Un rattrapage plus que nécessaire à l’usine General Dynamics de Saint-Augustin

Saint-Augustin, le 30 octobre 2025 — Réunis en assemblée générale, les membres du syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada–CSN ont adopté, à 97 %, un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.Sur environ 120 membres, pas moins de 104 étaient présents pour exercer leur droit de vote. Une participation exemplaire et un message sans équivoque : les travailleuses et travailleurs de Saint-Augustin sont unis, mobilisés et déterminés à obtenir le rattrapage qu’ils et elles méritent.

Depuis le 17 juin dernier, 31 rencontres de négociation ont eu lieu. Malgré tous les efforts du syndicat pour en arriver à une entente équitable, l’employeur persiste à nier l’évidence : les travailleuses et travailleurs de Saint-Augustin sont moins bien payés que leurs collègues des usines de Le Gardeur et de Valleyfield, avec des écarts salariaux variant de 8,13 % à 19,19 % selon les postes.

Pour le président du syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada–CSN, Dominic Jobin, les demandes sont claires : « L’employeur nous dit que nous ne méritons pas le même salaire que les autres, sans jamais expliquer pourquoi. Ce qu’on demande, c’est l’équité. Rien de plus. Rien de moins », s’exprime-t-il.

Pendant ce temps, General Dynamics affiche une croissance record, profitant d’une explosion des dépenses militaires du gouvernement canadien. L’action de l’entreprise a bondi de 39 % en seulement six mois. Pourtant, sur le plancher, rien ne bouge.

« On parle ici de travailleuses et de travailleurs hautement qualifiés, essentiels à la production de matériel de défense du pays. Quand les profits explosent, mais que les salaires stagnent, il y a un sérieux problème d’équilibre », s’indigne le vice-président santé-sécurité et formation de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Jérémy Temes-Dubé.

C’est la première fois en 37 ans que les membres de cette usine se rendent jusqu’à un tel vote. Un moment historique qui traduit toute la frustration et la détermination d’un groupe qui réclame, à juste titre, un rattrapage salarial attendu depuis trop longtemps.

« Le courage démontré par les membres de Saint-Augustin est exemplaire. Après 37 ans sans vote de grève, leur message est clair : ils ne se laisseront plus traiter comme des employé-es de deuxième classe », scande le vice-président au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), Pierre Émond.

Le syndicat demande à l’employeur de reconnaître enfin la valeur réelle du travail effectué à Saint-Augustin et de corriger le retard historique qui mine les conditions de ses membres depuis trop longtemps.

À propos

Le Syndicat des salarié-es de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques – Canada–CSN, regroupe près de 125 membres affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de
330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Manifestation : Les familles d’accueil méritent mieux

Réunies devant le Secrétariat du Conseil du trésor à Québec, une cinquantaine de personnes ont manifesté leur appui aux Ressources de type familial (RTF), les familles d’accueil affiliées à la CSN qui sont en négociation depuis plus de deux ans et demi. 

«En ce moment, les familles d’accueil ont de la misère à donner des repas équilibrés à leurs bénéficiaires. Parce qu’on a la main sur le cœur, on finit souvent par piger à même notre rétribution, pour offrir une alimentation équilibrée aux personnes qu’on reçoit, mais ça n’a pas d’allure. Les familles d’accueil méritent mieux», explique Gabrielle Bellemare, elle même famille d’accueil et membre du comité de négociation. 

Les RTF demandent une hausse du montant alloué pour couvrir l’alimentation et les besoins d’hygiène de base de leurs usagers qui est actuellement de 13 $ par jour. L’augmentation du panier d’épicerie ayant largement dépassé la hausse de l’inflation dans les dernières années, les RTF sont forcées d’absorber les différences de coûts avec ou à même leurs propres portefeuilles.  

«Les familles d’accueil sont la dernière maille du filet social, parce qu’elles hébergent et accompagnent leurs bénéficiaires, elles les connaissent mieux que beaucoup de gens dans le réseau de la santé et des services sociaux. Pourtant, le message que le gouvernement leur envoie, c’est que leur travail ne compte pas», explique la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Lucie Longchamp. 

«C’est grâce à la mobilisation et à la solidarité que nous réussirons à faire bouger les choses. Chaque fois que les familles d’accueil se tiennent debout, elles rappellent au gouvernement que leur engagement est essentiel et qu’elles méritent d’être reconnues à leur juste valeur», conclut le secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, François Proulx-Dupéré. Des responsables de service de garde en milieu familial se sont jointes aux manifestantes afin de leur signifier leur appui. 

