Le syndicat des travailleurs du Mont-Sainte-Anne déplore la gestion de la montagne

Le syndicat représentant les travailleuses et travailleurs du Mont-Sainte-Anne est inquiet de la gestion de la montagne. La fermeture inhabituelle de la station de ski, malgré les conditions météorologiques favorables, retarde l’entrée en poste de plusieurs centaines de travailleurs saisonniers. La non-conformité de la compagnie gestionnaire, Resorts of Canadian Rockies, à des exigences d’entretien de la Régie du bâtiment, est en cause.  

À pareille date l’année dernière, plus de 270 travailleuses et travailleurs étaient déjà en fonction, mais ce ne sont qu’une cinquantaine de personnes qui travaillent sur la montagne à l’heure actuelle.  

«C’est une des plus belles montagnes du Québec et les salarié-es ne demandent qu’à offrir une belle expérience aux clients, mais ça devient de plus en plus difficile pour eux de compenser les années de sous-investissements du gestionnaire», explique le trésorier de la Fédération du commerce de la CSN, Michel Valiquette.  

Le syndicat a par ailleurs fait valoir le droit de refus de travail en raison de conditions dangereuses au département de l’enneigement. Il souligne notamment le manque de véhicules qui servent aux déplacements quotidiens sur la montagne, de même qu’à l’évacuation d’urgence des employé-es. 

Les problèmes électriques ont également eu des impacts sur les travailleurs en fonction qui, au-delà de la station d’accueil, devaient opérer avec l’aide de génératrices qui ne suffisent pas aux besoins. Le syndicat mentionne notamment le cas des patrouilleurs qui ont dû prendre leurs pauses dans le froid. 

«Les problèmes de gestion sont récurrents avec la compagnie, on se souviendra que l’année dernière, les travailleuses, les travailleurs et les plaisanciers avaient eu droit à une fermeture de la station dès la première journée de la saison, c’est déplorable qu’on joue encore dans le même film», explique la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier.  

La CSN appelle la compagnie gestionnaire à redresser la situation et à investir les sommes nécessaires pour que la montagne fasse à nouveau la fierté de la région. 

Les membres acceptent la recommandation du conciliateur

Les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN de la traverse Québec–Lévis, de l’atelier de réparation navale de Québec et de la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout ont accepté la recommandation du conciliateur.

« En plus des 17,4 % d’augmentations salariales prévues au règlement du secteur public, nous avons obtenu un 2 % supplémentaire pour la sixième année de notre nouveau contrat de travail. Celui-ci contient également diverses bonifications des échelles salariales, des primes, des vacances et de nos assurances collectives, souligne le président du syndicat, Patrick St-Laurent. Finalement, nous avons réussi à contrer plusieurs reculs majeurs que l’employeur voulait nous imposer ».

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Québec–Lévis, à l’atelier de réparation navale de Québec et à la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout sur terre et sur mer. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

 

Les travailleuses et les travailleurs du Massif dénoncent les reculs exigés par l’employeur

Alors que la saison débute, les membres du Syndicat des salarié-es du Massif Petite-Rivière-St-François–CSN dénoncent une approche patronale qui cherche à affaiblir leurs conditions de travail au moment même où le Massif connaît une croissance et une notoriété enviables. Malgré les bons résultats vantés publiquement, l’employeur veut réduire presque à néant la possibilité de congés sans solde. L’entreprise propose de plafonner la prime de soir à 75 cents, comme si le temps en famille, la fatigue et les contraintes de travailler le soir ne valaient que des miettes. 

« Le Massif, c’est nous ! Ce sont les femmes et les hommes qui accueillent, entretiennent et sécurisent la montagne jour après jour. Si l’employeur se félicite de ses succès, il doit reconnaître celles et ceux qui les rendent possibles. Nos vies ne sont pas extensibles et nos conditions ne doivent pas servir de variable d’ajustement », affirme Annick Simard, présidente du syndicat. 

Face à ces reculs, les membres portent des demandes simples et justes : encadrer réellement la sous-traitance pour protéger les emplois, augmenter les congés de maladie pour que chacune et chacun puisse se soigner sans perdre au change, améliorer les équipements de la montagne afin de travailler de façon plus sécuritaire et efficace, et réduire le nombre d’années nécessaires avant d’obtenir une semaine de vacances supplémentaire. L’objectif est clair : que l’engagement, le savoir-faire et la passion qui font la réputation du Massif soient enfin reconnus dans les conditions de travail. 

Pour le Conseil central Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, l’attitude de l’employeur heurte frontalement les valeurs qu’il affiche publiquement. « Le Massif se présente comme un fleuron touristique, un lieu d’expérience exceptionnel. Cette expérience repose sur le travail de centaines de femmes et d’hommes. Exiger plus de flexibilité tout en refusant de partager équitablement les fruits de la réussite, c’est envoyer le message que l’humain passe après la performance », soutient le vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Pierre Émond. 

