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Kronos Canada inc. de Varennes

Les 320 lock-outés soulignent avec colère le 1er mois du conflit de travail

Quelque 300 travailleuses et travailleurs de Kronos Canada Inc. ont souligné, avec colère, le premier mois du lock-out décrété par cette entreprise américaine spécialisée dans la production du dioxyde de titane. Ils réclament la levée immédiate du lock-out et la reprise des négociations en vue de conclure un contrat de travail respectueux et reconnaissant des efforts consacrés au développement de cette entreprise prospère depuis 1957. Rappelons que ces travailleuses et ces travailleurs ont été mis en lock-out deux jours avant même l’échéance de leur convention collective, le 15 juin à minuit, parce qu’ils ont refusé à 93 % des offres patronales jugées totalement inacceptables, lors d’une assemblée tenue le 13 juin. Celles-ci auraient entraîné ¬de lourdes mises à pied en raison du recours massif à la sous-traitance, la perte d’avantages sociaux majeurs, de même qu’un affaiblissement des libertés syndicales aux fins de l’application de la convention collective et de la portée du certificat d’accréditation.

La situation vécue chez Kronos Canada est d’autant moins acceptable que cette entreprise poursuit toujours sa production en dépit de l’absence de ses salarié-es, et ce, par différents moyens : travail des cadres et des contremaîtres, présence massive d’agents de sécurité, recours fréquent à la police, injonction récente limitant le nombre de piqueteurs, etc. Pour Karl Berthiaume, président du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (CSN), « La poursuite des activités de la compagnie, comme si de rien n’était, traduit le mépris de Kronos Canada envers ses propres employé-es qui, pourtant, ont contribué encore jusqu’à récemment à la rentabilité mondiale de cette entreprise multimillionnaire. Tout ça doit changer ! »

Pour le président de la CSN, Jacques Létourneau, « Il faut que les dirigeants de Kronos Canada Inc. comprennent que ce sont les travailleuses et les travailleurs, avec leur savoir-faire et leur apport quotidien, qui font la richesse de cette entreprise, tout comme celle de la région de la Montérégie. L’enrichissement des actionnaires n’est pas possible sans leurs apports et il ne peut être le seul leitmotiv de l’entreprise. Kronos Canada doit le réaliser et rajuster son tir. »

Le comité de négociation du syndicat rappelle qu’il est toujours en attente d’un retour de la partie patronale sur une contre-offre déposée par écrit devant le conciliateur, le 15 juin dernier. Depuis le début des négociations, le 19 avril dernier, à peine une quinzaine de séances de négociations ont eu lieu, dont 6 devant un conciliateur. « Nous demeurons constamment disponibles pour un retour à la table des négociations que nous souhaitons le plus rapidement possible, ajoute Karl Berthiaume. »

Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) est catégorique : « Kronos doit revenir à la table des pourparlers et doit véritablement reprendre le dialogue avec la partie syndicale. Il faut rappeler à cette entreprise qu’elle a un devoir de citoyen corporatif et, à ce titre, elle doit bien se comporter à l’égard de ceux qui font sa richesse et sa force. Pour notre part, nous allons continuer à soutenir les efforts des lock-outés pour qu’ils obtiennent gain de cause. Leurs revendications sont légitimes et s’inscrivent parfaitement dans le parcours de développement que connaît cette entreprise. »

Enfin, pour Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie (CCM-CSN), « les travailleuses et les travailleurs peuvent compter sur l’appui indéfectible du conseil central et sur celui des quelque 35 000 membres issus de tous les horizons que nous représentons sur le territoire. Nous allons continuer à déployer tous les moyens à notre disposition pour qu’ils puissent tenir jusqu’à un règlement satisfaisant. »

Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui représente près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie (CCM-CSN), qui compte environ 35 000 syndiqué-es des secteurs privé et public. Ils sont affiliés à la CSN, qui compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs présents dans tous les secteurs d’activité.

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