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Les PRDM et le personnel de bureau du CISSS de Lanaudière demandent que leurs plaintes soient enfin entendues

Laissé pour compte dans les règlements intervenus au cours des dernières années, le personnel de bureau ainsi que les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux (PRDM), représenté par la FSSS–CSN, se mobilisent pour que leurs salaires soient reconnus à leur juste valeur. Ces titres d’emploi, occupés majoritairement par des femmes, ont été ignorés depuis trop longtemps par le gouvernement. Ces femmes subissent une discrimination salariale qui non seulement leur porte atteinte, mais rend le recrutement de personnel encore plus difficile en ces temps de pénurie de main-d’œuvre.

Les PRDM, qui ont pour fonction la stérilisation des équipements nécessaires aux différentes chirurgies, occupent des postes névralgiques en cette période où le réseau de la santé tente de rattraper les importants retards causés par la pandémie de COVID-19 avec pour résultat, des listes d’attentes qui ne cessent de s’allonger.

En ce qui a trait au personnel de bureau en attente d’un règlement, notamment les acheteuses, adjointes et agentes administratives, secrétaires juridiques et médicales, elles ont toutes un rôle capital dans le bon fonctionnement du réseau.

Toutes ces femmes sont restées au front tout au long de la crise que nous venons de traverser. Plusieurs d’entre elles ont déclaré être épuisées et très amères à la suite des nombreuses promesses non tenues par la CAQ. Elles affirment que le système fonctionne en raison du travail invisible qu’elles effectuent et qui permet à la population de recevoir des soins de qualité.

Le président du syndicat du CISSS de Lanaudière CSN, Simon Deschênes a déclaré, « le réseau de la santé est constitué à 80 % de femmes. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre au Québec, le gouvernement devrait faire de l’équité salariale une priorité en guise de reconnaissance pour toutes les femmes indispensables du réseau de la santé et des services sociaux ».

Cette journée d’action vise à rappeler au gouvernement que la patience des travailleuses a atteint sa limite. L’équité salariale est d’abord et avant tout une question de justice. L’équité salariale est une victoire syndicale qui a maintenant 25 ans. Ce fut une avancée importante, mais qui reste à être complétée.

Buanderie Lavérendière: la CSN salue la décision du ministre de la Santé de choisir le public

Après plusieurs années de tergiversation, tantôt en faveur, tantôt hésitant, et malgré les pressions soutenues du secteur privé, le gouvernement du Québec choisit finalement – et de manière définitive – la construction d’une nouvelle buanderie publique pour desservir le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière. Il s’agit d’un projet autofinancé de plus de 20 millions de dollars.

« C’est grâce à la solidité du dossier étoffé par le Syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSS de Lanaudière (STTCSSSNL–CSN) et par la CSN que le gouvernement a finalement compris que le secteur public offre un service irréprochable à un coût imbattable, se réjouit Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Nous saluons donc la décision du ministre Gaétan Barrette ».

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) souligne également la détermination et la grande mobilisation de la cinquantaine d’employé-es de la buanderie Lavérendière. « Sans jamais se décourager, ils incarnent la passion des travailleuses et des travailleurs du réseau d’offrir des services publics de qualité. » affirme Guy Laurion, vice-président de la FSSS–CSN.

Rappelons qu’en mars 2016, le ministre donnait le feu vert à la construction de deux buanderies publiques (Partagec à Québec et Lavérendière à Saint-Charles-Borromée). Il justifiait son choix du public en se basant notamment sur une étude sérieuse et indépendante réalisée par la firme Raymond Chabot Grant Thornton sur la viabilité des projets de buanderies publiques en comparaison du secteur privé. Mais, à la suite de la frustration exprimée par l’entreprise privée Buanderie Blanchelle inc., le ministre semblait tergiverser à nouveau.

« Un délai additionnel aurait été inadmissible pour la population de notre région et pour celles et ceux qui œuvrent au quotidien à la buanderie. Le ministre Barrette devait lancer un message clair et s’opposer à toute tentative d’influence en provenance d’une entreprise privée qui s’acharnait à miner le secteur public en embauchant à grands frais plusieurs lobbyistes. » rappelle Patricia Rivest, vice-présidente du Conseil central de Lanaudière (CCL–CSN).

