Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des salarié-es d’entretien du RTC–CSN viennent d’adopter à 93 % l’hypothèse de règlement soumise par le conciliateur du ministère du Travail mercredi dernier. « On est satisfaits du résultat, on va pouvoir maintenant passer à la prochaine étape : travailler à améliorer nos relations de travail et mettre en place les dispositions de la nouvelle convention collective », a réagi Nicolas Louazel, président du syndicat. La grève est donc levée pour les 6 et 7 septembre.
L’hypothèse de règlement adoptée aujourd’hui repose sur des compromis importants de la partie syndicale, notamment sur l’organisation du travail, en contrepartie d’augmentations de salaire de 18 % sur cinq ans. « On espère sincèrement que ces sacrifices de notre part ne seront pas vains et permettront au RTC d’améliorer le niveau de service auquel la population a droit », a déclaré le président du syndicat.
« On ne se le cachera pas : la négociation a été difficile », ajoute Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), « maintenant que cette étape cruciale est franchie, on invite le RTC à s’investir pour améliorer les relations de travail ». Selon le président de la FEESP, tout le monde serait gagnant à déjudiciariser les processus et agir en partenaire plutôt qu’en adversaire.
La présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier, rappelle que les difficultés rencontrées récemment sont loin d’être spécifiques à Québec et à la CSN. La syndicaliste rappelle qu’il y a en ce moment des mandats de grève à Montréal, Longueuil et Laval touchant des groupes de chauffeurs, d’employé-es de bureau et de garage, dont certains sont affiliés à la CSN et d’autres à la FTQ.
« Tout ce beau monde-là ne peut pas être fou en même temps. C’est de plus en plus clair qu’il y a une commande qui vient d’en haut, de faire des économies et des gains de productivité sur le dos des travailleuses et des travailleurs », conclut Barbara Poirier. « J’invite le gouvernement et les municipalités du Québec à investir dans le transport en commun plutôt que dans les firmes-conseils et les services juridiques. La population, tout comme la planète, ne s’en portera que mieux ».
À propos
Le Syndicat des salarié-es d’entretien du RTC–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.