Les profs de l’UQO adoptent un mandat de grève historique

Pour la première fois de leur histoire, lors de leur assemblée générale, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) ont adopté à 75 %, par voie de scrutin secret, un mandat de grève historique, assorti d’une banque de dix heures à exercer au moment jugé opportun, à compter du 8 janvier 2018.

« Depuis une trentaine de mois, les professeures et les professeurs tentent de s’entendre avec un employeur qui cultive une forme d’inertie et qui sème une totale incompréhension de ses objectifs. Nous avons tenté de raisonner avec la partie patronale à plusieurs reprises sur l’importance d’offrir des conditions de travail qui sont nécessaires au développement de l’UQO. En ce sens, nous trouvons aberrant que les dernières offres ne contiennent aucune aide à la recherche et que les professeures et professeurs du campus de Saint-Jérôme soient complètement ignorés par la direction », de souligner Louise Briand, présidente du SPUQO.

« Relativement à nos demandes salariales, notre objectif demeure clair : nous voulons obtenir une rémunération compétitive et comparable à celle qui est actuellement versée dans des universités équivalentes du réseau de l’Université du Québec. Nous aurions pu nous comparer à l’Université d’Ottawa, ce qui aurait été déraisonnable. Or, bien au contraire, nos demandes sont fondées et réalistes et voilà pourquoi nous avons décidé d’exercer notre moyen de pression ultime. Nous comptons donc régler cette négociation dès le mois de janvier, juste avant de revoir nos membres au cours de la semaine du 12 février », de conclure madame Briand.

Sans contrat de travail depuis le 1er mai 2015, le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Plusieurs syndicats de paramédics durcissent leur grève

À compter de minuit ce soir, les paramédics membres de la CSN dans les Laurentides, en Mauricie, dans le Centre-du-Québec (Manseau), en Moyenne et Basse-Côte-Nord et en Abitibi-Témiscamingue reprendront la grève, pour laquelle le Tribunal administratif du travail permet des moyens de pression renforcés.

 

Ainsi, les paramédics ont pu faire reconnaître le caractère non essentiel de tâches supplémentaires qu’ils font habituellement, mais qu’ils ne feront plus à compter de minuit ce soir. Il s’agit de gains importants pour l’établissement du rapport de force des salarié-es, notamment en ce qui a trait à la facturation des patients et au rôle des cadres en temps de grève. Ceux-ci s’ajoutent aux moyens déjà prévus aux services essentiels depuis le début des grèves, en mars 2017. Ces moyens ont un impact sur l’administration des entreprises ainsi que sur le gouvernement.

 

Entre autres, les paramédics

  • Ne rempliront plus le formulaire AS–810 qui permet de facturer le patient ;
  • Rempliront le formulaire AS–803 sur format papier seulement, et ne les remettront qu’aux établissements, sans information personnelle sur le patient qui permettrait de reconstruire la facturation ;
  • Dans les cas de transferts d’un patient d’un établissement à un autre, ils ne se déplaceront plus à l’intérieur des établissements, sauf dans des situations particulières ;
  • Ne feront plus de liste exhaustive de tâches et de commissions connexes allant de la gestion du bac de récupération à la gestion des factures d’essence de l’employeur. Les cadres des entreprises devront effectuer plusieurs de ces tâches connexes durant la grève;
  • Ne feront plus de retour à domicile de priorité 8, sauf entre 12h et 17 h, du lundi au vendredi ;
  • Ne feront plus de retour d’escortes médicales, habituellement une infirmière, lorsqu’il n’y a pas de patient à bord ;
  • Verbaliseront les codes radio de communication sans utiliser le protocole ;
  • Ne se rendront plus disponibles durant la rédaction de formulaires ;
  • N’accueilleront plus de stagiaire ;
  • Ne participeront plus au « briefing » de début de quart ;
  • Ne participeront plus aux formations données par l’employeur, à l’exception de celles qui sont obligatoires ;
  • Ne feront plus le lavage intérieur sauf si requis pour la prévention des infections. Ils ne feront plus le lavage extérieur sauf les éléments requis pour la sécurité routière ;
  • Ne rempliront plus les formulaires demandés par l’employeur et non obligatoires en vertu des lois ;
  • Ne récolteront plus les informations bancaires auprès des non-résidents canadiens ;

 

Enfin, il n’y aura plus de service dédié aux athlètes et aux artistes dans le cadre d’évènements spéciaux. Il n’y aura plus de paramédics dans les véhicules dédiés à des festivals, expositions et autres opérations de relations publiques. Le service d’ambulance dédié ne sera plus assuré sur les plateaux de tournage, comme les films.

 

Les négociations sont présentement au point mort avec l’association patronale représentant toutes les entreprises visées, la Corporation des services ambulanciers du Québec (CSAQ). Pour le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux, Jean Gagnon, le renforcement de la grève doit forcer le gouvernement et les entreprises à faire leurs devoirs. « Nos conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2015 et quant à nous, un règlement est tout à fait à portée de main. Mais nos employeurs privés veulent nous utiliser dans le conflit qui les oppose au gouvernement. Le ministre Barrette, pour sa part, a complètement échoué à faire atterrir les négociations du secteur préhospitalier, bien que son ministère soit le bailleur de fonds du secteur et malgré que nous nous soyons entendus avec lui en juillet, chez Urgences-santé, quant aux grands paramètres qui doivent s’appliquer à l’ensemble des salarié-es du secteur. Ça ne peut plus durer ».

