Les salarié-es de Dupont Canada de Thetford Mines acceptent une entente à 95 %

C’est lors d’une assemblée générale qui s’est tenue le dimanche 31 mai que le Syndicat des travaillleuses et travailleurs de E.I. Dupont Canada – Thetford inc. (CSN) a accepté à 95 % une entente avec l’employeur pour leur nouvelle convention collective. Les deux parties avaient entamé leur négociation au début avril à l’échéance de la convention.

C’est avec satisfaction que les salarié-es ont accueilli cette entente qui répond à plusieurs de leurs besoins. À ce titre, la bonification de l’assurance salaire court terme à 100 % de la rémunération dès la première journée, ainsi que l’établissement de balises pour la retraite progressive « sont deux mesures qui ont été particulièrement bien reçues par les membres puisqu’elles répondent à des besoins exprimés antérieurement », souligne Simon Gagné, président du syndicat. Les salarié-es obtiennent aussi de l’employeur des augmentations salariales de 2 % par année, une augmentation des primes horaires de 0,30 $, ainsi que la possibilité de fractionner leur dernière semaine de vacances.

Pour la FIM-CSN, cette entente est une preuve de plus qu’une négociation de bonne foi évite bien des problèmes. Les deux parties sont gagnantes dans ce règlement rapide. Pour Alain Lampron, président de la fédération, « plusieurs employeurs devraient ainsi prendre exemple, onze rencontres de négociation, aucun moyen de pression nécessaire et une entente satisfaisante moins de deux mois après l’échéance de la convention, c’est une bonne nouvelle pour les salarié-es et pour l’employeur ».

À propos

Le Syndicat des travaillleuses et travailleurs de E.I. Dupont Canada – Thetford inc. (CSN) regroupe quelque 65 membres. Il est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Les employeurs du Centre du Québec et de la Mauricie devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population du Centre du Québec et de la Mauricie sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, les travailleuses et travailleurs des centres La Villa du Boisé à Drummondville ainsi que de la résidence Le Duplessis à Trois-Rivières ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. Les employeurs devront s’asseoir et prêter une oreille attentive aux travailleuses et travailleurs de ces centres qui vivent sous le seuil de la pauvreté.

« Avec le temps, la clientèle s’alourdit. Elle devient de plus en plus dure à prendre en charge. Notre travail au quotidien s’en trouve alourdi. C’est nous qui livrons les services de la vie quotidienne aux personnes âgées qui ne reçoivent pas de soins de l’État », constate Daniel Lefebvre, président du STT de la résidence Le Duplessis.

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit le vice-président régional de la FSSS-CSN, Claude Audy.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté la première vice-présidente du Conseil central du Cœur-du-Québec, Loraine Dugas. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

La négociation coordonnée sur le plan national Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications », explique Gilles Gagné, représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN.

Velan décrète un lock-out à ses installations de Montréal

La compagnie Velan a décrété un lock-out aujourd’hui à ses installations de Montréal. Près de 400 travailleurs et travailleuses se retrouvent sur le trottoir après une série de rencontres de négociations qui les ont laissés pour le moins amères.

Le syndicat national des employé-es de Velan affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et la partie patronale en sont venus à une entente de principe dans la nuit de mardi à mercredi. Toutefois, vendredi dernier les employé-es ont rejeté dans une proportion de 78 % cette entente de principe.

« Velan nous proposait un changement important au niveau de la flexibilité de la main-d’œuvre, en d’autres mots la compagnie voulait avoir l’option de transférer un employé dans d’autres fonctions. Nos membres ont jugé que c’était une proposition inacceptable, car ils craignent que l’employeur abuse de son droit de transférer et qu’ultimement cela se traduise par des pertes d’emplois. Notre mandat est de retourner à la table de négociation et de trouver une entente satisfaisante pour tous », affirme Jose Sousa, président du syndicat de Velan Montréal.

Velan, qui œuvre dans le domaine de la robinetterie industrielle, compte plus de 500 travailleurs et travailleuses syndiqués à ses installations de Montréal et Granby. Les éléments normatifs étaient négociés séparément par chacun des syndicats, alors que l’aspect financier et certaines clauses normatives d’importance étaient négociés à une seule et même table.

Les travailleurs de Granby votent en faveur de l’entente de principe

C’est dans une proportion de 90 % que les syndiqué-es de Granby de la compagnie Velan ont voté en faveur de l’entente de principe négociée le mardi 19 mai dernier à Montréal.

Après près de 30 rencontres de négociation parfois difficiles, le syndicat national des employé-es de Velan Granby affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et la partie patronale en sont venus à une entente de principe dans la nuit de mardi à mercredi.

L’entente d’une durée de trois ans prévoit une augmentation salariale de 7,5 %. Les travailleur-ses ont enregistré des gains au niveau de la sécurité d’emploi et ils ont obtenus une bonification de leur régime de retraite.

« Même s’il y avait parfois des tensions à la table de négociation, nous savions qu’une entente était possible, le fossé qui nous séparait n’était pas infranchissable. Nos membres ont été exemplaires, démontrant une belle solidarité dans les moments importants », explique Pierre Paquette, président du syndicat national de Velan Granby.

Lock-out à Montréal

Le situation est bien différente pour les employé-es de Montréal. Les travailleuses et travailleurs ont rejeté dans une proportion de 78 % l’entente de principe vendredi dernier. La direction de l’entreprise a décidé aujourd’hui de décréter un lock-out. Une décision qui est dénoncée par le syndicat qui estime que la voie de la négociation est toujours la meilleure solution.

