La CSN demande au gouvernement fédéral une action immédiate concernant la taxe sur le bois d’œuvre canadien

La CSN réagit fortement à la décision imminente du gouvernement américain d’imposer des tarifs punitifs sur le bois d’œuvre canadien et incite le premier ministre canadien à prendre dès maintenant les mesures qui s’imposent pour soutenir l’industrie forestière.

« Lors d’une rencontre récente avec des représentants de Justin Trudeau concernant cette épineuse question, nous avons obtenu l’assurance selon laquelle une forme de soutien adéquat allait être apportée dès que la teneur de la décision serait connue. Nous enjoignons le bureau du premier ministre à joindre la parole aux actes et à réagir aujourd’hui même, dès que l’annonce inadmissible tombera », affirme d’entrée de jeu le président de la CSN, Jacques Létourneau.

« L’industrie forestière constitue un élément crucial de la structure économique du Québec et du Canada, a enchaîné le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN (FIM-CSN), Mathieu Lafleur. Nous ne tarderons pas à être durement touchés par les taxes américaines lorsqu’elles commenceront à être prélevées. Le premier ministre du Canada doit développer une stratégie viable pour le bois d’œuvre canadien et tout faire pour réduire les impacts dévastateurs de cette annonce sur les travailleuses et les travailleurs concernés. »

« La décision américaine ne respecte pas l’accord de l’ALENA et doit être contestée, insiste Jacques Létourneau qui poursuit : « Nous n’avons pas manqué de plaider en faveur de la spécificité du nouveau régime forestier du Québec auprès des porte-parole ministériels que nous avons rencontrés. Ceux-ci sont d’accord avec nous : ce régime avant-gardiste doit être défendu fermement. Les acteurs qui gravitent autour de l’industrie forestière du Québec s’attendent à des gestes concrets en ce sens de la part du premier ministre. »

Craignant la multiplication des fermetures de scieries et les mises à pied massives en raison de la hausse des coûts d’exportation, la CSN estime crucial la mise en place de programmes d’aide spécifique aux communautés touchées. « Cela pourrait notamment passer par un accès à des cotisations d’assurance-emploi qui permettraient aux travailleurs affectés de subsister durant leur période de réorientation », ajoute Jacques Létourneau.

Le gouvernement du Québec également interpelé
La FIM-CSN demande également au gouvernement du Québec de maintenir la pression sur son homologue fédéral pour la défense des entreprises et des travailleurs forestiers du Québec. « Il est du devoir de Philippe Couillard d’insister sans relâche auprès de Justin Trudeau pour qu’il défende bec et ongle le régime forestier du Québec face à l’administration américaine. De concert avec les représentants de l’industrie forestière québécoise, le gouvernement Couillard doit également explorer toutes les avenues possibles qui pourraient permettre à ce secteur névralgique de se renouveler dans un cadre tarifaire moins restrictif, soit par la création de produits à valeurs ajoutés non régis par la taxation américaine ou encore par de l’innovation. La FIM-CSN, en tant qu’organisation syndicale, est prête à participer activement à cet exercice. Il faut absolument tout envisager pour évoluer en fonction de la conjoncture sans y perdre de plumes », conclut Mathieu Lafleur.

Un nouveau dans la famille CSN

Vis-à-vis Donnacona, de l’autre bord du fleuve, un gros syndicat vient de se joindre à la famille CSN. Les 320 employé-es de l’usine Bibby-Ste-Croix, à Sainte-Croix (Lotbinière), ont quitté les rangs de la CSD à la fin de l’année dernière afin d’obtenir de meilleures conditions de travail. « Ça faisait plusieurs années qu’il y avait du mécontentement et disons que la dernière négo a été plutôt molle. Étant donné qu’on sort d’un vote d’allégeance, on n’a pas encore commencé à négocier notre prochain contrat. C’est sûr qu’on veut commencer le plus rapidement possible, mais on veut aussi prendre le temps de bien faire les choses », explique le président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de la fonderie Bibby–CSN, Éric Moffet. La convention collective de cinq ans vient à échéance le 6 mai prochain.