 

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) regroupe quelque 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien du préhospitalier. Elle compte plus de 120 000 membres dans les services de santé, les services sociaux et les services de garde. Elle est affiliée à la CSN qui compte 300 000 adhérents de tous les secteurs d’activité.

Une ambulance en moins pour le secteur d’Oka

Pendant une période de huit heures, les règles de santé et sécurité des services préhospitaliers, jumelées au non-remplacement de deux travailleurs, ont eu pour conséquence de priver le secteur d’Oka d’un véhicule ambulancier, vendredi le 28 juillet.

En effet, les horaires de faction appelés « 7-14 » font en sorte qu’un paramédic doit être disponible 24 heures sur 24 sur une période de sept jours, mais que s’il effectue 16 heures de travail consécutives, il a droit à une pause de huit heures. Yan Bonhomme, président du Syndicat des paramédics Laurentides-Lanaudière – CSN, explique : « C’est ce qui s’est produit aujourd’hui vendredi. Le véhicule habituellement affecté au secteur Oka n’était pas sur place entre 8 h 30 et 16 h 30 et contrairement à l’habitude, il n’y a pas eu de véhicule de remplacement. M. Bonhomme ajoute que c’est alors les paramédics du secteur de St-Eustache qui doivent couvrir le secteur d’Oka et que 15 minutes de route séparent les deux secteurs. « Nous ne pouvons en tant que syndicat, passer sous silence cette situation ».

La présidente du conseil central des Laurentides (CSN), Chantal Maillé, est très préoccupée. « Il est inadmissible et irresponsable qu’en pleine période de vacances, un endroit populaire et très fréquenté en raison de la plage d’Oka et du parc aquatique de Pointe-Calumet, soit privé d’un véhicule ambulancier. Faut-il attendre l’irréparable ?»

Les horaires de travail au cœur des négociations
Pour Dany Lacasse, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux – CSN et responsable politique du dossier des services préhospitaliers, il s’agit là un exemple concret de l’aberration de ce type d’horaire, qui fait en sorte d’épuiser les paramédics en raison d’une obligation de disponibilité excessive. « De toute évidence, la situation représente un risque potentiel de bris de service pour certaines régions. Il n’est donc pas surprenant que la question des horaires et de la surcharge de travail soit un point essentiel des actuelles négociations tant dans les Laurentides qu’à la grandeur du Québec », conclut-il.

À propos de la CSN
La CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, dont la Fédération de la santé et des services sociaux, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux. Le Conseil central des Laurentides regroupe quant à lui près de 90 syndicats de la région.

 

Nouvelle convention collective chez Orica

L’entente de principe intervenue après près d’une vingtaine de séances de négociation a été présentée aux travailleurs réunis en assemblée générale les 21 et 22 juin. C’est à 97 % que les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Orica – CSN ont entériné cette entente. Les salariés ont obtenu des gains et le maintien du régime de retraite à prestations déterminées.

Orica est une usine de production de systèmes électroniques d’initiation ou détonateurs située à Brownsburg et le siège social de la multinationale est localisé en Australie. Malgré le contexte économique incertain dans le secteur minier, c’est sans contredit que la productivité et la qualité du travail des quelque 260 salariés actuellement à l’emploi devaient être reconnues. « Il est clair que l’entreprise multinationale souhaitait des concessions notamment sur le régime de retraite et les assurances ou encore le recours à la sous-traitance. Mais pour nous, les bons résultats de l’usine de Brownsburg sont le fruit de notre travail et de l’ouverture dont nous avons fait preuve pendant les dernières années, indique Martin Richer, président du syndicat. Il n’était donc pas question de laisser tomber nos acquis. De plus, les membres bénéficieront d’une augmentation annuelle de 2 % par année, pendant trois ans, de l’ajout d’une semaine de vacances pour les plus vieux salariés et le fractionnement de deux semaines de vacances », ajoute-t-il.

Le syndicat et la CSN confiants en l’avenir

C’est cartes sur table que les négociations se sont déroulées et c’est ainsi que le syndicat entend procéder dans l’avenir. « La qualité du travail chez Orica à Brownsburg nous positionne très bien pour recevoir des investissements, d’autant plus que les indicateurs annoncent une reprise dans le secteur minier pour les prochaines années. Nous serons au rendez-vous ! », conclut le président monsieur Richer.

Pour Chantal Maillé et Mathieu Lafleur, respectivement présidente du Conseil central des Laurentides (CSN) et président de la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN, le secteur manufacturier au Québec est réputé pour sa capacité à fournir des produits de grande qualité et peut offrir des emplois de valeur. Ce nouveau contrat de travail convenu entre Orica et le Syndicat nous démontre que des bonnes conditions de travail sont rentables et profitables pour la compagnie, les employés, pour l’économie de la région et particulièrement celle de Brownsburg-Chatham.

 

 

 

Victoire de la CSN contre un CHSLD privé des Laurentides

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) obtient une victoire importante contre la privatisation des soins d’hébergement des aîné-es dans les Laurentides. Le tribunal d’arbitrage a donné raison à la FSSS-CSN en suspendant l’appel d’offres lancé par le CISSS des Laurentides. Cette décision permet de suspendre l’octroi d’un contrat de plusieurs millions de dollars à un CHSLD privé et donne une occasion à la FSSS-CSN de développer une alternative publique en faveur des aîné-es et du personnel. « Cette décision obtenue par la FSSS-CSN est une victoire pour toutes les catégories d’emploi du CISSS des Laurentides et surtout pour la population de la région », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Un article paru ce matin dans Le Devoir présente les détails de ce dossier. La décision du tribunal d’arbitrage rendu le 7 juin se range aux arguments de la FSSS-CSN : le CISSS des Laurentides a passé outre à son obligation d’informer le syndicat avant de débuter le processus d’appel d’offres pour un CHSLD privé. L’employeur tentait ainsi de donner un contrat de 99 places en CHSLD privé pour une période de vingt ans. Pour la FSSS-CSN, cet appel d’offres s’apparente en tout point à un CHSLD en PPP, un modèle qui a démontré son échec dans les dernières années.

