Syndicat des travailleuses en CPE région Laurentides–CSN – section Garderie éducative Les

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 2024-07-19 le Syndicat des travailleuses en CPE région Laurentides, section Garderie éducative Les Trésors de Loulou a été accrédité pour représenter :

Tous les salariés au sens du Code du travail.

Les travailleuses de la Garderie éducative Les Trésors de Loulou sont venues chercher des informations sur la syndicalisation il y a plusieurs mois. C’est à la suite d’expériences positives avec la CSN dans le réseau des CPE que les militantes ont décidé de se mettre en action pour se faire respecter. Après quelques rencontres et grâce à leur excellent travail, elles nous ont permis de déposer rapidement une requête en accréditation.

Cette nouvelle section rejoint le ST en CPE région Laurentides, qui est déjà affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides, et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Laurentides : la CSN dénonce la place grandissante du privé en santé

À l’occasion de la campagne nationale de la CSN pour un réseau « Vraiment public », le Conseil central des Laurentides–CSN profite de la période estivale pour sensibiliser la population aux conséquences néfastes de la privatisation du réseau public de santé et services sociaux. Des représentantes et représentants régionaux de la CSN iront à la rencontre des travailleuses et des travailleurs de tous les milieux d’activité pour parler de la nécessité de défendre des soins de santé et des services sociaux publics au Québec. Elle multipliera également les activités de visibilité au cours des prochaines semaines.

Depuis déjà quelques mois, des interventions ont été faites auprès des députés et ministres, notamment auprès de M. Youri Chassin, député de Saint-Jérôme et adjoint parlementaire du ministre de la Santé, Christian Dubé. L’adoption de la réforme Dubé consacre la centralisation extrême des pouvoirs au sein de l’agence Santé Québec et pave la voie à un nouvel élargissement du secteur privé. Cela accélèrera l’effritement du secteur public, au profit d’entreprises et des médecins-entrepreneurs.

« Permettre à des acteurs dont l’objectif premier est de faire du profit, de s’intégrer au réseau dans lequel ils puiseront tant leur main-d’œuvre que leur clientèle, aura pour effet de dépouiller davantage le secteur public de ses ressources. Bien que la CAQ tente de nous faire croire que le privé palliera les problèmes de fonctionnement du secteur public, nous ne sommes pas dupes », affirme Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

« Nous participerons énergiquement à cette campagne de la CSN à la grandeur de la région, explique le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux-CSN, Dominic Presseault. Nous sommes bien placés pour constater les effets pervers de la privatisation sur les citoyennes et les citoyens des Laurentides et pour en témoigner. »

Rappelons que le nombre de patientes et de patients sans médecins de famille dans les Laurentides est passé d’environ 64 000 en 2021 à 115 000 à la fin de 2023. La retraite de médecins ne peut tout expliquer. En effet, il n’y a aucune planification de la main-d’œuvre chez les médecins en raison de leurs statuts de travailleurs autonomes. Et que dire des divers spécialistes et des cliniques privées qui s’installent tout près des établissements de santé, bénéficiant d’une publicité de proximité pour se construire une clientèle ? La population québécoise paie à même ses impôts le réseau public de santé et subventionne en plus le privé. A-t-on oublié à quel point les CLSC publics ont été mis à mal par l’ouverture des groupes de médecine familiale ? Dans les faits, ces cliniques privées ont échoué à améliorer l’accessibilité au réseau.

La nomination de Geneviève Biron à la tête de Santé Québec, ex-PDG de Biron Groupe Santé, qui a largement contribué à la privatisation du réseau public, en dit long sur la philosophie de Messieurs Legault, Dubé et Chassin. Combien de patientes et de patients ont-ils été référés directement par leur médecin à une entreprise privée à but lucratif comme le Groupe Biron pour des examens de routine ?

La population sera interpelée
Tout au long de la période estivale, des activités publiques se tiendront dans les Laurentides afin d’informer la population des conséquences quant aux mauvaises décisions gouvernementales. Egalement au programme les solutions à envisager afin de maintenir et d’améliorer le réseau public québécois. La CSN entend également déployer des panneaux géants en certains lieux stratégiques de la région.

À propos
Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le Conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

Industrie aéronautique : fin de la grève chez Safran

Les travailleuses et les travailleurs de Safran à Mirabel, spécialisés dans la fabrication de trains d’atterrissage pour les avions, ont accepté la nouvelle entente de principe conclue le 3 juillet dans une proportion de 98 % ! Cette entente de quatre ans a été recommandée par le conciliateur et acceptée par les parties. Elle vient d’être validée par les travailleuses et les travailleurs qui étaient en grève depuis le 28 mai dernier.

« Nous sommes très satisfaits. On voulait avoir une augmentation significative du salaire et nous avons obtenu 21 % de plus, dont 10 % la première année. Pour certains échelons salariaux, l’augmentation pourra atteindre 45 % d’ici août 2027 », a commenté Michael Durand, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran–CSN. Le salaire sera bonifié de 10 % la première année, de 4 % à la deuxième et de 3,5 % lors des deux dernières.