Bibby-Ste-Croix est un manufacturier de tuyaux et de raccords en fonte pour les systèmes sanitaires. Une entreprise presque centenaire puisqu’elle célèbrera ses 100 ans en 2021, en même temps que la CSN. Le prochain contrat de travail chevauchera donc cet anniversaire. « On souhaite notamment régler le problème de roulement de personnel. C’est vrai que le travail n’est pas toujours facile. Il y a de la chaleur et de la poussière, parfois il faut manipuler des pièces qui sont assez lourdes, et il y a des horaires atypiques à la maintenance. Les gens partent après un certain temps. N’empêche, ce n’est avantageux pour personne qu’il y ait tant de roulement », soutient celui qui compte six ans de service.

Parmi les autres points de négociation, s’assurer que les futures relations de travail soient davantage basées sur la coopération plutôt que la confrontation. Sur le plan salarial, le syndicat souhaite des augmentations générales plus avantageuses que les 55 cents à 60 cents l’heure pour chaque année du contrat en cours. Présentement, les journaliers et les préposés au ménage gagnent 22,20 $ l’heure, les meuleurs, 22,37 $ et les électriciens de classe A, 26,13 $.

Bonne retraite à un militant hors du commun

À l’emploi de l’Alcan Shawinigan depuis 1973, Alain Lampron s’implique en 1978 dans son syndicat, le Syndicat des travailleurs de l’aluminerie Alcan Shawinigan. En 1990, il fait le saut à la Fédération de la métallurgie (FM–CSN) comme secrétaire, il en deviendra le président en 1994. En 2011, il participe à la fondation de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (fusion de la Fédération de la métallurgie et de la Fédération des travailleurs du papier et de la forêt), il en sera le président jusqu’à son départ.

Se battre à l’interne dans une multinationale

Dans les Laurentides, la convention collective d’Orica-Canada est venue à échéance le 4 avril dernier. Cette usine est spécialisée dans les explosifs commerciaux et les systèmes de dynamitage destinés au secteur minier et au secteur des infrastructures. Un contrat de travail qui aura duré cinq ans et qui aura été marqué au fer rouge. Plus de la moitié des emplois ont disparu alors que l’entreprise australienne a transféré une bonne partie de sa production au Mexique et au Chili. « C’est difficile quand la concurrence est à l’interne. Orica a le quasi-monopole mondial dans son domaine. C’est facile pour eux de déplacer la production dans leurs installations au Chili, au Mexique ou en Chine. La main-d’œuvre n’est pas chère », confie le président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses d’Orica Canada–CSN, Martin Richer. En plus de la délocalisation, s’est ajouté le départ à la retraite d’une soixantaine d’employé-es.

Aujourd’hui, l’usine de Brownsburg-Chatham ne compte plus que 260 travailleurs. Il y a autant d’hommes que de femmes et la moyenne d’âge est de 40 ans. L’usine a perdu la fabrication des éléments pyrotechniques et n’a conservé que l’assemblage des systèmes électroniques et non électriques. « C’est une négo de positionnement. Le but est de garder ce qu’on a. On a déjà de bons salaires, de bonnes assurances et même un régime de retraite à prestations déterminées. L’entreprise ne peut pas garantir les futurs investissements, mais on va travailler fort pour amener les prochains projets ici. L’entreprise a déjà investi pour améliorer la productivité, ce qui est une bonne chose. »

Les négociations ont débuté à la fin février, à raison de deux rencontres par semaine. Encore une fois, c’est une négociation raisonnée, et non traditionnelle. « Cela a été gagnant pour nous les deux dernières fois. On espère que cela le sera encore cette fois-ci. »

L’implication syndicale qui porte ses fruits

Une bonne nouvelle attendait la centaine de travailleurs de la scierie Petit Paris, le 18 avril dernier au matin. En conférence de presse à Saint-Ludger-de-Milot, le premier ministre Philippe Couillard, accompagné par plusieurs investisseurs dont Fondaction CSN, annonçait l’investissement d’une somme de 7,6 millions de dollars destiné à la modernisation de la ligne de sciage principale de 16 pieds.

