitance et examinera les différentes façons de développer les compétences à l’interne.

« Nous croyons que dans un contexte de forte croissance de l’Université Concordia, ce comité a toute sa pertinence. Cela permettra au syndicat d’évaluer les impacts de l’élargissement de l’immobilier sur les besoins de main-d’œuvre et d’être à l’avant-plan pour proposer des ajustements. Les employé-es se positionnent ainsi avantageusement, en période d’expansion de l’établissement », conclut Nathalie Arguin, secrétaire générale de la FEESP.

Les salarié-es de Multi-Marques adoptent l’entente de principe

Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses de distribution Multi-Marques–Laval (FCCSN) ont voté en faveur d’une entente de principe intervenue durant la nuit du 26 au 27 avril. Rappelons que la compagnie avait mis ses 120 salarié-es de l’établissement de Laval en lock-out, le 1er avril.

Parmi les gains obtenus par le syndicat, notons diverses améliorations pour les travailleurs temporaires, la création de postes réguliers, de meilleures dispositions concernant l’affichage et l’accès aux postes ainsi que des bonifications aux assurances collectives et au régime de retraite. Les dispositions en santé et sécurité au travail ont été renforcées et des améliorations ont été apportées à l’organisation du travail et aux articles couvrant les changements technologiques.

En ce qui a trait aux salaires, la convention collective d’une durée de cinq ans prévoit des augmentations annuelles variant de 1,5 % à 2 % par année pour un total de près de 9 %. L’augmentation de 1,5 % la première année sera rétroactive à la date d’échéance de la précédente convention collective, soit le 23 septembre 2016.

« Nous sommes heureux d’en être arrivés à cette entente dans un contexte difficile. Nous croyons encore qu’il aurait été possible de la négocier sans conflit de travail, réagit le président du syndicat, Pascal René-De Cotret. Je suis extrêmement fier de la détermination dont ont fait preuve nos membres. Ils ont su tenir la minute de plus, c’est ce qui nous a permis de régler ce conflit de manière satisfaisante ».

Le syndicat est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

Le géant de la boulangerie contourne la loi anti-briseurs de grève du Québec

Multi-Marques, reconnue pour ses pains Pom, Bon matin et Villaggio, contrevient au Code du travail du Québec en confiant une part de sa distribution à des briseurs de grève à la place des 120 syndiqué-es mis en lock-out le 1er avril dernier, selon un rapport du ministère du Travail. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) soutient que Canada Bread contourne aussi la loi québécoise en transférant plus de la moitié de sa distribution à un centre de distribution de Cornwall, en Ontario. Elle demande au ministère du Travail de rappeler à l’ordre l’entreprise, propriété de Grupo Bimbo, en plus de réclamer du Consulat général du Mexique à Montréal une intervention auprès de la multinationale pour mettre fin à ce conflit inutile et coûteux au plan humain.

En route vers Cornwall

Un rapport de l’enquêteur du ministère émis le 18 avril montre que onze personnes ont exécuté ou exécutent encore du travail accompli habituellement par des syndiqué-es et ce, en dépit du lock-out décrété le 1er avril dernier à minuit. Jusqu’à cette date, explique David Bergeron-Cyr, de la Fédération du commerce (FC–CSN) auquel est affilié le Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques (CSN), les négociations pour le renouvellement de la convention collective échue depuis le 22 septembre dernier, allaient bon train. Mais un ultimatum servi à la partie syndicale quelques minutes avant le lock-out a mis fin à la vingt-troisième et dernière séance de négociation alors que plusieurs sujets restaient à régler, dont les salaires, le régime de retraite et l’assurance collective.

Près d’une centaine de travailleuses et de travailleurs ont manifesté à Cornwall devant un entrepôt qu’utilise Multi-Marques pour faire faire le travail normalement dévolu aux lock-outé-es de Laval.

Beaucoup de choses sont réglées !

