Montant record amassé par la CSN pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN

La 23e campagne de financement de la CSN pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN, camp unique pour les enfants atteints de cancer et leur famille, vient de se terminer. Nous sommes très heureux d’annoncer qu’un montant record de 231 457 $ a été amassé collectivement par les membres de la CSN. C’est en 2019 que le cap des 4 millions de dollars a été franchi en montant amassé total depuis le début de cette belle association.

Par solidarité envers les enfants atteints de cancer, les militants et militantes ont organisé différentes actions pour atteindre un tel résultat (campagne du 1 $ par membre, retenues à la source, tournois de golf, ventes de bonbons,  organisation d’activités, etc.). Le Camp Vol d’été Leucan-CSN est d’ailleurs la cause officielle de la CSN.

30 personnes membres de toutes les organisations de la CSN s’impliquent bénévolement à la Fondation Camp Vol d’été Leucan-CSN pour mener cette campagne de collecte de fonds. Ils agissent avec cœur et dévouement tout au long de l’année pour voir à la réussite de la campagne. Ils sont : Jean Lacharité (CSN), Gabrielle Pelletier (CSN), Ramatoulaye Diallo (Conseil central du Montréal Métropolitain–CSN), Éric Céré (Conseil central des Laurentides–CSN), Nancy Legendre (Conseil central Bas-Saint-Laurent–CSN), Félix-Antoine Lafleur (Conseil central Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec–CSN), Daniel Lamoureux (Conseil central Bas-Saint-Laurent–CSN), Sylvain Pratte (Conseil central Cœur-du-Québec–CSN), Agathe Tremblay (Conseil central Côte-Nord–CSN), Julie Bolduc (Conseil central Estrie–CSN), Serge St-Pierre (Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN), Alain Chevarie (Conseil central de la Gaspésie et des Île-de-la-Madeleine–CSN), Patricia Rivest (Conseil central Lanaudière–CSN), Louis-André Boulay (Conseil central Montérégie–CSN), Daniel Baril (Conseil central Outaouais–CSN), Louis Hamel (Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches–CSN), Monic Perron (Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN), Emmanuelle-Cynthia Foisy (CSN-Construction), Alexandre Giguère (FC–CSN), Jean-Pierre Bourgault (FEESP–CSN), Michel Tétreault (FIM–CSN), Pierre Roger (FNC–CSN), Léandre Lapointe (FNEEQ–CSN), Yvan Duceppe (FP–CSN), Nadine Lambert (FSSS–CSN), François Gagnon (L’OR–CSN), Céline Charbonneau (Marraine), Jean-Claude Gagnier (STT–CSN)

Les familles de Leucan tiennent à remercier tous ceux qui participent de près ou de loin à cette grande campagne provinciale de financement. Soyez assuré que vous faites une réelle différence. Comme on le dirait au camp….

« C’estttttt un M, un E, un R. C’est un C avec un I.  Rassembler tou-tes ces let-tres, vous y trouverez, MERCI MERCI MERCI! »

La CSN–Construction prend les devants

À la suite des trop nombreux décès de signaleuses et de signaleurs routiers survenus au cours des derniers mois, la CSN–Construction rencontrera le ministère du Transport ce vendredi à Québec. Le but de cette rencontre : discuter du plan d’action en matière de sécurité sur les sites de travaux routiers 2021-2023 et faire le bilan du plan de 2017-2020.

« Dans les trois derniers mois, trois signaleurs sont morts au travail. Combien de tragédies comme celles-ci doivent survenir avant que des mesures efficaces soient prises? », s’est exclamé le président de la CSN–Construction, Pierre Brassard,.

La CSN–Construction réclame des ministères du Travail et du Transport une véritable concertation pour régler une fois pour toutes le dossier des signaleurs routiers. Elle réclame également des solutions concrètes pour venir à bout de ce fléau. Parmi ces solutions, notons la révision de la Loi sur la santé et sécurité qui se fait toujours attendre et l’obligation pour tous les entrepreneurs au Québec de mettre en place des programmes de prévention qui ont du mordant sur les chantiers. « Nous sommes conscients des risques du métier, mais personne ne devrait avoir à travailler dans des conditions où l’on met sa vie en danger! », a ajouté M. Brassard.

Événement : lieu et date

Rencontre entre le ministère des Transports et la CSN–Construction à 10 h, au
700, boulevard René-Lévesque, à Québec.

Cap sur le changement

Réunis en congrès les 3, 4 et 5 février derniers, les membres de la CSN–Construction ont décidé de lancer un message fort à leurs 193 000 collègues de la construction en adoptant la cotisation syndicale la plus basse du milieu, qui s’établit désormais à 10 $ par semaine pour les apprentis et à 12 $ pour les compagnons et les occupations. Tout un avantage, puisque la CSN–Construction continuera à offrir d’aussi bons services à ses membres !

L’organisation syndicale mènera par ailleurs d’importantes luttes au cours de la prochaine ronde de négociation, notamment pour augmenter la rémunération des travailleuses et des travailleurs du secteur résidentiel. Elle revendiquera également des hausses salariales globales supérieures à l’inflation, de même qu’une bonification de la cotisation patronale au régime de retraite et au régime d’assurance.

Un congrès historique pour la CSN–Construction

Aujourd’hui s’ouvre à Montréal le 68e congrès de la CSNConstruction. Au cours de ce congrès, tous les membres de l’organisation auront à se prononcer sur leur nouvelle cotisation. Ils participeront également au premier vote électronique au suffrage universel de l’histoire du milieu syndical de la construction et se feront entendre sur plusieurs enjeux touchant le monde de la construction.

Plusieurs invités sont attendus pour souligner l’ouverture de ce congrès, dont le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, M. Jean Boulet, Mme Diane Lemieux, présidente et directrice générale de la Commission de la construction du Québec (CCQ) et M. Jacques Létourneau, président de la CSN.

Pour Pierre Brassard, président de la CSNConstruction, l’événement sera l’occasion d’aborder les enjeux qui frappent de plein fouet l’industrie de la construction. « La hausse des mises en chantier, combinée à la pénurie de maind’œuvre, entraîne plusieurs problèmes pour les travailleuses et les travailleurs, notamment en termes de santé et de sécurité. Ce congrès donnera lieu à un plan d’action en vue de la prochaine négociation en 2021 », explique-t-il.

