De tous les combats

Aujourd’hui à 10 h débute le 66e congrès de la fédération de la CSN-Construction au Centre de conférences de l’hôtel Delta de Trois-Rivières. Sous le thème De tous les combats, cette rencontre, qui se tiendra du 8 au 12 février, rassemble les comités exécutifs et les délégations de toutes les régions du Québec.

« Notre congrès sera l’occasion de faire le point sur tous nos combats et de préparer ceux à venir pour les trois prochaines années. Bien sûr, nous parlerons de l’important vote d’allégeance syndicale qui arrive à grands pas dans l’industrie de la construction, et de la négociation qui suivra. En plus des nombreux rapports et des prévisions qui seront présentés, nous échangerons démocratiquement dans les ateliers prévus dès mardi afin de décider de nos orientations pour les 36 prochains mois », de préciser Pierre Brassard, président de la CSN-Construction. Dès l’ouverture du congrès, les délégué-es pourront entendre Sylvie L’Heureux, directrice de l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur de la construction (ASP), Diane Lemieux, présidente de la CCQ, Jacques Létourneau, président de la CSN et Paul Lavergne, président du Conseil central Cœur-du-Québec-CSN.

« Mardi, en plus des ateliers, nous entendrons une présentation sur la santé et la sécurité du travail par Jonathan Plante, un travailleur de la construction ayant vécu un accident, aujourd’hui conférencier. Mercredi, nous aurons les présentations de Chantal Dubeau, directrice de la formation professionnelle à la Commission de la construction du Québec, et d’Audrey Murray, vice-présidente service à la clientèle et développement à la CCQ, qui nous parleront de formation professionnelle et du système de référence », de poursuivre monsieur Brassard.

« Le vendredi matin, les représentantes de la condition féminine aborderont les divers enjeux pour les femmes dans la construction ; nous entendrons une présentation d’Éric Charest intitulée Programme d’accès à l’égalité pour les femmes dans la construction : combattre les mythes et la présentation de Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, portant sur la place des femmes dans l’industrie.Les autres plages horaires des deux dernières journées seront réservées aux sujets statutaires de notre instance triennale, la présentation de nos divers rapports et de nos prévisions, puis la tenue de nos élections », de conclure le président de la fédération.

La CSN-Construction interpelle le ministre Hamad

La CSN-Construction tient ce weekend un forum pour aider les femmes à se faire une meilleure place dans le secteur majoritairement masculin de la construction.

C’est dans ce contexte que la secrétaire générale de la CSN-Construction, Karyne Prégent, et la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, ont toutes deux interpellé le ministre du Travail et de la Solidarité sociale, Sam Hamad, afin qu’il instaure l’obligation d’embauche pour les femmes dans les contrats de construction d’organismes publics, comme cela avait été annoncé dans le cadre du nouveau Programme d’aide aux employé-es pour les femmes dans la construction (PAEF).

« Les mesures incitatives contenues dans le PAEF actuel sont complètement inefficaces pour augmenter le nombre de femmes qui travaillent dans l’industrie, déplore Karyne Prégent. Près d’un an après l’entrée en vigueur du nouveau programme, on constate que le nombre de femmes dans la construction a à peine bougé, passant de 0,3 % à 0,4 %. Pourtant, l’objectif que Québec s’est fixé est d’atteindre 3 % de femmes dans la construction. »

Pour la secrétaire générale de la CSN-Construction, il n’y a aucune raison pour que les femmes ne soient pas embauchées sur les chantiers de construction. « Les femmes qui sont formées, ou qui ont obtenu leurs cartes, comme on dit dans le milieu, sont aussi compétentes que les hommes pour exécuter le travail, ajoute-t-elle. »

Le ministre Hamad sommé d’agir
Pour la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, il est tout à fait invraisemblable que le ministre se fasse prier lorsqu’il est question d’obliger les entrepreneurs en construction à embaucher des femmes dans les contrats concernant les organismes publics, d’autant plus qu’ils sont payés par l’argent des contribuables. « Le ministre Hamad menace les personnes qui demandent de l’aide sociale de couper leur chèque de moitié si, par exemple, elles refusent un emploi à 300 km de leur domicile, mais il hésite à intervenir en faveur de bons emplois pour les femmes qui sont encore l’objet de préjugés tenaces dans cette industrie », déplore-t-elle.

