Second débrayage pour les profs de l’UQO

Ce matin, entre 8 h 30 et 11 h 30, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO–CSN) débrayeront une seconde fois sur les deux principaux campus de l’UQO.

« La séance de conciliation du lundi 22 janvier n’a pas permis de surmonter l’impasse dans laquelle les négociations se trouvent depuis le 7 décembre 2017. Notre comité de négociation avait invité le recteur à être présent à cette séance afin de boucler cette négociation qui traîne depuis près de trois ans, mais ce dernier ne s’est tout simplement pas présenté. Conséquemment, nous exercerons à nouveau notre moyen de pression ultime, conformément au mandat de l’assemblée générale du 19 décembre dernier. Plus que jamais, nous sommes déterminés à obtenir un règlement satisfaisant, et ce, dans les meilleurs délais », de préciser Louise Briand, présidente du SPUQO.

Le syndicat est toujours d’avis que le recteur se traîne les pieds et ne démontre aucune volonté à régler la nouvelle convention collective.

Après le piquetage devant le pavillon Alexandre-Taché, les membres du SPUQO-CSN ont marché jusqu’au pavillon Lucien-Brault.

« Le porte-parole de l’UQO aura beau répéter dans les médias que l’offre salariale aux professeures et professeurs doit respecter le cadre financier de l’UQO, il semble que le recteur Denis Harrisson soit plus préoccupé à investir dans le béton et la brique, plutôt que dans l’offre de cours et dans la consolidation des programmes déjà existants. Lors d’une rencontre spéciale du conseil d’administration de l’UQO avant-hier, deux points étaient à l’ordre du jour : les négociations avec les profs et les chargé-es de cours et un nouveau projet de développement immobilier de 47,5 millions $, dont une partie serait financée par le fonds de fonctionnement. Or, le fonds de fonctionnement doit être destiné à l’enseignement et à la recherche. Pour nous, adopter un tel projet en pleine négociation constitue de la pure provocation. Il s’agit d’une manifestation de la plus grande indifférence du recteur à l’égard des membres de la communauté universitaire », de souligner Stéphanie Demers, vice-présidente du SPUQO.

D’autres débrayages sont prévus et une autre assemblée générale syndicale aura lieu dans la semaine du 12 février 2018.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Les sages-femmes talonnent le ministre Barrette pour négocier

Alors que le gouvernement libéral a réglé des ententes avec la grande majorité des employé-es de l’État, la négociation entre le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) s’étire depuis 2015. Une trentaine de sages-femmes se sont rendues aujourd’hui devant les trois bureaux du ministre situés à Montréal, à Québec et en Montérégie pour faire pression afin qu’il envoie les mandats nécessaires et que la négociation sur le cœur des enjeux puisse enfin débuter.

La situation actuelle empêche cette négociation d’aller de l’avant alors que les sages-femmes acceptent de transmettre les données demandées par Gaétan Barrette. Rappelons que le ministre lui-même a affirmé être en accord avec les demandes des sages-femmes, qui visent en grande partie à bien desservir la population.

On veut négocier
Lors de la prochaine rencontre de négociation fixée au début février, les sages-femmes attendent du ministre qu’il présente du contenu concret qui saura répondre à leurs attentes.

Le gouvernement doit mettre du sien pour en arriver à une entente satisfaisante qui respecte les particularités de la pratique sage-femme. Ces professionnelles font partie de la solution pour améliorer le système de santé et de services sociaux du Québec.

Rejet des offres patronales et vote de grève à 98 %

Ce soir, lors d’une assemblée générale tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont rejeté les dernières offres patronales à 98 % et ont reconduit leur mandat de grève à 98 %, par voie de scrutin secret. Ce mandat, à exercer au moment jugé opportun, pourrait être mis en œuvre les 30 et 31 janvier prochain si aucune entente ne survient entre les parties d’ici là.

« Ce n’est jamais de gaieté de cœur que nous décidons de déclencher une grève, surtout quand nous savons qu’elle touchera des milliers d’élèves que nous connaissons bien et dont nous prenons soin à tous les jours d’école. Mais depuis notre dernière assemblée générale, de trop maigres avancées ont été réalisées. Les deux votes de ce soir réaffirment notre refus catégorique de laisser l’employeur nous imposer des conditions salariales qui nous appauvrissent. Même si les salaires qui nous sont versés ne reconnaissent pas nos compétences et toutes les responsabilités que nous assumons tous les jours, les patrons étasuniens de First Student, qui possèdent Transco, n’ont pas du tout l’intention d’améliorer nos conditions de travail », de dénoncer Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

À ce jour, l’employeur propose un gel des salaires pour les deux premières années, ce qui impose un appauvrissement aux travailleuses et aux travailleurs. Pour les trois autres années de la future convention de cinq ans, l’employeur propose de verser 50 % de l’IPC en augmentations salariales, soit la moitié seulement de ce que la commission scolaire leur verse à cette fin.

Plusieurs clauses normatives sans incidences importantes ont déjà été réglées en début de négociation, mais plusieurs autres, beaucoup plus importantes, demeurent en suspens. Le 30 octobre dernier, une conciliatrice a été nommée par le Service fédéral de médiation et de conciliation. Le conflit de travail pourrait toucher près de 15 000 élèves répartis sur plus de 300 parcours scolaires à Montréal.

« La lutte du STTT–CSN représente bien la problématique vécue dans le domaine du transport scolaire où nous retrouvons un grand nombre de bas salarié-es qui touchent un revenu annuel sous les 20 000 $ et une rémunération hebdomadaire de moins de 500 $. Voilà pourquoi nous menons actuellement une campagne qui revendique l’octroi d’enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées, vouées à l’amélioration des salaires et des conditions de travail. Le gouvernement du Québec doit régler cette injustice salariale qui existe dans notre secteur depuis trop longtemps », de souligner Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Les transporteurs qui ne pensent qu’à maximiser leurs marges de profit sur le dos de leurs salarié-es font face à une situation qui pourrait bien leur causer de graves problèmes. Nous savons qu’actuellement, il y a un sérieux problème de recrutement et de rétention du personnel, directement en lien avec les mauvaises conditions de travail offertes dans le transport scolaire. Pour nous, il n’y a pas de solution miracle sinon que d’offrir un salaire décent qui reconnaît l’importance du travail de ces salarié-es », de renchérir Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP et responsable politique du STS.

Rappelons que plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

À propos
Le STTT–CSN compte près de 330 membres responsables d’environ 300 parcours de transport scolaire. Le STS regroupe plus de 3100 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

 

Le recteur refuse l’invitation du SPUQO

Vendredi soir dernier, ​le comité de négociation du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) a sollicité la présence du recteur Denis Harrisson à la table de négociation de ce lundi le 22 janvier 2018. Cette invitation, qu’il a refusée, fut lancée considérant que lui seul dispose des pouvoirs requis pour dénouer l’impasse dans laquelle se trouvent actuellement les discussions en vue du renouvellement de la convention collective entre l’UQO et le SPUQO.

« Nous en étions aujourd’hui à la seconde journée de conciliation sur les deux que nous avions demandées. Nous avons invité le recteur à participer personnellement à cette rencontre puisque lors de la séance du 15 janvier dernier, les représentantes et représentants de la partie patronale n’avaient pas reçu le mandat de répondre à la contre-proposition que nous lui avons présentée. Seul le recteur peut véritablement donner ce mandat, d’où cette invitation que nous lui avons envoyée.  Malheureusement il a refusé notre invitation », de déplorer Louise Briand, présidente du SPUQO.

La rencontre de conciliation du 22 janvier 2018 s’est donc déroulée sans la présence du recteur. La journée fut un échec total puisque l’employeur revient à l’essentiel de sa position qui fut déjà rejetée par l’assemblée générale à 85 % à scrutin secret.