Par ailleurs, l’ensemble des membres de la CSNConstruction du Québec participeront à une première dans le milieu syndical de la construction au Québec : un vote électronique au suffrage universel. Ils pourront ainsi élire directement les dirigeantes et dirigeants de leur organisation et décider de ses orientations, ce que ne permet aucune autre organisation syndicale dans le milieu de la construction au Québec.

Une année de congrès et de centenaire pour la CSN

C’est dans un monde du travail en pleines mutations que la CSN tiendra son 66e congrès, du 25 au 29 mai prochain. Ce rendez-vous triannuel marquera également le début de la commémoration du centenaire de la centrale syndicale, fondée en 1921.

« Nous constatons d’importantes transformations de nos milieux de travail », a indiqué d’emblée le président de la CSN, Jacques Létourneau, lors de la conférence de presse annuelle de la centrale syndicale. « L’évolution technologique, en particulier en matière d’informatisation et de robotisation, a un effet considérable sur les procédés de production. La crise climatique que nous traversons nous oblige également à réduire notre empreinte énergétique, tout en nous assurant que cette transition s’effectue de façon juste pour les travailleuses et les travailleurs. Enfin, ces transformations s’effectuent dans un contexte où les pénuries et la rareté de main-d’œuvre touchent l’ensemble de nos entreprises. Voilà pourquoi nous souhaitons profiter de notre 66e congrès pour réfléchir avec nos syndicats aux défis et aux perspectives offertes par ces importants changements, et ce, autant en matière de négociation que de mobilisation et de syndicalisation. »

Ce congrès marquera également le coup d’envoi des activités soulignant le centenaire de la CSN, qui s’échelonneront jusqu’en septembre 2021. « Peu d’organisations québécoises peuvent se targuer d’avoir traversé 100 ans d’histoire. Nous désirons profiter de cet anniversaire pour célébrer l’évolution du travail et des conditions dans lesquelles nous l’exerçons. Grâce aux luttes que nous avons menées, tant sur le plan du travail que sur le plan social, nous sommes loin des conditions dans lesquelles vivaient les allumetières de Hull, même si beaucoup d’améliorations sont encore nécessaires », a souligné Jacques Létourneau.

Négociations à venir
L’année 2020 sera bien sûr marquée par les négociations du secteur public. La CSN y représente 150 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des organismes gouvernementaux. Alors que les organisations syndicales demandent un important rattrapage salarial et une amélioration des conditions de travail et de pratique, le gouvernement Legault déposait, il y a quelques semaines, des offres qui condamneraient les travailleuses et les travailleurs du secteur public à un appauvrissement supplémentaire. « Le premier ministre et son président du Conseil du trésor doivent comprendre que pour attirer et maintenir la main-d’œuvre dont nos services publics ont cruellement besoin, un sérieux coup de barre s’impose, a mentionné le président de la CSN. Espérons que les négociations qui s’amorcent seront l’occasion de régler les problèmes récurrents que nous rencontrons, et ce, dans un souci d’améliorer la qualité et l’accessibilité aux services publics auxquels la population québécoise est en droit de s’attendre. »

Plusieurs renouvellements de conventions collectives sont également à prévoir du côté parapublic, notamment dans les secteurs universitaire, préhospitalier, de la petite enfance et des agents correctionnels. Le secteur privé n’est pas en reste : d’importantes négociations coordonnées auront lieu dans les milieux de l’hôtellerie et de l’alimentation, entre autres. Au total, plus des deux tiers des membres de la CSN seront en négociation au cours de l’année 2020.

Dossiers en cours
Plusieurs dossiers d’importance qui chemineront à l’Assemblée nationale auront une attention toute particulière de la centrale syndicale. C’est le cas de la réforme des lois en matière de santé et de sécurité du travail. « Nos lois n’ont pas été revues depuis une quarantaine d’années, a déploré M. Létourneau. Alors que le Québec était chef de file à l’époque en matière de santé et sécurité, il traine aujourd’hui en queue de peloton. Nous avons été clairs avec le ministre du Travail, Jean Boulet : nous devons impérativement étendre les mécanismes de prévention à l’ensemble des milieux de travail et mettre à jour – pour la première fois depuis 1985! – la liste des maladies professionnelles reconnues, notamment en incluant les maladies d’ordre psychologique. » En plus de maintenir le programme de maternité sans danger continuellement remis en question par les employeurs, la CSN exigera des mesures pour déjudiciariser le régime d’indemnisation.

L’actualité des dernières semaines, avec la mise sous protection du Groupe Capitales Médias contre ses créanciers, a démontré le manque flagrant de protection des régimes de retraite lors de faillite. « Depuis l’automne, nous avons évalué plusieurs pistes pour tenter d’amoindrir les conséquences extrêmement malheureuses de cette situation sur les retraités du Groupe Capitales Médias ainsi que sur de nombreux travailleurs actifs, qui ont perdu près de 30 % de leur rente, a précisé Jacques Létourneau. Les transactions entre les administrations antérieures font évidemment partie des pistes que nous analysons. Mais, au risque de me répéter, jamais la CSN n’acceptera de prendre le blâme pour la terminaison des régimes de retraite du Groupe Capitales Médias. »

La CSN suivra de près la poursuite des travaux parlementaires entourant le projet de loi 40 portant sur les commissions scolaires. « Nous l’avons maintes fois répété : ce n’est pas d’un brassage de structures dont nous avons besoin, mais d’une réelle consultation sur la place qu’occupe l’école publique dans notre société et les ressources que nous devons y consacrer afin d’assurer la réussite scolaire de toutes et de tous. Dans le même ordre d’idées, nous attendons impatiemment des mesures concrètes pour augmenter le nombre de places en CPE et en milieu familial régi pour l’ensemble de nos tout-petits. »

Entre autres dossiers, la CSN s’intéressera de près au plan d’électrification et de lutte aux changements climatiques promis par le gouvernement Legault ainsi qu’aux travaux portant sur la réforme du mode de scrutin. La révision du programme de l’expérience québécoise, dont les débuts furent pour le moins cahoteux, sera également suivie de près.

STT non-assujettis–CSN

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 7 octobre 2019, le Syndicat des travailleuses et travailleurs non-assujettis–CSN a été accrédité le 29 octobre pour représenter : 

“Tous les salariés au sens du Code du travail à l’exclusion des employés de bureau.”

Ce groupe de travailleurs, qui oeuvrent dans la construction de murs préfabriqués et de structures de bois, a choisi de joindre les rangs de la CSN.

