Le STTuBAnQ–CSN projette l’impatience de ses membres

Ce jeudi 17 novembre, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (STTuBAnQ–CSN) ont projeté un message en lien avec leur négociation sur l’édifice de la Grande bibliothèque à Montréal.

« Nous sommes en négociation depuis octobre 2021 et notre convention collective est échue depuis mars 2020. En plein contexte d’inflation, nous n’avons pas reçu d’augmentation salariale depuis quatre ans. L’impatience est plus que présente parmi nos membres, la négociation s’étire depuis plus d’un an. Nous avons finalement reçu le dépôt des clauses à incidence financière et à la suite d’une première lecture, celui-ci ne comble pas nos attentes, souligne la présidente du syndicat, Sylviane Cossette. Rappelons simplement que nos conditions générales d’emploi sont nettement inférieures à celles de nos collègues qui œuvrent dans les autres bibliothèques du Québec et que, de ce fait, nous revendiquons toujours un rehaussement salarial conséquent qui reconnaîtra enfin notre travail à sa juste valeur. »

Le 30 mai 2022, lors d’une assemblée générale extraordinaire, les membres du syndicat ont adopté un mandat de moyens de pression à l’unanimité.

« En plein contexte de rareté de main-d’œuvre et d’inflation, les budgets de BAnQ ne sont pas indexés, ce qui impose à l’institution un déficit constant qui augmente d’année en année et qui affecte directement ses opérations. Le Conseil du trésor doit donc impérativement saisir ce problème et bonifier dès que possible l’enveloppe budgétaire qui favorisera l’attraction et la rétention de ses salarié-es, précise Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Les demandes du syndicat sont fondées sur des comparatifs d’emplois similaires, elles sont légitimes et réalistes et nous interpellons Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, afin qu’elle comprenne cet enjeu majeur pour la survie de BAnQ. »

« Le sous-financement de BAnQ cause des problèmes de stabilité de la main-d’œuvre et provoque des vagues de mises à pied régulières à chaque augmentation salariale, puisque l’employeur ne peut plus soutenir ses coûts de main-d’œuvre. Alors que l’institution se positionne comme LA référence en bibliothéconomie et en archivistique, le Conseil du trésor ne semble pas comprendre la réalité du marché de l’emploi dans ce secteur, les villes et les universités offrant à leur personnel qualifié de bien meilleures conditions salariales », conclut Chantal Ide, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN rassemble 400 salarié-es œuvrant dans 13 points de services.

Grève générale illimitée au cimetière Notre-Dame-des-Neiges

À la suite de l’adoption d’un mandat de grève générale illimité (GGI) le 13 octobre dernier, le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges a déclenché la GGI à minuit ce matin.

À propos

En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres. Fondée en 1947 et célébrant son 75e anniversaire, la Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Pour vraiment protéger tout le monde, chaque jour

C’est sous le thème Pour vraiment protéger tout le monde, chaque jour que se déroulera du 16 au 22 octobre 2022 la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail de la CSN.

« Malgré le fait que la nouvelle loi 27 offre certaines avancées qui touchent positivement tous les milieux de travail, les nombreux reculs qui affectent les groupes prioritaires nous incitent à déployer toutes nos énergies afin d’intégrer les questions relatives à la santé et à la sécurité du travail (SST) à chaque nouvelle négociation. C’est dans ce contexte que la confédération convie ses militantes et militants ainsi que ses syndicats à poursuivre les luttes quotidiennes en santé et en sécurité au travail », de déclarer David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN et responsable politique de la SST.

« Bien que les lois en matière de santé et de sécurité du travail aient été modifiées à l’automne 2021, les réels changements structurants ont débuté le 6 avril dernier et vont se poursuivre au cours des prochains mois et des prochaines années. La semaine nationale 2022 sera l’occasion d’inviter les travailleuses et les travailleurs à exercer leur pouvoir d’action et de négociation en matière de santé et sécurité du travail et à leur rappeler leurs responsabilités et obligations dans ce domaine. Depuis 1921, nous luttons pour les travailleuses et les travailleurs et, plus que jamais, il est primordial de poursuivre la défense de notre droit de travailler sans risquer nos vies et notre santé », de conclure Chantal Ide, 1re vice-présidente et responsable politique du dossier SST du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Du 16 au 22 octobre 2022, lors de la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (https://www.csn.qc.ca/sst), la CSN réitère l’importance de revendiquer des mécanismes de prévention, de les intégrer dans les conventions collectives et d’agir rapidement afin d’éliminer les dangers à la source.

À propos

Le CCMM–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

L’aura terriblement ternie de la Fabrique Notre-Dame

Lors d’une manifestation tenue ce soir devant la Basilique Notre-Dame également gérée par l’employeur, le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEBCNDDN–CSN) et ses alliés a de nouveau dénoncé les agissements de la Fabrique Notre-Dame qui persiste à bloquer la négociation et à intimider ses membres. Plus tôt aujourd’hui en assemblée générale, les membres du SEBCNDDN–CSN ont adopté à l’unanimité un mandat de grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun.

« Malgré toute la lumière que la Basilique Notre-Dame déploie dans son spectacle Aura, la part d’ombre et l’ambiance ténébreuse que la Fabrique impose à ses salarié-es viennent ternir cette apparence de sainteté qu’elle affiche. Encore cette semaine, l’employeur nous a envoyé une lettre d’intimidation visant à brimer nos droits syndicaux. Si nous sommes ici, c’est pour dénoncer à nouveau cette attitude de mépris et de condescendance à notre égard et envers nos collègues qui travaillent à l’entretien du cimetière. Il faut donc le redire haut et fort : la Fabrique Notre-Dame se comporte en très mauvais employeur et c’est la clientèle qui en paie le prix », dénonce Éric Dufault, président du SEBCNDDN–CSN.

Rappelons que la négociation du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN qui œuvre à l’entretien extérieur des lieux traîne également depuis près de quatre ans.

