Renaud-Bray : la pauvreté en librairie

En 2014, Blaise Renaud, 29 ans, prenait les commandes du groupe Renaud-Bray. « Petit tyran », celui qui allait tirer bénéfice de l’entreprise créée par son père pour faire main basse sur la fragile industrie des librairies québécoises était déjà surnommé « le petit PKP du livre », rapportait Noémi Mercier, alors journaliste de L’Actualité.

Aujourd’hui propriétaire de 35 magasins Renaud-Bray, de 14 Archambault et de 13 boutiques Griffon – en plus de la chaîne Omer DeSerres qu’il vient d’acquérir –, il déclarait alors à la journaliste :

« Je suis un autodidacte. Je n’ai jamais eu de modèle ni de mentor-e. J’ai appris sur le tas. Je ne suis pas là parce que je suis le fils du boss. »

En grève depuis maintenant trois mois, les 60 employé-es des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale font aujourd’hui les frais de cette suffisance.

« Ça fait 18 ans que je travaille chez Renaud-Bray et je gagne 15 cents de plus que le salaire minimum », témoigne Isabelle Nadeau, libraire à Laurier Québec.

Depuis l’arrivée de Blaise Renaud, commis et libraires sont maintenus dans une perpétuelle pauvreté. Ils sont sans cesse rattrapés par la hausse annuelle du salaire minimum. Une employée gagne actuellement 15,90 $ malgré 22 ans de loyaux services.

La demande des syndiqué-es de Québec est fort simple : que le salaire d’entrée soit annuellement rehaussé, au lieu d’être continuellement ravalé par les augmentations du salaire minimum. Et que les employé-es puissent par la suite bénéficier d’une progression salariale plutôt que d’être contraints au surplace.

Une revendication sans cesse refusée par l’employeur. À tel point que l’entreprise de Blaise Renaud fut épinglée par le Tribunal administratif du travail en juillet dernier pour négociation de mauvaise foi.

Depuis le déclenchement du conflit, c’est le vice-président aux opérations, Mathieu Cardinal, qui agit à titre de scab au lieu que d’envoyer des mandats à la table de négociation. Ce dernier figurait parmi les sept briseurs de grève identifiés par le ministère du Travail, dans un rapport rendu le 13 février dernier.

Renaud-Bray était alors frappée d’une ordonnance provisoire, un juge ayant déjà constaté la présence de briseurs de grève aux succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale. Au moment d’écrire ces lignes, l’audience sur le fond venait tout juste d’avoir lieu.

La condition féminine au cœur de l’université

Fonder un comité de la condition féminine ne se fait pas en claquant des doigts. C’est ce qu’a constaté le Syndicat des professeur-es de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO–CSN), qui est parvenu à le faire en 2014.

À l’origine, les membres se préoccupaient de la discrimination systémique et des barrières structurelles rencontrées par les professeures de l’université. Cinq ans plus tard, « les membres du comité ont entrepris une étude pour documenter dans quelle mesure les politiques internes, les lacunes dans la convention collective et différents facteurs sociétaux pouvaient produire des obstacles dans la trajectoire de carrière des professeures de l’UQO », explique Valérie Lederer, professeure agrégée et membre active du comité.

L’étude révèle notamment que les femmes, bien qu’elles représentent plus de la moitié des professeur-es de l’université, ont moins de probabilité que les hommes d’obtenir leur permanence.

Le comité ne chôme pas. Il multiplie les initiatives, dont le déploiement d’une campagne qui met en lumière les recommandations de l’étude : dénonciation de l’écart salarial entre les travailleuses et les travailleurs de l’embauche à la retraite, obstacles à l’avancement professionnel reliés au congé de maternité, microagressions et autres réalités vécues par les professeures.

Le groupe est aussi impliqué dans un projet de recherche intersyndical afin d’analyser les défis liés au vieillissement du corps professoral, en intégrant les réalités de genre.

Les démarches du comité féminin du SPUQO ont mené à des avancées concrètes dans le renouvellement de la dernière convention collective. Formation en équité, diversité et inclusion, bonification des congés parentaux et de la conciliation travail-famille sont quelques-unes des améliorations obtenues.

« Ces gains montrent que les efforts du comité ont porté leurs fruits, bien que certaines revendications n’aient pas encore abouti et devront être ramenées à la prochaine négociation », rappelle Mme Lederer. Pour ces féministes comme pour tant d’autres, la lutte continue.

Exercer son rapport de force dans le maintien de l’ordre

L’exercice de la grève est un droit fondamental, acquis grâce à la pression qu’ont maintenue les syndicats sur les employeurs et les décideurs politiques. Malgré les importantes avancées réalisées en droit du travail, plusieurs travailleuses et travailleurs des services publics n’ont toujours pas le droit réel d’exercer la grève. C’est le cas des agentes et agents correctionnels fédéraux.

En effet, la loi sur les relations de travail dans le secteur public fédéral donne à l’employeur le droit exclusif d’établir la mesure et la fréquence des services dits essentiels.

La nécessité d’un débat sérieux entre les parties sur ce droit fondamental doit avoir lieu.

