Le Regroupement des traversiers CSN déclenche des grèves de 48 h

Le regroupement des traversiers de la CSN, qui représente les travailleuses et les travailleurs de trois traverses différentes, a déclenché à 16 h le 12 août 2021 à Sorel-Tracy une séquence de deux jours de grève par syndicat. Cette grève annoncée il y a maintenant plus de deux semaines, résulte de l’échec de la Société des traversiers du Québec (STQ) de répondre positivement aux quelques demandes syndicales restantes. En plus de la traverse de SorelTracy, les traverses de QuébecLévis et de MataneBaie-ComeauGodbout emboîteront le pas tôt vendredi matin, le 13 août 2021.

« La STQ avait plusieurs occasions de s’entendre avec nous pour éviter ces journées de grève, déplore Émilie Bourgie-Côté, co-porte-parole du Regroupement des traversiers de la CSN. C’est l’employeur qui a annulé une journée de négociation le 30 juillet dernier et la séance de négociation en présence d’un conciliateur le 10 août n’a pas non plus mis fin à son entêtement. Pourtant, c’est lui qui a déposé la demande de conciliation. Bref, nous demeurons disponibles pour poursuivre les pourparlers, mais il faudrait qu’on nous revienne avec de nouvelles ressources pour répondre aux besoins » termine Mme Bourgie-Côté.

Le Regroupement rappelle que les demandes syndicales toujours en litige concernent principalement des primes qui pallieraient notamment des inconvénients du travail, le maintien du salaire lors de la prolongation de moins de 15 minutes d’un quart de travail, le reclassement des préposé-es aux passerelles et quais ainsi que la régularisation d’un poste pour la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout.

« Nous tenons aux demandes encore sur la table parce qu’elles permettent de corriger des problématiques et des injustices vécues quotidiennement par les travailleuses et les travailleurs des traverses. En plus, comme dans plusieurs autres milieux, nous sommes aussi aux prises avec des difficultés d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. L’amélioration de nos conditions de travail est aussi une solution à ce problème », explique Patrick St-Laurent, co-porte-parole du Regroupement des traversiers de la CSN.

« Le gouvernement doit cesser de considérer les travailleuses et les travailleurs des traversiers comme du personnel de second ordre. Alors que les choses ont bougé dans les négociations du secteur public et que des ententes de principe sont survenues en juin pour des milliers de salarié-es, nous ne voyons pas pourquoi la STQ traîne de la patte à ce point. Après un an et demi, il est temps que l’employeur montre davantage d’ouverture aux demandes plus que légitimes des syndicats. », ajoute Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Les syndicats des traversiers soutiennent que la grève pourrait à nouveau être exercée si les négociations ne progressaient pas suffisamment dans les prochains jours. Un mandat de cinq jours de grève à exercer au moment jugé opportun a été adopté par une forte majorité des membres en mai dernier.

Horaire de grève du 12 au 15 août 2021

  • Traverse Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola : du jeudi 12 août à 16 h au samedi 14 août à 15 h 59
  • Traverse Québec–Lévis : du vendredi 13 août à 5 h 30 au dimanche 15 août à 5 h 29
  • Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout : du vendredi 13 août à 6 h au dimanche 15 août à 5 h 59

Disponibilité des représentants syndicaux sur les lignes de piquetage

Traverse de Sorel-Tracy au 125, rue Augusta à Sorel-Tracy
Jeudi 12 août entre 16 h et 18 h
Vendredi 13 août entre 15 h et 18 h
Samedi 14 août entre 10 h et 15 h

Traverse de Québec–Lévis au 10, rue des Traversiers à Québec
ou au 5995, rue Saint-Laurent à Lévis
Vendredi 13 août et samedi 14 août, entre 8 h et 17 h

Traverse de Matane au 1410, rue de Matane-sur-Mer à Matane
Vendredi 13 août entre 8 h et 11 h
Samedi 14 août entre 11 h et 13 h

La CSN manifeste contre Tidan Inc. et le Marriott Château Champlain

Une centaine de membres, militants et militantes de la CSN ont manifesté à Montréal samedi après-midi pour soutenir les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Marriott Château Champlain–CSN et leur présidente, Aida Gonçalves, congédiée sans raison par la direction de l’hôtel.

« C’est la solidarité qui fait la force de la CSN. Quand l’une des nôtres est victime d’une injustice, c’est tout le mouvement qui réagit, explique la vice-présidente de la CSN, Katia Lelièvre. C’est pour cette raison qu’il y a des militantes et des militants de tous les secteurs qui sont présents aujourd’hui. On se soutient tous et toutes entre nous. »

À la suite du congédiement de Mme Gonçalves, l’employeur lui a interdit d’accéder aux lieux de travail et a refusé de négocier en sa présence, jusqu’à ce que le Tribunal administratif du travail lui ordonne d’infirmer ces décisions.

« Il est totalement inacceptable que le Château Champlain et Tidan Inc. congédient aussi cavalièrement et injustement une employée qui travaille pour l’hôtel depuis plus de 30 ans, s’insurge Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN). Il est encore plus ridicule qu’un employeur tente de s’approprier le droit de choisir qui représentera le syndicat à la table de négociation, mais j’imagine que nous ne devrions pas être surpris, venant d’une entreprise avec un aussi long historique antisyndical. »

Mme Gonçalves a d’abord été suspendue, puis congédiée, à la suite d’une activité de visibilité organisée par le syndicat le 8 juillet dernier dans le cadre des négociations en vue du renouvellement de leur convention collective. Durant l’évènement, la présidente et les membres du syndicat sont brièvement entrés dans le hall de l’hôtel pour manifester leur mécontentement envers leur employeur sans qu’aucun bris ou acte de vandalisme soit commis.