Le syndicat souligne plusieurs autres gains tels que l’amélioration de la retraite progressive et une hausse du montant versé par l’employeur dans le régime de retraite. La nouvelle convention collective prévoit également une bonification de l’assurance collective et une journée de congé de maladie de plus par année. Par ailleurs, la sécurité d’emploi sera augmentée par de nouvelles balises pour la sous-traitance. On ajoute aussi de la flexibilité dans les horaires de travail et une bonification des congés rémunérés.

« On voit ici un autre exemple de la combativité CSN, qui laisse toutes les prises de décisions entre les mains de ses syndicats, mais qui les accompagne tout au long de la lutte », déclare François Enault, 1er vice-président de la CSN.

« Les syndicats de la FIM en aéronautique ont le vent dans les voiles. Il faut que les travailleuses et les travailleurs puissent toucher leur part de la croissance, surtout dans un marché de l’emploi aussi compétitif », ajoute Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

« Mirabel est devenu un joueur important dans l’industrie de l’aéronautique et c’est toute la communauté qui en bénéficie », affirme Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

 

À propos
La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

Industrie aéronautique : Sonaca doit se redonner des ailes

La multinationale belge Sonaca, qui possède une usine à Mirabel, doit offrir de meilleures conditions de travail afin de pourvoir ses nombreux postes spécialisés dans la fabrication d’ailes d’avion qui sont vacants en ce moment.

La négociation pour une nouvelle convention collective a commencé en février et est toujours en cours puisqu’elle ne progresse pas suffisamment en ce qui concerne la question salariale. Les 182 syndiqué-es ont rejeté la dernière offre patronale à 99,2 %.

« Il y a des écarts de 10 $ de l’heure pour certains métiers si l’on compare avec les taux horaires des employeurs concurrents. De plus, 30 postes sont non pourvus à l’heure actuelle », affirme Benoit Pépin, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sonaca Montréal–CSN.

Ce dernier ajoute que le salaire d’entrée à 19,89 $ de l’heure est devenu totalement insuffisant pour attirer la relève. Si rien ne bouge à la table de négociation, la grève sera fort probablement déclenchée lorsque ce sera possible en fonction du Code du travail. Il y a d’autres moyens de pression qui sont également sur la table.

L’usine Sonaca de Mirabel fabrique des ailes pour Gulfstream, Boeing, Mitsubishi ainsi que pour Bombardier, notamment pour son avion Global 7500.

« La filière aéronautique du Québec doit être solide et un de ses maillons ne peut pas se retrouver à la traine des autres », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Nous disposons d’un mandat clair de moyens de pression et il serait dommage pour le secteur que nous ayons à perturber la chaîne d’approvisionnement afin de faire avancer les négociations. Sonaca devrait par ailleurs constater les effets de la grève qui a été déclenchée chez Safran, usine voisine, justement par manque d’ouverture et de réalisme de la part de l’employeur face au contexte économique actuel », affirme Kevin Gagnon, président de la FIM–CSN.

Sonaca a un chiffre d’affaires de près de 1 G$ et 3 800 employé-es dans le monde. Elle a signé, en mars 2024, des contrats d’une valeur de 20 millions d’euros avec des clients nord-américains. L’entreprise veut développer ce marché nord-américain qui est le plus prometteur dans le monde pour l’aéronautique. L’usine de Mirabel fait partie de l’équation en étant la seule usine canadienne à pouvoir construire des pièces en aluminium (ailes et empennages) de 18 mètres de long sur trois mètres de large.

« Les Basses-Laurentides sont une région importante pour cette industrie, mais le coût de la vie augmente comme partout au Québec et les entreprises de pointe doivent suivre la parade », conclut Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides (CCSNL–CSN).

 

À propos 

La CSN est composée de près de 1 600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle est, entre autres, présente dans le secteur aéronautique.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

Entente de principe entérinée chez Reliures Caron et Létourneau

Réunis en assemblée générale le 4 juin, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des reliures Caron et Létourneau (CSN) ont entériné l’entente de principe intervenue quelques heures auparavant. Des augmentations de 13 % et 7 % sur deux ans ainsi que des aménagements de la gestion des horaires seront donc intégrés à la convention collective.

L’entreprise Reliures Caron et Létourneau, située à Labelle, se spécialise dans la reliure, la réparation et la remise à neuf de livres et d’ouvrages imprimés. Bien que le secteur du livre ait été profondément affecté par les changements technologiques, Reliures Caron et Létourneau occupe un créneau ciblé en fournissant des bibliothèques et des établissements d’enseignement, et compte sur une vingtaine de travailleuses et de travailleurs spécialisés dans le domaine.

Pour les travailleuses et les travailleurs, il importait toutefois d’améliorer leurs conditions salariales, malmenées par l’inflation. Cynthia Duval, présidente du syndicat, explique : « Nous sommes conscients de la nécessité de préserver l’entreprise familiale, mais il fallait aussi s’assurer que les actuels travailleurs y trouvent leur compte, eux aussi affectés par le coût de la vie. C’est dans cet esprit que les parties ont convenu d’une convention de deux ans. »

L’ajout de plusieurs clauses d’aménagement de la gestion des horaires, tels le fractionnement des jours de congé ou des vacances, le report complet des jours fériés et la reconnaissance du statut de temps partiel, vient s’ajouter aux améliorations de la convention.

