La CSN adopte un plan de lutte contre le démantèlement des outils collectifs du Québec et contre la loi 142
Au cours d’une réunion spéciale du conseil confédéral de la CSN, les quelque 250 délégué-es ont adopté un plan de lutte contre le démantèlement des outils collectifs mis en place depuis près de 40 ans au Québec et contre la loi 142 qui a mis fin à la négociation du secteur public.
« Nous faisons face à un gouvernement qui a un projet de société néolibéral. Le mouvement syndical québécois est attaqué de façon frontale par la loi 142. Quand on s’attaque au droit de négocier, c’est le pouvoir de négociation de toutes les travailleuses et tous les travailleurs qu’on cherche à affaiblir », a déclaré la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.
« Depuis 2003, les travailleuses et les travailleurs et la population subissent un tir nourri de politiques de droite aussi antisociales et antisyndicales les unes que les autres. Il faut que ça cesse ! », a poursuivi la présidente Claudette Carbonneau. « Mobilisation, sensibilisation et éducation politique seront à l’ordre du jour. Plus que jamais la solidarité, l’unité et la cohésion du mouvement syndical s’imposent pour dégager une riposte à la hauteur des enjeux qui nous confrontent. »
« La loi 142 n’est malheureusement pas un acte isolé. À partir du moment où un ensemble de législations et de décisions gouvernementales font reculer les droits ou les conditions de travail de centaines de milliers de personnes au Québec, nous devons relever la tête et nous mobiliser pour faire reculer la pauvreté, améliorer la répartition des richesses, introduire plus d’équité et de justice, maintenir et développer des emplois de qualité dans tous les secteurs d’activités. »
Le plan d’action de la CSN qui s’étend jusqu’au printemps prochain vise notamment à promouvoir l’ensemble de nos outils collectifs de nature économique, politique et sociale, incluant l’existence de services publics de qualité ainsi que la nécessité de maintenir des investissements publics importants dans ces outils et plus globalement dans la capacité d’intervention de l’État dans tous les secteurs d’activité, ceci en vue de garantir le développement harmonieux et durable de la société québécoise à tous égards sur l’ensemble de son territoire.
Il vise également à engager les actions nécessaires pour contrer les effets néfastes de la loi 142 et rendre incontournable un réexamen des conditions de travail des employé-es dans tous les réseaux du secteur public.
Les délégué-es du conseil confédéral ont également mandaté le comité exécutif à autoriser le service juridique de la CSN à déposer tous les recours juridiques pertinents pour tenter de faire invalider la loi 142. Une annonce à ce sujet sera faite sous peu.
Le plan d’action est soutenu autant par les secteurs privé que public représentés au sein de la CSN. Les membres des syndicats affiliés à la CSN feront des actions visant à défendre leurs droits syndicaux, leurs conditions de travail et de vie, la protection et le développement des emplois dans toutes les régions du Québec ainsi qu’un projet de société plus juste et solidaire. Tous les paliers seront sollicités. Le plan d’action CSN s’ajoute à des plans sectoriels adoptés par plusieurs fédérations du secteur public. La CSN souhaite par ailleurs la meilleure concertation possible avec d’autres partenaires syndicaux et des mouvements communautaire et populaire.
La Confédération des syndicats nationaux compte plus de 300 000 membres. Fondée en 1921, la CSN représente des travailleuses et des travailleurs de tous les types de milieux de travail, tant dans le secteur privé que dans le secteur public
Source : CSN – 17 février 2006
Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, 514 598-2155