« Au moment où on se parle, la plupart des points en litige ont été réglés au cours des quatre séances de conciliation qui se sont tenues au ministère du Travail au cours des deux dernières semaines, lance David Bergeron-Cyr. Il nous reste également à nous entendre sur certains détails ainsi que sur un protocole de retour au travail que la compagnie refuse de régler. C’est pourquoi nous demandons à la ministre du Travail, madame Dominique Vien, de prendre ses responsabilités et de rappeler à l’ordre Canada Bread pour se conformer aux lois, mettre fin au conflit et ainsi redonner aux travailleuses et travailleurs leur gagne-pain quotidien. »

Pour Jean Lacharité, vice-président de la CSN : « Nous espérons ardemment que la multinationale Grupo Bimbo et sa filiale Canada Bread sauront respecter les us et coutumes ainsi que les lois du Québec, dont les dispositions anti-briseurs de grève que l’on s’est données il y a plus de 40 ans. Nous invitons d’ailleurs Grupo Bimbo à respecter son propre code de déontologie qui affirme « traiter tous les associés (salariés) avec respect dans un environnement favorable au développement personnel et professionnel ». Or, le fait de maintenir à la rue et sans revenus ses 120 salarié-es n’a rien de bien reluisant pour ce groupe qui dit être « fièrement tout acquis aux principes et aux valeurs de la collectivité dans laquelle nous œuvrons et [à laquelle] nous offrons notre soutien. » Grupo Bimbo peut faire beaucoup mieux en envoyant un signe positif et surtout constructif à l’égard de tous ses salarié-es », conclut monsieur Lacharité.

Tenir la minute de plus, on connaît ça !

Grupo Bimbo a réalisé en 2016 des ventes de près de 7 milliards de dollars américains. Présent dans 22 pays, il emploie 127 000 personnes dans 144 usines et plus de 1600 centres de distribution. Pour sa part, Canada Bread emploie plus de 4200 personnes au Canada dans 18 usines et 19 centres de distribution. Outre les pains Pom, Bon matin et Villaggio, l’entreprise offre des marques comme Dempster’s, Ben’s, McGavins et Vachon.

À propos de la CSN
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques est affilié à la FC–CSN, un chef de fil de la négociation qui regroupe environ 30 000 syndiqué-es présents dans le secteur agroalimentaire, le tourisme, l’hôtellerie, les finances et les commerces de détails, de gros et de services divers. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central du Montréal métropolitain, qui regroupe près de 95 000 syndiqué-es tant privés que publics. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres syndiqués issus tant des secteurs privé que public.

Ambitionner sur le pain bénit

La nouvelle est tombée le 1er avril à minuit une, et non, il ne s’agissait pas d’un poisson d’avril. Après 23 séances de négociation, l’employeur a mis fin abruptement et sans raison aux discussions et a jeté en lock-out les 120 travailleuses et travailleurs du centre de distribution Multi-Marques Laval, qui produit les pains Pom, Bon matin et Villaggio.

Pourtant, la négociation se déroulait relativement bien, malgré quelques points qui achoppaient. « Nos membres sont vraiment en colère, car il n’y avait pas d’impasse dans les négociations au moment de la mise en lock-out, affirme Pascal René De Cotret, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques Laval (CSN). Ce geste de Multi-Marques, propriété de Canada Bread, est totalement injustifié et témoigne d’un profond mépris et d’un manque de respect à l’égard des salarié-es du centre de distribution Multi-Marques. On a vraiment l’impression de faire les frais d’une stratégie patronale qui consiste d’abord à nous pénaliser, ainsi que nos conjointes et nos enfants, parce qu’on a refusé de céder à l’ultimatum de l’employeur, annoncé vers 16 heures le vendredi 31 mars, de convenir d’une entente finale au plus tard à 23 h 59, alors qu’il restait plusieurs éléments à régler. » Une demande de conciliation avait d’ailleurs été déposée, peu avant le déclenchement du lock-out, au ministère du Travail dans le but de relancer sans délai les négociations avec l’employeur. Au cœur des demandes syndicales figuraient entre autres la flexibilité et les horaires de travail, la sécurité d’emploi pour la trentaine de salarié-es à temps partiel, le régime de retraite, l’assurance collective ainsi que les salaires.La convention collective d’une durée de cinq ans des salarié-es qui œuvrent jour et nuit, sept jours sur sept, est échue depuis le 22 septembre 2016.