« Ce genre d’activité est couramment organisé durant les négociations. La réaction de l’employeur est complètement démesurée et s’apparente à de l’intimidation, déplore la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. Nous sommes ici aujourd’hui par solidarité avec Aida, mais aussi pour affirmer haut et fort le droit des travailleuses et des travailleurs de s’unir et de se mobiliser pour obtenir de meilleures conditions de travail. »

Les salarié-es de Molson Coors souhaitent être représentés par la CSN

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) a déposé le 3 août dernier une requête en accréditation au Tribunal administratif du travail (TAT) pour représenter plus de 400 salarié-es de Molson Coors. Ceux-ci sont présentement syndiqués depuis plus de trente ans avec le local 1999 des Teamsters.

« Des salarié-es sont venus nous voir, car ils sont confrontés à de nombreux enjeux au niveau de leurs conditions de travail. Pour y faire face, ils souhaitent plus de combativité et être mieux organisés. C’est pourquoi ils ont entamé une démarche de changement syndical. Nous avons bien sûr répondu présents », explique Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.

Les enjeux sont en effet nombreux : plus de 160 postes ont récemment été supprimés et l’entreprise a entamé le déménagement de ses activités vers la nouvelle usine de Saint-Hubert. Le processus de renouvellement de la convention collective débutera bientôt et les salarié-es auront des enjeux importants à faire valoir. Rappelons qu’en juin dernier, les camionneurs de l’entreprise ont spontanément débrayé, sans aviser leur syndicat, pour dénoncer le manque de camionneurs employés et les salaires trop peu élevés pour ces postes, réduisant le nombre de candidatures reçues. L’employeur demande donc à ses cadres d’effectuer le travail des salariés.

« Les travailleuses et travailleurs de Molson Coors méritent plus de respect. Et ils souhaitent surtout être mieux outillés pour faire face à tous ces défis. En se tournant vers la CSN, ils seront plus autonomes dans les négociations de leur convention collective. Et bien sûr, toute la machine CSN travaillera avec eux pour dynamiser leur vie syndicale et pour établir un meilleur rapport de force face à l’employeur », termine David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN.

Le processus juridique de changement syndical entamé au TAT suivra son cours et le résultat devrait être connu dans les prochaines semaines.

Olymel rejette un compromis salarial important proposé par le syndicat

Les dirigeants d’Olymel ayant rejeté une nouvelle proposition salariale déposée par les représentants syndicaux lors de la séance de conciliation d’aujourd’hui, le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN convoquera rapidement ses membres à une assemblée générale spéciale afin de faire l’état de la situation avec eux.

« Aujourd’hui, le syndicat s’est présenté en conciliation avec l’intention de faire l’ultime effort pour arriver à une entente raisonnable pour les travailleurs et reprendre l’abattage rapidement, » explique Martin Maurice, président du syndicat. « Olymel a non seulement refusé le compromis salarial, mais a ajouté l’insulte à l’injure en mentionnant qu’il regrettait d’avoir considéré la recommandation de l’équipe de conciliation. »

Dans le but d’arriver rapidement à une entente négociée entre les parties et prévenir l’abattage humanitaire des milliers de porcs en attente, le syndicat a soumis une offre de compromis en réduisant l’écart entre les parties par près de 60% afin que l’employeur saisisse la main tendue.

Par ailleurs, ayant pris acte que la quasi-totalité des travailleurs du quart de soir ne souhaite pas se voir imposer un horaire de quatre jours de dix heures et que cet élément compromet l’adoption d’une éventuelle entente de principe, le syndicat a proposé à l’employeur que ceux-ci puissent bénéficier d’un deuxième vote par scrutin secret pour l’approbation de cet horaire. Cette manœuvre éviterait au syndicat de tenir une autre assemblée dans l’éventualité d’un rejet de l’entente en raison l’horaire seulement, le tout dans le but d’épargner aux travailleurs et éleveurs d’attendre la tenue d’une autre instance pour la présentation d’une nouvelle entente de principe sans les modifications à l’horaire. 

L’assemblée générale spéciale convoquée par le syndicat aura comme objectif de présenter aux membres les détails de la dernière contre-proposition et pour tenir un vote à scrutin secret sur l’enjeu d’implanter un horaire de quatre jours de dix heures sur le quart de soir.

« L’employeur n’a pas déposé de nouvelle proposition depuis le 20 juillet alors que la partie syndicale a fait quatre contre-propositions pour arriver à une entente négociée et recommandée à ses membres. Si les dirigeants d’Olymel souhaitent faire débloquer les négociations, ils vont devoir faire eux aussi les efforts qui s’imposent en proposant des pistes de solutions plutôt que de simplement toujours rejeter les offres syndicales, » a conclu le président.

Les grévistes d’Olymel Vallée-Jonction appuient leur comité de négociation

Les grévistes d’Olymel Vallée-Jonction–CSN ont offert un soutien enthousiaste à leur comité de négociation lors d’une assemblée tenue ce matin devant l’usine de Vallée-Jonction. Près de 700 travailleuses et travailleurs étaient présents pour réitérer leur confiance aux représentants syndicaux et leur donner le mandat de poursuivre les négociations.