Suite à l’échec de la conciliation, le syndicat réitère son appel au recteur. Selon Louise Briand, « le recteur est l’ultime espoir afin que le renouvèlement de la convention collective puisse se faire sans conséquences négatives pour l’UQO, les professeures et professeurs et les étudiants. »

Des actions et débrayages sont prévus et une autre assemblée générale syndicale aura lieu prochainement. Les membres du SPUQO sont sans contrat de travail depuis le 1er mai 2015.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Une étape pour assurer le maintien des emplois à Lévis

La CSN se dit satisfaite de l’annonce par le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, d’entreprendre des discussions avec Davie pour la conversion de quatre brise-glaces pour la Garde côtière canadienne.

« Cependant, il ne s’agit que d’une étape pour assurer la pérennité des emplois et de Davie, le plus grand chantier naval au Canada, a réagi le président de la CSN, Jacques Létourneau. Le gouvernement fédéral doit assurer aux travailleuses et aux travailleurs du chantier de Lévis que Davie trouve son compte dans la stratégie nationale de construction navale, élaborée par le gouvernement précédent, qui l’a écarté au profit des chantiers de Vancouver et d’Halifax. C’est non seulement inéquitable, mais carrément inacceptable. »

Entretien entre Justin Trudeau et Jacques Létourneau, hier

Hier soir, le premier ministre Trudeau a eu une conversation téléphonique avec le président de la CSN. Il a été évidemment question des brise-glaces qui ont fait l’objet d’une annonce ce matin. Le premier ministre a toutefois été plus loin en se disant soucieux de la situation à Davie et de la précarité dans laquelle se retrouvent les travailleuses et les travailleurs de Lévis.

« J’ai rappelé à Monsieur Trudeau qu’il fallait beaucoup plus que ces brise-glaces pour assurer la pérennité du chantier et des emplois sur le long terme, que les besoins de la Défense nationale et de la Garde côtière étaient réels, et qu’à ce titre, son gouvernement a une responsabilité pour rétablir l’équité entre les trois chantiers navals du Canada », a poursuivi Jacques Létourneau.

Le premier ministre a reconnu que la situation était en effet préoccupante et a indiqué que d’autres discussions auront lieu entre la CSN et son bureau concernant la pérennité du chantier Davie.

« Nous sommes satisfaits de l’entretien que nous avons eu avec monsieur Trudeau, a mentionné le président de la CSN. Il doit nous démontrer que les actes suivent les paroles et, en ce sens, nous n’avons pas l’intention de diminuer la pression, bien au contraire, pour assurer l’avenir du chantier et ses quelque 1500 emplois. »

Avant les fêtes, le chantier naval Davie et ses travailleuses et travailleurs ont reçu l’appui d’un large éventail d’organisations, de partis politiques, de syndicats et d’entreprises.

Le recteur Denis Harrisson pousse les profs à la grève

Ce matin entre 8 h 30 et 9 h 30, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) ont exercé leur droit de grève, contredisant ainsi les prétentions du recteur Denis Harrisson. Celui-ci avait annoncé sur le site de l’UQO que l’arrêt de travail d’une heure prévu ce matin pouvait ne pas se concrétiser tellement une entente était envisageable.

« Lundi dernier, lors de la première de deux séances de conciliation que nous avons demandées, l’équipe patronale n’avait pas le mandat de répondre à la contre-proposition que nous lui avons présentée. De toute évidence, l’employeur n’a pas pris acte du vote de notre assemblée générale tenue le 19 décembre dernier, qui a rejeté la dernière offre patronale, et du second scrutin qui nous donnait la possibilité de déclencher 10 heures de grève au moment jugé opportun », de déclarer Louise Briand, présidente du SPUQO.

La ligne de piquetage au Campus de Saint-Jérôme

Le syndicat est d’avis que le recteur n’a pas démontré de volonté à régler la nouvelle convention collective même si les membres du SPUQO sont sans contrat de travail depuis le 1er mai 2015.

« Au lieu de valoriser le travail académique qui figure au cœur de la mission de l’UQO, le recteur mise sur le développement immobilier. Au cours des six dernières années, ce sont 15,5 millions de dollars du budget destiné à l’enseignement et au soutien à la recherche qui ont servi à financer de la brique et du béton. En pigeant dans le budget de fonctionnement de la sorte, il a préconisé une compression des dépenses vouées à l’enseignement et à la recherche, une réduction de l’offre de cours, une suppression du soutien aux stages et une diminution du soutien au développement des programmes de recherche. Ce manque de vision menace directement les deux objectifs de négociation que nous avons formulés dès l’automne 2015, soit le développement de l’UQO et la consolidation des programmes existants. Visiblement, et contrairement au recteur, nous sommes déterminés à tout mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs », de conclure la présidente du syndicat.

La prochaine séance de conciliation aura lieu le 22 janvier prochain. D’autres débrayages sont prévus et une autre assemblée générale syndicale aura lieu dans la semaine du 12 février 2018.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Trop peu trop tard

La stratégie éducative 0-8 ans déposée par le gouvernement du Québec constitue un pas dans la bonne direction pour atteindre l’égalité des chances et améliorer la qualité des services éducatifs. Toutefois, pour réussir, le gouvernement devra être davantage à l’écoute des travailleuses et des travailleurs des réseaux éducatifs et allouer les ressources financières requises. Après des années de coupes, cette stratégie propose trop peu et arrive trop tard.

Favoriser l’égalité des chances pour tous les enfants
L’accessibilité aux services éducatifs à la petite enfance constitue un principe revendiqué depuis longtemps par la CSN, dans le but d’assurer l’égalité des chances. « Le gouvernement entend soutenir différents organismes communautaires afin de rejoindre les enfants qui ne fréquentent pas les services de garde éducatifs et c’est une bonne chose. Cependant, nous réitérons qu’il doit aller plus loin ; pour nous, la gratuité pour les familles à faible revenu doit être mise en place », explique Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

« En ce qui concerne l’ajout de ressources dans les écoles pour soutenir les enseignants et les élèves, nous dénonçons le fait que les catégories de personnel de soutien – notamment les techniciens en éducation spécialisée – ne soient pas considérés dans l’ajout de ces ressources potentielles. Pourtant, elles interviennent directement auprès des élèves ayant des besoins particuliers » précise de son côté, Sylvie Tremblay, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Soutenir les pratiques éducatives et pédagogiques de qualité
La CSN salue la volonté de miser sur la qualité des services éducatifs. La mise en place d’une mesure d’évaluation et d’amélioration de la qualité dans les services de garde éducatifs à la petite enfance soulève par contre plusieurs questions. Rappelons que la CSN revendique la création d’un comité consultatif, incluant l’ensemble des parties prenantes, notamment le personnel des services de garde, pour l’élaboration de cette mesure.

De plus, il importe de régler la question des services de garde en milieu familial non régis. « Si le gouvernement est sérieux dans sa volonté d’améliorer la qualité éducative et de favoriser l’égalité des chances, il devra tôt ou tard s’occuper de la question des services de garde en milieu familial non régis qui échappent à toutes mesures de qualité. Le projet de loi 143 constituait l’occasion idéale pour régler la question. Malheureusement, il a manqué de courage. », dénonce de son côté Dany Lacasse, vice-président de la FSSS–CSN.

D’autres inquiétudes
La CSN entend porter une attention particulière au développement du dossier numérique qui suivra l’élève tout au long de son parcours pédagogique. Cet outil soulève la question de la confidentialité qui constitue selon nous un enjeu important. Au chapitre de l’acquisition des compétences en lecture et en écriture, la CSN met en garde le gouvernement que de miser sur une approche scolarisante au détriment d’une approche globale et de l’apprentissage par le jeu, à la petite enfance et au préscolaire.