Cette nouvelle section sera affiliée à la Fédération de la Construction, au Conseil central du Bas-Saint-Laurent et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

 

La sécurité d’abord et avant tout

La CSN-Construction salue l’initiative du gouvernement et est heureuse de contribuer au Sommet sur le transport ferroviaire qui se conclut aujourd’hui à Drummondville.

Cependant, la CSN–Construction tient à réaffirmer la nécessité de mettre de l’avant la sécurité ferroviaire. « Nous sommes très préoccupés pour les travailleurs sur les chantiers ainsi que pour la population. Le gouvernement devra s’assurer de mettre en place des mesures concrètes, d’autant plus dans un contexte de pénurie et de rareté de la main-d’œuvre », a soutenu Pierre Brassard, président de la CSN–Construction.

«Pour qu’un réseau soit construit dans les règles de l’art, cela nécessite l’apport de milliers de travailleuses et de travailleurs aguerris, dont l’expertise entraîne une économie de coûts importante à différents paliers. À ce titre, il est important qu’ils soient reconnus dans la loi R-20 encadrant l’industrie de la construction », a ajouté le spécialiste de la construction des chemins de fer, Jean-Luc Deveaux, vice-président de la CSN–Construction.

Le transport ferroviaire contribuera à créer des emplois directs avec la construction d’un chemin de fer qui emploiera des milliers de travailleurs de la construction, ainsi que des emplois indirects dans les hôtels, les restaurants et autres commerces où passe le rail. En ce sens, la construction d’un réseau sécuritaire, performant et efficace, avec une faible empreinte environnementale, constituera un apport économique majeur pour le Québec.

La CSN–Construction somme le gouvernement et les entrepreneurs d’agir

La CSN–Construction est affligée d’apprendre qu’une signaleuse routière est morte hier après avoir été happée en Montérégie par un véhicule ; elle réclame de toute urgence les mesures de sécurité qui s’imposent pour empêcher de tels drames de se produire.

« La révision de la loi sur la santé et sécurité devait sortir avant les fêtes et se fait encore attendre, se désole le président de la CSN–Construction, Pierre Brassard. Or, les décès de signaleurs au Québec se multiplient de façon indue depuis trop longtemps. En trois mois seulement, trois signaleurs sont morts au travail! Ceux-ci font face à des automobilistes inconscients des dangers de leur conduite, parfois même agressifs. Combien de fois encore allons-nous assister à des tragédies comme celle d’hier avant que des mesures efficaces ne soient prises pour les éviter ? », a-t-il ajouté.

Pour Pierre Brassard, le gouvernement n’a pas d’excuses : il doit voir à ce que la sécurité soit assurée dans tous les secteurs d’activité assujettis et non assujettis à la loi R-20, qui encadre l’industrie de la construction au Québec. Et jusqu’à maintenant, il est loin d’avoir démontré assez d’empressement à ce sujet. « Les travailleuses et travailleurs de la construction et hors construction sont les plus exposés aux décès sur les lieux de travail. Ils sont souvent obligés d’agir dans des conditions exécrables qui mettent leur vie en danger. La société québécoise ne peut plus tolérer cette situation. »

Un cadre plus serré pour les entrepreneurs
La CSN–Construction exige que tous les entrepreneurs au Québec soient soumis à l’obligation de mettre en place des programmes de prévention qui ont du mordant sur les chantiers. « Dès le début de travaux sur un chantier donné, des représentants à la prévention devraient être déployés sur le terrain pour prévenir les risques à la source. Pourquoi, en 2019, faut-il encore se battre à ce sujet ? », s’indigne Pierre Brassard.

L’obligation pour les grands chantiers de prévoir la mise en place d’un programme de prévention avant que les travaux ne débutent est aussi trop souvent négligée, estime le président de la CSN–Construction. « Les plans de prévention sont déployés souvent très tard, ce qui met la vie de nos travailleurs et travailleuses en danger », déplore-t-il.

Le président de la CSN–Construction exhorte le gouvernement et les entrepreneurs à agir, maintenant. « Cette situation a trop duré ; il n’y a aucune raison d’attendre une journée de plus pour y voir. Il faut que quelque chose soit fait maintenant. Pas demain, il faut que ça cesse. »

 

Syndicat des travailleuses et travailleurs non-assujettis–CSN

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 7 octobre 2019, le Syndicat des travailleuses et travailleurs non-assujettisCSN a été accrédité le 29 octobre pour représenter:

” Tous les salariés au sens du Code du travail à l’exclusion des employés de bureau. “

Ce groupe de travailleurs, qui oeuvre dans la construction de murs préfabriqués et de structures de bois, a choisi de joindre les rangs de la CSN.  Cette nouvelle section sera affiliée à la CSN–Construction, au Conseil central du Bas-Saint-Laurent et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

La CSN–Construction demande la reconnaissance du métier de cheminot dans la Loi R-20

En prévision du Sommet national sur le transport ferroviaire qui se déroulera le 9 décembre prochain à Drummondville, la
CSN–Construction a déposé auprès du Ministère du Transport du Québec un mémoire dans lequel elle réclame au gouvernement la reconnaissance concrète du métier de cheminot.« La construction d’un réseau construit dans les règles de l’art nécessite l’apport de milliers de travailleuses et de travailleurs aguerris, souligne le président de la CSN–Construction, Pierre Brassard. Ceux-ci sont spécialisés dans la construction d’un réseau sécuritaire, performant et efficace, avec une faible empreinte environnementale. Leur expertise entraîne une économie de coûts importante à différents niveaux et à ce titre, il est important qu’ils soient reconnus dans la Loi R-20 encadrant l’industrie de la construction. »

De fait, en plus de favoriser le développement économique par la création d’emplois de qualité, un transport accru des marchandises et des personnes via le réseau des chemins de fer entraînera la réduction des frais gouvernementaux relatifs à la détérioration et à la sécurité du réseau routier. « Plus l’utilisation du réseau ferroviaire québécois sera efficiente et fluide, moins la dépense en infrastructures sera lourde à assumer pour les Québécoises et les Québécois », souligne le vice-président de la CSN–Construction, Jean-Luc Deveaux.

L’industrie ferroviaire doit par ailleurs offrir de nouveaux services intermodaux qui peuvent concurrencer l’usage des routes, estime aussi la CSN–Construction. Les trains procurent un avantage important aux entreprises en ce qui a trait aux frais de transport et en ce sens, ils leur permettent d’être plus compétitives. « La construction de gares de triage plus près des communautés, quelle que soit la région, va favoriser un camionnage local plus léger et plus efficace en milieu rural et urbain », poursuit le vice-président génie civil et voirie de la CSN–Construction, Jean-Luc Deveaux.