Du côté de la Fédération du commerce–CSN, on rappelle que les travailleuses et les travailleurs portent la marque du Massif dans chaque interaction. « On ne bâtit pas une destination internationale avec des reculs. Investir dans celles et ceux qui créent l’expérience, c’est investir dans l’avenir de la montagne. Les membres ne demandent pas la lune : elles et ils demandent du respect, de la dignité et une part équitable des gains qu’ils génèrent », déclare le trésorier de la Fédération du commerce–CSN, Michel Valiquette. 

Malgré les tensions, les travailleuses et les travailleurs demeurent déterminés à accueillir les visiteuses et visiteurs avec le même professionnalisme qu’à l’habitude. Elles et ils souhaitent maintenant que leur employeur démontre le même esprit d’équipe qu’il revendique publiquement. 

À propos 

Le Syndicat des salarié-es du Massif Petite-Rivière-St-François–CSN représente un peu plus de 300 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce (FC-CSN) et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN). Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada. 

Les membres de General Dynamics rejettent l’offre finale globale

Réunis aujourd’hui en assemblée, les membres du Syndicat des salarié-es de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques-Canada–CSN – Usine Saint-Augustin ont rejeté massivement l’offre finale globale imposée par l’employeur. Cette procédure exceptionnelle, prévue au Code du travail, a été utilisée par l’entreprise pour forcer le vote, alors que les membres sont en lockout depuis le 10 novembre. 

Aucun rattrapage et des changements inacceptables aux horaires

Après des mois de négociation et 37 ans sans conflit majeur, l’offre déposée ne répond pas aux demandes principales du syndicat ; aucun rattrapage avec les usines de Valleyfield et de Le Gardeur ainsi que des modifications majeures aux horaires, imposées au détriment des familles et des conditions de vie. 

Pour Dominique Jobin, président du syndicat, le message des membres est clair : « On nous présente une offre finale sans rattrapage, alors que c’est le cœur du conflit. On nous demande d’accepter de gagner moins que les autres et de sacrifier nos horaires. C’est non. Les membres se tiennent debout, ensemble, pour l’équité. » 

Alors que General Dynamics profite d’une croissance record, alimentée par l’explosion des dépenses militaires du gouvernement canadien et une hausse spectaculaire de l’action boursière, l’entreprise refuse encore de reconnaître la valeur réelle du travail de l’usine de Saint-Augustin. 

Pour Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, l’attitude de l’employeur est incompréhensible : « On parle de travailleuses et de travailleurs qui produisent le même matériel stratégique, avec les mêmes qualifications, mais à moindre salaire. Et l’entreprise veut en plus bouleverser leurs horaires, c’est la logique inverse du respect. » 

Le rejet de l’offre démontre que les membres ne plieront pas devant une procédure unilatérale, même dans un contexte de lockout agressif. Leur position est cohérente depuis le début : obtenir le rattrapage salarial historique que l’employeur refuse d’assumer. 

Pour Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec—Chaudière-Appalaches–CSN, le mouvement dépasse les murs de l’usine : « Les membres de Saint-Augustin envoient un message fort à toute la région : personne ne mérite d’être traité comme une main-d’œuvre de deuxième classe. Leur refus est courageux, leur solidarité est inspirante. Nous les appuierons tant qu’il le faudra. » 

Le syndicat réitère sa volonté de négocier, mais rappelle que la solution passe par le rattrapage salarial et le respect des conditions de travail. Le conflit se poursuit et la mobilisation des membres ne faiblit pas.  

À propos 

Le Syndicat des salarié-es de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques-Canada–CSN – Usine Saint-Augustin regroupe près de 125 membres affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances ainsi qu’à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public. 

Renaud-Bray : déjà un an de grève crève-cœur

Voilà maintenant un an que les employé-es des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale ont dû avoir recours à la grève pour faire valoir leur droit : celui de travailler dignement sans être confiné à une situation de pauvreté permanente. Un an à se buter à l’intransigeance du groupe Renaud-Bray, qui persiste à offrir un salaire de 15 sous supérieur au salaire minimum.

Une action symbolique aura d’ailleurs lieu ce samedi, entre 11 h et 13 h, devant Laurier Québec, sur l’avenue Jean-De Quen. Plusieurs manifestantes et manifestants sont attendus.

« Le fait que nous soyons encore dans la rue aujourd’hui démontre à quel point nous sommes déterminés à améliorer nos conditions de travail, affirme le président du syndicat, Jimmy Demers. Les offres de Renaud-Bray ont été fortement rejetées par les employé-es, et depuis, la direction n’a posé aucun geste pour faire avancer la négociation. Une telle attitude est insultante, mais nous ne baisserons pas les bras ».