Le SAPSCQ–CSN manifeste à Québec

En marge de leur congrès tenu cette semaine au Mont-Saint-Anne, les élu-es, les délégué-es et les membres du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) ont manifesté à Québec aux bureaux du ministre de la Sécurité publique, Ian Lafrenière, aux bureaux du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT), puis aux abords de l’Assemblée nationale.

« Jeudi dernier, nous avons reçu le résultat du vote de mandat de moyens de pression lourds, à déclencher au moment jugé opportun, et c’est à hauteur de 88,5 % que les membres ont appuyé ce mandat, souligne le président national du syndicat, Mathieu Lavoie. Nous avons donc débuté nos nouveaux moyens de pression hier et, selon nous, le règlement de notre négociation doit obligatoirement passer par une nouvelle entente de principe bonifiée et qui respecte les paramètres déjà déposés à l’employeur et au SCT. Celui-ci doit donc revoir ses mandats pour que notre négociation aboutisse. Puisque le gouvernement de la CAQ se targue d’être le parti de la loi et l’ordre, il devra être conséquent et offrir enfin les conditions de travail à la hauteur du travail effectué par les agents en services correctionnels du Québec ».

Rappelons qu’à la suite d’une tournée provinciale de présentation de l’entente de principe intervenue en mai dernier, les membres des 17 établissements de détention du SAPSCQ–CSN se sont prononcés contre à 68 %.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 17 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleuses et les travailleurs du Massif se dotent d’un mandat de moyens de pression

Réunis en assemblée générale hier soir, les membres du Syndicat des salariés-es du Massif Petite-Rivière St-François–CSN ont adopté à l’unanimité un mandat de moyens de pression à utiliser au moment jugé opportun. Alors que la nouvelle saison s’amorce, les salarié-es souhaitent que l’employeur reconnaisse enfin leur apport essentiel à la réussite du Massif de Charlevoix.

« Le Massif, c’est nous ! Ce sont les travailleuses et les travailleurs qui font vivre la montagne jour après jour. L’employeur aime rappeler dans les médias à quel point l’entreprise performe bien grâce à ses équipes. Eh bien, il est temps de le prouver en reconnaissant concrètement la valeur de notre travail », déclare, la présidente du syndicat, Annick Simard.

Les négociations se poursuivent, mais la mobilisation s’intensifie. Avec ce mandat, les membres envoient un message clair : la reconnaissance, ça passe aussi par les conditions de travail et la rémunération.

Du côté du Conseil Central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, on appuie sans réserve la détermination du syndicat local. « Les travailleuses et les travailleurs du Massif portent l’image d’un fleuron touristique du Québec. Leur engagement et leur savoir-faire sont au cœur de l’expérience exceptionnelle qui est vécue ici. Elles et ils méritent que l’on partage équitablement les fruits de cette réussite », souligne le trésorier du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Louis Hamel.

« Les employé-es du Massif ne demandent pas la lune. Elles et ils veulent simplement être traités avec respect et obtenir leur juste part. Quand un employeur se vante de ses succès, il doit se souvenir que derrière chaque performance, il y a des femmes et des hommes qui tiennent la montagne debout », affirme le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette.

Les travailleuses et les travailleurs du Massif sont prêts à accueillir les visiteurs avec le même professionnalisme qu’à l’habitude, mais elles et ils s’attendent à ce que leur employeur fasse preuve du même esprit d’équipe qu’il vante publiquement.

À propos

Le Syndicat des salariés-es du Massif Petite-Rivière St-François–CSN représente un peu plus de 300 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN). Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Journée de grève ce 16 octobre 2025

Les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN de la traverse Québec-Lévis et de l’atelier de réparation navale déclenchent une journée de grève ce jeudi 16 octobre.

« La Société des traversiers du Québec (STQ) doit véritablement déposer une offre bonifiée. En ce moment, nous sommes encore sur l’offre qui date de juillet 2025 et que nous avions rejetée le jour même, sachant qu’elle ne répondait pas aux attentes de nos membres. On a des salaires de départ en bas de 20 $ l’heure et d’autres, au sommet, qui sont en bas de 23 $ l’heure. Comme tout le monde, on veut des augmentations, mais on veut aussi le rattrapage salarial qui doit être versé depuis trop longtemps, souligne le président du syndicat, Patrick St-Laurent. Rappelons que nous en sommes à notre troisième année sans augmentation salariale, à assumer la forte inflation des dernières années, et toujours sans convention collective depuis le 1er avril 2023 ».

Au mois de juin 2025, le syndicat a adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque de jours de grève illimitée.