Services de garde en milieu scolaire ?
Enfin, la CSN déplore vivement que les services de garde en milieu scolaire ne soient pas suffisamment mis à contribution dans la Stratégie éducative 0-8 ans. « Ce sont des milieux qui ont un potentiel important dans la réussite éducative, mais ils sont trop souvent oubliés » dénonce Sylvie Tremblay, vice-présidente de la FEESP–CSN.

En conclusion, pour permettre une véritable amélioration des réseaux éducatifs, le gouvernement doit octroyer un financement adéquat. « On peut bien élaborer les meilleures stratégies, mais si, en premier lieu, le financement n’est pas approprié, les améliorations se feront attendre encore longtemps », conclut Véronique De Sève.

Des effets positifs si le Québec s’y prépare

Alors que les impacts de la transition énergétique sur la main-d’œuvre et les entreprises n’ont pas été réellement pris en compte dans la Politique énergétique 2030 et que le gouvernement travaille actuellement sur la Stratégie de la main-d’œuvre, un groupe de travail multisectoriel dévoile aujourd’hui une étude inédite sur les impacts de la transition énergétique sur la main-d’œuvre et les entreprises québécoises à l’horizon 2030. Les effets anticipés de la transition énergétique seraient largement positifs si le Québec s’y prépare dès maintenant, affirme ce regroupement composé du monde syndical, patronal, de l’environnement, académique et de l’économie sociale. La formation de la main-d’œuvre sera une des clés d’une transition énergétique réussie et inclusive, ainsi que le développement d’entreprises de calibre mondial dans une série de créneaux porteurs. Ces acteurs proposent des solutions pour promouvoir des transformations durables du marché du travail sur le plan économique, environnemental et social.

Cette étude est le fruit d’un important travail de concertation de plus de 10 acteurs québécois des milieux économiques, syndicaux, environnementaux, de la recherche et de l’économie sociale – la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Équiterre, Fondaction, la Chaire de gestion du secteur de l’énergie (HEC Montréal), le Conseil du patronat du Québec (CPQ), le Chantier de l’économie sociale, le Comité sectoriel de main-d’œuvre de la chimie, de la pétrochimie, du raffinage et du gaz (Coeffiscience), le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire (CSMO-ÉSAC), le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement (RNCREQ), le Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable (CIRODD), le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) et la firme COPTICOM.

TROIS SECTEURS CLÉS : LES TRANSPORTS, LE BÂTIMENT ET L’ÉNERGIE
Cette étude est l’une des premières réflexions portant sur les impacts de la transition énergétique au Québec sur les travailleuses et les travailleurs. Le groupe de travail a identifié 3 secteurs susceptibles d’être plus touchés par la transition énergétique en raison de leurs importantes contributions aux émissions de gaz à effet de serre et du nombre d’emplois qui leur est associé, soit celui des transports, du bâtiment et de la transformation et distribution d’énergie.

« Ces 3 secteurs représentent plus de 700 000 travailleuses et travailleurs dans toutes les régions. Il est primordial de réfléchir aux impacts que la transition énergétique aura pour la main-d’œuvre et les communautés afin de s’assurer qu’elle soit la plus inclusive possible », introduit Pierre Patry, trésorier du comité exécutif de la CSN.

Cette étude est le reflet des réalités vécues actuellement par les entreprises, les syndicats, les regroupements et plusieurs autres parties prenantes qui ont participé à l’exercice et se base sur des données dont ils disposent et qu’ils ont choisi de mettre en commun, tirées d’une revue de la littérature, de bases de données, d’entrevues ciblées auprès d’organisations pertinentes et des résultats de réflexions internes au sein de plusieurs des organisations membres du groupe de travail.

DES EFFETS POSITIFS ANTICIPÉS POUR ENRICHIR TOUTES LES RÉGIONS DU QUÉBEC
« La transition énergétique entrainera nécessairement une mutation en profondeur du marché du travail en créant de nouveaux emplois, et ce, dans plusieurs secteurs et sous-secteurs comme la construction, la rénovation des bâtiments, la géothermie, la biomasse ainsi que l’électrification des transports. Il est toutefois primordial de s’y préparer, afin d’en faire profiter toutes les régions de la province, et d’accompagner les secteurs énergétiques plus vulnérables », explique Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.

Le groupe considère que les gains en efficacité énergétique qui découleront de la transition énergétique pourraient accroître la productivité globale de l’économie québécoise et, par conséquent, contribuer à la richesse du Québec. Peu de pertes d’emplois à court et à moyen terme sont à prévoir globalement pour autant que des mesures soient adoptées rapidement pour réduire la vulnérabilité de certains secteurs et sous-secteurs aux changements qui s’annoncent.

LE NERF DE LA GUERRE : LA QUALIFICATION DE LA MAIN-D’OEUVRE
La transition énergétique favorise l’émergence de nouveaux créneaux à fort potentiel de croissance qui pourraient grandement profiter à la main-d’œuvre, à condition qu’elle y soit adéquatement préparée. Pour les membres du groupe de travail, il ne fait aucun doute que les défis les plus importants à surmonter se situent au niveau de la formation, tout particulièrement dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Il est primordial de développer de nouveaux programmes de formation et de bonifier ceux existants, initiaux ou en entreprise, afin de permettre aux travailleuses et aux travailleurs de s’adapter aux nouveaux procédés et technologies.

TROIS PISTES D’ACTIONS POUR CRÉER ET MAINTENIR DES EMPLOIS DÉCENTS
Les membres du groupe de travail identifient 3 grandes pistes d’actions pour stimuler une transition énergétique inclusive et qui repose sur la création et le maintien d’emplois décents : (1) assurer le développement de programmes de formation de la main-d’œuvre, y compris pour les travailleurs et travailleuses déjà en emploi (2) favoriser l’émergence d’entreprises et de technologies de calibre mondial et une meilleure collaboration entre les secteurs public, privé et celui de l’économie sociale et (3) adapter le cadre réglementaire afin d’accroître sa cohérence et son efficacité et d’anticiper les impacts potentiels de la transition énergétique sur la main-d’œuvre et les entreprises.

« En tant qu’institution dédiée à la finance responsable et au développement durable, la transition vers une économie sobre en carbone est en cohérence avec nos valeurs et nous devons nous assurer que celle-ci contribue au maintien ou à la création d’emplois de qualité dans les régions du Québec », explique Léopold Beaulieu, président-directeur général de Fondaction.

SECTEUR DU TRANSPORT : NOUVELLES FILIÈRES EN CROISSANCE ET BESOINS EN FORMATION
« Le secteur du transport est au centre des stratégies gouvernementales visant à atteindre les ambitieux objectifs de réduction de GES que s’est fixés le Québec à l’horizon 2030. Pour ce faire, il faut accompagner la création d’emploi dans les nouvelles filières et répondre aux besoins de formation dans les domaines en croissance comme la réparation et l’entretien des véhicules électriques, et la fabrication et l’assemblage de matériel de transport collectif », précise Sidney Ribaux, directeur général d’Équiterre.

D’autres sous-secteurs seront à surveiller, comme celui de la mobilité partagée où les gains écologiques et sociétaux pourront aussi s’accompagner de pertes d’emplois comme dans l’industrie du taxi. De plus, la diminution graduelle souhaitée du parc automobile pourrait avoir un impact sur l’emploi dans la vente et l’entretien des véhicules.

« Par ailleurs, on oublie souvent les coûts importants liés aux systèmes de consommation d’énergie actuels, notamment en transport. D’importants gains d’efficacité et de productivité pourraient survenir avec la transition énergétique, ne serait-ce qu’en gérant mieux les déplacements, par la réduction de la congestion et des dépenses en véhicules individuels », mentionne Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal.