« Ces femmes et ces hommes sont sans contrat de travail depuis près de cinq ans et l’inflation actuelle leur rentre dedans et les appauvrit. La Fabrique Notre-Dame fait traîner les négociations et prétend encore et toujours ne pas détenir les ressources financières et les mandats nécessaires de son conseil d’administration afin d’en arriver à une entente avec ses salarié-es. Les hauts dirigeants se comportent de manière cavalière, les salarié-es se font littéralement niaiser par leur employeur et il est grand temps que ça cesse. Pour régler un conflit de travail, il n’y a qu’une recette bien simple : on propose dès maintenant un nombre suffisant de dates de négociation afin d’en arriver à une entente, on s’assoit à la table de négociation, on y met sa bonne foi et on règle », souligne Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« L’arrogance de la Fabrique Notre-Dame cadre très mal avec la foi chrétienne qui est censée être la leur. Contre vents et marées, nous allons soutenir ces travailleuses et ces travailleurs jusqu’au bout de leur lutte. Ces salarié-es ont droit au même respect que les familles qu’ils accompagnent dans leur processus de deuil. La Fabrique Notre-Dame cache le réel état de ses finances, elle ne veut pas ouvrir ses livres comptables parce qu’elle sait très bien que nous serions en mesure de constater qu’elle dispose des sommes pour bien rémunérer son monde. Le syndicat revendique toujours l’octroi d’une enveloppe budgétaire permettant de convenir de hausses salariales pour l’ensemble des employé-es du cimetière Notre-Dame-des-Neiges et nous sommes à 200 % avec ces personnes », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres.

« Nous dénonçons le travail forcé des victimes de lésions professionnelles »

Alors que plusieurs dispositions de la Loi « modernisant » le régime de santé et de sécurité du travail entrent en vigueur ce 6 octobre 2022, un rassemblement s’est tenu devant les bureaux de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail à Montréal afin de dire « Non au travail forcé » imposé aux victimes d’accidents et de maladies du travail.

Le Conseil central du Montréal Métropolitain–CSN, le Conseil régional FTQ Montréal métropolitain et l’Union des travailleuses et travailleurs accidentés ou malades (uttam) ont particulièrement tenu à attirer l’attention sur le fait que désormais, la loi permet à la CNESST et aux employeurs :

  • De forcer des travailleuses et des travailleurs blessés à retourner au travail en période de traitements médicaux ;
  • D’imposer des retours au travail chez l’employeur à des victimes d’accidents ou de maladies du travail incapables de recommencer leur emploi ;
  • De retourner sur le marché du travail des victimes de maladies du travail âgées et incapables de recommencer leur emploi, alors qu’elles étaient jusqu’ici protégées par la loi ;
  • De sous-payer les travailleuses et travailleurs qui font des travaux légers en « assignation temporaire » ;
  • D’obliger les travailleuses et travailleurs devant se recycler à effectuer des recherches d’emplois sous peine de couper leur chèque lorsqu’ils reçoivent une indemnité.

CITATIONS
« Trois jours après les élections, les travailleuses et les travailleurs lancent aujourd’hui le message au nouveau gouvernement qu’ils sont déterminés à se battre pour leurs droits en santé et en sécurité du travail », affirme Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN.

« La mobilisation se poursuivra jusqu’à ce qu’on obtienne des lois qui assurent une véritable prévention des lésions professionnelles et une réparation complète des accidents et maladies du travail », poursuit Marc-Édouard Joubert, président du Conseil régional FTQ Montréal métropolitain.

« Les changements à la loi qui entrent en vigueur aujourd’hui forceront des victimes à retourner prématurément au travail, au risque d’aggraver leur lésion, en plus de condamner des travailleuses et travailleurs à l’aide sociale. C’est tout simplement indécent » conclut Félix Lapan, organisateur communautaire de l’uttam.

SOURCES :
Conseil central du Montréal métropolitain–CSN
Conseil régional FTQ Montréal métropolitain
Union des travailleuses et travailleurs accidentés ou malades (uttam)

La patience des salarié-es du cimetière Notre-Dame-des-Neiges a ses limites

En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEBCNDDN–CSN) a clairement signifié la limite de sa patience dans la négociation visant à en arriver à une entente avec l’employeur, lors d’une manifestation qui s’est tenue ce mercredi 5 octobre.

« Quand vous êtes sans contrat de travail depuis près de cinq ans, que l’inflation actuelle vous le rappelle aussitôt qu’une facture arrive à la maison et que chaque paiement vous appauvrit, ce n’est plus de la patience qu’il faut cultiver, c’est de l’impatience qu’il nous faut contenir, chaque jour. En plus de cet impact sur nos finances personnelles, notre employeur nourrit un climat toxique qui envenime chaque jour de travail. En clair, la Fabrique Notre-Dame se contrefout de nous et c’est la clientèle qui en paie le fort prix », dénonce Éric Dufault, président du SEBCNDDN–CSN.

« Malgré près de cinq ans depuis la fin du contrat de travail, l’employeur fait traîner la négociation et prétend encore et toujours ne pas détenir les mandats nécessaires de son conseil d’administration afin d’en arriver à une entente avec le syndicat. Ce n’est pas comme si les hauts dirigeants ignoraient que deux négociations traînent actuellement : les salarié-es se font littéralement niaiser par la Fabrique Notre-Dame », souligne Benoit Malenfant, président de la Fédération des employées et employés de services publics.

Rappelons que la négociation du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN qui œuvre à l’entretien extérieur des lieux traîne également depuis près de quatre ans.

« Il n’y a pas 25 solutions pour régler ce conflit de travail : l’employeur doit démontrer qu’il veut le régler en proposant dès maintenant un nombre suffisant de dates de négociation afin de la conclure, et ce, dès que possible. Nous allons soutenir ces femmes et ces hommes jusqu’au bout de leur lutte afin qu’ils obtiennent le respect d’un employeur qui agit de manière honteuse envers celles et ceux qui accompagnent respectueusement des familles dans leur processus de deuil », déclare Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Il est tout simplement indécent que la Fabrique Notre-Dame ait osé proposer un gel des salaires rétroactifs au 1er janvier 2018. Même si elle allègue toujours ne pas avoir les ressources financières pour bonifier ses salaires – sans jamais ouvrir ses livres comptables pour nous le démontrer clairement – la Fabrique a récemment entrouvert la porte à de maigres augmentations qui demeurent nettement insuffisantes à l’heure actuelle. Voilà pourquoi le syndicat revendique toujours l’octroi d’une enveloppe budgétaire permettant de convenir de hausses salariales pour l’ensemble des employé-es du cimetière Notre-Dame-des-Neiges », de conclure Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN.

À propos

Le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges compte 17 membres.

Grève au cimetière Notre-Dame-des-Neiges : des négociations infernales et interminables

À partir de ce jeudi 1er septembre, le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (CSN) (SEBCNDDN) exercera son droit de grève aujourd’hui ainsi que les 2 et 6 septembre 2022.

« Ce n’est pas de gaité de cœur que nous en sommes rendus à cette étape qui aura un impact sur notre clientèle, mais nous croyons que pour faire face à un employeur qui mène ses affaires comme le diable en personne, nous n’avions plus le choix. Après bientôt cinq années sans contrat de travail, nous sommes excédés de faire face à un employeur qui se moque complètement de la clientèle, qui nous méprise, qui nous harcèle et qui fait trainer nos négociations afin de briser notre syndicat », dénonce Éric Dufault, président du SEBCNDDN.