Pour David Bergeron-Cyr, vice-président de la FC–CSN, il est totalement inconcevable que Canada Bread qui appartient au géant de l’alimentation mondiale, Grupo Bimbo, jette ainsi à la rue ses propres travailleurs : « On rappelle que Grupo Bimbo a réalisé en 2016 des ventes de près de 7 milliards de dollars américains. Présent dans 22 pays, il emploie 127 000 personnes dans 144 usines et plus de 1600 centres de distribution. L’entreprise ne connaît aucune difficulté financière. »

Un employeur sans scrupules

Mais la mise en lock-out de ses propres employé-es n’est pas le seul fait d’armes de Multi-Marques et de Canada Bread. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’entreprise ne se gêne pas pour ambitionner sur le pain bénit lorsqu’il est question du respect de ses employé-es. Le 22 mars dernier, avant le lock-out, une vingtaine de travailleuses et de travailleurs accompagnés de quelques retraité-es se sont rendus au siège social de Canada Bread afin de l’occuper momentanément. L’objectif de cette action surprise était de mettre de la pression sur l’employeur afin qu’il verse les sommes dues au régime de retraite. Il faut dire que Multi-Marques est l’un des pires employeurs au Canada : de 2002 à 2013 il conteste de toutes les manières légales possibles son obligation de payer ce qu’il doit au régime. Alors que la Cour suprême a rendu une décision en faveur des travailleurs en 2013, il revient à la charge avec une nouvelle contestation devant le Tribunal administratif du Québec pour retarder l’inévitable paiement. Cet acharnement fait en sorte que personne n’a eu un sou, pas même les retraités, dont certains sont décédés. Quelque 480 travailleurs ou ex-travailleurs de Multi-Marques sont lésés par l’attitude de l’employeur ; 150 d’entre eux sont membres de la CSN ou l’ont déjà été.

« C’est nous, les travailleuses et les travailleurs, qui faisons les frais de cet entêtement inexplicable alors que l’entreprise s’enrichit littéralement sur notre dos. Alors que le problème n’est pas le manque de moyens financiers, mais plutôt son refus systématique de verser les sommes dues, pénalisant les travailleuses et travailleurs qui ont trimé dur pendant leur vie. Le lock-out du 1er avril vient confirmer nos dires. Heureusement, nous sommes prêts à nous battre », a noté Pascal René de Cotret.

On archive l’ancien syndicat et on repart à neuf avec la CSN

Lorsqu’ils ont fait appel à la CSN à l’automne 2016, cela faisait déjà un bon moment  que les travailleuses et travailleurs d’Iron Mountain de Laval, une entreprise spécialisée dans  la gestion et l’archivage de documents, voulaient passer à autre chose, quitter leur  syndicat FTQ et se donner une vraie vie syndicale.

« Le besoin de changement était criant, nous dit Céline Parenteau, secrétaire du nouveau Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Iron Mountain–CSN. La journée où l’on a commencé à parler de changement de syndicat, ça a été comme une traînée de poudre. On n’avait pas encore les cartes que tout le monde voulait signer. »

« Les gens réclamaient du chan­gement, ajoute Baba Saidou Touré, le président du syndicat. Notre ancien contrat de travail était très faible, aussi bien du côté salarial que des avantages sociaux. La convention était vague et le patron s’en servait pour limiter notre action. Le syndicat était désorganisé, les gens voulaient être mieux informés, il fallait que ça change. »

Le nouveau syndicat, qui regroupe aujourd’hui 86 mem­bres, existe officiellement depuis le 17 décembre 2016 et ce n’est pas le travail qui manque, nous dit Céline Parenteau : « Nous, on a décidé de réorganiser complètement notre vie syndicale. On a donc choisi un modèle qui marche bien dans les autres entreprises Iron Mountain où la CSN est déjà présente. Comme ça, c’est plus facile, on a plus de poids. Les choses obtenues ailleurs, nous allons essayer de les avoir ici. On n’aura pas 100 %, mais il y aura des changements importants et c’est ça que les employés veulent. »

Le vice-président du syndicat, Younes Kardoudi, apprécie beaucoup la nouvelle autonomie et le pouvoir décisionnel des membres : « Avec la CSN, c’est nous qui décidons. On a plus de poids sur le terrain. On va entrer en négociation bientôt et les employés sont confiants. L’enjeu le plus important pour nous en ce moment, c’est les salaires. Tous les employés veulent de meilleurs salaires. On sait qu’on part de loin, mais on va ajuster les choses. Ce que nous voulons aussi, c’est de la reconnaissance. On veut créer un climat de travail plus respectueux et plus sain. »