Photos : Jeannot Lévesque

Pour les membres du Syndicat des travailleurs de Produits Forestiers Petit Paris, affiliés à la FIM–CSN, cette nouvelle était attendue. C’est que la somme investie vient assurer la survie de leur scierie, et par le fait même, de leurs emplois. « Nous sommes très fiers d’avoir aidé à rendre possible ce projet. Nous voulions que ça se réalise, et nous avons négocié notre dernière convention collective en fonction de cet objectif, précise le président du syndicat, Pierre Godin. Notre implication syndicale et notre motivation ont porté fruit ».

Un modèle unique

Cette nouvelle association constitue un modèle unique particulièrement intéressant d’un point de vue syndical. Pour une première fois, elle réunit une coopérative (la Coopérative Forestière de Petit Paris) et deux fonds d’investissement, soit Fonds Valorisation Bois et le fonds de travailleur de la CSN, Fondaction. « La FIM est fière de participer à ce projet non seulement à cause du modèle intéressant qu’il propose, mais aussi parce que l’investissement constitue une très bonne nouvelle pour le secteur du bois d’œuvre qui a besoin d’un coup de pouce de la sorte », a précisé pour sa part Michel Tétreault, trésorier à la FIM.

L’annonce de 7,6 millions de dollars s’ajoute aux 4,3 millions déjà octroyés pour la modernisation des installations de production vapeur et le remplacement de la bouilloire.

 

Manifestation de solidarité avec les grévistes à Valleyfield

Le conflit de travail à la CEZinc dépasse les frontières des affiliations syndicales. C’est ce qu’on pouvait constater dans la manifestation d’aujourd’hui en voyant les drapeaux CSN des membres du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN venus d’aussi loin que Rouyn-Noranda pour flotter aux côtés des drapeaux bleus Métallos et des bannières de différents syndicats.

« Nous sommes très heureux de la visite de nos confrères et consoeurs de la Fonderie Horne. Nous nous battons pour préserver les conditions que les générations avant nous se sont battues pour obtenir, ici comme à Rouyn-Noranda ou chez Glencore à Montréal-Est. Notre lutte résonne chez d’autres parce qu’elle est universelle. Partout, les grandes compagnies cherchent à empocher plus de profits en siphonnant les travailleurs. On refuse, on résiste! On peut le faire grâce à notre solidarité! », a lancé la présidente de la SL 6486 du Syndicat des Métallos (FTQ), Manon Castonguay.

Une vingtaine de syndiqués de l’Abitibi-Témiscamingue sont en effet partis tôt aujourd’hui pour venir manifester en soirée dans les rues de Salaberry-de-Valleyfield. Plusieurs centaines de grévistes étaient de la parade ainsi que des citoyens et commerçants de la ville, qui ont d’ailleurs été nombreux à montrer leur solidarité au cours des dernières semaines sur la ligne de piquetage.

« Le combat des syndiqués de CEZinc, c’est aussi le nôtre. Nous avons le même régime de retraite qu’eux et il y a de fortes chances pour qu’on ait à faire face aux mêmes demandes gourmandes lors de notre prochaine négociation que celles formulées ici. Devant des multinationales comme Glencore, nous puisons notre force dans notre solidarité. C’était important pour nous de venir  appuyer d’autres syndiqués qui résistent à des demandes de recul », fait valoir le président du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN, Mario Montmigny.

Les manifestants prennent soin de ne pas perturber complètement la circulation, par respect pour l’appui que les citoyens ont démontré aux grévistes depuis le début du conflit. Ils déambulent jusqu’aux sculptures monumentales Le souffle d’Éole, symbole de la grève des travailleuses et travailleurs de la Montreal Cotton dans les années 1940.  « Nous tenons à saluer l’appui extraordinaire de la communauté de Salaberry-de-Valleyfield à notre lutte. Du coup de klaxon en passant par la livraison de café le matin, de saucisses à cuire pour le barbecue ou encore de dons de bois de chauffage, les Campivallensiens nous soutiennent et ça fait chaud au cœur », constate le représentant syndical des Métallos, Luc Julien.