Velan, qui œuvre dans le domaine de la robinetterie industrielle, compte plus de 500 travailleurs et travailleuses syndiqués à ses installations de Montréal et Granby. Les éléments normatifs étaient négociés séparément par chacun des syndicats, alors que l’aspect financier et certaines clauses normatives d’importance étaient négociés à une seule et même table.

Produits forestiers Résolu est le seul responsable des pertes d’emplois

C’est avec consternation que les 125 salarié-es ont appris hier la fermeture temporaire de la scierie de Rivière-aux-Rats appartenant à Produits forestiers Résolu (PFR). L’employeur évoque le prix élevé de la matière première et la baisse de celui du produit fini pour justifier sa décision de mettre un terme aux activités de la scierie le 8 mai prochain.

Le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi-Consolidated division La Tuque (CSN) dénonce cette décision de PFR et surtout les justifications que fournit la compagnie. Le syndicat estime qu’il s’agit d’une nouvelle façon de se défiler pour l’employeur, qui s’oppose constamment à des investissements nécessaires depuis longtemps. Pourtant, comme l’indique Herman Martel, président du syndicat : « en 2010, les salarié-es ont consenti à une diminution de salaire de 10 %, pouvant aller jusqu’à 15 % en période négative, pour sauver l’usine ». À l’époque, l’employeur espérait ainsi atteindre un coût de production de 240 $/1000 pi, mais cet objectif n’a jamais été atteint. De plus, dans un effort pour aider PFR, le gouvernement a accepté d’accorder ponctuellement 120 000 m3 de bois par an sur trois ans, alors qu’il n’en offrait que 60 000 au départ. Il exigeait toutefois, en contrepartie, un investissement de 10 millions $. « En disant non au gouvernement qui lui fait une offre raisonnable, ce sont nos emplois qui sont sacrifiés », se désole Herman Martel.

Selon le syndicat, Résolu se déresponsabilise continuellement. « C’est toujours la faute de quelqu’un d’autre, ici! », lance Herman Martel. Même son de cloche du côté de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui représente plusieurs syndicats de salarié-es de PFR. Son président, Alain Lampron, reproche à la compagnie de ne pas prendre ses responsabilités pour sauver les emplois, « les salarié-es ont fourni leur part d’efforts, le gouvernement également, tout le monde contribue, sauf Résolu. C’est maintenant à son tour de collaborer et d’investir ».

Cette annonce de fermeture n’affecte pas seulement la compagnie, mais l’ensemble de la région. En effet, en plus des 125 salarié-es de la scierie qui perdront leur emploi, c’est près de 175 pertes d’emplois secondaires qui affecteront la Mauricie. Selon Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec-CSN : « cette fermeture annoncée pour une durée indéterminée va affecter l’économie de la région. Déjà, ces salarié-es avaient été contraints de s’appauvrir en 2010. Maintenant, c’est plus de 300 emplois de bonne qualité que nous perdons. C’est une nouvelle tuile pour la région ».

Le syndicat se demande si d’autres motivations n’interviennent pas du côté de Résolu pour justifier cette décision contestable. Herman Martel s’étonne que « cette fermeture arrive un mois seulement avant le début des négociations en vue d’une nouvelle convention collective. Est-ce seulement une coïncidence? »

À propos

Le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi-Consolidated division La Tuque (CSN) regroupe quelques 125 membres. Il est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier.

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Le service de reprographie reste public, mais…

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) et le Syndicat des travailleuses et travailleurs du personnel de soutien de la Commission scolaire des Chênes (CSN) prennent acte de la décision des commissaires de la Commission scolaire des Chênes de confier l’impression de ses documents pour la prochaine année à la Commission scolaire des Bois-Francs, sa voisine.

Cette décision prise hier soir confirme ce que nous défendions depuis des mois, privatiser le service de reprographie était une mauvaise décision, plus coûteuse à terme, comme le prouvait le résultat du processus d’appel d’offres dévoilé en mars.

« Nous sommes satisfaits de constater que l’impression des documents sera réalisée par des collègues d’une autre commission scolaire, une institution publique. Du même souffle, nous nous désolons du manque de sérieux de la Commission scolaire des Chênes qui n’a jamais voulu discuter d’un réaménagement de nos façons de faire à l’interne pour conserver ce service ici », nuance Yvon Godin, vice-président de la FEESP-CSN.

Rester vigilant

« Notre syndicat sera vigilant au cours des mois et des années à venir afin de nous assurer que la décision d’hier soir ne soit pas une stratégie pour gagner du temps et donner ultérieurement un contrat au privé, prévient Kevin Malenfant, président par intérim du Syndicat des travailleuses et travailleurs du personnel de soutien de la Commission scolaire des Chênes (CSN). Nous continuerons à lutter contre les tentatives de sous-traitance. »

Encore une fois, nous invitons la Commission scolaire des Chênes à impliquer ses travailleuses et travailleurs syndiqués et à travailler en collaboration avec eux dorénavant.

À propos

Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats qui représentent environ 30 000 employé-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones. Le Secteur soutien cégeps de la FEESP-CSN regroupe quant à lui plus de 4500 membres répartis dans 34 établissements collégiaux et deux centres informatiques, situés dans 11 régions administratives du Québec.