Le simple fait que les agentes et les agents correctionnels n’aient pas le droit concret de faire la grève affecte négativement leur rapport de force face à leur employeur. En l’absence de ce droit fondamental, ils sont limités en matière de tactiques de mobilisation. « La grève est le moyen de pression ultime. On a vu beaucoup de travailleuses et de travailleurs essentiels exercer ce droit et ainsi faire évoluer la négociation », affirme Stéphan Dicaire, agent correctionnel à l’établissement La Macaza et vice-président régional du Québec pour le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN).

Malgré cela, les agentes et agents correctionnels ont démontré une capacité d’organisation et de mobilisation impressionnante pour aboutir à une entente de principe satisfaisante. « On a augmenté la pression sur notre employeur de manière progressive, tout au long de notre négociation. On a commencé par distribuer des tracts et on a placardé des affiches partout dans nos espaces de travail pour informer nos membres. Au fur et à mesure que notre négociation progressait, nous avons haussé le ton en organisant des manifestations régionales pour perturber les lieux de travail des cadres des Services correctionnels du Canada (SCC). Ces mobilisations ont culminé en une grande manifestation nationale où des centaines d’agentes et d’agents ont occupé le Conseil du Trésor à Ottawa », poursuit Stéphan Dicaire.

La débrouillardise des membres d’UCCO-SACC-CSN leur a permis d’acquérir des gains significatifs, bien qu’ils soient privés du droit réel de faire la grève. La nécessité d’un débat sérieux entre les parties sur ce droit fondamental doit cependant avoir lieu. Ces travailleuses et travailleurs veulent solidifier leur rapport de force en vue des prochaines rondes de négociation.

Privatisation en santé : des cas concrets

Tant qu’on utilise sa « carte soleil », les frontières entre ce qui est géré par l’État et ce qui est délégué à des compagnies privées peuvent sembler floues.

Or, tous les jours, les employé-es du réseau constatent la baisse de la qualité des soins, les coûts souvent exorbitants et les raccourcis empruntés par celles et ceux pour qui la santé est une occasion d’affaires.

De personnel qualifié à agents de sécurité

Dans un grand hôpital de Montréal, les patients en garde préventive étaient habituellement surveillés par des préposé-es aux bénéficiaires. Depuis trois ans, ce sont des agentes et des agents de sécurité qui effectuent ce travail. Comme ils ne sont pas formés pour intervenir auprès des patients qui ont souvent des problèmes cognitifs ou d’agressivité, ils doivent faire appel à des préposé-es aux bénéficiaires affectés à d’autres tâches lorsqu’un enjeu survient. Cette réalité vient donc augmenter la charge de travail des préposé-es.

Les enjeux de surcharge provoqués par le recours à la sous-traitance sont largement remarqués et dénoncés par les syndicats de la CSN, partout où les employeurs ont décidé d’avoir recours à cette stratégie pour réduire les frais.

La sous-traitance grandissante de tâches traditionnellement accomplies au public vers le privé peut avoir des impacts sur les conditions de travail dans le réseau.

Mélange des genres à l’hôpital

Dans un autre hôpital de Montréal, deux laboratoires d’orthèses et de prothèses se côtoient à quelques mètres seulement. Entre le laboratoire privé et le public, les gens qui fréquentent l’hôpital ne font pas la différence et parfois, le personnel non plus. La méprise est compréhensible : l’hôpital est public, n’est-ce pas ?

« Pourquoi confier cette tâche à une clinique privée alors que le personnel public pourrait le faire ? Pourquoi ne pas avoir une seule grosse clinique publique ? » s’interroge une travailleuse.

Vu l’opacité qui entoure la gestion de ce genre de clinique privée, difficile de savoir si le choix de l’hôpital est rentable et réellement avantageux pour le public.

Du camping en attendant le privé

La sous-traitance grandissante de tâches traditionnellement accomplies au public vers le privé peut avoir des impacts sur les conditions de travail dans le réseau. C’est ce qu’ont appris à leurs dépens des travailleuses et des travailleurs du Bas-Saint

Laurent en attendant plusieurs mois qu’une compagnie privée effectue le câblage de leur lieu de travail. Historiquement accomplies au public, ces tâches étaient réalisées par des employé-es du réseau, disponibles en tout temps. Depuis que les postes ont été supprimés en raison de la nouvelle austérité imposée par le ministère de la Santé et des Services sociaux, ce sont des sous-traitants qui s’en occupent, à pas de tortue. Entretemps, le réseau public doit s’arranger avec des systèmes d’appoint dignes d’une sortie en camping au parc du Bic.

Des victoires syndicales au profit de tout le monde

Si la privatisation rampante du réseau est sur toutes les lèvres, il faut se souvenir qu’elle n’est pas une fatalité. Plusieurs syndicats se sont organisés dans les dernières années pour mener des luttes contre la sous-traitance. Ils ont dénoncé des situations inacceptables dans les médias ; des recours juridiques appuyés par l’article 39 du Code du travail ont également été engagés avec succès pour rapatrier les travailleuses et les travailleurs d’agences au sein de l’unité d’accréditation. Certains syndicats sont ainsi parvenus à rapatrier au sein du réseau des agents de sécurité œuvrant pour des entreprises privées et à les faire reconnaître comme agents d’intervention.

« Des soins publics, c’est mieux pour les conditions des travailleuses et des travailleurs, mais c’est aussi toujours mieux pour les patients. C’est la population qui en sort gagnante », souligne un travailleur du réseau qui a suivi de près la requête déposée en vertu de l’article 39.