Un syndicat pour s’appartenir

C’est exactement ce que souhaite aussi Céline Parenteau : « Le respect et l’harmonie pour nous, c’est très important. On veut rentrer au travail en sachant qu’on va être heureux, que ça va bien se passer. Il faut que les gens ressentent la vie syndicale et y participent. La différence, c’est que maintenant, on possède notre syndicat, il nous appartient. On est plus libres de nos actes et on gère nous-mêmes nos propres affaires. »

Les changements d’accréditation sont souvent source de tension, mais chez Iron Mountain de Laval, l’expérience a été un succès, nous dit le président Baba Saidou Touré : « Les gens nous disent qu’ils apprécient le choix de passer à la CSN. Ça fait seulement quelques mois que nous avons notre nouveau syndicat, mais les gens sont très satisfaits du changement. L’information circule, les emplois sont maintenant bien affichés sur le babillard et les employés savent ce qui se passe. C’est complètement différent. Nous gérons aussi nos propres cotisations. Les travailleuses et travailleurs sont pressés de négocier la nouvelle convention, mais ils savent aussi qu’il faut prendre le temps de bien faire les choses, pour ne pas obtenir des miettes, comme avant, avec l’autre syndicat. »

Younes Kardoudi espérait depuis longtemps un changement d’accréditation : « J’étais délégué de l’autre syndicat FTQ, mais je n’étais pas content. On a trouvé ici un terrain très fertile pour changer avec la CSN. Ça n’a pas été difficile de convaincre les gens de changer. On est très contents d’avoir réussi, on va aller loin avec la CSN. »

La science, pas le silence

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) était présent lors de la marche pour les sciences aujourd’hui à Montréal dans le cadre des activités du jour de la terre.

https://twitter.com/laCSN/status/855817035481313281

Des rassemblements semblables ont eu lieu dans plus de 500 villes à travers le monde afin d’envoyer un message clair aux politiciens, et notamment au président Trump, que la population appuie le travail des scientifiques et le rôle qu’ils jouent dans la société. Les gouvernements doivent agir en conséquence en développant des politiques énergétiques qui s’attaquent à la crise climatique que nous vivons actuellement.

https://twitter.com/charluv2011/status/855856447837437953

https://twitter.com/OGrosdidier/status/855857133526671360

https://twitter.com/Suzyqube/status/855850098093203456

Le vice président du CCMM–CSN a pris la parole lors du rassemblement.

https://twitter.com/laCSN/status/855844222095695872

https://twitter.com/laCSN/status/855843667457781762

Le syndicat adopte l’entente de principe à 81 %

Aujourd’hui, lors d’une assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (CSN) (STTHGPD) ont adopté à 81 % par voie de scrutin secret l’entente de principe intervenue avec leur employeur au matin du 6 avril dernier.

« Nous pouvons retourner au travail la tête haute. Nous avons préservé tous nos acquis et nous avons obtenu des augmentations salariales de 3 %, 3 %, 3 %, 4 % et 3 % pour les cinq premières années de notre contrat de travail de huit ans. Les augmentations des trois dernières années seront rattachées à celles de cinq grands hôtels de la région montréalaise qui participeront à la prochaine ronde de négociations coordonnées, de souligner Yvon Therrien, président du STTHGPD. Nous avons également obtenu des indemnités de départ importantes, ce qui constitue une protection pour nos membres contre les aléas venant de l’employeur, et nous pourrons rejoindre la ronde de négociations coordonnées de l’hôtellerie à l’échéance de notre nouvelle convention collective. Dans le contexte d’un lock-out auquel nous avons fièrement résisté, nous considérons que nous avons été chercher le maximum. »

Le retour au travail débutera dans les cinq jours suivant la signature du nouveau contrat de travail entre les deux parties.

« Après un conflit de près de 17 semaines débuté le 14 décembre dernier et durant lequel l’employeur a brandi des menaces de fermeture, de changement de vocation, d’envoi d’avis de licenciement massif, et le Tribunal administratif du travail a reconnu l’utilisation de briseurs de grève par leur employeur, il est clair qu’une amertume persiste chez les membres du syndicat, de déplorer Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN et responsable politique de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Les travailleuses et les travailleurs peuvent être fiers de cette lutte exemplaire. Pour le bien de toutes et de tous, nous souhaitons maintenant que le retour à des relations de travail respectueuses et saines se fasse le plus rapidement possible. »

Affilié à la FC–CSN, le STTHGPD compte environ 100 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Résidences Soleil Manoir Dollard-des-Ormeaux : Une vraie négociation s’impose !