La CSN dénonce les nouvelles coupes de postes à Radio-Canada/CBC

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, le président de la Fédération nationale des communications-CSN, Pierre Roger, et la présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), Isabelle Montpetit, dénoncent avec force la nouvelle abolition d’une centaine de postes à Radio-Canada/CBC.

« La CSN dénonce cette nouvelle réduction des effectifs qui met toujours plus en péril le mandat confié à la Société et qui compromet davantage la mission de notre unique producteur et diffuseur public au pays. La haute direction suit à la lettre les projets du gouvernement de Stephen Harper qui visent à démanteler Radio-Canada. À chaque nouvelle coupe, le plan des conservateurs se concrétise sans qu’aucune consultation publique n’ait eu lieu sur le sujet.

On peut également questionner le moment et les motivations de cette nouvelle saignée qui sera mise en application juste avant les élections de cet automne. Si ce n’est pas un coup de force électoraliste et une tactique politique pour placer le prochain parti au pouvoir devant un état avancé de démolition de Radio-Canada, on se demande bien pourquoi alors annoncer et mettre en œuvre maintenant cette nouvelle réduction, alors tous les autres partis fédéraux ont appuyé l’arrêt des coupes et le réinvestissement urgent dans Radio-Canada», de déclarer Jacques Létourneau, président de la CSN.

Les abolitions de postes qui prendront effet à l’automne touchent à presque toutes les régions du service français de la Société au Québec et à Moncton : dix postes sont donc coupés à Moncton, un à Rimouski, un à Roberval, un à Rouyn-Noranda, quatre postes sont abolis et un est créé au Saguenay, un poste est coupé à Sept-Îles, trois à Sherbrooke et trois à Trois-Rivières. À Montréal, 54 postes sont abolis dont deux non-syndiqués et cinq nouveaux postes seront affichés. ICI Musique perd 10 postes parmi de la soixantaine d’artisans qui y œuvrent. Seules les stations de Matane et de Québec sont épargnées dans cette nouvelle annonce. « Ces coupes touchent les régions de manière importante alors que la CSN a récemment déposé un mémoire devant le Comité sénatorial permanent des transports et des communications qui réitérait l’importance de Radio-Canada/CBC en région.

On se demande pourquoi le gouvernement nous consulte si c’est pour agir en sens contraire de l’intérêt public, de déplorer Pierre Roger, président de la FNC-CSN. Nous décelons clairement une improvisation totale de la direction actuelle, l’application d’un plan obscur, sans objectifs clairs, par une équipe de cadres sans véritable commandant aux opérations. On assiste à un autre volet dramatique tout en continuité avec l’œuvre de destruction déjà trop amorcée. »

« La production de l’information régionale est touchée en plein cœur, et ceci dans le but d’effectuer un virage numérique dont personne ne sait rien. De plus, Radio-Canada crée de nouveaux postes qu’elle affiche à l’externe, en même temps qu’elle procède à des mises à pied importantes. Il faudrait plutôt offrir les nouveaux postes aux personnes qui connaissent déjà la culture de l’organisation et qui peuvent y apporter toutes leurs connaissances.

Ces bouleversements se produisent dans un contexte de va-et-vient constant aux ressources humaines et aux relations de travail, et alors que Radio-Canada impose une fusion des accréditations syndicales au Québec et à Moncton. Pour couronner le tout, la haute direction ne s’est pas donné la peine de rencontrer les employé-es pour répondre à leurs questions légitimes, ce qui augmente l’inquiétude et l’amertume de tous les artisans », de dénoncer Isabelle Montpetit, présidente du SCRC-CSN.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La scierie de Rivière-aux-Rats doit être modernisée

La CSN estime que Produits forestiers Résolu (PFR) doit cesser de quémander des garanties d’approvisionnement en bois avant même d’investir dans sa scierie de Rivière-aux-Rats près de La Tuque.

« PFR doit prendre ses responsabilités et montrer sa bonne volonté en investissant dans son usine », affirme Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Ce dernier souligne que du bois est disponible aux enchères de la forêt publique (BMMB) et dans les boisés privés.

« Le ministre Lessard sera certainement plus ouvert aux discussions sur d’éventuelles garanties supplémentaires dans la mesure où l’entreprise fait son bout de chemin », ajoute M. Lampron. Investir 8 M$ pour PFR n’est pas si extraordinaire dans la mesure où il s’agit d’une grande entreprise et que le marché du bois est porté par une reprise aux États-Unis et une baisse du dollar canadien qui rendent les exportations du Québec plus attrayantes sur les marchés extérieurs. Lorsque la valeur du dollar grimpait, PFR estimait que chaque cent de hausse signifiait une perte de 14 M$. Lorsque la valeur du huard baisse, un gain de cet ordre est certainement au rendez-vous pour l’entreprise.

La FIM-CSN souligne par ailleurs qu’il est absurde que PFR menace ses travailleurs de mise à pied alors qu’elle peut toujours compter sur une garantie de 385 000 mètres cubes comme c’était le cas ces derniers temps.