« La négociation n’est pas rompue : les pourparlers se poursuivent et les parties travaillent sur une réelle offre bonifiée. À pareille date l’an dernier, on souhaitait un règlement pour les fêtes et force est de constater que l’histoire se répète. Alors qu’on est encore en train de parler de l’enjeu du rattrapage salarial que l’employeur peine à reconnaître, il faut que cette fois-ci soit la bonne et que ça se règle », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Le syndicat doit poursuivre sa négociation avec la désorganisation de la STQ, ce qui n’est pas de tout repos. Alors que les salarié-es demandent une réelle bonification significative de leurs conditions de travail, l’employeur persiste à vouloir imposer des reculs. Nous le répétons : cette négociation traîne inutilement et depuis trop longtemps. Presque tous les autres salarié-es de l’État se sont entendus avec le gouvernement. Il n’y a aucune raison pour que le SCT et l’employeur ne finalisent pas cette négociation dès que possible », conclut la vice-présidente de la FEESP–CSN, Stéphanie Gratton.

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Québec-Lévis, à l’atelier de réparation navale de Québec et à la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout sur terre et sur mer. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN appelle à « Faire front pour le Québec »

Face à une conjoncture politique particulièrement hostile, la CSN appelle à organiser la résistance et lance une campagne ambitieuse sur le thème « Faire front pour le Québec ». C’est en présence de quelque 120 délégué-es, représentant les deux tiers des membres de la CSN dans les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches, que le premier vice-président de la CSN, François Enault, et la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier, ont procédé au lancement régional de la campagne ce matin.

La CSN dénonce le bilan lamentable du gouvernement caquiste à l’égard des travailleuses et des travailleurs. Elle déplore que le gouvernement Legault ait jeté la serviette pour régler les problèmes qui préoccupent la population en se tournant à droite comme jamais.

« Après sept ans au pouvoir, le gouvernement caquiste n’est pas parvenu à mettre fin à la crise du logement ni à permettre aux salarié-es d’augmenter leur pouvoir d’achat. Le bilan de sa gestion de nos services publics restera marqué par l’austérité, par des projets inefficaces de centralisation et par des scandales économiques comme SAAQclic et Northvolt. Plutôt que d’agir sur ces enjeux prioritaires pour la population, la CAQ cherche des boucs émissaires et tente de faire diversion. En s’attaquant aux travailleuses et aux travailleurs et aux personnes immigrantes, le gouvernement confirme son vieux fond conservateur et continue d’agir en faveur des lobbys patronaux. » – François Enault, premier vice-président de la CSN

La campagne « Faire front pour le Québec » vise à remettre les choses à l’endroit et mettre en lumière les vrais enjeux préoccupant les syndiqué-es et la population. Dans les prochaines semaines, la CSN multipliera d’ailleurs les actions pour dénoncer le bilan désastreux du gouvernement et pour réclamer des mesures favorisant les travailleuses et les travailleurs, la préservation de notre État social et la mise en place de mesures pour favoriser la transition juste.

« Des milliers de travailleuses et de travailleurs vivent d’une paie à l’autre. La privatisation et l’austérité frappent nos services publics. L’inaction est ce qui reste en tête quand on pense aux deux mandats de la CAQ pour l’avenir de notre planète. Le gouvernement a perdu le contrôle et veut changer de sujet en s’attaquant aux syndicats et aux personnes immigrantes. On les voit venir à des milles à la ronde et nous allons faire front dans les prochaines semaines pour le Québec qu’on veut. »  – Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN

Le lancement de la campagne fut également l’occasion d’annoncer une grande manifestation intersyndicale qui se tiendra à Montréal, le 29 novembre prochain, à la veille de l’entrée en vigueur de la Loi 14 qui vise essentiellement à restreindre le droit de grève.

 

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN est une organisation syndicale et sociale qui regroupe les syndicats CSN des régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Il représente un peu plus de 45 000 travailleuses et travailleurs dans tous les domaines d’activité, tant dans le secteur public que dans le secteur privé. L’assemblée générale du conseil central est l’instance suprême entre les congrès et se réunit trois fois par année.

La CSN condamne la fermeture d’un Renaud-Bray à Québec

Alors qu’un conflit de travail perdure depuis 10 mois en raison de l’entêtement du groupe Renaud-Bray à ignorer les demandes de négociation de ses salarié-es, la CSN condamne vigoureusement la fermeture de la succursale située aux Galeries de la Capitale.