Bien sûr, le mémoire de la CSN–Construction ne saurait faire l’impasse sur l’énorme apport du transport ferroviaire en matière d’environnement. En outre, la CSN–Construction invite le gouvernement à donner suite à sa demande. « Sans reconnaissance professionnelle des travailleurs et travailleuses des compagnies de chemin de fer, les coûts seront exorbitants pour les donneurs d’ouvrage », conclut Pierre Brassard.

 

 

La CSN–Construction interpelle les partis fédéraux sur la déconstruction du pont Champlain

La CSN–Construction demande aux partis fédéraux en campagne électorale de s’engager à prendre les mesures nécessaires sur le plan de la prévention et de la protection de l’environnement à la veille du début des travaux de déconstruction du pont Champlain qui devraient durer plus de deux ans.

« Jusqu’à présent, jamais au Québec nous n’avons assisté à la déconstruction d’un ouvrage de génie civil d’une telle ampleur. La sécurité est déjà fragile pour les travailleuses et les travailleurs sur les chantiers de construction. Des représentants à la prévention doivent être présents sur le terrain dès le début des travaux afin de minimiser les risques d’accident lors de la déconstruction d’un ouvrage en hauteur comme un pont. Il ne faut pas faire l’erreur, trop souvent commise, de lancer un chantier sans que les programmes de prévention adéquats soient en place », explique d’entrée de jeu le président de la CSN–Construction, Pierre Brassard.

Veiller aux bonnes conditions de travail
Ce dernier souligne qu’il faut aussi s’assurer en amont de bonnes conditions de travail pour celles et ceux qui seront appelés à s’activer sur le chantier. « Les travaux pourraient mobiliser plus de 1 000 travailleuses et travailleurs de la construction. Il faut s’assurer qu’ils puissent travailler dans des conditions raisonnables. Par exemple, ils seraient sûrement heureux de pouvoir prendre leurs vacances durant l’été. C’est quelque chose de possible. Quand il s’agit de la construction d’une route, les travaux doivent se dérouler rapidement. Mais la déconstruction d’un pont n’est pas aussi urgente », souligne-t-il.

Le défi de l’environnement
La protection de l’environnement constitue une autre préoccupation de la CSN–Construction. « Les méthodes de déconstruction du pont Champlain peuvent entraîner des impacts importants sur la faune et la flore marines. À la CSN–Construction, nous pensons qu’il faudrait créer des postes de représentants à l’environnement qui feraient le tour des chantiers, un peu à la façon des représentants en prévention, pour s’assurer du respect de l’environnement. Bien sûr, il faudrait les former », souligne le vice-président du secteur Génie civil et Voirie, Jean-Luc Deveaux.

S’il faut former des travailleurs à cette fin ou pour toute autre tâche spécialisée, il sera impératif que cette formation leur soit payée et que leur salaire soit ajusté en conséquence, estime Jean-Luc Deveaux. « Quitte à rouvrir les conventions collectives! », insiste-t-il.

La CSN–Construction serait, en outre, favorable à la création d’une charte environnementale qui viendrait encadrer et réglementer les travaux sur tout chantier de construction. « Il faut que l’industrie se sensibilise à cet enjeu de l’heure. C’est essentiel pour nous et plus particulièrement pour les enfants et les petits-enfants des travailleuses et des travailleurs et ça créera de l’emploi, ce qui est non négligeable », conclut le vice-président de la CSN–Construction.

Mobilité de main-d’œuvre : la CSN-Construction conteste la décision du Tribunal administratif du travail

Le 9 août dernier, une décision du juge Raymond Gagnon du Tribunal administratif du travail (TAT) déclarait invalides et inopérants les articles 35 et 38 du Règlement sur I’embauche et la mobilité des salariés dans I’industrie de la construction. En attendant la prochaine ronde de négociation des conventions collectives prévue en 2021, la CSN-Construction vient de déposer ce matin un pourvoi en contrôle judiciaire pour contester cette décision.

« La défense de nos travailleuses et travailleurs en région et la protection de leurs emplois font partie de l’ADN de la CSN-Construction. Depuis l’adoption, en 1968, de la loi R-20 régissant les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction, nous avons toujours défendu la priorité régionale d’embauche. C’est cette même préoccupation qui nous pousse aujourd’hui à contester la décision du juge Gagnon », a déclaré Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.

Priorité régionale d’embauche

Malgré ces recours judiciaires, la CSN-Construction n’entend pas rester les bras croisés d’ici à la prochaine ronde de négociation, où la mobilité de la main-d’œuvre demeurera un enjeu prioritaire, tout comme la pérennité du régime d’assurance médicaments. « La voix juridique est une des avenues que nous empruntons aujourd’hui. Mais nous ne nous contenterons pas d’attendre l’issue de cette contestation pour agir. Nous savons pertinemment que l’essentiel des discussions autour de ces enjeux prioritaires aura lieu au cours de la ronde de négociation de 2021. C’est pourquoi depuis plusieurs semaines déjà, nous sommes très actifs sur le terrain afin de sonder l’intérêt de nos membres et préparer nos revendications en conséquence. C’est un travail essentiel que nous allons d’ailleurs poursuivre au cours des prochains mois », a ajouté M. Brassard.

Outre ces démarches, la CSN-Construction réitère sa demande à l’effet de tenir une consultation de l’ensemble des 191 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie sur l’enjeu névralgique que constitue la mobilité de main-d’œuvre en vue de la prochaine ronde de négociation. Rappelons que la décision du TAT du 9 août dernier renvoyait aux parties l’obligation de négocier l’encadrement des clauses de mobilités de main-d’œuvre dans les conventions collectives de l’industrie de la construction.

Près de 30 membres de la CSN impliqués pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN!

Le Camp Vol d’été LeucanCSN, le seul camp destiné spécifiquement aux enfants atteints de cancer et leur famille au Québec, bénéfice des revenus récoltés par la Fondation Camp Vol d’été LeucanCSN, créé par la CSN en 2009. Chaque année, 30 personnes membres de toutes les organisations CSN s’impliquent bénévolement à la Fondation pour mener une campagne de collecte de fonds pour financer les deux semaines estivales du camp. Ce camp est la cause qu’embrasse la CSN depuis maintenant 23 ans.