Après plus de deux ans de négociation, les représentants patronaux des Résidences Soleil Manoir Dollard-des-Ormeaux, une propriété du riche homme d’affaires Eddy Savoie, n’ont pas répondu favorablement à une seule des demandes syndicales. Devant le peu d’avancées en négociation, les 55 salarié-es du centre d’hébergement privé pour aîné-es ont adopté un mandat de grève de 72 heures plus tôt cette semaine.

« Ces travailleuses et ces travailleurs se donnent corps et âme afin d’assurer au quotidien le bien-être des résidents et des résidentes qui défraient des sommes considérables pour habiter les propriétés d’un multi-millionnaire, Eddy Savoie , souligne le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux, Luc Bastien, à l’occasion d’une manifestation d’appui tenue ce midi devant la résidence de l’Est de l’Île de Montréal. Ils ont droit à davantage de respect et de considération car c’est presque entièrement grâce à leur travail que leur patron a pu amasser une telle fortune ».

« Nos demandes de négociation sont pourtant les mêmes que dans les autres résidences d’hébergement privées comparables qui font partie de la négociation coordonnée FSSS–CSN, soit, par exemple une augmentation de 1,50 $ l’heure répartie sur la durée d’une convention collective de trois ans, explique le président du Syndicat des centres d’hébergement du Grand Montréal CSN, Guy Trichard. C’est incompréhensible qu’on puisse obtenir cette reconnaissance ailleurs et pas ici ! De même, notre demande de primes pour le travail de soir et de nuit, et pour la formation, est en lien avec l’objectif affiché des Résidences soleil soit d’offrir le meilleur à sa clientèle. En deux ans, nous n’avons même pas eu de réponse ! »

Une autre demande prioritaire du syndicat pour lequel il n’a pas eu de réponse vise à installer une salle des employé-es où ils pourraient décompresser un peu durant leur pause. Actuellement, le seul espace dont disposent les employé-es est situé dans le garage souterrain. La convention collective est échue depuis le 17 décembre 2014.

Entente de principe à l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis

Cette nuit, une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (CSN) (STTHGPD) et l’employeur. Celle-ci sera présentée aux membres prochainement en assemblée générale. Aucun commentaire ne sera émis d’ici là.

Affilié à la FC–CSN, le STTHGPD compte environ 100 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

STT de Distribution Multi-Marques-Laval

La convention collective de cinq ans des 119 salarié-es est échue depuis le 22 septembre 2016. Depuis octobre dernier, il y a eu 23 séances de négociation, dont quatre journées intensives durant la semaine du 27 avril 2017. Le 31 mars, malgré que plusieurs éléments faisaient toujours l’objet de discussions, la partie syndicale a été avisée en milieu d’après-midi qu’à défaut d’une entente globale à 23 h 59 minutes, Multi-Marques procéderait à une mise en lock-out dès minuit, le 1er avril. Depuis, les travailleuses et travailleurs, ainsi que leur famille, ont été mis à la rue sans aucune considération.

Au cœur des demandes syndicales figurent entre autres la flexibilité et les horaires de travail, la sécurité d’emploi pour la trentaine de salarié-es à temps partiel, le régime de retraite, l’assurance collective ainsi que les salaires.

Manifestation des 120 lock-outés devant l’usine de Laval

Mis en lock-out par Canada Bread le 1er avril à minuit 01, les 120 travailleuses et travailleurs du centre de distribution de Multi-Marques Laval, qui produit les pains Pom, Bon matin et Villaggio, ont tenu une première manifestation devant l’usine de Laval sur l’heure du midi, aujourd’hui. Ils ont dénoncé l’entreprise qui a mis fin abruptement et sans raison à la vingt-troisième séance de négociation pour le renouvellement de leur convention collective. Ils demandent la levée du lock-out et la reprise immédiate des négociations.