« Quand on a vu passer cet appel d’offres, je suis tombé en bas de ma chaise. Le MSSS nous indiquait pourtant qu’il n’avait pas l’intention de rejouer le mauvais film des CHSLD en PPP. Il n’y a aucune raison de faire appel au privé pour donner des soins aux usagères et usagers des CHSLD. Ces personnes ont de lourds profils de perte d’autonomie et ont besoin des meilleurs soins. Et ces soins, ils sont donnés dans les établissements publics », explique Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

Une victoire signée CSN pour la qualité des soins dans l’hébergement de longue durée

C’est grâce aux clauses de la convention collective de la FSSS-CSN que l’appel d’offres a été suspendu. Les employeurs se sont en effet engagés à « maintenir des services publics de qualité », à « travailler au maintien et au développement de l’expertise des personnes salariées du réseau public de la santé et des services sociaux » et à « privilégier le travail à l’interne ». Ils doivent de plus permettre au syndicat d’obtenir les informations pour déposer une alternative publique à un projet de privatisation. Le CISSS des Laurentides n’a pas répondu à ces exigences avant de lancer son appel d’offres.

« L’intervention de la FSSS-CSN vise à accentuer l’offre de soins en hébergement de longue durée dans le secteur public. En parvenant à faire suspendre l’appel d’offres, cette décision bénéficie à l’ensemble du personnel du CISSS des Laurentides et aux usagères et usagers qui ont besoin de soins en CHSLD. Que le ministre et les établissements se le tiennent pour dit, ils trouveront la FSSS-CSN sur leur chemin à chaque occasion où ils voudront privatiser notre réseau public de santé et de services sociaux », de conclure Jeff Begley.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. 

Le syndicat du Parc régional de la Rivière-du-Nord en moyens de pression

En réaction à la lenteur du conseil d’administration du parc d’entériner l’entente de principe négociée, les employé-es syndiqués CSN ont unanimement choisi, en assemblée générale, d’utiliser des moyens de pression.

Les employé-es du Parc régional de la Rivière-du-Nord ont choisi de se syndiquer afin de régulariser leurs conditions de travail. Un processus de négociation s’est enclenché et une entente de principe sur la future convention collective est intervenue, le 24 février, entre les représentants du parc et ceux du syndicat. « Malheureusement, depuis ce temps, le conseil d’administration reporte l’entérinement de l’entente », indique Jean-Michel Lapointe, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Parc régional de la Rivière-du-Nord (FEESP–CSN). « À plusieurs reprises, dont la dernière en date du 19 avril, le point n’a pas été abordé en rencontre des gestionnaires. La prochaine rencontre du CA est fixée au 17 mai et rien ne nous garantit qu’il procèdera. C’est inadmissible », ajoute M. Lapointe.

Une rencontre spéciale est exigée

Le syndicat exige que le CA tienne une rencontre spéciale avant le 17 mai pour entériner l’entente. Les reports du CA font en sorte que le nouveau contrat de travail de même que les ajustements de salaire ne sont pas effectifs. Le syndicat n’accepte plus cette nonchalance et fort de son mandat obtenu en assemblée générale le 25 avril, il utilisera des moyens de pression. « Nous n’avons pas pour objectif de perturber les activités du parc, mais notre employeur doit comprendre, après plus de deux mois, qu’il doit respecter la négociation », conclut le président.

Le syndicat dénonce à nouveau l’attitude de l’employeur

Ce midi, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (CSN) (STTHGPD) ont manifesté devant l’Hôtel Chantecler à Sainte-Adèle, propriété du groupe Hôtels Gouverneur, afin de dénoncer à nouveau l’attitude de leur employeur.

« Depuis le mois de mai dernier, qui a marqué le début de notre négociation, nous avons tenu 16 rencontres et nous sommes encore loin d’un règlement. Nous avons fait appel à la conciliation parce que l’employeur n’affichait aucune ouverture, ce qui nous a indiqué rapidement qu’un conflit se préparait. Les pourparlers n’aboutissent pas et la partie patronale ne dispose pas des mandats nécessaires pour régler cette négociation. Nous avions même réglé certaines clauses sur lesquelles l’employeur a retiré son engagement par la suite », de dénoncer Yvon Therrien, président du STTHGPD.

« Le mois de mars s’annonce déjà occupé dans le secteur de l’hôtellerie montréalais et, grâce au 375e anniversaire de Montréal et du 150e anniversaire du Canada, la saison touristique de 2017 pourrait surpasser les records atteints ces dernières années. De ce fait, nous savons que Hôtels Gouverneur disposera des ressources financières pour offrir de bonnes conditions de travail à ses salarié-es, à l’image des autres établissements qui se sont entendus avec leurs travailleuses et leurs travailleurs », de déclarer Diane David, secrétaire générale de la Fédération du commerce–CSN.

