Quelque 250 délégué-es de la CSN, réunis en Conseil confédéral à Jonquière, ont manifesté ce midi devant le bureau du député caquiste Yannick Gagnon.
En présence de la présidente de la CSN, Caroline Senneville, ainsi que de Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CCSNSLSJ–CSN), les militantes et les militants ont dénoncé le gouvernement de la CAQ, qui, depuis plusieurs mois, multiplie les attaques envers les travailleuses et les travailleurs.
« Alors qu’il œuvrait dans le secteur communautaire, M. Gagnon était de ceux et celles qui demandaient au gouvernement d’en faire davantage pour les organismes de la région et pour les travailleuses et les travailleurs d’ici. Que pense aujourd’hui monsieur Gagnon des agissements de la CAQ ? Est-il d’accord avec les positions de son gouvernement ? » s’est questionnée Manon Tremblay, présidente du CCSNSLSJ–CSN. « Monsieur Gagnon a accepté de nous rencontrer au début juillet. Nous comptons bien lui demander comment il justifie les dernières manœuvres de son parti, dont les coupes en santé et en éducation qui font mal à nos communautés », a renchéri Manon Tremblay.
De son côté, Caroline Senneville, présidente de la CSN, a dénoncé les offensives récentes du gouvernement, dont le projet de loi 89 – maintenant loi 14 – et le projet de loi 101. « Ce sont des attaques en règle contre les travailleuses et les travailleurs. N’en déplaise à monsieur Legault, les droits syndicaux sont des droits humains et notre droit de faire la grève est enchâssé dans les chartes. Évidemment, nous ne nous laisserons pas faire et nous contesterons assurément ces attaques. Nous aurions toutefois pu nous éviter cette confrontation si les ministres du gouvernement avaient choisi de nous parler, en amont », a expliqué la présidente. « Nous déplorons que la CAQ ait choisi de nous traiter en adversaire, plutôt qu’en partenaire », a conclu Caroline Senneville.