SECTEUR DU BÂTIMENT : DES TRANSFORMATIONS IMPORTANTES QUI NÉCESSITENT UNE MAIN-D’OEUVRE BIEN FORMÉE
Le secteur du bâtiment sera en pleine mutation au cours des prochaines années, notamment avec l’émergence de nouvelles normes en construction et rénovation et technologies qui favorisent les bâtiments durables. Ces transformations pourraient entrainer de nombreux emplois dans plusieurs domaines tels que la mécanique du bâtiment. Toutefois, le manque de formation pour les entrepreneur(e)s et la main-d’œuvre demeure un enjeu important. Encore peu de programmes de formation existent dans certains créneaux comme celui de la domotique, alors que des opportunités intéressantes de création d’emplois existent.

SECTEUR DE L’ÉNERGIE : ÉVOLUTION LENTE ET CONTRASTÉE À PRÉVOIR
La transition énergétique suppose une évolution du secteur de la transformation et de la distribution d’énergie. « Le secteur de l’énergie sera appelé à évoluer au cours des prochaines décennies. Ainsi, considérant les objectifs du gouvernement du Québec en matière de réduction de la consommation de pétrole, nous pouvons anticiper le développement de créneaux tels que la chimie verte et le bioraffinage qui pourraient mener à la création de nouveaux emplois à faible impact carbone. Cette évolution devra néanmoins s’appuyer sur la formation continue et sur des investissements technologiques afin d’éviter la délocalisation des emplois hors du Québec », conclut Guillaume Legendre, directeur général de CoeffiScience.

Dans les prochains mois, le groupe de travail sur la main-d’œuvre compte amorcer une série de rencontres avec les représentants gouvernementaux du Québec et du Canada afin de faire part des principaux constats issus de leurs travaux.

Pour consulter le rapport du groupe de travail : http://bit.ly/2mBinNZ

Origine du Groupe de travail sur la main-d’oeuvre
À l’automne 2016, des intervenants des milieux de l’économie verte et de l’économie sociale se rencontraient afin d’amorcer une réflexion sur les implications de la transition énergétique pour la société québécoise à laquelle ont participé initialement la Caisse d’économie solidaire Desjardins, le Chantier de l’économie sociale, le CIRODD, la CSN, le CPQ, COPTICOM, la Fondation David Suzuki, le Mouvement Desjardins et le RNCREQ. Les participants ont identifié trois chantiers de réflexion sur lesquels portent plus précisément leurs travaux, soit (1) les marchés publics ; (2) l’impact de la transition énergétique sur la main-d’oeuvre ; et (3) l’endettement et la surconsommation. Une première collaboration en 2016 a donné lieu à une série des recommandations afin d’optimiser le rôle des marchés publics comme levier au développement économique durable et solidaire.

Le Groupe de travail sur la main-d’œuvre s’est ensuite créé pour produire un rapport qui se veut un tour d’horizon des enjeux soulevés par le deuxième chantier.

 

Appui de la FIM–CSN aux 1030 lock-outés de ABI

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN), lequel regroupe quelque 650 travailleurs de la Côte-Nord, joignent leurs voix à la section locale du Syndicat des Métallos pour dénoncer le lock-out imposé par ABI aux 1030 travailleurs, le 11 janvier dernier. Ils considèrent ce lock-out tout à fait injustifié et inapproprié, et invitent par conséquent ABI à reprendre les pourparlers avec la partie syndicale et à convenir d’une entente conforme aux attentes de ses travailleurs.

La FIM–CSN et le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN) sont d’avis que rien ne justifie un geste aussi brutal que la mise à la rue de plus d’un millier de travailleurs, et incidemment leur famille, parce qu’ils ont simplement rejeté une entente jugée insatisfaisante, notamment sur la question du régime de retraite et celle de l’attribution des postes par ancienneté.

« Il est particulièrement odieux de voir un employeur comme ABI agir de façon aussi abrupte contre ses propres salariés à peine quelques jours après le début de la nouvelle année, affirme Louis Bégin, vice-président de la FIM–CSN. ABI doit apprendre à respecter les décisions de ses travailleurs et reprendre rapidement les pourparlers pour régler ce conflit inutile. La FIM–CSN appuie entièrement les travailleurs d’ABI. »

Pour Michel Desbiens, président du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN) : « Les enjeux qui touchent les travailleurs d’ABI sur les questions du régime de retraite et de l’ancienneté interpellent les travailleurs que nous représentons. On ne peut et on ne doit pas laisser passer ce lock-out sans le dénoncer. Voilà pourquoi nous soutenons les travailleurs d’ABI. »

À propos
Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats. Il est également affilié à la CSN, laquelle compte près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.

Les profs de l’UQO déclencheront la grève

Sans contrat de travail depuis le 1er mai 2015, le Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) déclenchera la grève le 17 janvier prochain si aucune entente satisfaisante n’est obtenue d’ici là.

« À l’automne 2015, les membres du SPUQO ont adopté un cahier de demandes ciblant deux objectifs fondamentaux : le développement de l’UQO et la consolidation des programmes existants. L’ensemble de nos revendications visent essentiellement à favoriser l’attraction et la rétention des professeures et des professeurs en région et à leur donner les conditions nécessaires pour remplir leur mission d’enseignement, de recherche et de services à la collectivité », de préciser Louise Briand, présidente du SPUQO.

Rappelons que le 19 décembre 2017, les membres du SPUQO ont adopté à 75 % le tout premier mandat de grève de leur histoire. Celui-ci prévoit une banque de dix heures de grève à déclencher au moment jugé opportun. Une autre assemblée générale est prévue dans la semaine du 12 février 2018.

« Nos demandes salariales sont justifiées, claires et visent la reconnaissance équitable de la valeur de l’ensemble des tâches que nous accomplissons chaque jour. Nous savons que nos conditions de travail influencent directement l’accessibilité aux études supérieures, les conditions d’étude et la contribution de la recherche universitaire au développement de nos régions. Puisque le travail professoral réalisé à l’UQO vaut autant que celui effectué à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) par exemple, nous voulons simplement obtenir la parité salariale avec les universités équivalentes du réseau de l’Université du Québec. Les citoyens des régions de l’Outaouais et des Basses-Laurentides méritent les mêmes services universitaires que les gens du Saguenay–Lac-Saint-Jean », de souligner madame Briand.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

Le gouvernement Couillard persiste à se soumettre aux intérêts des consortiums privés des CHU en PPP

Le CHUM et le CUSM en PPP ne sont ouverts que depuis quelques mois que déjà les coûts supplémentaires s’accumulent. En acceptant de verser 233 millions aux consortiums privés, le gouvernement Couillard démontre le peu de courage qu’il a face à des entreprises qui n’ont pas rendu la marchandise. Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), cette lubie libérale en faveur des PPP va nous coûter collectivement cher pendant plus de trente ans.

Nous apprenions ce matin que le gouvernement du Québec versera 233 millions de dollars pour régler à l’amiable des litiges entourant les coûts du CUSM et du CHUM en PPP. Le gouvernement a pourtant toujours prétendu que les budgets seraient respectés pour ces projets. Pourtant, les coûts réels ne font que grimper et cette entente à l’amiable s’ajoute à la facture. Rappelons de plus que ces deux projets ont été remis par les consortiums privés avec des milliers de ratés et que les conflits juridiques pullulent depuis l’ouverture des deux CHU. C’est d’ailleurs pour mettre la lumière sur ces extras que la CSN a lancé un appel en octobre dernier pour obtenir de l’information sur les vices cachés des CHU en PPP.

