La Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN) salue le travail réalisé par le Groupe de travail sur l’avenir de l’audiovisuel au Québec (GTAAQ). « L’ampleur de l’exercice est colossale. Le nombre important de recommandations démontre à quel point notre industrie audiovisuelle a besoin d’appuis sérieux. Nous pressons le ministre de la Culture et des Communications de faire siennes les recommandations du GTAAQ et d’effectuer les représentations nécessaires auprès de ses collègues ministres, notamment le ministre des Finances, afin de permettre que ces recommandations prennent vie », déclare Annick Charette, présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), l’une des principales organisations syndicales dans le domaine de l’audiovisuel au Québec.
La FNCC–CSN souligne plus particulièrement quelques recommandations. « En premier lieu, le GTAAQ recommande d’améliorer les conditions de travail du personnel de l’industrie, notamment en créant un filet social qui permettrait l’adaptation des régimes d’assurance-emploi et en développant des mécanismes de protection correspondant à la nature intermittente et créative du travail. Reconnaître la contribution incontournable des travailleuses, travailleurs, artistes et artisans de ces secteurs en s’efforçant de leur accorder les mêmes droits et avantages qu’aux autres travailleuses et travailleurs a toujours fait partie des priorités de la FNCC », souligne Mme Charette.
« Nous sommes évidemment très heureux de voir que le GTAAQ a fait siennes nos recommandations à l’égard de l’élargissement du crédit d’impôt aux médias électroniques, de même que la recommandation d’améliorer les achats publicitaires dans les médias locaux. Nous mettons de l’avant ces mesures depuis quelques années déjà, dans le cadre de notre campagne L’information, un bien public », rappelle Mme Charette.
La présidente est aussi enthousiaste de constater que le Groupe de travail recommande d’étendre le mandat de Télé-Québec et de lui assurer plus de moyens financiers, une autre revendication historique de la fédération. « Il est plus que temps que Télé-Québec soit considéré comme un véritable diffuseur national, surtout dans le contexte de la survie de notre spécificité ! », s’exclame-t-elle.
La FNCC évalue positivement la recommandation de mieux soutenir les festivals et l’industrie de l’animation, qui en ont bien besoin. « Les conditions d’emploi des travailleuses et travailleurs des festivals sont très difficiles. Nous sommes aussi en phase avec le GTAAQ quand il recommande de réviser le crédit d’impôt pour les services de production, notamment la bonification liée aux effets visuels et à l’animation. Le secteur de l’animation dépérit depuis quelques années au Québec par la désaffection des crédits d’impôt provinciaux. La production a migré notamment vers l’Ontario », continue Mme Charette.
« Il nous apparait impératif et urgent d’appuyer toute mesure visant l’encadrement et garantissant la souveraineté numérique du Québec. Nous appuyons l’ensemble des recommandations en lien, plus spécifiquement, avec tout ce qui touche à la protection du droit d’auteur et à la primauté de l’apport humain dans la création », affirme la présidente.
La présidente de la FNCC–CSN conclut en émettant ce souhait : « Un remaniement ministériel est à nos portes. La personne qui occupera le siège de ministre de la Culture et des Communications devra conserver le rapport du GTAAQ sur sa table de chevet et tout mettre en œuvre pour que ses recommandations soient mises en œuvre ».
À propos
La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.