« S’il veut vraiment faire œuvre utile, qu’il cesse donc de vouloir plonger dans une plus grande misère les personnes déjà les plus pauvres de la société, majoritairement des femmes, et qu’il aide plutôt les femmes à obtenir et à conserver des emplois bien rémunérés dans l’industrie de la construction. »

À propos
La CSN-construction compte plus de 15 000 membres. Le nombre de femmes qui y sont syndiquées s’élève à 488.

 

 

La CSN-Construction salue le rapport du comité

La CSN-Construction tient à saluer les recommandations rendues publiques à la suite de la divulgation du rapport du comité de vigie chargé de surveiller le bon fonctionnement du Service de référence de main-d’œuvre de l’industrie de la construction (SRIC).

« Nous sommes heureux de retrouver au centre de ce rapport une de nos revendications qui pourrait définitivement mettre un terme au placement syndical dans la construction. Si les employeurs n’avaient accès qu’à une seule et unique liste envoyée directement par le système de référence, sans aucune divulgation de l’allégeance syndicale des travailleuses et des travailleurs, le placement syndical serait immanquablement contourné. Nous avions clairement formulé cette demande lors des consultations organisées dans la foulée du dépôt de la loi 30, une mesure que même les employeurs avaient appuyée afin de contrecarrer ce problème », de déclarer Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.

Le comité de vigie formé de l’ancienne présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, et de deux anciens ministres du Travail, Jean Cournoyer et Matthias Rioux, avait reçu le mandat de procéder à l’évaluation du SRIC implanté par la Commission de la construction du Québec (CCQ) en septembre 2013. La loi devait abolir le placement syndical dans le milieu de la construction.

Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un accueil favorable de la CSN-Construction

La CSN-Construction accueille favorablement le lancement du nouveau Programme d’accès à l’égalité pour les femmes dans la construction (PAEF) et suivra attentivement son implantation. « Notre fédération se préoccupe depuis plusieurs années de la situation des femmes dans l’industrie de la construction. C’est pourquoi nous nous sommes joints dès le départ à la Coalition québécoise pour les femmes dans la construction qui demandait un bilan du PAEF dans notre secteur. Celui-ci existe depuis plus de dix-sept ans et n’avait pas donné de résultats significatifs. La conception et l’introduction d’un nouveau PAEF étaient donc une nécessité », de déclarer Karyne Prégent, secrétaire générale de la CSN-Construction, responsable de la condition féminine.

La situation des travailleuses de la construction demeure préoccupante. De nombreux obstacles se dressent sur leur chemin : discrimination systémique, harcèlement psychologique et sexuel, déficience en santé et en sécurité, injustices dans les conventions collectives, blocage dans les postes décisionnels, etc. Ce nouveau programme introduit des mesures pour contrer certaines de ces injustices et tenter de rétablir un équilibre qui offrira aux femmes la place à laquelle elles ont droit. « Avant d’arriver à ce nouveau programme, plusieurs obstacles et réticences ont été formulés. Nous avons dû argumenter à maintes reprises auprès de plusieurs intervenants, organismes et associations afin de défendre le bien-fondé de ce programme. Des recherches, des constats et des consultations nous ont permis de documenter plusieurs situations concrètes, injustes et inacceptables qui perdurent depuis plusieurs décennies », de poursuivre madame Prégent.

Réclamée par la CSN-Construction depuis plusieurs années, l’obligation d’embaucher des travailleuses de la construction pour les contrats publics constitue la mesure la plus importante du fait qu’elle permettra de rétablir un peu d’équilibre dans le milieu de travail. À cet égard, la CSN-Construction souhaite que le gouvernement termine rapidement les travaux afin que sa mise en place soit en vigueur dès que possible.

Le Conseil du statut de la femme et la Coalition québécoise pour les femmes dans la construction abondent dans ce sens. « Les groupes, les associations et les organismes liés à l’industrie de la construction partagent la responsabilité de tout mettre en œuvre pour que ce nouveau PAEF atteigne ses objectifs. En 2015, il est impensable que les femmes ne puissent travailler dans le domaine de leur choix. Le Québec demeure la province qui affiche le pourcentage le plus bas de travailleuses dans le domaine de la construction, non pas parce qu’elles ne le veulent pas, non pas parce qu’elles ne sont pas compétentes, mais bien à cause d’une difficile avancée des mentalités qui cultive de nombreux préjugés à leur égard.