Il a également salué la participation de syndiqués de plusieurs milieux de travail, dont plusieurs membres de sections locales métallos qui ont fait du chemin pour venir soutenir les grévistes, plusieurs ayant même choisi d’appuyer les grévistes par un soutien financier récurrent. « On sent la solidarité à l’œuvre de façon concrète. C’est important pour poursuivre le combat aussi longtemps qu’il le faudra : le jour de plus, la minute de plus. Les boss pensent qu’on va s’épuiser… ils risquent de l’être bien avant nous », ont ajouté Luc Julien et Manon Castonguay.

Les 371 travailleurs de l’entreprise CEZinc à Salaberry-de-Valleyfield entament leur 7e semaine de grève. Le conflit porte principalement sur le régime de retraite. L’employeur demande d’importantes concessions dans le régime et refuse d’envisager d’autres pistes de solution pour réaliser des économies et des gains de productivité.

Possibles arrêts de travail chez Cédrico de Price

C’est le mandat que les membres ont confié à leur syndicat, à 84 %, lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le vendredi 10 février dernier, en demandant d’accentuer les moyens de pression pouvant inclure des arrêts de travail.

Les syndiqués ont alors exprimé leur mécontentement face au fait que les pistes de solution amenées par l’employeur étaient inférieures à la proposition déjà rejetée en décembre. « Il va falloir que l’employeur comprenne qu’il ne nous fait pas la charité et que, sans nous, l’usine ne fonctionnerait pas », de lancer un travailleur visiblement en colère.

Rappelons qu’au début janvier, les parties avaient fait appel au Service de conciliation du ministère du Travail afin de tenter de faire avancer la négociation. Monsieur Jean Nolin a alors été nommé au dossier et c’est d’ailleurs à la demande de ce dernier, et dans le but de démontrer sa bonne foi, que le syndicat avait accepté de surseoir aux moyens de pression et de ne faire aucune déclaration aux médias.

Encore une fois, les membres qui se souviennent des concessions et des efforts qu’ils ont faits lors de la négociation précédente afin d’aider l’entreprise alors en difficulté, sont maintenant d’avis que l’heure est arrivée pour un retour d’ascenseur.

La prochaine rencontre de négociation est prévue le samedi 18 février et, pour le syndicat, la balle est dans le camp de Cédrico.

À propos

Le Syndicat des travailleurs de Cédrico (CSN) est affilié au Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN, qui regroupe 110 syndicats représentant 10 000 membres.

Un colloque de la CSN sous le signe de la santé et de la sécurité au travail

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient aujourd’hui un colloque sur le cadenassage et autres méthodes de contrôle des énergies, au Best Western Hotel Universel à Drummondville. Initié par la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM), la Fédération du commerce (FC) et la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP), l’événement vise à faire le point sur l’état de la réglementation en matière de méthode de contrôle des énergies et ses impacts sur la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs.

Entre 2010 et 2014, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a recensé 4643 accidents de travail, soit une moyenne de 928 événements liés à l’absence ou à l’usage défaillant du cadenassage dans différents secteurs d’activités, tant industriel, commercial, municipal que scolaire. Chaque année, quatre personnes meurent d’un accident du travail faute d’un cadenassage sécuritaire de la machinerie en cas de démarrage accidentel ou volontaire.

Pour Jean Lacharité, vice-président de la CSN : « Il est absolument inconcevable qu’en 2017, des travailleurs et des travailleuses laissent leur santé et même leur vie en raison de l’inefficience des mesures de cadenassage. Les entreprises doivent prendre conscience qu’elles peuvent et doivent agir rapidement pour réduire, voire enrayer le nombre d’accidents du travail. De leur côté, les syndicats et leurs membres doivent être sensibilisés à la nécessité de mettre en place et de respecter les conditions entourant l’usage sécuritaire de la machinerie, peu importe le secteur d’activité. »

Le colloque porte sur la présentation de la réglementation sur le contrôle des différentes énergies, notamment mécanique, électrique, pneumatique, hydraulique, chimique, thermique. À cet effet, les participants pourront discuter avec un conseille-expert en prévention-inspection de la CNESST. La deuxième partie est axée sur la judiciarisation croissante par l’entremise de mesures disciplinaires en lien avec le cadenassage. Enfin, les délégué-es syndiqués présents au colloque vont faire état de l’application de la réglementation dans leur milieu de travail dans une perspective de prévention en santé et sécurité du travail.