« Même si ce lock-out décrété dix jours avant Noël dure depuis près de trois mois, les membres du syndicat sont solidaires et déterminés. Nous saluons et soutenons leur lutte, leur persévérance et leur combativité exemplaires afin d’obtenir leur juste part des revenus qu’elles et ils génèrent tous les jours pour cet employeur irrespectueux », de conclure Frédéric Brun, vice-président du Conseil central des Laurentides.

Rappelons que la direction de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis a décrété un lock-out le matin du 14 décembre dernier, à la veille du congé des fêtes. La prochaine date de négociation est prévue le 14 mars.

Affilié à la FC–CSN, le STTHGPD compte environ 100 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Syndicat des paramédics Laurentides-Lanaudière (FSSS–CSN)

Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau. Les conséquences de la grève sont multiples pour l’administration et la régie interne des entreprises du secteur.

Syndicat du secteur préhospitalier des Laurentides et de Lanaudière (FSSS–CSN)

Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau. Les conséquences de la grève sont multiples pour l’administration et la régie interne des entreprises du secteur.

La résidence St-Eustache conclut une entente alors que Chartwell Les Monarques se fait tirer l’oreille

Les travailleuses et les travailleurs de la résidence St-Eustache syndiqués à la CSN se réjouissent de l’entente qu’ils ont adoptée à l’unanimité. « Il s’agit d’une autre entente qui respecte en tout point les éléments de la négociation coordonnée dans les centres d’hébergement privés (CHP). L’employeur a accordé une oreille attentive à nos demandes et a reconnu qu’elles étaient fondées », souligne d’entrée de jeu le représentant du secteur des centres d’hébergement privés (FSSS–CSN), Gilles Gagné.

À cet effet, les employé-es ont obtenu l’augmentation salariale demandée – soit 1,50 $ l’heure sur trois ans ajustée au prorata de la durée de la convention. Ils ont également gagné la date d’échéance commune de leur convention collective au 31 mars 2018, la formation pour leur permettre de bien exécuter leurs tâches et la mise sur pied d’un comité de relations de travail en bonne et due forme où ils pourront discuter des difficultés qu’ils rencontrent au quotidien. « On a ici une preuve de plus qui démontre une chose : s’unir pour négocier est concrètement profitable pour tous les
syndiqué-es », enchaîne le représentant du secteur.

L’entente ne fait pas que répondre positivement à tous les éléments de la plateforme de négociation coordonnée. « Le syndicat a localement obtenu des gains majeurs comme l’introduction d’une prime de soir et la bonification d’une prime de nuit, une prime de responsabilité pour les préposées aux bénéficiaires de la résidence qui doivent effectuer des actes médicaux délégués, un congé de maladie supplémentaire et une plus grande souplesse relativement à l’assurance collective. Les travailleuses et travailleurs de la résidence ont de quoi célébrer durant le temps des Fêtes », renchérit le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), David Deschatelets.

Un employeur injuste et entêté : Chartwell Les Monarques
Alors qu’une telle entente est intervenue à la résidence St-Eustache, un autre établissement, Chartwell Les Monarques, fait piètre figure dans cette négociation coordonnée qui réunit 42 résidences syndiquées CSN à travers le Québec. « C’est à n’y rien comprendre. La résidence St-Eustache, une indépendante, conclut avec le syndicat une très bonne entente alors qu’une autre qui appartient à une multinationale se fait tirer l’oreille. Sept rencontres ont eu lieu à ce jour et on ne fait que piétiner. Non seulement l’employeur demeure complètement fermé à nos demandes tout à fait légitimes, mais il veut nous faire reculer sur plusieurs plans. Et on n’a pas encore abordé l’aspect monétaire. C’est vraiment regrettable », ajoute Marie-Christine Delsart, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la région des Laurentides – CSN, lequel a réglé dernièrement trois conventions collectives dans cette région.

« Le groupe Chartwell ne viendra pas nous faire pleurer sur son sort. Il représente le plus important gestionnaire de résidences pour retraités à l’échelle du Canada et poursuit sa croissance de façon fulgurante. En 2015, il a lancé dans la région la construction de la résidence Chartwell L’Unique, à Sainte-Eustache, un projet de quelque 15 millions de dollars. Le consortium Chartwell et EMD/Bâtimo a d’ailleurs réalisé plus de 220 M$ de projets au cours des huit dernières années dans tout le Québec. Quand une entreprise, ou plutôt une multinationale a les moyens d’investir de la sorte, elle est en mesure d’accorder à ses employé-es un salaire décent, laissez-moi vous le dire. La CSN va les appuyer jusqu’à ce qu’ils obtiennent ce qu’ils veulent », a conclu la présidente du conseil central des Laurentides (CSN), Chantal Maillé.

La CSN Laurentides dénonce le projet Optilab

Le syndicat des employé-es du Centre de santé et de services sociaux de Saint-Jérôme tenait une manifestation ce midi devant l’Hôpital de Saint-Jérôme afin de dénoncer le projet Optilab. Le syndicat estime que ce projet de fusion des laboratoires médicaux comporte des risques importants pour les patients ainsi que pour le personnel.

Plusieurs membres du personnel de l’Hôpital de Saint-Jérôme ainsi que plusieurs alliés syndicaux de la région étaient également sur place pour dénoncer le projet de fusion des laboratoires médicaux mis de l’avant par le ministre Barrette. Rappelons que ce projet touche directement l’ensemble du personnel de l’établissement – technologistes médicaux, infirmières, préposé-es et agentes administratives – et prévoit de centraliser la plupart des prélèvements dans un laboratoire-serveur situé à Laval.