Le chocolat : la clé pour travailler vieux ?

S’ensuit une discussion avec un employé comptant plus de 50 ans de service, Albert Montigny. En voici un extrait.

Écouter le balado

FRANÇOIS : Ça fait quoi, Barry Callebaut ?
BARBARA : Ça fait du chocolat, ça fait du monde heureux et ça rémunère beaucoup de gens du coin.
DAVID : Je dirais que ça fait de l’argent aussi (rires). On fait 550 tonnes de chocolat toutes les 24 heures. Ce n’est pas très connu, Barry Callebaut. C’est vraiment dans le milieu industriel. On a une usine syndiquée CSN Bridor qui va utiliser nos produits pour faire des chocolatines, par exemple.
BARBARA : On est chanceux ici à Saint-Hyacinthe, on produit aussi de la liqueur de cacao. On reçoit les fèves de cacao, on les nettoie, on les broie, puis on les envoie par un tunnel de l’autre côté [de la rue], à l’usine Nelson.
DAVID : C’est ça qu’on sent à Saint-Hyacinthe, quand les gens viennent et disent que ça sent le chocolat, c’est vraiment la torréfaction des fèves de cacao.
FRANÇOIS : Ça fait 54 ans que vous êtes ici, vous êtes toujours heureux de venir travailler chaque matin ?
ALBERT : Oui. Si je n’étais pas heureux, j’aurais lâché à 65 ans, comme ben du monde. Moi, c’est ça qui m’active, de voir mes ami-es et collègues travailler ensemble. Être assis à la maison sur une chaise, ce n’est pas moi, ça.
FRANÇOIS : Donc vous allez être bon pour participer aux assemblées générales lors de la prochaine négociation et amener des idées ?
ALBERT : Ah c’est sûr ! On va essayer d’amener des idées pour ceux qui veulent aller à la retraite, peut-être ben que ça pourrait être avantageux pour eux (rires). Mais ce que je déplore, c’est qu’à mon âge, j’aimerais ça tomber à deux ou trois jours, de manière progressive et m’en aller tranquillement. Au lieu de faire quatre ou cinq jours obligatoires et après ça « bye-bye », ou va ailleurs si tu n’es pas capable de les faire.

Décollage réussi, l’avion prend de l’altitude

Depuis quelques années, plusieurs syndicats du secteur aéronautique ont adhéré à la CSN. Le mouvement ne s’essouffle pas avec l’arrivée du petit dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Aérospatiale Devtek–CSN, en décembre dernier. Qu’est-ce qui explique cette envolée du secteur pour la centrale syndicale?à

« On a mis l’autre syndicat dehors, l’AIMTA, parce qu’il était devenu un trop bon partenaire de la compagnie », affirme Richard Dufour, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Rolls-Royce Canada–CSN. Le syndicat accrédité en 2021 a connu une négociation mouvementée en 2022. Des gains importants ont été réalisés pour le régime de retraite et les clauses normatives.

« Les nouvelles conventions collectives CSN attirent les regards », explique Richard Dufour, qui ne regrette pas d’avoir maintenant un syndicat « qui nous appartient » et qui ne fait pas que défendre les acquis, comme c’était le cas avec l’ancien local syndical. Pour le président, il n’était pas normal, par exemple, que le cahier des demandes de négo soit décidé « en cachette » sans que les membres puissent voter sur celui-ci. « C‘est un changement de vision », résume-t-il.

« On n’avait pas un bon syndicat. Il n’a jamais rien fait pour nous en 22 ans. Notre dernière convention était écrite pour la compagnie », explique pour sa part Lary Pugh, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Aérospatiale Devtek–CSN présentement en négociation. Le président de ce syndicat de Laval trouve « incroyable » son nouveau syndicat CSN qui donne des « réponses immédiates ».

Même son de cloche du côté du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Safran–CSN. « On était tannés de ne pouvoir décider de rien. On était assez matures pour être maîtres de nos décisions », indique le président Michaël Durand. Son syndicat est arrivé à la CSN en septembre 2023 et la négociation qui a suivi a mené à une grève.

Le président apprécie que ce soit « tout le monde qui décide » et aussi la transparence de la formule CSN. « C’est difficile pour les membres de faire de la mob s’ils ne savent pas pourquoi ils se mobilisent », fait-il valoir. Le syndicat de Mirabel prévoit même faire voter une hausse de cotisation pour se donner plus de moyens tant il est convaicu de l’adhésion des membres au syndicat. « Jamais on ne reviendrait en arrière », conclut-il.

Benoit Blanchette du STT de Rolls-Royce a mis sur pied une page commune pour le secteur aéronautique de la CSN. Il n’y a qu’une page pour le moment, mais ce n’est que le début ! aerocsn.ca

Tout le monde l’a vue

Tout le Québec a pu l’entendre expliquer l’antisyndicalisme d’Amazon et critiquer le projet de loi de Jean Boulet qui attaque le droit de grève des syndicats.

La lutte ardue des travailleuses de CPE a aussi été au cœur des propos de Caroline Senneville.

C’est sur de nombreux fronts que la CSN s’active pour défendre les droits des travailleuses et des travailleurs, a fait valoir la présidente de la CSN.