« Il s’agit d’une violation directe du droit à la négociation collective des employé-es de Renaud-Bray », décrie la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Que fait le ministre du Travail dans ce dossier ? Depuis le début de cette négociation, l’entreprise dirigée par Blaise Renaud a bafoué plusieurs règles prévues au Code du travail, que ce soit en négociant de mauvaise foi, en entravant les activités du syndicat ou encore en embauchant des briseurs de grève, des violations reconnues par les tribunaux. Nous allons évidemment contester cette fermeture, avec la même énergie que nous poursuivons Amazon pour ses fermetures illégales », d’affirmer la présidente de la CSN.

L’attitude cavalière du groupe Renaud-Bray à l’égard de ses employé-es irrite particulièrement la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Barbara Poirier. « Il y a quelques jours, l’enseigne Archambault du magasin sur le boulevard Lebourgneuf a été remplacée par une bannière Renaud-Bray. Un magasin juste en face de la succursale des Galeries de la Capitale, dont on annonce la fermeture aujourd’hui. Nous ne sommes pas dupes : Renaud-Bray se débarrasse du syndicat afin de pouvoir continuer à exploiter ses employé-es en les payant à peine le salaire minimum. C’est indécent ! »

Le président de la Fédération du commerce, Serge Monette, assure que tous les moyens seront pris afin de faire respecter les droits des travailleuses et des travailleurs. « En fermant son magasin des Galeries de la Capitale, Renaud-Bray tente d’intimider les employé-es de l’ensemble de ses succursales du Québec. “ Si vous n’acceptez pas mes salaires de misère, je ferme boutique ! ”, c’est le message envoyé par Blaise Renaud aujourd’hui, malgré le fait que son entreprise soit très rentable. Nous ne nous laisserons pas faire, nous défendrons les travailleuses et les travailleurs jusqu’au bout. »

Le personnel technique et professionnel de la SAQ vote la grève

À moins de progrès notables dans les négociations pour le renouvellement de leur convention collective, les quelque 500 membres du Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ (SPTP-SAQ–CSN) pourraient déclencher la grève. Réunis en assemblée générale hier, ils se sont prononcés à 99 %, par scrutin secret, en faveur d’une banque de 15 journées de grève à exercer au moment opportun.

Le SPTP–SAQ–CSN regroupe notamment le personnel de bureau, technique et professionnel de la Société des alcools du Québec. Ces travailleuses et ces travailleurs œuvrent, entre autres, à l’évolution constante du site transactionnel SAQ.com et des outils informatiques, à l’approvisionnement des magasins, à la commercialisation des produits, au contrôle de la qualité, aux communications , à la paie et aux finances.

Leur convention collective est échue depuis le 31 mars 2025. Les augmentations salariales des dernières années ont été bien inférieures à l’inflation, ce qui a entraîné une perte importante du pouvoir d’achat des salarié-es. Ils réclament donc un rattrapage salarial. Parmi les autres revendications des travailleuses et travailleurs, notons l’inclusion du télétravail à la convention collective.

« Nous avons toujours privilégié la négociation avec la SAQ et des relations de travail les plus harmonieuses possibles, rappelle le président du syndicat, Steve D’Agostino. Nous avons été très patients avant d’en arriver à ce mandat de grève. Nous gardons espoir de pouvoir nous entendre et ainsi d’éviter la grève. Il faudra que la SAQ fasse son bout de chemin ».

Une grève du SPTP-SAQ–CSN entraînerait des impacts immédiats pour la SAQ, car ces travailleuses et travailleurs occupent des postes névralgiques pour le bon fonctionnement du monopole d’État, de ses entrepôts et de ses succursales.

Une première en cinquante ans
S’il devait y avoir grève, ce serait une première en plus de 50 ans d’existence pour le SPTP-SAQ–CSN. Pour la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Kathrin Peter, la SAQ se doit de reconnaître les efforts déployés par ses techniciennes et techniciens, ainsi que ses professionnel-les. « Présentement, ce que la SAQ met sur la table implique l’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs. Dans ce contexte, la réaction des membres est parfaitement compréhensible. Il faut espérer que la société d’État va comprendre le message et se remettre au travail pour trouver un terrain d’entente satisfaisant. »

« Tous les salarié-es de la SAQ ont droit à des conditions de travail dignes et respectueuses, ajoute le président du Conseil central du Montréal métropolitain, Bertrand Guibord. Le travail du personnel technicien et professionnel, même s’il demeure dans l’ombre, est indispensable pour que la SAQ remplisse sa mission au quotidien. L’employeur doit pleinement le reconnaître. Ce vote de grève marque un moment historique pour le SPTP-SAQ–CSN et la direction de la SAQ doit en prendre acte. »

Les salarié-es de l’Hôtel Le Concorde votent en faveur de l’entente de principe

Après deux mois de lock-out, les quelque 100 salarié-es de l’Hôtel Le Concorde ont voté à 100 % en faveur d’une entente de principe qui comporte de nombreux gains. Avec la ratification de cette entente, c’est l’ensemble des 29 hôtels prenant part à la négociation coordonnée de l’hôtellerie qui a maintenant réglé leur négociation en parvenant à bonifier les salaires et les conditions de travail.