« Les travailleurs et les travailleuses ont déjà fait des concessions importantes », estime par ailleurs Herman Martel, président du syndicat de la scierie de Rivière-aux-Rats affilié à la CSN, en parlant d’une baisse de salaire consentie avant la reprise du marché du bois. Ce dernier trouve par ailleurs déplorable que PFR expédie 30 000 mètres cubes de bois vers d’autres usines de la région voisine depuis plus d’un mois. Le manque d’investissement à l’usine explique par ailleurs le fait qu’il est pour le moment impossible de satisfaire à la demande en séchage du bois, ce qui cause la fermeture d’un quart de travail. Au moins 15 personnes vont perdre leur emploi d’ici quelques jours en raison de ce manque d’investissement stratégique.

« PFR a bénéficié de plusieurs subventions du gouvernement alors qu’elle était en difficulté, il est temps qu’il y ait un retour d’ascenseur pour soutenir la Mauricie », indique Paul Lavergne, président du Conseil central Cœur-du-Québec (CSN). Ce dernier souligne que la fermeture de l’usine Laurentides de PFR a déjà donné un dur coup à l’industrie forestière de la région. « La Mauricie a pourtant fait sa part pour améliorer l’efficience de l’industrie », ajoute PauL Lavergne, qui rappelle que la défunte Conférence régionale des élus (CRÉ) avait accompagné un comité qui avait trouvé des solutions pour maximiser l’utilisation des camions de transport et l’utilisation du bois qui est trop souvent laissé en forêt lorsqu’il ne correspond pas aux standards d’une industrie. Le Conseil central souligne que la relance de la Mauricie, une région ressource, peut passer par une relance de son industrie forestière qui a toujours été un maillon important de l’économie régionale.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier.

Les sylviculteurs veulent en finir avec des conditions de travail d’un autre siècle

Huit sections locales du Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN) amorcent une négociation coordonnée de leurs conventions collectives afin d’améliorer leurs conditions de travail toujours dignes d’un autre siècle à plusieurs égards.

« Il est temps que nos employeurs traitent les sylviculteurs de façon équitable avec les autres travailleurs de l’industrie forestière. Si la forêt n’est pas régénérée par les sylviculteurs, c’est l’ensemble de la filière qui va manquer de bois. Nous sommes au cœur de la forêt », lance René Martel, président du SNS-CSN, un syndicat présent au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie, en Mauricie, au Saguenay, sur la Côte-Nord.

Le SNS réclame donc une hausse de la rémunération des sylviculteurs de façon à permettre un réel enrichissement. Les demandes portent aussi sur des primes pour l’achat de l’équipement nécessaire aux travaux et un meilleur dédommagement pour les équipements de sécurité des sylviculteurs. Les sylviculteurs réclament également l’accès à un réseau WiFi sur les chantiers de même que la garantie d’un nombre minimal de semaines de travail par année. « La sylviculture est un travail difficile à cause du climat, des longs trajets pour se rendre au travail, des moustiques et des risques de blessures. Il faut absolument que les conventions collectives soient améliorées si on veut que ce métier continue d’attirer les jeunes du Québec », soutient Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

Instabilité des conditions de travail

Le SNS dénonce par ailleurs le fait que certains employeurs font pression à la baisse sur les conditions de travail des sylvicultrices et sylviculteurs afin de soumissionner à plus bas prix sur les contrats sylvicoles distribués par Rexforêt pour le compte du gouvernement.

« Le ministre Laurent Lessard doit agir rapidement pour que les sylviculteurs puissent compter sur des conditions de travail décentes et stables à l’avenir. Assurer un budget global aux travaux sylvicoles n’est pas suffisant pour que les employeurs paient leurs employé-es convenablement », ajoute Alain Lampron, qui rappelle que le récent rapport de la fonctionnaire Paule Têtu recommandait justement de trouver des moyens d’imposer aux entrepreneurs des attentes relatives aux conditions de travail des sylviculteurs.

« Nos conditions de travail doivent maintenant être améliorées. Il n’est pas question de reculer », insiste René Martel, qui ajoute que le regroupement de huit sections vise à mieux faire entendre la voix de tous les sylviculteurs.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le SNS-CSN compte onze sections locales situées dans les régions forestières du Québec dont huit sont présentement en négociation. Il compte quelque 400 membres. Le Syndicat national de la sylviculture est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

La CSN, le choix de milliers de professionnel-les en soins

Les professionnel-les en soins du CSSS de la Vallée-de-la-Batiscan ont confirmé leur attachement à la CSN en lien avec la dernière période de changement d’allégeance syndicale. Elles ont ainsi fait le même choix que des milliers d’autres professionnel-les en soins qui demeurent au sein de l’organisation la plus représentative en santé et en service sociaux, la CSN.

Les 120 professionnel-les en soins du CSSS de la Vallée-de-la-Batiscan devaient choisir leur organisation syndicale lors de la dernière période de changement d’allégeance syndicale, qui s’est déroulée du 4 juillet au 4 août dernier. Suite à un vote, sous la supervision de la Commission des relations de travail, les professionnels-les en soins ont choisi de demeurer au sein de la CSN. Rappelons que la CSN, qui fait partie du Front commun dans le cadre des négociations du secteur public, est l’organisation syndicale qui est la plus représentative dans le secteur de la santé et des services sociaux.

« Alors que débute les négociations du secteur public et que la mobilisation s’intensifie pour dénoncer les mesures d’austérité, les professionnel-les en soins du CSSS de la Vallée-de-la-Batiscan ont fait le choix de la solidarité. C’est en misant sur les alliances les plus larges possible que nous parviendrons à faire avancer les conditions de travail de l’ensemble du personnel du réseau de la santé et des services sociaux », explique Nadine Lambert, infirmière et vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Contrairement à ce qu’avait prétendu la FIQ à l’issue de la dernière période de changement d’allégeance syndicale, les professionnel-les en soins de ce CSSS ont décidé de demeurer à la CSN, comme c’est le cas aussi de celles de La Tuque.