Journée internationale des droits des femmes 2025

Cette année, le réseau féministe de la CSN et toutes les membres du Collectif 8 mars luttent pour un féminisme antiraciste, anti-impérialiste et résolument inclusif. Les femmes militent pour atteindre l’égalité entre les sexes sur le plan des conditions de vie et de travail.

Alors que le climat social révèle une hausse significative de l’intolérance, voire de la haine, il est plus important que jamais d’unir les forces de tout le mouvement féministe.

Marche mondiale des femmes
C’est aussi le 8 mars qu’étaient lancées les actions entourant la Marche mondiale des femmes, qui a lieu aux cinq ans. Tout au long de l’année, les femmes du monde entier se mobilisent pour dénoncer la violence et la pauvreté vécues par plusieurs d’entre elles, mais aussi pour inscrire les droits des femmes dans la lutte universelle contre les dérèglements climatiques.

Le 18 octobre prochain à Québec, préparez-vous à marcher. C’est un rendez-vous pour affirmer que nous sommes Encore en lutte !

Un printemps mouvementé dans l’ensemble du Québec

Lieu par excellence de solidarité intersyndicale, le conseil central intervient sur des enjeux régionaux et sur des thématiques développées par la CSN à travers ses campagnes. Chacun des conseils centraux de la CSN a ses propres instances : les assemblées générales.

Mais les délégué-es des syndicats affiliés votent leurs grandes orientations et définissent leur plan de travail lors de leurs congrès respectifs, qui se tient aux trois ans. Les équipes régionales sont en ce moment à pied d’œuvre pour préparer ces congrès, qui auront lieu d’avril à juin 2025.

Le Maillon fort

Tous les syndicats CSN, du secteur public à l’industrie manufacturière, des régions urbaines ou rurales, se placeront cette année sous un même thème, celui du Maillon fort. Défendre les droits des travailleuses et des travailleurs et améliorer leurs conditions de travail dans un monde qui semble toujours plus précaire, voilà la mission de la CSN, le Maillon fort du syndicalisme au Québec.

Bienvenue à la CSN!

Ce sont 1053 salarié-es qui ont reçu la confirmation qu’ils adhèrent à la Confédé­ration des syndicats nationaux (CSN) durant cette période!

 

Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec

  • STT DU CENTRE DE LA PETITE ENFANCE ABINODJIC-MIGUAM (FSSS–CSN)
  • STT DE L’HÔPITAL VÉTÉRINAIRE CUIVRE ET OR – CLINIQUE VÉTÉRINAIRE DE L’ANODE DE ROUYN-NORANDA (FP–CSN)

Bas-Saint-Laurent

  • STT DU BMR DE MATANE (FC–CSN)
  • STT VIANDES DU BRETON | CONTRÔLE QUALITÉ (FC–CSN)

Côte-Nord

  • STT DE G.E.P. DE BAIE-COMEAU | SEPT-ÎLES (FC–CSN)
  • STT DES INDUSTRIES MANUFACTURIÈRES | SUPÉRIEUR PROPANE (FIM–CSN)

Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine

  • STT DU CENTRE DE LA PETITE ENFANCE LA BELLE JOURNÉE (FSSS–CSN)

Montérégie

  • STT DE LA CETAM (FSSS–CSN)
  • STT DES INDUSTRIES MANUFACTURIÈRES | CANADIAN TIRE VALLEYFIELD (FIM–CSN)
  • STT DE SOPIAR (FEESP–CSN)
  • S NATIONAL DU PERSONNEL DE FRANCISATION | COLLÈGE ÉDOUARD-MONTPETIT (FNEEQ–CSN)
  • STT EN PETITE ENFANCE DE LA MONTÉRÉGIE | CPE LA PRAIRIE (FSSS-CSN)

Montréal métropolitain

  • STT DES AMIS DE LA MONTAGNE (FEESP–CSN)
  • STT DES CENTRES DE LA PETITE ENFANCE DE MONTRÉAL ET LAVAL | CPE TOPINAMBOUR (FSSS–CSN)
  • STT D’AÉROSPATIALE DEVTEK (FIM–CSN)
  • STT EN INTERVENTION COMMUNAUTAIRE | DÉCLIC ACTION (FSSS–CSN)
  • STT EN INTERVENTION COMMUNAUTAIRE | GRIP MONTRÉAL (FSSS–CSN)
  • STT EN INTERVENTION COMMUNAUTAIRE | MAISON BENOÎT LABRE (FSSS–CSN)
  • S NATIONAL DU PERSONNEL DE FRANCISATION | COLLÈGE MONTMORENCY (FNEEQ–CSN)
  • S DES EMPLOYÉ-ES DES CAFÉTÉRIAS DU CENTRE DE SERVICE SCOLAIRE MARGUERITE-BOURGEOYS (FEESP–CSN)
  • STT DE LA MAISON ST-RAPHAËL (FSSS–CSN)
  • ASSOCIATION DES ÉTUDIANT-E-S DIPLÔMÉ-E-S EMPLOYÉ-E-S DE McGILL | CENTRE DE COMMUNICATION ÉCRITE (FNEEQ–CSN)
  • S NATIONAL DES EMPLOYÉ-ES DE MUSÉES | CENTRE PHI (FNCC–CSN)
  • S DES PROFESSIONNÈLES DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET DE L’ACTION COMMUNAUTAIRE | CENTRE DE PRÉVENTION DE LA RADICALISATION MENANT À LA VIOLENCE (FP–CSN)
  • S DES EMPLOYÉ-ES DE LA RESTAURATION | RESTAURANT VESTA (FC–CSN)