Une victoire syndicale majeure pour les salarié-es de l’Hôtel Le Concorde

L’entente adoptée en assemblée générale le 19 septembre inclut non seulement l’ensemble des gains de la négociation coordonnée, mais aussi des gains locaux majeurs, notamment un rattrapage salarial de 2 $ l’heure qui s’ajoute à l’augmentation salariale de 21% pour les préposé-es aux chambres, les préposé-es à l’entretien ménager et les préposé-es au service client. L’entente prévoit aussi une majoration de l’ensemble des primes de 50 %, une augmentation de 1 % du régime de retraite, des dispositions importantes en matière de santé et sécurité au travail et plusieurs autres gains normatifs et monétaires significatifs. Rappelons que les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel Le Concorde ont été mis en lock-out par leur employeur le 1er août dernier.

« Notre lutte nous permet d’obtenir des gains qui vont faire une différence concrète dans nos vies. Les travailleuses et les travailleurs du Concorde ont réussi à convaincre l’employeur d’en faire plus pour reconnaitre nos efforts », explique la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde–CSN, Ines Hajrovic.

« Tout au long du lock-out, les 100 travailleuses et travailleurs du Concorde se sont tenus debout. C’est leur mobilisation qui a fait la différence et qui mène à des gains pour améliorer leurs conditions de travail et leurs salaires », poursuit la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier.

Une 11e ronde de négociation coordonnée qui marque des points

L’entente du Concorde vient clore la 11e ronde de négociation coordonnée marquée par la mobilisation des salarié-es et des gains majeurs. La détermination des travailleuses et des travailleurs de l’hôtellerie a permis d’obtenir des ententes qui améliorent grandement le quotidien de ces salarié-es, que ce soit par une augmentation salariale de 21 % sur 4 ans, ou encore par une bonification de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, ainsi que d’autres avantages en lien avec la formation, les vacances, la restriction des agences de placement, la charge de travail et le pourboire.

« La 11e ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie ne pouvait pas mieux se conclure qu’avec ces beaux gains à l’Hôtel Le Concorde. Grâce à notre détermination, nous avons réussi à forcer les hôteliers à partager leurs profits et reconnaitre leurs salarié-es, les professionnel-les de l’hôtellerie », de conclure le responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN), Michel Valiquette.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce (FC–CSN) | section Village Vacances Valcartier – Bars extérieurs

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 4 juin 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce – CSN a été accrédité pour représenter :

Toutes et tous les salarié-es travaillant aux bars extérieurs.

Après les sauveteurs, les assistants-sauveteurs et le personnel de la restauration, c’est au tour du personnel des bars extérieurs de se syndiquer. Il s’agit donc d’une quatrième accréditation au Village Vacances Valcartier à joindre les rangs du STTC.

Ces travailleuses et travailleurs ont pris la décision de s’unir afin d’améliorer leur rapport de force face à un employeur qui imposait et modifiait leurs conditions de travail de façon arbitraire.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce – CSN demeurera affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Entente de principe à l’Hôtel Le Concorde

Une entente de principe est intervenue le 8 septembre entre l’Hôtel Le Concorde et le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde–CSN. Les travailleuses et les travailleurs seront appelés à voter sur cette entente le 19 septembre.

D’ici à ce que l’entente soit présentée en assemblée générale, aucun commentaire ne sera fait publiquement. Le lock-out est maintenu jusqu’à la tenue de l’assemblée générale. Rappelons que les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel Le Concorde sont en lock-out depuis le 1er août dernier. Le Concorde était le dernier hôtel de la 11e ronde de négociation coordonnée de la CSN à ne pas avoir conclu d’entente avec ses salarié-es.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Syndicat des employés municipaux de la Côte de Beaupré | Section Saint-Tite-des-Caps (FEESP–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 18 juin 2025, le Syndicat des employés municipaux de la Côte de Beaupré–CSN a été accrédité pour représenter :

 Tous les cols bleus affectés aux travaux publics et à l’écocentre.

Ces travailleurs ont choisi la voie de la syndicalisation pour contrer l’arbitraire de leur employeur ainsi que pour améliorer leurs conditions de travail, dont leurs salaires. Ils ont choisi de joindre un syndicat CSN déjà bien implanté dans leur région ainsi qu’une centrale syndicale combative pour parvenir à atteindre leurs objectifs !