« Rappelons qu’en plein début de pandémie, l’employeur, la Fabrique Notre-Dame, avait aboli six postes de conseillers en préarrangements funéraires, ce qui impose une surcharge de travail depuis la fin de l’hiver 2020 à celles et ceux qui soutiennent les familles endeuillées dans un processus qui demande bienveillance et générosité, précise Benoit Malenfant, président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Il va sans dire que ces abolitions de postes et le roulement de salarié-es qui quittent leur emploi à cause de l’ambiance infernale vécue au travail minent cette capacité des salarié-es à offrir un service à la hauteur des attentes de la clientèle. »

Près de cinq ans après l’échéance du contrat de travail, l’employeur prétendait encore récemment ne pas détenir les mandats de son conseil d’administration afin d’en arriver à une entente avec le syndicat. Conséquemment, les demandes actuelles du syndicat envers la Fabrique Notre-Dame sont simples et concises :

  • L’ajout d’un nombre suffisant de dates de négociation afin de conclure celles-ci, et ce, dès que possible ;
  • L’octroi d’une enveloppe budgétaire permettant de convenir de hausses salariales pour l’ensemble des employé-es de bureau du CNDDN qui vivent un gel salarial depuis près de six ans ;
  • L’octroi par le conseil d’administration de la Fabrique Notre-Dame de tous les mandats de négociation nécessaires pour convenir d’une entente de principe, et ce, dès que possible.

« Puisque nous vivons exactement la même situation avec le syndicat qui s’occupe de l’entretien général du cimetière, nous savons que l’employeur cache son antisyndicalisme derrière de prétendus problèmes financiers que la Fabrique refuse toujours de nous dévoiler. À l’instar de leurs collègues qui entretiennent le cimetière du mieux qu’ils le peuvent, le comité de négociation du SEBCNDDN est toujours disposé à négocier afin de dénouer cette impasse inutile qui dure depuis trop longtemps. Nous allons être aux côtés de ces femmes et de ces hommes qui font un travail noble et essentiel avec tout leur dévouement, et ce, jusqu’à ce qu’ils obtiennent une convention collective négociée à leur satisfaction », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges compte 19 membres. Fondée en 1947 et célébrant son 75e anniversaire, la FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le STTuBAnQ tient un BBQ de solidarité

En ce jeudi 16 juin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de Bibliothèque et Archives nationales du Québec–CSN tiendront un BBQ de solidarité pour faire le point sur leur négociation.

« Nous sommes en négociation depuis octobre 2021 et notre convention collective est échue depuis mars 2020. Le 30 mai dernier, nous avons tenu une assemblée générale spéciale durant laquelle nous avons adopté un mandat de moyen de pression à l’unanimité, souligne Sylviane Cossette, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN. Nous en sommes à finaliser notre volet touchant aux clauses normatives et la question des clauses à incidences financières reste entière. Or, nos conditions générales d’emploi sont nettement inférieures à celles de nos collègues qui œuvrent dans les autres bibliothèques du Québec et, de ce fait, nous revendiquons un rehaussement salarial conséquent qui reconnaîtra enfin notre travail à sa juste valeur. »

« En plein contexte de rareté de main-d’œuvre, BAnQ doit continuer à demander au Conseil du trésor une enveloppe budgétaire qui favorisera l’attraction et la rétention de ses salarié-es », précise Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). « Les demandes du syndicat sont fondées sur des comparatifs d’emplois similaires, elles sont légitimes et réalistes et nous interpellons Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, afin qu’elle donne des mandats clairs à la direction de BAnQ pour en arriver à une entente rapidement. »

« Plus de deux ans après l’échéance du contrat de travail, le syndicat arrive à une étape cruciale de sa négociation. Son objectif est clair : que BAnQ, leur employeur, reçoive enfin les mandats et les ressources lui permettant de négocier les clauses à incidences financières qui bonifieront conséquemment leurs salaires. La direction de BAnQ doit relancer dès maintenant le Conseil du trésor afin qu’il délie les cordons de la bourse et qu’il permette à la négociation de se conclure positivement pour les travailleuses et travailleurs », conclut Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN rassemble 450 salarié-es œuvrant dans 13 points de services. Ces derniers sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN.

La CSN lance sa campagne nationale en santé-sécurité du travail

Le 6 avril 2022 marque l’entrée en vigueur du régime intérimaire des mécanismes de prévention et de participation de la nouvelle loi 27. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) saisit cette occasion pour lancer sa nouvelle campagne nationale en santé-sécurité du travail, qui a pour but d’enraciner cet enjeu crucial dans tous les milieux de travail sans exception et de le placer dans les priorités de notre action syndicale.

« C’est sous le thème Pour vraiment protéger tout le monde que nous lançons notre nouvelle campagne puisque les contrecoups de la loi 27 que devront encaisser les syndiqué-es et les non-syndiqué-es sont nombreux. La CSN s’assura que les organisations patronales siégeant à la Commission des normes, de l’équité et de la santé et sécurité du travail (CNESST) ne soient pas tentées d’imposer des reculs aux travailleuses et aux travailleurs couverts par les mécanismes de prévention des groupes prioritaires, de souligner Caroline Senneville, présidente de la CSN. Plus que jamais, nous devrons revendiquer que les mêmes protections soient appliquées de façon intégrale à toutes et à tous, et ce, peu importe le secteur d’activité dans lequel s’effectue le travail. »

 « Notre campagne s’étalera sur cinq ans et vise une bonification des lois en SST du fait que nous pouvons encore revendiquer des modifications à la loi 27 durant cette période cruciale. Malgré les reculs imposés, il est important de souligner que la loi comporte de nouvelles obligations pour tous les employeurs. En voici quelques exemples : de nouvelles responsabilités avec l’introduction des comités paritaires dans tous les milieux de travail de 20 salarié-es et plus ; l’identification obligatoire de tous les risques en SST liés à l’emploi, incluant les risques psychosociaux et ; l’introduction des représentants des travailleuses et travailleurs en SST dans tous les milieux de travail, de renchérir David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN et responsable politique de la SST. Il s’agit donc d’une occasion à saisir pour tous les milieux où la SST n’est pas encore à l’ordre du jour. »

« Depuis leurs fondations, les treize conseils centraux de la CSN au Québec travaillent de très près avec tous les syndicats de leurs régions respectives en matière de SST. Ils offrent les formations, le soutien et l’appui aux blessé-es et aux victimes d’une lésion ou d’un accident de travail devant les instances et les tribunaux. Nous serons donc plus que jamais au front pour constater les failles des nouvelles lois, en plus de faire appliquer les nouvelles règles qui toucheront désormais tous les milieux de travail. Pour nous, il s’agit de faire avancer la cause des travailleuses et des travailleurs, de lutter pour défendre leurs droits », de conclure Chantal Ide, vice-présidente du Conseil Central du Montréal métropolitain–CSN et responsable politique de la SST.