« Le projet Optilab comporte énormément de risques dans sa forme actuelle et provoquera la perte d’une expertise incontournable dans les laboratoires médicaux actuellement au Québec. Pourquoi vouloir encore tout centraliser ? À l’Hôpital de Saint-Jérôme, le personnel du laboratoire est au rendez-vous pour répondre aux besoins des patients et patientes et pour assister le personnel soignant. La lubie centralisatrice du ministre Barrette va faire diminuer la qualité des services à la population et leur accès », déplore Mélissa Gaouette, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux.

« Les technologistes médicales de partout au Québec ont de nombreuses raisons de s’inquiéter du projet Optilab, qu’elles soient en milieu urbain ou rural. Combien d’échantillons seront perdus ou endommagés en raison de cette centralisation et de toutes les embûches qui peuvent se présenter lors du transport, comme les fermetures de routes, les travaux, le trafic ou les mauvaises conditions climatiques ? Combien de prélèvements devrons-nous reprendre parce qu’un trop long délai se sera écoulé entre le moment où il aura été pris et son analyse ? Ce projet ne fera que restreindre et dégrader les soins à la population », poursuit Frédéric Brun, vice-président du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides – CSN.

« La CSN poursuit ses interventions pour dénoncer cette fusion des laboratoires médicaux. Nous avons débuté les travaux d’un comité national pour faire état des préoccupations du personnel des laboratoires. Il faut absolument cesser les projets de centralisation qui éloignent les services de la population et ralentissent l’offre de services. Parce que Mon labo, j’y tiens, la CSN continuera d’appuyer le personnel des laboratoires », a-t-il conclu.

Occupations simultanées de bureaux de circonscriptions partout au Québec

Des agents et agentes de la paix en services correctionnels occupent ou visitent actuellement une douzaine de bureaux d’élu-es provinciaux aux quatre coins du Québec dans le cadre de la négociation de leur convention collective. Cette série d’actions simultanées fait suite à d’autres actions et occupations similaires au cours des dernières semaines.

Alors qu’ils sont sans contrat de travail depuis le 1er avril 2015, les négociations achoppent sur quatre enjeux majeurs pour le SAPSCQ–CSN, soit la formation obligatoire des agentes et agents, les offres salariales, le régime de retraite et le retour de la précarité pour les salarié-es à temps partiel. Rappelons que le Conseil du trésor a déposé des offres salariales bien en deçà de ce qu’il a accordé au secteur public tout en demandant des reculs importants sur le régime de retraite.

« Nos actions des dernières semaines ont apporté certains résultats, mais c’est encore trop peu et le gouvernement doit comprendre que nous n’arrêterons pas tant et aussi longtemps que des avancées significatives et satisfaisantes ne se feront pas sentir à la table de négociation », affirme Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN.

Bureaux occupés

Gaetan Barrette, député de La Pinière, 6300 avenue Auteuil, Brossard
Guy Bourgeois, député d’Abitibi-Est, 888 3e avenue, bur. 202, Val d’or
Jean D’Amour, député de Rivière-du-Loup-Témiscouata, 320 boul. de l’Hôtel-de-Ville, bur. 102, Rivière-du-Loup
Jean Rousselle, député de Vimont, 4650 boul. des Laurentides, bur. 415, Laval
Jean-Denis Girard, député de Trois-Rivières, 1500 rue Royale, bur. 180, Trois-Rivières
Jean-Marc Fournier, député de Saint-Laurent, 5255 boul. Henri-Bourassa Ouest, bur. 312
Luc Fortin, député de Sherbrooke, 1650 rue King Ouest, bur. 05, Sherbrooke
Sébastien Proulx, député de Jean Talon, 2505 Boul. Laurier, bur. 260, Québec
Serge Simard, député de Dubuc, 439 rue Albert, La Baie
Stéphanie Vallée, députée de Gatineau, 224 rue Principale Sud, Maniwaki

Bureaux visités

Gaétan Lelièvre, député de Gaspé, 11 rue de la Cathédrale, bur. 102, Gaspé
Martin Ouellet, député de René-Lévesque, 852 rue Bossé, Baie-Comeau

Des syndiqués invitent les militants libéraux à faire bloc contre Barrette

Des syndiqué-es CSN provenant des régions du Montréal métropolitain, des Laurentides et de Lanaudière ont rendu visite aujourd’hui aux militantes et aux militants libéraux réunis en conseil général à Laval. Les travailleuses et travailleurs leur demandent de faire obstacle au gouvernement Couillard, et plus particulièrement au ministre Barrette, dans leur opération de destruction massive du réseau public de la santé et des services sociaux. Ils ont aussi décoché des flèches à l’endroit du gouvernement libéral au sujet de l’adoption du projet de loi 110 sur la négociation collective des employé-es municipaux.

« Dans nos trois régions, c’est plus de 40 000 employé-es CSN qui subissent au quotidien les effets de la réforme Barrette et qui sont témoins des impacts négatifs sur les services à la population. On est en train de démanteler complètement les CLSC, des services de proximité qui ont pourtant fait leurs preuves, pour miser plus que jamais sur les GMF et les supercliniques, des entités à but lucratif, sous gestion privée. On retire ainsi des services de première ligne de proximité qui pourtant, devraient demeurer accessibles et universels », a dénoncé la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), Dominique Daigneault.