Madame Duval conclut : « Notre défi est de reconnaître les travailleurs qui, pour plusieurs, cumulent plus de 20 ans de service tout en créant des conditions favorables à l’embauche de la relève et à la rétention du personnel. »

À propos

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des reliures Caron et Létourneau (CSN), créé en 1985, est affilié à la Fédération des industries manufacturières (FIM–CSN), au Conseil central des Laurentides (CSN), ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

Transport scolaire: règlement chez Transcobec

Les chauffeurs d’autobus scolaires affiliés au Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcobec ont adopté à 78 % l’entente de principe intervenue entre leur comité de négociation et les représentants de l’employeur de Transcobec. Cette négociation a été l’occasion de plusieurs changements tant au niveau des salaires que de la structure de rémunération.

Après 11 rencontres de négociation, les parties ont convenu de moduler la méthode de rémunération tout en augmentant globalement, et de manière importante, la masse salariale de l’ensemble des travailleurs et travailleuses.

Pour Daniel Lajeunesse, président du syndicat, « le défi était immense car au fil des ans, des écarts de rémunération s’étaient creusés en raison des modifications de circuits, sans compter l’amélioration des salaires qui est toujours une priorité dans le secteur du transport scolaire ».

Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, ajoute : « Je me réjouis que les membres du Syndicat aient été en mesure de débattre afin d’arriver à une meilleure équité et de garder en tête la nécessité de créer des conditions plus équitables. »

L’embauche et la rétention de personnel, malgré cette entente, demeureront un enjeu et le Syndicat espère que les discussions avec l’employeur pourront se poursuivre tout au long de la convention pour relever ces défis.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcobec–CSN est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central des Laurentides (CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

Longue grève en vue chez Safran

Les travailleuses et les travailleurs de Safran, spécialisés dans la fabrication de système d’atterrissage pour les avions, ont rejeté à 99 % les dernières offres globales et finales de l’employeur. La grève est donc déclenchée à partir d’aujourd’hui pour faire avancer la négociation.

Dans l’assemblée de dimanche soir dernier, les 130 membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran–CSN ont également voté à 98 % pour une séquence de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. La grève est ainsi déclenchée ce matin pour une période de sept jours, mais pourrait se prolonger si rien ne bouge à la table pendant ce temps. Il y a eu 23 jours de négociation jusqu’à maintenant et aucune date n’est au calendrier pour continuer, même si le syndicat est très disponible.

« Les dernières offres de l’employeur ne permettent toujours pas de rattraper les années d’inflation élevée que nous venons de passer après notre dernière convention collective de six ans. Nous sommes encore pris avec des conditions inférieures à la concurrence en aéronautique sur plusieurs points importants », affirme Michael Durand, président du syndicat.

Ce dernier souligne le fait que les trains d’atterrissage fabriqués par Safran sont essentiels dans l’assemblage des avions d’Airbus, de Boeing et de Bombardier, notamment pour son fameux avion d’affaires Global 7500. Une longue grève pourrait alors avoir des conséquences importantes.

« Difficile de comprendre qu’une entreprise, maillon de la chaîne de l’aéronautique, offre des conditions de travail vraiment inférieures aux autres et menace par le fait même une partie de ce secteur si porteur de l’économie du Québec », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Il faudrait que l’employeur finisse par atterrir à la bonne place et soit compétitif dans ses offres aux travailleuses et aux travailleurs », ajoute Sylvain Grenier, trésorier de la FIM–CSN.

« On surveille ce conflit de proche, car il pourrait avoir un impact régional. Nous sommes derrière les syndiqué-es de Safran », déclare Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

 

Trudeau, Miller ne reculez pas! Défendez un programme de régularisation digne de ce nom!

Le Premier ministre Justin Trudeau l’a promis. Marc Miller, son ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada, doit défendre un programme complet et inclusif pour la régularisation des personnes sans statut migratoire. Alors que le 17 mai dernier, Justin Trudeau a confirmé qu’un programme sera présenté, la Campagne québécoise pour la régularisation, qui rassemble une quarantaine d’organisations, rappelle, à quelques jours de la fin de la session parlementaire, que le Canada a la responsabilité de protéger toutes les personnes sur son territoire, quel que soit leur statut migratoire et demandent d’adopter, sans plus de délai, un programme de régularisation, complet et inclusif. Monsieur le Premier ministre, ne brisez pas votre promesse. Monsieur Marc Miller, défendez un programme digne de ce nom !

Contre la politique du bouc-émissaire, la société civile québécoise se tient aux côtés des personnes sans statut migratoire

La société civile québécoise ne se reconnaît pas dans les discours toxiques qui alimentent la xénophobie et le racisme de certains partis politiques et élu-es transformant les personnes migrantes et immigrantes en boucs-émissaires. Elle se tient debout aux côtés de ces personnes, quel que soit leur statut.

C’est pourquoi nous réclamons un programme de régularisation complet et inclusif depuis la pandémie et le confinement, qui ont clairement mis en lumière comment la société québécoise et canadienne se reposent sur les personnes migrantes et immigrantes sans statut ou avec un statut temporaire et précaire, qui sont toutes très vulnérables aux abus et violences de toutes sortes.

