Équité salariale dans les CPE
La CSN se réjouit de l’entente et salue le travail du comité d’équité salariale
Une entente sur l’équité salariale est intervenue entre les représentantes et les représentants des travailleuses des CPE dont les syndicats sont affiliés à la CSN, d’une part, et ceux du gouvernement et de l’AQCPE, d’autre part. La CSN considère qu’il s’agit d’un grand jour pour les travailleuses de ce secteur qui verront la valeur de leur travail enfin reconnue. Les échanges ont été parfois difficiles, mais les désaccords se sont estompés au cours des derniers jours pour laisser place à une volonté partagée de mettre un terme à la discrimination. Ces femmes ont été, à plus d’un égard, des pionnières. Elles se sont battues pour obtenir la reconnaissance d’un travail qu’on dévaluait parce qu’on l’associait à la domesticité. En plus de briser ces préjugés, elles ont réussi à obtenir le respect pour leur engagement auprès des enfants. Elles méritent pleinement ce qui arrive aujourd’hui.
Après les pas importants qui avaient été faits, au cours des années 1990 et au début des années 2000, pour permettre des améliorations significatives des conditions de travail et de relever les salaires de ces travailleuses, nous arrivons aujourd’hui à combler l’écart qui les séparait d’un juste traitement. Ce sont près de 95 % des travailleuses qui se répartiront une augmentation de près de 9 % de la masse salariale des CPE. La hauteur des ajustements salariaux qu’elles obtiennent se compare avantageusement aux résultats des autres ententes intervenues depuis la promulgation de la loi. Comme le prévoit la Loi sur l’équité salariale, il reviendra à chacun des employeurs de mettre en place son programme d’équité salariale, et nous sommes confiants qu’ils le feront dans le respect des paramètres sur lesquels l’entente a été conclue.
Toutefois, un enjeu demeure en suspens, c’est celui de la date à compter de laquelle s’appliquera l’équité salariale pour ces travailleuses. En effet, la Loi sur l’équité salariale prévoit une date d’application différente pour les travailleuses qui occupent des emplois exclusivement féminins. L’effet concret de cette disposition de la loi est que les travailleuses des CPE perdraient plusieurs années de bénéfice de l’application de l’équité. La plupart des employées ayant droit à l’équité salariale au Québec vont profiter d’un rappel de salaire remontant au 21 novembre 2001, celles des CPE n’y auraient droit qu’à compter du 5 mai 2007. La CSN, comme Claudette Carbonneau l’a indiqué en mars dernier, entend avoir recours aux tribunaux afin de contester la constitutionnalité de cette disposition de la loi.
Source : CSN – 20 septembre 2006
Pour renseignements : Roger Deslauriers, Service des communications de la CSN cell : 514 916-8041