La présidente de la CSN, Caroline Senneville, a voulu témoigner son estime envers les travailleuses et les travailleurs. « Les grévistes de Renaud-Bray se butent à un employeur réprimandé à plus d’une reprise par le tribunal pour avoir négocié de mauvaise foi, pour s’être ingéré dans les affaires syndicales et avoir utilisé des briseurs de grève. Malgré cela, ils sont toujours debout, et la CSN les appuiera jusqu’au bout. C’est à ça que ça sert un syndicat, malgré ce qu’en pense le ministre Boulet, qui n’a pas daigné lever le petit doigt pour rappeler cet employeur à l’ordre. »

« Renaud-Bray n’a pas de cœur, j’achète ailleurs »

Depuis le mois dernier, la CSN fait campagne pour inciter la population de la région de Québec à ne plus acheter chez Renaud-Bray, et ce, tant que ce conflit de travail n’est pas réglé. « Les gens nous le disent, ils sont tannés de cette attitude méprisante de la part de Renaud-Bray », affirme la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Barbara Poirier. « Alors que les Fêtes approchent, c’est le temps d’être solidaires envers les grévistes en achetant ailleurs que chez Renaud-Bray, d’autant plus que plusieurs librairies indépendantes font aussi les frais de son comportement bien peu respectueux envers le milieu du livre. »

Le groupe Renaud-Bray devra à nouveau se défendre d’intimidation envers ses employé-es : le 18 novembre dernier, la CSN a déposé une plainte au Tribunal administratif du travail (TAT) dans la foulée de la fermeture de la succursale des Galeries de la Capitale.

« Personne n’est dupe : nous savons très bien que Renaud-Bray tente de se débarrasser d’un syndicat qui lui tient tête, tout en intimidant l’ensemble de ses employé-es. Et ça, ce n’est pas permis par le Code du travail qui prévaut au Québec », rappelle le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette.

En grève générale illimitée depuis le 6 décembre 2024, les employé-es des Galeries de la Capitale et de Laurier Québec se sont prononcés en juillet dernier à 93 % contre les dernières offres de l’employeur, après que celui-ci eut demandé au TAT d’ordonner un tel vote. Depuis, aucune offre de négociation n’a été déposée par l’entreprise de Blaise Renaud.

Ce n’est pas la première fois que Renaud-Bray est poursuivi devant le tribunal pour avoir enfreint les dispositions du Code du travail. Dans une décision datée du 5 août 2024, le TAT avait déclaré la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le 6 décembre 2024, une ordonnance provisoire émise par le tribunal interdisait au groupe Renaud-Bray d’utiliser des briseurs de grève, après avoir conclu à la présence d’au moins trois d’entre eux dans les succursales en conflit.

À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une vingtaine de rencontres ont eu lieu, dont 16 en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Syndicat des travailleuses du Centre Femmes aux 3 A de Québec–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 16 octobre 2025, le Syndicat des travailleuses du Centre Femmes aux 3 A de Québec–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes les salariées au sens du Code du travail. »

Ces travailleuses ont choisi la voie de la syndicalisation pour obtenir le respect qu’elles méritent de la part de leur employeur. La conduite cavalière de leur employeur et l’incertitude quant à leur lien d’emploi ont été des éléments déterminants dans leur désir de se syndiquer.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Les travailleuses du Centre Femmes aux 3 A de Québec s’organisent

Accréditées le 7 novembre dernier, la dizaine de travailleuses du Centre Femmes aux 3 A se sont réunies en assemblée générale vendredi dernier pour organiser formellement leur nouveau syndicat.

« Pour les membres du Syndicat des travailleuses du Centre Femmes aux 3 A de Québec–CSN, se syndiquer est avant tout une question de respect et de solidarité », explique Mélanie Pelletier, vice-présidente à la condition féminine du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Les travailleuses impliquées se sont syndiquées parce qu’elles souhaitaient avoir voix au chapitre, être écoutées et entendues par leur milieu de travail. « Les travailleuses voulaient éviter les abus de leur employeur », explique Mélanie Pelletier. « Pour elles, offrir un service de qualité aux différentes femmes qui fréquentent l’organisme, exige d’abord de ne pas avoir à craindre pour la sécurité et la qualité de leur propre emploi et c’est pour ça qu’elles se sont syndiquées », ajoute Mélanie Pelletier.

