Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) et la FTQ appuient la démarche d’Action Chômage Kamouraska d’interpeller les candidats aux élections fédérales

Devant l’ampleur des conséquences de la réforme de l’assurance-emploi, Nancy Legendre, Alain Harrisson et Alain Lagacé s’unissent pour demander aux candidats de la campagne fédérale de faire connaître leurs intentions quant au fait de revoir l’épineuse question de l’assurance-emploi. « Les candidats doivent être clairs auprès de la population quant à leur intention d’abolir cette réforme », de déclarer Alain Lagacé, coordonnateur d’Action Chômage Kamouraska Inc.

« La réforme, c’est l’ingérence d’un gouvernement dans une caisse dans laquelle il ne contribue pas », de déclarer Nancy Legendre, présidente du CCBSL. Une ingérence basée sur des considérations idéologiques et non sur des considérations pratiques.

La réforme adoptée par le gouvernement Harper c’est, entre autres :

• L’élargissement de la notion d’emploi convenable en exigeant des prestataires qu’ils acceptent, plus rapidement qu’auparavant, des emplois ne répondant pas à leur expérience et à leurs qualifications ; • L’abolition du conseil arbitral qui a été remplacé par le tribunal de la sécurité sociale ; • L’obligation pour les chômeurs d’accepter, à compter de la septième semaine de chômage, tout travail à un salaire équivalant à 70 % de leur salaire horaire antérieur. Cette mesure vise particulièrement les travailleurs saisonniers qui doivent recourir au régime 12 semaines par année ; • L’abolition, depuis le 15 septembre 2012, du projet pilote numéro 15, qui prolonge la période de prestations de cinq semaines supplémentaires dans notre région. Cette prolongation permettait aux travailleurs saisonniers d’éviter ou de réduire les périodes sans travail ni prestations de chômage, communément appelée « le trou noir du printemps ». « Ces dispositions appauvrissent des secteurs économiques entiers de notre pays, en plus de pénaliser les travailleurs saisonniers et les travailleurs de notre région », de conclure Alain Harrisson, conseiller régional de la FTQ.

Un petit investissement qui cache de grosses coupures

Le Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN) trouve ironique l’investissement de 1,5 million de dollars annoncé la semaine dernière par le gouvernement du Québec pour le Programme d’aide à la mise en valeur des forêts privées dans le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine alors que les compressions gouvernementales sont beaucoup plus élevée.

«Cette nouvelle aide de 1,5 million de dollars est non récurrente. Donc, ce n’est qu’un petit pansement temporaire pour une énorme cicatrice. Et si le ministre estime que 75 emplois supplémentaires d’une durée de 20 semaines seront créés, les pertes d’emplois liées aux autres compressions sont beaucoup plus élevées», craint le président du SNS-CSN, René Martel.

Le gouvernement a aboli cette année le Programme de création d’emplois en forêt, un programme de 6 millions de dollars exclusif au Bas-Saint-Laurent (5 M$) et à la Gaspésie (1 M$) pour aménager la forêt privée. De plus, l’enveloppe budgétaire du Programme d’aménagement durable des forêts (PADF), qui a remplacé le Programme de développement régional et forestier, a chuté de 75% seulement en Gaspésie, passant de 1,9 million à 467 000$.

« Il faut accueillir cette annonce de réinvestissement avec joie. Toutefois il est essentiel que le gouvernement, qui détient le contrôle sur le financement des programmes de mise en valeur et d’aménagement de nos forêts privées, accorde les montants nécessaires pour assurer la pérennité des emplois de ce secteur d’activité. Il reste du travail à faire et nous allons continuer de soutenir les travailleuses et travailleurs du Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN)», soutient Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

À propos

Le SNS-CSN compte 400 membres à travers onze sections locales situées dans les régions forestières du Québec. Le Syndicat national de la sylviculture est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Fondée en 1921, la CSN regroupe près de 2000 syndicats, huit fédérations et plus de 325 000 travailleurs et travailleuses.

« Debout ! En action et solidaires » pour les services publics

Du 1er au 5 juin, quelque 500 congressistes seront réunis à l’hôtel Rimouski pour afficher leur résistance face aux mesures d’austérité érigées en dogme, comme si le Québec n’avait d’autres choix. Les syndiqués-es consolideront une mobilisation large qui appelle à l’action. « Les membres de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) tiennent à bout de bras les services publics et ressentent partout les effets du rouleau compresseur de l’austérité, particulièrement dans leurs négociations dans un contexte de compressions budgétaires. Nous sommes au cœur des services publics ! C’est grâce à notre travail, au quotidien, que la population en bénéficie, et cela, le gouvernement doit le reconnaître plutôt que de couper de manière insensée en nous faisant croire qu’il n’y a pas d’impact pour la population », déclare Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.

« L’austérité, c’est purement idéologique, dénonce Jacques Létourneau, président de la CSN. Le gouvernement Couillard a déjà annoncé que les surplus budgétaires vont lui permettre de gonfler le Fonds des générations et de réduire les impôts. Rien pour les services publics. Le plan de match est clair : réduire l’État et encourager le chacun pour soi ».

Une vraie solidarité !

À la FEESP-CSN, nous croyons que la solidarité entre les régions du Québec et les générations est impossible sans l’offre de services publics financés adéquatement, efficaces, de qualité et accessibles partout sur le territoire.

Les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie font particulièrement les frais de l’attaque délibérée contre les services publics par nos gouvernements, tant à Québec qu’à Ottawa. « Le déficit zéro à tout prix dans l’est du Québec, c’est accélérer la dévitalisation de nos communautés et la réduction des services publics qui engendrent l’exode des jeunes vers les grands centres, et l’asphyxie économique », de marteler Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN).

Le mardi 2 juin : manifestation dans les rues de Rimouski

Le mardi 2 juin, sur l’heure du midi, les congressistes en profiteront pour se faire entendre haut et fort dans les rues de la ville. D’ailleurs, ceux et celles qui, comme nous, ont a cœur les services publics sont invités à marcher avec les syndiqués-es. « Debout ! En action et solidaires », nous sommes toujours plus forts.

Pierre d’assise de notre démocratie syndicale, le congrès de la FEESP-CSN permettra aussi d’élire nos représentants et représentantes, d’appuyer les travailleuses et travailleurs qui sont actuellement en lutte, d’orienter les négociations dans le secteur public et d’accueillir des conférenciers pour nous permettre d’améliorer notre compréhension des enjeux cruciaux pour la société et nos syndicats.

À propos de la FEESP-CSN

Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

RI-RTF : le choix de la démocratie

Plus de 400 ressources ont ainsi profité de la période de changement d’allégeance syndicale prenant fin le 30 janvier dernier pour quitter la Fédération des familles d’accueil et ressources intermédiaires du Québec (FFARIQ) et venir gonfler les rangs du secteur des RI-RTF de la CSN.