« Après les retards et les reports, cette lutte étant désormais derrière nous, nous pouvons nous tourner vers l’avenir afin d’œuvrer dans une nouvelle buanderie à construire rapidement, afin de toujours mieux servir les Lanaudoises et les Lanaudois » d’ajouter Thérèse Martin, présidente du STTCSSSNL–CSN.

Soins à domicile dans Lanaudière : La CSN demande un engagement fort pour le secteur public

Le développement des services de soutien à domicile constitue la voie à privilégier afin de répondre à l’augmentation des besoins en soins et services chez les aîné-es. Ces services coûtent beaucoup moins cher que les infrastructures d’hébergement. De plus, la grande majorité des aîné-es souhaitent demeurer dans leur foyer le plus longtemps possible. Pour ce faire, la CSN réclame un engagement du gouvernement à rehausser le financement de ces services publics. La CSN demande au CISSS de Lanaudière de mettre fin à la privatisation des services et d’embaucher des auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS), un personnel dûment formé pour assurer ces services au quotidien.

De passage à Joliette à l’occasion d’un rassemblement des ASSS de la région, le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau, a souligné que le Canada fait piètre figure en ce qui a trait au financement des services aux aîné-es et en particulier les soins à domicile, lorsqu’on le compare aux autres économies développées. Quant au Québec, il investit moins que les autres provinces.

« Le Québec a un grand retard à combler, explique-t-il. On estime actuellement que moins de 10 % des besoins en soutien à domicile sont effectivement couverts par les services publics. Des besoins non comblés, cela veut dire une surcharge intenable pour les proches aidants, des recours croissants à des entreprises privées ou communautaires dont le personnel est moins stable et n’a pas la même formation que les ASSS. ou encore une détérioration de l’état de santé des personnes, nécessitant un transfert en centre hospitalier ou en CHSLD. »

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CSSS Nord-de-Lanaudière–CSN a rencontré les ASSS de tous les points de service du Nord de la région au cours du mois de décembre afin de faire le point sur la situation.

« La privatisation est croissante, voire dramatique, et les ASSS déplorent que leur rôle soit méconnu du public, explique le vice-président du syndicat, René Gougeon. Les ASSS et les professionnel-les sur le terrain constatent qu’avec les recours accrus à des ressources externes non qualifiées, il est de plus en plus difficile de suivre l’évolution de la condition des aîné-es à domicile, contrairement aux CLSC, où la pratique en interdisciplinarité permet un travail d’équipe pour chaque cas ».

Au fil des dernières années, certaines tâches ont été retirées aux ASSS pour les transférer au privé. Les travailleuses et travailleurs du secteur privé se sont vu attribuer des tâches qui demandent une qualification précise. « Le CISSS de Lanaudière cautionne cette privatisation car un budget est octroyé au secteur privé, poursuit-il. D’ailleurs, en janvier seulement, un montant de 25 000 $ a été remboursé au Service d’aide à domicile du Rousseau. L’employeur ne procède plus au remplacement de ses propres ASSS et préfère relayer le travail au privé, où le personnel ne reçoit qu’une formation de 430 heures. Il met volontairement en danger la population en sachant très bien qu’une formation de 750 heures (ce que l’employeur exige pour être embauché au CISSSL) doit être dispensée aux ASSS du secteur public, en plus des actes réservés qui doivent être enseignés et supervisés par un professionnel.. C’est totalement inacceptable de la part d’un l’employeur. »

« Notre rôle est de donner un service de proximité et de qualité tout en respectant la confidentialité. Les ASSS offrent des soins d’hygiène, de l’aide à l’alimentation, de l’aide à l’habillement, de l’aide à la mobilité et bien plus, afin de permettre aux personnes en perte d’autonomie de rester le plus longtemps possible à la maison. Les ASSS sont essentiels et nous devons être reconnus, ajoute Isabelle Desmarais, une ASSS du CISSS de Lanaudière.