Rappelons que ces travailleuses et travailleurs sont en grève depuis le 28 avril, et bien que les parties se soient entendues sur plusieurs enjeux, la question salariale demeure un point de litige important.

« Malgré l’escalade de tension des derniers jours, on souhaite reprendre les pourparlers avec la partie patronale le plus rapidement possible, » explique Martin Maurice, président du syndicat. « Il ne faut pas oublier que nos membres ont seulement connu une augmentation de 1,13 $ en quatorze ans, et qu’il s’agit d’un travail très exigeant où l’on décompte plus de quatre cents accidents de travail par année. On nourrit le Québec, et on a le droit de se battre pour améliorer notre sort. Un règlement est près et les membres nous ont donné ce matin la marge de manœuvre nécessaire pour trouver une piste de sortie à ce conflit historique. »

Le syndicat informera le service de conciliation que les membres réitèrent leur confiance envers leur président ainsi que pour leur informer que s’il est convoqué à nouveau le syndicat est disposé à immédiatement poursuivre les négociations afin de régler le peu qui sépare encore les parties.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel rectifie les faits

En prévision de la tenue d’une assemblée de consultation de ses membres mardi matin, le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN tient à rectifier certains commentaires véhiculés par Olymel dans les médias au cours des derniers jours.

« Ce n’est pas la première fois qu’Olymel fait preuve d’un manque flagrant de respect envers ses travailleurs, le processus de négociation, et voir même, le Code du travail, » déplore Martin Maurice, président du syndicat. « L’employeur s’est récemment ingéré dans les affaires syndicales en contactant des travailleurs pour les influencer, une pratique qui est interdite selon l’article 12 du Code du travail. Et maintenant, il se permet de diffuser des informations partielles et erronées qui peuvent induire la population en erreur. »

Le président rappelle que, dans les faits, ni le syndicat et ni Olymel n’ont accepté la proposition de règlement du conciliateur. Malgré cela, Olymel insistait pour que le syndicat recommande la proposition à ses membres, ce que les représentants syndicaux ne pouvaient pas faire selon leur mandat actuel. Le syndicat a plutôt offert de présenter la proposition à ses membres, ce que les représentants d’Olymel jugeaient insuffisant. Ces derniers ont continué d’insister pour obtenir une recommandation favorable du syndicat, affirmant que si le syndicat ne s’engageait pas en ce sens, la proposition n’était pas valable.

Or, contrairement aux prétentions de l’employeur, le syndicat n’a pas quitté la table brusquement, il a plutôt informé la conciliation qu’il allait faire le point avec ses membres en assemblée pour les informer de la position de chaque partie.

« Nous sommes une organisation démocratique, et nous avons un devoir de consulter et d’entendre nos membres. Nous tenons une assemblée demain matin avec l’ensemble d’entre eux, et nous serons prêts à retourner en conciliation dans les heures qui suivent. Certains peuvent trouver ça brusque, mais pour nous, c’est une simple question de respect, » a conclu le président.

Sur la question de l’abattage humanitaire, le syndicat réitère qu’il entend bien le cri de cœur des producteurs, et qu’il est prêt à reprendre rapidement les négociations afin d’éviter une telle crise. Les travailleurs des abattoirs du Québec méritent mieux. Résorber la pénurie ne se fera pas sans un rehaussement rapide des salaires dans les abattoirs. Après ceux de la volaille, les travailleurs des abattoirs de porc s’attendent eux aussi à améliorer leur sort.

Veuillez noter qu’aucune entrevue ne sera accordée d’ici la tenue de l’assemblée du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN.

Grève chez Olymel – L’art de négocier tout seul

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN dénonce l’impasse à laquelle il fait face après une énième ronde de négociations avec un employeur qui semble tout faire pour ralentir les pourparlers.

Rappelons que les membres du syndicat sont en grève depuis le 28 avril 2021.

« Assez, c’est assez ! Après plus d’une quinzaine de séances de conciliation, on s’attend à beaucoup plus de sérieux de la part de l’employeur, » déplore Martin Maurice, président du syndicat. « Olymel n’a déposé aucune nouvelle proposition salariale au cours des deux derniers jours. On ne peut pas continuer à négocier tout seul. Est-ce qu’on est les seuls à vouloir trouver des solutions pour mettre fin à ce conflit? La question se pose. »

Convoqué par les conciliateurs au dossier les 29 et 30 juillet, le syndicat dénonce notamment qu’il est le seul à avoir entrepris un compromis salarial lors de la dernière ronde de négociations.

« Si Olymel pense qu’on va s’épuiser, il a tort. Nos membres sont plus mobilisés que jamais, et nous allons tout faire pour avoir une convention collective à la hauteur du respect que l’on mérite, » a conclu le président.

Un congédiement abusif et injustifié

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénonce vigoureusement le congédiement non fondé de la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Marriott Château Champlain–CSN, Aida Gonçalves, survenu la semaine dernière.