Pour Renée Desnoyers, responsable d’une famille d’accueil à Terrebonne depuis 16 ans et nouvelle présidente du syndicat CSN des RI-RTF de la région de Lanaudière, la décision d’opter pour la CSN s’est imposée en octobre dernier à la suite d’une assemblée de la FFARIQ. Alors que la négociation à venir était à l’ordre du jour, la présidente d’alors a plutôt tenté de convaincre les membres d’adhérer à un régime d’assurance, tout en refusant de répondre à leurs questions. « Je suis membre de la FFARIQ depuis la syndicalisation des RI-RTF en 2001. J’ai siégé au comité exécutif, j’ai beaucoup donné, mais là c’était une goutte de trop, celle qui a fait déborder le vase », déplore-t-elle. Absence de démocratie, droit de parole muselé, pouvoir de décision centralisé à Québec : la liste des déficiences est longue.

Maurice Dumais, responsable d’une famille d’accueil de Saint-Pacôme et vice-président de l’exécutif temporaire du syndicat CSN du Bas-Saint-Laurent, confirme les problèmes évoqués par la présidente : « On a vraiment donné la chance au coureur, mais en tant que membre du CA j’ai été confronté à tout ce que décrit Renée. Puis, lorsqu’ils ont décidé de me remplacer au CA, la démocratie et l’intérêt des membres ont pris le bord. »

Pour ces deux militants, très actifs durant la campagne d’allégeance syndicale, l’inquiétude suscitée par la loi 10 du gouvernement Couillard et ses conséquences anticipées pour les RI-RTF a constitué une autre bonne raison de joindre les rangs de la CSN. « La présidente de la FFARIQ ne voulait même pas reconnaître que la loi 10 allait affecter les RI-RTF. Pourtant, on sait qu’on va se retrouver face à des monstres, les CISSS, qui seront nos interlocuteurs dans nos régions. On a besoin d’une organisation qui peut nous appuyer avec toutes les ressources et la volonté nécessaires et pour nous, ça, c’est la CSN », ajoute Renée Desnoyers.

Les deux intervenants s’entendent pour dire que l’adhésion des RI-RTF à la CSN vient avec des attentes. D’abord, ils désirent que la réalité bien particulière des RI-RTF destinées à l’enfance, qui offrent un refuge aux enfants relevant de la Loi sur la protection de la jeunesse, soit prise en compte, notamment dans le cadre de l’actuelle négociation. Ils souhaitent également que la CSN représente les ressources au civil lorsque la situation le réclame. Enfin, ils espèrent que les conseillères et conseillers affectés à leurs syndicats respectifs deviendront les porteurs des représentations auprès des établissements donneurs d’ouvrage. « Nous sommes pris entre l’arbre et l’écorce en tant que contractants avec l’établissement, et si on se montre trop ferme ou si on est jugé “dérangeant”, il peut cesser de nous envoyer des enfants. Ce que la CSN nous offre, c’est de pouvoir compter sur une personne conseillère qui parlera en notre nom », poursuit M. Dumais.

Opposer le bouclier CSN

En conclusion, tous les deux tiennent à dire qu’ils sont vraiment heureux de l’accueil qu’ils ont reçu à la CSN. Ils se disent très satisfaits des services reçus et de l’attention que leur ont accordée les différentes personnes conseillères de la CSN : « En quelques mois, on a rencontré plus de conseillers et ils nous ont accordé plus de temps que tout ce que nous aurions pu espérer de la FFARIQ pendant des années. Avec la CSN, on a trouvé le bouclier, oui, c’est vraiment ce qui la décrit le mieux, le bouclier que nous recherchions », affirment en chœur Renée Desnoyers et Maurice Dumais.

Négociation coordonnée dans les centres d’hébergement privés pour aînés Les employeurs du Bas-Saint-Laurent devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population du Bas-Saint-Laurent sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, c’est près de 150 membres travaillant dans quatre centres d’hébergement qui ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. Les employeurs du Bas-Saint-Laurent devront s’asseoir et prêter une oreille attentive aux nombreux travailleuses et travailleurs de ces centres qui vivent sous le seuil de la pauvreté.

« Moi, j’y travaille depuis plus de douze ans. Je peux vous dire que les personnes qui œuvrent dans les centres, les préposées aux bénéficiaires, les responsables de l’entretien, les cuisiniers et les cuisinières, etc. sont complètement dévoués à ce qu’ils font. Ces gens-là traitent les résidentes et les résidents comme si c’était leurs propres parents », de déclarer René Dextraze, président du Syndicat des travailleurs(euses) des résidences d’hébergement Rimouski-Neigette (CSN).

« Comme vous avez vu dans la vidéo, les employeurs poussent le bouchon toujours plus. Ils exigent des employé-es qu’ils exécutent des tâches complètement disparates. Les personnes âgées autonomes qui arrivent dans les centres d’hébergement privés vieillissent et avec le temps, la santé diminue. Elles deviennent semi-autonomes et elles nécessitent une attention plus particulière. Évolution naturelle soit, mais cela nécessite plus d’accompagnement et d’encadrement. Ce n’est pas acceptable que des employeurs refusent encore de former leur personnel pour qu’il puisse assumer pleinement leurs responsabilités et donner de meilleurs services. La mauvaise rémunération et le manque de formation accentuent le taux de roulement et les difficultés de recrutement, et nuisent à la qualité des soins. Tout cela crée chez nos résidents un climat d’insécurité et d’incertitude », d’ajouter monsieur Dextraze, en terminant.

Pour Gilles Gagné, membre du comité de négociation national pour le secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN : « voilà pourquoi on lance une tournée à l’échelle du Québec, parce que ça n’a aucun sens de laisser ce secteur qui prend autant d’ampleur et demeure le parent pauvre dans les soins de santé aux aîné-es. On veut un meilleur salaire. On veut de la formation. On veut un comité de relations de travail pour discuter des problèmes d’organisation du travail. On va s’arrêter dans 10 régions du Québec pour expliquer les enjeux locaux et sensibiliser la population à l’importance d’améliorer les conditions de misère dans les centres d’hébergement privés ».

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit le vice-président régional de la FSSS-CSN, Daniel Charette.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années», rappelle de son côté Caroline Richard, vice-présidente secteur public du Conseil central du Bas-Saint-Laurent.

La négociation coordonnée sur le plan national Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2 000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications » explique finalement Gilles Gagné, membre du comité de négociation national pour le secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN.

La Gaspésie fête à son tour notre producteur et notre diffuseur public

En cette belle soirée de printemps, pas moins de vingt-cinq artistes et personnalités d’ici et d’ailleurs montent sur la scène du Centre culturel de Paspébiac afin d’appuyer Radio-Canada. Plus de 350 personnes ont répondu à l’appel lancé par des artisans de la région et les Amis de Radio-Canada.

Présenté gratuitement, le spectacle de solidarité et de prise de parole rassemble sur scène les Sœurs Boulay, Daniel Boucher, Gilles Bélanger, Guillaume Arsenault, Claude Cormier, Juan Sebastian Larobina, Alan Côté, St. Mars et Philippe Garon qui joignent leur voix à la défense de notre producteur et de notre diffuseur public. Éric Dion, le directeur artistique de la soirée, a accepté de s’y impliquer parce que selon lui, « la très grande majorité des artistes que nous connaissons nous ont été présentés sur les ondes de Radio-Canada.