Les connaissez-vous? Ils agissent avec cœur et dévouement tout au long de l’année pour voir à la réussite de la campagne. Ils organisent des activités, des événements et vous sollicitent pour que vous contribuiez à la campagne. Ils font la différence.

Les membres du groupe de travail du Camp vol d'été-Leucan-CSN devant un mur rouge.

Pourquoi certains s’impliquent :

«  La fille de ma nièce a participé à deux camps en 2017 et 2018 et a reçu son dernier traitement de chimio au début du mois de juin », Alain Chevarie

« Parce que notre syndicat estime la cause importante. Et sur une note plus personnelle, je m’implique en mémoire de mon neveu Samuel décédé en 1993 de la leucémie et il avait été au camp avec sa mère », Jean-Claude Gagnier

« Les yeux pleins de paillettes de joie, le sourire rayonnant et tous les sens en éveil, voilà ce qui alimente ma modeste contribution. Voir un enfant être tout simplement un enfant au Camp, pays imaginaire où l’insouciance triomphe de la maladie et donne un répit aux familles. », Gabrielle Pelletier

L’équipe de Leucan les remercie chaleureusement. Grâce à la Fondation Camp Vol d’été Leucan-CSN, les familles de Leucan profiteront d’un séjour inoubliable au Camp Vol d’été Leucan-CSN 2019, sous la thématique « du pays imaginaire ».


Les membres sont : Jean Lacharité (CSN), Gabrielle Pelletier (CSN), Patrice Benoit (Conseil central du Montréal MétropolitainCSN), Éric Céré (Conseil central des LaurentidesCSN), Nancy Legendre (Conseil central du Bas-Saint-LaurentCSN), Félix-Antoine Lafleur (Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-QuébecCSN),  Agathe Tremblay (Conseil central Côte-NordCSN), Serge St-Pierre (Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-MadeleineCSN), Louis-André Boulay (Conseil central de la MontérégieCSN), Patricia Rivest (Conseil central de LanaudièreCSN), Alexandre Moisan (Conseil central de l’EstrieCSN), Daniel Baril (Conseil central de l’OutaouaisCSN), Louis Hamel (Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches), Alain Chevarie (Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-MadeleineCSN), Daniel Lamoureux (Conseil central du Bas-Saint-LaurentCSN), Sylvain Pratte (Conseil central du Cœur-du-QuébecCSN), Manon Tremblay (Conseil central du Saguenay-Lac-Saint-Jean)CSN, Emmanuelle-Cynthia Foisy (CSN-Construction), Nadine Lambert (Fédération de la santé et des services sociauxCSN),  Michel Tétreault (Fédération de l’industrie manufacturièreCSN), Stéphanie Gratton (Fédération des employées et employés de services publicsCSN), Yvan Duceppe (Fédération des professionnèles CSN), Alexandre Giguère (Fédération du commerceCSN), Pierre Roger (Fédération nationale des communicationsCSN), Léandre Lapointe (Fédération nationale des enseignantes et enseignants du QuébecCSN), François Gagnon (L’OR-CSN), Céline Charbonneau (marraine) et Jean-Claude Gagnier (STTCSN).

Nouvelle image pour les métiers de la Construction

Durant toute l’année 2018, l’équipe de la CSN–Construction a consacré l’ensemble de ses énergies à l’implantation des changements adoptés en congrès. Création d’associations de métiers et d’occupations, mise en place de nouvelles structures de représentation politique, par métier et occupation, et par région. Les travaux sont allés bon train. Le 22 mai dernier, la fédération a achevé sa métamorphose en lançant la nouvelle image de ses associations de métiers. Huit illustrations originales pour huit associations réalisées avec brio par le tatoueur montréalais Éric Dufour.

Gain d’un million d’heures

En janvier dernier, les travailleuses et travailleurs spécialisés dans les chemins de fer ont obtenu une importante décision en faveur de la protection de leur emploi dans le cadre du chantier de construction du Réseau express métropolitain (REM) à Montréal. Aussi appelés manœuvres ferroviaires, ces travailleurs obtiennent un million d’heures de travail garanti pour la pose des rails grâce à l’intervention et à la ténacité de la CSN–Construction, qui a plaidé puis obtenu le respect de leur compétence devant une instance provinciale.

Un litige opposait en effet ces manœuvres ferroviaires au local 2182 affilié au Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), qui représente les mécaniciennes et mécaniciens de chantiers, et au local 711 de la FTQ, également affilié au conseil provincial, qui représente les monteurs-assembleurs. Ces deux organisations revendiquaient l’octroi de la totalité des travaux ferroviaires du chantier du REM, un projet de plus de six milliards de dollars qui doit être terminé en 2023.

Le Comité de résolution des conflits de compétence, qui relève de la Commission de la construction du Québec, a statué sur le fait que les travailleuses et travailleurs du rail détenaient toutes les compétences requises et méritaient d’être reconnus.

« La décision est claire : le règlement sur les métiers ne peut donner l’exclusivité des travaux aux deux métiers, explique le vice-président du génie civil et voirie de la CSN–Construction, Jean-Luc Deveaux. Les mécaniciens de chantiers prétendaient qu’un chemin de fer constitue de la machinerie. Les monteurs-assembleurs, pour leur part, disaient que le REM est comparable à un métro. Les deux groupes ont été déboutés. »

Le vice-président de la CSN–Construction ajoute qu’en plus de la protection d’emploi des manœuvres, les citoyennes et citoyens sortent eux aussi gagnants de cette affaire. « Une décision qui serait venue favoriser les mécaniciens de chantiers et les monteurs-assembleurs aurait généré un impact important sur l’assiette fiscale globale », conclut Jean-Luc Deveaux.

Innover pour une protection mur à mur

Grâce à la CSN–Construction, ces travailleurs à deux statuts sont désormais mieux protégés. Christian Brossard travaille à l’année pour PNR Railworks depuis 23 ans. Durant l’été, il opère tout type de machinerie lourde. Mais l’hiver, il effectue du déneigement sur le réseau de chemins de fer. Christian cesse donc, pendant cette période, d’être considéré comme un travailleur de la construction. Il n’est plus couvert par la loi R-20. Comme il travaille beaucoup pendant l’été, il peut, l’hiver, cotiser à son régime d’assurance Médic Construction ainsi qu’à son régime de retraite. Mais les travailleurs qui accumulent peu d’heures durant la saison estivale n’ont pas cette chance. Christian a donc décidé de participer au projet de la CSN–Construction pour syndiquer les travailleurs hybrides comme lui. « J’ai voulu m’impliquer pour que tous puissent avoir une protection qui a de l’allure à tout moment de l’année. »

Nouveau venu dans le monde syndical
L’unité d’accréditation qu’il a contribué à mettre sur pied relève du nouveau Syndicat des travailleurs et travailleuses non assujettis (STTNA–CSN), créé par la CSN–Construction en 2018. Celle-ci viendra s’ajouter à d’autres accréditations, comme celle de Rail Cantech, l’autre gros joueur dans les chemins de fer au Québec. Les entreprises PNR Railworks et Rail Cantech détiennent notamment les contrats d’entretien du CN, du CP et de Rail Bonaventure. Elles auront leur part du gâteau pour l’entretien du Réseau express métropolitain (REM).