« Nos services de santé et nos services sociaux, ce ne sont pas des business. Nous avons à cœur le bien-être des gens et cela ne peut pas se résumer à des colonnes de chiffres. Avec le démantèlement des CLSC, les coupes dans la prévention et la santé publique, ou le projet Optilab, le gouvernement est en train d’imposer un modèle encore plus centralisé et éloigné de la population. Un modèle qui gravite de plus en plus autour des médecins et qui répond davantage à leurs besoins qu’à ceux des citoyennes et des citoyens. Nous ne voulons pas du modèle de Gaétan Barrette et il est hors de question que nous assistions passivement au saccage du réseau », a poursuivi le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

Le vice-président de la CSN s’est aussi indigné d’autres attaques frontales du gouvernement Couillard envers l’ensemble des travailleuses et travailleurs québécois depuis son élection. « Ce gouvernement s’en prend aux syndiqué-es du secteur public et municipal pour faire des économies indécentes sur leur dos. Il a nié le droit de négocier des employé-es municipaux avec l’adoption du projet de loi 110 qui ouvre la porte à des lois spéciales pour décréter leurs conditions de travail. Son but était de briser leur rapport de force et de réduire leurs conditions de travail à son profit. On va continuer à le talonner, on lui en passe un papier! », a-t-il lancé.

« Les travailleuses et des travailleurs des régions du Montréal métropolitain, des Laurentides et de Lanaudière peuvent compter sur la CSN pour défendre le système public de santé et de services sociaux et pour faire reculer le gouvernement sur l’ensemble de son œuvre. Gaétan Barrette et Philippe Couillard vont continuer à nous entendre, on vous le promet! », a conclu Dominique Daigneault.

 

Deux nouvelles ententes de principe en Abitibi et dans les Laurentides

Deux nouvelles ententes de principe au Domaine des Pionniers en Abitibi et au centre d’hébergement le Boisé de Sainte-Thérèse dans les Laurentides viennent d’être adoptées à 86 % et à 82 % dans le cadre de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés pour aînés–CSN. Les deux ententes répondent positivement aux quatre priorités de négociation portant sur l’augmentation de 1,50 $ l’heure sur trois ans, la date d’échéance de la convention collective au 31 mars 2018, la formation des employé-es et la création d’un comité de relations de travail.

Domaine des Pionniers
Au Domaine des Pionniers, les 17 travailleuses crient victoire. « Grâce à la mobilisation sans faille que les travailleuses ont maintenue tout au long de la négociation, elles ont évité le conflit et gagné le combat. Elles ont aussi obtenu gain de cause concernant les quatre demandes de la plateforme et même plus. C’est une réussite sur toute la ligne », souligne d’entrée de jeu le représentant du secteur des centres d’hébergement privés–CSN, Gilles Gagné.

Rappelons que l’offre initiale de l’employeur suivait l’augmentation de 3 % sur cinq ans qu’avait fait le ministre Coiteux au tout début de la négociation aux employé-es du secteur public. « Au lieu de 0,60 $ l’heure sur cinq ans, les travailleuses recevront une augmentation de 1,50 $ l’heure pour trois ans. C’est plus que du simple au double. Cette augmentation de salaire fait en sorte que la grande majorité des employé-es recevront une rémunération supérieure à 15 $ l’heure dès le 1 avril 2017! », renchérit la vice-présidente régionale de la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS–CSN), Annick Trottier.

Centre d’hébergement Le Boisé de Sainte-Thérèse
Avant que des moyens de pression ne soient déclenchés, une entente est intervenue au terme d’une ultime rencontre de négociation entre la direction du centre d’hébergement Le Boisé de Sainte-Thérèse et le syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés des Laurentides–CSN.

En plus des gains de la négociation coordonnée, la nouvelle convention collective inclut l’ajout de clauses qui, notamment, offriront la possibilité d’une retraite progressive. Du côté monétaire, un jour de congé supplémentaire et un montant forfaitaire en compensation de l’inflation ont été convenus en plus d’une augmentation de 1,50 $ l’heure pour tous les postes d’ici le 31 mars 2018. « Le syndicat avait opté pour une diminution de l’écart salarial entre les différents postes et un premier pas a été franchi dans ce sens. Nous en sommes fiers, car toutes et tous contribuent au bien-être des bénéficiaires », enchaîne David Deschatelets, vice-président régional de la FSSS–CSN.

« Ces deux ententes élèvent à 17 le nombre de conventions collectives qui ont été entérinées par les parties dans le cadre de cette négociation coordonnée. Ces deux excellentes nouvelles viennent consolider les gains qui continuent à s’accumuler tout au long de cette importante démarche à laquelle participent 42 accréditations syndicales de la CSN à travers le Québec », conclut Gilles Gagné.

 

 

Une mobilisation syndicale à l’Hôtel de Ville de St-Lin-Laurentides

Les employé-es municipaux lancent une campagne d’action un peu partout au Québec afin de marquer la reprise des travaux à l’Assemblée nationale. Dans plusieurs municipalités de Lanaudière, ils poseront des panneaux aux couleurs de la campagne « Défendons le droit fondamental de négocier » autour de leurs lieux de travail au courant de la journée.

Pour la vice-présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de St-Lin-Laurentides, Denise Tétrault, « nous agissons afin d’exprimer notre colère et notre refus d’être relégués au statut de travailleuses et travailleurs de second rang au Québec. » C’est en effet ce qui résulterait du projet de loi 110 déposé par le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Martin Coiteux, si ce projet est adopté tel quel.

« Le Conseil central de Lanaudière-CSN soutiendra les syndicats de la région. « Nous allons nous battre jusqu’à la fin, déclare Francine Ranger, présidente du conseil central. Toute la population sera interpellée, ainsi que nos élu-es municipaux et nos député-es de l’Assemblée nationale. Nous voulons livrer le message que c’est inacceptable dans une démocratie de s’attaquer à nos droits de cette façon brutale et discriminatoire », de conclure la présidente du conseil central.