  « Nos membres sont vraiment en colère, car il n’y avait pas d’impasse dans les négociations au moment de la mise en lock-out, affirme Pascal René De Cotret, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques Laval (CSN). Ce geste de Multi-Marques totalement injustifié témoigne d’un profond mépris et d’un manque de respect à l’égard des salarié-es du centre de distribution Multi-Marques. On a vraiment l’impression de faire les frais d’une stratégie patronale qui consiste d’abord à nous pénaliser, ainsi que nos conjointes et nos enfants, parce qu’on a refusé de céder à l’ultimatum de l’employeur, annoncé vers 16 heures ce vendredi, de convenir d’une entente finale au plus tard à 23 h 59 le 31 mars, alors qu’il restait plusieurs éléments à régler. »

Assemblée générale extraordinaire

Peu avant 9 h ce matin, les 120 lock-outé-es, réunis en assemblée générale extraordinaire à Laval, ont pris connaissance de l’état des négociations avec l’employeur avant qu’il ne déclare brutalement ce lock-out sans aucun motif le 1er avril dernier, fait valoir le syndicat. Une demande de conciliation a été déposée tout récemment au ministère du Travail dans le but de relancer sans délai les négociations avec l’employeur. Une séance a d’ailleurs été convoquée formellement par un conciliateur du ministère ce jeudi 6 avril à 9 h 30.

C’est vers 9 h 30 ce lundi 3 avril que les 119 lock-outés membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques-Laval (CSN) ont tenu, à Laval, une première assemblée extraordinaire pour prendre connaissance de l’état des négociations précédent leur mise en lock-out, le 1er avril dernier.

« Malgré ce lock-out, nous allons tout mettre en œuvre pour que la négociation reprenne rapidement avec la partie patronale. Nous sommes entièrement disponibles pour régler notre convention collective. Notre objectif est de conclure un contrat de travail satisfaisant. Point à la ligne. »

La convention collective d’une durée de cinq ans est échue depuis le 22 septembre 2016. Depuis octobre dernier, il y a eu 23 séances de négociation. Le 31 mars dernier, peu avant la mise en lock-out, le comité de négociation syndical avait informé la partie patronale qu’il était disposé à négocier quatre autres journées supplémentaires dans la semaine du 3 avril. Or, l’employeur a avisé les porte-parole syndicaux vers 15 heures qu’à défaut d’une entente conclue à minuit, les employé-es seraient mis en lock-out dès minuit 01 sans autre considération.

Photos : Michel Giroux

Un soutien inconditionnel

Pour Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain : « En décrétant ce lock-out sauvage, l’employeur fait montre d’une attitude inqualifiable à l’égard de leurs propres salarié-es. Nous allons les soutenir jusqu’au bout et opposer une réponse à la hauteur de cette attaque innommable. Et le conseil central va déployer tous les efforts et les moyens nécessaires pour qu’ils obtiennent satisfaction à leurs revendications légitimes. »

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Distribution Multi-Marques Laval (CSN) est affilié à la FC–CSN, qui regroupe environ 30 000 syndiqué-es présents dans le secteur agroalimentaire, le tourisme, l’hôtellerie, les finances et les commerces de détail, de gros et de services divers. Il est aussi affilié au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) qui regroupe près de 90 000 syndiqué-es provenant des secteurs privé et public. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 membres syndiqués issus tant des secteurs privé que public.

La CSN dénonce le lock-out sauvage

Quelque 120 travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques de Laval, près de Montréal, qui produit les pains Pom, Bon Matin et Villaggio, ont été mis sauvagement en lock-out, cette nuit à 0 h 01, sans autres formalités. Pour le Syndicat des travailleurs et travailleuses de distribution Multi-Marques-Laval, la Fédération du commerce (FC-CSN) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN), cette mise en lock-out de Canada Bread et de la propriétaire mexicaine Grupo Bimbo est totalement injustifiée, les négociations se déroulant relativement bien jusqu’à la toute dernière minute précédant le lock-out.
Pour David Bergeron-Cyr, vice-président de la FC-CSN : « Il est totalement inconcevable que Canada Bread et le géant de l’alimentation mondiale, Grupo Bimbo, jettent ainsi à la rue ses propres travailleurs alors qu’ils étaient en négociation intensive pour en arriver à une entente sur leurs conditions de travail. Nous appelons l’entreprise à vite revenir à la raison en mettant fin au lock-out et en reprenant immédiatement les pourparlers. »

La convention collective d’une durée de cinq ans des salarié-es qui œuvrent jour et nuit, sept jours sur sept, est échue depuis le 22 septembre 2016. Jusqu’à maintenant, 22 séances de négociation se sont tenues depuis octobre dernier. Le syndicat a informé, hier, la partie patronale de sa pleine disponibilité pour d’autres rencontres. Or, l’employeur a avisé les porte-parole syndicaux en milieu d’après-midi qu’à défaut d’une entente conclue à 23 h 59 hier, les employé-es seraient mis en lock-out dès minuit.