Quelque 160 personnes issues notamment des secteurs de l’industrie manufacturière, du commerce, des municipalités et du réseau scolaire participent à cet événement avec le concours du service des relations du travail de la CSN et de la CNESST.

 

Entente chez Charl-Pol à La Baie

Réunis en assemblée générale, les travailleuses et travailleurs de Charl-Pol à La Baie se sont prononcés, le 26 janvier dernier, à 100% en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de 6 ans, le contrat de travail de ces 36 syndiqué-es, membres du Syndicat des travailleurs de Charl-Pol Saguenay, affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire totalisant près de 14%.

Autres gains

Les travailleurs enregistrent également des gains aux chapitres suivants : congés mobiles, primes et droits syndicaux.

Les travailleurs voient également leur régime de retraite bonifié. En effet, la contribution de l’employeur augmentera.

Objectifs atteints

Appelé à commenter l’entente, le président du Syndicat des travailleurs de Charl-Pol (CSN), Yves Potvin, a déclaré : «Nous avons atteint nos objectifs de négociation. Nous sommes d’avis que la restructuration administrative faite par l’employeur a facilité les discussions lors des séances de négociation. Enfin!, notre travail est reconnu par notre employeur. Nous sommes fiers des résultats de la négociation. Nous espérons toutefois que nos camarades du local FTQ-UES 800 retrouvent rapidement leur travail à l’usine Charl-Pol Innovation, fermée temporairement.»

«Ce type de règlement prouve, encore une fois, que la CSN peut mener plusieurs combats simultanément, sans compromis, et ce, dans tous les secteurs d’activités de la région.» précise Engelbert Cottenoir, président du Conseil central du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN).

Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) explique, pour sa part : «Cette nouvelle vient à point en ces temps difficiles pour l’industrie de fabrication lourde. Cela démontre que par leur détermination, les syndicats CSN trouvent toujours le moyen d’innover afin de préserver des emplois de qualité dans tous les secteurs.»

Le Syndicat des travailleurs de Charl-Pol inc. – CSN est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Quant à la CSN, elle représente plus de 325 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

Une rencontre positive, mais…

Après les années difficiles du règne conservateur, la santé du chantier naval de la Davie demeure toujours dans un état précaire, tant et aussi longtemps que de nouveaux contrats structurants ne seront pas assurés. Prenant acte des difficultés que doivent affronter les centaines de travailleurs et de travailleuses du chantier de Lévis-Lauzon, la CSN a rencontré en décembre dernier le ministre fédéral des Affaires étrangères, Stéphane Dion, afin de le sensibiliser à cette situation. La délégation était formée de Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN, Alain Lampron, président de la FIM–CSN, et de Raphael Jobin, président du syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon.

Selon Francine Lévesque : « Il était essentiel pour nous de sensibiliser le ministre Dion à la situation toute particulière du chantier naval Davie en lui rappelant l’importance de ces emplois pour l’économie du Québec. »

Alain Lampron sort de cette rencontre optimiste : « Le chantier naval Davie est reconnu dans toute l’Amérique du Nord pour son excellence, le Québec ne peut se permettre de perdre cette grande expertise navale. Le fédéral a le pouvoir de venir consolider le chantier avec les contrats de réfection des brise-glaces canadiens et la construction de nouveaux bateaux. C’est ce que nous voulions faire valoir auprès du ministre Dion. »

Pour les porte-parole syndicaux, le gouvernement doit être sensible au fait que ce sont les travailleurs et les travailleuses qui subissent au premier chef les incertitudes sur l’avenir du chantier. « La décennie conservatrice nous a fait vivre beaucoup d’inquiétude, car les mises à pied ont été très fréquentes. Nous croyons qu’il est maintenant temps que des actions fortes soient prises afin de nous donner un peu de répit et de nous permettre de travailler sans la crainte constante de perdre nos emplois », plaide Raphaël Jobin.

Les syndiqué-es de la Scierie Béarn renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs, de la compagnie Tembec industries inc., usine de Béarn, se sont prononcés à soixante-treize pour cent (73 %) en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de quatre ans, le contrat de travail de ces 125 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, prévoit des augmentations de salaire de 2 % par année qui totalisent 8 %. De plus, la contribution de l’employeur au régime d’épargne retraite est majorée, passant de 3.5 % à 5 %.