L’action coordonnée d’aujourd’hui marque le début d’une importante mobilisation cet automne afin de contrer l’adoption du projet de loi. Ces activités s’intensifieront au cours des semaines à venir.

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« Le PL 110 est une attaque sans précédent contre une partie de la main-d’œuvre québécoise, commente le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Yvon Godin. S’il est adopté à l’Assemblée nationale cet automne, des milliers de travailleuses et travailleurs verront leur droit fondamental de négocier bafoué, voire éliminé par le nouveau pouvoir du ministre de décréter leurs conditions de travail. Il s’agit de discrimination législative pour fins politiques des libéraux, et c’est odieux ! »

Des centaines d’employé-es du réseau de la santé de Saint-Jérôme contestent la réforme Barrette

Dans le cadre de la campagne Ma place en santé, j’y tiens, des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux d’établissements de Saint-Jérôme ont tenu un pique-nique festif afin de se faire entendre sur la réforme du ministre de la santé et des services sociaux, Gaétan Barrette. Pendant deux jours, les 14 et 15 septembre, le Syndicat des employé-es du CSSS de Saint-Jérôme a tenu non seulement à dénoncer les effets de la réforme Barrette, mais à réaffirmer son refus devant la privatisation graduelle du réseau.

Pierre Patry, trésorier de la CSN présent lors de l’événement du 14 septembre devant le CHSLD Youville, est sans appel : « Ce gouvernement avait affirmé qu’il n’y aurait aucun impact sur les services à la population. Il jouait à l’autruche, et il le sait. » Il ajoute : « Ce qu’il veut, c’est affaiblir les services publics pour ensuite pouvoir prétendre que le secteur privé est beaucoup plus efficace. Le transfert des ressources des CLSC vers les cliniques GMF ou celui du financement des soins à domicile au privé illustrent bien cette démarche. Il s’agit là d’une vieille méthode pour faire avaler à la population qu’il vaut mieux privatiser les services qui lui sont rendus, alors que c’est complètement faux. »

Impacts négatifs concrets
Toutes les catégories de personnel confondues dans le réseau de la santé et des services sociaux subissent les effets des mesures Barrette. L’alourdissement de la charge de travail est énorme et a des effets concrets sur la qualité des services. Depuis la réforme, on assiste à une augmentation des congés de maladie ou consécutifs à un accident du travail. Ainsi, il y a quelques semaines, les employé-es des trois CHSLD de la région de Saint-Jérôme ont dû maintenir les services pendant un week-end alors que 17 postes de préposé-es aux bénéficiaires étaient vacants. Chacun de ceux-ci s’occupe en moyenne de huit bénéficiaires. Il faut donc conclure que plus d’une centaine d’entre eux ne pouvaient compter sur un préposé attitré. « Une situation comme celle-ci est inacceptable, affirme Karine Lehoux, présidente du Syndicat des employé-es du CSSS de Saint-Jérôme, devant l’hôpital de Saint-Jérôme. Elle impose une surcharge de travail énorme et des délais dans les soins à apporter. Nous dénonçons la nonchalance de l’administration qui est informée de cet état de fait. L’ensemble des travailleuses et des travailleurs se dévoue pour donner les meilleurs services, mais ceux-ci ne peuvent être responsables des incohérences de la gestion, au péril de leur santé et au détriment des bénéficiaires. »

La CSN poursuivra sa lutte pour préserver le réseau public
Pour l’ensemble des représentants de la CSN sur place, il est clair que la CSN continuera à s’opposer aux stratégies de privatisation des services publics. L’abolition des frais accessoires est certes une victoire, mais il importe de poursuivre cette lutte, dans l’intérêt des employé-es du réseau et de la population.

À propos de la CSN
La CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux, avec plus de 120 000 membres. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une victoire pour le syndicat

Mardi dernier, la direction du CISSS des Laurentides a annoncé sa décision de reporter, voire d’annuler, les abolitions de postes prévues pour le mois de septembre prochain qui allaient toucher les travailleuses et les travailleurs de la salubrité du l’Hôpital de Saint-Eustache (HSE).

« Depuis le début du mois de mai, nous avons mené une lutte contre la coupure d’une douzaine de postes à la salubrité, ce qui représente entre 10 et 16 % du personnel affecté à cette tâche primordiale. Nous sommes fiers de ce revirement de situation qui vient reconnaître la pertinence des arguments que nous avancions et de la mobilisation de nos membres depuis l’annonce de ces coupures », de préciser Dominic Presseault, président du Syndicat du CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes–CSN.

« Rappelons qu’en 2005, l’entretien ménager a été chargé de s’occuper du nettoyage et de la désinfection des civières et de l’environnement des patients qui changent de département ou qui quittent le centre hospitalier. Cette meilleure répartition des tâches a eu pour effet de libérer les préposé-es aux bénéficiaires déjà débordés par leur trop lourde tâche, tout en raccourcissant la durée de la procédure. Chaque semaine, nous nettoyons et désinfectons environ 1000 civières, chambres et espaces avoisinants en respectant les standards de salubrité les plus élevés dans notre domaine », de souligner monsieur Presseault.