Toutes les plateformes de notre service public offrent une vitrine incroyable aux artistes de toutes les régions du pays, ce qui en fait un lieu de découverte artistique, un lieu d’inspiration pour nous toutes et nous tous. » « Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Moncton, Montréal, Rouyn-Noranda, le Bas-Saint-Laurent, Ottawa, la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine termine cette belle tournée de spectacles en appui à Radio-Canada. Comme partout ailleurs, de nombreuses voix se regroupent afin de défendre la présence de Radio-Canada/CBC dans leur magnifique région. Ici toutefois, la population sait ce que c’est que de perdre Radio-Canada puisqu’en 1990, la haute direction avait procédé à la fermeture de toutes les stations de télévision régionales de l’Est du Québec, celles de Matane, de Rimouski et de Sept-Îles avec le plus profond mépris pour la population du Bas Saint-Laurent, de la Côte-Nord et de la Gaspésie. Ce n’est qu’en juillet 2012 que la production télévisuelle est revenue mais seulement à Rimouski, pour tout ce vaste territoire. Pour contrer ces reculs, nous devons nous mobiliser pour les choses changent à Ottawa et à Radio-Canada », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

Plusieurs personnalités de la région sont aussi présentes pour affirmer l’importance du producteur et du diffuseur public à la vitalité culturelle, au rayonnement et à la diffusion de l’information en région. Le spectacle est une initiative de la campagne Tous amis de Radio-Canada. Il est organisé par les artisans et les amis de Radio-Canada.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée et soutenue par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

La CSN dénonce les nouvelles coupes de postes à Radio-Canada/CBC

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, le président de la Fédération nationale des communications-CSN, Pierre Roger, et la présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), Isabelle Montpetit, dénoncent avec force la nouvelle abolition d’une centaine de postes à Radio-Canada/CBC.

« La CSN dénonce cette nouvelle réduction des effectifs qui met toujours plus en péril le mandat confié à la Société et qui compromet davantage la mission de notre unique producteur et diffuseur public au pays. La haute direction suit à la lettre les projets du gouvernement de Stephen Harper qui visent à démanteler Radio-Canada. À chaque nouvelle coupe, le plan des conservateurs se concrétise sans qu’aucune consultation publique n’ait eu lieu sur le sujet.

On peut également questionner le moment et les motivations de cette nouvelle saignée qui sera mise en application juste avant les élections de cet automne. Si ce n’est pas un coup de force électoraliste et une tactique politique pour placer le prochain parti au pouvoir devant un état avancé de démolition de Radio-Canada, on se demande bien pourquoi alors annoncer et mettre en œuvre maintenant cette nouvelle réduction, alors tous les autres partis fédéraux ont appuyé l’arrêt des coupes et le réinvestissement urgent dans Radio-Canada», de déclarer Jacques Létourneau, président de la CSN.

Les abolitions de postes qui prendront effet à l’automne touchent à presque toutes les régions du service français de la Société au Québec et à Moncton : dix postes sont donc coupés à Moncton, un à Rimouski, un à Roberval, un à Rouyn-Noranda, quatre postes sont abolis et un est créé au Saguenay, un poste est coupé à Sept-Îles, trois à Sherbrooke et trois à Trois-Rivières. À Montréal, 54 postes sont abolis dont deux non-syndiqués et cinq nouveaux postes seront affichés. ICI Musique perd 10 postes parmi de la soixantaine d’artisans qui y œuvrent. Seules les stations de Matane et de Québec sont épargnées dans cette nouvelle annonce. « Ces coupes touchent les régions de manière importante alors que la CSN a récemment déposé un mémoire devant le Comité sénatorial permanent des transports et des communications qui réitérait l’importance de Radio-Canada/CBC en région.

On se demande pourquoi le gouvernement nous consulte si c’est pour agir en sens contraire de l’intérêt public, de déplorer Pierre Roger, président de la FNC-CSN. Nous décelons clairement une improvisation totale de la direction actuelle, l’application d’un plan obscur, sans objectifs clairs, par une équipe de cadres sans véritable commandant aux opérations. On assiste à un autre volet dramatique tout en continuité avec l’œuvre de destruction déjà trop amorcée. »

« La production de l’information régionale est touchée en plein cœur, et ceci dans le but d’effectuer un virage numérique dont personne ne sait rien. De plus, Radio-Canada crée de nouveaux postes qu’elle affiche à l’externe, en même temps qu’elle procède à des mises à pied importantes. Il faudrait plutôt offrir les nouveaux postes aux personnes qui connaissent déjà la culture de l’organisation et qui peuvent y apporter toutes leurs connaissances.

Ces bouleversements se produisent dans un contexte de va-et-vient constant aux ressources humaines et aux relations de travail, et alors que Radio-Canada impose une fusion des accréditations syndicales au Québec et à Moncton. Pour couronner le tout, la haute direction ne s’est pas donné la peine de rencontrer les employé-es pour répondre à leurs questions légitimes, ce qui augmente l’inquiétude et l’amertume de tous les artisans », de dénoncer Isabelle Montpetit, présidente du SCRC-CSN.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le Bas-Saint-Laurent célèbre Radio-Canada

Ce soir, vingt-cinq artistes d’ici et d’ailleurs montent sur la scène de la salle Desjardins-Telus de Rimouski afin d’appuyer Radio-Canada. Plus de 500 personnes ont répondu à l’appel lancé par des artisans de la région et les Amis de Radio-Canada.

En cette journée internationale des femmes, Danielle Doyer, mairesse de Mont-Joli, première femme à occuper ce poste, a lancé un message de soutien à la grande dame qu’est Radio-Canada en région. « Il n’est pas normal que nous devions nous battre ainsi pour obtenir le respect de notre droit à une production et à une diffusion publique qui reflète l’entièreté de nos régions. Sans ce miroir essentiel, il nous manque un outil collectif de communications et de développement local et régional, un espace qui fait vivre notre culture, nos réalités et notre quotidien, un lieu qui nous permet de savoir d’où nous venons pour mieux choisir où nous voulons aller ». Le spectacle de solidarité et de prise de parole, présenté gratuitement, a commencé avec un rassemblement dans le foyer de la salle Desjardins-Telus.

Ce fut l’occasion d’échanger sur les suites à donner à l’événement d’aujourd’hui avec les artisans de Radio-Canada Est du Québec et avec le porte-parole de la campagne Tous amis de Radio-Canada, Pierre Maisonneuve. « Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Moncton, Montréal et Rouyn-Noranda, le Bas-Saint-Laurent se rassemble afin de défendre la présence de Radio-Canada/CBC dans leur belle région. Plus que quiconque, les citoyennes et les citoyens du Bas-Saint-Laurent savent ce que c’est que de perdre leur producteur et leur diffuseur public. Il faut se souvenir qu’en 1990, la haute direction de Radio-Canada avait procédé à la fermeture de toutes les stations de télévision régionales de l’Est du Québec. Ce n’est qu’en juillet 2012 que nous avons pu voir renaitre la production télévisuelle, ici, à Rimouski, pour le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et la Côte-Nord. Pour contrer ces reculs, nous devons donc poursuivre nos moyens d’action citoyenne qui commence à donner leurs fruits, il faut poursuivre notre lutte à la défense de Radio-Canada », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

La soirée est animée par madame Lyse Bonenfant, bien connue des auditeurs de Radio-Canada au Bas-Saint-Laurent. Sont présents au spectacle, The Lost Fingers, Equse, Guillaume Arsenault, Dylan Perron, Olivier D’amours, Antoine Létourneau-Berger, Valérie Sabbah, Véronique Bilodeau, Paule-Andrée Cassidy, Vincent Gagnon, Marilie Bilodeau, Divanlit et le Projet Quatuor. Des personnalités de la région sont aussi présentes pour affirmer l’importance du producteur et du diffuseur public à la vitalité culturelle, au rayonnement et à la diffusion de l’information en région.