« Il est totalement inacceptable que le Château Champlain et Tidan Inc. congédient aussi cavalièrement et sans raison valable une employée comme Mme Gonçalves, qui travaille pour l’hôtel depuis plus de 30 ans et a toujours fait preuve d’une intégrité sans reproche », s’insurge Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Mme Gonçalves a d’abord été suspendue, puis congédiée, à la suite d’une activité de visibilité organisée par le syndicat le 8 juillet dernier dans le cadre des négociations en vue du renouvellement de leur convention collective. Durant l’évènement, Mme Gonçalves et les membres du syndicat sont brièvement entrés dans le hall de l’hôtel pour manifester leur mécontentement envers leur employeur sans qu’aucun bris ou tout autre acte de vandalisme soit commis.

« Ce genre d’activité est couramment organisé durant les négociations. La réaction de l’employeur est complètement démesurée et s’apparente à de l’intimidation, déplore la vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Chantal Ide. Les travailleuses et les travailleurs doivent pouvoir exercer librement leur droit de se mobiliser pour se faire respecter et obtenir une convention collective satisfaisante. »

À la suite du congédiement de Mme Gonçalves, les négociations sont au point mort, car l’employeur refuse de négocier en la présence de la présidente du syndicat. Contestant la notion que l’employeur ait son mot à dire sur l’identité des porte-paroles syndicaux à la table de négociation, la CSN a déposé une demande d’ordonnance provisoire auprès du Tribunal administratif du travail.

À propos de la Fédération du commerce–CSN

La Fédération du commerce (FC–CSN), qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats, représente plus de 8 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie touristique.

À propos du Conseil central du Montréal Métropolitain

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Déclenchement de la grève des paramédics de la grande région de Québec

En conférence de presse ce matin, les représentant-es de l’Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH) et du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) dénoncent le fait que depuis plusieurs mois, les négociations pour le renouvellement des conventions collectives de tous les syndicats des paramédics affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) stagnent en ce qui concerne les matières monétaires. Depuis ce matin, les paramédics de l’ATPH, qui desservent la grande région de Québec, sont tous en grève ainsi que ceux du Syndicat des paramédics de Charlevoix FSSS–CSN.

« Depuis le début des démarches du renouvellement des conventions collectives, nous avions tous espoir de conclure rapidement un règlement et ce, sans devoir utiliser les moyens à notre disposition pour faire débloquer les négociations. Devant ce malheureux blocage qui perdure, nos membres ont fait le choix de déclencher la grève qui débute ces jours-ci et ce, pour une durée indéterminée », annonce Frédéric Maheux, président de l’ATPH.

La présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras, rappelle que personne ne fait la grève de gaieté de cœur. « Cela demeure le geste ultime, quand tous les autres moyens ont échoué pour arriver à la conclusion d’une entente satisfaisante. Plusieurs problèmes existent chez les paramédics depuis fort longtemps, notamment en ce qui concerne la charge de travail. La pandémie en a rajouté encore plus. Les gens sont épuisés, la détresse psychologique est importante et ils n’en peuvent tout simplement plus. Le travail est essentiel pour la population et on souhaite avoir les outils et les conditions nécessaires pour l’exercer adéquatement! », affirme Mme Gingras.

M. Maheux souligne que ces premières vagues de grèves ne sont que le début. « Il faut forcer les choses à bouger. Cette grève est une première étape. Si les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux continuent de nous manquer de respect en nous ignorant, nous n’aurons d’autre choix que d’intensifier nos grèves tout en respectant les services essentiels », termine-t-il.

Les grévistes d’Olymel manifestent devant l’usine de Princeville

Les grévistes d’Olymel Vallée-Jonction ont pris la route vers Princeville tôt ce matin pour exprimer leur grand mécontentement face à un employeur qui semble dévoué à faire stagner les négociations et briser le moral des travailleuses et des travailleurs. En effet, c’est devant l’usine d’Olymel de Princeville, dans le cœur du Québec, que quelque centaines de membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ–CSN) ont manifesté bruyamment afin de faire comprendre à leur employeur qu’ils sont autant mobilisés aujourd’hui que lors du déclenchement de la grève le 28 avril dernier.

Rappelons que ces grévistes ont aussi manifesté la semaine dernière à Québec pour demander à ce que le conciliateur au dossier joue son rôle et force l’employeur à revenir à la table après que ce dernier ait demandé une longue « période de réflexion » avant de poursuivre les pourparlers.

Bien que le conciliateur ait répondu favorablement aux revendications du STOVJ–CSN en convoquant les parties à négocier les 11 et 12 juillet, l’employeur n’était toujours pas disposé à déposer de nouvelles propositions salariales. La dernière offre salariale date maintenant du 1er juillet, tandis que le syndicat pour sa part est déjà revenu à la charge avec trois contrepropositions entre temps.

« On dirait parfois qu’on est les seuls à faire nos devoirs et à être prêts à négocier comme du monde, » déplore Martin Maurice, président du STOVJ–CSN. « L’ensemble des parties impliquées doit pleinement participer au processus afin que l’on puisse arriver rapidement à une entente et mettre fin à ce conflit et éviter l’euthanasie d’environ 106 000 porcs. Nos membres refusent de se faire niaiser. Olymel est mieux de reprendre les négociations en étant prêt à véritablement échanger sur les questions salariales. Avec la pénurie de main-d’œuvre actuelle et la mobilisation de nos troupes, il ne peut plus se permettre de penser qu’on va le laisser nous appauvrir. »

Il est aussi à noter que travailleuses et travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction ont seulement connu une augmentation de 1,13 $ l’heure entre 2007 et 2021.