Un tel programme permettra aux personnes sans papier en butte aux abus, à la peur et à la souffrance d’avoir accès à un travail décent et aux conditions requises pour exercer leurs droits civils, politiques, économiques et sociaux. Ce programme leur ouvrira aussi l’accès aux soins de santé et à l’éducation, tout en leur permettant de contribuer au financement des services publics. Leur régularisation n’exercera en outre aucune pression sur le marché locatif, puisqu’elles vivent déjà ici.

Nous ne laisserons pas nos gouvernements leur faire payer le poids de leur incompétence ou de leur timidité à mettre en œuvre des politiques publiques qui s’attaquent aux inégalités criantes et à l’augmentation de la pauvreté.

Citations

« Ne pas régulariser ces personnes qui ont perdu leur statut le plus souvent à cause des failles des politiques d’immigration, ou trier parmi elles celles qui seront régularisées, ne fera que les enfoncer encore plus profondément dans la peur et les abus. Nous ne pouvons le tolérer. » –Imene, comité des femmes du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants

« La CSN est aux côtés des personnes immigrantes, des précaires et des sans-papiers, depuis de très nombreuses années. Les centrales syndicales québécoises CSD, CSN, CSQ et FTQ sont fières d’avoir réalisé l’unité pour revendiquer des politiques migratoires plus inclusives et plus respectueuses de la dignité des migrantes et des migrants, et aussi plus justes et plus structurantes pour notre société et nos milieux de travail. Le Premier ministre Trudeau a une excellente occasion de montrer que ses bottines suivent ses babines. S’il croit vraiment à une société fondée sur des valeurs humanistes, il doit traduire ces valeurs dans des politiques publiques qui respectent la dignité humaine et qui garantissent l’égalité des droits des familles les plus précaires, comme le réclament toutes les centrales syndicales québécoises. » –Katia Lelièvre, vice-présidente, Confédération des syndicats nationaux (CSN)

« Il est inconcevable que le gouvernement fédéral laisse tomber les personnes sans statut et à statut précaire qui font partie de notre société en contribuant non seulement à notre économie, mais aussi à notre développement social en tant que peuple.  Nous n’avons pas le droit de les abandonner et le gouvernement fédéral a le devoir de régulariser leurs statuts. Comme le souligne le mémoire remis conjointement par la CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ au Comité permanent de la citoyenneté et de l’Immigration, il est temps d’intégrer pleinement et dignement les personnes vivant sans statut ou avec un statut temporaire ! » –Marc-Édouard Joubert, le président du Conseil régional FTQ Montréal-Métropolitain.

« M. Trudeau, nous sommes à la croisée des chemins. Il y a inéluctablement un choix à faire : Souhaiteriez-vous maintenir des personnes sans statut ou les expulser au risque qu’elles soient en proie aux abus de toutes sortes, confinées dans une précarité et une vulnérabilité à nul autre pareil ? Ou, a contrario, souhaiteriez-vous agir en harmonie avec les valeurs que vous entendez défendre, en l’occurrence, celles de la défense des droits humains et de la liberté ? M. Trudeau, TOUS les regards sont rivés vers vous ! » –Harrold Babon, organisateur communautaire à la Clinique pour la justice migrante.

« Les discriminations encourues par la non-régularisation des femmes sans statut les maintiennent dans la marginalisation et l’exploitation. Ces femmes, rappelons-le, assurent en grande partie des métiers de soin essentiels à la population. Il est temps d’exiger qu’elles puissent bénéficier des mêmes traitements que l’ensemble de la société québécoise comme les soins de santé, les services de garde, les protections prévues par le droit de la famille et bien d’autres. » –Sylvie St-Amand, présidente, Fédération des femmes du Québec (FFQ)

« Les statuts migratoires précaires et l’absence de statut engendrent de nombreuses violations des droits humains, notamment des droits économiques et sociaux. C’est la responsabilité de l’État de protéger les droits de toute personne sur son territoire. Le gouvernement de Justin Trudeau ne doit pas céder au discours toxique qui a pris le dessus dernièrement: il doit tenir sa promesse envers les personnes sans papiers, mettant en place un programme de régularisation véritablement large et inclusif. » –Marisa Berry Méndez, responsable des campagnes chez Amnistie internationale Canada francophone.

 

À propos

La Campagne québécoise pour la régularisation des personnes sans statut migratoire a été lancée en octobre 2022 (https://www.facebook.com/regulariser.qc/) et réunit actuellement une quarantaine d’organisations communautaires, syndicales et de défense de droit, dont :

  1. Accueil et Intégration Bas-Saint-Laurent
  2. Action Réfugiés Montréal
  3. Amnistie internationale Canada francophone
  4. Association pour les droits des travailleuses.rs de main et de ferme (DTMF)
  5. Au bas de l’échelle
  6. Centrale des syndicats démocratiques (CSD)
  7. Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
  8. Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de l’Est du Bas-Saint-Laurent
  9. Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTTI)
  10. Centre femmes de la Mitis
  11. Centre femmes de Rimouski
  12. Centre international de solidarité ouvrière (CISO)
  13. CLEF Mitis-Neigette
  14. Clinique pour la justice migrante (CJM)
  15. Collectif bienvenue
  16. Collectif pour un Québec sans pauvreté
  17. Comité d’action de Parc-Extension
  18. Comité d’Action des personnes sans statut (CAPSS)
  19. Comité logement Bas-Saint-Laurent (CLBSL)
  20. Confédération des syndicats nationaux (CSN)
  21. Conseil canadien pour les réfugiés (CCR)
  22. Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN)
  23. Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL)
  24. Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE-CSN)
  25. Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN)
  26. Conseil régional FTQ Montréal métropolitain (CRFTQMM)
  27. Fédération des femmes du Québec
  28. Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
  29. Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)
  30. Foyer du Monde
  31. Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
  32. Illusion Emploi de l’Estrie
  33. La Débrouille
  34. Le Québec c’est nous aussi (LQCNA)
  35. Ligue des droits et libertés (LDL)
  36. Médecins du Monde Canada
  37. Migrante Québec
  38. Mission communautaire de Montréal
  39. PINAY (Organisation des femmes philippines du Québec)
  40. Projet Accompagnement Solidarité Colombie (PASC)
  41. Réseau d’aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ)
  42. Solidarité populaire Estrie
  43. Table des groupes de femmes de Montréal (TGFM)