Outaouais

  • S DES EMPLOYÉ-ES DES MUNICIPALITÉS DU PONTIAC (FEESP-CSN)

Québec–Chaudière-Appalaches

  • STT DE SUPERMÉTAL (FIM–CSN)
  • STT DES CPE DE QUÉBEC–CHAUDIÈRE-APPALACHES | CPE MA BELLE GRENOUILLE (FSSS–CSN)
  • STT DES CENTRES D’HÉBERGEMENT PRIVÉS DE LA RÉGION DE QUÉBEC | MANOIR DE L’ORMIÈRE (FSSS–CSN)
  • STT DES CENTRES D’HÉBERGEMENT PRIVÉS DE LA RÉGION DE QUÉBEC | MIRODOR (FSSS–CSN)
  • S NATIONAL DU PERSONNEL DE FRANCISATION | CÉGEP DE SAINTE-FOY (FNEEQ–CSN)
  • S DES TECHNICIEN(NE)S POMPIERS DU CAMPUS NOTRE-DAME-DE-FOY (FEESP–CSN)
  • STT DU COMMERCE | KEURIG QUÉBEC (FC–CSN)

Bienvenue à la CSN!

Des nouvelles en rafale

La négo coordonnée des résidences privées pour aîné-es

Les travailleuses et les travailleurs des résidences privées pour aîné-es (RPA) entameront une nouvelle ronde de négociation dès le début du mois d’avril 2025. Affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, les membres des RPA figurent parmi les plus bas salarié-es au Québec. Pourtant, ils font partie intégrante de notre système de santé.

Les travailleuses et les travailleurs des RPA ne demandent pas le ciel. Ces personnes réclament un rattrapage salarial et un enrichissement qui reflètent les exigences de leur environnement de travail ; et comme la grande majorité des salarié-es au Québec, elles veulent aussi que leur employeur contribue à leur fonds de retraite. Des demandes parfaitement légitimes quand on connaît l’importance du travail qu’elles exercent.

C’est dans ce sens que les travailleuses et les travailleurs des RPA ont opté pour le slogan : On mérite le maximum, nous sommes essentiels. Il est temps que leur employeur les reconnaisse à leur juste valeur.

Fin du lock-out au zoo

Les 130 employé-es du Zoo de Granby ont tenu tête à leur employeur pendant près de sept mois : une détermination qui leur permettra de bénéficier d’une convention collective entièrement revue. En plus d’augmentations salariales de 20,5 % sur cinq ans, l’abolition des statuts d’employé-es saisonniers et temporaires permettra à un plus grand nombre d’avoir accès aux avantages de la convention

2400

À la mi-février, les 2400 employé-es d’entretien de la STM ont voté à 97 % en faveur d’un mandat de grève qui pourrait aller jusqu’à la grève générale illimitée. Alors que l’employeur porte plusieurs demandes de recul à la table de négociation, ils demandent notamment de freiner la sous-traitance et la privatisation et souhaitent améliorer la conciliation famille-travail. Ils réclament également un investissement supérieur dans le transport collectif pour favoriser la transition écologique et préserver des emplois durables, mais aussi pour que la population de Montréal ait accès à un transport en commun attrayant et fonctionnel.

Un sommet historique en Santé-sécurité du travail

Les 15 et 16 avril prochain au Centre des congrès de Québec, les organisations syndicales et les groupes de défense des droits des travailleuses et des travailleurs tiendront le Sommet de la santé et de la sécurité du travail (SST). Cet événement vise à prendre acte des dernières modifications aux lois québécoises sur la SST tout en partageant les perspectives politiques qui guideront nos actions à venir.

Mouvement populaire contre la privatisation

Aux côtés de représentantes et de représentants de Québec solidaire et du Parti québécois, le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr, a été clair : il est regrettable de voir les gens d’affaires réaliser toujours plus de profits sur la maladie pendant que ne cessent de s’allonger les files d’attente pour accéder aux services requis dans le réseau public

La CSN a demandé au gouvernement de déployer un plan d’urgence en trois mesures concrètes pour répondre à la crise.

  1. D’abord, le ministre de la Santé doit freiner l’exode des médecins vers le secteur privé, une fois pour toutes.
  2. Le gouvernement doit aussi cesser d’octroyer des permis de cliniques privées à but lucratif dès maintenant.
  3. Finalement, il doit instaurer un moratoire sur tous les types de privatisation du travail et des tâches accomplies au public. On parle d’agences de placement, de buanderies, de l’entretien des bâtiments, du transport de patients, etc.

Si le gouvernement n’agit pas d’ici le 1er mai, la CSN s’assurera d’augmenter la pression en se dotant d’un plan d’action conséquent.

Élections fédérales 2025 – Le vrai bon sens

Les élections fédérales prévues au plus tard en octobre de cette année risquent fort probablement d’être devancées au printemps étant donné les récents développements à Ottawa. Les ambitions protectionnistes démesurées du nouveau président élu à Washington militent également en faveur d’élections hâtives.