De plus, d’autres règles d’ancienneté et d’équité ont été instaurées. Des augmentations du montant accordé pour les outils de travail et des primes de 2.00 $ pour l’ensemble des chefs d’équipe.

Appelé à commenter, le président du syndicat, Dany Dénommé, a déclaré : « Bien que l’employeur ait déposé une offre finale dans le contexte difficile qui plane depuis plusieurs années dans le secteur forestier, des gains sont à observer. Du côté normatif, la sécurité d’emploi, notamment sur le balisage des agences de placement et de la sous-traitance, est un gain important. Du point de vue monétaire, il faut se rappeler que dans les sept dernières années, nous avons vécu cinq ans de gel salarial. Je remercie personnellement le comité de négociation qui a fait un travail remarquable. Nous remercions les membres de leur grande participation dans nos assemblées générales. La mobilisation des travailleuses et des travailleurs s’est fait sentir tout au long de la négociation et nous a permis de progresser.»

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

Investissement de 5,7 millions $ pour LM Wind Power rendu possible grâce aux salarié-es

La FIM–CSN accueille favorablement le nouvel investissement de 5,7 millions $ du gouvernement du Québec, annoncé le vendredi 13 janvier, qui aura pour résultat la création de plus de 265 nouveaux emplois chez LM Wind Power. La compagnie du secteur éolien deviendra ainsi le plus grand employeur privé de la Gaspésie, avec près de 450 emplois.

La FIM–CSN rappelle que les travailleuses et les travailleurs sont au cœur de cette réussite après avoir accepté d’importantes modifications à leur convention collective. « Le syndicat, appuyé activement par la fédération, a mené une négociation avec l’employeur qui a culminé par une entente acceptée par les salarié-es. C’était une étape nécessaire pour l’obtention d’un important contrat et, ultimement, pour l’octroi de l’investissement du gouvernement », estime Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

« Nous avons fait des concessions importantes à nos yeux, notamment en acceptant de passer d’une semaine de cinq jours à une semaine de sept jours. Aujourd’hui, nous constatons que nos choix ont rapporté, car non seulement nos emplois sont garantis pour de nombreuses années, mais en plus, nous allons plus que doubler le nombre de salarié-es », affirme Sylvain Denis, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de L.M. Wind Power.

Au Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN), la nouvelle est chaudement accueillie. « Un investissement comme celui annoncé aujourd’hui, générateur d’autant de nouveaux emplois stables, à temps plein et syndiqués, c’est rare pour une région comme la nôtre. À la CSN, nous sommes heureux d’y avoir joué un rôle et nous resterons présents pour ces travailleurs et ces travailleuses », lance Jacques Mimeault, président du CCGIM-CSN.

Bien que la FIM–CSN salue cette annonce, elle rappelle du même coup que le gouvernement du Québec n’a toujours pas de politique concrète et efficace en matière d’énergie éolienne : « Encore une fois, on ne le dira pas assez, le Québec a besoin d’une politique industrielle globale qui inclut l’énergie éolienne. Cela permettrait de soutenir activement le développement de ce créneau d’excellence », conclut Alain Lampron.

Avenir de la Davie, la CSN rencontre le ministre Stéphane Dion

Après les années difficiles du règne conservateur, la santé du chantier naval de la Davie demeure toujours fragile et précaire, tant et aussi longtemps que de nouveaux contrats structurants ne seront pas assurés. Prenant acte des difficultés que doivent affronter les centaines de travailleurs et de travailleuses du chantier naval de Lévis-Lauzon, la CSN a envoyé une délégation rencontrer le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, afin de le sensibiliser à cette situation. C’est le mardi 20 décembre que Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN, Alain Lampron, président de la FIM-CSN, Raphael Jobin, président du syndicat des travailleurs du chantier naval de lauzon, François Énault, adjoint au comité exécutif de la CSN et Bernard Demers, conseiller syndical à la FIM-CSN ont rencontré M. Dion.