Le syndicat nouvellement créé concrétise ainsi la thèse contestée selon laquelle les régimes de protection du Code du travail et de la loi R-20 peuvent coexister dans une entreprise. « Quelle que soit leur allégeance syndicale, les travailleurs pourront compter sur le STTNA–CSN pour prendre soin de leurs droits complémentaires », explique le président de la CSN–Construction, Pierre Brassard.

Ce nouveau syndicat constitue en outre un pas important vers la revendication historique de la CSN–Construction sur la sécurité d’emploi des travailleurs de l’industrie. « De gros joueurs, comme les SNC-Lavalin de ce monde, pourraient bien un jour décider d’embaucher leurs propres employés-es. Cela assurerait aux travailleurs la stabilité en emploi que nous demandons depuis longtemps », conclut-il.


Autres besoins criants
La CSN–Construction veut aussi, par le biais du STTNA–CSN, donner une meilleure qualité de vie à des travailleurs de sous-secteurs de l’industrie dont les conditions sont exécrables et qui échappent à la loi R-20. C’est ainsi qu’elle vient de syndiquer les signaleurs de BML Transport. Les mots de Patrick Rivard, chef d’équipe en signalisation pour cette entreprise, sont éloquents : « On connaît toujours notre horaire la veille, vers 21 h. Ça va mal pour se planifier une vie. Notre rôle est de protéger les usagers de la route et les autres travailleurs sur le site d’un accident, par exemple. Mais on doit faire face à des automobilistes agressifs, qui en viennent parfois aux coups. Notre salaire tourne autour de 14 $ l’heure, alors que nous risquons notre vie tous les jours. Les membres sont impatients d’améliorer leur sort. Merci à la CSN–Construction d’avoir pensé à nous. »

Le gouvernement Legault plonge le réseau scolaire dans l’incertitude

Sans compensation, le projet de loi 3 sur l’uniformisation des taxes scolaires pourrait enlever environ 700 millions de dollars au budget des commissions scolaires.

Cette baisse de financement s’ajoute à la réforme des taxes scolaires du précédent gouvernement qui a déjà fait perdre 680 millions de taxes aux commissions scolaires. Une compensation complète était cependant prévue dans le dernier budget libéral.

« Pourquoi créer une telle incertitude budgétaire, alors que l’éducation est censée être la priorité du gouvernement ? Il ne fallait pas commencer par des coupes, mais plutôt par réinjecter de l’argent pour prendre soin des élèves et des écoles », s’inquiète Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. Si un refinancement des services et de l’entretien des bâtiments est prévu par le gouvernement, pourquoi ne pas l’avoir annoncé avant cette nouvelle ponction dans les budgets ? Le récent énoncé budgétaire du ministre Éric Girard était pourtant l’occasion idéale pour ce faire. Le montant de la subvention d’équilibre fiscal dont parle le projet de loi n’est malheureusement ni connu ni budgété.

Les commissions scolaires ne seront pas toutes égales devant cette baisse de taxes. « On craint que certaines commissions scolaires qui accueillent davantage d’immigrants ou qui sont situées en zone plus défavorisée fassent face à un casse-tête financier et humain plus important », affirme Véronique De Sève.

Le gouvernement doit répondre aux inquiétudes causées par son empressement à réduire les taxes scolaires. Quand les commissions scolaires sauront-elles sur quel budget précis elles peuvent compter?

Les commissions scolaires auront-elles assez de personnel pour procéder à l’embauche d’enseignantes et d’enseignants, de personnel en services de garde, de professionnel-les et de personnel de soutien?  Pour le transport scolaire? Pour répondre aux parents si une direction d’école ne fait pas son travail de façon professionnelle? Autant de questions laissées sans réponses en raison du chambardement provoqué par le nouveau gouvernement.

STT non-assujettis | STTNA (CSN-Construction)

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs non-assujettis – CSN (STTNA-CSN) a obtenu sa première accréditation, le 29 août 2018, pour représenter : « Tous les salariés au sens du Code du travail, pour les travaux exclus de la Loi R-20, à l’exclusion des employés de bureaux »

Les travailleurs de PNR Railworks Québec inc., qui oeuvrent à la construction et l’entretien des réseaux ferroviaires du Québec, se retrouvaient sans couverture syndicale durant une certaine période dans l’année, lors de l’exécution de travaux non-assujettis par le secteur de la construction. »

Grâce à l’accréditation du STTNA-CSN, ces travailleurs verront leur couverture syndicale s’échelonner tout au long de l’année, améliorant ainsi leurs conditions d’emploi et ouvrant le pas à d’autres travailleurs du secteur ferroviaire.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la CSN-Construction, au Conseil central du Montréal métropolitain et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

De thème à valeurs fondamentales

On consacre souvent beaucoup de temps à leur création, on y réfléchit longuement, on en discute en équipe, on pèse chacun des mots utilisés, on essaie de les rendre significatifs, mobilisateurs, encourageants et uniques : les thèmes.

Au printemps dernier, les fédérations de la CSN tenaient leur congrès. Et au cœur de ces instances, on retrouvait un thème central autour duquel tournaient les propositions et les recommandations. Parfois, même l’ambiance et les activités des congrès sont guidées par le thème choisi. Mais ces fameux thèmes, que veulent-ils dire exactement ? Qu’essaie-t-on de communiquer aux membres et aux délégué-es ? Sont-ils de simples « lignes » de communication ou ont-ils un rôle plus important ? Les fédérations se sont prêtées au jeu de lever le voile sur les questions entourant ces fameux thèmes.