Selon Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, « dans le climat social actuel, accueillir dans leurs rangs des travailleuses du milieu communautaire qui ont à cœur d’améliorer leurs conditions de travail et de défendre leur pouvoir d’agir est une excellente nouvelle. Ces travailleuses pourront trouver de nombreux allié-es au sein du mouvement syndical. »

Les prochaines semaines serviront, d’un côté, à élaborer un cahier de demandes et à amorcer les démarches en vue de négocier une première convention collective, et de l’autre, à trouver des solutions aux problématiques liées au climat de travail et à l’incertitude que vivent les travailleuses. Le nouveau syndicat sera affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

 

Renaud-Bray des Galeries de la Capitale: la CSN dépose une plainte au Tribunal administratif du travail

Une plainte a été déposée cette semaine au Tribunal administratif du travail (TAT) en lien avec la fermeture de la succursale Renaud-Bray située aux Galeries de la Capitale. Dans sa requête, le syndicat allègue que « cette fermeture est manifestement une entrave dans les activités du syndicat et une représailles contre ses membres qui ont voté en faveur de la grève et contre les offres patronales ». Un geste qui contrevient aux articles 3, 12, 14, 15 et 53 du Code du travail en vigueur au Québec, précise le recours.

Cette fermeture, annoncée sans préavis aux employé-es le 9 octobre dernier, doit être mise en contexte avec le changement de bannière, à peine deux semaines plus tôt, du magasin Archambault Lebourgneuf, également propriété de l’homme d’affaires Blaise Renaud. Cet établissement, situé à moins de 800 mètres du magasin en grève, affiche dorénavant la marque de commerce Renaud-Bray.

« Personne n’est dupe : nous savons très bien que Renaud-Bray tente de se débarrasser d’un syndicat qui lui tient tête, tout en intimidant l’ensemble de ses employé-es », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

En grève depuis le 22 novembre 2024, les employé-es des Galeries de la Capitale et de Laurier Québec se sont prononcés en juillet dernier à 93 % contre les dernières offres de l’employeur, après que celui-ci eut demandé au TAT d’ordonner un tel vote. Depuis, aucune offre de négociation n’a été déposée par l’entreprise de Blaise Renaud, indique la requête : « en lieu et place de négocier avec le syndicat, l’employeur transmet aux salariés de la succursale des Galeries une annonce de fermeture et un transfert à la succursale Laurier », un geste qui « vise à dissuader le syndicat et ses membres d’exercer leurs activités syndicales légales afin de négocier de meilleures conditions de travail. »

Le président du syndicat, Jimmy Demers, appelle la population de Québec à ne plus acheter chez Renaud-Bray tant que le conflit de travail n’est pas réglé. « Renaud-Bray n’hésite pas à sacrifier une succursale rentable pour nous forcer à accepter ses offres de misère, alors qu’on demande à peine un dollar au-dessus du salaire minimum. Renaud-Bray n’a pas de cœur, j’achète ailleurs! », lance-t-il, rappelant la campagne menée par la CSN dans les rues de Québec depuis deux semaines.

Ce n’est pas la première fois que Renaud-Bray est poursuivi devant le tribunal pour avoir enfreint les dispositions du Code du travail. Dans une décision datée du 5 août 2024, le TAT avait déclaré la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le 6 décembre 2024, une ordonnance provisoire émise par le tribunal interdisait au groupe Renaud-Bray d’utiliser des briseurs de grève, après avoir conclu à la présence d’au moins trois d’entre eux dans les succursales en conflit.

À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une vingtaine de rencontres ont eu lieu, dont 16 en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre 2024, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, qui fut déclenchée le 6 décembre dernier.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus des Érables Ltée (FEESP–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 25 août 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus des Érables Ltée – CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exception des employé-es de bureau. »

Ces travailleuses et travailleurs ont choisi de changer de syndicat afin de pouvoir bénéficier de l’expertise de la CSN dans le secteur du transport scolaire. Ils et elles comptent ainsi améliorer leurs conditions de travail et se faire respecter par leur employeur. C’est en choisissant une centrale syndicale combative qu’ils parviendront à atteindre leurs objectifs !

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco Québec (FEESP–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 1er octobre 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco Québec – CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les chauffeurs d’autobus et de minibus provenant d’Autobus Intercar (division 32940) salariés au sens du Code du travail, à l’exclusion des employés de bureau, des employés de garage, des conducteurs d’autocars et des salariés membres d’une autre unité de négociation. »

Ces travailleuses et travailleurs ont d’abord tenté de mener leur lutte pour l’amélioration de leurs conditions de travail en constituant un syndicat indépendant. Cependant, devant l’intransigeance de l’employeur, ils ont rapidement constaté qu’ils ont besoin du rapport de force supplémentaire que pourra lui procurer la CSN ainsi que de l’expertise de la FEESP dans le secteur du transport scolaire.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Non à la réduction des seuils d’immigration permanente

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) et le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI) dénoncent fermement la décision du gouvernement du Québec de réduire les seuils d’immigration permanente. Cette sortie s’inscrit dans le mois d’action de la campagne québécoise pour la régularisation et la justice migrante.

