Les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel Le Concorde ont voté à 75 % en faveur d’une grève générale illimitée afin de convaincre leur employeur de leur accorder les gains de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Ces salarié-es travaillent pour le dernier hôtel de la 11e ronde de négociation coordonnée de la CSN à ne pas avoir d’entente. Le déclenchement se fera au moment jugé opportun.
Malgré plusieurs rencontres de négociation, il a été impossible d’obtenir une entente à l’Hôtel Le Concorde jusqu’à maintenant. Alors que 28 des 29 hôtels prenant part à la négociation coordonnée de l’hôtellerie sont parvenus à s’entendre, l’employeur laisse encore trainer les négociations en longueur. Les plus de 100 salarié-es de cet hôtel souhaitent avoir les mêmes gains obtenus par les milliers de travailleuses et de travailleurs de l’hôtellerie.
En se dotant d’un tel mandat, ils augmentent la pression sur l’employeur pour obtenir les gains de la coordonnée, soit une augmentation salariale de 21 % sur 4 ans, une augmentation de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, ainsi que des gains sur la formation, les vacances, la restriction des agences privées, la charge de travail et le pourboire.
« L’employeur du Concorde a les moyens de reconnaitre nos efforts. Il est capable de faire comme les autres hôteliers et d’accorder les gains de la négociation coordonnée. Des séances de négociation auront lieu dans les prochains jours. L’employeur doit saisir la balle au bond s’il veut mettre le conflit derrière lui », explique Ines Hajrovic, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde–CSN.
« On est actuellement dans une période de l’année bien occupée et très profitable pour l’Hôtel Le Concorde. Si l’employeur veut profiter du reste de l’été, il va devoir accepter de partager ses profits avec celles et ceux qui font rouler son hôtel », poursuit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.
« L’employeur de l’Hôtel Le Concorde a un bien triste record à son actif : il est le dernier hôtel à régler. Les travailleuses et les travailleurs de cet hôtel ont besoin, eux aussi, d’améliorer leur salaire et leurs conditions de travail. Si l’employeur veut pouvoir compter sur son personnel pour les années à venir, il est temps de régler », de conclure Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).
À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN
La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.