« Les problèmes des CHU en PPP sont bien connus. Cela va des extras à de la corruption pure et simple dans le cas de l’attribution du contrat du CUSM en PPP. Et tout ce que le gouvernement Couillard trouve à faire, c’est de rajouter des millions aux consortiums privés. Ce gouvernement rate toutes les occasions qui se présentent de sortir de ces contrats qui nous coûtent trop cher. Pourquoi continue-t-il à servir les consortiums privés plutôt que les besoins de la population? » se demande Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

« Ce sont dans les soins à la population qu’il faut investir, pas dans les PPP. Pendant que le gouvernement manque de courage pour freiner l’appétit des consortiums privés, il continue de mettre une pression sur le réseau public de santé et de services sociaux et sur le personnel qui donne des services au quotidien. C’est un non-sens », de conclure Jean Lacharité.

Si vous avez des informations à transmettre sur les extras, les vices cachés et autres malfaçons des CHU en PPP, veuillez écrire à OtagesDesPPP@hotmail.com

À propos de la CSN
La CSN représente près de 300 000 travailleuses et travailleurs regroupés dans quelque 2000 syndicats présents dans tous les secteurs d’activité. La CSN est la plus grande organisation dans le secteur de la santé et des services sociaux.

Les syndiqué-es de la CSN vont se faire entendre sur la Côte-Nord en 2018

L’année 2018 sera mouvementée sur le plan des relations de travail et en ce qui a trait aux enjeux politiques de la région. Comme chaque année, le Conseil central Côte-Nord–CSN fait le point avec les médias sur ce qui s’annonce au cours des douze prochains mois. « Des négociations se dérouleront dans plusieurs secteurs où nous sommes présents. Nous serons prêts à nous mobiliser et à mener les luttes nécessaires pour que les travailleuses et les travailleurs obtiennent de bonnes conditions dans le renouvellement de leurs conventions collectives. En cette année électorale, nous comptons également faire entendre les revendications de nos membres ainsi que nos positions sur les enjeux sociaux et économiques nord-côtiers. Toutes les actions du conseil central iront dans ce sens », a souligné d’entrée de jeu le président du Conseil central Côte-Nord – CSN, Guillaume Tremblay.

« De nombreuses négociations s’annoncent sur la Côte-Nord. Certains employeurs pourraient vouloir mettre en place des mesures pour presser toujours plus le citron de leurs employé-es tout en réduisant les conditions dans lesquelles ils travaillent. C’est ce qu’on appelle faire plus avec moins, et nous allons nous élever contre cette méthode. Le conseil central de la Côte-Nord suivra de près le déroulement de toutes les négociations qui se dérouleront sur son territoire pour s’assurer que non seulement les travailleuses et les travailleurs conservent leurs acquis, mais pour qu’ils réalisent des gains concrets. Si on veut retenir une main-d’œuvre qualifiée dans la région, il faut que les bons emplois soient au rendez-vous. »

2018 doit être l’année des réinvestissements
« Malgré les surplus budgétaires faramineux qu’ils ont accumulés en grande partie grâce à leurs mesures d’austérité, les libéraux se mettent déjà à l’œuvre pour continuer à asphyxier nos services publics. Les baisses d’impôts annoncées lors de la mise à jour économique dévoilent clairement quelles sont leurs intentions : donner le coup de grâce aux services offerts par l’État. On va réagir et prendre tous les moyens pour dénoncer les dangers d’une telle manœuvre. »

Pour Guillaume Tremblay, les libéraux sont déjà en campagne électorale. « À moins d’un an des élections, ils distribuent les cadeaux, comme en témoigne le chèque de 100 $ envoyé pour chaque enfant en âge scolaire. Ce genre de mesure ne nous fera pas oublier les assauts qu’ils ont fait subir à nos services publics depuis le début de leur mandat. Après le 1er octobre 2018, le gouvernement qui sera en place ne doit pas nous faire rejouer dans ce même mauvais film : nous allons exiger de la part de l’ensemble des candidates et des candidats aux élections un engagement ferme pour un réinvestissement massif dans les services publics » a-t-il enchaîné.

« Tous les ans, de l’argent est injecté dans le fonds des générations afin de rembourser la dette, dont nous n’entendons même plus parler. À écouter Philippe Couillard et Carlos Leitao en ce moment, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes au Québec, alors que leur discours était vraiment alarmiste durant les deux premières années de leur mandat », ajoute Guillaume Tremblay. Le gouvernement et ceux qui appuient le fonds des générations prétendent qu’il s’agit d’une façon de penser aux générations futures. Selon le président du Conseil central Côte-Nord – CSN, ce raisonnement ne tient absolument pas la route. « Les dernières annonces sont loin de suffire pour combler les compressions que les libéraux nous ont fait subir. Des rattrapages importants s’imposent et des ressources humaines et financières doivent être investies autant en santé qu’en éducation et dans les autres missions de l’État. C’est en refusant d’agir ici et maintenant que le gouvernement handicapera sérieusement l’avenir des jeunes ainsi que la qualité de vie des aîné-es et des personnes les plus démunies de notre société. Nous serons aux aguets dans le prochain budget à ce sujet. »

Emplois : absence de vision
Guillaume Tremblay est également préoccupé au sujet de l’emploi dans la région. « Alors que certains secteurs connaissent une pénurie sur le plan de la main-d’œuvre, comme celui de la santé et des services sociaux, par exemple, d’autres secteurs où se trouvent de bons emplois subissent des pertes importantes. Les employeurs des secteurs en pénurie doivent s’ajuster pour attirer les travailleuses et les travailleurs dans la région et pour créer de la rétention. Il n’y a pas de recette miracle pour ça; les bonnes conditions de travail doivent être une priorité », souligne-t-il aussi.

Un autre secteur de développement névralgique sur la Côte-Nord qui nous préoccupe est celui de la construction. Dans cette industrie, le nombre d’heures travaillées a baissé de 60 %, ce qui est considérable. La Commission de la construction du Québec prévoit d’ailleurs que cette diminution se poursuivra jusqu’en 2020, puisque le chantier de la Romaine tire à sa fin et qu’aucune perspective de nouveaux chantiers ne pointe à l’horizon. On le sait bien, la construction génère plusieurs emplois directs et indirects. Ici, c’est 4000 travailleuses et travailleurs qui sont concernés, ainsi que leurs familles et toutes les personnes qui gravitent autour de cette industrie. Cette question devra être au cœur des préoccupations du prochain gouvernement. »

Pour le Conseil central Côte-Nord–CSN, la réforme de la Loi sur les normes du travail et le rehaussement du salaire minimum à 15 $ l’heure doivent aussi faire partie des priorités du gouvernement. « Il n’est pas normal qu’une personne vive dans la pauvreté en travaillant à temps plein », explique Guillaume Tremblay. La question de l’assurance-emploi sera également au cœur des enjeux de l’année 2018 sur la Côte-Nord. « Nous étions optimistes à la suite de notre rencontre sur le sujet avec le ministre Duclos au printemps dernier. Malheureusement, il n’a pas remédié à la question du trou noir qui laisse des gens sans prestations durant plusieurs semaines. Nous venons à ce sujet de lancer une pétition et nous espérons qu’il entendra notre appel. Nous luttons depuis une quinzaine d’années contre le trou noir, il faut régler ce problème pour les chômeuses et les chômeurs. Nous irons d’ailleurs très bientôt faire une petite visite de courtoisie au ministre pour le lui rappeler », a conclu Guillaume Tremblay.

À propos
Sur la Côte-Nord, le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 5500 membres qui œuvrent dans tous les secteurs d’activité et regroupés dans plus de 50 syndicats.