Rolls-Royce Canada – Les salarié-es se prononceront sur un mandat de grève

Ce jeudi, les travailleuses et les travailleurs de Rolls-Royce Canada tiennent un rassemblement de solidarité devant leur usine du Chemin de la Côte-de-Liesse, spécialisée dans l’entretien de moteurs d’avion.

Sans convention collective depuis mars 2020, ces 530 travailleuses et travailleurs demandent un contrat de travail de cinq ans. Ils veulent notamment éliminer les clauses « orphelin » des régimes de retraite et d’assurances collectives, améliorer les salaires et les horaires de travail ainsi que bonifier les congés.

C’est une première négociation pour ces salarié-es depuis qu’ils ont joint la CSN en juin 2021. Ils étaient membres d’une autre organisation syndicale au cours des 66 années précédentes. L’établissement d’une nouvelle manière de mener les relations de travail dans l’usine n’est pas de tout repos. Le syndicat a mis en place un processus de négociation démocratique et transparent auprès de tous ses membres. Pour la partie patronale, cette nouvelle culture syndicale dans le milieu de travail semble déranger. L’employeur a multiplié les gestes de provocation à l’égard du syndicat et de ses représentants au cours des derniers mois. Mais pour le syndicat, Rolls-Royce devra s’y faire : la CSN est là pour de bon !

Vote de grève

Étant donné le peu de progrès réalisé jusqu’à maintenant en négociation et à peine quelques dates de négociation au calendrier des prochains mois, le syndicat demandera à ses membres de lui confier un mandat de grève lors d’une assemblée générale qui se tiendra le 15 mars prochain.

« Si l’usine de Rolls-Royce Canada à Lachine est le centre d’excellence en Amérique du Nord, c’est grâce à nous, les travailleuses et travailleurs, et à notre savoir-faire, explique le président du syndicat Frédéric Labelle. Nous sommes le cœur de cette entreprise. Sans notre travail, reconnu dans l’industrie comme étant de qualité exceptionnelle, Rolls-Royce ne pourrait aspirer être parmi les grands du secteur. Depuis quelques années, le manque de respect et de reconnaissance de notre employeur a grandement contribué à une dégradation importante de l’atmosphère de travail sur le plancher. La fierté de faire partie de Rolls-Royce Canada s’est beaucoup effritée au cours des dernières années. Nous voulons retrouver cette fierté et cette reconnaissance. Retrouver le respect qui nous revient. Voilà pourquoi nous avons inscrit ce slogan sur le panneau publicitaire devant l’usine : “Exigeons le respect chez Rolls-Royce Canada”. »

« Les travailleuses et les travailleurs de Rolls-Royce peuvent compter sur l’appui de toute la CSN, a rappelé la vice-présidente de la CSN, Katia Lelièvre, lors du rassemblement. Rolls-Royce n’est pas le premier employeur à tenter de briser la solidarité des membres de la CSN. Mais il ne réussira pas. Il va vraiment falloir qu’il se mette en mode négociation pour trouver un règlement à la hauteur de ce que recherchent ses employé-es. Il n’y a pas d’autre issue possible. »

À la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), on souligne que le secteur de l’aéronautique est en pleine effervescence. L’attraction et la rétention de la main-d’œuvre seront capitales pour les entreprises dans un contexte de pénurie. « Les travailleuses et les travailleurs ont toute la légitimité de réclamer leur juste part, poursuit le vice-président de la FIM–CSN, Serge Berthiaume. Il faut que Rolls-Royce entende ce message. N’attendez pas le 15 mars pour vous mettre au travail ! »

« Ce sont les travailleuses et les travailleurs de Rolls-Royce qui auront le dernier mot, enchaîne, la vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Chantal Ide. Le véritable pouvoir est dans leurs mains. L’employeur se comporte comme si le comité de négociation syndical avait pour mission de faire avaler n’importe quoi aux membres dans le but d’éviter un conflit. Avec l’appui de la CSN, les salarié-es de Rolls-Royce sont déterminés à faire face à toutes les éventualités. Évidemment, notre objectif à toutes et à tous demeure de conclure une entente satisfaisante dans les meilleurs délais. Mais pour y parvenir, il faudra un changement de cap important de la part de la direction de Rolls-Royce ! »

Les syndiqué-es du STT de la Coop Lanaudière manifestent devant le siège social de Sollio

Aujourd’hui, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coop Lanaudière–CSN (STTCL–CSN) et leurs alliés ont manifesté devant le siège social de Sollio, dont la Coopérative Novago fait partie de ses divisions.

« Nous sommes en grève depuis le 30 septembre dernier et nous faisons face à un employeur affilié à Sollio qui désire casser notre syndicat. Après deux ans de négociation, il a eu le culot de déposer une offre qu’il a qualifiée de finale et globale qui imposerait à la majorité des syndiqué-es des baisses de salaire variant de 14 % à 29 %, ce qui est totalement inacceptable pour nous, de dénoncer Nicole Lambert, présidente du STTCL–CSN. Concrètement, en plein contexte de rareté de main-d’œuvre, l’employeur veut imposer une baisse drastique de 22 à 15 $ l’heure pour certains salarié-es, ce qui inciterait plusieurs d’entre nous à tout simplement quitter leur emploi ».

L’employeur, la coopérative Novago, se spécialise dans les conseils et la vente de produits agricoles et offre également des services de quincaillerie.

« À la suite de ce dépôt complètement farfelu et déconnecté de la réalité, l’employeur refuse carrément de retourner à la table de négociation. Il traite cavalièrement les employé-es membres d’un syndicat qui existe depuis 50 ans qui ont largement contribué au succès d’une coopérative connue et très appréciée par ses coopérants. Au fil des ans, ils ont obtenu un régime de retraite et des assurances collectives, deux arguments majeurs d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre en ces temps où les employeurs déploient justement de multiples stratégies pour recruter les employé-es », de souligner Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce–CSN.