Pour le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Guy Laurion, il y a urgence de revaloriser la profession d’ASSS. « Dans les soins à domicile, ils sont les yeux et les oreilles de tout le réseau. Grâce à leur formation et à leur intégration dans les équipes multidisciplinaires des CLSC, ils sont en mesure de détecter toute évolution non souhaitable de la situation de santé des aîné-es. Ils créent également un lien de confiance précieux dans un contexte d’intimité. La dernière chose que veulent les aîné-es c’est que la personne qui leur donne les soins d’hygiène change à tout bout de champ !»

Quant à la vice-présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), Patricia Rivest, elle estime que la population de Lanaudière est en droit de s’attendre à des services de qualité. « C’est la responsabilité de l’État d’assurer ces services. La marchandisation ne nous amènera rien de bon. J’invite le CISSS de Lanaudière à mettre les salarié-es à contribution dans la recherche de solutions pour améliorer l’offre de services à la population ».

La lutte contre la privatisation des soins à domicile est un des volets d’une vaste campagne «Ma place en santé, j’y tiens» que mène la CSN depuis près d’un an. Plus d’information au : maplaceensante.com.

 

Non à la privatisation de la buanderie Lavérendière !

Alors que le gouvernement jongle encore avec la possibilité de privatiser les services de buanderie dans la région de Lanaudière, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du Nord de Lanaudière – STTCSSSNL (CSN) – procède aujourd’hui à la « première pelletée de terre symbolique » de sa nouvelle buanderie autofinancée qui avait été promise et qui est maintenant compromise par le volte-face du gouvernement.

L’incertitude et l’inquiétude quant à l’avenir des cinquante employé-es de la buanderie Lavérendière sont encore prolongées. L’appel d’offres du gouvernement au privé a été prolongé jusqu’au 12 août alors qu’il devait se terminer aujourd’hui.

Le président du STTCSSSNL (CSN), Gilles Savoie, rappelle que la région a déjà perdu trop d’emplois pour laisser la buanderie Lavérendière s’éteindre au profit du privé.

« Si on pense à Electrolux et à la scierie de Saint-Michel-des-Saints, plusieurs personnes ont encore de la difficulté à réintégrer le marché du travail. Il ne faut pas appauvrir davantage les citoyennes et citoyens de notre région. La buanderie Lavérendière ne fait aucun profit ; ce qui lui permet d’offrir des salaires supérieurs à ceux payés dans les buanderies privées. Une cinquantaine d’employé-es y gagnent leur vie et ce sont de jeunes familles, des payeurs de taxes, des consommateurs qui contribuent à notre économie. » « On ne comprend pas la raison de cette menace de privatisation puisque la buanderie Lavérendière a maintenu des prix concurrentiels au fil du temps et au cours des onze dernières années, l’augmentation de ses coûts de production a été inférieure au taux d’inflation », ajoute Jean Lacharité, vice-président à la CSN. Les employé-es sillonnent les rues de la région toute la journée pour sensibiliser la population à l’importance de maintenir et de moderniser la buanderie Lavérendière.


Quoi : pelletée de terre symbolique Quand : mercredi 29 juillet 2015 à 15 h Lieu : Centre hospitalier régional de Lanaudière (CHRDL) 1000, boulevard Sainte-Anne, Saint-Charles-Borromée (emplacement prévu pour la construction de la nouvelle buanderie publique) Qui :Gilles Savoie, président du STTCSSSNL (CSN) Jean Lacharité, vice-président à la CSN.


À propos

Le STTCSSSNL (CSN) représente 2300 membres qui font partie de la catégorie 2 (paratechniques, services auxiliaires et de métier) et de la catégorie 3 (le personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration) du CSSS du Nord de Lanaudière. Mis à part le CHRDL, la buanderie Lavérendière dessert plusieurs autres établissements, dont le CSSS du Sud de Lanaudière, le CSSS de Saint-Jérôme et le CSSS d’Argenteuil.

Pourquoi le gouvernement doit-il renoncer à la privatisation ?

Le 25 mai dernier, le ministère de la Santé et des Services sociaux publiait un appel d’offres afin d’évaluer la possibilité d’une impartition des buanderies publiques, Partagec et Lavérendière, au secteur privé. La CSN, qui s’est toujours opposée à toute forme de privatisation des services publics, ne comprend pas cette obstination de la part du ministre alors que tout démontre le caractère néfaste de cette option, autant sur les finances publiques et la gouvernance que sur les emplois. La CSN, la FSSS-CSN ainsi que les deux syndicats concernés demandent donc au gouvernement de renoncer immédiatement à cette avenue et de laisser aller les projets déjà autorisés de construction de nouvelles installations.