Cette sixième section du Syndicat des employés municipaux de la Côte de Beaupré–CSN sera affiliée à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Les membres du syndicat de l’entretien adoptent l’hypothèse de règlement soumise par le conciliateur

Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des salarié-es d’entretien du RTC–CSN viennent d’adopter à 93 % l’hypothèse de règlement soumise par le conciliateur du ministère du Travail mercredi dernier. « On est satisfaits du résultat, on va pouvoir maintenant passer à la prochaine étape : travailler à améliorer nos relations de travail et mettre en place les dispositions de la nouvelle convention collective », a réagi Nicolas Louazel, président du syndicat. La grève est donc levée pour les 6 et 7 septembre.

L’hypothèse de règlement adoptée aujourd’hui repose sur des compromis importants de la partie syndicale, notamment sur l’organisation du travail, en contrepartie d’augmentations de salaire de 18 % sur cinq ans. « On espère sincèrement que ces sacrifices de notre part ne seront pas vains et permettront au RTC d’améliorer le niveau de service auquel la population a droit », a déclaré le président du syndicat.

« On ne se le cachera pas : la négociation a été difficile », ajoute Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), « maintenant que cette étape cruciale est franchie, on invite le RTC à s’investir pour améliorer les relations de travail ». Selon le président de la FEESP, tout le monde serait gagnant à déjudiciariser les processus et agir en partenaire plutôt qu’en adversaire.

La présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier, rappelle que les difficultés rencontrées récemment sont loin d’être spécifiques à Québec et à la CSN. La syndicaliste rappelle qu’il y a en ce moment des mandats de grève à Montréal, Longueuil et Laval touchant des groupes de chauffeurs, d’employé-es de bureau et de garage, dont certains sont affiliés à la CSN et d’autres à la FTQ.

« Tout ce beau monde-là ne peut pas être fou en même temps. C’est de plus en plus clair qu’il y a une commande qui vient d’en haut, de faire des économies et des gains de productivité sur le dos des travailleuses et des travailleurs », conclut Barbara Poirier. « J’invite le gouvernement et les municipalités du Québec à investir dans le transport en commun plutôt que dans les firmes-conseils et les services juridiques. La population, tout comme la planète, ne s’en portera que mieux ».

À propos

Le Syndicat des salarié-es d’entretien du RTC–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

 

Les profs du Séminaire Saint-François adoptent un mandat de grève

Dans un geste rare dans ce milieu, la cinquantaine d’enseignantes et enseignants du Séminaire Saint-François viennent de se doter d’une banque de cinq jours de grève à exercer en heures ou en jours au moment jugé opportun. C’est à 98 % que les membres du Syndicat du personnel du Séminaire Saint-François–CSN se sont prononcés à scrutin secret, la semaine dernière, pour ce mandat de grève.

« C’est exceptionnel pour notre syndicat de prendre ce genre de vote », convient Marc-André Perron, président du syndicat, « c’est dire à quel point les enjeux sont importants pour nos membres ».

Alors que les négociations pour le renouvèlement de la convention collective sont en cours depuis près de deux ans, la direction du collège privé a décidé à la rentrée de changer unilatéralement les conditions de travail du personnel enseignant, notamment en ce qui concerne les horaires de présence au bureau et l’heure de dîner.

« Les changements imposés compliquent notre travail et minent notre autonomie professionnelle », explique le président du syndicat. « Nous, ce que l’on veut, c’est revenir à la situation antérieure et reprendre la négociation pour en arriver à une entente qui convienne aux deux parties ». La partie syndicale dit être ouverte aux compromis, mais refuse catégoriquement les coups de force.

La convention collective des enseignantes et enseignants du Séminaire Saint-François est échue depuis juin 2024.

À propos

Le Syndicat du personnel enseignant du Séminaire Saint-François–CSN représente les 57 profs de ce collège privé. Il est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ), qui regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 48 établissements privés et 12 universités, ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

Négociation au RTC: le syndicat de l’entretien dépose un avis de grève pour les 5, 6 et 7 septembre

Le Syndicat des Salarié-es d’entretien du RTC–CSN vient d’envoyer un avis de grève pour un débrayage de 3 jours qui serait déclenché le 5 septembre. « Après 71 jours de négociation, dont 32 avec un conciliateur, on est obligé de constater que ça n’avance pas », explique Nicolas Louazel, président du syndicat.