Cet entretien a permis à la délégation syndicale d’aborder plusieurs enjeux concernant l’industrie navale québécoise en général, et l’avenir du chantier naval de la Davie en particulier. Selon Francine Lévesque : « M. Dion est un ministre québécois important dans le gouvernement Trudeau, il est essentiel pour nous de le sensibiliser à la situation toute particulière du chantier naval Davie en lui rappelant l’importance de ces emplois pour l’économie du Québec. »

Alain Lampron sort de cette rencontre optimiste : « Le chantier naval de la Davie est reconnu dans toute l’Amérique du Nord pour son excellence, le Québec ne peut se permettre de perdre cette grande expertise navale. Le fédéral a le pouvoir de venir consolider le chantier avec les contrats de réfection des brise-glaces canadiens et la construction de nouveaux bateaux. C’est ce que nous voulions faire valoir auprès du ministre Dion. »

Pour les porte-parole syndicaux, le gouvernement doit être sensible au fait que ce sont les travailleurs et les travailleuses qui subissent au premier chef les incertitudes sur l’avenir du chantier. « La décennie conservatrice nous a fait vivre beaucoup d’inquiétude. Nos emplois ont été régulièrement remis en question et les mises à pied, fréquentes. Nous croyons qu’il est maintenant temps que des actions fortes soient prises afin de nous donner un peu de répit et de nous permettre de travailler sans la crainte constante de perdre notre emploi », plaide Raphaël Jobin.

Bien que satisfaite de la rencontre, la CSN rappelle qu’elle demeurera vigilante et qu’elle fera tout son possible pour préserver les emplois des centaines de salarié-es du chantier naval de la Davie.

Syndicat des opératrices et opérateurs de bétonnières du Grand Montréal (FIM–CSN), section Ciment Québec inc.

Le 3 novembre dernier, le Tribunal administratif du travail a accrédité le Syndicat des opératrices et opérateurs de bétonnières du Grand Montréal (FIM–CSN) pour représenter « Tous les salariés au sens du Code du travail, à l’exception des employés de bureau, des répartiteurs, des inspecteurs et des vendeurs », pour la section Ciment Québec inc.

Ce groupe de travailleurs de Ciment Québec, autrefois Béton 640, est le deuxième en quelques mois à se syndiquer dans le Syndicat des opératrices et opérateurs de bétonnières du Grand Montréal. Il semble y avoir une constance dans le secteur des bétonnières au Québec. Les gros joueurs, comme Ciment Québec, Demix et Lafarge, achètent les plus petites entreprises indépendantes. Ce faisant, ils ramassent leurs contrats, leur capacité de « coulage » et leurs travailleurs. N’étant pas syndiqués, ces travailleurs deviennent donc du « cheap labor » pour ces grandes entreprises.

En se syndiquant à la CSN, ces travailleurs souhaitent faire valoir leurs droits et arrêter ce mécanisme de « cheap labor ». Bravo! Le Syndicat des opératrices et opérateurs de bétonnières du Grand Montréal est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM– CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM– CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

STT de Solutions Oldcastle Enclosure (FIM–CSN)

Le 22 juillet, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Solutions Oldcastle Enclosure (FIM–CSN) a été accrédité pour représenter « Tous les salariés au sens du Code du travail, à l’exception des employés de bureau, des contremaîtres et du personnel de laboratoire ».

Ces travailleuses et travailleurs syndiqués avec les Métallos local 7625 depuis plus de 15 ans ont décidé d’adhérer à la CSN pour les services.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Solutions Oldcastle Enclosure (FIM–CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

STT de garage de Laval et du Montréal métropolitain (FIM–CSN), section 9465812 Canada limited

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 15 septembre 2016, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de garage de Laval et du Montréal-métropolitain – CSN a été accrédité pour représenter : « Tous les salariés commis-vendeurs au sens du Code du travail » de la section 9465812 Canada limited à Pierrefonds.

Ce groupe de travailleuses et travailleurs a décidé de se syndiquer pour se faire respecter. Depuis un certain temps, ceux-ci vivaient beaucoup de pression et d’intimidation de la part de leur employeur. L’arbitraire dans les avantages et dans les conditions de travail ont motivé plusieurs d’entre eux à se joindre au mouvement de syndicalisation.