Avec plus de 170 000 membres œuvrant dans les réseaux de la santé, des services sociaux et de l’éducation, ainsi que dans les organismes gouvernementaux, la CSN est la centrale la plus représentative du secteur public québécois.

À propos de la CSN

La CSN compte plus de 110 000 membres dans le réseau public de la santé et des services sociaux, ce qui en fait la plus grande organisation syndicale dans le secteur. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Tous amis de Radio-Canada rencontre les ministres de la francophonie du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick

Aujourd’hui, une délégation du groupe Tous amis de Radio-Canada a rencontré le ministre québécois responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier, la procureure générale et ministre déléguée aux Affaires francophones de l’Ontario, Madeleine Meilleur et la ministre responsable de la Francophonie du Nouveau-Brunswick, Francine Landry.

Un seul sujet était à l’ordre du jour de cette rencontre : l’importance fondamentale de Radio-Canada/CBC en tant que producteur et diffuseur public pour la survie des cultures francophones au Canada. « Le mandat de Radio-Canada consiste à renseigner, à éclairer et à divertir toute la population canadienne. Or, partout au pays, nous assistons depuis trop longtemps à l’asphyxie lente mais certaine de notre producteur et de notre diffuseur public. Et ce démantèlement bafoue déjà les droits des millions de gens qui ont de moins en moins accès à leur information régionale, qui ne voient plus les artistes de leur coin de pays, bref, qui reçoivent seulement des productions en provenance des grands centres urbains. Or, les décisions qui ont mené à tant de reculs contreviennent au mandat initial de Radio-Canada », de souligner Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Autour de la table, nous partagions une préoccupation commune : nous nous sommes toutes et tous prononcés sur l’importance de défendre Radio-Canada, ce miroir essentiel qui doit refléter la vie de toutes les communautés francophones au pays. En ce sens et à l’image de la motion adoptée par l’Assemblée nationale du Québec, nous avons encouragé les ministres de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick à déposer à leur tour des avis de motion devant leurs assemblées provinciales respectives afin de démontrer le grand appui de toute la population envers Radio-Canada. En ce sens, les ministres nous ont précisé que leur travail de sensibilisation de leur entourage politique et de création de liens partout au pays figurait à leur agenda, le tout afin d’étendre la mobilisation actuelle », de préciser Jacques Létourneau, président de la CSN et responsable politique de la campagne Tous amis de Radio-Canada.

« Nous avons également insisté sur l’importance de Radio-Canada en matière d’information puisqu’il s’agit d’un lieu privilégié d’enquêtes journalistiques où de nombreux dossiers complexes ont pu être traités avec toute l’importance qu’il fallait leur accorder. Il s’agit également d’un lieu formateur pour les journalistes, d’un espace de liberté d’expression, ce qui contribue à la pluralité des voix et aux débats démocratiques. Certains groupes n’aiment justement pas Radio-Canada précisément pour ces raisons », de dénoncer Pascale St-Onge, secrétaire générale de la Fédération nationale des communications-CSN.

« Depuis 2009, en réaction aux compressions budgétaires fédérales, nous avons vu disparaître des pans entiers de la programmation régionale de Radio-Canada : à Espace musique, sur la Première chaîne radio, sur les ondes courtes, en information télévisée, etc. Et juste avant Noël, nous avons appris que les bulletins de nouvelles télévisés de 18 h passeraient bientôt de 60 à 30 minutes dans l’Est du Québec, à Saguenay, à Trois-Rivières, à Sherbrooke, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique. Ces communautés voient s’effriter peu à peu une institution qui reflétait leur culture et leur vie collective, tout en assistant à la suppression de nombreux emplois de qualité, qui contribuaient à leur dynamisme », de conclure Isabelle Montpetit, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Ras-le-bol des travailleuses et travailleurs au CSSS Drummond

Les travailleuses et les travailleurs du CSSS Drummond en ont assez. Non seulement, ils sont victimes d’offres gouvernementales méprisantes dans le contexte des négociations du secteur public, mais ils sont également aux prises avec des abolitions et conversion de postes temps complet en temps partiel. Les médias furent donc convoqués aujourd’hui pour faire le point sur la situation.

Les négos du secteur public « Les offres du gouvernement sont scandaleuses et démontrent bien le mépris du gouvernement libéral pour les travailleurs du secteur public. Le pouvoir d’achat des travailleuses et travailleurs du secteur public n’a cessé de diminuer au cours des dix dernières années, et voilà que le gouvernement propose des reculs encore plus importants. C’est assez!!! » a expliqué d’entrée de jeu Claude Audy, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux CSN du Coeur du Québec.

En ce qui a trait aux positions de négociation du gouvernement dans le réseau de la santé, ce dernier ajoute : « Encore des réorganisations qui se traduiront sur le terrain en pertes d’emplois, des augmentations des charges de travail et du même coup une diminution des services à la population. » Au niveau local En regard des abolitions et/ou conversions de postes temps plein à temps partiel, la présidente du Syndicat de la santé et des services sociaux – Drummond CSN explique : « Depuis la mi-novembre, plus d’une douzaine de postes temps pleins furent abolis ou transformés en poste à temps partiel. Des emplois de qualité sont donc perdus et remplacés par des emplois précaires ».