Le spectacle est une initiative de la campagne Tous amis de Radio-Canada. Il est organisé par les artisans et les amis de Radio-Canada.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée et soutenue par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Les sylviculteurs veulent en finir avec des conditions de travail d’un autre siècle

Huit sections locales du Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN) amorcent une négociation coordonnée de leurs conventions collectives afin d’améliorer leurs conditions de travail toujours dignes d’un autre siècle à plusieurs égards.

« Il est temps que nos employeurs traitent les sylviculteurs de façon équitable avec les autres travailleurs de l’industrie forestière. Si la forêt n’est pas régénérée par les sylviculteurs, c’est l’ensemble de la filière qui va manquer de bois. Nous sommes au cœur de la forêt », lance René Martel, président du SNS-CSN, un syndicat présent au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie, en Mauricie, au Saguenay, sur la Côte-Nord.

Le SNS réclame donc une hausse de la rémunération des sylviculteurs de façon à permettre un réel enrichissement. Les demandes portent aussi sur des primes pour l’achat de l’équipement nécessaire aux travaux et un meilleur dédommagement pour les équipements de sécurité des sylviculteurs. Les sylviculteurs réclament également l’accès à un réseau WiFi sur les chantiers de même que la garantie d’un nombre minimal de semaines de travail par année. « La sylviculture est un travail difficile à cause du climat, des longs trajets pour se rendre au travail, des moustiques et des risques de blessures. Il faut absolument que les conventions collectives soient améliorées si on veut que ce métier continue d’attirer les jeunes du Québec », soutient Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

Instabilité des conditions de travail

Le SNS dénonce par ailleurs le fait que certains employeurs font pression à la baisse sur les conditions de travail des sylvicultrices et sylviculteurs afin de soumissionner à plus bas prix sur les contrats sylvicoles distribués par Rexforêt pour le compte du gouvernement.

« Le ministre Laurent Lessard doit agir rapidement pour que les sylviculteurs puissent compter sur des conditions de travail décentes et stables à l’avenir. Assurer un budget global aux travaux sylvicoles n’est pas suffisant pour que les employeurs paient leurs employé-es convenablement », ajoute Alain Lampron, qui rappelle que le récent rapport de la fonctionnaire Paule Têtu recommandait justement de trouver des moyens d’imposer aux entrepreneurs des attentes relatives aux conditions de travail des sylviculteurs.

« Nos conditions de travail doivent maintenant être améliorées. Il n’est pas question de reculer », insiste René Martel, qui ajoute que le regroupement de huit sections vise à mieux faire entendre la voix de tous les sylviculteurs.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le SNS-CSN compte onze sections locales situées dans les régions forestières du Québec dont huit sont présentement en négociation. Il compte quelque 400 membres. Le Syndicat national de la sylviculture est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

L’austérité libérale : un frein au parachèvement de la route 185 au Témiscouata

Le Témiscouata aussi est sévèrement touché par l’austérité libérale. Le chantier du parachèvement de la route 185, maintes fois annoncé au fil des années, tourne au ralenti. « Le ministre Jean D’amour responsable du Bas-Saint-Laurent et, ironiquement, ministre délégué aux Transports, plie devant les politiques d’austérité mises de l’avant par son gouvernement. On lui demande de se tenir debout pour notre région », clame la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN), Nancy Legendre.

Pourtant, Jean D’Amour, alors député de l’opposition, déclarait en mars 2014 : « Je n’ai eu de cesse de marteler le clou de l’importance de la transformation de la 185 en autoroute à quatre voies séparées. L’heure est à l’action dans ce dossier et c’est ce que je ferai dès le lendemain de l’élection. »

« C’est un autre exemple concret d’un gouvernement qui n’a pas hésité à mentir pour se faire élire », déplore la présidente du CCBSL-CSN.

Le sujet a été abordé par les militants aujourd’hui, alors que la caravane contre l’austérité s’est rendue au CSSS de Notre-Dame du Lac, au Métro GP, au CLSC de Cabano et au centre administratif de la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs.

Le CCBSL-CSN appuie le conseil municipal de Sainte-Florence

Le CCBSL-CSN se réjouit de la résolution adoptée en début de semaine par le maire et les conseillers de la municipalité de Sainte-Florence. Ils demandent à Philippe Couillard de remplacer le ministre responsable du Bas-Saint-Laurent, Jean D’Amour. « C’est clair que le ministre abandonne sa région en appuyant les coupes dans l’aide aux nombreuses municipalités dévitalisées. C’est honteux ! », conclut Nancy Legendre. Trois-Pistoles et Rivière-du-Loup

Dans la journée de vendredi à Trois-Pistoles, les militants de la caravane contre l’austérité iront rencontrer leurs collègues du CSSS (7 h) et de l’école secondaire (10 h). À 17 h, des syndiqué-es de Rivière-du-Loup vont se joindre à eux pour un premier rassemblement devant les bureaux de Jean D’Amour.

Samedi à 10 h 30, « Hurlons D’Amour pour nos régions ! »

Les Bas-Laurentiens et Bas-Laurentiennes sont attendus en grand nombre samedi matin à 10 h 30 lors d’une grande manifestation devant les bureaux rénovés à grands frais du ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, Jean D’Amour, à Rivière-du-Loup. Ci-dessous, retrouvez l’horaire des onze départs en autobus gratuits pour se rendre à la manifestation.

À propos

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) compte près de 10 000 membres. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

La caravane contre l’austérité en route vers la grande manif de samedi

Bâillon dès vendredi pour adopter le projet de loi 10, fin de l’aide aux municipalités dévitalisées et arrogance d’un premier ministre qui déclare : « Je n’arrêterai pas »… Décidément, les libéraux font tout pour réchauffer le climat dans la caravane contre l’austérité.

Les militants et les militantes sillonnent les huit MRC du Bas-Saint-Laurent afin de rencontrer les syndiqué-es d’une vingtaine de milieux de travail et les gens de la région. « Les citoyens d’ici, syndiqués ou non, jeunes et moins jeunes, expriment leur crainte d’un appauvrissement et, à terme, d’être obligés de quitter vers les grands centres », note la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN), Nancy Legendre. En coupant dans les services, ce gouvernement abandonne les régions et agit par pure idéologie.