Pour des emplois de qualité

Pour les organisations syndicales impliquées, il ne fait aucun doute que les premières victimes de cette privatisation seraient les salarié-es. « Contrairement à ce que l’on entend ici et là, il est faux de prétendre que les salaires sont équivalents, ce sont des emplois de qualité qui seront perdus et cela aura des impacts négatifs sur notre économie régionale », affirme Gilles Savoie, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du nord de Lanaudière-CSN. « C’est aussi un milieu de travail qui reconnaît l’expertise de ses employé-es et qui les met au cœur d’un processus d’amélioration des pratiques qui disparaîtrait », renchérit François Renauld, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Partagec.

Pour les pertes économiques

D’un point de vue purement comptable, il appert que la privatisation entraînerait des pertes financières pour le gouvernement, et ce, même si le prix du privé s’avérerait plus bas au terme de cet exercice. C’est en effet ce qui ressort d’une étude indépendante commandée par le Centre canadien de politiques alternatives, et réalisée en 2014, afin d’évaluer les impacts de la privatisation des services de buanderie en Saskatchewan. Les chercheurs démontrent que la baisse de revenus des salarié-es créerait une perte fiscale pour le gouvernement qui se situerait entre 14 et 42 millions de dollars sur 10 ans. Pertes plus importantes que les économies qui pourraient être réalisées par le recours au secteur privé : « Si le Ministère épargnait de l’argent, et ceci est loin d’être certain, est-ce que le gouvernement, lui, économiserait ? Le Ministère a-t-il tenu compte de cette réalité dans son évaluation », s’interroge Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Pour la CSN, le processus d’analyse doit aussi tenir compte de la fluctuation des prix qui est coutume avec le privé. En effet, les demandes d’ajustement convenues au contrat pourraient être nombreuses et coûteuses, particulièrement si elles provenaient du demandeur de services. « En santé, les besoins sont toujours en évolution et la conjoncture nécessite des adaptations constantes. Avec le privé, un ajustement dans la demande impliquerait nécessairement un ajustement dans les prix », lance Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

Pour une gouvernance transparente au lieu d’un simple rapport de client

À l’heure actuelle, les deux buanderies visées ont développé un modèle de gouvernance démocratique auquel les établissements partenaires ainsi que les employé-es prennent une part active. Cette gestion participative permet aux deux buanderies et aux établissements partenaires d’adapter leurs pratiques conformément aux besoins. « Les deux modèles qui s’opposent ici sont, d’un côté, un contrat commercial axé sur la recherche de profit et dont le contenu est confidentiel et, d’un autre côté, une gouvernance basée sur la concertation et sur la transparence visant l’octroi d’un service », insiste Guy Laurion.

Pour repousser le cheval de Troie de la privatisation

« Il ne faut pas être dupe ! Il s’agit d’une brèche dans les services publics. Aujourd’hui, ce sont deux buanderies, mais demain, est-ce que ce sera les services d’entretien ménager, les services de maintenance ou encore les cafétérias », se questionne Jean Lacharité. La CSN s’inquiète en effet que derrière la situation actuelle se cache une volonté manifeste du ministre de la Santé et de l’ensemble du gouvernement pour privatiser à la pièce les services publics. « Nous ne laisserons pas ça aller ainsi, il faut que tous et toutes comprennent que la lutte pour la sauvegarde de ces deux buanderies est en fait une lutte pour la survie de l’ensemble du réseau de la santé public », ajoute Guy Laurion.

Parce qu’une bonne idée en 2008 reste une bonne idée en 2015

La CSN est d’autant plus surprise par cette décision, qu’en 2008, le ministre de la Santé Philippe Couillard inaugurait une nouvelle buanderie publique, et ce, dans le comté du premier ministre Charest. Aujourd’hui, le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) tire un bilan excessivement positif de cet investissement. Selon un document produit par le CHUS, l’efficacité s’est accrue de près de 40 %. « Si en 2008, il s’agissait d’un bon investissement et si en 2015, on nous présente des résultats aussi excellents, pourquoi aujourd’hui envisage-t-on le recours au privé pour ces projets autofinancés », s’étonne Jean Lacharité.