De plus, selon la présidente du syndicat, ces abolitions et conversions ne feront qu’accentuer la problématique des bris de service (non-remplacement du personnel lors d’absence de courte durée), réduiront encore plus la capacité du CSSS d’embaucher et de retenir du personnel et vont à l’encontre du principe de continuité des soins prôné par le ministère de la Santé. Principe voulant réduire la rotation de personnel auprès de la clientèle. Elle termine en ajoutant : « tout le monde y perd, des emplois de qualités sont abolis et la qualité des services à la population est encore une fois diminuée. »

Des travailleurs affiliés à la FEESP-CSN manifestent à Shawinigan contre le projet de loi 3 sur les retraites

Plus d’une centaine de travailleuses et travailleurs se sont réunis aujourd’hui devant l’aréna des cataractes de Shawinigan pour distribuer des tracts à la population et protester contre les assauts du gouvernement envers les régimes de retraite du secteur municipal. Cette action locale s’inscrit dans la suite des actions semblables qui se déroulent dans différentes régions du Québec depuis quelques semaines.

« Nous sommes ici aujourd’hui pour poursuivre notre entreprise de sensibilisation de la population à l’égard des attaques du gouvernement Couillard envers les régimes de retraite du secteur municipal et les compressions budgétaires qui entrainent le démantèlement de l’état et de nos services publics », a souligné Yvon Godin, Vice-président à la Fédération des employées et employés de services publics-CSN.

Le ministre intraitable sur le principe du projet de loi

Outre le report du début des négociations en vue de la restructuration de certains régimes et le report de la possibilité de suspendre l’indexation automatique des rentes des retraités au 1er janvier 2017, le ministre a conservé la plupart des mesures excessives du projet de loi qui est présentement à l’étude. Parmi celles-ci, notons la capitalisation de tous les régimes à 100 % et le partage des coûts sur les déficits futurs ainsi que sur le service passé, qui ont été vertement dénoncés en commission parlementaire.

Une lutte de tous les instants à venir

Pour Yvon Godin, il est clair que le projet de loi 3 vient concrétiser le début de la politique d’austérité du gouvernement. « On voit bien quelles étaient les réelles intentions des libéraux, qui se servent des travailleuses et des travailleurs municipaux pour donner le ton de l’automne. Ça augure très mal pour les travaux sur les autres régimes des secteurs universitaire et privé et pour l’ensemble des programmes et des services des Québécois, qui vont passer dans le tordeur », a-t-il enchaîné.

« Il faut dire non au virulent projet de loi 3 contre les travailleurs, non à des compressions purement idéologiques qui vont venir complètement saccager le modèle social que les Québécois se sont donné », a finalement conclu Yvon Godin.

Il y a un an, les salarié-es de six dépanneurs Couche-Tard signaient une première convention collective

En cette journée qui marque le premier anniversaire de la signature d’une convention collective dans six dépanneurs Couche-Tard, la Fédération du commerce-CSN (FC-CSN) tient à souligner le courage et l’importance du geste qu’ont posé les salarié-es qui se sont syndiqués devant l’empire Couche-Tard – qui est bien loin du « petit magasin du coin ». Cette victoire est d’autant plus importante que c’est d’abord une première en Amérique du Nord dans ce type de commerce de détail et ensuite parce qu’elle a eu un impact sur l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de l’entreprise.

« Le respect, ça n’a pas de prix et la FC-CSN, en appuyant cette lutte, a voulu envoyer un message clair aux différents dirigeants du commerce de détail, dont Couche-Tard au premier chef : en 2014, au Québec, faire travailler des gens dans des conditions de travail déplorables, c’est honteux. Ça ne fait que confirmer le bien-fondé des revendications des travailleurs qui ont exigé et exigent toujours d’être respectés », fait valoir d’entrée de jeu David Bergeron-Cyr, vice-président de la Fédération du commerce-CSN.

La première convention collective des travailleuses et des travailleurs de Couche-Tard repose principalement sur quatre volets : santé et sécurité au travail, salaires, organisation du travail ainsi que reconnaissance et vie syndicale.

Parce qu’ils ont choisi d’être syndiqués, les salarié-es des dépanneurs Couche-Tard de Boisbriand, dans les Laurentides, de Pierrefonds sur l’île de Montréal, de Montréal sur le boulevard Henri-Bourassa, de Saint-Liboire et de Saint-Hubert en Montérégie, de même qu’à Victoriaville, dans le Centre-du-Québec ont fait des gains qui ont profité à tous les préposé-es de Couche-Tard du Québec.

En effet, depuis janvier 2014, Couche-Tard a tenté de minimiser les gains de ses salarié-es syndiqués en procédant au rehaussement des conditions de travail similaires à l’ensemble des autres succursales non-syndiquées. Ainsi, grâce à leur lutte, la centaine de salarié-es qui ont résisté et se sont tenus debout ont permis à plus de 5000 autres employés d’améliorer leurs conditions de travail.

« La syndicalisation demeure encore le meilleur moyen pour assurer sa sécurité d’emploi. Car malgré l’augmentation de salaire et l’amélioration des conditions qui visaient surtout à contrer la syndicalisation, les gérants peuvent encore faire ce qu’ils veulent, contrairement aux magasins où il y a des préposé-es qui sont syndiqués », affirme David Bergeron-Cyr.

