Couche-Tard : halte à l’antisyndicalisme

Environ 200 personnes ont répondu à l’appel des salarié-es de Couche-Tard et se sont rendues devant le siège social de la compagnie, à Laval. Elles ont dénoncé l’antisyndicalisme de Couche-Tard et ont exigé le respect envers ses salarié-es. Quelques citoyennes et citoyens sont venus les appuyer en solidarité, notamment l’humoriste Gab Roy qui a produit, la semaine dernière, une vidéo pour dénoncer la fermeture sauvage du dépanneur qu’il fréquentait.

Les syndiqué-es du casse-croûte privé de l’hôpital Sainte-Justine, opéré par le Groupe Compass, en grève depuis quelques jours, étaient également présents. En 40 ans d’histoire, ils ont su, eux aussi, se tenir debout devant de puissantes entreprises pour défendre leurs droits et se faire respecter…

Pour les salarié-es du Couche-Tard d’Iberville-Jean-Talon, les recours juridiques doivent suivre leur cours. Ces 13 salarié-es seront soutenus par le Fonds de défense professionnelle car ils ont perdu leur emploi parce qu’il se sont syndiqués. Le FDP soutient également les salarié-es de la succursale St-Denis-Beaubien, jetés à la rue de la même façon. Lundi, la CSN a demandé à la Commission des relations du travail d’ordonner la réouverture de la succursale d’Iberville-Jean-Talon, une cause qui devrait être entendue dans les prochains jours.

Négociations Quant aux établissements de Saint-Liboire et de l’arrondissement Saint-Hubert, à Longueuil, les négociations se poursuivent. Quelques travailleuses et travailleurs de ces deux magasins étaient aussi présents à la manifestation. Rappelons que les salarié-es de Couche-Tard souhaitent obtenir :

• quatre journées de maladie ; • un bouton de panique en cas de hold-up ; • un suivi psychologique pour les victimes d’agressions armées ; • des règles objectives pour les octrois de postes et les choix d’horaires et de vacances ; • le respect des Normes du travail et des lois sur la santé et la sécurité ; • une échelle salariale menant vers un taux horaire d’environ 12 $ l’heure au sommet.

Ils ont décidé de se syndiquer pour défendre leurs droits et améliorer leurs conditions de travail. Couche-Tard refuse de négocier de bonne foi avec eux.  La compagnie a préféré fermer deux des quatre succursales où les employés ont exercé leur droit de se syndiquer, un droit fondamental reconnu par la constitution canadienne et la Charte des droits et libertés du Québec.

Mobilisation Les salarié-es de Couche-tard préparent déjà les prochaines étapes de la mobilisation. Pour démontrer leur soutien en ligne et suivre la mobilisation, les abonnés Facebook peuvent joindre la page http://www.facebook.com/couchetardetlerespect.

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