Les organisations syndicales concernées insistent : le gouvernement doit renoncer à la privatisation des buanderies et s’engager à maintenir l’ensemble des services auxiliaires dans le secteur public. Cette décision est sans équivoque, il faut cesser de faire vivre des inquiétudes inutiles à ces centaines de salarié-es dévoués.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Des syndicats CSN du réseau de la santé interpellent la population de Joliette

Hier midi, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du Nord de Lanaudière-CSN, le Syndicat des personnes salariées des Centres jeunesse de Lanaudière-CSN, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du centre de réadaptation La Myriade-CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du Sud de Lanaudière-CSN ont manifesté à plusieurs endroits de la région en appui aux négociations avec l’État québécois en vue du renouvellement de leur convention collective échue depuis le 31 mars dernier. C’est sur le thème « Notre négo est légitime » que les syndiqué-es ont interpellé la population de Joliette et du sud de Lanaudière sur différents ponts et intersections stratégiques du réseau routier. Les syndiqué-es souhaitaient notamment sensibiliser la population à l’importance des services qu’elles et ils offrent au quotidien tout en mettant en relief la légitimité de leurs demandes.

L’action consistait notamment à brandir de grandes pancartes soulignant les tâches essentielles des travailleuses et travailleurs pour la population et les usagers du réseau de la santé et des services sociaux. Pendant ce temps, des bannières ont été aperçues au-dessus du boulevard de l’industrie, de la 158 et à Lachenaie près de la 640. Notons également le piquetage symbolique des travailleurs du Syndicat des personnes salariées des Centres jeunesse de Lanaudière-CSN en appui à l’action sur le boulevard Mascouche à Mascouche.

Rappelons que les enjeux principaux de cette négociation concernent essentiellement les salaires. Un rattrapage salarial s’avère être un incontournable lors de cette ronde de négociation. En effet, le personnel syndiqué du réseau de la santé et des services sociaux a fait les frais de nombreux gels salariaux par le passé, qui ont engendré une perte réelle de leur pouvoir d’achat et un recul évident en regard de la progression annuelle des salaires et avantages sociaux des autres types d’emploi comparables au Québec.

7700 personnes contre la privatisation des buanderies

Plus de 7700 personnes appuient les travailleuses et les travailleurs des buanderies publiques dans le secteur de la santé des régions de Québec et de Lanaudière. Les signataires de deux pétitions qui seront déposées aujourd’hui à l’Assemblée nationale demandent au gouvernement du Québec d’annuler sa décision d’aller en appel d’offres et de redonner le feu vert à leurs projets de modernisation. Ces projets avaient d’ailleurs été approuvés par toutes les instances concernées avant l’arrivée en poste du gouvernement libéral.

Deux pétitions ont circulé (Partagec et Buanderie Lavérendière) pour réclamer que le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, aille de l’avant avec la modernisation des buanderies publiques en place et cesse de paver la voie au privé en santé. « L’histoire récente du Québec le montre, quand le privé obtient des contrats du secteur public, la facture tend à gonfler énormément, même si les promoteurs avaient soumissionné à bas prix au départ pour remporter la mise », soutient Jean Lacharité, qui ajoute que des clauses ascenseurs et les extras s’ajoutent en cours de route, ce qui fait en sorte que l’appel d’offres est habituellement loin de permettre un bon contrôle des coûts à moyen et à long terme. Dans le cas des centres hospitaliers universitaires de Montréal en PPP (CHUM et CUSM), on estime maintenant les dépassements de coût à près de 4 G$! À ce jour, il est par ailleurs loin d’être clair que les projets de buanderies privées devront se soumettre aux mêmes évaluations et aux mêmes exigences que les projets publics.

« Une fois les buanderies publiques fermées, il serait difficile de revenir en arrière et les établissements de santé n’auraient pas le choix d’accepter les hausses du privé », précise Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Ce dernier ajoute que les buanderies publiques permettent au contraire un bon contrôle des coûts en éliminant la notion de profit, tout en ajoutant une plus grande flexibilité pour s’ajuster aux demandes des établissements au cours des contrats dont la durée prévue est de 20 ans. En dirigeant leurs buanderies, les établissements de santé conservent le contrôle sur les méthodes et les produits employés dans les années à venir.