« L’employeur entretient un climat malsain où les menaces et l’intimidation nuisent grandement à la négociation. Devant l’établissement de Joliette, on compte presque autant de gardes de sécurité que de piqueteurs et le syndicat a dû déposer une plainte qui allègue que l’employeur a recours à des briseurs de grève. Celui-ci a procédé à des réductions de salaire punitives arbitraires de 30 minutes et à des annulations unilatérales de périodes de vacances à des salarié-es syndiqués, de préciser Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Avec ses stratégies moyenâgeuses, l’employeur veut faire reculer les conditions de travail de 10 à 15 ans, ce qu’aucune travailleuse, aucun travailleur n’acceptera ».

« Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN appuie inconditionnellement les membres du STTCL–CSN dans leur lutte pour obtenir le respect de cet employeur peu scrupuleux. Le mouvement des coopératives s’est construit sur des bases d’entraide, de solidarité et de mutualité et les comportements de l’employeur actuel vont dans une direction diamétralement opposée à ces idéaux, ce qui remet radicalement en question la mission même de Novago. Nous interpellons vivement la haute direction de Sollio afin qu’elle rappelle à l’ordre cet employeur qui fait honte au mouvement coopératif », de conclure Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coop Lanaudière–CSN rassemble 25 membres.

Les syndiqué-es appuient les familles et rendent hommage à leurs défunts

En ce jour de la fête des morts, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN (STTCNDDN–CSN) et leurs alliés ont manifesté leur appui aux familles et ont rendu hommage à leurs défunts.

« En ce jour de la fête des morts, nous sommes venus manifester notre appui aux familles et rendre hommage à celles et ceux que nous avons accompagnés à leur dernier repos. Malgré la demande des familles d’ouvrir le cimetière les dimanches, elles n’ont eu que partiellement gain de cause, la direction du CNDDN ayant décidé de leur donner accès que de 9 h à 12 h, de déclarer Patrick Chartrand, président du STTCNDDN–CSN. Alors que la direction du CNDDN déclarait fermer les dimanches afin de nous laisser procéder à la désinfection des lieux, nous devons rétablir les faits en précisant que nous n’avons jamais effectué ce travail durant cette plage de fermeture. De plus, l’état lamentable de plusieurs monuments et le mauvais entretien généralisé du cimetière sont directement liés aux coupes de postes et d’heures imposées par notre employeur. Ce n’est pas normal qu’il y ait certains syndiqués qui ont désormais honte de travailler ici. Nous, ce que l’on veut c’est travailler au bien-être des familles en entretenant le cimetière, ce qui contribue à l’embellissement de ce joyau montréalais et qui honore les défunts qui reposent ici en paix ».

« Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018, le syndicat est en négociation depuis le mois de novembre 2019. Et sans aucune raison valable, le 17 mars dernier, l’employeur a procédé à l’abolition de 26 postes à l’entretien. De plus, il n’a pas respecté le plancher d’emploi de 62 employé-es réguliers qui doivent s’occuper de l’entretien du cimetière. S’il y a donc un responsable de la détérioration de ce magnifique lieu, c’est bien à la Fabrique Notre-Dame que nous devons demander des comptes », de dénoncer Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Malgré l’annonce faite le 6 mai 2021 de son important virage vert en vertu duquel notre joyau montréalais n’aurait plus du tout besoin d’entretien, à la vue des lieux depuis plusieurs semaines, il est évident que ce virage est une triste farce et une catastrophe. Nous avons bien compris que la Fabrique Notre-Dame qui gère le cimetière veut briser le syndicat afin d’envoyer les emplois syndiqués en sous-traitance. La haute direction invoque toujours des problèmes financiers pour justifier ses décisions irrationnelles et ses abolitions de postes, mais refuse toujours d’ouvrir ses livres comptables afin de nous le prouver », de souligner Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

« Ce n’est pas la première fois que la Fabrique Notre-Dame manque de respect envers les familles. En 2007, les membres du STTCNDDN ont vécu un brutal lock-out de 17 semaines et l’employeur a été forcé d’accepter une entente à l’amiable de 1,2 million $ intervenue entre les familles et les concessionnaires du cimetière et la Fabrique Notre-Dame, afin de compenser la fermeture forcée du lieu de culte par l’employeur. Depuis toujours, les salarié-es du CNDDN mettent tout en œuvre pour offrir un service respectueux aux familles endeuillées et cette journée de fête des morts est le reflet de cet engagement indéfectible envers elles », de conclure Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 125 membres.

Les syndiqués du Parc olympique seront en grève du 7 au 9 septembre prochain

Le personnel du Parc olympique de Montréal annonce l’exercice de 3 jours de grève, du 7 au 9 septembre prochain, pour près de 500 salarié-es qui tentent de renouveler leur convention collective depuis plus d’un an et demi.

Bien que l’Intersyndicale soit consciente que cette grève aura lieu durant le concert de l’Orchestre symphonique de Montréal, sur l’esplanade du Parc olympique, elle considère n’avoir aucun autre choix pour en arriver à un déblocage rapide de la négociation.

« Dans tous les cas de figure proposés par l’employeur, les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique en sortiraient perdants. Ce ne sont pas des avenues que nous pouvons prendre », mentionne Jonathan Proulx, représentant de l’Intersyndicale du Parc olympique. « Il est désolant d’en arriver à ça, mais ce n’est pas une fatalité. Nous annonçons l’exercice de la grève deux semaines à l’avance, ce qui implique que nous avons le temps de nous asseoir avec l’employeur et de régler rapidement ce dossier qui traîne depuis trop longtemps », ajoute-t-il.

Des attaques envers la relève

Parmi les éléments qui restent à régler, notons la volonté de l’employeur de réduire les droits des travailleuses et des travailleurs ayant moins d’ancienneté, en s’attaquant à leur sécurité d’emploi et, par le fait même, en provoquant une disparité de traitement entre les plus anciens et la relève, ceci dans un contexte généralisé de pénurie de main-d’œuvre. Pour l’Intersyndicale, la précarisation de la relève n’est pas une option. De plus, la question des salaires n’est toujours pas réglée, et ce, plusieurs mois après les ententes de principe survenues au tout début de l’été avec le reste du secteur public.

Le regroupement des syndicats du Parc olympique demande à ce qu’une rencontre se tienne dans les meilleurs délais, avec la présence des conciliateurs.

« La prochaine rencontre sera décisive. Ce sera le moment tant attendu pour négocier réellement et en arriver à un règlement », conclut M. Proulx.

À propos

L’Intersyndicale regroupe sept syndicats affiliés à la CSN, représentant près de 500 travailleuses et travailleurs du Parc olympique. Le Parc olympique étant un organisme gouvernemental, les négociations en cours sont coordonnées avec celles du reste du secteur public.