Le syndicat de l’entretien a consciemment choisi de ne pas perturber la rentrée des classes. « On a entendu les critiques et on a volontairement choisi un moment moins douloureux pour la population pour exercer nos moyens de pression », dit Nicolas Louazel. « Dans le même ordre d’idée, on laisse plus de temps à la partie patronale pour se préparer, négocier et éviter la grève. »

Les négociations achoppent toujours sur les questions de la mobilité, de la formation et de la prise des vacances. « La demande patronale est un recul énorme pour la qualité de vie au travail et la reconnaissance de l’ancienneté, en plus d’être une ouverture à la sous-traitance. On veut bien être bon joueur et tenir compte de leurs enjeux, mais il faut que les travailleurs et les travailleuses y trouvent leur compte aussi parce qu’à la fin, ce sont les 363 membres qui vont voter », ajoute le président du syndicat. « Les représentants de la partie patronale doivent être raisonnables, ils ne pourront pas tout avoir, il faut qu’ils priorisent leurs demandes. »

« La partie syndicale a travaillé très fort sur les enjeux soulevés par la partie patronale, nous avons déposé, le 15 août, une quatrième offre syndicale qui répondait selon nous à 90 % de leurs demandes, mais sans succès », explique Nicolas Louazel. « Les représentants de la partie patronale manquent de sérieux dans leurs retours, ils maintiennent intégralement leurs demandes et ne veulent faire aucun compromis. Je ne sais pas à quoi ils jouent, mais ce n’est clairement pas de la négociation. Normalement, les parties devraient se comporter comme des partenaires à la recherche de solutions; pas comme des adversaires sur lesquels il faut avoir le dessus. »

« Ça a assez duré ! Ce n’est pas normal qu’on ne soit pas plus avancé que ça après 71 journées de négociations », poursuit Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). « Il faut que la partie patronale arrête d’étirer le temps. Ça suffit ! Il faut qu’ils mettent les énergies à la bonne place et qu’on trouve une voie de passage qui soit gagnant-gagnant. »

Le président de la FEESP déplore par ailleurs l’envoi d’huissiers, après une semaine de séances de négociation, afin de signifier que le RTC va contester la récente décision du Tribunal administratif du travail (TAT), lequel annulait la suspension du président du syndicat de l’entretien l’an dernier. « Le plus gros retour de l’employeur que l’on a eu à date, c’est la contestation de la décision du TAT. Ils ont travaillé plus fort sur la contestation que sur le règlement de la convention collective. Ça n’a pas d’allure », déplore Frédéric Brun. « Il ne faudrait pas oublier qu’il y aura un après-négo. Il va falloir travailler sur les relations de travail et remettre en place un climat serein. »

« Au lieu de commenter le dossier sur la place publique et tenter de se faire du capital politique en jouant au dur, le maire Marchand ferait mieux de donner des mandats au RTC pour en arriver à un règlement », conclut Louis Hamel, trésorier du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. « Lors de la dernière séquence de grève, il avait dit qu’on aurait de belles discussions si on faisait des compromis sur nos demandes salariales. C’est fait, mais on attend toujours les belles discussions. En fait, on attend toujours quelqu’un à la table qui serait prêt à négocier. Après presque un an de rencontres, il serait temps ! »

Rappelons que la convention collective des salarié-es d’entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024 et que les parties négocient depuis le 15 octobre 2024.

 

À propos

Le Syndicat des salarié-es d’entretien du RTC–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

L’hôtel Le Concorde se fait rappeler à l’ordre par le Tribunal administratif du travail

Alors que les travailleuses et les travailleurs de l’hôtel Le Concorde sont en lock-out depuis près d’une semaine, le Tribunal administratif du travail (TAT) ordonne à l’employeur de cesser de recourir à des pratiques déloyales et à une négociation de mauvaise foi. Le Concorde est aussi condamné à payer 20000 $ en dommages punitifs pour violation intentionnelle et illicite de la liberté d’association du syndicat. 

Le juge ne mâche pas ses mots dans son jugement émis le 6 août dernier. Le TAT conclut notamment que l’employeur visait à discréditer, affaiblir et contourner le syndicat.  

«Ça n’a pas été une bataille facile, l’employeur a tout fait pour nous mettre des bâtons dans les roues. Après six jours de lock-out, cette décision me donne la force de continuer à me battre pour qu’on obtienne le respect qu’on mérite.», se réjouit la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde–CSN, Ines Hajrovic. 

En plus de donner raison au syndicat sur toute la ligne, le Tribunal rejette également la plainte en négociation de mauvaise foi de l’employeur, voyant en cette dernière une tentative d’entraver les activités du syndicat. 