David Bergeron-Cyr (FC–CSN), Ginette Langlois (FP–CSN), Caroline Quesnel (FNEEQ–CSN), Jeff Begley (FSSS–CSN), Pierre Brassard (CSN-Construction). Derrière : Nathalie Arguin (FEESP–CSN), Louis Bégin (FIM–CSN), Pascale St-Onge (FNC–CSN) | Photo : Michel Giroux

FEESP : Mon quotidien, j’y vois. Mon syndicat, j’y crois.
« Le choix de notre thème de congrès est le fruit de la consultation interne de plus d’une centaine de per­son­nes, du comité exé­cutif aux militantes et militants des secteurs et comités, en passant par le bureau fédéral et des salarié-es de l’équipe, explique Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Notre thème est bien ancré dans le présent et dans l’action. Il reflète notre approche collective et inclusive dans la dispensation de nos services, démontre le travail quotidien des militantes et militants auprès des membres. Finalement, il exprime la rigueur dans le travail et la confiance en l’action syndicale comme le meilleur moyen pour faire avancer les droits des travailleuses et travailleurs. Nous voulions un thème dynamique, qui fait ressortir le fait que nous sommes en mouvement et sur le terrain. »

FIM : Nos membres au cœur  de nos actions
« Notre thème ? Je crois qu’il dit tout, rigole André Miousse, vice-président à la vie syndicale de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). Mais je vais quand même essayer de l’expliquer. La FIM existe grâce aux membres qu’elle représente. Et j’insiste sur le choix du mot “représente”. Pour moi, l’objectif premier de la fédération, ce doit être les services aux membres. Nous devons nous assurer de répondre à leurs attentes et non l’inverse, d’où l’importance de l’idée de “représentation”. Pour la partie “au cœur de nos actions”, nous avons constaté que trop souvent les structures deviennent lourdes. Il était donc important de retourner vers la base, notre base, parce que nous sommes toutes et tous des militants avant toute chose. Nous avons décidé d’arrêter le dédoublement des structures et de nous concentrer sur les services directs aux membres. En bref, ce qui est “au cœur de notre action”, c’est l’amélioration des conditions de vie des travailleuses et travailleurs. Il ne faut jamais oublier d’où on vient si on veut savoir où on s’en va. Pour la partie “nos membres”, nous avions le souhait que tous les membres s’approprient leur fédération. »

Visuels des congrès de la FIM, de la FNEEQ, de la FP, et de la FSSS

FC : Combattre à vos côtés
« Dans un contexte de morosité syndicale, et même de cynisme à l’égard du mouvement ouvrier, notre fédération a choisi de se recentrer sur ses racines, soit le syndicalisme de combat, explique David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce (FC–CSN). La combativité est une caractéristique qui distingue depuis longtemps la CSN d’autres organisations syndicales. Pour la FC–CSN, le syndicalisme de combat doit privilégier l’action collective par rapport au traitement individuel des dossiers. L’action collective qui nous caractérise est présente lors des négociations des conventions, mais une fois réglées, toute l’action syndicale est principalement dirigée vers la défense individuelle. Nous voudrions axer le militantisme syndical vers le développement du “savoir être” des camarades, afin qu’ils écoutent les problèmes de leurs membres et développent la solidarité dans leurs milieux de travail. Tous les problèmes vécus par nos membres ne se régleront pas par l’action collective, et tous les syndicats n’ont pas la capacité de régler leurs problèmes par l’action collective. C’est pourquoi la FC–CSN sera “à vos côtés” et accentuera sa présence sur le terrain. Car pour elle, le syndicalisme de combat est le moyen privilégié pour développer une conscience de classe et un sentiment d’appartenance des camarades envers leur syndicat. »

FNEEQ : Élargir l’horizon des possibles
« Lorsqu’est venu le moment de choisir le slogan du con­grès, nous voulions réunir dans une même formule deux dimensions, indique Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) : la portée du travail quotidien des enseignantes et des enseignants dans leur milieu, ainsi que le sens de leur engagement dans la vie syndicale. Le thème retenu témoigne de notre volonté de travailler ensemble afin de concevoir une alternative crédible et applicable aux propositions de la droite politique et économique. Nous voulons trouver d’autres “possibilités” pour contrer les idéologies dominantes qui imposent un système politique injuste et inéquitable et qui privilégient les finances au détriment de l’humain. Finalement, ce thème est surtout une invitation à se retrousser les manches et à trouver des solutions qui tiennent compte des préoccupations des femmes et des hommes, de leurs idées et de leur environnement. Les congrès sont des lieux privilégiés pour développer ces réflexions, pour ensuite les faire vivre au sein des syndicats qui les transmettront à leurs membres qui, à leur tour, les partageront avec leur famille et leurs proches. Ainsi, nous arriverons véritablement à “élargir l’horizon des possibles”. »

FNC : Des libertés à défendre
« Nous avons choisi ce thème, car les travailleuses et les travailleurs que nous représentons œuvrent dans des secteurs protégés par des droits et libertés inscrits dans nos chartes, soit la liberté de presse, le droit du public à l’information et la liberté d’expression, explique Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications (FNC–CSN). Or depuis plusieurs années, la culture et les médias vivent de graves difficultés économiques et structurelles. Les plateformes numériques étrangères dévalorisent nos productions journalistiques et artistiques, en les offrant gratuitement aux usagers, le plus souvent sans aucune forme de rétribution, en plus de capter les revenus, qui autrefois finançaient nos productions. Alors, au-delà des emplois à défendre, ce sont les fondements même de notre société qui sont en péril. Qui seront nos yeux et nos oreilles dans les lieux de pouvoir d’où nous sommes autrement exclus si le journalisme professionnel continue de dépérir faute de moyens ? Comment vivrons-nous notre culture, si nos institutions culturelles, nos artistes et nos artisans continuent d’être sous-financés ? Ainsi, la FNC–CSN doit mener ces importants combats pour défendre des libertés et des droits fondamentaux que notre société tient trop souvent pour acquis. »

Visuels des congrès de la CSNConstruction, de la FC, de la FEESP, et de la FIM

FP : Ma profession. Ma fédération. Notre force collective.
« Comme fédération multisectorielle, nous représentons une grande et belle diversité de professionnels œuvrant dans différents milieux de travail, présente Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN). Ce qui nous unit, c’est justement cette condition “professionnelle”, que l’on soit techniciens, bacheliers, maîtres ou docteurs. Tous ensemble nous cumulons une somme importante d’expertises différentes qu’il nous faut à tout prix mettre à profit lors de notre action syndicale. Cette diversité constitue une richesse pour notre action collective, de la même façon que notre identité professionnelle influence et teinte notre action collective. Nous avons aussi souhaité un congrès tourné vers les préoccupations qui touchent nos membres dans leur pratique professionnelle et qui leur permet, par l’action collective, de sortir de l’isolement afin qu’ensemble nous puissions faire avancer nos conditions. Une large majorité des professionnels ont tendance à s’isoler et à ne pas voir la pertinence de l’action syndicale, percevant leurs connaissances et leurs compétences comme les principaux outils de négociation de leurs conditions de travail. Ainsi, notre thème porte le message que la FP peut être un lieu de mise en commun et le vecteur de leur action collective porteuse de changement. »