Fidèle à ses habitudes, la CSN a l’intention de prendre part au débat public dans le cadre de ces élections. Alors que depuis plusieurs mois un vent conservateur souffle sur le pays et sur notre voisin du sud, notre centrale syndicale entend mettre de l’avant ses priorités et dénoncer les propositions qui ne vont pas dans l’intérêt des travailleuses et des travailleurs.

Nous vous invitons à visiter notre page portant sur les élections afin de susciter la réflexion et l’analyse autour des enjeux soulevés par ce vote.

Bien sûr, le temps venu, nous vous invitons aussi à exercer votre droit de vote.

Manifestation à l’ouverture d’une clinique de santé privée Lacroix

À l’occasion de l’ouverture d’une nouvelle succursale des cliniques Lacroix à Sainte-Foy, ce matin, une trentaine de militantes et de militants du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN ont manifesté pour dénoncer un exemple de privatisation du système de santé et réclamer la fin de l’octroi de permis de cliniques de santé privées à but lucratif.

« Ces cliniques poussent comme des champignons dans la région alors qu’elles ne font qu’empirer la crise d’accès aux soins en vampirisant les ressources du public et en chargeant un prix exorbitant », explique Mélanie Pelletier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches.

Dans les cliniques Lacroix, on retrouve des médecins non-participants au système public ou qui font des allers-retours pour aller chercher des clients plus fortunés dans les listes d’attentes au public. Sur leur site web, les cliniques Lacroix affichent des abonnements pouvant aller de 800 $ à 5000 $ par année pour bénéficier des services. Une simple consultation avec un médecin est affichée à 250 $.

« On le voit, il n’y a pas de limite à ce que les médecins entrepreneurs peuvent facturer dans une clinique entièrement privée. C’est inacceptable, on n’est pas à la Ronde ici, les plus riches ne devraient pas pouvoir dépasser les autres dans la liste d’attente, tout le monde devrait avoir accès aux soins de santé également. », conclut Mélanie Pelletier.

Mobilisation partout au Québec

Mettre fin à l’octroi de permis de cliniques privées à but lucratif est la deuxième d’une série de trois revendications que la CSN demande au gouvernement de mettre en place afin de répondre rapidement à la crise d’accès aux soins de santé. Celles-ci devront être appliquées d’ici le 1er mai prochain, sinon la centrale promet de faire monter la pression.

Votre signature, notre force : en marche pour un avenir féministe

Nous sommes 2 866 femmes et personnes alliées de toutes les générations, origines, milieux et régions du Québec combattant pour un monde meilleur et plus égalitaire.

En cette Journée internationale des droits des femmes, nous appuyons le lancement des actions entourant la Marche mondiale des femmes (MMF). Ce mouvement féministe international lutte contre les violences, les inégalités économiques et les injustices sociales. Depuis 25 ans, la MMF mobilise des centaines de milliers de personnes à travers le monde pour exiger des changements profonds et durables.

Au Québec, le 18 octobre prochain, au lendemain de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, nous marcherons pour un monde où les droits des femmes ne sont pas un privilège, mais bien une réalité. Nous marcherons avec une force collective, portée par trois grandes orientations :

1. La fin des violences faites aux femmes

En 2023, au Québec, près d’une femme sur trois a déclaré avoir subi de la violence physique ou psychologique au cours de sa vie. Tous les deux jours, une femme ou une fille est assassinée au Canada, le plus souvent par un partenaire ou un ex-conjoint Ailleurs dans le monde, les femmes font aussi face à différentes formes de violences. Par exemple, dans des contextes de guerre ou d’urgence climatique, une femme réfugiée sur cinq est confrontée à des violences sexuelles. Dans plusieurs pays, de l’Afghanistan aux États-Unis, les droits des femmes régressent sans cesse. Cette réalité est insoutenable. Il faut des politiques fermes et des ressources accessibles pour mettre fin à ces fléaux.

2. L’éradication de la pauvreté vécue par les femmes

Les femmes représentent 70 % des personnes vivant dans la pauvreté à travers le monde. Ici, au Québec, elles continuent d’être majoritaires dans les emplois précaires et sous-payés. Au Canada, en 2024, une femme gagne encore en moyenne 71 % du salaire annuel d’un homme. Cet écart s’élargit pour les femmes racisées, les femmes autochtones et les femmes en situation de handicap Cela doit cesser. Nous exigeons des mesures pour garantir une réelle sécurité économique à toutes les personnes.

3. La justice climatique et environnementale féministe

Les femmes, surtout les plus vulnérables, sont les premières touchées par les changements climatiques. Dans le monde, 80 % des personnes déplacées par des catastrophes climatiques sont des femmes Pourtant, elles sont souvent exclues des décisions concernant l’environnement. À la conférence sur le climat des Nations Unies en novembre 2024, seulement 24 % des personnes à la tête des délégations étaient des femmes. Nous exigeons une transition écologique féministe et inclusive.

En cette journée internationale des droits des femmes, nous, les porte-paroles et cosignataires membres du Collectif 8 mars, souhaitons sensibiliser la population sur ces trois enjeux qui sont au cœur de la lutte féministe en cette année de Marche mondiale des femmes.

Le chantier Davie passe dans les ligues majeures

L’annonce d’aujourd’hui, laquelle confirme la mise en chantier du plus grand brise-glace jamais construit au Canada, vient concrétiser les espoirs de longue date des travailleuses et des travailleurs du chantier Davie.