 

 

Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et considérer la Davie comme une solution

Deux porte-parole syndicaux de la CSN interpellent le gouvernement fédéral au sujet du traversier NM Alphonse-Desjardins qui a été entraîné à la dérive mercredi et qui est demeuré coincé quatre heures dans les eaux fluviales.

« Cet événement a frôlé la catastrophe, et la garde côtière s’est trouvée incapable d’aider le navire en déroute. C’est complètement invraisemblable! » s’est d’abord exclamée la présidente du Conseil central de Québec Chaudières-Appalaches (CSN), Ann Gingras. Celle-ci estime que le gouvernement fédéral a tout en main pour que des situations aussi périlleuses ne se reproduisent plus. « Que va-t-il falloir pour qu’il accepte enfin de corriger le tir en ce qui a trait à la Stratégie nationale de construction navale? La situation d’hier aurait pu être évitée. La flotte de brise-glace canadienne est vieille de 40 ans. Que Justin Trudeau assume véritablement son rôle de premier ministre et qu’il remédie à la situation », a-t-elle lancé.

Le 1er vice-président et président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Louis Bégin, renchérit. « Les travailleuses et les travailleurs de la Davie, tout comme la population, paient le prix fort de l’inertie du gouvernement libéral, qui demeure complètement passif face au manque de brise-glace en refusant de réviser la distribution des milliards accordés en contrats en 2011 aux chantiers Seaspan de Vancouver et Irving de Halifax. Il y a un mot pour qualifier cette attitude de Justin Trudeau : irresponsable. »

Rappelons que le Diefenbaker accordé à Seaspan devait être prêt en 2017 à un coût de 750 millions. Or, on estime maintenant qu’il sera plutôt prêt en 2021 ou 2022, et ce, au coût de 1,3 milliard. Le Diefenbaker doit remplacer le Louis S. St-Laurent en service depuis 50 ans et qui nécessite des réparations fréquentes.

« Pourquoi faut-il toujours que le chantier Davie se batte pour obtenir des contrats? s’est aussi interrogé Louis Bégin. Les employé-es de la Davie ont fait la démonstration éclatante qu’ils sont capables de livrer un navire exceptionnel dans les délais prévus et sans dépassements de coûts. Leur expertise n’est plus à démontrer ; ce n’est pas pour rien que la Davie a obtenu le prix du meilleur chantier en Amérique du Nord! »

« Justin Trudeau ne peut plus continuer à mettre le cafouillage de la Stratégie nationale de construction navale sur le dos du gouvernement précédent. Il a le pouvoir et le devoir moral de corriger le passé. Ne pas agir se résume à accepter de répéter les erreurs de son prédécesseur », a conclu Ann Gingras.

 

Cap sur la négociation, l’emploi et l’élection québécoise

Au cours de la traditionnelle conférence de presse annuelle que la Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient depuis près de 40 ans à l’aube d’une nouvelle année à son siège social, son président, Jacques Létourneau, a présenté les priorités de la centrale syndicale pour 2018. Trois grands thèmes s’imposent cette année : la négociation collective, l’emploi et la prochaine campagne électorale.

Au cours des prochains mois, pas moins de 50 000 travailleuses et travailleurs membres de 926 syndicats de la CSN négocieront ou poursuivront la négociation pour le renouvellement de leur convention collective.

Dans ses priorités pour la prochaine année, la CSN mettra également le cap sur la promotion de l’emploi, particulièrement dans le secteur manufacturier qui continue de connaître une période de turbulence, malgré les pénuries d’emplois constatées dans certaines régions. « Il est paradoxal de traverser une telle période alors que des milliers de travailleuses et de travailleurs perdent leur travail, des emplois bien rémunérés, tout juste avant le temps des fêtes, a déclaré le président de la CSN. Cette situation est d’autant plus déplorable que leur sort est lié à des décisions prises par les gouvernements ou à des gestes qu’ils pourraient poser. »

Davie : Trudeau doit bouger

Le cas du chantier naval Davie continue de faire couler beaucoup d’encre, alors que plus de 800 ouvriers ne savent pas s’ils retourneront à l’usine en raison de l’inaction du gouvernement libéral à corriger une iniquité dans l’octroi des contrats liés à la stratégie nationale de construction navale du Canada. Une attitude qui cause aussi de l’insécurité chez les milliers d’employé-es œuvrant au sein des quelque 800 fournisseurs de Davie. Les quelque 1200 travailleuses et travailleurs ont pourtant réalisé un véritable tour de force en transformant un navire-conteneur en ravitailleur pour l’armée canadienne dans les délais et sans dépassement de coûts, alors que les chantiers d’Halifax et de Vancouver tardent toujours à livrer un navire.

« Il y a unanimité au Québec pour réclamer du fédéral qu’il accorde des contrats afin d’assurer la pérennité du plus grand chantier naval du Canada, a poursuivi Jacques Létourneau. À l’exception du Parti libéral du Canada, tous les partis politiques du Québec et du Canada ainsi que la classe des affaires et le monde syndical sont unis derrière Davie et ses travailleuses et travailleurs. Le premier ministre Trudeau a le pouvoir de changer les choses, et nous poursuivrons nos démarches auprès de ce gouvernement qui ne doit pas céder aux pressions d’Irving et de Seaspan, qui agissent pour éliminer un concurrent. »

PFR à Kénogami

Victimes d’une sixième fermeture temporaire depuis 2016, les travailleuses et travailleurs de PFR à Kénogami voient aussi un large front commun se former autour d’eux. « La situation dans cette usine, comme dans le secteur de la forêt, est intenable, a mentionné Jacques Létourneau. Dans ce cas aussi, nous aurions besoin de l’intervention du fédéral pour intervenir auprès du gouvernement américain qui a imposé une taxe sur le papier surcalandré. En outre, il est essentiel que PFR modernise ses installations pour assurer la pérennité des emplois. Nous serons aux côtés de nos membres pour préserver leur travail. »

GE Power

La situation est semblable chez General Electric à La Prairie, dont la fermeture a été annoncée à la fin novembre. En activité depuis la création d’Hydro-Québec, GE Power, un fournisseur de la société d’État, déplacera ses activités aux États-Unis, tout en demeurant son principal client. « Cette entreprise est profitable et ses employé-es ont développé une expertise incomparable dans le monde, a indiqué le président de la CSN. Hydro-Québec doit rendre des comptes et privilégier l’achat local auprès de fournisseurs d’ici qui possèdent la main-d’œuvre spécialisée pour répondre à ses demandes. Nous ferons tout pour maintenir le plus d’emplois possible dans cette région. »

REM

Le projet du Réseau électrique métropolitain prévoit des investissements de plus de 3,7 milliards de dollars sans offrir de garanties adéquates en termes de retombées directes pour le Québec. « Au cours des prochains mois, nous ferons valoir auprès du gouvernement du Québec la nécessité d’assurer un contenu local, y compris dans le matériel roulant, a fait valoir Jacques Létourneau. Il doit y avoir une obligation pour la Caisse de dépôt et placement du Québec à favoriser les emplois d’ici pour la réalisation de ce projet. »

ALENA

Par ailleurs, la CSN demeure préoccupée des conséquences que pourrait avoir la renégociation de l’ALENA pour l’épanouissement de la culture québécoise et les services publics. La réouverture de cette entente doit être l’occasion de renforcer les mécanismes de défense des droits du travail et de protéger la capacité des États à intervenir pour défendre le bien commun sans risquer des poursuites abusives de la part d’investisseurs s’estimant lésés.

Élection québécoise

Année électorale au Québec, 2018 sera l’occasion pour la CSN de faire valoir les revendications des travailleuses et des travailleurs en interpellant les candidats et les partis politiques sur leurs préoccupations. « Après quatre années d’austérité et de sous-financement des services publics et des programmes sociaux, un changement s’impose dans la gestion des finances publiques, avec ces milliards de surplus qui s’engrangent et le déficit social qui ne cesse de se creuser. La prochaine élection sera l’occasion de revenir sur ces enjeux cruciaux pour la société québécoise », a déclaré le président de la CSN.