La Pocatière inquiète

La caravane s’est arrêtée tôt mercredi matin au Cégep de La Pocatière pour aller à la rencontre des étudiantes et des étudiants. « C’est aussi pour cette génération que nous nous battons. Il faut lutter contre l’exode des jeunes. Ce n’est pas en coupant des emplois de qualité et des services en région qu’on va les retenir », déplore la présidente du CCBSL-CSN.

Même inquiétude chez les employé-es du CSSS et, dans le secteur privé, chez Bombardier. L’austérité affecte tout le monde, sans discrimination.

Vers le Témiscouata

Le 5 février, la caravane visitera le CSSS de Notre-Dame du Lac (7 h), le Métro GP (10 h), le CLSC de Cabano (12 h) et, en après-midi, le centre administratif de la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs.

Manifestation samedi devant les bureaux de Jean D’Amour « Hurlons d’Amour pour nos régions! »

Rappelons que tout ceux qui veulent faire entendre leur voix pour contrer l’austérité libérale sont bienvenus samedi matin à 10 h 30 lors d’une grande manifestation devant les bureaux rénovés à grands frais du ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, Jean D’Amour, à Rivière-du-Loup.

À propos

Le Conseil centra l du Bas-Saint-Laurent (CSN) compte près de 10 000 membres. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Projet de loi 10 et bâillon : Philippe Couillard veut museler les opposants toujours plus nombreux

La rumeur voulant que le gouvernement libéral impose le bâillon dès vendredi pour faire adopter à toute vapeur son projet de loi 10 sur les fusions dans le réseau de la santé fait réagir les militants et les militantes qui sillonnent les MRC du Bas-Saint-Laurent toute la semaine dans la caravane contre l’austérité. « Ce gouvernement exprime un profond mépris pour la démocratie. Pis encore, il ignore la voix des résidents d’ici qui ont maintes fois expliqué les conséquences désastreuses de ces regroupements », déplore Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN).

Couper court au débat avec un bâillon est une stratégie pour éviter que la grogne ne continue de croître. Dans les faits, il n’y a aucune urgence à adopter ce projet de loi, à quelques jours de la rentrée parlementaire. « Si les libéraux pensent nous faire taire, ils se trompent, prévient la présidente du CCBSL-CSN. On ne les laissera pas couper des emplois de qualité en région et des services indispensables pour notre population ».

Mont-Joli et Amqui contre l’austérité

En ce mardi, la caravane contre l’austérité a poursuivi sa route pour mobiliser les militants et le public en général en prévision de la grande manifestation de samedi à 10 h 30 devant les bureaux du ministre Jean D’Amour, à Rivière-du-Loup. En matinée, ils ont visité le CSSS et les employé-es municipaux de Mont-Joli, puis le CSSS d’Amqui.

Visites à La Pocatière

La caravane s’arrêtera à La Pocatière mercredi 4 février. Dès 7 h, les militants visiteront les étudiants du cégep de la municipalité. À 10 h, ils se rendront au CSSS, puis, sur l’heure du midi, ils rencontreront les employé-es de l’usine Bombardier. À 14 h 30, la caravane s’arrêtera au CLSC St-Pascal.

À propos

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) compte près de 10 000 membres. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

30 degrés sous zéro ne refroidiront pas les ardeurs de la caravane contre l’austérité dans les MRC de la Mitis et de la Matapédia

Des militantes et des militants, et l’exécutif du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN) ont commencé leur visite d’une vingtaine de lieux de travail, pour expliquer aux membres et aux résidents comment l’austérité libérale attaque sévèrement notre région.

Aujourd’hui dans la MRC de la Matanie, nous avons sensibilisé une centaine de personnes à divers endroits, dont le centre hospitalier, le CHSLD et le CLSC de Matane. Chez la majorité, l’indignation est manifeste. « Si tous ceux et celles qui partagent notre dégoût face aux coupes sauvages du gouvernement Couillard dans les services publics et les programmes sociaux se mobilisent pour la grande manifestation de samedi prochain devant les bureaux du ministre Jean D’Amour, il va y avoir foule », s’enthousiasme Nancy Legendre, présidente du CCBSL.

Partout au Bas-Saint-Laurent

Cette phase II de mobilisation contre l’austérité nous conduira dans chacune des huit MRC du Bas-Saint-Laurent. Mardi le 3 février, la caravane s’arrête au CSSS de Mont-Joli (7 h) et à l’édifice municipal de la ville (12 h). À 15 h, les militants seront à l’hôpital d’Amqui. « Rien, surtout pas le froid extrême, ne nous empêchera de dénoncer l’opération insidieuse qui vise à opposer régions et grands centres », promet Mme Legendre. Il est impensable de croire qu’en abolissant les CLD et la CRÉ, qu’en créant un nouveau modèle de soins avec les CISSS, qu’en abolissant l’agence de santé et en fusionnant les commissions scolaires on va améliorer le sort de la population du BSL, de même que la vitalité de notre région. Il en va de même pour le sous-financement des cégeps et de l’UQAR.

Manifestation samedi devant les bureaux fraîchement rénovés du ministre Jean D’Amour

Tous ceux qui veulent faire entendre leur voix pour contrer l’austérité libérale sont bienvenus samedi matin à 10 h 30 lors d’une grande manifestation devant les bureaux rénovés à grands frais du ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, Jean D’Amour, à Rivière-du-Loup.

Le CCBSL met d’ailleurs à la disposition des Bas-Laurentiens et Bas-Laurentiennes des autobus pour assurer leur transport à partir de onze villes de la région.

À propos

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) compte près de 10 000 membres. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Tous amis de Radio-Canada rencontre les ministres de la francophonie du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick

Aujourd’hui, une délégation du groupe Tous amis de Radio-Canada a rencontré le ministre québécois responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier, la procureure générale et ministre déléguée aux Affaires francophones de l’Ontario, Madeleine Meilleur et la ministre responsable de la Francophonie du Nouveau-Brunswick, Francine Landry.

Un seul sujet était à l’ordre du jour de cette rencontre : l’importance fondamentale de Radio-Canada/CBC en tant que producteur et diffuseur public pour la survie des cultures francophones au Canada. « Le mandat de Radio-Canada consiste à renseigner, à éclairer et à divertir toute la population canadienne. Or, partout au pays, nous assistons depuis trop longtemps à l’asphyxie lente mais certaine de notre producteur et de notre diffuseur public. Et ce démantèlement bafoue déjà les droits des millions de gens qui ont de moins en moins accès à leur information régionale, qui ne voient plus les artistes de leur coin de pays, bref, qui reçoivent seulement des productions en provenance des grands centres urbains. Or, les décisions qui ont mené à tant de reculs contreviennent au mandat initial de Radio-Canada », de souligner Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Autour de la table, nous partagions une préoccupation commune : nous nous sommes toutes et tous prononcés sur l’importance de défendre Radio-Canada, ce miroir essentiel qui doit refléter la vie de toutes les communautés francophones au pays. En ce sens et à l’image de la motion adoptée par l’Assemblée nationale du Québec, nous avons encouragé les ministres de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick à déposer à leur tour des avis de motion devant leurs assemblées provinciales respectives afin de démontrer le grand appui de toute la population envers Radio-Canada. En ce sens, les ministres nous ont précisé que leur travail de sensibilisation de leur entourage politique et de création de liens partout au pays figurait à leur agenda, le tout afin d’étendre la mobilisation actuelle », de préciser Jacques Létourneau, président de la CSN et responsable politique de la campagne Tous amis de Radio-Canada.