« Rappelons que les projets de modernisation de Partagec et de la Buanderie Lavérendière s’autofinanceraient, c’est-à-dire que le gouvernement n’aurait pas à s’endetter pour ces infrastructures », explique Gilles Savoie, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du Nord de Lanaudière. Le remboursement de ces projets (20 M$ pour Joliette et 30 M$ pour Québec) se ferait petit à petit par le biais de la facture de buanderie des hôpitaux et autres établissements publics. Il faut noter que le privé devrait lui aussi financer les investissements requis pour être en mesure de remplir ces deux gros contrats.

« Des études ont déjà été réalisées et un terrain acheté pour le projet de Partagec. Annuler le tout représenterait des pertes de près de 1 M$ », ajoute François Renauld, président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de Partagec.

Le passage au privé ferait également perdre près de 200 emplois de qualité dans les deux régions.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé et est la plus grande organisation syndicale dans son secteur d’activité.

La privatisation des buanderies serait une grave erreur

La Confédération des Syndicats Nationaux (CSN) conteste la décision de Québec de stopper les projets de modernisation de deux buanderies publiques du secteur de la santé, à savoir Partagec pour la région de Québec et Lavérendière pour la région de Lanaudière. Ces deux buanderies sont des organismes sans but lucratif, fruit des efforts concertés des établissements de santé qui ont mis en commun leurs ressources pour se doter de services adaptés à leurs besoins et au meilleur coût. Ces efforts de rationalisation sont actuellement compromis à la suite de la décision du gouvernement libéral de forcer l’arrêt de ces projets pour faire appel au secteur privé. « Des appels d’offres qui sont prévus prochainement menacent d’entraîner la privatisation forcée de deux buanderies publiques qui étaient pourtant, au moment de l’élection du gouvernement Couillard, sur le point de se moderniser pour améliorer leur performance. La CSN estime que ce serait une grave erreur de les privatiser », affirme Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Cette décision est d’autant plus incongrue que les projets de construction autofinancés de Partagec (Québec) et de la Buanderie Lavérendière (Lanaudière) étaient approuvés par les établissements actuellement desservis et par les autorités publiques compétentes (agences, ministère). D’importants frais avaient été engagés pour préparer ces travaux. Une fois les travaux réalisés, le réseau de la santé de ces deux régions aurait profité de buanderies efficaces et performantes pour de nombreuses années. « Ces projets ont fait l’objet d’études sérieuses. Les établissements de santé ont jugé qu’ils offraient la meilleure réponse à leurs besoins. Ces projets ont de plus reçu toutes les approbations nécessaires. Rien ne justifie à ce stade de tels appels d’offres sinon des raisons purement idéologiques, et le penchant naturel de ce gouvernement pour le secteur privé », de déclarer M. Lacharité.

« Nous avons été concurrentiels avec le privé dans le passé et nos coûts ont augmenté de seulement 9 % en 11 ans », indique de son côté M. Gilles Savoie, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du Nord de Lanaudière.

Les deux projets de modernisation porteraient les deux buanderies publiques à un niveau supérieur de performance, tout en évitant d’inclure les profits du privé dans la facture des établissements publics. Conserver ces deux buanderies comporte par ailleurs d’autres avantages qui seraient perdus avec la privatisation, comme le partage des surplus budgétaires avec les établissements, une augmentation de la facture inférieure à l’inflation, l’ajustement constant aux besoins des hôpitaux, l’utilisation des véhicules à d’autres fins ou le maintien de réserves en cas de pandémie.

« Un autre avantage pour les établissements publics, c’est d’avoir le plein contrôle sur leur buanderie et de pouvoir effectuer des modifications périodiquement tout en contrôlant les coûts. Avec des contrats de 20 ans dans le privé, il est inévitable que des modifications à venir dans les pratiques vont forcer une renégociation et entraîner des extras coûteux », ajoute Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Le transfert vers le privé du nettoyage d’aussi grands volumes de linge représenterait par ailleurs un important défi de logistique puisqu’aucune installation privée ne dispose de l’espace et de l’équipement nécessaire à court terme. Divers petits fournisseurs devraient donc se répartir le travail, ce qui ferait ainsi perdre de l’efficacité. Et c’est sans compter la perte d’expertise, d’imputabilité et de transparence qu’entraînerait le recours au secteur privé. « Les buanderies publiques offrent des services beaucoup plus adaptés aux besoins des établissements, ils peuvent innover », déclare M.François Renauld, président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de Partagec, ajoutant que de bons emplois stables sont menacés (plus de 40 dans Lanaudière et 170 à Québec).