Le 65e Congrès de la CSN, qui s’est tenu en juin dernier, a d’ailleurs fait de la prochaine élection québécoise l’une de ses priorités. Un manifeste traçant les grandes lignes du projet de société défendu par la confédération syndicale a été adopté par les quelque 2000 délégué-es des syndicats.

« Suivant le plan d’action qui a été voté au congrès, nous entreprendrons, dès le mois de février, une tournée dans nos syndicats pour échanger avec nos membres sur les enjeux de la prochaine élection québécoise prévue en octobre, a expliqué Jacques Létourneau. Ils seront invités à adopter l’une des revendications inspirées du manifeste et à la soutenir. »

À partir des décisions qui seront prises sur le plan local, les conseils centraux de la CSN élaboreront des plateformes régionales de revendications à partir desquelles seront interpellés les différents candidats et candidates et les partis politiques. Le projet de la CSN vise une véritable politique industrielle, l’accessibilité à des services publics et à des programmes sociaux de qualité, une réforme majeure de la Loi sur les normes du travail prévoyant un salaire minimum décent pour toutes et tous, la mise en place d’une Charte de l’environnement impliquant une transition juste et écologique des emplois et la consolidation de la démocratie.

« Nous plaidons depuis longtemps pour la réforme du mode de scrutin qui permettrait à toutes les opinions de trouver leur place à l’Assemblée nationale, a soutenu le président de la CSN. Nous estimons également que l’état de la démocratie est intimement lié à la qualité de l’information. Or, la presse écrite au Québec traverse une crise majeure qui menace les emplois et l’accessibilité à une information de qualité. En 2018, nous poursuivrons les pressions auprès des gouvernements pour qu’ils soutiennent adéquatement les entreprises de presse. »

Le prochain budget québécois sera une autre occasion de plaider en faveur d’un réinvestissement massif dans les missions de l’État, plutôt que d’utiliser les surplus pour baisser les impôts.

Plus de 926 syndicats négocieront en 2018

Les syndicats affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) seront nombreux à négocier leurs conditions de travail au cours de la prochaine année. En tout, 926 unités d’accréditations syndicales regroupant environ 53 000 travailleuses et travailleurs procéderont au renouvellement de leur convention collective en 2018.

À ce nombre s’ajoutent les 25 syndicats du réseau de la santé et des services sociaux, représentant 80 153 membres, qui ont entrepris la négociation des 26 matières locales de leur convention collective. Ils sont affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ou à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

FSSS–CSN

À la FSSS–CSN, les syndicats présents dans plus de 360 centres de la petite enfance à travers le Québec, et regroupant quelque 11 500 travailleuses, tenteront de conclure leurs négociations locales. La négociation se poursuivra aussi chez le personnel préhospitalier d’une trentaine d’unités d’accréditations syndicales représentant pas moins de 1500 travailleuses et travailleurs. Il en est de même d’une vingtaine de centres d’hébergement privés (CHP), réunis dans des négociations coordonnées, et d’autres établissements communautaires.

 FIM–CSN

À la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), près de 5600 travailleuses et travailleurs, membres de 82 syndicats — Kronos, Fonderie Noranda, Velan, Garant, Aciers Forgés et GD Valleyfield —, poursuivront ou entreprendront une négociation au cours des prochaines semaines. En outre, deux négociations coordonnées (sylviculture et SOPFEU) se dérouleront.

FEESP–CSN

Du côté de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), c’est plus de 268 syndicats regroupant 19 490 travailleuses et travailleurs, qui renouvelleront leurs conventions collectives. De ce nombre, notons le syndicat des 5500 employé-es de magasin et de bureau de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN), celui des 2500 travailleuses et travailleurs d’entretien de la Société de transport de Montréal, membres du Syndicat de transport de Montréal (CSN), les 38 syndicats regroupant quelque 1200 conductrices et conducteurs d’autobus scolaire et les sept syndicats qui réunissent les 2200 membres de la CSN dans les quatre casinos québécois.

FNEEQ–CSN

À la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), 23 syndicats sont actuellement en négociation, soit 15 dans les établissements d’enseignement privé qui représentent 1480 membres, et huit dans les universités, pour 6174 membres. Parmi ces derniers, notons celui de l’Université du Québec en Outaouais, qui a en poche un mandat de grève, et les quelque 180 tutrices et tuteurs de l’Université Téluq sur qui pèse la menace de mises à pied massives.

 FP–CSN

Les 250 professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO–CSN), qui poursuivent leur négociation depuis l’an dernier, ont aussi voté pour la grève générale. Ces derniers sont affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN), tout comme les 200 sages-femmes du Québec, qui tentent d’obtenir une entente depuis deux ans. À la FP–CSN, les membres du syndicat de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse et ceux du Groupe Vétéri Médic poursuivent les pourparlers. Le syndicat des professeurs de l’UQAM et celui des professionnels de l’Université Concordia entameront également leurs négociations au cours de l’année.

FC–CSN

Cinquante et un syndicats de la Fédération du commerce (FC–CSN) négocieront aussi leurs contrats de travail au cours des prochaines semaines. Ils regroupent quelque 2500 travailleuses et travailleurs, dont plus de 500 œuvrent chez Desjardins.

FNC–CSN

À la Fédération nationale des communications (FNC–CSN), 56 syndicats représentant près de 4542 membres entreprendront ou poursuivront leurs négociations, dont les quatre de La Presse et celui des 3000 travailleuses et travailleurs de Radio-Canada.

C’est Noël pour tout le monde!

La période des fêtes arrive à grands pas et, comme chaque année, je fais appel à la solidarité et à la grande générosité de notre mouvement afin que ces réjouissances offrent à toutes et à tous de bons moments et de chaleureux souvenirs. Je vous invite donc à contribuer généreusement à cette 34e édition de notre campagne de paniers de Noël : C’est Noël pour tout le monde !

Les travailleuses et travailleurs en lock-out, en grève ou congédiés pour activités syndicales ont besoin de notre solidarité pour que cette période des fêtes soit heureuse et festive. Bien qu’aucun syndicat ne soit présentement en conflit, nous ne pouvons prévoir ce que l’avenir réserve à toutes celles et à tous ceux qui sont actuellement en pleine négociation.

Si nous avions le bonheur de finir l’année 2017 sans qu’il y ait de conflit, les sommes amassées serviraient à soutenir les travailleuses et travailleurs pendant la période des fêtes des prochaines années.

En vous remerciant à l’avance de votre générosité.

Mode de contribution volontaire

  • Syndicat de moins de 100 membres : 50 $
  • 50 $ additionnels par tranche de 100 membres

Les dons se font

  • par intercaisse au compte Solidarité paniers de Noël, transit 81592276, folio 5618624.

Les dons se font également

  • par chèque payable à Solidarité paniers de Noël, 1601, av. De Lorimier, Montréal (Québec), H2K 4M5
  • Ou par AccèsD

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Solidarité !

Joyeuses fêtes et bonne année 2018

L’action collective, l’action syndicale et la protection des droits démocratiques sont plus que jamais essentielles pour une plus grande justice sociale et une société ouverte.

Le comité exécutif de la CSN souhaite souligner le travail quotidien des militantes, des militants et de celles et de ceux qui sont engagés dans la lutte pour un monde juste et égalitaire.

Bonne année 2018!