« Nous avons également insisté sur l’importance de Radio-Canada en matière d’information puisqu’il s’agit d’un lieu privilégié d’enquêtes journalistiques où de nombreux dossiers complexes ont pu être traités avec toute l’importance qu’il fallait leur accorder. Il s’agit également d’un lieu formateur pour les journalistes, d’un espace de liberté d’expression, ce qui contribue à la pluralité des voix et aux débats démocratiques. Certains groupes n’aiment justement pas Radio-Canada précisément pour ces raisons », de dénoncer Pascale St-Onge, secrétaire générale de la Fédération nationale des communications-CSN.

« Depuis 2009, en réaction aux compressions budgétaires fédérales, nous avons vu disparaître des pans entiers de la programmation régionale de Radio-Canada : à Espace musique, sur la Première chaîne radio, sur les ondes courtes, en information télévisée, etc. Et juste avant Noël, nous avons appris que les bulletins de nouvelles télévisés de 18 h passeraient bientôt de 60 à 30 minutes dans l’Est du Québec, à Saguenay, à Trois-Rivières, à Sherbrooke, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique. Ces communautés voient s’effriter peu à peu une institution qui reflétait leur culture et leur vie collective, tout en assistant à la suppression de nombreux emplois de qualité, qui contribuaient à leur dynamisme », de conclure Isabelle Montpetit, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN régionale dénonce les offres méprisantes du gouvernement Couillard

Le CCBSL et la FSSS régionale accueillent eux aussi avec grande indignation et colère les offres faites aux personnes salariées du secteur public déposées, lundi dernier, par le ministre des Finances, M. Coiteux. Ces offres qui prévoient un gel salarial de deux ans et 1 % d’augmentation par année pour les trois années suivantes sont tout simplement méprisantes.

Afin de justifier la baffe donnée à ces travailleuses et ces travailleurs, M. Coiteux en remet en disant que « si on avait moins pris le gouvernement pour un père Noël, on ne serait pas dans cette situation ». Depuis le plan de retour à l’équilibre budgétaire de 2009, l’évolution des salaires des employé-es de l’état a été inférieure à celle des autres salarié-es du Québec. Ceci a non seulement contribué à accroître leur retard salarial, mais aussi à leur faire perdre, en moyenne, près de 10 500 $ par personne depuis 2009. « À la veille de la période des Fêtes, c’est une insulte et ces offres témoignent d’un mépris profond à l’égard de ses employés. Il faut se rappeler que c’était le même gouvernement qui était en place en 2009. Le même également qui a été cité plus d’une fois à la commission Charbonneau lorsqu’il prenait plaisir à jouer au père Noël pour ses amis, avec l’argent des contribuables. De plus, c’est en grande partie à eux qu’on doit l’état actuel des finances publiques », de souligner Nancy Legendre, présidente du CCBSL.

Régimes de retraite

Comme si l’insulte n’était pas suffisante, M. Coiteux considère que des changements fondamentaux doivent être apportés aux régimes de retraite des employés de l’état. Le gouvernement voudrait retarder l’âge de la retraite en fonction de l’évolution de l’espérance de vie. Il voudrait également réduire le salaire moyen pour le calcul des rentes et retirer leur indexation. Il est clair que ces dispositions risquent d’entrainer des départs massifs à la retraite pour les personnes salariées plus âgées, avant que l’on impose les nouvelles règles. La qualité des services et le transfert des connaissances en souffriront. Selon M. Daniel Charette, vice-président régional de la FSSS, « ces mesures sont incompréhensibles et injustifiables, considérant que le RREGOP est en santé et n’est pas déficitaire. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, aucune personne n’est payée à ne rien faire! Nous répondons plutôt que l’on doit offrir des conditions de travail décentes, pour attirer et retenir une main-d’œuvre de qualité dans les services publics. C’est d’autant plus préoccupant alors que le gouvernement prévoit le départ à la retraite de 15 000 employé-es du secteur public annuellement, au cours des prochaines années ».

La CSN représente près de 7000 membres du secteur public dans notre région. Il est clair que nous ne les laisserons pas économiser sur le dos des travailleuses et des travailleurs au profit d’une idéologie néolibérale. Il semble bien que le bruit des casseroles de 2012 ne lui rappelle plus rien, mais nous n’hésiterons pas à prendre les moyens qu’il faut pour lui rappeler.

En terminant, les leaders syndicaux unissent leur voix afin de rappeler à M. Coiteux qu’il ferait bien de regarder du côté des paradis fiscaux ainsi que de celui du profit des banques et des entreprises, avant de poursuivre son projet de destruction massive.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) regroupe 110 syndicats représentant 10 200 membres. Quant à la FSSS, elle compte plus de 5 300 travailleuses et travailleurs dans la région du Bas-Saint-Laurent, provenant de tous les secteurs d’activité, tant du secteur public que du secteur privé.

La société civile réclame un BAPE et un pouvoir de décider pour le Québec

À la suite du dépôt officiel du projet Énergie Est de TransCanada, de nombreuses organisations de la société civile québécoise interpellent le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec afin qu’il mandate immédiatement le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pour étudier l’ensemble du projet. Les organisations insistent pour qu’un mandat approprié soit confié au BAPE et demandent que le Québec exerce son pouvoir de décider à la fin du processus. Ce pouvoir de décider devra s’appliquer non seulement pour le terminal de Cacouna, mais pour l’ensemble du projet. En l’absence de ce pouvoir d’autorisation pour le Québec, c’est le gouvernement fédéral qui décidera de l’avenir du projet alors que ce dernier générerait des risques majeurs pour les communautés et l’environnement au Québec.

Cette requête est formulée à la suite de la motion unanime adoptée par l’Assemblée nationale la semaine dernière, demandant au gouvernement du Québec d’assumer sa compétence en matière d’environnement, de renoncer à déléguer ses évaluations environnementales à l’Office national de l’énergie, et d’inclure la contribution globale du projet Énergie Est aux émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le mandat qu’il confiera bientôt au BAPE. Selon les signataires, il est essentiel que le mandat du BAPE porte sur l’ensemble du projet, soit le pipeline et le port pétrolier de Cacouna. Il importe également que l’évaluation par le BAPE comprenne des audiences publiques dans les principales communautés qui pourraient être affectées si les projets de pipeline et de port pétrolier pétrolier allaient de de l’avant (ce qui inclut les risques et impacts de déversements liés au transport par pétroliers sur le Saint-Laurent). Finalement, le BAPE doit impérativement évaluer l’impact qu’aurait le projet sur les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle du pays et de la planète.

Pour les organisations, le projet Énergie Est ne peut être dissocié de la production de pétrole issu des sables bitumineux et de son expansion. Ce raisonnement est d’ailleurs partagé par le président américain Barack Obama à l’égard de Keystone XL. Considérant le positionnement du gouvernement du Québec à l’égard de la réduction des GES, il semble crucial que cet aspect soit évalué avec soin dans le cadre du mandat du BAPE.