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé et est la plus grande organisation syndicale dans son secteur d’activité.

Privatiser contre les intérêts de la région de Lanaudière

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du Nord de Lanaudière (STTCSSSNL-CSN) a rencontré hier le cabinet du ministre Pierre Arcand, responsable de la région de Lanaudière, pour tenter de convaincre le gouvernement Couillard de ne pas privatiser la buanderie publique du Centre hospitalier régional de Lanaudière. Cette dernière était sur le point de concrétiser un important projet de modernisation autofinancé qui aurait permis de garantir à long terme l’offre d’un service de qualité à plusieurs établissements de santé, tout en conservant plus de 40 emplois qui ont des retombées économiques et sociales importantes dans une région déjà fortement touchée par les pertes d’emploi (Électrolux, scierie de Saint-Michel-des-Saints, etc.).

« Nous ne comprenons absolument pas pourquoi le gouvernement tient à tout prix à offrir au privé les contrats que nous effectuons déjà de façon efficace et compétitive à la satisfaction des conseils d’administration des établissements desservis. En plus, nous allions devenir encore plus performants si notre projet de modernisation n’avait pas été stoppé au dernier moment par le gouvernement en forçant l’agence régionale à considérer l’impartition au privé », soutient Gilles Savoie, président du STTCSSSNL. De fait, les conseils d’administration encore en place de quatre CSSS desservis (nord et sud de Lanaudière, Argenteuil, Saint-Jérôme) sont satisfaits du service de buanderie et veulent le conserver. Rappelons cependant qu’on peut craindre que la majorité du futur conseil d’administration du CISSS de Lanaudière, qui sera nommé par le ministre Barrette à Québec, soit moins à l’écoute des véritables intérêts régionaux.

« La buanderie publique de Lavérendière a démontré son efficacité par une augmentation de coût de seulement 9 % au cours des 11 dernières années », indique fièrement Élise Bouchard, chef d’équipe de la buanderie depuis plusieurs années. La nouvelle construction qui était prévue, pour laquelle les appels d’offres étaient lancés au printemps dernier, aurait permis d’augmenter la capacité et de réduire les coûts sans jamais inclure de profits dans la facture. En plus, ce projet n’aurait rien coûté au ministère puisqu’il était autofinancé tant pour la partie construction que pour les équipements. Un plan d’affaires solide, confectionné avec les responsables du ministère de la Santé, de l’Agence de la santé de Lanaudière et du CSSS du Nord de Lanaudière, avait été préparé pour justifier l’investissement de près de 20 M$. Ce plan avait été accepté par l’ancien ministre Réjean Hébert.

« La fermeture de la buanderie publique Lavérendière signifierait une perte définitive de l’expertise dans ce domaine pour le secteur public et placerait les établissements de santé de la région à la merci d’éventuelles hausses de coût par le privé. La création d’un monopole privé dans Laurentides et Lanaudière est en effet hautement probable si le contrat est confié à une entreprise », craint le président. C’est sans compter que le privé possède une fâcheuse tendance à faire gonfler les factures à coup d’extras qui s’ajoutent au contrat initial.

Le STTCSSSNL (CSN) fait signer une pétition qui sera bientôt hébergée par le site de l’Assemblée nationale et travaille à sensibiliser la population à l’importance de conserver ce service et ces emplois dans Lanaudière. Le Syndicat attend toujours une date de rencontre avec le ministre Pierre Arcand afin de lui exposer la situation en personne.

À propos du STTCSSSNL (CSN)

Le STTCSSSNL représente 2300 membres qui font partie de la catégorie 2 (paratechniques, services auxiliaires et de métier) et de la catégorie 3 (le personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration) du CSSS du Nord de Lanaudière.