Le gouvernement n’agit d’ailleurs pas toujours en ce sens de façon très cohérente. Rappelons-nous que c’est la pression populaire qui l’a finalement décidé à reconduire le concours Chapeau, les filles!, qui encourage les femmes à intégrer les milieux traditionnellement masculins », de conclure Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, responsable politique de la condition féminine.

Depuis 1996, le programme d’accès à l’égalité fait partie de la loi R-20 – Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction. Il vise à corriger la situation de personnes faisant partie de groupes victimes de discrimination. La Commission des droits de la personne a récemment réaffirmé la nécessité de ce programme dans l’industrie de la construction en précisant qu’une obligation de résultat en fait aussi partie.

Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Lettre à la Première Ministre

Ce 29 juin, après la rupture définitive des négociations des conventions collectives dans l’industrie de la construction – Secteur IC-I, l’Alliance syndicale, composée de la CSN-Construction, de la FTQ-Construction, du Conseil provincial (International), de la CSD Construction et du Syndicat québécois de la construction (SQC),a fait parvenir une lettre aux parlementaires. Rappelons que le 28 juin, l’ACQ envoyait une telle lettre enjoignant le gouvernement d’adopter une loi spéciale. Voici la lettre de l’Alliance :

Montréal, le 29 juin 2013

L’Honorable Pauline Marois Première Ministre du Québec Édifice Honoré-Mercier, 3e étage 835, boulevard René-Lévesque Est Québec (QC) G1A 1B4

Objet : La négociation des conventions collectives dans l’industrie de la construction – Secteur IC-I

Madame la Première Ministre,

Comme vous le savez, le processus de négociation dans le secteur institutionnel, commercial et industriel (IC-I) a échoué aujourd’hui. Le médiateur spécial que vous avez mandaté a constaté qu’il était impossible d’en arriver à une entente. Encore hier soir, la négociatrice en chef de l’Assocation de la construction du Québec a imploré les syndicats de reculer sur les conditions de travail des 100 000 travailleurs et travailleuses du secteur IC-I.

Nous sommes malheureusement confrontés à une situation de non-retour. Cette loi n’a jamais été notre choix et elle ne l’est pas plus aujourd’hui. Nous devons toutefois être conscients que cela n’est pas le cas pour la partie patronale, lettre à l’appui.

Les travailleurs de la construction sont un rouage important de la société québécoise. Leur expertise, leur formation et leur engagement font d’eux un exemple et une fierté sur des chantiers à travers le monde. Les demandes qui leur sont faites par la partie patronale sont une insulte à leur productivité et n’ont pour objectif que d’augmenter les profits des entrepreneurs et donneurs d’ouvrage.

Nous voulons vous faire part des raisons pour lesquelles les demandes patronales sont inacceptables pour les travailleurs et les travailleuses.

Rémunération des heures supplémentaires

Les travailleurs de la construction avaient accepté un projet-pilote lors de la dernière convention collective pour trouver des solutions à la problématique du travail au noir. La partie patronale a été incapable de prouver que ce projet, qui réduisait la rémunération des heures supplémentaires travaillées, avait amélioré la situation. Le temps supplémentaire représente jusqu’à 9 % des heures travaillées selon la CCQ.

Le travail au noir existe, car il y a encore des entrepreneurs qui payent ces heures en dessous de la table. La solution ne passe pas par une diminution de la rémunération des heures travaillées par les travailleurs et les travailleuses. La lutte contre le travail au noir passe par une augmentation des inspections sur les chantiers. La proposition patronale prend une mauvaise solution pour s’attaquer au mauvais problème.

Plage horaire

Une ouverture importante a été accordée par les travailleurs concernant la plage horaire de travail. L’Alliance syndicale tient à rappeler que les conventions collectives actuelles permettent déjà d’ajuster la plage horaire lorsque les entrepreneurs s’entendent avec leurs employés.

Aller au-delà mettrait en péril la capacité de femmes et d’hommes de concilier leur vie professionnelle avec leur vie familiale. Les parlementaires devraient travailler à favoriser la conciliation travail-famille pour toute la population québécoise. Une loi spéciale ne devrait jamais nuire à cet objectif.

Récupération du temps perdu en raison des intempéries

La demande patronale de récupérer le samedi le temps perdu à cause des intempéries est une des raisons principales pour lesquelles les travailleurs de la construction sont en grève. Ces intempéries ne sont pas la responsabilité des travailleurs.