« On dénonce haut et fort la baisse des seuils d’immigration permanente », lance le secrétaire général du CCQCA–CSN, François Proulx-Duperré. « On joue du violon aux travailleuses et travailleurs partout sur la planète en leur disant qu’on a besoin d’aide ici, au Québec, en leur laissant miroiter qu’ils et elles vont pouvoir rester durablement. À leur arrivée, on change les règles du jeu, puis on leur dit que ce ne sera pas possible d’accéder à la résidence permanente. C’est inacceptable ! Ce monde-là laisse tout derrière : maison, logement, famille, ami-es et vivent l’exil. Ce sont avant tout des personnes, mais on les traite comme de la main-d’œuvre jetable et des numéros », s’exclame M. Proulx-Duperré.

Le CCQCA rappelle qu’au-delà du respect fondamental des droits humains, cette politique met en péril la stabilité même de plusieurs milieux de travail.

« Nos syndicats comptent déjà plusieurs travailleuses et travailleurs temporaires. Leur départ forcé pourrait fragiliser la pérennité de certaines organisations et entreprises », ajoute François Proulx-Duperré. « On parle de 142 000 personnes déjà sélectionnées et en attente de résidence permanente. Si le gouvernement impose une limite à 45 000 par année, on étire ça sur des années. C’est indécent ! Les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires (TET) sont nos frères et nos sœurs, déjà intégrés à la société québécoise. Ils et elles doivent pouvoir rester de façon permanente », conclut-il.

De son côté, le CTI rappelle que la lutte pour la dignité et la justice migratoire doit passer par des gestes concrets.

« Il faut défendre le droit des travailleuses et travailleurs temporaires à la résidence permanente », affirme l’organisateur communautaire au CTI, Raphaël Laflamme.

« On doit en finir avec les permis de travail fermés, qui ouvrent la porte à toutes les formes d’abus. Et il est plus que temps de mettre sur pied un véritable programme de régularisation pour les personnes sans papiers. La décision de diminuer les seuils d’immigration trahit aussi des milliers de TET déjà établis ici, qui contribuent chaque jour à faire tourner notre économie et à faire vivre nos communautés », de clore monsieur Laflamme.

Pour la vice-présidente du CCQCA–CSN, Mélanie Pelletier, cette annonce du gouvernement s’inscrit dans une tendance inquiétante.

« Avec la campagne Faire front, la CSN dénonce depuis des mois les politiques gouvernementales qui s’en prennent aux plus vulnérables et divisent la population », souligne-t-elle. « Aujourd’hui, ce sont les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires qu’on trahit, mais c’est toute la société québécoise qui en subira les conséquences. On doit faire front commun pour défendre la dignité et l’avenir de toutes et tous », s’exprime Mélanie Pelletier.

D’ailleurs, les différentes organisations syndicales du Québec organisent un grand rassemblement le 29 novembre à Montréal pour dénoncer les orientations antisyndicales et anti-travailleurs du gouvernement du Québec.

 

Lock-out à l’usine General Dynamics de Saint-Augustin

Avant même que la grève surprise de 24 heures ne soit terminée, la direction de General Dynamics a choisi de déclencher un lock-out à son usine de Saint-Augustin.

« Plutôt que de retourner à la table pour négocier sérieusement, l’entreprise a décidé de barrer les portes à ses propres travailleuses et travailleurs. C’est un geste d’arrogance et de mépris », dénonce Dominic Jobin, président du Syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada–CSN. « Après plus de 33 rencontres, on s’attendait à un signal d’ouverture, pas à une fermeture des grilles. Les membres sont en colère, mais surtout déterminés à obtenir une entente juste et équitable », poursuit-il.

Rappelons que les offres patronales maintiennent des écarts importants entre l’usine de Saint-Augustin et celles de Le Gardeur et de Valleyfield. Pour les membres, il est inacceptable de continuer à travailler dans un contexte d’iniquités aussi marquées, alors que l’entreprise affiche des profits records.

« Ce lock-out est une tentative d’intimidation, mais ça ne fera que renforcer la solidarité », affirme Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). « Quand une multinationale profite des contrats gouvernementaux pour s’enrichir et décide, en plus, d’enfermer ses propres employé-es dehors, elle envoie un message clair : le profit avant le respect », conclut-il.

Pour le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, cette décision patronale est tout simplement inacceptable. « Lock-outer des gens qui demandent l’équité, c’est reculer de plusieurs décennies », déplore François Proulx-Duperré, secrétaire général du CCQCA–CSN. « General Dynamics aurait tout à gagner à miser sur le dialogue, mais l’entreprise choisit la confrontation », ajoute monsieur Proulx-Duperré.

Le syndicat réaffirme sa volonté de négocier, mais exige que l’employeur revienne à la table avec des propositions qui reconnaissent enfin la valeur du travail accompli à Saint-Augustin.

« On ne se laissera pas enfermer dehors. Si l’employeur pensait casser le mouvement, il se trompe lourdement : il vient de souder les troupes comme jamais », conclut Dominic Jobin.