« Pendant la pandémie, nous avons été considérés comme essentiels et avons répondu présents pour le Québec afin qu’il n’y ait pas de pénurie alimentaire. Nous sommes tombés malades, certains ont encore des séquelles et un de nos membres en est mort. Il est choquant de constater le manque de respect de l’employeur à notre égard, un employeur qui n’est même pas capable de négocier avec ses travailleurs : c’est déplorable il faut que ça change! » rajoute M. Martin Maurice

Les négociations reprendront le 19 juillet prochain.

Vagues de grèves des paramédics – Un appel au respect

Depuis plusieurs mois, les négociations pour le renouvellement des conventions collectives de tous les syndicats des paramédics affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) stagnent en ce qui concerne les matières salariales.

« Les paramédics du Syndicat du préhospitalier–CSN, qui travaillent pour Urgences-santé, sont en grève depuis le 14 juin dernier. Dans les prochains jours, tous les autres syndicats des paramédics de la CSN seront aussi en grève, et ce, pour une durée indéterminée », annonce Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Ainsi, les syndicats du secteur privé déclencheront la grève entre le 14 et le 16 juillet et les syndicats du secteur coopératif entre le 20 et le 22 juillet. Ces grèves toucheront les régions de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec, du Bas-Saint-Laurent, du Cœur-du-Québec, de la Côte-Nord, de l’Estrie, des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie, de Québec et du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

« Il est impératif que les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux fassent en sorte que nous puissions enfin commencer à négocier ces matières, dans une perspective de règlement », continue M. Gagnon.

Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS–CSN responsable des secteurs privés, souligne que ces premières vagues de grèves ne sont que le début. « Il faut forcer les choses à bouger. Cette grève est une première étape. Si les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux continuent de nous manquer de respect en nous ignorant, nous n’aurons d’autre choix que d’intensifier nos grèves tout en respectant les services essentiels », termine-t-elle.

Concours Chapeau, les filles ! et son volet Excelle Science – Un engagement durable de la CSN

Depuis 25 ans, Chapeau, les filles ! honore des étudiantes qui optent pour un métier ou une profession à prédominance masculine et depuis plusieurs années, la CSN est heureuse de collaborer en tant que partenaire important à ce concours, ainsi qu’à son volet Excelle Science. Parmi les prix, des bourses de 2000 $ chacune ont été décernées à trois étudiantes qui se sont particulièrement démarquées au cours de leurs études. Les trois bourses étaient remises par la CSN, la Fédération des employées et employés de services publics, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec et la Fédération des professionnèles.

Zena Antabli, étudiante en mécanique marine à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec, Elizabeth Boulet, étudiante en techniques de design industriel au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne et Karla Patricia Osorio, étudiante en réalisation d’aménagements paysagers au Centre de formation horticole de Laval ont reçu le prix Communauté culturelle, qui vise à encourager des étudiantes des communautés ethnoculturelles et autochtones.

« Le prix Communauté culturelle nous tient à cœur parce que les candidates ont dû braver plusieurs obstacles pour s’engager dans les études qu’elles ont choisies, a soutenu Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les lauréates du concours Chapeau, les filles ! et Excelle Science sont inspirantes et contribuent à faire changer les mentalités durablement. Je salue leur détermination et leur ténacité ! », a insisté madame Senneville.

N’oubliez pas de participer à la campagne du 1 $ du Camp Vol d’été Leucan–CSN en 2021

Il s’agit de la principale campagne de collecte de fonds de la CSN pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN.

Depuis maintenant 25 ans, le Camp Vol d’été Leucan–CSN, le seul camp au Québec pour les enfants atteints de cancer et leur famille, est la cause officielle qu’embrasse la CSN. Et encore cette année, la campagne phare de cette collecte de fonds est la campagne du 1 $ par membre. Le concept est simple : chaque membre d’un syndicat donne 1 $ (don direct des membres ou via la caisse syndicale). Votre syndicat remplit le formulaire de la campagne et le fait parvenir avec le chèque à la Fondation Camp Vol d’été Leucan–CSN.

Le fonctionnement est facile, demande peu de temps mais permet de faire une différence pour les enfants malades. À cause de la pandémie, le Camp a été annulé en 2020 et 2021, mais la campagne en cours permettra :

  • d’offrir des activités à l’automne aux familles afin de les aider à briser l’isolement (des activités sécuritaires leur permettant de rencontrer d’autres familles qui vivent la même chose)
  • de commencer la collecte de fonds pour le Camp 2022 (car oui, on se le souhaite de tout cœur pour la prochaine année!).

Visitez la page Web de la Fondation pour obtenir le feuillet explicatif, le formulaire pour l’envoi du chèque ou même, cliquez sur le lien vous permettant de faire le don en ligne.

Merci à tous les membres et tous les syndicats de la CSN de faire encore une différence auprès des familles dont un enfant est atteint de cancer.

Les 160 000 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN se prononceront sur l’entente de principe

Au cours des derniers jours, près de 800 délégué-es des syndicats du secteur public de la CSN ont pris connaissance de l’entente de principe globale pour le renouvellement des conventions collectives. La lutte se poursuivant aux tables sectorielles des syndicats des organismes gouvernementaux, l’entente globale vise les travailleuses et les travailleurs de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation, soit près de 160 000 membres de la CSN.