«Le Concorde se présente comme une institution de prestige emblématique de Québec. Leurs clients doivent prendre acte que ce sont en fait des voyous qui n’hésitent pas à ignorer la loi en toute connaissance de cause. Le syndicat salue la décision du Tribunal et espère qu’elle suffira à faire changer l’attitude de l’employeur à la table de négociation», ajoute le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. 

«On a affaire à un patron de la pire espèce qui se pense au-dessus de tout le monde. S’il est prêt à violer les lois du travail, imaginez comment il traite les salarié-es au Concorde! À la CSN, on ne se laisse pas impressionner par ce genre de personnage-là», conclut la vice-présidente à la condition féminine au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Mélanie Pelletier. 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN
La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif. 

L’hôtel Le Concorde mis en lock-out : le syndicat dénonce l’employeur

 Après six mois de négociations, l’hôtel Le Concorde vient de mettre sa centaine de travailleuses et de travailleurs en lock-out. Dernier des 29 hôtels participant à la ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie à ne pas avoir conclu d’entente, le Concorde choisit donc la stratégie de la ligne dure.

« Ce matin, une centaine de travailleuses et de travailleurs sont privés de travail et de revenu. Nos familles comptent sur nous et l’employeur doit comprendre que nous n’avons pas les moyens d’accepter une entente à rabais », se désole Ines Hajrovic, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde-CSN.

Le syndicat souhaite notamment obtenir les gains de la négociation coordonnée, soit une augmentation salariale de 21 % sur 4 ans, une augmentation de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, ainsi que des gains sur la formation, les vacances, la restriction des agences privées, la charge de travail et le pourboire.

« L’employeur a choisi d’envenimer la situation plutôt que de s’entendre avec le syndicat à la table de négociation. S’il tente de démoraliser les membres du syndicat en les mettant en lock-out, ça ne fonctionnera pas. Le Concorde n’est pas au-dessus des autres employeurs et il se doit de respecter ses travailleuses et ses travailleurs. Nous les appuierons, chaque jour, jusqu’à la victoire » ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches-CSN.

De son côté, Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC-CSN), dénonce aussi la situation : « Ce lock-out est une insulte pour les travailleuses et aux travailleurs qui vont vivre l’hôtel au quotidien. Si les conventions collectives se sont réglées partout ailleurs, c’est donc dire que les 28 autres employeurs ont jugé que les demandes étaient réalistes et raisonnables. On est en droit de s’attendre à la même chose ici. ».

Munis d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, les travailleuses et les travailleurs du Concorde avaient choisi de laisser une chance à la négociation.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable.

Les salarié-es de l’Hôtel Le Concorde votent la GGI

Les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel Le Concorde ont voté à 75 % en faveur d’une grève générale illimitée afin de convaincre leur employeur de leur accorder les gains de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Ces salarié-es travaillent pour le dernier hôtel de la 11e ronde de négociation coordonnée de la CSN à ne pas avoir d’entente. Le déclenchement se fera au moment jugé opportun.

Malgré plusieurs rencontres de négociation, il a été impossible d’obtenir une entente à l’Hôtel Le Concorde jusqu’à maintenant. Alors que 28 des 29 hôtels prenant part à la négociation coordonnée de l’hôtellerie sont parvenus à s’entendre, l’employeur laisse encore trainer les négociations en longueur. Les plus de 100 salarié-es de cet hôtel souhaitent avoir les mêmes gains obtenus par les milliers de travailleuses et de travailleurs de l’hôtellerie.

En se dotant d’un tel mandat, ils augmentent la pression sur l’employeur pour obtenir les gains de la coordonnée, soit une augmentation salariale de 21 % sur 4 ans, une augmentation de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, ainsi que des gains sur la formation, les vacances, la restriction des agences privées, la charge de travail et le pourboire.

« L’employeur du Concorde a les moyens de reconnaitre nos efforts. Il est capable de faire comme les autres hôteliers et d’accorder les gains de la négociation coordonnée. Des séances de négociation auront lieu dans les prochains jours. L’employeur doit saisir la balle au bond s’il veut mettre le conflit derrière lui », explique Ines Hajrovic, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde–CSN.

« On est actuellement dans une période de l’année bien occupée et très profitable pour l’Hôtel Le Concorde. Si l’employeur veut profiter du reste de l’été, il va devoir accepter de partager ses profits avec celles et ceux qui font rouler son hôtel », poursuit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« L’employeur de l’Hôtel Le Concorde a un bien triste record à son actif : il est le dernier hôtel à régler. Les travailleuses et les travailleurs de cet hôtel ont besoin, eux aussi, d’améliorer leur salaire et leurs conditions de travail. Si l’employeur veut pouvoir compter sur son personnel pour les années à venir, il est temps de régler », de conclure Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.