Jacques Létourneau, président

Jean Lortie, secrétaire général

Pierre Patry, trésorier

Caroline Senneville, 1ère vice-présidente

Jean Lacharité, 2e vice-président

Véronique De Sève, 3e vice-présidente

Pour la centaine de salarié-es de Médicar, le temps des Fêtes 2017 est assombri

La centaine de salarié-es assurant le transport médical non urgent pour les établissements du réseau de la santé et des services sociaux de Montréal et des environs sont sans emploi depuis le 30 novembre. C’est à cette date qu’ils apprenaient, pour la plupart par les médias, que leur entreprise, Médicar, déclarait faillite.

L’entreprise s’était placée sous la protection de la loi à la fin octobre. Médicar souhaitait se restructurer et croyait que cela lui permettrait de forcer la réouverture des contrats. Cette proposition, bien qu’appuyée par la plupart des créanciers au cours d’une assemblée des créanciers tenue le 29 novembre, a été rejetée par les organismes détenant des contrats de transport avec Médicar. Le 4 décembre, en assemblée générale, le syndicat faisait le point sur les étapes à venir.

Le 18 décembre, en assemblée générale, les salarié-es ont entrepris différentes démarches, soutenus par les divers services de la CSN. Par exemple, une avocate du Service juridique les aidera dans toutes leurs représentations auprès du syndic de faillite de la firme Deloitte. Ils seront également appuyés par des conseillers syndicaux dans leurs démarches auprès de l’assurance-emploi et des autres programmes gouvernementaux. Un laboratoire informatique était d’ailleurs mis à leur disposition toute la journée au siège social de la CSN pour leur permettre de remplir les différents formulaires en présence de personnes-ressources.

À la veille de Noël, ces travailleuses et travailleurs se retrouvent ainsi au chômage. Plusieurs d’entre eux ne recevront pas la totalité des sommes qui leur sont dues par l’entreprise : les actifs de Médicar sont évalués à moins de 1,5 million et les dettes de l’entreprise s’élèvent à près de 6,8 millions… Ce n’est qu’en début d’année prochaine qu’ils sauront combien ils auront perdu dans l’aventure. Une nouvelle assemblée générale se tiendra le 15 janvier.

Pour la vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux, Judith Huot, les salarié-es sont victimes d’un secteur économique dont il faudrait revoir l’organisation. « Depuis longtemps, la concurrence est féroce entre toutes les entreprises du secteur du transport médical non urgent qui soumissionnent sur des contrats publics. Il en résulte une course folle au plus bas soumissionnaire. Le modèle devient intenable et ce sont les salarié-es qui en paient les conséquences, c’est déplorable. »

« Ces travailleuses et travailleurs pourront compter sur notre soutien indéfectible pour faire face à cette épreuve difficile, poursuit la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. Nous veillerons au respect intégral de tous leurs droits tout au long du processus. »

Seules quelques entreprises bloquent encore un possible règlement

Au cours des dernières heures, le comité de négociation du secteur préhospitalier FSSS–CSN a conclu une entente de principe avec une coalition d’importantes entreprises ambulancières couvrant notamment les régions de Longueuil et de la Montérégie, ainsi que l’Estrie et la Capitale nationale. Cet accord est fidèle à celui conclu plus tôt cet été à Montréal et à Laval, et adopté en assemblée générale la semaine dernière.

Cette entente s’accompagne d’un engagement du ministère de la Santé et des services sociaux envers une méthode transparente et claire pour la conversion des horaires de travail désuets (7/14).

Le plus long conflit de travail de l’histoire du secteur préhospitalier tire peut-être à sa fin. Malheureusement, un groupe d’entreprises bloquent encore un règlement de ce conflit provincial, car elles refusent d’octroyer à leurs paramédics les mêmes conditions de travail qu’aux autres paramédics, on parle ici de la Corporation des services d’ambulance du Québec (CSAQ).

« C’est en bonne partie à cause de la CSAQ que ces négociations se sont enlisées. C’est elle qui a refusé pendant des mois de négocier les aspects à incidences financières, tentant de nous utiliser dans le conflit qui l’opposait au Ministère, rappelle le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Les entreprises avec lesquelles nous nous sommes entendues hier, tout comme celles de la CSAQ, sont financées entièrement par le Ministère. Il n’y a aucune raison pour que la CSAQ refuse d’octroyer à ses paramédics les mêmes conditions de travail qu’aux autres paramédics. »

Des rencontres de négociation se sont tenues cette semaine avec la CSAQ, et le comité national de négociation de la FSSS–CSN demeure pleinement disponible pour un règlement rapide.

Grève des 210 répartiteurs, répartitrices et employé-es de bureau

Les 210 répartiteurs, répartitrices et employées de bureau du centre de communication santé tiennent une première journée de grève depuis 23 h, hier soir, dans le cadre d’un mandat de dix jours de grève. De fait, ils s’opposent aux nombreux reculs dans leurs conditions de travail et dénoncent l’absence de volonté de la Corporation d’Urgences-santé de régler leur convention collective échue depuis bientôt trois ans, soit le 31 mars 2015. Ils manifestent aujourd’hui à Brossard devant les bureaux de Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux, afin qu’il donne les mandats nécessaires à la partie patronale pour régler leur contrat de travail.

Martin Joly, président du SEUS-CSN

« Il est triste d’en arriver à faire la grève alors que nous demandons de maintenir la simple parité des conditions de travail avec celles de nos collègues ambulanciers-paramédics et des employés de soutien d’Urgences-santé, qui ont récemment conclu des ententes avec l’employeur, lance Martin Joly, président du Syndicat des employé-es d’Urgences-santé (SEUS–CSN), affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Nous demandons au ministre Gaétan Barrette de tout mettre en œuvre pour faire débloquer les négociations. Aucun motif ne justifie une attente de 33 mois sans convention collective. À défaut d’obtenir une entente rapidement, d’autres journées de grève et d’autres actions de visibilité comme aujourd’hui seront envisagées. »

Pas moins d’une trentaine de séances de négociation se sont tenues jusqu’ici devant un conciliateur du ministère du Travail, dont trois les 13, 15 et 19 décembre derniers sans toutefois entraîner un règlement satisfaisant. Les négociations achoppent entre autres sur les salaires, les primes diverses, l’assurance collective, les temps de pause, les modalités de prise des divers congés, la protection contre la sous-traitance, ainsi que les mécanismes de protection des emplois du personnel de bureau.

Le syndicat rappelle que la partie patronale souhaite imposer différents reculs, dont une diminution du nombre d’heures de travail des répartitrices et répartiteurs d’urgence médicaux, qui entraînerait une baisse de leurs revenus de 3,43 %, soit plus de 1600 $ par année. En outre, plusieurs postes de commis sont menacés d’être abolis et transformés en postes non protégés par les dispositions de la convention collective.

Quant aux salaires et aux primes, l’employeur propose des conditions inférieures à celles négociées pour les salarié-es d’Urgences-santé et du réseau de la santé et des services sociaux, notamment. « Le personnel de bureau et les répartiteurs et répartitrices méritent au moins la même reconnaissance que ces travailleurs », a déclaré Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Pour Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) : « On ne peut tolérer qu’un groupe de travailleuses et de travailleurs soit traité différemment des autres salarié-es des secteurs public et parapublic, sachant que les cadres d’Urgences-santé bénéficient des mêmes avancées qu’eux. Pour notre part, nous allons les appuyer jusqu’à ce qu’ils obtiennent entièrement gain de cause. »

À propos

Le Syndicat des employé-es d’Urgences-santé (SEUS–CSN) regroupe 102 répartitrices et répartiteurs médicaux d’urgence ainsi que du personnel de bureau. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui compte plus de 100 000 membres dans les secteurs privé et public. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) qui regroupe sur une base régionale quelque 95 000 membres. Pour sa part, la CSN est composée de plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que de 12 autres conseils centraux régionaux.