Réunis en instances sectorielles de négociation, les délégué-es ont fait l’évaluation que l’entente de principe comporte des gains intéressants tant sur le plan des conditions de travail négociées aux tables sectorielles que sur celui des salaires et des autres matières négociées à la table centrale. Par conséquent, elles et ils s’engagent à la présenter à l’ensemble des membres, en assemblée générale, selon les délais fixés par les fédérations en fonction des réalités des différents secteurs.

« La mobilisation impressionnante des dernières semaines, avec, notamment, les mouvements de grève, le blocage du Port de Montréal et la vigile de plus de 24 heures devant l’Assemblée nationale, a permis à la CSN de conclure une entente qui répond à plusieurs de nos revendications. Nous avons réussi à atteindre notre objectif de départ, qui était d’améliorer significativement les conditions de travail et de pratique et d’améliorer les salaires de toutes et tous, en accordant une attention particulière à celles et à ceux qui gagnent le moins dans les services publics », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Mme Senneville rappelle que la CSN a été la première organisation à défendre la nécessité d’améliorer davantage la rémunération des bas salarié-es. « Cet enjeu-là, c’est la CSN qui l’a imposé dans cette négociation. C’était loin d’être une priorité de la CAQ. Nous l’avons forcée à le considérer en mettant cette revendication de l’avant dans notre cahier de consultation au printemps 2019. Notre acharnement à maintenir cette demande donne aujourd’hui le résultat suivant : des augmentations de salaire de 7 % à 10,4 % sur trois ans pour celles et ceux qui gagnent le moins. À la CSN, c’est plus de 75 % de nos membres qui obtiendront ces augmentations, soit parce qu’ils se situent dans les bas rangements (1 à 11) de la structure salariale ou parce qu’ils sont en début de carrière dans les rangements 12 à 28 (excluant les échelles particulières des enseignantes et des enseignants au collégial, qui obtiendront des bonifications particulières). » Pour les échelons supérieurs de ces mêmes rangements 12 à 28, les augmentations seront de 6 % sur trois ans.

La CSN considère aussi avoir réalisé des gains intéressants pour les ouvriers spécialisés, en réussissant à élargir la prime actuelle à divers titres d’emploi et en réglant plusieurs problèmes d’application. Alors que, jusqu’à maintenant, 70 % des ouvriers bénéficiaient de la prime, les nouvelles mesures feront en sorte que plus de 95 % d’entre eux y auront désormais accès.

Plusieurs autres avancées se sont également concrétisées en gains réels, notamment la contribution de l’employeur aux assurances collectives qui sera bonifiée et intégrée entièrement aux conventions collectives.

« Est-ce que cette entente règlera l’ensemble des problèmes des réseaux? La réponse est non, malheureusement. Cependant, les comités de négociation et les délégué-es des syndicats du secteur public de la CSN considèrent que les progrès s’avèrent significatifs et qu’ils serviront de tremplin pour la prochaine négociation, qui approche déjà à grands pas, puisqu’il s’agira d’une convention collective de trois ans. Maintenant, c’est aux 160 000 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN de se prononcer », conclut la présidente de la CSN.

Les syndiqué-es CSN du Parc olympique sont en grève aujourd’hui !

Le personnel du Parc olympique de Montréal affilié à la CSN est en grève. Pour près de 500 salarié-es qui tentent de renouveler leur convention collective depuis plus d’un an et demi, le recours à la grève demeure le seul moyen qu’ils ont pour tenter de faire débloquer les négociations qui s’étirent.

Des attaques envers la relève du Parc olympique
Cette grève est nécessaire, afin de répliquer à un employeur qui souhaite précariser davantage le personnel régulier de certains syndicats, en leur refusant notamment l’accès à certains droits lors d’abolition de poste ou de mise à pied, ces mêmes droits que d’autres membres possèdent actuellement.

« Nous avons annoncé la grève le 19 juin dernier et, depuis ce temps, l’employeur n’a signifié aucun intérêt à poursuivre les négociations. Nous ne pouvons pas accepter deux classes de travailleuses et de travailleurs, au détriment de ceux et celles qui commencent leur carrière », rappelle Christine Labrecque, représentante de l’Intersyndicale du Parc olympique CSN.

Des négociations qui s’étirent inutilement
« Un peu partout dans le secteur public, nous remarquons que les ententes de principe se font de plus en plus nombreuses. Il est sidérant de voir que le Parc olympique n’embarque pas dans la même cadence. Nous sommes convaincu-es qu’une solution rapide est à portée de main; encore faut-il que l’employeur négocie », disent d’une même voix Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics FEESP–CSN, et Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles–CSN (FP–CSN).

L’Intersyndicale tient à rassurer la population; les journées de grève n’entraveront en rien les opérations de vaccination qui se déroulent actuellement au Parc olympique.

Entente de principe globale: la CSN consulte les délégué-es de ses syndicats du secteur public

À la suite d’importantes avancées réalisées par les équipes de négociation du secteur public de la CSN aux diverses tables sectorielles de la santé et des services sociaux et de l’éducation ainsi qu’à la table centrale, l’organisation syndicale qui représente 160 000 travailleuses et travailleurs des réseaux consultera les délégué-es de ses syndicats au cours des prochains jours sur une entente de principe globale.

Considérant que ces avancées répondent à plusieurs revendications que porte la CSN depuis le début de la négociation, tant sur le plan des conditions de travail et de pratique que sur celui des salaires et des autres matières intersectorielles, les fédérations du secteur public de la CSN recommanderont aux délégué-es de se prononcer en faveur de cette entente.