À propos

Le Syndicat des salarié(e)s de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques – Canada–CSN regroupe près de 125 membres affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Grève surprise à l’usine General Dynamics de Saint-Augustin

Saint-Augustin, le 9 novembre 2025 – Ce dimanche soir, à 22 h 59, les membres du syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada –CSN ont déclenché une grève surprise de 24 heures. Les travailleuses et travailleurs de Saint-Augustin envoient ainsi un message clair à leur employeur : les dernières offres déposées sont loin de répondre aux attentes et aux besoins réels, et elles aggravent même les inégalités déjà dénoncées.

Après plus de 31 rencontres de négociation, depuis le 17 juin dernier, le constat est le même : General Dynamics refuse toujours de reconnaître le retard salarial historique de l’usine de Saint-Augustin par rapport à celles de Le Gardeur et de Valleyfield. Et plutôt que de proposer un véritable rattrapage, l’entreprise offre encore moins que ce qu’elle a accordé aux autres usines, un affront pour les membres qui tiennent la production à bout de bras.

Pour Dominic Jobin, président du Syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada–CSN, la déception est immense : « On s’attendait à une ouverture réelle après tout le travail fait à la table. Mais les offres déposées sont insultantes. Non seulement elles ne rattrapent rien, mais elles creusent encore l’écart. Les membres ont décidé de se faire entendre. »

Pendant ce temps, General Dynamics continue d’engranger des profits records, portée par l’explosion des dépenses militaires du gouvernement canadien. L’action du groupe a bondi de 39 % en six mois.

« On parle de profits historiques, d’un carnet de commandes plein à craquer, et pourtant, l’employeur refuse d’accorder le même traitement à ses propres équipes. Ce n’est pas seulement injuste, c’est méprisant », s’indigne Jérémy Temes-Dubé, vice-président santé-sécurité et formation de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Cette grève surprise de 24 heures se veut un signal d’alarme : les membres de Saint-Augustin ne se contenteront pas de miettes.

« Après des mois de discussions, les travailleuses et travailleurs rappellent qu’ils et elles méritent le même respect que dans les autres usines. Leur geste est fort, et il résonne dans toute la région », souligne Pierre Émond, vice-président au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Le syndicat demeure prêt à reprendre la discussion, dès la fin de la grève, mais rappelle que le temps des demi-mesures est terminé. Les membres de General Dynamics à Saint-Augustin veulent une entente juste, équitable et à la hauteur de leur contribution.

À propos

Le Syndicat des salarié(e)s de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques – Canada (CSN), regroupe près de 125 membres affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches | Section CPE Percée de Soleil (FSSS–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 4 septembre 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) a été accrédité pour représenter :

Les travailleuses et travailleurs de la nouvelle installation Place au soleil ont choisi de se syndiquer, à l’instar de leurs camarades travaillant dans l’installation Percée de soleil. C’est ensemble que les travailleuses et travailleurs de ces deux (2) installations auront un meilleur rapport de force afin d’avoir de bonnes conditions de travail.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) demeurera affiliée à la Fédération de la santé et des services sociaux, au conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

La CSN incite la population de Québec à ne plus acheter chez Renaud-Bray

Alors qu’une grève générale perdure depuis maintenant près d’un an dans deux succursales Renaud-Bray de Québec, la CSN invite la population à ne plus acheter chez Renaud-Bray tant que le conflit de travail n’est pas réglé. En ce sens, la CSN lançait ce matin la campagne « Renaud-Bray n’a pas de cœur, j’achète ailleurs ! », qui se déploiera dans la ville de Québec au cours des prochaines semaines.

En juillet dernier, les grévistes s’étaient prononcés à 93 % contre les dernières offres de l’employeur, au terme d’un vote secret demandé par ce dernier en vertu d’une disposition du Code du travail.

« Depuis le rejet de cette proposition par nos membres, Renaud-Bray n’a fait aucun effort pour relancer la table de négociation », déplore le président du syndicat, Jimmy Demers. « C’est le silence radio le plus complet, à part pour nous informer de la fermeture de la librairie des Galeries de la Capitale. »

Les salaires demeurent au cœur du litige : alors que les employé-es demandent un salaire d’entrée qui se situe à 1 $ au-dessus du salaire minimum, Renaud-Bray n’offre que 15 cents de plus. Insuffisante, la structure salariale proposée par l’employeur ferait en sorte que la progression dans les échelles salariales serait rattrapée par les hausses annuelles du salaire minimum.

Pour la présidente de la CSN, Caroline Senneville, le comportement de la chaîne Renaud-Bray dans cette négociation est condamnable à plus d’un égard. « Renaud-Bray a été déclaré coupable de négociation de mauvaise foi. Renaud-Bray a été pris en flagrant délit pour avoir utilisé des briseurs de grève. Et voilà que la compagnie décide de mettre la clé dans la porte de sa succursale des Galeries de la Capitale, malgré sa rentabilité. Où se cache le ministre du Travail, Jean Boulet, quand vient le temps de ramener à l’ordre une entreprise qui bafoue à ce point le droit à la négociation collective ? », questionne la présidente.

