Dans le cadre de la campagne 4 ans, c’pas grand, les participantes et participants du congrès du Conseil central de Lanaudière se sont réunis devant le bureau de circonscription de François Legault pour dénoncer l’entêtement du premier ministre à aller de l’avant avec le projet de maternelle 4 ans mur à mur.
« Le gouvernement veut étendre à grands frais les maternelles 4 ans partout au Québec alors que nous disposons d’un réseau de services de garde éducatif qui réalise déjà un très bon travail et qui pourrait faire encore plus si on y investissait une partie de l’argent prévu pour les maternelles 4 ans. Notre présence ici vise donc une fois de plus à exprimer notre opposition à ce projet. Cet après-midi, nous rencontrons le caucus de la CAQ de Lanaudière pour lui remettre une pétition de plusieurs centaines de signatures. Il faut que le gouvernement entende le rejet de son projet par la population », a souligné la présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger.
Rappelons que le samedi 11 mai dernier, 300 personnes se sont réunies au parc Antonio-Barrette dans le cadre d’une fête familiale pour manifester leur désaccord face au projet.
Des spécialistes reconnues
Le secrétaire-trésorier du Conseil central de Lanaudière, Luc Tremblay, a pour sa part vanté les services des réseaux des CPE et des RSG au Québec. « Les spécialistes en petite enfance invitent le gouvernement à choisir des services de garde de qualité et axés sur les besoins de l’enfance. Les CPE et les RSG offrent des services exceptionnels qui sont reconnus par tous les intervenants. Ils permettent un lien d’attachement fort, sécuritaire et stable. Nous pouvons répondre convenablement aux besoins des enfants en plein développement », a-t-il souligné en ajoutant :
Les diagnostics et les suivis d’enfants en difficulté d’apprentissage par des professionnels peuvent se faire aussi bien en CPE et en milieu familial qu’à l’école. « Le problème est le manque généralisé de ces ressources spécialisées tant dans le réseau scolaire que dans celui de la santé et des services sociaux. Pas besoin de classes à 800 000 $ pour régler ça. S’il investissait dans les services spécialisés l’argent qu’il veut mettre dans les maternelles 4 ans, il atteindrait le même résultat », a-t-il poursuivi.
« Ce projet est une catastrophe financière annoncée, a conclu Francine Ranger. Le gouvernement en est bien conscient. Il doit entendre raison et reculer. »


Depuis le 2 avril dernier, tous les salarié-es sont intégrés dans une même structure salariale au sein de 28 rangements distincts, ce qui détermine notamment leur échelle de salaire. Or, plusieurs travailleuses et travailleurs se retrouvent plus bas dans leur nouvelle échelle que le rang qu’ils occupaient au 1er avril, car les années d’expérience n’ont pas été prises en compte pour l’intégration des salariés aux nouvelles échelles. Cette non-reconnaissance de la pleine expérience est d’autant plus frustrante pour les salarié-es que l’expérience acquise à l’extérieur de l’établissement est pleinement reconnue aux travailleuses et aux travailleurs qui y obtiennent un emploi. Par conséquent, on se retrouve avec des situations incohérentes : par exemple, une préposée aux bénéficiaires qui a travaillé 20 ans dans le même établissement est intégrée au 4e échelon, alors qu’une personne nouvellement embauchée par l’établissement pourrait faire reconnaître son l’expérience acquise dans un autre établissement et intégrer son poste directement au 5e échelon, le sommet de l’échelle.