Grève chez Urgel Bourgie
L’employeur appelé à négocier durant les Fêtes !
Les employé-es reçoivent un appui financier et moral
En point de presse aujourd’hui à Montréal, le président de la Fédération du commerce de la CSN (FC-CSN), Jean Lortie, a lancé un appel solennel à la direction des salons funéraires Urgel Bourgie à reprendre les négociations durant les Fêtes.
Les 300 employé-es des salons funéraires de Laval, de Montréal et de la Rive-Sud ont déclenché la grève générale le 9 décembre, afin d’obtenir, entre autres, des augmentations de salaire décentes et protéger leurs emplois contre la sous-traitance.
Accompagné par le vice-président du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN, Gaétan Châteauneuf, et par la porte-parole du syndicat, Anne-Marie Tremblay, Jean Lortie a rappelé que la partie patronale avait rompu les négociations la semaine dernière. « C’est un geste étonnant de la partie patronale, a-t-il dit, puisque le syndicat venait de lui déposer une contre-proposition comprenant une réduction des demandes salariales. » En effet, pour une convention collective d’une durée de trois ans, le syndicat a ramené ses demandes d’augmentations de salaire de 5 % pour chacune des années à 3,5 % par année. Le syndicat maintient sa demande de rattrapage salarial et revendique des clauses protégeant les emplois des travailleuses et des travailleurs contre la sous-traitance et limitant le travail du personnel cadre.
Le président de la FC-CSN a fait le vu suivant : « Je souhaite que cette période propice aux réjouissances, mais aussi à la réflexion et aux résolutions, fasse son uvre auprès des dirigeants d’Urgel Bourgie, les éclaire et qu’ils poursuivent en toute bonne foi les pourparlers avec les représentants du syndicat. Quant à nous, nous sommes disponibles durant le temps des Fêtes. »
Solidarité
Le vice-président du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN, Gaétan Châteauneuf, a assuré les 300 employé-es d’Urgel Bourgie de la solidarité entière de son organisation.
Cette solidarité s’est concrétisée de trois façons. Tout d’abord, chacun des syndiqué-es a eu droit cette semaine à des prestations de grève de 300 $ plutôt que 200 $. Ce montant provient du Fonds de défense professionnelle de la CSN et d’une campagne de « paniers de Noël« en argent que la centrale syndicale organise dans ses rangs depuis vingt ans.
Gaétan Châteauneuf a aussi souligné qu’un spécialiste en santé mentale avait commencé à rencontrer les militantes et les militants du syndicat afin qu’ils soient attentifs et décèlent des problèmes de santé mentale qui peuvent survenir durant un conflit de travail, et qu’ils puissent intervenir.
Après une assemblée d’information, les syndiqué-es ont participé à un souper de solidarité à l’édifice de la CSN.
Cadeau de Noël de l’employeur…
L’employeur a fait tout un cadeau de Noël… aux employé-es surnuméraires, 200 des 300 salarié-es. Il a refusé de leur verser leur salaire ce jeudi 25 décembre pour le travail effectué avant le déclenchement de la grève.
« L’employeur pratique une politique de deux poids deux mesures puisqu’il a la capacité de payer ses cadres et qu’il refuse de consacrer le temps nécessaire à la préparation des payes des syndiqué-es. C’est odieux », a dénoncé Anne-Marie Tremblay, porte-parole du syndicat.
Le travail
Le syndicat représente des employé-es de bureau, des chauffeurs, des conseillers en pré-arrangement, des directeurs de funérailles, des porteurs, des magasiniers, des préposé-es aux services et à l’accueil, des thanatologues, etc.
Depuis le début du conflit, Urgel Bourgie poursuit ses activités avec une poignée d’employé-es cadres, un peu plus d’une quarantaine.
La convention collective échue depuis le 20 juillet dernier.
Source : CSN – 23-12-2003
Pour renseignements : Michel Crête – CSN-Information (514), 598-2454. Anne-Marie Tremblay, porte-parole du syndicat, (514) 719-3191 et (514) 744-3038.