Cette nouvelle unité s’ajoute à celle du Toyota Vimont détenue par le STT de garage de Laval et du Montréal métropolitain (FIM–CSN) qui est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des opératrices et opérateurs de bétonnières du Grand Montréal (FIM–CSN)

Le 28 octobre dernier, le Syndicat des opératrices et opérateurs de bétonnières du Grand Montréal (FIM–CSN) a été accrédité pour représenter « Tous les chauffeurs de bétonnières, salariés au sens du Code du travail, à l’exception des employés de bureau, des contremaîtres, des vendeurs, des répartiteurs, des pointeurs et des doseurs ».

Le Syndicat des opératrices et opérateurs de bétonnières du Grand Montréal (FIM–CSN) étant enfin fondé nous pourrons, dans un avenir rapproché, accueillir plusieurs unités d’accréditation.

Le Syndicat des opératrices et opérateurs de bétonnières du Grand Montréal est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), au Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

STT des Industries Mailhot (FIM–CSN)

Le 3 août 2016, les travailleuses et travailleurs d’Industries Mailhot inc. ont déposé une requête en accréditation pour représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail travaillant comme : technicien au procédé, journalier, préposé à l’entretien, cariste, sableur, préposé au ban d’essai, assembleur, peintre, scieur, opérateur au traitement, préposé à l’expédition, opérateur cu, opérateur nc, programmeur opérateur, machiniste, mécanicien hydraulique, inspecteur laboratoire qualité, agent inspection, soudeur, chauffeur, mécanicien de service, électromécanicien, mécanicien entretien maintenance, coordonnateur entretien maintenance, coordonnateur service, coordonnateur qualité, coordonnateur au magasin et à l’outillage, technicien au bureau de méthode, commis au magasin et préposé à l’outillage, à l’exception des employés de bureau et de ceux non spécifiquement décrits dans l’unité de négociation ».

Ces travailleuses et travailleurs ont massivement choisi de joindre les rangs de la CSN. Pour quelles raisons? Les services et la présence CSN dans leur région. Ils quittent le Local 800, qui manquait de ressources et de combativité, pour supporter ces travailleuses et travailleurs qui ont affaire à un employeur coriace. D’ailleurs, ce même employeur avait sollicité la « très combative » FITI pour marauder le 800. Nos travailleurs ont donc dû combattre trois adversaires : le 800, l’employeur et la FITI.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), au Conseil central de Lanaudière (CCL–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

STT de Clean International (FIM–CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 29 juillet 2016, le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Clean International- CSN a été accrédité pour représenter : « Tous les salarié-es au sens du Code du travail ».

Ce groupe de travailleurs, oeuvrant dans le domaine de l’entretien ménager, secteur industriel, a décidé très majoritairement de se joindre à la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), au Conseil central de la Côte-Nord (CCCN–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Les syndiqué-es de Kronos soutiennent les luttes de l’hôtellerie

Hier, lors d’une assemblée générale tenue à Verchères, les membres du Syndicat des employé(e)s de Kronos Canada (CSN) ont démontré leur solidarité en versant une somme de 17 000 $ à deux syndicats de l’hôtellerie actuellement en conflit. Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Pur Québec (CSN) se partageront donc ce montant.

Michel Giroux
Michel Giroux

« Pour nous, il s’agit simplement de partager des sommes que nous avons reçues alors que nous étions nous-mêmes en conflit avec notre employeur. Pour avoir traversé un conflit d’une durée de six mois en 2013, nous connaissons très bien cette épreuve qui a laissé indéniablement des marques dans les vies de tous nos collègues, de souligner Martin Pelletier, président du Syndicat des employé(e)s de Kronos Canada (CSN). À l’approche des fêtes, nous avons décidé de soutenir celles et ceux qui ont besoin de notre soutien indéfectible. À la CSN, la solidarité, ce n’est pas des paroles en l’air. »

Les 65 membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN sont en grève générale illimitée depuis le 21 septembre dernier et les 125 salarié-es du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Pur Québec (CSN) sont en lockout depuis le 11 novembre 2016. Le Syndicat des employé(e)s de Kronos Canada (CSN) compte 270 salarié-es.