Grève chez Safran

Les travailleuses et les travailleurs de Safran, spécialisés dans la fabrication de système d’atterrissage pour les avions, ont déclenché une grève dans la nuit de mardi à mercredi en raison d’une stagnation à la table de négociation après pas moins de 22 jours de pourparlers. Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran–CSN avaient voté à 99,1 % en faveur d’une grève à exercer au moment opportun le 26 avril dernier.

« Après notre dernière convention collective de six ans, nous avons un grand rattrapage à faire en raison de l’inflation. L’employeur ne semble pas le comprendre et il nous offre moins sur trois ans que ce que nous demandons la première année dans le but de réaliser ce rattrapage », affirme Michael Durand, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran. L’employeur n’a pas non plus offert de bonification significative des assurances collectives ou du régime de retraite. Sous plusieurs aspects, la convention collective chez Safran est moins avantageuse que celles d’autres entreprises du secteur, comme Airbus. L’usine de Safran à Mirabel, qui compte quelque 130 syndiqué-es, sera en grève pour 24 heures. Il reste une banque d’heures de grève déjà votées qui pourront s’ajouter selon l’évolution de la négociation.

« La CSN estime qu’une multinationale comme Safran devrait pouvoir maintenir le pouvoir d’achat de ses employé-es. C’est encore plus vrai dans le secteur aéronautique, où le gouvernement du Québec s’attend à de bons salaires, comme il l’a réaffirmé cette semaine lors de l’annonce de Boeing », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« On a de bons règlements dans plusieurs industries ces derniers mois, il n’y a aucune raison que Safran et l’aéronautique fassent exception. Il faudrait que l’employeur finisse par atterrir à la bonne place », ajoute Sylvain Grenier, trésorier de la FIM–CSN.

« Les syndicats de la région demeurent solidaires avec les syndiqué-es de Safran. On doit tenir compte de l’inflation et du prix du logement qui ne cesse d’augmenter dans la région », déclare Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL-CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

 

 

 

Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ)

Le 4 mai dernier, les membres de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) ont pris la décision de s’affilier à la Fédération national des communications et de la culture, aux conseils centraux et à la Confédération des syndicats nationaux.

Ce nouveau syndicat affilié représente :

« Tous les artistes professionnels oeuvrant dans le domaine de la littérature au Québec. »

En modifiant la loi sur le statut de l’artiste en juin 2022, l’Assemblée nationale a octroyé pour la première fois aux écrivaines et aux écrivains québécois le droit à la négociation collective, un droit constitutionnel dont ils étaient jusqu’alors privés.

En approuvant l’affiliation avec la FNCC–CSN, les écrivaines et les écrivains se dotent d’outils qui vont permettre à l’UNEQ d’amorcer les négociations visant à établir les premières ententes collectives dans le secteur de l’édition.

La route est encore longue, mais cette décision rapproche l’UNEQ de son objectif de mieux encadrer les pratiques de travail des artistes de la littérature et d’améliorer leurs conditions socio-économiques.

Nous leur souhaitons bienvenue à la CSN !

Pour la grève à 99 % chez Safran

Les travailleuses et les travailleurs de Safran ont voté à 99,1 % en faveur d’une grève à exercer au moment opportun. Le taux de participation était de plus de 87 % à l’assemblée du 26 avril.

« Après notre dernière convention collective de six ans, nous avons un grand rattrapage à faire en raison de l’inflation. Il faut s’assurer d’attirer et de maintenir le personnel nécessaire dans notre secteur spécialisé », affirme Michael Durand, le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran. Ce dernier ajoute que la cadence à l’usine est déjà élevée chez cet important fournisseur d’Airbus pour les systèmes d’atterrissage. Les offres patronales sont malheureusement bien en deça de ce qui permettrait d’accomplir ce travail de rétention du personnel, ce qui est pourtant névralgique pour l’avenir de l’usine de Mirabel qui compte quelque 130 syndiqué-es. Le régime de retraite n’est vraiment pas à la hauteur de ce qui se fait dans l’industrie et la couverture d’assurance collective est également moins généreuse que chez les compétiteurs.

« La CSN est fière de représenter de plus en plus de travailleuses et de travailleurs de l’aéronautique. C’est un secteur d’avenir, pourvu que la voix de celles et ceux qui construisent les avions soit entendue », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« C’est incompréhensible qu’une multinationale française de haute technologie ne puisse pas maintenir ou même améliorer le pouvoir d’achat de ses employé-es », ajoute Louis Bégin, président de la FIM-CSN.