Cette demande va contre tous les principes du respect du travailleur et s’attaque une fois de plus à la conciliation travail-famille. Dans la construction, le principe du samedi chômé a été accepté et constitue un consensus depuis les 50 dernières années.

Faire évoluer l’industrie de la construction de manière consensuelle Les travailleurs et les travailleuses de la construction ont toujours souhaité améliorer leur industrie. Les négociations de cette année ont permis d’avoir des ententes négociées dans deux secteurs.

Toute modification majeure au régime du travail dans le secteur IC-I devrait être le fruit d’une entente négociée. Nous espérons que les parlementaires respecteront ce principe. Nous vous enjoignons de baser vos réflexions et votre travail sur les ententes de principe que l’Alliance syndicale a réussi à obtenir avec deux des trois associations patronales de la construction.

Veuillez agréer, Madame la Première Ministre, nos salutations distinguées.

Yves Ouellet Porte-parole Alliance syndicale de la construction

c. c. Mesdames les députées et messieurs les députés de l’Assemblée nationale du Québec

La FTQ, la CSN et la CSD dénoncent l’immaturité du CPQ

La FTQ, la CSN et la CSD dénoncent l’attitude du Conseil du patronat du Québec (CPQ) qui jette de l’huile sur le feu en intervenant de manière irresponsable dans les négociations du secteur de la construction. « En intervenant publiquement pour suggérer l’adoption d’une loi spéciale, le CPQ, qui représente l’Association de la construction du Québec (ACQ), ne fait qu’envenimer la situation au lieu de contribuer à régler le conflit actuel », déplorent les leaders syndicaux.

La FTQ, la CSN et la CSD demandent à l’ACQ de démontrer sa bonne foi dans les négociations et de calmer le jeu en se dissociant des propos du CPQ. « Ce n’est pas le temps, en plein milieu d’un conflit de travail, de promouvoir un programme politique. L’ACQ doit s’élever au-dessus de ces considérations et démontrer qu’elle souhaite un règlement négocié », affirme le président de la FTQ, Michel Arsenault.

Mauvaise foi apparente

Pour les centrales syndicales, il semble très révélateur que le côté patronal réitère sa demande d’obtenir une loi spéciale. Ceci tend à démontrer une absence de volonté de parvenir à une entente négociée dans un secteur névralgique de l’économie québécoise. « Nous sommes curieux de savoir comment le CPQ peut réclamer une loi spéciale dans un secteur de l’industrie de la construction alors que deux secteurs ont réussi à obtenir une entente négociée. Est-ce vraiment la partie syndicale qui fait preuve d’intransigeance? », s’interroge le président de la CSN, Jacques Létourneau.

L’attaque du CPQ contre le régime de travail de la construction et la syndicalisation est carrément inacceptable. « Le régime québécois dans la construction a permis d’avoir les travailleurs et les travailleuses de la construction les plus productifs en Amérique du Nord. En s’attaquant à ce système, le CPQ met en danger un des fleurons de l’économie québécoise », s’insurge François Vaudreuil, président de la CSD.

L’Alliance syndicale conclut une entente de principe dans le secteur résidentiel

L’Alliance syndicale de la construction annonce la conclusion d’une entente de principe avec l’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec pour le secteur résidentiel.

« Nous nous réjouissons d’avoir réussi à obtenir une autre entente négociée. Les négociations sont toujours préférables à la confrontation et nous l’avons démontré une fois de plus », s’est réjoui le porte-parole de l’Alliance syndicale, Yves Ouellet.

Cette entente de principe met fin à la grève dans le secteur résidentiel. L’entente devra être acceptée par les travailleurs membres de l’Alliance syndicale dans les prochaines semaines.

« Après plus d’une semaine de grève, les travailleurs résidentiels seront heureux de réintégrer leur chantier dès mercredi matin. Les délais seront serrés, mais nous espérons être en mesure de respecter les engagements pris pour les familles qui attendent la livraison d’une maison dans les prochains jours », a poursuivi le porte-parole de l’Alliance syndicale.

Cette entente de principe fait en sorte qu’il ne reste plus qu’une seule table de négociation en cours dans la construction au Québec. L’Alliance syndicale réitère son désir d’en arriver à une entente avec l’Association de la construction du Québec. Les travailleurs du secteur institutionnel, commercial et industriel poursuivent leur grève illimitée.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

L’Alliance syndicale conclut une entente de principe dans le secteur génie civil et voirie

À la suite d’intenses pourparlers, l’Alliance syndicale de la construction vient de conclure une entente de principe avec l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec pour le secteur du génie civil et de la voirie.