Le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette, réitère la volonté du syndicat de s’entendre avec la direction. « Ce que nous voulons, c’est un règlement négocié, idéalement avant les Fêtes. Encore cette semaine, nous avons signifié à la conciliatrice nommée au dossier notre souhait de nous entendre avec l’employeur. Encore faut-il que Renaud-Bray soit prêt à négocier. »

Au cours des prochaines semaines, la campagne « Renaud-Bray n’a pas de cœur, j’achète ailleurs ! » invitera la population à ne plus acheter chez Renaud-Bray, et ce, tant que ce conflit de travail n’est pas réglé.

« Plusieurs clients ne sont pas au courant qu’il y a un conflit de travail qui affecte la librairie de Place Laurier », regrette la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Mélanie Pelletier. « En raison du fait que Place Laurier demeure une propriété privée, notre ligne de piquetage n’est permise qu’à l’extérieur du stationnement, bien loin du magasin. Mais peu importe l’endroit où elle est tenue, une ligne de piquetage, ça reste une ligne de piquetage : la traverser, c’est affaiblir notre rapport de force face à un employeur des plus intransigeants. Voilà pourquoi nous demandons la solidarité de la population. »


À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une vingtaine de rencontres ont eu lieu, les treize dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre 2024, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, qui fut déclenchée le 6 décembre dernier.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Un rattrapage plus que nécessaire à l’usine General Dynamics de Saint-Augustin

Saint-Augustin, le 30 octobre 2025 — Réunis en assemblée générale, les membres du syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada–CSN ont adopté, à 97 %, un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.Sur environ 120 membres, pas moins de 104 étaient présents pour exercer leur droit de vote. Une participation exemplaire et un message sans équivoque : les travailleuses et travailleurs de Saint-Augustin sont unis, mobilisés et déterminés à obtenir le rattrapage qu’ils et elles méritent.

Depuis le 17 juin dernier, 31 rencontres de négociation ont eu lieu. Malgré tous les efforts du syndicat pour en arriver à une entente équitable, l’employeur persiste à nier l’évidence : les travailleuses et travailleurs de Saint-Augustin sont moins bien payés que leurs collègues des usines de Le Gardeur et de Valleyfield, avec des écarts salariaux variant de 8,13 % à 19,19 % selon les postes.

Pour le président du syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada–CSN, Dominic Jobin, les demandes sont claires : « L’employeur nous dit que nous ne méritons pas le même salaire que les autres, sans jamais expliquer pourquoi. Ce qu’on demande, c’est l’équité. Rien de plus. Rien de moins », s’exprime-t-il.

Pendant ce temps, General Dynamics affiche une croissance record, profitant d’une explosion des dépenses militaires du gouvernement canadien. L’action de l’entreprise a bondi de 39 % en seulement six mois. Pourtant, sur le plancher, rien ne bouge.

« On parle ici de travailleuses et de travailleurs hautement qualifiés, essentiels à la production de matériel de défense du pays. Quand les profits explosent, mais que les salaires stagnent, il y a un sérieux problème d’équilibre », s’indigne le vice-président santé-sécurité et formation de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Jérémy Temes-Dubé.

C’est la première fois en 37 ans que les membres de cette usine se rendent jusqu’à un tel vote. Un moment historique qui traduit toute la frustration et la détermination d’un groupe qui réclame, à juste titre, un rattrapage salarial attendu depuis trop longtemps.

« Le courage démontré par les membres de Saint-Augustin est exemplaire. Après 37 ans sans vote de grève, leur message est clair : ils ne se laisseront plus traiter comme des employé-es de deuxième classe », scande le vice-président au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), Pierre Émond.

Le syndicat demande à l’employeur de reconnaître enfin la valeur réelle du travail effectué à Saint-Augustin et de corriger le retard historique qui mine les conditions de ses membres depuis trop longtemps.

À propos

Le Syndicat des salarié-es de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques – Canada–CSN, regroupe près de 125 membres affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de
330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Manifestation : Les familles d’accueil méritent mieux

Réunies devant le Secrétariat du Conseil du trésor à Québec, une cinquantaine de personnes ont manifesté leur appui aux Ressources de type familial (RTF), les familles d’accueil affiliées à la CSN qui sont en négociation depuis plus de deux ans et demi. 

«En ce moment, les familles d’accueil ont de la misère à donner des repas équilibrés à leurs bénéficiaires. Parce qu’on a la main sur le cœur, on finit souvent par piger à même notre rétribution, pour offrir une alimentation équilibrée aux personnes qu’on reçoit, mais ça n’a pas d’allure. Les familles d’accueil méritent mieux», explique Gabrielle Bellemare, elle même famille d’accueil et membre du comité de négociation. 

