À la défense de la sécurité d’emploi sur les chantiers de construction

La ronde de négociation 2023 du secteur public est lancée. Pour cette ronde, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS unissent leur force et travaillent en Front commun pour défendre les travailleuses et les travailleurs. Apprenez-en plus.

Du même SUJET

Le syndicat des chauffeurs dépose un avis de grève

Le syndicat des chauffeurs dépose un avis de grève

Le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain (SETPQM), qui représente les chauffeurs d’autobus…
Le Syndicat des employés municipaux de la Ville de Grande-Rivière–CSN adopte des moyens de pression 

Le Syndicat des employés municipaux de la Ville de Grande-Rivière–CSN adopte des moyens de pression 

Réunis en assemblée générale, le 24 mai 2023, les membres du Syndicat des employés municipaux de…
Centres d’hébergement privés : le Bas-Saint-Laurent termine ses négociations

Centres d’hébergement privés : le Bas-Saint-Laurent termine ses négociations

Les travailleuses et les travailleurs de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire viennent d’adopter…
Les membres du Front commun manifestent à Saint-Jérôme 

Les membres du Front commun manifestent à Saint-Jérôme 

Inflation, retard salarial et impacts de la pénurie de main-d’oeuvre sur les travailleuses et les travailleurs…
Nouvelle convention collective pour les travailleurs de Kitomer 

Nouvelle convention collective pour les travailleurs de Kitomer 

Les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Kitomer–CSN renouvellent leur convention collective.  Réunis en…
Semaine québécoise des services de garde éducatifs : reconnaître leur apport fondamental

Semaine québécoise des services de garde éducatifs : reconnaître leur apport fondamental

La Semaine québécoise des services de garde éducatifs à l’enfance se déroulera du 29 mai au…

Projet de loi 152 sur les suites de la Commission Charbonneau

À la défense de la sécurité d’emploi sur les chantiers de construction

En commission parlementaire sur le projet de loi 152, qui concerne les suites à donner à certaines recommandations de la commission Charbonneau, le président de la CSN-Construction, Pierre Brassard, a été clair : sans sécurité d’emploi, les travailleuses et les travailleurs de la construction ne seront pas tentés de dénoncer des situations problématiques. Selon lui, il y a un éléphant dans la pièce qu’on refuse de voir depuis trop longtemps. « La crainte de perdre sa job ou de ne pas être réembauché, c’est plus fort que tout. Le travailleur ou la travailleuse qui voudrait dénoncer une situation, mais qui risque de ne plus avoir de travail s’il le fait, va y penser à deux fois. Si le lanceur d’alerte n’est pas protégé par la sécurité d’emploi et le droit de rappel, il va préférer se taire. »

Pourtant, comme le souligne le rapport de la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction, le rôle des lanceurs d’alerte dans l’industrie de la construction est essentiel pour prévenir les pratiques de malversation. Or, le projet de loi 152 rate sa cible en matière de protection contre les représailles des employeurs à l’égard des lanceurs d’alerte. Vouloir importer l’article 122 des normes du travail dans l’industrie de la construction est une belle idée. Mais le problème est que cet article s’applique dans des milieux où l’ancienneté est reconnue. On veut importer une solution sans le contexte qui l’entoure. Les travailleuses et travailleurs de la construction ne seront jamais protégés par l’article 122 tant qu’ils n’auront pas la possibilité de démontrer que leur déplacement, leur fin de contrat, leur non-réembauche constituent un acte de représailles. « Et même s’ils y arrivent, que pourront-ils demander? s’interroge Maude Pepin-Hallé, avocate au Service juridique de la CSN. Une réintégration sur un contrat de trois jours? De deux semaines? D’un mois? Et la difficulté de se trouver du travail par la suite? On est face à une impasse ici. »

Parmi leurs recommandations, la CSN et la CSN-Construction demandent notamment que le gouvernement modifie la loi R-20 afin d’y inclure des mécanismes qui assureraient un droit de rappel au travail et une sécurité d’emploi pour les salarié-es de la construction. Elle demande également que soit créé un comité chapeauté par la Commission de la construction du Québec dans lequel toutes les associations seraient représentées.

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest WeChat Mix Pocket