« Les syndicats de la région sont solidaires avec les syndiqué-es de Safran. Leur réussite va donner un signal pour les autres entreprises », déclare Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides – CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL-CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

 

 

 

Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN | Carrières Uni-Jac inc.

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 4 mars 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN, section Carrières Uni-Jac inc. a été accrédité pour représenter :

Tous les salariés au sens du Code du travail, à l’exception des employés de bureau.

Ces ouvriers, travaillant dans le concassage de la pierre et la préparation de l’asphalte, ont décidé de quitter par une très forte majorité l’Union internationale des opérateurs-ingénieurs (Inter). Leur convention collective d’une durée de 10 ans sera encore valide pour les 4 prochaines années. Outrés par le peu de connaissances hors du décret de la construction et par le manque de rigueur de l’Inter, ils ont rejoint la centrale syndicale la plus représentative dans le secteur des carrières et bétonnières des Laurentides.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Les employé-es de la SAQ en grève contre la précarité d’emploi

Après plus d’un an de négociation, toujours sans entente sur les aspects normatifs de leur convention, les 5000 employé-es de la SAQ en ont assez et veulent accélérer le rythme de négociation : ils seront en grève aujourd’hui et demain.

La question de la précarité d’emploi est au cœur des discussions. Le syndicat déplore que la SAQ maintienne un bassin de milliers d’employé-es à temps partiel et sur appel plutôt que de consolider l’ensemble des heures travaillées dans des postes permanents donnant notamment accès à l’assurance collective.

« C’est près de 70 % des employé-es de la SAQ qui sont à temps partiel et sur appel, qui ne savent jamais quand, ni combien d’heures, ils pourront travailler à la prochaine séquence de paye », rappelle la présidente du SEMB-SAQ–CSN, Lisa Courtemanche. « Attendre sept années avant d’avoir accès à des assurances, ça n’a aucun bon sens en 2024, encore moins quand tu travailles pour l’État québécois. »

Pour la présidente de la CSN, la SAQ va à contre-courant des meilleures pratiques pour attirer et retenir la main-d’œuvre. « La direction de la SAQ se plaint du fort taux de roulement de ses employé-es, mais on dirait qu’elle fait tout pour les faire fuir. Les employé-es de la SAQ ont le droit d’avoir un horaire stable, prévisible et adéquat », d’affirmer Caroline Senneville.

« La SAQ procure de grands bénéfices financiers à la société québécoise, certes. Mais il y a des limites à les faire sur le dos des travailleuses et des travailleurs », déclare Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Avenir des emplois

Dans le cadre de la présente négociation, le syndicat des employé-es de la SAQ désire améliorer l’accès du personnel à la formation et augmenter le nombre de conseillers en vin et de coordonnateurs en succursale afin de renforcer le service à la clientèle.

Le personnel souhaiterait également pouvoir préparer en magasin les commandes effectuées sur Internet. À cet effet, le syndicat reproche à la direction de s’entêter à concentrer dans son centre de distribution de Montréal la préparation des commandes pour l’ensemble du Québec ; centralisation responsable des délais de livraison de cinq jours et des résultats décevants des ventes effectuées en ligne.

Par ailleurs, la partie syndicale dénonce le souhait de la direction de chercher à faciliter la fermeture de succursales de la SAQ en région afin de les remplacer par des permis privés d’agence. En plus de constituer un recul des emplois, une telle mesure viendrait miner l’offre à la clientèle en région, estiment les employé-es.

Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les partenaires s’inquiètent pour le marché du travail québécois

Chaque jour, au Québec, de petites et moyennes entreprises se font refuser des services nécessaires à leur croissance, alors que des personnes en emploi ou à la recherche d’un travail voient leur demande pour une formation qualifiante rejetée, malgré un besoin démontré et un niveau de précarité élevé dans plusieurs cas.

À trois semaines du dépôt du budget fédéral, les acteurs du marché du travail québécois joignent leur voix aujourd’hui afin de signaler une situation critique en matière de développement de la main-d’œuvre au Québec.

Un manque à gagner financier

La fin possible des bonifications des ententes de transferts sur le marché du travail (ETMT) en provenance du gouvernement canadien représente un manque à gagner de quelque 140 millions de dollars (M$) pour le Québec en 2024-2025, soit 100,7 M$ pour l’Entente sur le développement du marché du travail (EDMT) et 44,4 M$ pour l’Entente sur le développement de la main-d’œuvre (EDMO). À cela s’ajoutent d’autres coupures de financement, tant du fédéral que du provincial, qui totalisent près de 145 M$ additionnels.

Des impacts réels sur le terrain

Déjà, les entreprises, les travailleuses et travailleurs ainsi que les personnes en recherche d’emploi sont touchées par des contractions importantes dans le financement des services aux entreprises, des mesures de formation et des services publics d’emploi destinés aux individus. À titre d’exemple, le financement des services aux entreprises et des mesures de formation a chuté de près de 50 % entre 2022-2023 et 2023-2024, ce qui occasionne des bris de services dans certaines régions ou encore de longues listes d’attente.