Les organismes signataires rappellent également que le processus d’évaluation mené par l’Office national de l’énergie est fortement critiqué, car il limite la participation du public et ses mandats ont une portée limitée, excluant notamment toute la problématique des changements climatiques. En conséquence, le Québec doit exercer son pouvoir de décider, car son simple témoignage devant l’ONÉ à la fin d’un examen public par le BAPE serait contraire aux intérêts du Québec.

Plus de trente municipalités et quatre MRC ont également exprimé des inquiétudes face au projet. Plusieurs ont déjà demandé un BAPE au gouvernement du Québec ou ont adopté une résolution d’opposition contre Énergie Est. Les organisations indiquent également qu’en novembre 2013 le gouvernement ontarien a demandé à la Commission de l’énergie de l’Ontario (CEO) d’examiner et de faire un rapport sur le projet Oléoduc Énergie Est de TransCanada PipeLines Limited. La CEO entreprendra la deuxième phase de cette consultation en janvier 2015.

Les signataires de ce communiqué sont les suivants : Alerte pétrole Rive-Sud, Alternatives, Artistes pour la paix, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Centre justice et foi, Citizens in Action, Coalition Eau Secours!, Coalition Pas de démocratie sans voix, Coalition vigilance oléoducs (COVO), Comité de vigilance environnementale de l’Est de Montréal, Confédération des Syndicats Nationaux (CSN), Équiterre, ENvironnement JEUnesse (ENJEU), Étudiant(e)s contre les oléoducs (Coalition ÉCO), Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Fondation David Suzuki, Fondation Rivières, Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada), Greenpeace, Idle no more Québec, Les Citoyens au Courant, Mouvement STOP oléoduc, Nature Québec, NON à une marée noire dans le St-Laurent, Regroupement vigilance hydrocarbures Québec, Sierra Club Québec, Société pour vaincre la pollution (SVP), Union des producteurs agricoles (UPA), 350.org.

Note : En juin dernier, plusieurs organisations ont envoyé une lettre au ministre pour lui demander de mandater le BAPE pour qu’il étudie le projet Énergie Est et insister pour que le Québec exerce son pouvoir de décider à la fin du processus.

La CSN invite ses membres à participer aux manifestations du 31 octobre

Devant la multiplication des annonces de compressions budgétaires par le gouvernement de Philippe Couillard, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) lance un appel à ses membres et à la population à participer aux manifestations qui se tiendront dans plusieurs villes du Québec le vendredi 31 octobre.

« Depuis la rentrée parlementaire, si les annonces de réduction de services à la population et de coupes dans les programmes sociaux se multiplient, la contestation contre les mesures d’austérité, elle, s’intensifie », mentionne le président de la CSN, Jacques Létourneau.

« Toutes les semaines, les travailleuses et les travailleurs, les citoyennes et les citoyens prennent la rue pour dénoncer ce démantèlement de l’État social québécois. Les gens ont de plus en plus conscience des objectifs du plan de démolition du gouvernement Couillard. Malgré l’ampleur des effets des politiques d’austérité jusqu’à maintenant, le pire nous guette, car pour l’atteinte de son objectif insensé de déficit zéro pour 2015-2016 avec des compressions de plus de 6 milliards de dollars, nous appréhendons la disparition de services, de programmes, voire d’établissements de santé, comme en 1996, sous le gouvernement Bouchard. »

Le 31 octobre est une belle occasion de démontrer notre refus à l’austérité d’un gouvernement qui n’a jamais fait campagne en ce sens. « Durant la campagne électorale, le Parti libéral a parlé de dialogue, de développement économique, de création d’emplois, poursuit le président de la CSN. Que voit-on aujourd’hui ? Tout le contraire. Le Québec se retrouve même avec un déficit de plus de 21 000 emplois. L’austérité est un échec. » Le 28 octobre, la CSN aura l’occasion de présenter ses orientations à la Commission d’examen sur la fiscalité, à Québec. Elle y livrera un plaidoyer pour la solidarité en matière de fiscalité.

Le 31 octobre, des manifestations organisées par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics se tiendront à Rimouski, à Baie-Comeau, à La Tuque, à Sherbrooke et à Jonquière. À Montréal, elle convie la population à une manifestation nationale. Jacques Létourneau : « Nous invitons nos membres et la population à y prendre part pour refuser le plan de démolition du gouvernement Couillard. »

La FSSS–CSN entend défendre les services à la population

Représentant 130 000 travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux au Québec, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) est indignée des impacts qu’entraînera la nouvelle réforme bureaucratique annoncée par le projet de loi 10. Elle éloignera davantage les services des citoyens, concentrera tous les pouvoirs dans les mains du seul ministre et favorisera les hôpitaux aux dépens de tous les autres types d’établissements du réseau.

« Un seul centre de santé et de services sociaux pour tout le Bas-Saint-Laurent, sur papier, ça peut sembler séduisant mais c’est extrêmement préoccupant. Les citoyennes et les citoyens n’auront plus un mot à dire sur l’organisation des services. Les économies qu’on nous promet ne seront pas réalisées c’est de la poudre aux yeux. Et même si on en réalise, pas un sou de ces sommes ne sera réinvesti en amélioration de services dans le Bas-Saint-Laurent. Le ministre Barrette se trompe de cible ! », a dénoncé le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley à l’occasion d’une manifestation-éclair menée aujourd’hui par les délégué-es du Conseil fédéral de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), réunis cette semaine à Rivière-du-Loup. Ceux-ci se sont fait visibles et bruyants, ce mardi 1er octobre. Pour l’occasion, ils étaient accompagnés d’une toute nouvelle force de mobilisation, l’unité tactique d’action de la FSSS-CSN, l’UTAF, qui planche déjà sur d’autres coups d’éclat, partout au Québec.

« La priorité du ministre ce devrait être d’améliorer l’accès aux services. Pour le spectacle il clame que le patient se trouve au centre de cette réforme mais c’est inexact. Cette réforme est centrée autour du ministre lui-même qui pourrait dorénavant intervenir comme jamais dans la gouvernance des établissements. En se donnant tous les pouvoirs, dont celui de désigner les membres des conseils d’administration, le ministre va politiser le réseau en en faisant une planque à nominations partisanes. Notre compréhension, c’est que le ministre aurait même le pouvoir d’imposer la privatisation de services aux établissements sans débat, ouvrant toute grande la porte au copinage et aux récompenses aux amis du régime. Tout cela nous inquiète énormément » poursuit-il.