Si les délégué-es jugent l’entente satisfaisante, elle sera présentée aux membres en assemblée générale dans un délai qui sera fixé par les fédérations et ces derniers seront appelés à voter sur leur nouvelle convention collective. Ultimement, ce sont les travailleuses et les travailleurs du secteur public membres de la CSN qui décideront si cette proposition d’entente leur convient.

Aucun détail de l’entente ne sera divulgué avant qu’elle ne soit présentée aux délégué-es des syndicats lors des instances fédératives du secteur public qui se tiendront dans la prochaine semaine.

Un négociateur chevronné élu à la première vice-présidence de la CSN

Réunis en instance virtuelle ce matin, les délégué-es du conseil confédéral de la CSN ont élu François Enault comme nouveau premier vice-président au comité exécutif de la centrale. M. Enault succède à Caroline Senneville, qui a été élue présidente jeudi dernier à la suite de l’annonce du départ en politique municipale de Jacques Létourneau.

« Je remercie chaleureusement les délégué-es qui m’ont fait confiance en votant pour moi aujourd’hui. Je remercie aussi Dominique Daigneault, militante de longue date de notre mouvement qui avait aussi déposé sa candidature. La CSN a toujours mis en commun les forces de tout le monde. C’est donc bien entouré des 300 000 membres de la CSN que je remplirai mes nouvelles fonctions », déclare M. Enault.

Œuvrant à la CSN depuis plus de 25 ans, M. Enault a occupé des fonctions variées au sein de la centrale syndicale. Ayant fait ses premières armes en tant que stagiaire à la Fédération de la métallurgie — CSN (FIM—CSN) à compter de 1994, il a ensuite été conseiller syndical à la FIM pendant de nombreuses années et président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la CSN pendant six ans. Il devient directeur des services de la FIM en 2008, coordonnateur en 2011 et adjoint au comité exécutif de la CSN en 2014. Depuis 2017, il occupait le poste de coordonnateur du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC–CSN).

« Afin d’obtenir une société plus juste et égalitaire, il faut négocier de bonnes conventions pour les travailleuses et les travailleurs. Je suis convaincu que si nous voulons que la CSN demeure un acteur de premier plan, nous devons miser sur sa grande force de négociation. Et la négociation, ça me connaît ! Je suis intervenu dans plusieurs négociations difficiles dans le secteur privé ces quinze dernières années et j’ai aussi été négociateur auprès du Conseil du Trésor récemment dans le cadre de mes fonctions de coordonnateur d’UCCO-SACC–CSN. Comme une des responsabilités de la première vice-présidence est la négociation du secteur public, mes aptitudes de négociateur seront bénéfiques au mouvement et à ses membres », continue-t-il.

Pour le nouveau vice-président, il ne fait aucun doute que la négociation ne s’est jamais limitée aux seules discussions tenues à la table des pourparlers.

« Nos luttes se sont aussi gagnées dans les milieux de travail, sur le trottoir et sur les lignes de piquetage. Que ce soit en négociant, en se mobilisant ou en faisant pression sur les employeurs de toutes sortes de façons, c’est en mettant à contribution les habiletés de toutes et de tous qu’on peut gagner. Comme premier vice-président, je me ferai un devoir de veiller à cela », termine-t-il.

Les syndiqués du Parc olympique seront en grève le 30 juin prochain

Le personnel du Parc olympique de Montréal annonce l’exercice d’une journée de grève le 30 juin prochain, pour près de 500 salarié-es qui tentent de renouveler leur convention collective depuis plus d’un an et demi. Cette grève est nécessaire, afin de répliquer à un employeur qui souhaite mettre en péril la protection d’emploi. Rappelons que, le 5 mai dernier, les membres de tous les syndicats ont adopté des mandats de 5 jours de grève, à exercer au moment opportun.

« Notre employeur tente souvent de se montrer reconnaissant envers les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique, mais nous ne retrouvons pas cette volonté à la table de négociation. Tous les chemins proposés par l’employeur nous amènent à des reculs. Ça ne marche pas! », clame Christine Labrecque, représentante de l’Intersyndicale du Parc olympique.

Des attaques envers la relève du Parc olympique
L’employeur souhaite précariser davantage le personnel régulier de certains syndicats, en leur refusant l’accès à certains droits lors d’abolition de poste ou de mise à pied, ces mêmes droits que d’autres membres possèdent actuellement. Ce faisant, il souhaite créer deux catégories de membre, l’une plus précaire que l’autre, au sein d’un même syndicat. C’est une attaque claire envers la relève, dans un contexte généralisé de pénurie de main-d’œuvre.

« Depuis le tout début du processus de négociation, nous avons tenté plusieurs approches afin d’en arriver à un règlement et nous sommes persuadés qu’une entente rapide est possible. Mais c’est certain que si l’employeur s’entête dans sa volonté de réduire les droits des travailleuses et des travailleurs qui sont en début de carrière au Parc olympique, nous n’aurons d’autres choix que d’exercer notre journée de grève », rajoute Mme Labrecque.

L’Intersyndicale tient à rassurer la population; les journées de grève n’entraveront en rien les opérations de vaccination qui se déroulent actuellement au Parc olympique.