Les RTF demandent une hausse du montant alloué pour couvrir l’alimentation et les besoins d’hygiène de base de leurs usagers qui est actuellement de 13 $ par jour. L’augmentation du panier d’épicerie ayant largement dépassé la hausse de l’inflation dans les dernières années, les RTF sont forcées d’absorber les différences de coûts avec ou à même leurs propres portefeuilles.  

«Les familles d’accueil sont la dernière maille du filet social, parce qu’elles hébergent et accompagnent leurs bénéficiaires, elles les connaissent mieux que beaucoup de gens dans le réseau de la santé et des services sociaux. Pourtant, le message que le gouvernement leur envoie, c’est que leur travail ne compte pas», explique la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Lucie Longchamp. 

«C’est grâce à la mobilisation et à la solidarité que nous réussirons à faire bouger les choses. Chaque fois que les familles d’accueil se tiennent debout, elles rappellent au gouvernement que leur engagement est essentiel et qu’elles méritent d’être reconnues à leur juste valeur», conclut le secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, François Proulx-Dupéré. Des responsables de service de garde en milieu familial se sont jointes aux manifestantes afin de leur signifier leur appui. 

Le SAPSCQ–CSN manifeste à Québec

En marge de leur congrès tenu cette semaine au Mont-Saint-Anne, les élu-es, les délégué-es et les membres du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) ont manifesté à Québec aux bureaux du ministre de la Sécurité publique, Ian Lafrenière, aux bureaux du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT), puis aux abords de l’Assemblée nationale.

« Jeudi dernier, nous avons reçu le résultat du vote de mandat de moyens de pression lourds, à déclencher au moment jugé opportun, et c’est à hauteur de 88,5 % que les membres ont appuyé ce mandat, souligne le président national du syndicat, Mathieu Lavoie. Nous avons donc débuté nos nouveaux moyens de pression hier et, selon nous, le règlement de notre négociation doit obligatoirement passer par une nouvelle entente de principe bonifiée et qui respecte les paramètres déjà déposés à l’employeur et au SCT. Celui-ci doit donc revoir ses mandats pour que notre négociation aboutisse. Puisque le gouvernement de la CAQ se targue d’être le parti de la loi et l’ordre, il devra être conséquent et offrir enfin les conditions de travail à la hauteur du travail effectué par les agents en services correctionnels du Québec ».

Rappelons qu’à la suite d’une tournée provinciale de présentation de l’entente de principe intervenue en mai dernier, les membres des 17 établissements de détention du SAPSCQ–CSN se sont prononcés contre à 68 %.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 17 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleuses et les travailleurs du Massif se dotent d’un mandat de moyens de pression

Réunis en assemblée générale hier soir, les membres du Syndicat des salariés-es du Massif Petite-Rivière St-François–CSN ont adopté à l’unanimité un mandat de moyens de pression à utiliser au moment jugé opportun. Alors que la nouvelle saison s’amorce, les salarié-es souhaitent que l’employeur reconnaisse enfin leur apport essentiel à la réussite du Massif de Charlevoix.

« Le Massif, c’est nous ! Ce sont les travailleuses et les travailleurs qui font vivre la montagne jour après jour. L’employeur aime rappeler dans les médias à quel point l’entreprise performe bien grâce à ses équipes. Eh bien, il est temps de le prouver en reconnaissant concrètement la valeur de notre travail », déclare, la présidente du syndicat, Annick Simard.

Les négociations se poursuivent, mais la mobilisation s’intensifie. Avec ce mandat, les membres envoient un message clair : la reconnaissance, ça passe aussi par les conditions de travail et la rémunération.

Du côté du Conseil Central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, on appuie sans réserve la détermination du syndicat local. « Les travailleuses et les travailleurs du Massif portent l’image d’un fleuron touristique du Québec. Leur engagement et leur savoir-faire sont au cœur de l’expérience exceptionnelle qui est vécue ici. Elles et ils méritent que l’on partage équitablement les fruits de cette réussite », souligne le trésorier du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Louis Hamel.

« Les employé-es du Massif ne demandent pas la lune. Elles et ils veulent simplement être traités avec respect et obtenir leur juste part. Quand un employeur se vante de ses succès, il doit se souvenir que derrière chaque performance, il y a des femmes et des hommes qui tiennent la montagne debout », affirme le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette.

Les travailleuses et les travailleurs du Massif sont prêts à accueillir les visiteurs avec le même professionnalisme qu’à l’habitude, mais elles et ils s’attendent à ce que leur employeur fasse preuve du même esprit d’équipe qu’il vante publiquement.

À propos

Le Syndicat des salariés-es du Massif Petite-Rivière St-François–CSN représente un peu plus de 300 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN). Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.