Pour la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Nancy Legendre, les citoyennes et citoyens de la région doivent se mobiliser pour préserver leurs services publics. «Cette réforme, est d’abord une opération bureaucratique et comptable. Nous ne verrons pas d’amélioration concrète en découler. Au contraire, on peut se demander comment les centres jeunesse et les centres de réadaptation vont faire pour préserver leur mission dans cette superstructure qui gravitera autour des hôpitaux. Le regroupement des CLSC et des CHSLD avec les hôpitaux, décrété par le ministre de l’époque, Philippe Couillard en 2003, est à cet égard riche d’enseignements. L’hébergement de longue durée, les soins à domicile et l’accès à un médecin de famille, notamment, ne sont certainement pas sortis gagnants de ces fusions !», enchaîne-t-elle. Rappelons que depuis ces fusions, le nombre de cadres n’a cessé d’augmenter et les salarié-es doivent rendre plus de comptes à encore plus d’intervenants, bref remplir de plus en plus de paperasse pour justifier chacun de leur geste professionnel.

Austérité

Cette réforme est annoncée alors que des compressions budgétaires draconniennes sont exigées dans tous les services publics. Au Bas-Saint-Laurent, on doit s’attendre à des coupes totalisant plus de 8 millions, seulement pour la santé et les services sociaux et le gouvernement annonce déjà des compressions supplémentaires l’an prochain.

La FSSS-CSN et la CSN prendront part activement au mouvement populaire qui s’élève contre les politiques d’austérité. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face au grand bouleversement qu’on nous annonce, explique la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Nancy Legendre. Notre priorité, à la CSN, pour la prochaine année sera de lutter contre ces politiques d’austérité, aux-côtés de la population qui tient à ses services publics de qualité. Le PLQ ne peut pas ignorer nos inquiétudes et balayer du revers de la main les solutions que nous lui proposons. Nous allons nous faire entendre. Si, dans les couloirs feutrés de l’Assemblée nationale, ils n’entendent que les voix des riches et des patrons, notre mobilisation se chargera de faire résonner un autre discours auprès de nos élu-es. »

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emplois dans tous les types d’établissements, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux. Elle agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le conseil central compte plus d’une centaine de syndicats affiliés représentant 10 000 membres répartis dans les huit municipalités régionales de comté du Bas-Saint-Laurent de La Pocatière à Les Méchins. Il représente les syndicats qui sont affiliés aux neuf fédérations de la CSN dans les secteurs public comme privé.

 

Le syndicat et l’employeur peuvent maintenant tourner la page

Après de longs mois de négociation, la saga qui semblait ne plus vouloir en finir s’est finalement conclue avec l’arrivée du nouveau propriétaire. En effet, les parties ont finalement signé l’entente de prolongation, qui porte la convention collective au 31 mars 2015. Le nouveau propriétaire du Manoir Normandie, monsieur Sylvain Gagnon et le président du Syndicat des travailleurs(euses) des résidences d’hébergement Rimouski-Neigette (CSN), monsieur René Dextraze ont scellé, ce mardi 5 août, de leur signature respective, l’entente qui avait préalablement été acceptée par les membres du syndicat à 86 %.

Cette entente permet des rajustements salariaux selon les titres d’emploi ainsi qu’un rattrapage significatif en lien avec les autres résidences d’hébergement privé de la région, le tout rétroactif au 16 décembre 2012. Cette prolongation règle ainsi plusieurs griefs qui demeuraient litigieux. Par ailleurs, le syndicat et l’employeur se sont engagés à procéder à une démarche d’équité salariale. Les parties se sont également entendues afin que la prochaine période de négociation collective, en ce qui a trait aux sujets normatifs, soit faite de façon regroupée avec les autres centres d’hébergement privé. Le syndicat et l’employeur espèrent maintenant pouvoir développer des relations de travail harmonieuses.

Le Syndicat des travailleurs(euses) des résidences d’hébergement Rimouski-Neigette (CSN), lequel est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, qui compte près de 130 000 membres syndiqués présents dans les secteurs privés et publics. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2 000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

Nouvelle convention collective pour les 450 syndiqué-es CSN

Lors d’une assemblée générale tenue hier, les travailleuses et les travailleurs à l’emploi de l’entreprise Viandes du Breton, spécialisée dans les produits du porc biologique, ont entériné à 92 % une entente de principe intervenue le 27 juin dernier. L’entente d’une durée de sept ans vient ainsi mettre fin à une ronde de 24 séances de négociation amorcée au printemps 2013, dont 11 rencontres devant un conciliateur du ministère du Travail.

Selon Gabriel Côté, président du Syndicat des travailleurs de Viandes duBreton (CSN) : « Nous sommes très heureux du résultat d’acceptation de l’entente. Avec ce nouveau contrat de travail, nous obtenons d’importantes améliorations de nos conditions de travail. Et cela est principalement dû à la détermination et à la mobilisation de nos 450 membres qui ont constamment appuyé leur comité de négociation. »

Une fois signée, la nouvelle convention collective sera en vigueur jusqu’en 2020. Elle prévoit des améliorations significatives, à commencer par un réaménagement des classes salariales qui entraînera une bonification du revenu de bon nombre de salarié-es. Des hausses salariales globales sont aussi consenties, variant de 11 % à 17 % selon la classification, en plus d’un montant forfaitaire de 2 % rétroactivement au 14 avril 2013, date d’échéance de leur dernière convention collective.

À ces gains s’ajoutent l’octroi de deux congés mobiles et une cinquième semaine de vacances après 20 ans de services. Les salarié-es qui le voudront pourront aussi se prévaloir d’une retraite progressive grâce à de nouvelles dispositions. Ils obtiennent aussi le paiement du travail en heure supplémentaire après la journée normale de travail, une avancée importante pour les salarié-es.

Au chapitre des clauses dites non pécuniaires, de nouvelles règles respectant l’ancienneté sont introduites pour mieux encadrer l’attribution des surcroîts temporaires de travail. Des progrès majeurs ont aussi été réalisés dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail, notamment par un renforcement du comité paritaire conforme à la Loi sur la santé et la sécurité du travail. Des mesures de conciliations famille-travail sont introduites, dont l’octroi de congé sans solde. Enfin, les travailleurs obtiennent de meilleures garanties au chapitre du respect de la liberté d’action syndicale.

Cette entente vient mettre un terme à un contrat social d’une durée de dix ans convenu entre le syndicat et l’employeur à la suite d’un incendie qui avait détruit l’entreprise alors située à Notre-Dame-du-Lac, en mai 2002. Ce contrat de travail de dix ans a ainsi permis la reconstruction de l’usine à Rivière-du-Loup et la sauvegarde des emplois. Toutefois, la négociation des conditions de travail avait été limitée aux seules questions d’ordre financier, sans que la convention collective ait été véritablement négociée.

Pour Gabriel Côté, « cette entente vient marquer une évolution importante dans nos rapports avec notre employeur. Non seulement nous rattrapons le temps perdu sur le plan des conditions de travail, mais nous avons fait la démonstration que les syndiqué-es sont un atout incontournable dans la bonne marche de l’entreprise. L’employeur ne peut donc plus nous ignorer. »

Le Syndicat des travailleurs de Viandes duBreton est affilié à la Fédération du commerce (FC-CSN) qui rassemble 32 500 membres et au Conseil central du Bas-St-Laurent (CCBSL-CSN) qui regroupe 110 syndicats représentant 10 000 membres. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) compte plus de 325 000 membres provenant de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Pour informations : François Forget, Service des communications de la CSN 514 212-7383