« On ne fera plus que réparer des navires, on va en construire », lance fièrement Jean Blanchette, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon–CSN. Ce dernier ajoute que c’est ce qui était prévu depuis l’inclusion du chantier dans la Stratégie nationale de construction navale. L’annonce permet même d’accélérer la production.

La construction de la coque du PolarMax se fera au chantier naval d’Helsinki (propriété de la Davie), spécialisé dans la fabrication de brise-glaces. La modernisation déjà en marche du chantier de Davie leur permettra toutefois de fabriquer des coques dans les années subséquentes. En effet, on prévoit l’installation d’une immense plieuse d’acier, essentielle à la fabrication des coques. « C’est le début d’une série de chantiers, ce qui va permettre aux jeunes de faire carrière ici », ajoute Jean Blanchette. Ce dernier s’attend à l’embauche d’au moins 500 employé-es dans les prochains mois. Quand la modernisation sera complétée, on prévoit que le syndicat comptera 1400, voire 1500 membres, contre environ 400 aujourd’hui.

« La modernisation du chantier Davie arrive à un moment stratégique puisque les brise-glaces joueront un rôle majeur dans la défense du Grand Nord canadien, tout en créant des emplois de qualité au Québec », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Notons par ailleurs que le chantier d’Helsinki fournissait historiquement la Russie en brise-glace avant la guerre en Ukraine. Le contrat actuel est en quelque sorte une conséquence du rebrassage actuel de la géopolitique mondiale.

« Le chantier Davie était déjà une fierté pour la région, ce sera maintenant toute une carte de visite! Tout ça grâce à l’expertise des travailleuses et des travailleurs d’ici. La lutte pour l’inclusion dans la Stratégie nationale de construction navale porte enfin ses fruits », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« On voit aujourd’hui que le Canada et le Québec n’ont pas nécessairement besoin des États-Unis pour stimuler notre économie. C’est une bonne nouvelle avec toutes les menaces de tarifs douaniers qui planent au-dessus de nos têtes depuis janvier », déclare Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

À propos

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), laquelle rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Forte de ses 330 000 membres, elle est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

Tarifs américains : le gouvernement Legault peut en faire davantage pour soutenir les travailleuses et les travailleurs

La CSN salue plusieurs des mesures annoncées par le gouvernement du Québec pour soutenir nos entreprises, mais il doit en faire plus pour les travailleuses et les travailleurs.

« C’est bien que le premier ministre Legault demande des assouplissements à l’assurance-emploi à son vis-à-vis fédéral. Il dispose toutefois d’autres leviers, comme les programmes de requalification de la main-d’œuvre, qui pourraient grandement aider celles et ceux qui risquent de perdre leur emploi », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À cet égard, l’absence de la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, à la conférence de presse d’aujourd’hui soulève des inquiétudes, étant donné que la mise en place de ces programmes d’aide aux travailleuses et travailleurs relèvent directement de son Ministère.

Concernant les chantiers d’Hydro-Québec évoqués par le premier ministre, il importe de souligner que ces emplois ne sont pas accessibles à tout le monde sans l’obtention d’une formation appropriée.

La CSN voit par ailleurs d’un bon œil que les appels d’offres publics soient plus nombreux et que l’on défavorise de 25 % les entreprises américaines qui vont soumissionner.

Partenariat avec les entreprises et les syndicats

« Le premier ministre voit comme un avantage que le patronat et les syndicats du Québec participent au dialogue social. Nous lui demandons donc d’inclure les syndicats dans tous les lieux de discussion pour peaufiner la stratégie québécoise afin de se sortir collectivement, le plus vite possible et dans le meilleur état possible, de cette guerre commerciale injuste », plaide Caroline Senneville.

L’équilibre budgétaire ne doit plus être une priorité

Par ailleurs, différentes mesures pour stimuler la demande intérieure, tant auprès des consommateurs que par l’octroi de contrats publics, pourraient être déployées. « Plus que jamais, il est temps, pour le gouvernement, d’investir massivement dans le logement, dans nos infrastructures publiques ainsi que dans nos services publics qui continuent de subir les contrecoups de l’austérité économique. Dans ce nouveau contexte, la recherche de l’équilibre budgétaire ne devrait plus être la priorité », conclut Mme Senneville.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Pour informations

Thierry Larivière, service des communications de la CSN

514 966-4380

Thierry.lariviere@csn.qc.ca

 

Tarifs américains : la CSN demande des mesures pour soutenir les travailleuses et les travailleurs

L’impact des tarifs du président Donald Trump sera majeur pour différents secteurs de notre économie.

 

Certaines entreprises risquent de voir leurs ventes baisser de façon importante, d’autres pourraient délocaliser leur production vers les États-Unis pour éviter les tarifs, d’autres encore pourraient reporter des investissements prévus. Dans tous les cas, l’incidence sur les travailleuses et les travailleurs sera considérable.

 

Devant l’urgence de la situation, la CSN invite tous les partis politiques qui se préoccupent réellement du sort des travailleuses et des travailleurs à collaborer afin que les outils de riposte à cette guerre de tarifs soient mis en place sans tarder. « Les travailleuses et les travailleurs risquent d’être les victimes collatérales de cette guerre commerciale inutile. Il ne faut pas les abandonner au front. Nous demandons à Ottawa une réforme rapide de l’assurance-emploi », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 

L’impact se fera sentir de différemment d’un secteur à l’autre. Dans celui de l’aluminium, il existe peu d’alternatives fiables au produit canadien. La situation pourrait toutefois être plus corsée pour les secteurs agroalimentaire ou forestier.

