Les syndicats CSN de Québec utiliseront leurs mandats si rien ne bouge – 30 juillet 2008

Les syndicats CSN de Québec utiliseront leurs mandats si rien ne bouge

Nous sommes à deux jours de l’obtention du droit de grève pour six syndicats d’hôtels de la région de Québec. Pourtant, les négociations piétinent. Les négociateurs patronaux n’ont pas les mandats nécessaires pour régler les conventions collectives. Les syndicats constatent un manque flagrant de rigueur et de sérieux aux tables de négociation.

« J’en appelle aux directions hôtelières : il faut que ça bouge aux tables de négociation. Les syndicats CSN utiliseront les mandats de grève que leurs membres leur ont accordés par une très large majorité, à compter de vendredi. Le temps presse pour éviter les perturbations et les grèves, a prévenu le président de la Fédération du commerce de la CSN, Jean Lortie. Les syndicats ont déposé leurs projets de négociations il y a près de trois mois. Il y a une semaine, les membres ont lancé un message sans ambiguïté : il faut négocier, maintenant. Les directions hôtelières ne pourront pas dire qu’on les prend par surprise. Si elles continuent de faire la sourde oreille et de se traîner les pieds en négociation, elles vivront des grèves dans les hôtels de Québec et elles en seront pleinement responsables. »

Jean Lortie est de passage à Québec aujourd’hui pour rencontrer les représentants des huit syndicats en négociations coordonnées dans la région dont six qui disposent d’un mandat de grève. Ils feront le tour des travaux de négociations et ils établiront un cadre stratégique d’action pour les prochaines heures et les prochains jours. Les syndicats CSN de l’hôtellerie de la région sont fin prêts à lancer, à tout moment, des mobilisations de grande ampleur comme on en a vu à Montréal et à Sherbrooke plus tôt ce mois-ci.

Entente-modèle

Rappelons que mardi dernier, une entente de principe est intervenue à l’hôtel PUR. Pour les syndicats CSN, il n’y a pas de raison pour qu’on ne puisse pas trouver un terrain d’entente dans les autres hôtels de la Capitale. L’entente du PUR, devenue l’entente-modèle du secteur comprend notamment :

• une réduction de la charge de travail des préposées aux chambres : la convention collective prévoit un maximum de 13 chambres au lieu de 14 ; • des mesures favorisant la conciliation entre famille et travail, notamment des mécanismes permettant aux salarié-es de réduire leur temps de travail – jusqu’à deux jours par semaine – pour s’occuper de leurs enfants ou de leurs proches ; • des dispositions limitant fortement les recours aux agences de personnel ; • le partage du coût des assurances, à raison de 60 % pour l’employeur et 40 % pour la personne salariée, dès la première année de la convention collective ; • huit congés de maladie par année, remboursables s’ils ne sont pas utilisés ; • l’indexation de la prime de départ ; • un calcul des gains plus favorable pour les salarié-es – comprenant notamment les vacances et les pourboires – au regard du régime de retraite ; • une augmentation des contributions au régime de retraite de 1 % pour chacune des parties, au terme de la convention collective ; • des augmentations salariales de 3 % pour chacune des années d’un contrat de travail de trois ans.

11 500 chambres

Au total, la Fédération du commerce CSN compte 37 500 membres, dont 6500 dans les hôtels du Québec. De ce nombre, environ 5500 font partie de la ronde de négociations coordonnées 2008, soit les membres des syndicats de 41 hôtels totalisant 11 500 chambres. La CSN compte aujourd’hui 300 000 membres dans tous les secteurs d’activité. Pour tout savoir sur les négociations coordonnées de l’hôtellerie : www.fc.csn.qc.ca/nego2008.


Source : CSN – 30 juillet 2008

Pour renseignements : Jean-Pierre Larche, Service des communications de la CSN Tél. : 514 598-2264

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