Rappelons que l’empire du hibou a étendu ses ailes et s’est doté de plus de 12 500 sites partout dans le monde, avec plus de 80 000 employé-es aux États-Unis, au Canada, au Mexique et en Asie. Alain Bouchard, qui assure à présent la présidence du conseil d’administration, fait en moyenne 400 fois le salaire annuel d’un préposé et 272 fois le salaire annuel d’un gérant.

Comme nous le rappellent souvent plusieurs salarié-es syndiqués de chez Couche-Tard : « On le fait pour nous, mais on le fait surtout pour ceux qui nous suivent », conclut le responsable syndical.

À propos de la Fédération du commerce-CSN

La Fédération du commerce (FC-CSN) compte plus de 30 000 membres regroupés dans 350 syndicats locaux présents dans les secteurs de la vente de gros et de détail, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

La CSN invite ses membres à participer aux manifestations du 31 octobre

Devant la multiplication des annonces de compressions budgétaires par le gouvernement de Philippe Couillard, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) lance un appel à ses membres et à la population à participer aux manifestations qui se tiendront dans plusieurs villes du Québec le vendredi 31 octobre.

« Depuis la rentrée parlementaire, si les annonces de réduction de services à la population et de coupes dans les programmes sociaux se multiplient, la contestation contre les mesures d’austérité, elle, s’intensifie », mentionne le président de la CSN, Jacques Létourneau.

« Toutes les semaines, les travailleuses et les travailleurs, les citoyennes et les citoyens prennent la rue pour dénoncer ce démantèlement de l’État social québécois. Les gens ont de plus en plus conscience des objectifs du plan de démolition du gouvernement Couillard. Malgré l’ampleur des effets des politiques d’austérité jusqu’à maintenant, le pire nous guette, car pour l’atteinte de son objectif insensé de déficit zéro pour 2015-2016 avec des compressions de plus de 6 milliards de dollars, nous appréhendons la disparition de services, de programmes, voire d’établissements de santé, comme en 1996, sous le gouvernement Bouchard. »

Le 31 octobre est une belle occasion de démontrer notre refus à l’austérité d’un gouvernement qui n’a jamais fait campagne en ce sens. « Durant la campagne électorale, le Parti libéral a parlé de dialogue, de développement économique, de création d’emplois, poursuit le président de la CSN. Que voit-on aujourd’hui ? Tout le contraire. Le Québec se retrouve même avec un déficit de plus de 21 000 emplois. L’austérité est un échec. » Le 28 octobre, la CSN aura l’occasion de présenter ses orientations à la Commission d’examen sur la fiscalité, à Québec. Elle y livrera un plaidoyer pour la solidarité en matière de fiscalité.

Le 31 octobre, des manifestations organisées par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics se tiendront à Rimouski, à Baie-Comeau, à La Tuque, à Sherbrooke et à Jonquière. À Montréal, elle convie la population à une manifestation nationale. Jacques Létourneau : « Nous invitons nos membres et la population à y prendre part pour refuser le plan de démolition du gouvernement Couillard. »

La CSN manifeste pour dénoncer les compressions annoncées et leurs impacts sur la santé

À la suite de l’annonce de coupures de plus de 10,5 millions de dollars dans le réseau de la santé de la région, la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN (FSSS–CSN) et le Conseil central du Coeur du Québec (CSN) (CCCQ-CSN) se déclarent outrés par le manque de considération du gouvernement libéral à l’égard des travailleuses et travailleurs du réseau ainsi que la population de la Mauricie et dénoncent cette orientation qui aura des impacts catastrophiques. Pour le démontrer, une trentaine de militants ont occupé symboliquement le bureau du ministre délégué de la région, monsieur Jean-Denis Girard.

Ces organisations tiennent à rappeler que ces coupures toucheront l’ensemble des établissements du réseau de la santé dans l’ensemble de la région. Le vice-président de la FSSS-CSN en région, Claude Audy, déclare que « les travailleuses et travailleurs du réseau sont déjà au bord de l’épuisement et là, le gouvernement va imposer deux types de coupures : une portant sur les services qu’on camoufle sous le nom d’opérationnalisation et l’autre portant sur les coupures dans les services. Ça veut dire qu’on va devoir faire plus en moins de temps et en plus, on va nous donner plus de tâches administratives à faire parce qu’on va avoir coupé dans les postes d’agentes administratives. C’est inacceptable ».

« Ces coupures surviennent alors que la révision des programmes n’est même pas débutée. Imaginez ce que ça va être lorsque ce sera fait. On va avoir charcuté le réseau et on aura hypothéqué toute une génération de travailleuses et de travailleurs en exigeant d’eux toujours plus avec toujours moins de ressources. C’est une insulte et c’est allé trop loin. Le gouvernement va trouver la CSN sur son chemin » de dire Paul Lavergne, président du Conseil Central du Coeur du Québec.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux, aussi bien au niveau régional que national.

À propos du CCCQ-CSN

Le Conseil central du Coeur du Québec (CSN) représente 17 000 membres, en Mauricie et au Centre-du- Québec, répartis dans 124 syndicats. Renseignements : Claude Audy, vice-président régional FSSS-CSN 819 609-9267; Paul Lavergne, président du Conseil central du Coeur du Québec (CSN) 819 692-5055.

