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Des luttes à mort pour le bien commun et les droits de la personne

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Amérique centrale

Photo : Jorge Cabrera / Reuters
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Des luttes à mort pour le bien commun et les droits de la personne

Dans le Triangle nord de l’Amérique centrale (Honduras, Guatemala et Salvador), les personnes qui défendent les droits de l’homme font face à des menaces croissantes, particulièrement lorsqu’elles s’opposent à des projets d’envergure — exploitation minière, barrage hydroélectrique. Récemment, le Honduras a été décrété l’un des pays les plus dangereux pour défendre les droits de l’homme par l’ONU et la Commission interaméricaine des droits de l’homme. Entre janvier et août 2016, huit personnes ont ainsi été assassinées, dont Berta Cáceres, militante autochtone. Ces meurtres demeurent majoritairement impunis, la tendance étant plutôt à la criminalisation de l’action militante (arrestations préventives, poursuites judiciaires).

L’influence des États-Unis

L’Alliance pour la prospérité, qui lie les trois pays aux États-Unis, vise officiellement à freiner l’immigration illégale de mineurs arrivant seuls aux États-Unis, en générant des possibilités de développement économique, en améliorant les services à la population, en luttant contre la violence et la corruption. Les États-Unis quadrupleront leur soutien financier à la région, mais parce qu’il cible des enjeux de sécurité qui concernent les populations civiles, il s’accompagne d’une forte militarisation dans les trois pays et d’une coordination des forces policières, notamment pour affronter les Maras (organisations criminelles locales très puissantes), impliquées dans le passage de la drogue entre la Colombie et les États-Unis.

Selon nos camarades, la population risque d’être victime de ces affrontements, puisque le plan vise surtout la protection et l’enrichissement des investisseurs étrangers, dont les intérêts s’opposent souvent aux élites locales. D’où un discours de plus en plus fréquent des représentants étatsuniens condamnant les scandales de corruption dans certains milieux, liés aux oligarchies nationales.

À court terme, la possibilité que Donald Trump soit élu à la présidence des États-Unis suscite encore plus d’inquiétude en raison de la menace de fermeture des frontières pour les travailleurs. Déjà précaire, la situation des ménages pourrait empirer considérablement sans les contributions (remesas) qu’envoient au pays les membres de la famille qui travaillent aux États-Unis.

L’action syndicale

C’est dans ce contexte qu’évolue le projet que soutient la CSN dans la région et qui allie deux organisations syndicales — la Confédération unitaire des travailleurs du Honduras (CUTH) au Honduras et la Centrale sandiniste des travailleurs (CST) au Nicaragua — et deux groupes écologistes (Salvador et Guatemala) pour la défense des droits de l’homme face à l’industrie extractive. La CUTH, qui n’avait aucun membre dans le secteur minier, a tiré profit des échanges avec les autres organisations impliquées dans le projet pour accroître ses connaissances sur les diverses réalités du secteur. Elle a renouvelé ses pratiques pour réussir à organiser des membres de communautés où veulent s’installer des compagnies minières, parfois canadiennes, pour exploiter les ressources. Cette arrivée se fait très souvent de façon illégale, en menaçant les personnes qui s’y opposent, en creusant sans se soucier de protéger les cours d’eau et l’environnement, sans égard pour le patrimoine culturel et en laissant des territoires contaminés. L’activité prive aussi les communautés de revenus qu’elles tirent de l’extraction artisanale depuis des décennies. Dans ce cas, l’action syndicale permet de défendre les intérêts économiques et environnementaux de la population, mais elle permet aussi d’appuyer le droit des communautés à s’opposer à un projet pour proposer des alternatives de développement.

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