« Pour nous, mais également pour le secteur de la santé et des services sociaux, il s’agit d’une excellente nouvelle. Cette décision reconnaît l’approche des bonnes pratiques en matière de salubrité qui nous dictent qu’au lieu de niveler par le bas et de couper dans les budgets, il faut valoriser les mesures qui limitent la propagation des virus et des bactéries et qui, au final, sauvent des vies. Voici un autre exemple concret qui nous démontre clairement que l’action syndicale porte fruit », de déclarer Guy Laurion, vice-président de la catégorie 2 de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN.

« Nous saluons cette décision qui valorise l’expertise syndicale que nous avons développée dans le réseau de la santé et des services sociaux. Cet exemple nous démontre qu’à chaque fois où l’organisation du travail est questionnée, les femmes et les hommes qui sont au front tous les jours devraient faire partie de la réflexion et de la prise de décision », de conclure Chantal Maillé, présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides-CSN.

En 2013, les pratiques de l’équipe de salubrité du HSE avaient été validées par Raymond Chabot Grant Thornton puis validée à nouveau par Bruno Dubreuil, conseiller et cadre Hygiène et salubrité mandaté par le ministère, dans un rapport publié le 28 mai 2015,

À propos

Le Syndicat du CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes–CSN regroupe 1150 membres affiliés à la FSSS–CSN et travaillant dans quatre installations principales. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux. Elle représente près de 130 000 membres dans toutes les régions du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Des films engagés dans les parcs de Montréal

Cette année encore, la CSN est fière de s’associer à Funambules Médias pour la présentation de la 7e édition de Cinéma sous les étoiles.  Dès le jeudi 30 juin, pas moins de 50 documentaires engagés seront présentés gratuitement dans 10 parcs de la Métropole et, pour une première fois, à Val-David. De ce nombre, 38 sont des longs métrages.

Pour cette soirée d’ouverture, qui débutera à 19 h 30, le film Mahmud’s Escape – A Syrian Family Seeking Refuge, sera présenté au parc Laurier.

Au menu, des films sur la situation des migrants, sur la disparition des étudiants au Mexique, en 2014, sur la troublante question des pipelines au Québec et plusieurs autres. En première nord-américaine, Comme des lions, qui retrace la lutte menée durant deux ans par les travailleuses et les travailleurs de PSA Aulnay, en 2013, contre la fermeture de leur usine.

 

 

Le CCSNL demande au CISSS des Laurentides de reconsidérer sa décision

Alors que le CISSS des Laurentides s’apprête à annoncer des coupes de postes au Service de l’hygiène et de la salubrité au Centre hospitalier de Saint-Eustache, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) appelle la haute direction de l’établissement à reconsidérer les conséquences d’une telle décision.

« Ce n’est pas la première fois que l’on questionne les sommes supplémentaires investies en hygiène et en salubrité à Saint-Eustache, rappelle la présidente de CCSNL–CSN, Chantal Maillé. Que ce soit un expert mandaté par le ministère, en 2013, ou la firme Raymond Chabot Grant Thornton, en 2015, chaque fois, on a conclu que les ressources investies étaient justifiées. Les performances globales de l’hôpital en termes de propreté et de gestion des éclosions de maladies nosocomiales sont très bonnes. Grâce à la réorganisation intervenue en 2005, le temps requis pour assurer le transfert des patients a été réduit de moitié, permettant un meilleur accès aux services pour la population. Le CISSS ne doit pas prendre une décision strictement comptable à l’aveuglette et doit mettre les résultats probants dans la balance ».

Le président du Syndicat des employé(e)s du CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes, Dominic Presseault, a appris récemment que la CISSS comptait couper ces postes. Il estime que le CISSS fait une mauvaise lecture de la situation lorsqu’il conclut que l’Hôpital de Saint-Eustache dépense trop en matière d’hygiène et de salubrité. « Ici, nous avons réorganisé le travail en 2005. Nos préposé-es à l’entretien ménager effectuent des tâches de désinfection et de préparation des lieux, qui ailleurs sont généralement exécutées par les préposé-es aux bénéficiaires. Ceci permet à nos préposé-es aux bénéficiaires de se consacrer davantage aux personnes qui sont hospitalisées, ce qui est précisément le travail pour lequel ils ont été formés. Si le CISSS coupe aveuglément dans l’entretien ménager, la conséquence c’est que nos préposé-es aux bénéficiaires, déjà à bout de souffle, verront leur charge de travail augmenter. Ça ne fait aucun sens », déplore-t-il.

Pour Chantal Maillé, le CISSS devrait carrément envisager de prendre le chemin inverse. « Les résultats sont là à Saint-Eustache. C’est incroyable de toujours devoir le répéter, mais pour nous la seule façon d’améliorer les services sans que le personnel ne croule sous des charges de travail insoutenables, c’est de revoir l’organisation du travail afin d’utiliser au maximum les compétences de chacun. J’invite la direction du CISSS à reprendre l’analyse globalement, en mettant dans la balance ce que ça coûtera de payer d’autres salarié-es pour faire un travail que peuvent parfaitement faire les spécialistes de l’hygiène et de la salubrité, ce que ça coûtera en contrats au secteur privé pour venir désinfecter les chambres en cas d’éclosions de maladies à cause de coupes en prévention, ainsi que l’inconfort pour les patients de l’Hôpital de Saint-Eustache, qui devront attendre que la préposée aux bénéficiaires surchargée ait le temps de venir préparer la chambre après le passage de l’équipe d’hygiène et de salubrité qui, elle, devra revenir une seconde fois ensuite pour terminer le travail. Peut-être qu’au final ils réaliseront que la solution serait d’instaurer partout un dialogue avec les travailleuses et les travailleurs pour rechercher de véritables solutions ».