La CSN manifeste contre Tidan Inc. et le Marriott Château Champlain

Une centaine de membres, militants et militantes de la CSN ont manifesté à Montréal samedi après-midi pour soutenir les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Marriott Château Champlain–CSN et leur présidente, Aida Gonçalves, congédiée sans raison par la direction de l’hôtel.

« C’est la solidarité qui fait la force de la CSN. Quand l’une des nôtres est victime d’une injustice, c’est tout le mouvement qui réagit, explique la vice-présidente de la CSN, Katia Lelièvre. C’est pour cette raison qu’il y a des militantes et des militants de tous les secteurs qui sont présents aujourd’hui. On se soutient tous et toutes entre nous. »

À la suite du congédiement de Mme Gonçalves, l’employeur lui a interdit d’accéder aux lieux de travail et a refusé de négocier en sa présence, jusqu’à ce que le Tribunal administratif du travail lui ordonne d’infirmer ces décisions.

« Il est totalement inacceptable que le Château Champlain et Tidan Inc. congédient aussi cavalièrement et injustement une employée qui travaille pour l’hôtel depuis plus de 30 ans, s’insurge Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN). Il est encore plus ridicule qu’un employeur tente de s’approprier le droit de choisir qui représentera le syndicat à la table de négociation, mais j’imagine que nous ne devrions pas être surpris, venant d’une entreprise avec un aussi long historique antisyndical. »

Mme Gonçalves a d’abord été suspendue, puis congédiée, à la suite d’une activité de visibilité organisée par le syndicat le 8 juillet dernier dans le cadre des négociations en vue du renouvellement de leur convention collective. Durant l’évènement, la présidente et les membres du syndicat sont brièvement entrés dans le hall de l’hôtel pour manifester leur mécontentement envers leur employeur sans qu’aucun bris ou acte de vandalisme soit commis.

« Ce genre d’activité est couramment organisé durant les négociations. La réaction de l’employeur est complètement démesurée et s’apparente à de l’intimidation, déplore la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. Nous sommes ici aujourd’hui par solidarité avec Aida, mais aussi pour affirmer haut et fort le droit des travailleuses et des travailleurs de s’unir et de se mobiliser pour obtenir de meilleures conditions de travail. »

Un congédiement abusif et injustifié

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénonce vigoureusement le congédiement non fondé de la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Marriott Château Champlain–CSN, Aida Gonçalves, survenu la semaine dernière.

« Il est totalement inacceptable que le Château Champlain et Tidan Inc. congédient aussi cavalièrement et sans raison valable une employée comme Mme Gonçalves, qui travaille pour l’hôtel depuis plus de 30 ans et a toujours fait preuve d’une intégrité sans reproche », s’insurge Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Mme Gonçalves a d’abord été suspendue, puis congédiée, à la suite d’une activité de visibilité organisée par le syndicat le 8 juillet dernier dans le cadre des négociations en vue du renouvellement de leur convention collective. Durant l’évènement, Mme Gonçalves et les membres du syndicat sont brièvement entrés dans le hall de l’hôtel pour manifester leur mécontentement envers leur employeur sans qu’aucun bris ou tout autre acte de vandalisme soit commis.

« Ce genre d’activité est couramment organisé durant les négociations. La réaction de l’employeur est complètement démesurée et s’apparente à de l’intimidation, déplore la vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Chantal Ide. Les travailleuses et les travailleurs doivent pouvoir exercer librement leur droit de se mobiliser pour se faire respecter et obtenir une convention collective satisfaisante. »

À la suite du congédiement de Mme Gonçalves, les négociations sont au point mort, car l’employeur refuse de négocier en la présence de la présidente du syndicat. Contestant la notion que l’employeur ait son mot à dire sur l’identité des porte-paroles syndicaux à la table de négociation, la CSN a déposé une demande d’ordonnance provisoire auprès du Tribunal administratif du travail.

À propos de la Fédération du commerce–CSN

La Fédération du commerce (FC–CSN), qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats, représente plus de 8 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie touristique.

À propos du Conseil central du Montréal Métropolitain

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Manifestation de respect au cimetière Notre-Dame-des-Neiges

En ce jour de la fête des Mères, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN ont manifesté leur respect à la clientèle de leur milieu de travail.

« Nous sommes venus aujourd’hui afin de manifester notre respect à la clientèle de notre cimetière en leur remettant une rose blanche. Nous savons très bien que si nous ne manifestons pas cette marque de reconnaissance à celles et ceux qui viennent honorer leurs défunts, notre employeur ne le fera pas. La preuve en est qu’aujourd’hui même, en cette fête des Mères fortement achalandée, la direction a décidé de ne garder qu’une seule porte d’accès au cimetière, de souligner Benoît Simard, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN. Parlant de respect, nous avons récemment appris que l’employeur n’avait pas l’intention de respecter le plancher d’emploi de 62 employé-es réguliers qui s’occupe de l’entretien du cimetière. En plus des 26 abolitions de postes du 17 mars dernier, la direction a annoncé jeudi dernier un important virage vert en vertu duquel notre joyau montréalais n’aurait tout simplement plus du tout besoin d’entretien. Nous avons bien compris que la Fabrique Notre-Dame qui gère le cimetière veut tout simplement envoyer nos emplois en sous-traitance. »

Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018, le syndicat est en négociation depuis le mois de novembre 2019. Les négociations étant au point mort, le 26 mars dernier, le syndicat s’est doté d’une banque de dix jours de grève.

« Lorsque les négociations arrivent, la haute direction invoque toujours des problèmes financiers pour justifier ses décisions irrationnelles et ses abolitions de postes. Nous aimerions bien connaître sa situation financière pour comprendre, mais l’employeur refuse toujours, après deux demandes, d’ouvrir ses livres comptables. Plusieurs épisodes d’intimidation de l’employeur envers les membres du syndicat s’ajoutent à ce portrait peu reluisant. Les derniers développements confirment cette volonté de briser les membres d’un syndicat qui devra à nouveau se battre pour se faire respecter. Et nous serons fièrement à leurs côtés », de déclarer Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Dans cette tradition de manque de respect, souvenons-nous qu’en 2007, les membres du STTCNDDN ont lutté férocement contre ce même employeur lors d’un lock-out cruel de 17 semaines. Et ils sont sortis debout de ce difficile conflit, la tête haute, obtenant satisfaction pour la majorité de leurs revendications. Pour sa part, l’employeur avait été forcé d’accepter une entente à l’amiable d’une valeur de 1,2 million intervenue entre les familles et les concessionnaires du cimetière et la Fabrique Notre-Dame, pour compenser la fermeture forcée du lieu de culte par l’employeur. Depuis toujours, les salarié-es mettent tout en œuvre pour offrir un service respectueux aux familles endeuillées et cette journée est le reflet de cet engagement envers les familles qui sont ici aujourd’hui », de conclure Chantale Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 125 membres.