Une situation que dénonce le président du syndicat, Pascal René-De Cotret : « Canada Bread agit de manière tout à fait contraire à son code d’éthique qui dit “traiter ses associés (employé-es) avec respect dans un environnement favorable au développement personnel et professionnel.” Nous, tout ce que nous voulons, c’est négocier librement nos conditions de travail. Or, ce lock-out est une véritable gifle. On ne se laissera pas faire. » Le syndicat tiendra une assemblée générale extraordinaire en début de semaine prochaine pour faire le point et décider des actions à prendre.

Au cœur des demandes syndicales figurent entre autres la flexibilité et les horaires de travail, la sécurité d’emploi pour la trentaine de salarié-es à temps partiel, le régime de retraite, l’assurance collective ainsi que les salaires.

Grupo Bimbo a réalisé en 2016 des ventes de près de 7 milliards de dollars américains. Présent dans 22 pays, il emploie 127 000 personnes dans 144 usines et plus de 1600 centres de distribution.

À propos de la CSN

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques est affilié à la FC–CSN, qui regroupe environ 30 000 syndiqué-es présents dans le secteur agroalimentaire, le tourisme, l’hôtellerie, les finances et les commerces de détails, de gros et de services divers. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres syndiqués issus tant des secteurs privé que public.

Manifestation contre les agences de placement

La CSN et le Conseil central du Montréal métropolitain (CMM–CSN), en appui à l’Association des travailleurs et travailleuses temporaires d’agences de placement (ATTAP), vous invitent à participer à une manifestation pour dénoncer les agences de placement qui se rencontrent à l’Hôtel Bonaventure sous le thème scandaleux : Célébrons notre succès! ?

« Dirigeants, professionnels et leaders de l’industrie » se rencontrent pour discuter de notre exploitation… et ne font même pas semblant de nous inviter !
Les 4 et 5 avril aura lieu la conférence « la plus importante de l’industrie du placement de personnel et du recrutement ». Alors que l’ACSESS et ses partenaires se donneront une tape dans le dos et se féliciteront de « créer de l’emploi », nous savons qu’il n’en est rien. Les agences de placement ne créent pas de nouveaux emplois, elles créent la précarité!

Elles empêchent les travailleurs et travailleuses, souvent des personnes immigrantes, d’obtenir une sécurité d’emploi et elles créent des conditions de travail mauvaises, voire dangereuses. En effet, la relation triangulaire employeur – agence – employé fait en sorte que l’employeur et l’agence de placement se renvoient la balle pour ce qui est du respect des normes du travail et briment ainsi les droits des travailleurs et travailleuses quasi impunément.

Quand : Mardi le 4 avril à 16 h
Où : Place du Canada (Métro Bonaventure), au coin des rues de La Gauchetière et de la Cathédrale

Événement Facebook

Le CCMM–CSN demande une commission parlementaire sur le REM

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et sa filiale, CDPQ Infra, ont annoncé mardi matin plusieurs modifications à leur projet de Réseau électrique métropolitain (REM), dont les coûts estimés dépassent maintenant les 6 milliards de dollars. La Caisse financera, entre autres, une nouvelle fiducie gérée par l’UPA qui permettra d’acheter des terres entourant la gare terminale de la Rive-Sud, prévue à Brossard, pour préserver leur vocation agricole.

« Cette nouvelle ne doit pas nous faire perdre de vue qu’un rapport du BAPE traîne sur les tablettes parce qu’il ne fait pas l’affaire de la CDPQ, ni des gouvernements provincial et municipal », réagit Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). « Les groupes environnementaux et les partis d’opposition s’entendent à peu près tous pour réclamer la tenue d’une commission parlementaire », ajoute la porte-parole.

De nombreuses études dont une de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques et d’autres réalisées par des chargés de cours membres de la CSN sonnent l’alarme sur le projet de Réseau électrique métropolitain. Selon le CCMM–CSN, la tenue d’une commission parlementaire donnerait le temps à tous d’y voir plus clair avant d’aller plus loin dans le développement du projet qui a des incidences importantes sur les plans environnemental, économique, social et du développement global du transport en commun dans la grande région métropolitaine.