Se préparer pour l’avenir

Le marché du travail a été fortement chamboulé par la pandémie de COVID-19, de même que par de nombreuses transitions démographiques, environnementales et technologiques. En ce sens, il demeure encore très volatil et inégal. De nombreux experts et économistes prévoient également un ralentissement économique pour les prochaines années, ce qui pourrait entraîner plusieurs pertes d’emploi et une hausse du taux de chômage.

Dans ce contexte, il nous apparaît donc primordial de bonifier rapidement les ententes de transferts sur le marché du travail avec Ottawa, afin de maintenir l’offre, la qualité et d’assurer la prévisibilité à long terme des services destinés aux personnes à la recherche d’un emploi, aux travailleuses et travailleurs ainsi qu’aux entreprises québécoises.

Signataires

Nathalie Arguin, secrétaire générale – Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Christian Blanchette, recteur – Université du Québec à Trois-Rivières – Représentant du Bureau de coopération interuniversitaire (BCI)

Denis Bolduc, secrétaire général – Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

Karl Blackburn, président et chef de la direction – Conseil du patronat du Québec (CPQ)

Paul Doyon, premier vice-président général – Union des producteurs agricoles (UPA)

Caroline Dupré, présidente-directrice générale – Fédération des centres de services scolaires du Québec (FCSSQ)

Éric Gingras, président – Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

Pierre Graff, président-directeur général – Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ)

Richard Gravel, vice-président – Coalition des organismes communautaires pour le développement de la main-d’œuvre (COCDMO)

Charles Milliard, président-directeur général – Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)

Véronique Proulx, présidente-directrice générale – Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ)

Martine Roy, vice-présidente – Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec (RCJEQ)

Valérie Roy, directrice générale – AXTRA, Alliance des centres-conseils en emploi

Bernard Tremblay, président-directeur général – Fédération des cégeps

Luc Vachon, président – Centrale des syndicats démocratiques (CSD)

Syndicat des travailleuses et travailleurs du Casino Mont-Tremblant–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 22 janvier 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Casino Mont-Tremblant–CSN a été accrédité pour représenter :

Tous les techniciens de tables et de machines à sous, salariés au sens du Code du travail.

Inspiré par la lutte de leurs collègues de l’unité générale ayant culminé par une grève générale illimitée, les techniciens de tables et de machines à sous ont décidé de joindre le mouvement pour obtenir leur première convention collective. Nous espérons que cette démarche de syndicalisation maximisera le rapport de force du syndicat lors de sa prochaine négociation.

Cette nouvelle section rejoint le STTCMT-CSN qui est déjà affiliée à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Première journée de grève pour les employés de la ville de Mont-Laurier

Une première journée de grève, sur les trois prévues cette semaine, s’est tenue aujourd’hui par les employés de la ville de Mont-Laurier affiliés au Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la Ville de Mont-Laurier (CSN), dont la convention collective est échue depuis le 31 décembre 2022.

Cette première journée de grève était rendue inévitable en raison des offres salariales insuffisantes et du refus systématique des représentants de la Ville d’aborder certains enjeux d’aménagement du temps de travail. Le syndicat espère que la présence d’un médiateur du gouvernement favorisera l’ouverture des représentants de l’employeur. Le médiateur devrait normalement être en présence des parties à la rencontre du 15 mars. Toutefois, si la stratégie du maire consiste à ridiculiser les demandes des employés de la ville, le syndicat s’interroge sur la volonté de la ville d’avoir des échanges constructifs.

Services fermés : la ville a aussi des responsabilités

Sur sa page web, la ville indiquait la liste des services municipaux fermés « en raison de la grève », écrit-elle. Francis Ouellette, président du syndicat explique : « Il va de soi que le recours à la grève a des impacts sur les travailleurs de la ville et les services qu’ils offrent. La loi sur le maintien des services essentiels et les décisions juridiques ont défini les paramètres et c’est pourquoi nous avons une entente avec le Tribunal à ce sujet. Ce que la ville ne dit pas, c’est que l’entente prévoit la possibilité pour les cadres d’effectuer des tâches. Si elle a décidé de laisser ses cadres à la maison en télétravail, le syndicat n’a pas à en porter la responsabilité. »

« Les travailleurs en grève font le sacrifice de leur salaire pour faire avancer la négociation et leurs conditions de travail, mais ils ne perdent pas de vue que celles-ci sont liées à la qualité des services municipaux. Il est absolument déplorable que la ville ait demandé à l’organisme la Soupe populaire de fermer son service sans tout autre effort ! Si cette attitude est la même à la table de négociation, il ne faut pas se surprendre des résultats », conclut Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

Préhospitalier : un nouveau plan d’action incomplet

Le nouveau plan d’action gouvernemental du système préhospitalier d’urgence au Québec contient plusieurs éléments positifs attendus et revendiqués depuis longtemps par la Fédération de la Santé et des Services Sociaux (FSSS–CSN), comme la mise en place de mécanismes pour éliminer les horaires de faction et l’uniformisation des protocoles opérationnels pour l’ensemble des centres de communication santé. Cependant, la plus importante organisation syndicale dans le secteur des soins et des services préhospitaliers d’urgence au Québec se désole du fait que ce plan ne propose rien pour soulager la surcharge de travail qui affecte les paramédics. Bien que les nouvelles mesures puissent faire une différence sur le plan des temps de réponse et être mieux adaptées aux besoins, encore faudrait-il avoir des paramédics sur le terrain pour y remédier. La FSSS–CSN demande donc au gouvernement de repenser son plan afin que soient ajoutées des ambulances et des heures pour les paramédics sur la route.