Des syndicats de la STM outrés d’être exclus de la liste des travailleurs essentiels

Le Syndicat de la STM–CSN et la Fraternité des constables et agents de la paix STM–CSN dénoncent fermement la décision du gouvernement d’exclure l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de la STM des groupes prioritaires pour le processus de vaccination qui vient de débuter.

« C’est inacceptable, laisse tomber d’entrée de jeu le président du syndicat, Gleason Frenette. Bien des gens parmi les employé-es de soutien sont en contact direct avec la clientèle, comme les préposé-es en station qui s’occupent de la désinfection des lieux, entre autres », explique-t-il.

« Nous assurons la sécurité dans le métro et nous sommes appelés à intervenir auprès de la clientèle et de tous les autres employé-es en cas d’incident. Il est absolument essentiel pour nous de recevoir ce vaccin dès maintenant », indique pour sa part Kevin Grenier, président de la Fraternité des constables et agents de la paix de la STM–CSN.

« Des endroits comme les abattoirs et les mines sont classés essentiels, et c’est bien tant mieux pour les employé-es qui y travaillent. Mais pourquoi le gouvernement refuse-t-il de nous vacciner alors que les raisons pour que nous le soyons crèvent les yeux ? Il faut agir pour éviter des tragédies, comme cet agent de station qui est mort de la COVID au début de 2021 », enchaîne Gleason Frenette.

Kevin Grenier, le président de la Fraternité, renchérit : « Nous assurons la sécurité dans le réseau de la STM et nous sommes appelés à intervenir étroitement auprès de la clientèle, notamment auprès des personnes vulnérables. Il est absolument essentiel pour nous de recevoir ce vaccin sans plus attendre. »

Notons à ce titre que le nombre d’interventions a augmenté malgré la pandémie, s’élevant à 31 000 interventions en 2020 comparativement à 26 000 en 2019. Rappelons également que le taux d’achalandage a chuté de 30 % en 2020. En tout et pour tout, la STM recense à ce jour 600 cas d’infections à la COVID. Une clinique de dépistage mobile a même été installée aujourd’hui au centre de transport Anjou, car une éclosion du variant est en cours en ce moment.

« Les personnes qui travaillent à la STM sont au front au quotidien pour participer à l’effort nécessaire afin d’assurer les déplacements en cette période de pandémie. Grâce à elles, les fameux anges gardiens, comme se plaisait à les nommer le premier ministre, peuvent aller travailler à combattre la COVID dans les hôpitaux. Ça n’a aucun sens qu’elles ne figurent pas sur la liste des travailleurs essentiels et qu’elles ne puissent recevoir le vaccin tout de suite! », ajoute la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Dominique Daigneault.

Pour la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics FEESP–CSN, Nathalie Arguin, la situation est d’autant plus ironique que les services donnés par les travailleuses et les travailleurs de la STM à la population en temps de grève sont assujettis par décret aux services essentiels.

« Quand il s’agit de limiter leurs droits fondamentaux de faire la grève, le gouvernement est au rendez-vous, mais pour protéger la santé de ces mêmes travailleuses et travailleurs, il s’éclipse. C’est insensé. Nous demandons à François Legault de corriger immédiatement le tir et d’intégrer sans se faire prier plus longtemps tous les travailleurs et travailleuses de la STM à la liste des groupes prioritaires », conclut-elle.

Le STT du cimetière Notre-Dame-des-Neige se dote d’une banque de dix jours de grève

Réunis en assemblée générale virtuelle vendredi soir dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN (STTCNDDN) ont accepté à 96 % le recours à une banque de dix jours de grève à l’issue d’un vote électronique tenu à scrutin secret.

« Nous sommes sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018 et en négociation depuis le mois de novembre 2019. Le 17 mars dernier, alors que nous sortions tout juste d’une journée de négociation durant laquelle le sujet n’a jamais été abordé, l’employeur nous a annoncé l’abolition de 26 postes de travailleurs saisonniers, soit près de la moitié de l’effectif couvert par le plancher d’emploi de 31 semaines prévu à notre convention collective, de dénoncer Patrick Chartrand, vice-président du STTCNDDN. À cette même période l’an dernier, la soixantaine de salarié-es saisonniers, qui devaient revenir à la fin du mois de mars 2020, n’ont finalement été rappelés qu’au début du mois de juillet 2020, ce qui leur a imposé des pertes de revenus importantes. Pourtant reconnus en tant que travailleurs prioritaires, leurs salaires étaient assumés à 50 % par des subventions salariales du gouvernement. Nous vivons constamment des manques de respect et de cohérence au travail et nos membres nous ont donné un mandat clair. »

« Même si la haute direction invoque toujours des problèmes financiers pour justifier ses demandes de reculs et ses abolitions de postes, l’employeur a refusé à deux reprises de nous ouvrir ses livres comptables pour que nous puissions enfin constater sa situation financière. À ce manque de transparence s’ajoutent plusieurs épisodes d’intimidation de l’employeur envers les membres du syndicat qui ont simplement exercé des moyens de pression tout à fait légaux dans le cadre de leur négociation. Encore une fois, nous y voyons des tentatives visant à briser la combativité d’un syndicat qui ne se laissera assurément pas faire », de déclarer Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Rappelons qu’en 2007, les membres du STTCNDDN ont fièrement lutté contre leur employeur lors d’un long lock-out qui a duré 17 semaines. Et ils sont sortis de ce difficile conflit la tête haute en ayant obtenu la majorité de leurs demandes légitimes. Alors que ces salarié-es mettent tout en œuvre dans leur travail pour offrir un service respectueux aux familles endeuillées, elles et ils doivent à nouveau lutter pour que leur employeur entende raison. Or, nous serons encore là, bien aux côtés du syndicat, afin que celui-ci obtienne le respect auquel il a droit », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 125 membres.

La Fabrique Notre-Dame : un employeur pas très catholique

Un an après le début de la pandémie de COVID-19, les membres de trois syndicats affiliés à la CSN se sont donné rendez-vous devant la mythique basilique Notre-Dame de Montréal pour un rassemblement solidaire afin d’exposer la difficile réalité vécue au sein de leurs milieux de travail respectifs.

« En plus d’avoir un lien d’emploi avec la Fabrique Notre-Dame, nos trois unités syndicales partagent plusieurs points en commun. En échangeant entre nous, nous avons constaté que l’employeur a profité de la pandémie pour abolir des postes pourtant essentiels à son bon fonctionnement, de souligner Hélène Godin, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Fabrique Notre-Dame–CSN. Récemment, la Fabrique a étalé ses problèmes financiers sur la place publique. Alors qu’elle déclare s’endetter depuis 12 ans, elle se paie à grands frais des avocats et des experts en ressources humaines, coupe des postes qui lui assureraient des revenus substantiels, tout en claironnant ne pas avoir d’argent pour ses salarié-es ».