Manifestation de la Coalition syndicale au conseil général du PLQ à Trois-Rivières

Ce samedi 18 octobre de 10 h 45 à midi, près d’un millier de membres de la Coalition syndicale pour la libre négociation ont manifesté devant l’hôtel Delta à Trois-Rivières. Ils ont dénoncé le projet de loi 3 et l’acharnement du gouvernement libéral envers les employés municipaux du Québec. Pendant ce temps, le premier ministre Couillard et les ministres Leitao, Coiteux et Daoust prenaient la parole à l’intérieur lors d’un conseil général du Parti libéral du Québec.

« Les employés municipaux du Québec sont dégoûtés de la morale qu’ils se font faire par les libéraux. Il faut se rappeler que de 2006 à 2011, le Parti libéral a perçu 7,3 millions de dollars de financement sectoriel provenant principalement de firmes de génie-conseil et de compagnies de construction. Les libéraux n’ont jamais clarifié leur rapport avec le système de prête-noms et de collusion qui a saigné le Québec pendant des années. Ont-ils respecté la capacité de payer des citoyens? », a ironisé Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.

« Les députés libéraux, tous en faveur du projet de loi 3, bénéficient eux-mêmes d’un régime de retraite ‘Ferrari’ déficitaire de 370 000 $ par participant. Ils n’ont consenti à aucun sacrifice, eux. Pourtant, ils ne se gênent pas et mettent la hache dans les régimes des employés municipaux. Ça résume bien l’état d’esprit d’un gouvernement hautain et déconnecté qui coupe aveuglément dans les services à la population », a lancé Marc Ranger.

La Coalition regroupe plus de 65 000 cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers, professionnels et employés de sociétés de transport. Elle représente la quasi-totalité des employés municipaux syndiqués du Québec. Ses revendications sont expliquées sur le site librenego.com

Elle est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

Renouvellement de la convention collective à la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie

La Régie de gestion des matières résiduelles de la Maurice (Régie) et le syndicat régional des employé-e-s municipaux de la Mauricie (CSN) sont heureux d’annoncer que, dans le dossier du renouvèlement de la convention collective des employés du site (cols bleus), les parties ont conclues une entente de principe au terme d’une ultime rencontre qui s’est terminée la nuit dernière. Cette entente sera soumise aux membres du conseil d’administration de la Régie ainsi qu’aux employés du site dans les prochains jours. Entre temps, aucune autre information sur le contenu de cette entente ne sera rendue publique.

Des coupes dénoncées au CSSS de la région de Thetford

Le syndicat du Centre de santé et des services sociaux de la région de Thetford dénonce fortement les coupes annoncées par la direction. Déjà, avec un budget déficient, c’est 1,5 M$ supplémentaire qui sera retranché du budget d’exploitation du CSSS.

« Nous peinons à répondre aux besoins de la population actuellement. Les employé-es croulent sous les exigences accrues et d’une charge de travail qui ne cesse d’augmenter. Là, on nous annonce des suppressions de poste, c’est inacceptable! » dénonce Lyna Marois, présidente du syndicat. « Pendant qu’on coupe des postes de préposé-es aux bénéficiaires et d’agente administrative, il n’y a aucune gêne pour afficher pas moins de cinq postes de gestionnaire. Les employé-es n’en peuvent plus et c’est la population qui verra l’accessibilité aux services diminuer. C’est aberrant! »

Le syndicat à la ferme intention de se faire entendre lors de la prochaine réunion du conseil d’administration qui aura lieu le mercredi 17 septembre en soirée.

« Les membres du conseil d’administration ont une responsabilité envers la population de la région qui est en droit de recevoir des services et des soins de qualité et non pas face à la direction ou au ministre de la Santé. On va être là pour leur rappeler jeudi soir, » conclut Madame Marois.

La fermeture à Shawinigan aurait pu être évitée

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du papier de la Mauricie (CSN) dénonce l’attitude de Produits forestiers Résolu (PFR) qui vient d’annoncer la fermeture prochaine de son usine Laurentide située à Shawinigan.

« Si l’usine est désuète, c’est la conséquence directe de la négligence et d’un manque d’investissement chronique de PFR », indique Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). L’usine de Shawinigan utilisait encore des billes de bois pleine longueur plutôt que des copeaux, comme la grande majorité des usines du Québec. Cette ancienne technologie permet d’obtenir une excellente pâte, mais elle est beaucoup plus énergivore que la nouvelle.

PFR n’a pas hésité, depuis plusieurs années, à réclamer l’aide du gouvernement et demandait encore récemment l’accès à du bois pour la pâte à un coût moindre que ce qui est prévu dans le nouveau régime forestier de 2013. L’entreprise s’est également vu refuser le transfert de garanties d’approvisionnement en provenance de la forêt publique d’une région à l’autre. « Malgré son nouveau nom, le style de gestion de PFR n’a pas changé et il fait mal à la Mauricie au complet », lance Paul Lavergne, président du Conseil central Cœur-du-Québec, visiblement excédé des agissements de cette entreprise.

Résolu n’a pas cessé de faire rivaliser les usines l’une contre l’autre pour faire baisser les conditions de travail en menaçant une ou l’autre de fermeture. C’est une attitude inacceptable.

La CSN compte malgré tout entreprendre toutes les démarches possibles pour tenter d’éviter la fermeture « permanente » annoncée pour le 15 octobre prochain.