 

Multi-Marques de Canada Bread doit des millions de dollars à ses employés

Multi-Marques de Laval, près de Montréal, qui produit les pains Pom, Bon matin et Villaggio, est l’un des pires employeurs au Canada : depuis 2002, l’entreprise bloque de façon intentionnelle le versement des rentes à ses employé-es retraités dont quelques-uns sont même décédés, soutiennent la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération du commerce (FC–CSN). Par conséquent, plusieurs dizaines des 150 membres du Syndicat des travailleurs(euses) de Distribution Multi-Marques ont occupé en matinée les bureaux de Canada Bread à Toronto : ils ont voulu rappeler à la maison-mère et à son propriétaire mexicain, Grupo Bimbo, leurs obligations morales et contractuelles, dont le versement dû d’environ six millions de dollars.

Pour David Bergeron-Cyr, vice-président de la FC–CSN : « Il est inadmissible qu’une entreprise appartenant à la multinationale alimentaire, Grupo Bimbo, décide de faire fi de plusieurs décisions judiciaires, dont celle de la plus haute instance qu’est la Cour suprême du Canada, l’obligeant à verser les rentes de retraite à ses employé-es. Il est clair que Multi-Marques, Canada Bread et Grupo Bimbo vont nous avoir à leurs trousses tant que le sort des 150 employé-es ne sera pas réglé. C’est méconnaître la détermination des syndiqué-es de Multi-Marques, de la FC et de la CSN. »

150 employé-es oublié-es
Quelque 150 employé-es sont visés par les litiges provoqués par Multi-Marques. Parmi eux, dix ont pris leur retraite et cinq autres sont décédés sans avoir vu la couleur d’un seul dollar. Près de 70 employé-es sont encore au travail et 62 ont préféré quitter l’entreprise. Toutes ces personnes, incluant les ayant-droit des personnes décédées, auraient dû ou devraient recevoir des prestations en vertu du régime de retraite.

Le cœur du litige
En 2002, ces employé-es décident en vertu du Code du travail du Québec de quitter le Syndicat international des travailleurs et travailleuses de la boulangerie, confiserie, tabac et meunerie (SITBCTM) pour adhérer à la FC–CSN. Dès lors, l’entreprise va s’engager dans une longue saga judiciaire relative au régime de retraite alors en vigueur, qui se poursuit encore aujourd’hui, quinze ans plus tard.

Sans succès, l’entreprise a d’abord allégué en 2002 que le règlement du régime de retraite du SITBCTM la libérait de son obligation de rembourser le déficit du régime engendré par la reconnaissance des années de services antérieures des salarié-es aux fins du calcul de la rente. La somme en jeu est d’environ 1,6 million de dollars. Non seulement Multi-Marques a refusé de verser ces sommes dans le régime de retraite comme la loi québécoise l’y oblige, mais son acharnement juridique a pour conséquence qu’aucune prestation de retraite n’a été versée à ses salarié-es, alors que le régime possède un actif de 6 millions de dollars.

Par la suite, plusieurs décisions judiciaires ont été rendues contre l’entreprise l’enjoignant de se conformer aux lois et jugements du Québec, dont ceux en lien avec la Régie des rentes du Québec, devenue depuis Retraite Québec. Malgré ces décisions, Multi-Marques a poursuivi ses recours, le dernier remettant en question les calculs établis par les actuaires de Retraite Québec et du régime de retraite.

« L’employeur semble adopter une attitude querelleuse en multipliant inutilement les recours, affirme Pascal René de Cotret, président du syndicat représentant les 150 syndiqué-es. Ce sont nous, les travailleuses et les travailleurs, qui font les frais de cet entêtement inexplicable alors que l’entreprise s’enrichit littéralement sur notre dos. Alors que le problème n’est pas le manque de moyens financiers, mais plutôt son refus systématique de verser les sommes dues, pénalisant les travailleuses et travailleurs qui ont trimé dur pendant leur vie. »

Le Grupo Bimbo a réalisé en 2016 des ventes de près de 7 milliards de dollars américains et des profits de plus de 360 millions. Il est présent dans 19 pays et emploie 126 000 personnes dans 144 usines et plus de 1600 centres de distribution.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques est affilié à la FC–CSN, qui regroupe environ 30 000 syndiqué-es présents dans le secteur agroalimentaire, le tourisme, l’hôtellerie, les finances et les commerces de détail, de gros et de services divers.  Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres syndiqués issus tant des secteurs privé que public.