 

« Si l’ACEUM est renégocié plus rapidement que prévu, il faudra absolument protéger les secteurs stratégiques pour l’économie du Québec », ajoute la présidente. On pense notamment à la culture, aux secteurs sous gestion de l’offre, au bois d’œuvre, à l’aérospatial, à l’acier ou à l’aluminium. La centrale syndicale veut éviter que ces secteurs soient constamment sous pression dans un libre-échange « à la carte ».

 

Autres mesures nécessaires

 

  • Une facilitation de l’accès aux programmes de formation pour permettre le maintien en emploi ou une requalification de la main-d’œuvre touchée.

 

  • Une riposte tarifaire assez robuste et rapide qui permettrait d’écourter le conflit, minimisant ainsi les impacts négatifs sur nos emplois manufacturiers.

 

  • Mise en place d’une riposte non tarifaire en imposant, par exemple, des pénalités aux soumissionnaires américains qui souhaitent avoir accès à nos marchés publics.
  • Une aide ciblée aux entreprises pour limiter les fermetures et les délocalisations.

 

  • Différentes mesures pour stimuler la demande intérieure, tant auprès des consommateurs que par l’octroi de contrats publics. Dans ce nouveau contexte, la recherche de l’équilibre budgétaire ne devrait plus être la priorité.

Le SAPSCQ–CSN manifeste au bureau de François Bonnardel

Ce 28 février, les agentes et agents en services correctionnels (ASC) du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) ont manifesté devant le bureau de circonscription de François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique.

« À notre table de négociation, nous sentons désormais une accélération qui nous mènera éventuellement à un règlement concernant plusieurs enjeux centraux. Toutefois, l’ensemble des clauses à incidences financières est loin d’être réglé. Le ministère de la Sécurité publique répète à qui veut l’entendre qu’il souhaite être un employeur de choix et qu’il veut attirer du personnel et le retenir, mais dans les faits, nous comptons environ 250 postes vacants, plus de 300 agentes et agents en arrêt de travail pour diverses raisons – ce qui représente plus de 20 % de nos effectifs –, et une centaine de démissions en moyenne chaque année. Pour arrêter cet exode, le gouvernement doit impérativement offrir des conditions à la hauteur des exigences de notre travail », explique Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN.

« Le SAPSCQ–CSN souhaite toujours une solution durable aux problèmes récurrents causés par le temps supplémentaire obligatoire (TSO). Il revendique également des ressources et des mesures concrètes pour soutenir véritablement la santé psychologique des ASC. Aussi, il veut la réelle intégration des chefs d’équipe, un gain de notre dernière négociation. Ce sujet s’ajoute aux clauses à incidences financières », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« La hausse de la violence, des livraisons par drone, de l’intimidation et des agressions impose un climat de travail extrêmement exigeant pour les ASC. Le nombre d’arrêts de travail a atteint un sommet et le soutien psychologique est totalement inadéquat. Ce 1er mars, nous entrons dans le mois qui marquera la seconde année sans contrat de travail. Nous nous attendons donc à davantage de leadership de la part du MSP afin d’en arriver le plus rapidement possible à des solutions durables et à une entente de principe répondant aux enjeux soulevés par le syndicat », conclut Steve McKay, secrétaire général du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la FEESP–CSN et à la CSN depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les Québécoises et les Québécois veulent du changement dans les services publics

Un sondage SOM La Presse publié aujourd’hui montre que les Québécoises et les Québécois sont clairement insatisfaits des services publics offerts par leur gouvernement. Les répondants ont accordé à la santé et aux services sociaux une note de 4,9 sur 10 et de 5,5 pour les transports en commun. Les CPE s’en tirent avec une note de 5,9 et l’éducation de 5,8. Plus de détails ici: https://www.lapresse.ca/actualites/2025-02-28/sondage-som-la-presse/les-quebecois-ecorchent-les-services-publics.php

Voici la réaction à ce sondage de la présidente de la CSN:

Sur les services publics:

« Le sous-financement répété de nos services publics par les gouvernements des dernières décennies les a affaiblis considérablement. Tout le monde le sait. C’est en ayant cela en tête qu’il faut comprendre les résultats de ce sondage. On dirait d’ailleurs que ce que les gouvernements veulent vraiment, c’est les achever, pour favoriser le privé ! Mais on peut faire d’autres choix. Il est encore temps d’agir pour leur permettre de remplir pleinement leur mission. Pour cela, il faut arrêter d’imposer l’austérité pour atteindre des objectifs budgétaires démesurés. La CAQ doit rapidement changer de direction. », Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Sur les finances publiques :

« Réduire les dépenses publiques en coupant directement dans les services à la population est la direction prise par la CAQ, mais ce n’est pas la bonne. C’est l’ensemble de la stratégie de remboursement de la dette qu’il faut revoir. Les versements au Fonds des générations privent le Québec de plus de 2,2 milliards par année ! Les objectifs ayant justifié la mise en place de ce Fonds ont déjà été atteints. L’argent, il est là ! », Caroline Senneville, présidente de la CSN.