À propos
Sept syndicats affiliés à la CSN représentent près de 500 travailleuses et travailleurs du Parc olympique. Le Parc olympique étant un organisme gouvernemental, les négociations en cours sont coordonnées avec celles du reste du secteur public.

Caroline Senneville: après 100 ans de combat, cap sur une vision d’avenir

Vingt-cinq ans de militantisme au sein de la CSN, dont les quatre dernières comme vice-présidente responsable de la négociation du secteur public, ont enraciné profondément en Caroline Senneville les valeurs fondatrices de notre centrale syndicale : une solidarité large et l’amélioration des conditions de travail et de vie. C’est donc avec cet ancrage et ce bagage d’expérience colossale que la nouvelle présidente souhaite propulser le mouvement vers l’avenir.

Avant même de se retrousser les manches, Caroline Senneville exprime sa gratitude. « Merci à celles et ceux qui m’ont appuyée. Je ressens une grande fierté d’accéder à la présidence de notre mouvement. C’est à la fois un défi exaltant, mais lourd de responsabilités. Merci aussi à la militante engagée Ann Gingras qui avait déposé sa candidature. Je remercie enfin l’inspirant président et ami Jacques Létourneau, qui a su mener nos batailles avec éloquence et efficacité depuis octobre 2012. »

Proche du terrain, la nouvelle présidente veut rapidement visiter les militantes et les militants, comme elle le faisait en tant que membre du Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Limoilou et ensuite comme présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN). « Je suis une fille d’équipe et je souhaite exercer un leadership positif et rassembleur. Je veux être proche des membres, aller à votre rencontre. Pas juste pour prononcer des discours et parler, mais aussi pour vous écouter. »

Consciente de la grandeur et de la complexité du défi qu’elle s’apprête à relever, celle qui n’a pas peur du débat et du choc des idées s’engage à promouvoir un syndicalisme d’ouverture et inclusif qui rend la CSN plus forte. Caroline Senneville s’inscrit en faux contre le corporatisme syndical, qui gagne du terrain. « Se solidariser, ensemble, peu importe notre revenu, notre emploi ou notre champ de compétence, c’est soulever une lame de fond qui influence les politiques et change concrètement la qualité de vie de tous les membres et de l’ensemble de la société. C’est ça, pour moi, la CSN ».

Pour déployer pleinement la capacité d’action de la CSN, la nouvelle présidente veut travailler à une meilleure cohésion interne du mouvement. Elle veut miser sur la complémentarité des forces vives que sont les militantes et les militants des syndicats, les dirigeantes et les dirigeants des fédérations et des conseils centraux, le comité exécutif de la CSN et évidemment ses salarié-es, dont l’expertise fait la richesse de la centrale.

« Rappelons-nous que nos adversaires, ce sont les gouvernements populistes et conservateurs, les patrons véreux, les racistes, les homophobes, les misogynes. Notre adversaire c’est un système économique qui use et abuse de toutes les ressources, dont les ressources humaines. »

Bon mandat Caroline Senneville !

Caroline Senneville élue à la présidence de la CSN

Les 300 000 membres de la CSN ont désormais une nouvelle présidente : Caroline Senneville. Élue par les délégué-es du conseil confédéral virtuel qui se déroule aujourd’hui et demain, celle qui était vice-présidente de la centrale syndicale depuis quatre ans avait déposé sa candidature à la suite de l’annonce surprise du départ de Jacques Létourneau, qui fait le saut en politique municipale.

« Merci aux délégué-es qui m’ont accordé leur confiance. Je ressens une grande fierté d’accéder à la présidence de notre mouvement. C’est à la fois un défi exaltant, mais également lourd de responsabilités. Merci aussi à la militante engagée et indispensable Ann Gingras qui avait déposé sa candidature. Je remercie enfin l’inspirant président et ami Jacques Létourneau, qui a su mener nos batailles avec éloquence et efficacité depuis octobre 2012 », déclare la nouvelle présidente.

Vingt-cinq ans de militantisme au sein de la CSN, dont les dernières en tant que responsable de la négociation du secteur public, ont enraciné profondément en Caroline Senneville, les valeurs fondatrices de la centrale syndicale : une solidarité large et l’amélioration des conditions de travail et de vie. C’est donc avec cet ancrage et ce bagage d’expérience colossale que la nouvelle présidente propulse le mouvement vers l’avenir.

Proche des militantes et des militants
À l’écoute et proche du terrain, Caroline Senneville veut visiter les militantes et les militants, comme elle le faisait à l’époque en tant que membre du Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Limoilou et ensuite comme présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN). « Je crois que partout, et à tous les niveaux, il faut multiplier les prises de contact avec les membres. Sur les lignes de piquetage, dans les activités des syndicats, des fédérations et des conseils centraux », s’engage-t-elle.

Consciente de la grandeur du défi qu’elle accepte de relever, elle souhaite promouvoir un syndicalisme d’ouverture, inclusif et rassembleur qui rend la CSN plus forte. De plus, elle s’inscrit en faux contre le corporatisme syndical, qui gagne du terrain.

« Se solidariser, ensemble, peu importe notre revenu, notre emploi ou notre champ de compétence, c’est soulever une lame de fond qui influence les politiques et change concrètement la qualité de vie de tous les membres et de l’ensemble de la société. C’est ça, pour moi, la CSN, de conclure la nouvelle élue. Ensemble, nous saurons relever les défis qui nous attendent. Le travail se poursuit dès maintenant. »