« Nous sommes très heureux d’avoir réussi à obtenir une entente négociée. Les négociations ont été ardues, mais elles ont donné des résultats dont nous sommes fiers », a déclaré le porte-parole de l’Alliance syndicale, Yves Ouellet.

L’entente conclue prévoit des augmentations salariales de 2,0 % à la signature. Par la suite, les parties se sont entendues pour 2,1 % en 2014, 2,2 % en 2015 et 2,3 % en 2016. Des augmentations sur les frais de transport et diverses primes sont aussi prévues. « Nous avons respecté notre engagement envers nos membres de négocier une entente raisonnable qui ne les appauvrirait pas », s’est réjoui M. Ouellet.

Cette entente de principe met fin à la grève dans le secteur génie civil et voirie. L’entente devra être acceptée par les travailleurs membres de l’Alliance syndicale dans les prochaines semaines.

« C’est un soulagement pour tous les travailleurs du secteur du génie civil et de la voirie d’avoir réussi à négocier cette entente. Après une semaine de grève, les travailleurs seront heureux de réintégrer les chantiers de ce secteur dès mardi matin » a conclu le porte-parole de l’Alliance syndicale.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

L’Alliance syndicale demande aux travailleurs de se préparer pour la grève dès le 17 juin

L’intransigeance de la partie patronale aux tables de négociation rend difficile toute discussion. Les syndicats se voient obligés de fixer une date butoir avant de déclencher une grève générale dans la construction partout au Québec. Les 175 000 travailleurs de la construction doivent se préparer à la possibilité d’une grève dès le 17 juin. Tous les syndicats de la construction ont obtenu, au cours des dernières semaines, des mandats de grève avec de fortes majorités.

Pour le porte-parole de l’Alliance syndicale, Donald Fortin, « la grève n’est jamais envisagée de gaieté de cœur. On pose cette date limite pour faire accélérer les négociations. C’est la seule solution qui nous reste pour défendre la qualité de vie des familles des travailleurs. L’attitude de la partie patronale, particulièrement de l’Association de la construction du Québec (ACQ), nous a amenés dans une impasse de laquelle il nous semble difficile de pouvoir sortir. »

Les syndicats n’ont pas encore perdu espoir d’en arriver à une entente négociée. L’Alliance syndicale invite la partie patronale à augmenter le rythme des négociations. Un changement de cap de la part de la partie patronale pourrait encore éviter une grève ou un lock-out dans les prochaines semaines.

Refus de négocier

Depuis deux semaines, l’ACQ refuse de négocier. Sous prétexte qu’elle rencontre ses membres pour aller chercher un mandat de lock-out, toutes les négociations ont été rompues avec les syndicats de l’Alliance. C’est une démonstration claire de l’intransigeance patronale et de leur volonté de faire traîner la négociation.

« La partie patronale a le beau jeu. Elle peut bloquer les négociations et ne pas avoir à accorder d’augmentation de salaire. Sans une nouvelle convention collective, chaque semaine représente plus de 53 $ de perdu dans les poches d’un travailleur de la construction », a dénoncé M. Fortin.

Propositions inacceptables

Les propositions patronales appauvriront les travailleurs. Chaque travailleur pourrait perdre jusqu’à 3000 $ par année en raison de ces demandes. Pour les syndicats, il est inacceptable de s’attaquer de la sorte à la classe moyenne. Rappelons qu’un travailleur de la construction gagne en moyenne 35 000 $ par année.

« Avec des demandes aussi rétrogrades et avec un tel refus de négocier, l’objectif patronal est clair. Ils veulent maximiser leur marge de profit sur le dos des familles des travailleurs de la construction. Nous n’accepterons pas de reculer de 50 ans. La grève devient vite inévitable », a déploré le porte-parole de l’Alliance.

Des demandes pour maintenir la qualité de vie

Les demandes syndicales représentent, en tout, moins de 10 % des profits bruts des différentes entreprises de la construction. C’est moins de 1 % des revenus de l’entreprise qui serviraient à payer les augmentations demandées. Pour un travailleur, ces demandes s’élèvent à 1,40 $ par heure par année, incluant le salaire et tous les avantages sociaux. Ceci permettrait aux familles des travailleurs de conserver leur qualité de vie et leur pouvoir d’achat.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.