FSSS :Déterminées
« Au courant des quatre dernières années, nous avons tous été témoins de la détermination des docteurs Couillard et Barrette et de l’équipe du gouvernement libéral à démanteler le réseau de la santé et des services sociaux, ainsi que celui des services de garde, souligne Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Du même coup, à la FSSS, nous avons constaté que le rempart face à leurs attaques reposait sur la résilience exceptionnelle du personnel qui continue jour après jour de faire un travail exceptionnel dans des conditions qui varient entre difficiles et exécrables. Dans ce contexte, les délégués-es du congrès ont amorcé des discussions pour que nos voix soient entendues et respectées. Nous sommes déterminés à remettre nos réseaux sur les rails. Pour y arriver, les dirigeants des réseaux et le gouvernement doivent faire preuve d’une réelle écoute. Nous avons des solutions pour la pénurie de main-d’œuvre, pour les problèmes criants de santé et sécurité au travail, pour le manque de prévention dans nos établissements, pour retrouver la satisfaction du travail bien accompli. Nos vis-à-vis doivent renouer avec le dialogue et avec la négociation. Ainsi, nous nous promettons d’être déterminés à nous mettre en mode transformation, pour nous et pour nos réseaux de travail. »

Viser juste avec la CSN–Construction
« Ça bouge dans l’industrie de la construction, annonce Pierre Brassard, président de la CSN–Construction. La nette augmentation des heures travaillées par l’ensemble des salarié-es de l’industrie en témoigne. Dans ce contexte en effervescence, les travailleuses et les travailleurs ont besoin d’une fédération à leur image. Une fédération proche de ses membres. Une fédération qui comprend leurs besoins et qui sait y répondre efficacement. Avec la nouvelle CSN–Construction, ils ne se trompent pas. C’est ça que traduit notre thème de congrès 2018. »

Une représentativité accrue, des services étendus

La CSN–Construction est en période de grand renouvellement. Cette démarche lui permettra d’améliorer la représentation de ses membres, tant au cours de la négociation qu’à toutes les étapes de leur vie syndicale.

Cette réforme a exigé de grands efforts de la part de la CSN–Construction ! Durant toute l’année 2018, la nouvelle équipe de la CSN–Construction a consacré l’ensemble de ses énergies à l’implantation des changements adoptés en congrès. Abolition des syndicats régionaux, création d’associations de métiers et d’occupations, mise en place de nouvelles structures de représentation politique, par métier et occupation, et par région. Les travaux sont allés bon train. Une vraie métamorphose pour la CSN–Construction. « En 2018, nous sommes entrés dans une nouvelle ère de notre histoire, souligne le président de la fédération, Pierre Brassard. Dorénavant, nous aurons une réelle proximité avec nos travailleuses et travailleurs. Et ça se sent déjà sur le terrain. »

Une équipe « sur la coche »
La relance de la fédération s’est accompagnée d’une révision complète de sa structure. Une nouvelle équipe a d’ailleurs été formée en ce sens. Partout, ses intervenants sont outillés pour soutenir les changements. Le comité exécutif est maintenant constitué de cinq postes à pourvoir tous les trois ans. Les personnes qui occuperont ces fonctions pourront se consacrer entièrement à répondre aux besoins des membres en fonction du secteur de la construction dans lequel ils évoluent. Autre innovation : l’un des sièges du comité de direction sera réservé à une femme. « Je suis heureuse de faire l’histoire avec les membres, souligne la secrétaire-trésorière, Emmanuelle-Cynthia Foisy. Je compte veiller de près à la défense de toutes les travailleuses et travailleurs. Je suis également honorée de pouvoir donner aux femmes une voix dans les différents comités ainsi que dans l’industrie et le mouvement syndical », ajoute-t-elle.

Le comité exécutif : Jean-Luc Deveaux, vice-président, Jean-Louis Simard, vice-président, Emmanuelle-Cinthya Foisy, secrétaire-trésorière, Pierre Brassard, président, Bertrand Gauthier, vice-président. | Photo : Michel Giroux

Et ce n’est pas tout. Pour augmenter son efficacité auprès des membres, la CSN–Construction a constitué une équipe pour l’Est du Québec et une autre pour l’Ouest. Cette division lui permet de fournir des services de proximité soutenus par des conseillers en relations de travail et des représentants régionaux qualifiés qui allient expérience, connaissances pointues et compétences éprouvées. Les membres ont donc maintenant un accès direct à l’ensemble des intervenants politiques et techniques de la fédération.

Le métier et l’occupation d’abord
Dans l’industrie de la construction, les travailleurs et travailleuses ressentent une forte appartenance à leur corps de métier ou d’occupation auxquels ils s’identifient étroitement. « Que le travailleur soit un manœuvre, un arpenteur, un opérateur de machinerie lourde ou un charpentier-menuisier, il est fier de ce qu’il accomplit sur un chantier de construction et il tient à être reconnu pour son apport. Il s’intéresse à tous les développements et à toutes les nouveautés qui concernent son champ d’activité, souligne Pierre Brassard. Dans cette optique, les membres seront dorénavant regroupés au sein de neuf associations provinciales de métiers et occupations. Tous les secteurs sont concernés par des enjeux qui leur sont propres. Les directeurs provinciaux des associations seront là pour les défendre entre les congrès. »

La relance de la CSN–Construction, c’est enfin une escouade de personnes dédiées à des interventions finement menées dans différents dossiers juridiques. « Nous allons permettre aux négligé-es d’avoir une voix », soutient à ce titre l’une des nouvelles recrues au comité exécutif, Jean-Luc Deveau, vice-président du secteur génie civil et voirie. Cet avocat syndicaliste compte plus de 42 ans d’expérience en relations de travail et 100 % de victoires lorsque se présentent des conflits de compétence entre métiers ou occupations sur des chantiers.

Bien représentés, les membres de la CSN–Construction ? À qui le dites-vous !


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