Un employeur qui mine sa propre mission

« Dès le 13 mars 2020, nous avons été mis à pied et depuis ce temps, nous demeurons dans l’obscurité totale quant à notre avenir. En novembre dernier, nous avons appris l’abolition de 70 % de nos postes alors que la réouverture éventuelle de la basilique ne fait aucun doute. L’employeur se comporte de manière cavalière, nous ignore complètement alors qu’à plusieurs reprises, nous avons proposé des solutions concrètes et constructives pour la réouverture de ce joyau montréalais », de déplorer madame Godin.

« Pour notre part, nous sommes sans contrat de travail depuis décembre 2018 et en négociation depuis le mois de novembre 2019. Depuis le début de la pandémie, nous avons vécu de l’intimidation et malgré un plancher d’emploi inscrit dans notre convention collective, l’employeur n’a pas rappelé les salarié-es saisonniers à la fin du mois de mars 2020. Ils ont finalement été rappelés au début du mois de juillet alors qu’ils avaient été reconnus en tant que travailleurs prioritaires et que leurs salaires étaient payés à 50 % par le gouvernement, de préciser Patrick Chartrand, vice-président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN. Contre toute logique, l’employeur gardait les accès du cimetière fermés, ce qui a attisé la colère de tous les gens qui voulaient se recueillir sur les tombes de leurs proches ».

« Pour tous les membres rassemblés ici, il y a comme un nuage gris au-dessus de nos têtes qui plombe notre environnement de travail. Dans les bureaux, l’employeur a profité de la pandémie pour abolir six postes de conseillers en préarrangements funéraires, et ce, au plus mauvais moment qu’il aurait pu choisir. Alors que la COVID nous rend déjà la tâche difficile, notre propre employeur déstabilise notre milieu de travail, ce qui compromet notre capacité à soutenir les familles endeuillées dans cette étape importante de leur processus de deuil. Nous y voyons tout simplement une tentative d’affaiblir nos unités syndicales », de conclure Éric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Fabrique Notre-Dame–CSN compte 30 membres; le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 125 membres et le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN en compte 19.

Donnons-nous les moyens de nos ambitions !

Depuis le début de la crise sanitaire, les enseignantes et enseignants du Québec ont porté le système d’enseignement supérieur sur leurs épaules. Nous avons dû adapter en un temps record notre enseignement pour permettre la réussite de nos étudiantes et étudiants et assurer un enseignement de qualité, malgré le manque de reconnaissance et de ressources pour le faire. À bout de souffle, nous exhortons le gouvernement du Québec à investir dans les ressources humaines pour nous permettre de poursuivre cette tâche colossale sans y engager notre santé ou compromettre la réussite de nos étudiantes et étudiants.

Le gouvernement Legault prétend que l’enseignement supérieur est une de ses priorités en temps de pandémie, au point de considérer le secteur comme un service essentiel. Pourtant, les faibles ressources investies pour faire face à un chamboulement majeur du mode d’enseignement ont davantage été dédiées à des infrastructures que pour le personnel enseignant.

Ce sont pourtant ces enseignantes et ces enseignants qui ont dû fournir la plus grande part de l’effort d’adaptation. Modifiant nos cours pendant nos temps libres et nos vacances, suivant des formations souvent non rémunérées pour apprendre des nouvelles formes d’enseignement et nous familiariser avec de nouvelles technologies, nous avons également dû dédier énormément d’heures supplémentaires, toujours bénévolement, pour assurer un encadrement adéquat à nos étudiantes et étudiants qui vivent des situations tout aussi difficiles.

Il va sans dire que la crise sanitaire a également eu un impact important sur la motivation et le parcours scolaire de milliers d’étudiantes et d’étudiants. Nous avons constaté à quel point les inégalités sociales étaient exacerbées par l’accès inégal aux ressources informatiques autant que culturelles. Il nous faut avoir les moyens de permettre à toutes et à tous de réussir et cela passe aussi par des conditions d’enseignement décentes, entre autres pour permettre une relation pédagogique plus humaine.

Un éventuel déconfinement ne devrait pas être plus aisé, puisque le gouvernement voudrait, sans jamais nous avoir consultés au préalable, nous imposer des cours en « comodal », c’est-à-dire à une partie de la classe en présence et l’autre à distance. Comme si l’animation d’une classe « normale » pouvait se faire de la même manière que celle d’un cours à distance, sans que l’une ou l’autre (ou les deux) ne perde en qualité. Toutes ces tâches et adaptations exigent du temps et des conditions de travail qui ne sont pas au rendez-vous. Il faudrait que le prochain budget provincial s’assure de nous donner les moyens d’enseigner dans des conditions adéquates.

Heureusement, nos efforts ont permis de maintenir un enseignement de qualité, malgré la situation adverse, et les taux de diplomation autant que la valeur de ces diplômes n’ont pas été compromis. À bout de ressources, sans moyens suffisants pour accomplir notre tâche, nous craignons cependant pour la santé mentale et physique du corps enseignant qui se sent épuisé et délaissé.

Dans un contexte où les services publics ont été affaiblis par des années d’austérité, le discours de retour à l’équilibre budgétaire qui se fait de plus en plus entendre nous fait craindre le pire. Le gouvernement doit injecter des sommes supplémentaires pour soutenir les enseignantes et les enseignants des cégeps et des universités afin de favoriser la réussite étudiante, condition essentielle au développement social, culturel et économique et génératrice de richesse collective.

Après des décennies de sous-financement de l’éducation et de l’enseignement supérieur, ce ne sont pas seulement des ressources pour une sortie de crise pandémique dont le réseau a besoin, mais d’un véritable réinvestissement à long terme qui permette à nos cégeps et nos universités d’assumer pleinement leur rôle de bâtisseurs de la société de demain.

Donnons-nous les moyens de nos ambitions !

Syndicat des professeures et professeurs enseignants de L’UQAM
Syndicat des professeures et professeurs du Collège de Rosemont
Syndicat des professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel de Saint-Laurent
Syndicat des chargées et chargés de cours de l’université de Montréal-SCCUM
Syndicat du personnel enseignant du Collège d’enseignement général et professionnel d’Ahuntsic
Syndicat des professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel du Vieux-Montréal
Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep Montmorency
Syndicat de l’enseignement du cégep André-Laurendeau