« Alors que les besoins sont criants dans de nombreuses régions, nous sommes sidérés de voir que ce plan d’action national ne propose de mettre aucun véhicule ambulancier supplémentaire et rien pour faire baisser la pression qui pesse sur les épaules des paramédics », de s’indigner Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS–CSN responsable des secteurs privés.

« Les rapports des vingt dernières années à ce sujet recommandaient d’ajouter des effectifs sur la route, mais cela n’a pas été fait. On en vit les conséquences aujourd’hui avec des surcharges de travail incroyable pour les paramédics. Si on veut qu’ils demeurent dans la profession, il faut arriver à les décharger en mettant plus de paramédics sur le terrain et améliorer leurs conditions de travail », renchérit Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN.

Le manque flagrant d’effectif dans le milieu préhospitalier pourrait également être résolu par une augmentation des capacités d’admission dans le programme de techniques de soins préhospitaliers d’urgence dans les cégeps. Selon les données du SRAM, en 2023 c’est 119 candidatures qui ont été refusées pour 502 étudiantes et étudiants admis à l’échelle de la province. En 2020, pour les 496 admis, presque autant (453) ont été refusés. Aujourd’hui, ils auraient pu être sur la route. « Ce n’est pas normal de refuser annuellement un peu plus d’une centaine de candidats, faute de place pour la formation. Il est grand temps que le ministre de la Santé et que les collèges d’enseignement revoient à la hausse le nombre possible d’étudiantes et étudiants et qu’ils mettent en place des programmes, que ce soit perspectives ou autres. La profession ne pourra se sortir de cette pénurie sans un coup de barre majeur, et pour cela, ça prend des paramédics bien formés et de meilleures conditions de travail », soutient Mme Longchamp.

« Il faut aussi dire que dans certaines régions, des paramédics s’inquiètent de savoir si des ajouts temporaires de véhicules seront maintenus. Dans certains cas, le ministère de la Santé refuse même de leur octroyer des heures de travail. En pleine crise du secteur préhospitalier, cette situation est vraiment surréaliste et, malheureusement, le plan déposé ce matin ne nous propose rien pour les rassurer », précise Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la FSSS-CSN.

Le nouveau plan d’action propose de favoriser l’intervention citoyenne, ce qui est une bonne chose, mais cela n’élimine pas nécessairement le besoin d’ambulance. « Il faut être conscient que, même si les premiers répondants sont sur place, le plus souvent, l’ambulance est tout de même appelée dans ces situations et que les paramédics doivent se déplacer », poursuit Jean Gagnon.

En terminant, la Fédération de la Santé et des Services sociaux propose l’élargissement du rôle des paramédics. Ceux-ci pourraient alors prendre en charge plusieurs cas qui se retrouvent sinon aux urgences.

 

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 140 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus importante organisation syndicale dans le secteur des soins et des services préhospitaliers d’urgence au Québec. Elle représente plus de 3 600 syndiqué-es parmi lesquels on retrouve des paramédics en soins primaires et en soins avancés, des répondants médicaux d’urgence (RMU), du personnel de bureau ainsi que du personnel de soutien comme les mécaniciens et les préposé-es. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Éclipse solaire et protection des élèves – la CSN demande des consignes claires

« C’est une situation extrêmement particulière, qui demande qu’on prenne des décisions concertées et éclairées. » Le secteur soutien scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui représente le plus grand nombre d’employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation, a interpelé la Fédération des centres de services scolaires afin que celle-ci formule des consignes claires quant au déroulement de la journée du 8 avril, jour de l’éclipse solaire. Selon les informations obtenues par la FEESP–CSN, la fédération ne prévoit toujours pas émettre de recommandation à cet effet.

Au cours de la dernière semaine, plusieurs centres de services scolaires (CSS) du Québec ont annoncé leur décision de suspendre les cours le 8 avril, tout en maintenant ouverts les services de garde. « Il n’y a aucune logique dans cette décision. Les CSS craignent que les enseignantes et les enseignants ne soient pas en mesure de gérer les élèves pendant l’éclipse, mais ils ne sont pas inquiets de les laisser au service de garde, et ce, même si les ratios éducatrices/élèves explosent dans bien des écoles », soutient Annie Charland, présidente du secteur soutien scolaire de la FEESP.

Tout comme l’Association pour l’enseignement de la science et de la technologie au Québec (AESTQ), Annie Charland soutient que ce phénomène rare peut constituer une occasion d’apprentissage intéressante pour les élèves. Mais, elle soutient du même souffle que, pour ce faire, des recommandations doivent être communiquées à tout le personnel scolaire dès maintenant.

« Le manque de cohérence dans les mesures prises par divers centres de services scolaires entraîne beaucoup d’inquiétudes et insécurise tant les élèves que les parents et les travailleuses et les travailleurs du réseau de l’éducation. Ça prend des lignes claires et uniformes pour toutes et tous », conclut la présidente du secteur soutien scolaire de la FEESP–CSN.

À propos

Le secteur soutien scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire au Québec. Il regroupe 37 syndicats représentant plus de 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.